Archive pour le 31 août, 2007
Réflexions: Le parfum et la liturgie
31 août, 2007
un interessant article sur la liturgie, du site:
http://www.inxl6.org/article514.php
Réflexions
Troisième et dernier volet du dossier consacré à la liturgie.
Le parfum et la liturgie
Tout au long de son histoire, l’Eglise a utilisé les parfums dans la liturgie. Le parfum évoque ce qu’il y a de plus intime chez quelqu’un. Quand deux personnes se rencontrent, les deux parfums se mêlent, unissant en profondeur ces deux personnes. Or l’amour s’adresse à ce qu’il y a de plus personnel chez quelqu’un.
+ Mgr Raymond Bouchex
17/08/2007
Le moment le plus solennel de la b
énédiction des saintes huiles par l’évêque au cours de la Messe Chrismale du Jeudi Saint est la consécration du Saint Chrême. C’est d’ailleurs du mot Saint Chrême que vient le nom de Messe Chrismale. Le mot de Saint Chrême vient lui-même du mot « Christ » donné à Jésus. Ce mot veut dire: « consacré par l’onction de l’Esprit Saint »: « L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction » (Lc 4, 18). Le Saint Chrême est de l’huile d’olive mélangée à de l’essence de pur parfum faite spécialement à cette intention. Sa consécration est le signe de la reconnaissance par Dieu de la place des parfums dans la vie humaine, et l’affirmation de leur rôle dans la liturgie.
Le parfum tient une grande place dans la vie humaine. Pensons aux nombreuses marques de parfum, à la publicité faite autour du parfum, à l’importance du marché commercial qu’il représente, à la place qu’il tient dans les cadeaux. Cette importance vient de ce qu’il est le symbole de l’amour, de l’amour que nous voulons montrer et donner aux autres, et de l’amour que nous voulons recevoir des autres et susciter chez les autres. Nous trouvons dans le parfum toutes les harmoniques de l’amour. Le parfum, comme l’amour, est lié à la beauté, à la fête, à la joie. Il évoque la gratuité. Il attire l’attention sur la présence d’une personne, même quand on ne la voit pas. Il permet d’identifier quelqu’un ou un lieu. On se parfume pour « se faire remarquer », dit l’expression courante. Or l’amour est attention aux autres, même quand ils ne sont pas là, présence continuelle à l’autre, même quand il est loin.
Le parfum évoque ce qu’il y a de plus intime chez quelqu’un. Quand deux personnes se rencontrent, les deux parfums se mêlent, unissant en profondeur ces deux personnes. Or l’amour s’adresse à ce qu’il y a de plus personnel chez quelqu’un et il unit les coeurs à travers les rencontres, les paroles, les gestes. Le parfum se mêle à l’air, créant une atmosphère particulière. Ainsi en est-il de l’amour qu’on ne peut voir, mais qui change le climat d’une rencontre, d’un local, d’un groupe. On embaumait les corps morts pour manifester l’amour porté à ces disparus, et leur permettre d’entrer dans le monde de l’amour en les préservant de la corruption. A l’inverse du parfum, la mauvaise odeur évoque le contraire de l’amour, à savoir le refus, le rejet, l’éloignement, la fuite, la séparation, la mort, la corruption, la haine même. Ne dit-on pas de quelqu’un que l’on hait: « je ne puis pas le sentir », ou que la haine « empoisonne l’atmosphère »‘ C’est pourquoi on utilise des produits parfumés pour purifier l’air et chasser les mauvaises odeurs. L’amour lui aussi, quand il est vrai, purifie le climat empoisonné des relations sociales.
Immense est la palette des effets du parfum, aussi vaste que celle des effets de l’amour. Il ne faut donc pas nous étonner que le parfum et le langage du parfum tiennent depuis toujours une grande place dans les religions. Pour nous en tenir à la religion d’Israël et au christianisme, innombrables sont les références au parfum. Le temple juif comporte « l’autel des parfums ». Dans le temple sont offerts des « sacrifices d’agréable odeur » et des holocaustes en « parfum d’apaisement ». La prière monte comme un encens. Les prêtres et les rois sont consacrés par l’huile parfumée. L’huile parfumée est l’huile de l’allégresse, parce qu’elle procure la joie. Elle est versée sur l’hôte en signe d’accueil et d’hospitalité. Elle coule sur la barbe d’Aaron évoquant le bonheur d’être entre frères. Le Cantique des Cantiques est rempli des parfums de la bien-aimée et du bien-aimé, de la forêt du Liban et du printemps qui arrive. La vie des justes est une bonne odeur qui vaut tous les sacrifices.
Les Mages offrent à Jésus l’encens et la myrrhe, signes de leur foi et de leur amour. A la veille de la passion, Marie parfume les pieds de Jésus avec un parfum de grande qualité, payée 300 deniers, l’équivalent du salaire de trois cents journées de travail. Jésus approuve son geste critiqué par Judas. Son geste, dit Jésus, sera annoncé dans toutes les nations, parce qu’il est le signe de l’amour que cette femme lui a manifesté et des honneurs funéraires qu’elle a rendus à son corps avant qu’il meure. Jésus est mis au tombeau en étant parfumé d’un mélange de myrrhe et d’aloès (Jn 19, 39-40). Le vrai sacrifice d’agréable odeur est celui de Jésus, qui fait disparaître l’odeur de mort du péché. Parce que le Fils de Dieu a pris notre nature corporelle, il s’est servi dans sa vie et sa mission de ses cinq sens, y compris celui de l’odorat, avec lequel il a apprécié le parfum de Marie répandu sur lui. La liturgie du ciel selon l’Apocalypse comporte les parfums que sont les prières des saints.
Si le parfum tient une telle place dans la tradition juive et chrétienne, qu’il s’agisse du sacrifice, de la prière, de la vie sainte, de la consécration des personnes pour le service de Dieu et du peuple, c’est parce qu’il est le signe privilégié de l’Esprit Saint qui est l’amour du Père et du Fils, et par qui l’amour de Dieu est répandu dans nos coeurs. L’Esprit Saint, parce qu’il est l’Amour, est source de la beauté intérieure, de la joie du coeur, de la fête éternelle déjà commencée, de l’intimité avec Dieu, de la gratuité du don, de l’attention à Dieu et aux autres, de la présence continuelle de Dieu en nous, de la pureté. Sans être vu, il se diffuse, créant la communion des saints. L’Esprit Saint apporte la sainteté qui rayonne parfois des saints comme un parfum. Jésus est le Christ, le parfaitement consacré par l’onction de l’Esprit Saint, pour être la présence et la révélation de l’amour de Dieu. Son sacrifice est le parfum par excellence, parce qu’il s’est offert dans l’amour de l’Esprit Saint et qu’il a ainsi vécu ce qu’il a dit: « Il n’est pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime ».
La consécration du Saint Chrême nous révèle que Dieu fait du parfum, qui tient une telle place dans la vie humaine et qui est si riche de signification, le moyen par lequel il nous donne son parfait parfum qu’est le Saint Esprit. Cela se réalise spécialement par les sacrements où est utilisé le Saint Chrême. Par le baptême, Dieu donne aux baptisés le parfum de l’Esprit Saint qui leur apporte l’amour, la purification de la mauvaise odeur du péché, qui fait d’eux dans le Christ des fils ou des filles comblés de joie, de beauté, de fête, de lumière, d’intimité divine, de fraternité dans l’Eglise et de rayonnement apostolique. Par la confirmation, Dieu donne aux confirmés le parfum de l’Esprit Saint. Par lui il leur redit sa joie de les avoir choisis dans le Christ pour ses fils et ses filles et il leur confirme son choix. Par lui il leur donne la capacité de grandir dans l’amour pour lui et les uns pour les autres, et il les appelle à trouver leur vocation pour être le parfum du Christ.
Par le sacrement de l’Ordre, Dieu donne aux évêques et aux prêtres le parfum de l’Esprit Saint qui les remplit de l’amour de Dieu, qui les consacre au Christ dans tout leur être, qui les envoie annoncer le parfum de l’Evangile, offrir au nom du peuple chrétien le sacrifice du Christ qui fait la joie de Dieu, accompagner les hommes sur le chemin heureux ou douloureux de leur vie, répandre le baume du pardon de Dieu, servir l’unité du peuple de Dieu, peuple sacerdotal, prophétique et royal.
Tout au long de son histoire, l’Eglise a utilisé les parfums dans la liturgie: l’encens, les fleurs, le saint Chrême du baptême, de la confirmation, des ordinations et de la consécration des autels. Dieu se communique à nous et nous allons à lui avec tous nos sens: la vue, l’ouïe, le toucher, le goût, et l’odorat. A l’Eglise et aux apôtres est confiée la mission d’être le parfum du Christ, dans la liturgie comme dans l’annonce de l’Evangile. Il faut remettre en honneur dans la liturgie les parfums. Ils nous rappellent qu’en nous, qui avons été marqués du Saint Chrême, l’Esprit Saint est venu comme le parfum indélébile de Dieu, pour faire de notre vie la plus quotidienne la louange et la joie de Dieu et l’annonce dans le temps des hommes de la fête éternelle du Royaume.
Mgr Raymond Bouchex est Archevêque émé
rite d’Avignon
Texte paru dans le Bulletin Religieux du Diocèse d’Avignon du 24 Août 2002Rubrique
Réflexions
article sur le forum Repères !
Du côté de…
Avignon
Lecture deuxième de L’Office des Lectures de ce matin: commentaire de Saint Jerome,
31 août, 2007Lecture deuxième de L’Office des Lectures de ce matin: commentaire de Saint Jerome, biografie du site:
http://nominis.cef.fr/contenus/saints/1942/Saint-Jerome.html
Docteur de l’Eglise. Jérôme est un étudiant romain plein d’allant. Il demande le baptême à 19 ans et son tempérament entier ne conçoit d’autre vie que consacrée à Dieu. Mais où et comment ? A la recherche de sa vocation, il se met à voyager. Il passe tout d’abord deux années dans le désert de Chalcis en Syrie : un petit stage d’érémitisme ascétique et contemplatif, dans la méditation amoureuse des Ecritures, est la meilleure formation pour le service du Seigneur. Mais Jérôme a besoin d’action. Il se rend alors à Antioche, fameuse pour son école exégétique. Il y apprend le grec et l’hébreu et y reçoit le sacerdoce. Passant par Constantinople, il découvre l’exégèse d’Origène et se met sous la direction de saint Grégoire de Nazianze. Mais toujours indécis sur ce qu’il doit devenir, il retourne à Rome. Là sa grande culture fait de lui le secrétaire du pape Damase. Il a aussi beaucoup de succès auprès des laïcs : un petit cercle de dames chrétiennes, des admiratrices inconditionnelles dont il est le père spirituel, se rassemble autour de lui. A la mort de saint Damase, il doit quitter Rome où son bouillant caractère lui a valu beaucoup d’ennemis. Ses « dames » le suivent jusqu’à Bethléem où il fonde pour elle un petit monastère. Il a trouvé le lieu de sa vocation. Il se consacre à l’étude de la Bible qu’il traduit en latin « la Vulgate » sans négliger de se brouiller avec de nombreuses personnalités et de s’immiscer dans toutes les querelles de l’époque. Il passe, dans l’histoire, pour l’un des plus mauvais caractères de la communion des saints. Mais son affectivité exacerbée le rend très proche de nous. On le plaint d’avoir été irascible et vindicatif. On l’admire pour son amour du Christ et de la Parole de Dieu.
Priez-vous ? vous parlez au Seigneur. Lisez-vous l’Ecriture sainte ? C’est Lui qui vous parle. – Ignorer les Ecritures, c’est ignorer le Christ. – On ne naît pas chrétien. On le devient. – Ce qui a de la valeur, c’est d’être chrétien et non de le paraître.
Paroles de saint Jérôme
du site:
http://www.prieravecleglise.fr/
COMMENTAIRE DE SAINT JÉRÔME
SUR LE PROPHÈTE JOËL (Editeur : P. Roguet)
«Revenez à moi»
Revenez à moi de tout votre coeur et manifestez votre pénitence par le jeûne, les larmes et le deuil ; si vous jeûnez maintenant, plus tard vous serez rassasiés; si vous pleurez maintenant, plus tard vous rirez; si vous êtes dans le deuil maintenant, plus tard vous serez consolés. Il est d’usage de déchirer ses vêtements dans la tristesse et devant les oppositions. L’Évangile a rapporté le fait chez le grand prêtre qui voulait souligner le crime du Sauveur. Nous lisons que Paul et Barnabé en ont fait autant lorsqu’ils ont entendu des paroles blasphématoires. Aussi je vous prescris de ne pas déchirer vos vêtements, mais vos coeurs: comme des outres qui, si elles ne sont pas déchirées, éclatent d’elles-mêmes. Lorsque vous aurez fait cela, revenez au Seigneur votre Dieu, dont vos péchés vous avaient éloignés; ne désespérez pas du pardon, quelle que soit l’énormité de vos crimes, car une grande miséricorde effacera de grands péchés.
En effet, le Seigneur est bon et miséricordieux, préférant à la mort le repentir des péchés, il est patient et riche en miséricorde; il n’imite pas l’impatience des hommes, mais il attend longuement notre repentir; il est prêt à arrêter le mal ou à s’en repentir. C’est-à-dire que si nous nous repentons de nos péchés, lui-même se repentira de ses menaces et ne nous infligera pas les maux dont il nous avait menacés; si nous changeons d’avis, lui aussi en changera. Ce mal que nous devons accepter ici n’est pas celui qui s’oppose à la vertu, mais l’affliction au sujet de laquelle nous lisons ailleurs: A chaque jour suffit sa peine. Et aussi : Arrive-t-il un malheur dans une ville, sans que le Seigneur l’ait causé?
Joël avait dit plus haut: le Seigneur est bon et miséricordieux, patient et riche en miséricorde, prêt à arrêter le mal et s’en repentir. Mais, pour que cette grande clémence ne nous rende pas négligents, il ajoute dans ce texte prophétique : Qui sait ? il pourrait revenir, il pourrait renoncer au châtiment et nous combler de ses bienfaits. Moi, dit-il, vous exhorte de mon mieux à la pénitence, et je sais que clémence de Dieu est inexprimable. Comme l’a dit David: Pitié pour moi, mon Dieu, dans ta grande miséricorde; dans l’abondance de tes pardons, efface mes péchés. Mais, parce que nous ne pouvons pas connaître la profondeur des richesses de la sagesse et de la science de Dieu, je modère mon affirmation et je souhaite plus que je ne présume, en disant : Qui sait? il pourrait revenir, il pourrait renoncer au châtiment. Ce « qui sait» doit être compris comme désignant une chose impossible ou difficile.
« Jésus de Nazareth », ou la « pastorale de l’intelligence » de Benoît XVI
31 août, 2007du site:
http://www.zenit.org/article-16046?l=french
« Jésus de Nazareth », ou la « pastorale de l’intelligence » de Benoît XVI
Réflexion de J. Navarro Valls sur la « rationalité » de la foi
ROME, Jeudi 30 août 2007 (ZENIT.org) – L’ancien porte-parole du saint-Siège, M. Joaquin Navarro Valls souligne combien le livre de Benoît XVI « Jésus de Nazareth », bestseller en Espagne, constitue un élément de la « pastorale de l’intelligence » de Benoît XVI, pour donner à comprendre la « rationalité » de la foi.
A peine sorti en espagnol le 28 août, le livre confirme qu’il est aussi dans cette langue un succès de librairie, après le boom éditorial en Italie, en France, en Allemagne et aux Etats-Unis. Le premier tirage, aux soins des éditions « La Esfera de los Libros », est de 50.000 exemplaires.
« Sincèrement, je dois dire que ce succès initial ne me surprend pas le moins du monde, et ce sera sûrement un succès à long terme. Ces derniers mois, beaucoup de personnes m’avaient écrit pour me demander de leur acheter ici, en Italie, une copie de l’édition italienne, déjà publiée, pour leur envoyer en Espagne ! Il y avait donc beaucoup de personnes qui vraiment étaient désireuses de pouvoir lire ce livre ».
Pour ce qui est du contenu du livre, M. Navarro Valls disait: « Il est naturellement très riche, tout le thème le suggère. C’est naturellement une vision personnelle : pour moi, le centre, le point fort de ce pontificat est ce que j’appellerais une ‘pastorale de l’intelligence’. En un moment de grande confusion à tous les niveaux, le pape est en train de mener une pastorale de l’intelligence étonnante, avec une extraordinaire richesse conceptuelle, et les gens y sont très sensibles. Ils se sont rendus compte de la valeur de la parole que le pape est en train d’offrir à toute l’humanité. Je pense que ce livre, « Jésus de Nazareth », s’inscrit dans cette pastorale de l’intelligence. Il y a certes des pages extrêmement belles, et aussi de caractère ascétique, mais la richesse est conceptuelle. Cela revient à Dieu : les catholiques ne se contentent pas d’accepter la divinité de Jésus, il faut aussi réfléchir à ce que signifie le Jésus historique ».
Et d’ajouter : « On a besoin d’un effort de clarification, d’un effort ‘rationnel’, c’est un mot que le pape répète aussi dans son livre. Dans son pontificat, il y a la rationalité de la foi, qui était déjà implicite d’une certaine façon dans toute l’œuvre écrite du cardinal Ratzinger et qui maintenant, naturellement, se confirme dans ce pontificat. Ce type de message est d’une grande actualité. C’est comme une énorme catéchèse mais à un niveau élevé, que les gens comprennent, que les gens suivent, que les gens se rendent compte d’avoir comprise. Pour en revenir au livre : de très nombreuses pages confirment ce que nous sommes en train de dire. Je pense que c’est justement cela que les gens apprécient ».
bonne nuit
31 août, 2007Kiruna: ville de la Suède au-delà du cercle Polaire arctique
Tout moment est propice
31 août, 2007Saint Théodore le Studite (759-826), moine à Constantinople
Petites Catéchèses, n° 130 (trad. Migne 1993, p. 279)
Tout moment est propice
Frères, il y a un temps pour les semailles et un autre pour la moisson, un temps pour la paix et un autre pour la guerre, un temps pour l’occupation et un autre pour le loisir (cf Qo 3). Mais pour le salut de l’âme, tout moment est propice, et toute journée est favorable, si du moins nous le voulons. Ainsi donc, soyons toujours en mouvement vers le bien, faciles à mouvoir, pleins de fraîcheur, mettant les paroles en actes. « Car, dit l’apôtre Paul, ce ne sont pas ceux qui écoutent la loi qui sont justes devant Dieu, mais ceux qui mettent la loi en pratique qui seront justifiés » (Rm 2,13)… Est-ce le temps de la guerre spirituelle ? Il faut combattre avec ardeur et poursuivre avec l’aide de Dieu les pensées démoniaques qui se lèvent en nous…; si, au contraire, c’est le temps de la moisson spirituelle, il faut moissonner avec ardeur et rassembler dans les greniers spirituels les provisions de la vie éternelle…
C’est toujours le temps de la prière, le temps des larmes, le temps de la réconciliation après les fautes, le temps de ravir le Royaume des cieux. Pourquoi tarder désormais ? Pourquoi remettre à plus tard ? Pourquoi renvoyons-nous de jour en jour l’amélioration ? « Ce monde tel que nous le voyons n’est-il pas en train de passer ? » (1Co 7,31)… Durerons-nous indéfiniment ?… L’exemple des dix vierges ne vous effraie-t-il pas ? « Voici l’époux, dit l’Evangile, sortez à sa rencontre ». Et les vierges sages sont allées à sa rencontre avec des lampes brillantes et elles sont entrées pour les noces ; tandis que les vierges folles retardées par l’absence de bonnes oeuvres, criaient : « Seigneur, Seigneur, ouvre-nous. Mais il a répondu : En vérité, je vous le dis, je ne vous connais pas » et il ajoute : « Veillez donc car vous ne savez ni le jour ni l’heure ». Il faut donc veiller et éveiller l’âme à la sobriété, à la componction, à la sanctification, à la purification, à l’illumination, pour éviter que la mort ne nous ferme la porte et qu’il n’y ait personne pour nous ouvrir ou nous aider.