Archive pour le 29 août, 2007

San Gregorio di Nissa

29 août, 2007

San Gregorio di Nissa dans images sacrée

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Grégoire de Nysse: La création de l’homme – CHAPITRE PREMIER QUELQUES CONSIDÉRATIONS SUR LA NATURE DE L’UNIVERS. MERVEILLEUX

29 août, 2007

je vous propose de Grégoire de Nysse le Père d’église commenté du Pape aujourd’hui – le début de le livre: La création de l’homme », du site:

 

http://www.gregoiredenysse.com/html/creation/creation.htm

Grégoire de Nysse: La création de l’homme

CHAPITRE PREMIER QUELQUES CONSIDÉRATIONS SUR LA NATURE DE L’UNIVERS. MERVEILLEUX RÉCIT DE CE QUI A PRÉCÉDÉ LA VENUE DE L’HOMME

« Voici le livre de la Genèse du ciel et de la terre », dit l’Écriture, lorsque fut accompli l’ensemble du monde visible et que chaque être mis à part eut pris la place qui lui revenait, lorsque le cercle formé par le corps du ciel eut entouré l’univers, tandis qu’au centre prenaient place les corps lourds et pesants, à savoir, la terre et l’eau, se maintenant mutuellement l’un dans l’autre [1] Deux principes opposés : mouvement et repos. Ciel et Terre. Afin qu’il y eût entre les êtres une liaison solide, la nature reçut en elle l’art et la puissance divine pour conduire toutes choses par deux principes. C’est grâce au repos et au mouvement, en effet, que se produisent la naissance de ce qui n’est pas comme la permanence de ce qui est ; car autour de cette partie de la nature que sa densité rend immobile, Comme autour d’un axe fixe, les pôles sont entraînés, tels une roue, dans un mouvement de rotation très rapide et l’un par l’autre, ces deux éléments sont maintenus dans une union indissoluble. Ce qui se trouve emporté par la circonférence, par la rapidité du mouvement, enserre de toutes parts la terre com­pacte ; de l’autre côté, la substance solide et cohérente, à cause de son immuable fixité, donne au tournoie­ment des choses autour d’elle une intensité sans cesse accrue. [2] Une même tension poussée à l’extrême a été dépo­sée en ces deux substances séparées par leurs acti­vités propres, à savoir la nature immuable et la périphérie sans fixité : en effet, ni la terre ne change de place ni le ciel n’abandonne jamais ou ne relâche la rapidité de son mouvement. Voici donc les premiers éléments que la sagesse du Créateur a établis comme principes de tout le méca­nisme du monde, et le grand Moïse, en disant qu’à l’origine Dieu fit le ciel et la terre, veut montrer, je pense, que le mouvement et le repos sont à l’origine de tout cet univers visible que la volonté de Dieu a amené à l’existence. Parenté de ces principes par les substances intermédiaires : air, eau. Entre le ciel et la terre, diamé­tralement opposés l’un à l’autre par leurs activités propres, la création qui les sépare participe à certaines propriétés des parties avoisinantes et tient le milieu entre ces extrêmes, afin de rendre évidente l’intime union qu’ont entre elles par cet intermédiaire les parties opposées. L’air, en effet, imite à sa façon la mobilité incessante et la subtilité de la substance du feu par la légèreté de sa nature et par son aptitude au mouvement. Ce qui ne l’empêche pas de s’apparenter aux parties immobiles : car il n’est pas plus dans le repos perpétuel que dans un écoulement ou une dispersion incessants, mais par les propriétés qu’il a en commun avec l’une et l’autre partie de l’univers, il constitue comme la limite entre deux activités opposées, mêlant et séparant [3] à la fois en lui-même des éléments hété­rogènes par nature. De la même façon, la substance humide, par ses doubles qualités, est en harmonie avec l’une et l’autre des parties opposées. Par sa pesanteur et sa tendance vers le bas, elle a une parenté marquée avec la terre. D’un autre côté, la puissance qu’elle a de s’écouler ne la rend pas tout à fait étrangère à la nature en mouvement ; mais elle permet comme le mélange et la rencontre d’éléments opposés, à savoir de la pesanteur se transformant en mouvement, et du mouvement ne rencontrant pas d’obstacle dans un corps lourd, si bien que se rejoignent l’une l’autre des substances de nature radicalement différente, grâce à l’union que mettent entre elles les substances intermédiaires. Union des parties opposées par le mélange de leurs propriétés. Différence entre créature et créateur. Bien plus, pour parler avec précision, la nature des parties opposées n’est pas en fait sans aucun mélange des propriétés de l’autre, parce que, selon moi, tous les êtres de ce monde visible ont les uns pour les autres une mutuelle inclination et que toutes les créatures conspirent [4] entre elles, même lorsqu’elles se font connaître par des caractères opposés. Le mouvement, en effet, ne consiste pas seulement en un dépla­cement local, mais aussi dans l’évolution et l’altération. Or, redisons-le, la nature parfaitement immobile ne connaît pas ce mouvement qui consiste en l’altération. En dehors d’elle, la sagesse de Dieu, ayant fait l’échange des propriétés, mit l’inaltérabilité dans la substance toujours en mouvement et dans la substance en repos l’altérabilité : sans doute faisait-elle ainsi dans le dessein que l’homme, voyant en quelqu’une des créatures cette propriété de la nature divine, qui est d’être inaltérable et immuable à la fois, n’en vînt pas à tenir la créature pour Dieu. Car on ne peut prendre pour divin ce qui se meut ou s’altère. C’est pourquoi la terre est fixe, mais connaît l’altération, et le ciel, qui ne s’altère pas comme la terre, n’a pas de fixité. Ainsi la puissance divine, ayant mêlé à la substance en repos l’altéra­tion et à l’inaltérable le mouvement, rapproche comme dans une même famille les unes et les autres substances par l’échange de leurs caractères et ne permet pas qu’on puisse leur attribuer la Divinité. Comme je l’ai dit, ni l’une ni l’autre ne pourrait être tenue pour divine : ni celle qui n’est jamais en repos, ni celle qui connaît l’altération. La création dans sa perfection. C’est ainsi donc que l’ensemble des êtres atteint son achèvement [5]. Ainsi parle Moïse : Le ciel, la terre et toute substance située entre les deux furent accomplis et chaque chose reçut la beauté qui lui revient : le ciel, l’éclat des astres, la mer et l’air, les animaux qui y nagent ou qui volent, la terre, la diversité des plantes et des troupeaux, tous ces êtres qui reçoivent ensemble leur vitalité de la volonté divine et que la terre mit au monde dans le même instant. La terre qui avait fait germer en même temps les fleurs et les fruits était remplie de splendeurs ; les prairies étaient couvertes de tout ce qui y pousse. Les rochers et les sommets des montagnes, les versants des coteaux et les plaines, tous les vallons se couronnaient d’herbe nouvelle et de la magni­fique variété des arbres ; ceux-ci sortaient à peine de terre que déjà ils avaient atteint leur parfaite beauté. Naturellement toutes choses étaient dans la joie ; les animaux des champs amenés à la vie par l’ordre de Dieu bondissaient dans les taillis par troupes et espèces. Partout les couverts ombragés retentissaient du chant harmonieux des oiseaux. L’on peut aussi imaginer la vue qui s’offrait aux regards sur une mer encore paisible et tranquille dans le rassemblement de ses flots ; les ports et les abris, qui s’étaient creusés d’eux-mêmes le long des côtes selon le vouloir divin, joignaient la mer au continent. Les mouvements paisibles des vagues répondaient à la beauté des prés, faisant légèrement onduler le sommet des flots sous des souffles doux et bienfaisants [6]. L’attente de l’homme. Et toute la création, dans sa richesse, sur terre et sur mer, était prête ; mais celui dont elle est le partage n’était pas là [7]. Notes 1. Les conceptions cosmologiques très déterminées que nous rencontrons à partir d’ici et que Grégoire reprendra dans le Traité des Six Jours se retrouvent chez les écrivains païens de la même époque, chez Macrobe, chez Chalcidius (voir Duhem, Le système du monde, II, p. 483). Elles sont d’origine stoïcienne. Mais peut-on leur assigner une source plus précise ? Dans deux articles remarquables, M. E. von Ivanka a montré que les développements de Grégoire, dans le Traité de la création de l’homme, de 128 C à 161 A, se retrouvaient parfois littéralement dans le De Natura Deorum de Cicéron. Or, pour celui-ci, nous avons des raisons de croire qu’ils ont pour source Posidonius d’Apamée. Il est donc probable que Grégoire a utilisé pour son Traité les ouvrages perdus de Posidonius et en particulier le peri théôn (E. von Ivanka, « Die Quelle von Ciceros De Natura Deorum », II, 45-60, Archivum Philologicum, 1935, p. 1-12 ; « Die Autorschaft der Homilien Eis to poièsômen anthrôpon », Byz. Zeit., 1936, p.46 sqq.) 2. Cicéron, De Natura Deorum, II, 45, 115-116 : les éléments se situent dans le tout selon la légèreté et la pesanteur, la mobilité et la stabilité. Voir Boyancé, Le songe de Scipion, Bordeaux, 1936, p. 70. 3. Le rôle de l’air comme servant à la fois de séparation et de trait d’union (sunapheia) entre les éléments extrêmes ; apparaît chez Cicéron, De Nat. Deor. 117 et chez Sénèque, Naturales Quaestiones, II, 4. Jaeger (Nemesios von Emesa, Quellenforschungen zum Neuplatonismus und seinen Anfängen bei Poseidonios, p. 74) retrouve aussi cette idée chez Nemesius et la rapporte à Posidonius. 4. Nous trouvons là l’expression de la sumpatheia qui est l’idée centrale de la cosmologie posidonienne (Reinhardt, Kosmos und Sympathie, 1926). Elle apparaît chez Grégoire de Nysse et chez Cicéron en conclusion du même développement, ce qui prouve bien que l’un et l’autre suivaient le même texte. Cicéron écrit en effet (De Nat. Deor., II, 46, 119) : « Quae copulatio rerum et quasi consentiens ad mundi incolumitatem coagmentatio naturae quem non mouet ? » L’expression de sumpnoia, conspiratio, qui se trouve chez Grégoire, se retrouve ailleurs dans Cicéron (De Nat. Deor., III, 11). Cette doctrine de la sumpatheia apparaît dans d’autres passages de Grégoire : « Le mélange total dans l’Univers des êtres variés s’accordant les uns aux autres selon un rythme impeccable et opérant l’accord harmonieux des parties avec le tout, compose comme une symphonie l’harmonie totale de l’univers » (XLIV, 440 D). La même vision exprimée avec les mêmes mots (harmozein, sumphonia, sumpatheia) se retrouve chez Philon (De migr. Abr., 3:2), qui dépend lui aussi de Posidonius. 5. Dans le morceau qui suit, Grégoire résume les considérations théologiques que Cicéron développe davantage ; De Natur.Deor., 11, 47, 120-53, 132. 6. Ces lignes sur la beauté de la nature paraissent à M. Meridier, L’influence de la seconde sophistique sur l’œuvre de Grégoire de Nysse, p. 140, le type des thèmes familiers aux rhéteurs. Mais à côté de l’influence de la rhétorique, il ne faut pas oublier celle de la Bible, dont Grégoire est pénétré, comme l’a bien vu A. Hauvette (cité par B. Latzarus dans Vie spirituelle, 1er oct. 1941, p. 344). 7. L’orientation de la création du monde visible vers l’homme est exprimée dans les mêmes termes en cet endroit par Cicéron : Quorum igitur causa quis dixerit eflectum esse mundum ? Eorum scilicet animantium quae ratione utuntur (53, 133). C’est une thèse stoïcienne. Voir la thèse contraire des Épicuriens chez Lucrèce, De Nat. rer., V, 155, Grégoire s’inspire sans doute ici de Méthode d’Olympe (ou de Philippes) : « Lorsque Dieu eut disposé l’univers dans un ordre parfait, il y introduisit l’homme ». (De Res. I, 34). Voir aussi Grégoire de Nazianze, XXXVI, 612 B.

Homélie de Mgr André Vingt-Trois – Messe de fondation pour la Libération de Paris

29 août, 2007

Homélie de Mgr André Vingt-Trois,
du site: 

http://catholique-paris.cef.fr/vingttrois/homelies/liberation-paris.php

Homélie de Mgr André Vingt-Trois,
Archevêque de Paris

Dimanche 26 août 2007,
Messe de fondation pour la Libération de Paris
Messe en la cathédrale Notre-Dame de Paris
L’épreuve subie par la France pendant six années de 1939 à 1945 fut symboliquement marquée par l’occupation de sa capitale en Juin 1940. Dès l’instant où les armées allemandes défilèrent sur les Champs-Elysées, la défaite prit une nouvelle figure ; les Parisiens entrèrent dans les sombres années que l’on sait. Il fallut attendre quatre années pour que, par les combats déclenchés avec le débarquement, commence à briller une lueur d’espérance. Enfin, le 25 août 1944, Paris soulevé et combattant fut libéré par la 2°DB. Le 26 août, le défilé historique de la Libération aboutissait dans cette cathédrale pour rendre grâces à Dieu. Nous le savons, les combats de la Résistance et de la Libération unissaient dans une même lutte « ceux qui croyaient au ciel et ceux qui n’y croyaient pas », pour reprendre la si belle formule du poète. Mais au moment d’exprimer la joie de la liberté retrouvée, tous se reconnaissaient chez eux dans cette cathédrale qui symbolise si fortement l’histoire, l’identité et l’espérance de notre pays. Aujourd’hui, Mesdames et Messieurs, chers frères et sœurs, nous faisons mémoire de ces instants de communion nationale et nous évoquons tout à la fois le souvenir de ces jours de liesse et la mémoire des hommes et des femmes qui furent les victimes des ultimes combats dans les rues de Paris, mais non moins des années noires de l’occupation allemande. Résistants isolés ou réseaux décimés, otages exécutés, jeunes lycéens et étudiants fauchés dans l’enthousiasme de leur jeunesse, juifs déportés dans les conditions atroces que nous connaissons, toutes ces victimes restent présentes à nos pensées et à nos cœurs comme des figures emblématiques du courage, du don de soi et du sacrifice pour une cause qui dépassait leurs intérêts personnels. Si nous faisons mémoire de ces jours de combat, ce n’est évidemment pas dans le seul but de satisfaire à ce que l’on nomme un « devoir de mémoire » qui signale trop souvent notre incapacité à nous souvenir. Si la commémoration a un sens et une utilité autre que documentaire, c’est dans la mesure où elle ouvre un espace à la réflexion et à l’engagement dans le présent. Quel sens donnons-nous aujourd’hui à l’engagement personnel pour une cause commune ? Comment apprécions-nous la capacité et le devoir de renoncer à ses propres intérêts et à sa sécurité pour le rétablissement ou le renforcement des libertés publiques et d’une certaine idée de notre pays ? Quelles valeurs reconnaissons-nous mériter que l’on combatte pour elles jusqu’à pouvoir y perdre ses biens, voire sa vie ? Il est des circonstances où l’urgence comme l’imprévisibilité des situations ne permettent pas de peser paisiblement le pour et le contre pour se décider dans le calme protecteur d’un débat éthique tel qu’on se plaît à le représenter hors des moments de crise. Ce qui domine alors n’est pas nécessairement une évaluation rationnelle des enjeux et des donnés objectives ; c’est plutôt le sentiment d’un devoir impérieux auquel on ne peut se dérober. Ce devoir se dévoile en laissant parler ce qui a été constitué de patrimoine moral à travers l’éducation de la jeune enfance ou ce qui s’est imposé comme modèle de vie par les comportements communément reconnus à la fois comme normaux et normatifs. Cette éducation première, fruit des mœurs familiales et des apprentissages sociaux, notamment scolaires, instille en nous une échelle des priorités et nous intègre dans une culture collective. Celles et ceux pour qui l’abolition des libertés, la domination d’une vision contraire à l’égalité des personnes humaines, la violation des droits élémentaires constituaient une situation inacceptable pour la conscience humaine, se sont révélés prêts à sacrifier leur propre liberté et même leur vie pour défendre la dignité de vivre. Dans la situation du moment, ils ont manifesté que, pour eux, le sens de l’existence l’emportait sur la sécurité personnelle. N’est-il pas opportun et raisonnable de nous demander aujourd’hui si notre système de valeurs met en avant les véritables priorités, si nous préparons vraiment des hommes et des femmes capables de consentir à un vrai sacrifice pour la dignité de l’humanité ? Sans sombrer dans le dénigrement systématique, on doit reconnaître au moins que sur plusieurs points il semble que nous soyons loin du compte. Autant il est naturel de se réjouir des progrès spectaculaires grâce auxquels la vie de nos compatriotes a tellement changé en quelques décennies : progrès des soins grâce aux avancées exceptionnelles de la médecine, progrès très quotidiens des conditions de la vie pratique, progrès culturels quoi qu’on puisse en dire, etc., autant il vaut la peine de nous poser la question : ces progrès, dont nous nous réjouissons à juste titre, ont-ils été accompagnés d’une égale préoccupation pour développer la dignité humaine ? Je ne parle pas ici de la revendication que les autres respectent notre dignité comme il est normal dans une société civilisée et démocratique. Je pense au souci que chacun de nous doit avoir de respecter la dignité des autres : la dignité comme un devoir plus que comme un droit, un devoir collectif dont chacun doit assumer sa part. Quel est le véritable respect collectif de la dignité humaine quand les modèles moraux que l’on propose de manière de plus en plus explicite à notre jeunesse sont dominés par la recherche de la satisfaction de ses propres désirs et de ses appétits primaires ? Comment apprendre à résister aux assauts toujours possibles de la barbarie, si nous ne valorisons pas pratiquement, dans les comportements quotidiens, la nécessité de supporter des pertes et des souffrances personnelles, osons le mot d’accepter de sacrifier quelque chose de notre confort et de notre bien-être, pour défendre une qualité de vie qui n’est pas simplement la qualité des commodités de l’existence, mais surtout la qualité du sens de la vie ? La grandeur et la beauté de l’existence humaine n’est-elle pas précisément cette puissance que nous avons de choisir librement de renoncer à des biens légitimes, de les sacrifier pour aider tous les hommes et toutes les femmes de notre temps à atteindre la plénitude de leurs potentialités humaines et voir respecter leur éminente dignité ? Ceci est la liberté en son sens le plus vrai, mais cette liberté-là ne se décrète par aucune loi ni aucun règlement. Elle résulte de l’éducation de la conscience personnelle à reconnaître les valeurs sur lesquelles un homme digne de ce nom ne peut pas transiger, quoi qu’il en coûte. Faire mémoire des femmes et des hommes qui ont accepté de véritables sacrifices, jusqu’à mettre leur vie en jeu, n’est pas une sorte d’exaltation triomphale des héros du passé. A partir de leur exemple, nous avons à prendre conscience des enjeux de chacune de nos existences et de la responsabilité de notre conscience à l’égard de nos contemporains, de tous nos contemporains, des plus proches comme des plus lointains. Alors que nous bénéficions d’une information sans égale sur la situation de l’humanité, sommes-nous encore capables de ne pas nous laisser gagner par l’indifférence ou la lassitude en nous repliant sur nos conforts ? Quand le Christ nous dit que la réussite de notre vie ne passe pas par les facilités que l’on peut s’accorder mais par le choix de la porte étroite, il sait bien qu’il tient là un discours difficile à entendre pour la foule. Mais il ne donne pas cet avertissement pour accabler l’humanité. Il le donne au contraire pour éveiller les consciences du plus grand nombre en exprimant la confiance que l’être humain est capable de choisir l’altruisme plutôt que l’égoïsme, le service de l’autre plutôt que son asservissement à nos désirs, le chemin difficile de la porte étroite plutôt que la facilité de nos penchants. Nous savons que ses auditeurs n’étaient pas spontanément accordés à cette exigence morale, pas plus que nos contemporains ne sont désireux de s’entendre rappeler que tous les comportements ne sont pas devenus licites et bons parce qu’ils rallient les désirs d’une majorité, tout au moins d’une majorité supposée. La loi de la conscience s’impose à nous avec plus d’exigence que le droit positif. Si la bonne gestion quotidienne de la vie collective exige des lois, -et Dieu sait que nous n’en manquons pas !-, la motivation qui entraîne le respect de la loi suppose une adhésion intérieure au respect du bien de tous et la détermination longuement éprouvée de choisir librement ce qui concourt au bien de l’humanité. Le choix de la porte étroite du sacrifice n’est le symptôme ni d’une exaltation suspect ni d’un masochisme larvé. Il est le calcul le plus raisonnable pour mener sa vie selon la grandeur du véritable humanisme . Ceux qui ont la lourde responsabilité de formuler les objectifs communs de la vie collective, ce que l’on peut appeler un « projet de société », tout comme les éducateurs qui ont la charge exaltante et redoutable de préparer les futurs citoyens doivent avoir présent à l’esprit que le fonctionnement harmonieux de la démocratie suppose la vertu des citoyens. Il est peu probable que remplacer le vocabulaire moral par le vocabulaire du civisme suffise à donner à nos contemporains le goût et le courage de défendre les valeurs qui fondent et qui permettent la paix civile. En exprimant, à la suite du Christ, les exigences les plus hautes pour la moralité humaine, l’Église catholique ne revendique aucune faveur particulière. Elle formule des enjeux sans lesquels l’humanité risque de perdre les réflexes les plus fondamentaux pour la défense de la dignité humaine. Notre espérance, en les rappelant, est de croire qu’ils ne sont pas destinés seulement à une élite restreinte de héros, mais qu’ils s’adressent aussi au plus grand nombre, car tous sont appelés à prendre la porte étroite et tous peuvent en devenir capables. La tâche de l’Église, la tâche des chrétiens, en ce monde est de devenir les inlassables témoins de cette espérance du rassemblement de tous les peuples. Elle est aussi de rappeler sans cesse que cet objectif exaltant n’est pas une simple utopie que l’on pourrait rêver sans rien pouvoir faire pour qu’elle advienne. Il n’y peut y avoir d’authentique espoir de paix universelle là où ne sont pas mis en œuvre les moyens éthiques de la paix : le sens du bien commun et la résolution de respecter la dignité des êtres humains, quoi qu’il nous en coûte. Que Jésus de Nazareth qui a accepté de livrer sa vie pour le salut de l’humanité nous emplisse de son Esprit pour que nous devenions réellement capables de nous donner pour les autres. + André Vingt-Trois Archevêque de Paris

Angelus de dimanche 26.8.07

29 août, 2007

pour la catéchèse d’aujourd’hui je pense que est bien attander la traduction de le discour original et complet, peut-être da Zenit:

http://www.zenit.org/article-16009?l=french

Angélus du dimanche 26 août

ROME, Dimanche 26 août 2007 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte de la méditation que le pape a prononcée ce dimanche avant la prière de l’Angélus, en présence des pèlerins rassemblés dans la cour intérieure de la résidence pontificale de Castel Gandolfo.

AVANT L’ANGELUSChers frères et sœurs,

La liturgie d’aujourd’hui aussi nous propose une parole du Christ éclairante et en même temps déconcertante. Au cours de sa dernière montée vers Jérusalem, quelqu’un lui demande : « Seigneur, n’y aura-t-il que peu de gens à être sauvés ? » Et Jésus répond : « Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite, car, je vous le déclare, beaucoup chercheront à entrer et ne le pourront pas » (Lc 13, 23-24). Que signifie cette « porte étroite » ? Pourquoi beaucoup n’arrivent-ils pas à entrer ? Il s’agit peut-être d’un passage réservé seulement à certains élus ? En effet, ce mode de raisonnement des interlocuteurs de Jésus, à bien y regarder, est toujours actuel : la tentation d’interpréter la pratique religieuse comme source de privilèges et de sécurités est toujours aux aguets. En réalité, le message du Christ va justement dans le sens opposé : tous peuvent entrer dans la vie, mais pour tous, la porte est « étroite ». Il n’y a pas de privilégiés. Le passage à la vie éternelle est ouvert à tous, mais il est étroit, car exigeant, parce qu’il requiert engagement, abnégation, mortification de son égoïsme.

« Encore une fois, comme les dimanches précédents, l’Evangile nous invite à considérer l’avenir qui nous attend et auquel nous devons nous préparer au cours de notre pèlerinage sur la terre. Le salut, que Jésus a opéré par sa mort et sa résurrection, est universel. Il est l’unique Rédempteur et il invite chacun au banquet de la vie immortelle. Mais à une seule et même condition : celle de s’efforcer de le suivre et de l’imiter, en prenant sa croix sur soi, comme lui l’a fait, et en consacrant notre vie au service de nos frères. Cette condition pour entrer dans la vie céleste est donc unique et universelle. Au dernier jour, rappelle encore Jésus dans l’Evangile, ce n’est pas sur la base de privilèges présumés que nous serons jugés, mais selon nos œuvres. Les « artisans d’iniquité » se trouveront exclus, alors que seront accueillis ceux qui auront accompli le bien et recherché la justice, au prix de sacrifices. Il ne suffira pas par conséquent de se déclarer « amis » du Christ en se vantant de faux mérites : « Nous avons mangé et bu en ta présence et tu as enseigné sur nos places » (Lc 13,26). La vraie amitié avec Jésus s’exprime dans la façon de vivre : elle s’exprime par la bonté du cœur, par l’humilité, la douceur et la miséricorde, l’amour de la justice et de la vérité, l’engagement sincère et honnête pour la paix et pour la réconciliation. Telle est, pourrions-nous dire, la « carte d’identité » qui nous qualifie en tant que ses amis authentiques, tel est le « passeport » qui nous permettra d’entrer dans la vie éternelle.

« Chers frères et sœurs, si nous voulons nous aussi passer par la porte étroite, nous devons nous engager à être petits, c’est-à-dire humbles de cœur comme Jésus. Comme Marie, sa Mère et notre Mère. Elle est la première, à la suite de son Fils, à avoir parcouru la route de la Croix et elle a été élevée dans la gloire du Ciel, comme nous l’avons rappelé il y a quelques jours. Le peuple chrétien l’invoque comme Ianua Caeli, Porte du Ciel. Demandons-lui de nous guider, dans nos choix quotidiens, sur le chemin qui conduit à la « porte du Ciel ».

APRES L’ANGELUS

Le pape a salué les pèlerins rassemblés dans la cour de la résidence, en différentes langues. Voici ce qu’il a dit en français :

Je vous salue cordialement, chers pèlerins de langue française. La porte du Royaume est étroite, dit aujourd’hui Jésus dans l’Évangile, et pourtant elle s’ouvre pour accueillir des hommes de toutes nations et de toutes langues, venus de l’Orient et de l’Occident, du nord et du midi. Que l’Esprit Saint affermisse dans le cœur de tous les chrétiens la certitude que la joie et les exigences de l’Évangile s’adressent à tout être humain. Avec ma Bénédiction apostolique.

je vous raconte ces deux jours a l’ Église de Sant’Agostino pour la fête du Saint et de la Mère,

29 août, 2007

je vous raconte ces deux jours a l’ Église de Sant’Agostino pour la fête du Saint et de la Mère, j’ai écrit premier en italien et il est venu spontané m’écrire les sentiments, les prières, les émotions, je pense que ne peux pas écrire deux fois les émotions, alors ce qui ai écrit en italienne je le traduis pour vous comme je vous avais promis;

traduction de mon écrit en italien:

il est arrivé l’instant de recompter quelque chose de ces deux jours de fête : mémoire de Sainte Monique et de Saint Augustin, je crois que des saints e de l’église même de Sant’Agostino j’en ai parlé assez, au moins du Blog « In cammino verso Gesù Cristo » et dans celui français;  je voudrais par contre vous parler de ma réaction, de mes sentiments, de ce qui se passe dans le cœur d’une personne lorsque une expérience de foi ainsi fort, fort certes, mais dans le sens plus intérieur ; 

le témoignage qui se reçoit de ces deux saints est la première chose, même si lointains dans le temps sont, toutefois, très voisin ; une deuxième qu’est-ce que est la célébration même, après avoir lu l’histoire, la pensée, la vie d’Augustin, maintenant le célébrer comme saint est quelque chose qui donne un sens de stupeur, comme si mêmes en célébrant la sainteté d’une personne que tu as personnellement connu ; en Agostino il te agite évidemment sa pensée et te touche son histoire, cette histoire qui il n’a pas caché, mais a offert comme enseignement aux autres, la grande humilité de se rappeler ses erreurs, tempêtes du cœur, et de tout ce qui est passé dans d’lui et de se rappeler de la mère : Monique, elle qu’elle a prié toute la vie pour le fils et l’a comme engendré de nouveau chaque il tourne qu’il prenait une route fausse ; elles sont celles-ci les choses qui m’ont marqué de plus dans ces jours ; 

de Monique elle me reste dans celle-ci persévérante prière pour le fils, celle-ci, presque certitude, d’être exaucé de la miséricorde du Seigneur, de Monique elle me reste qu’il a prié et a obtenu quelque chose de Dieu – pour le fils – qu’à ces temps, divergés de les nôtre, était très difficile obtenir ; l’empire romain même si au debout de sa décadence possédait encore tout son charme, un charme qui aurait pu porter Augustin – de la famille des « Aurelii » – dans une direction très différente ; 

dans ces jours ainsi pleins d’événements, ainsi il semble à  moi, ce qui me frappe : j’incendie pas seulement dans le sud Italie, mais dans Grèce, ces garçons et pas seulement garçons qui meurent à volant au samedi soir, ces guerres interminables, la haine contre l’Église que tous nous connaissons, mais que, qui comme seule il m’écrit sur un Blog dédié à la Papa et catholique, il connaît encore de plus, ils arrivent spécialement de l’Italie (ne dis pas que les français sont meilleurs, mais peut-être est divergé, leur critique vient déjà de « de hors de l’Église », tout au moins me semble) arrivent des critique mauvaises, féroces et au même temps de personnes que souvent on sent « dans l’Église », chacun peut mettre son de regard sur le monde avec le sien impressionnes, certes pas toutes négatives, pas condamnation tout, il y a toujours aussi bien de bon, mais comme pour Augustin, le risque d’aller dehors route il y a, et pas seulement pour qui elle est déjà hors de l’Église, mais pour qui il est dans ou on en sent dans, pour qui il se sent de donner des jugements et il ne connaît généralement pas, ne sait pas, né Christ né l’Église, et même pour tous qui font du mal à la terre, le Pape aujourd’hui, je dois encore légères les catéchèse, mais je l’ai sentie en télévision; 

Anne Frank, vous vous rappelez, écrivait, peu avant être définitivement déporté, plus ou moins, parce que je n’ai pas le livre sous main maintenant : je crois toujours ancre dans l’intime bonté de l’homme ; je crois que vraiment pour ceci nous pouvons prier, même lorsque trop de choses semble qu’ils aillent mal ; prier comme Monique pour son fils Augustin : en manière incessant, avec confiance d’écouter pour obtenir le repentir du fils ; 

nous pouvons prier comme mères de beaucoup que nous ne connaissons pas, pour des évènements négatifs que nous ne savons pas entièrement qui les a provoqués, pour la méchanceté que je sens, beaucoup, et sur internet pour les catholiques il vient comme «  taillée à l’excès », voilà je prie pour ceux-ci que ne connais pas, pour qui fait du mal, perce que Dieu pardonne les péchés de l’homme ou il le rende à soi: le Seigneur et le Père, et pour cette terre qui nous avait été donnée à garder, parce que la protège, parce que protège sa création des mains de l’homme ; 

je crois avoir écrit beaucoup même si je ne sais pas si j’ai réussi à vous dire ce que je vis dans ces jours ; j’ai écrit de jette, parce qu’il est mieux pour recompter les sentiments, ainsi comme ai été capable ;