Archive pour le 21 août, 2007
La récompense, c’est la vie éternelle
21 août, 2007Saint Augustin (354-430), évêque d’Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l’Église
Sermon 87,1.4-6 ; PL 38, 530-533
La récompense, c’est la vie éternelle
Les justes venus au monde au début, comme Abel et Noé, ont été, pour ainsi dire, appelés à la première heure, et ils obtiendront le bonheur de la résurrection en même temps que nous. D’autres justes venus après eux, Abraham, Isaac, Jacob et tous ceux qui vivaient à leur époque, ont été appelés à la troisième heure, et ils obtiendront le bonheur de la résurrection en même temps que nous. Il en ira de même pour ces autres justes Moïse, Aaron et tous ceux qui ont été appelés avec eux à la sixième heure ; puis les suivants, les saints prophètes, appelés à la neuvième heure, goûteront le même bonheur que nous.
À la fin du monde, les chrétiens, qui sont comme appelés à la onzième heure, recevront avec eux le bonheur de la résurrection. Tous le recevront ensemble. Voyez pourtant combien de temps les premiers attendront avant d’y parvenir. Ainsi ils obtiendront ce bonheur après une longue période, et nous, après peu de temps. Bien que nous devions le recevoir avec les autres, on peut dire que nous serons les premiers, puisque notre récompense ne se fera pas attendre.
Quand il s’agira de recevoir la récompense, nous serons tous à égalité, les premiers comme s’ils étaient les derniers, et les derniers comme s’ils étaient les premiers. Parce que la pièce d’argent, c’est la vie éternelle
Les justes venus au monde au début, comme Abel et Noé, ont été, pour ainsi dire, appelés à la première heure, et ils obtiendront le bonheur de la résurrection en même temps que nous. D’autres justes venus après eux, Abraham, Isaac, Jacob et tous ceux qui vivaient à leur époque, ont été appelés à la troisième heure, et ils obtiendront le bonheur de la résurrection en même temps que nous. Il en ira de même pour ces autres justes Moïse, Aaron et tous ceux qui ont été appelés avec eux à la sixième heure ; puis les suivants, les saints prophètes, appelés à la neuvième heure, goûteront le même bonheur que nous.À la fin du monde, les chrétiens, qui sont comme appelés à la onzième heure, recevront avec eux le bonheur de la résurrection. Tous le recevront ensemble. Voyez pourtant combien de temps les premiers attendront avant d’y parvenir. Ainsi ils obtiendront ce bonheur après une longue période, et nous, après peu de temps. Bien que nous devions le recevoir avec les autres, on peut dire que nous serons les premiers, puisque notre récompense ne se fera pas attendre.
Quand il s’agira de recevoir la récompense, nous serons tous à égalité, les premiers comme s’ils étaient les derniers, et les derniers comme s’ils étaient les premiers. Parce que la pièce d’argent, c’est la vie éternelle
Saint Pie X
21 août, 2007Saint Pie X dans une photo curieux, mais il n’y a pas la date;
http://santiebeati.it/immagini/?mode=album&album=24100&start=20
SAINT PIE X Pape (1835-1914)
21 août, 2007du site Evangile au quotidien:
http://levangileauquotidien.org/>
SAINT PIE X Pape (1835-1914)
Le père de saint Pie X, Jean-Baptiste Sarto, exerçait le métier de facteur rural. Il avait épousé Margherita Sanson, un nom bien digne d’être honoré. L’aîné de ses dix enfants, Joseph, devenu saint Pie X, a proclamé bien haut tout ce qu’il devait à sa sainte mère. Cet enfant grandit dans l’humble village de Riese. Le jour de sa première communion, il promit à Dieu de rester chaste et de se préparer à la prêtrise. Malgré l’obstacle de la pauvreté qui sévissait au foyer, l’enfant était prêt à tous les sacrifices pour réaliser cet idéal.
Ses études terminées au grand Séminaire de Padoue, la prêtrise lui fut conférée et il fut envoyé comme vicaire à Tombolo, puis curé à Salzano, en Vénétie. Là, le choléra ayant éclaté, l’abbé Sarto soigne ses paroissiens jour et nuit, les administre, les ensevelit.Nommé évêque de Mantoue en 1884, il s’objecte d’abord à cette élévation à l’épiscopat, mais devant l’insistance des supérieurs, il se soumet à la décision des autorités ecclésiastiques. Mgr Sarto se propose d’être tout à tous: «Mon peuple me trouvera toujours ferme à mon poste, toujours doux et plein de charité.» Né pauvre, Mgr Sarto resta toujours pauvre et au service des pauvres. Vivant modèle du troupeau, il donne l’exemple d’une vie sainte et sacrifiée sans se démentir jamais. Les degrés hiérarchiques qu’il ne cessa de gravir sont marqués par son entière soumission à la volonté de Dieu et une rare facilité d’adaptation. Il ne s’occupait pas du passé, de ses aspirations personnelles, de sa liberté, mais abandonnait tout à la divine Providence. En 1903, le souverain pontife Léon XIII expire et le cardinal Sarto est choisi pour le remplacer. Devant ce choix inattendu, celui qui avait toujours désiré demeurer simple curé de campagne, ne sut que balbutier la prière de l’agonie: «Que ce calice s’éloigne de moi… Que la volonté de Dieu soit faite…» Il dut prononcer à haute voix: «J’accepte.» Il termina plus bas: «In crucem,» c’est-à-dire: «jusqu’à la croix.»
La confusion régnait au sein de l’Eglise et de la société, la franc-maçonnerie lançait ses attaques, les hérésies modernes élevaient prétentieusement la tête. On accusa saint Pie X d’opposer une barrière désuète au progrès. Mais rien n’ébranla le courage et les convictions du chef de la chrétienté qui condamna fermement toutes les erreurs qui tentaient de détruire subtilement la foi: «Nous réprouvons ces doctrines qui n’ont de la vraie philosophie que le nom et conduisent au scepticisme universel et à l’irréligion.» Possédant à un haut degré le don du discernement des esprits, saint Pie X s’est constamment signalé comme défenseur de l’intégrité de la foi en condamnant entre autres l’hérésie moderniste qu’il a qualifiée de «carrefour de toutes les hérésies.»
En 1914, ce saint pape écrivit à l’empereur d’Autriche pour le conjurer d’empêcher la déclaration de la guerre. Devant l’inutilité de ses efforts, il s’offre généreusement à Dieu en victime d’expiation pour le peuple chrétien et l’humanité toute entière. Le soir du 19 août 1914, le bourdon de St-Pierre sonnait le glas… «Un Saint est mort» proclamait le peuple. En 1954, Pie XII canonisait celui dont on avait dit: «L’histoire en fera un grand pape, l’Eglise en fera un grand Saint.» Saint Pie X a été surnommé le pape de l’Eucharistie, car c’est sous son heureux pontificat que les petits enfants furent appelés à communier dès l’âge de raison.
d’un nouveaux site (pour moi): Jésus et le Règne de Dieu
21 août, 2007dans ma navigation sur internet a le recherche de nouveau site e nouvelle et texte intéressant j’ai trouvé un nouveaux site (pour moi) il est plein d’écrit très intéressant, je le dois encore évalues, mais je vous propose un texte qu’il semble, a la première lecture captivant ancre se long:
http://www.convertissez-vous.com/f/index.php?sujet_id=481
Jésus et le Règne de Dieu Il n’est pas, dans l’Evangile, de notion plus centrale que celle du règne de Dieu, ou, plus simplement, du Royaume. C’est l’objet d’un nombre considérable de paraboles, de comparaisons, d’exclamations, de prédictions, comme si la réalité que recouvre ce terme n’était pas si évidente qu’il pourrait paraître, de prime abord ; comme si Jésus s’efforçait d’exprimer toutes les facettes d’un contenu si riche et si mystérieux, que toute définition qu’on puisse en donner soit toujours en deçà du modèle. Pour la tradition ecclésiale, aucun doute n’est possible : en Jésus, homme et Dieu à la fois, c’est Dieu Lui-même qui vient régner. Mais il s’agit là d’une profession de foi exprimant une réalité qu’il nous incombe d’éclairer, de dégager des Ecritures, humblement, prudemment, certes, mais sans crainte, conscients que « l’Esprit (…) nous enseignera toutes choses » (cf. Jn 14, 26). Or, dans les faits de la vie de Jésus, que constatons-nous ? Si Jésus parle abondamment de la royauté de son Père, de son royaume, en revanche, il est très discret sur sa royauté à Lui. Sa qualité messianique – c’est-à-dire royale -, on doit bien avouer qu’il la dévoile très peu, rarement, et toujours de façon ambiguë ; on peut même dire qu’il la cache volontairement, au point que certains spécialistes ont soutenu la thèse – qui ne manque pas de cohérence – du « secret messianique ». Les attestations de ce refus délibéré de Jésus de dévoiler sa messianité sont nombreuses. On n’en relèvera que quelques unes : Mc 8, 29 : Mais pour vous, leur demande-t-il, qui suis-je ? Prenant alors la parole, Pierre lui répond : ‘Tu es le Messie’. Alors il leur enjoignit sévèrement de ne parler de lui à personne. » Mt 16, 20 : (après que Pierre eut proclamé la messianité de Jésus) : « Alors il (Jésus) ordonna aux disciples de ne dire à personne qu’il était le Christ ». Mc 9, 9 : « Comme ils descendaient de la montagne (après la transfiguration), il leur défendit de raconter à personne ce qu’ils avaient vu, si ce n’est quand le Fils de l’Homme serait ressuscité d’entre les morts. » Cette dernière citation nous met sur la voie d’un début de solution de cette attitude paradoxale. Quand tout est consommé, ou va l’être, la messianité de Jésus peut, et même doit être publiée. Ceci éclaire le comportement tout différent de Jésus, lors de son procès, où, loin de persister dans cette discrétion à l’égard de sa qualité, il confirme hautement qu’il est « le Messie, le Fils du Béni » (Mt 26, 63-64 et parallèles). Même devant le païen Pilate, il reconnaît : « Je suis Roi » (Jn 18, 37). On a l’impression que, face au « Prince de ce monde », représenté par ce fonctionnaire romain, et face aux « puissances » religieuses de son peuple, il doit enfin proclamer cette vérité, jusque-là cachée, pour que soit dévoilé le vrai sens de cette coalition de ces autorités à son encontre. Toutefois, l’analyse des deux réponses de Jésus, en cette circonstance dramatique, jette sur leur sens profond une lumière inattendue. Après avoir reconnu devant Pilate sa qualité de roi, Jésus ajoute : « Ma royauté n’est pas de ce monde ». Pour comprendre ces paroles, il faut se souvenir de l’opposition traditionnelle exprimée dans la formule rabbinique classique : ha’olam hazeh, « ce monde-ci », et ha’olam haba’, « le monde à venir ». La tradition chrétienne, dans son désir fondé de spiritualiser les aspirations de ses fidèles – mais aussi pour combattre les résurgences « hérétiques » du messianisme juif, tel que le millénarisme (60) a fini par traduire, plus ou moins instinctivement « le monde à venir » par : « l’autre monde » c’est-à-dire le ciel (61). Or, rien n’est plus étranger à la mentalité juive et contraire à l’enseignement des prophètes. Dans la perspective de ces derniers : Dieu vient régner à Sion même, et non dans une quelconque Sion du Ciel. Si la Jérusalem de l’Apocalypse est dite céleste, c’est qu’elle vient du Ciel, mais elle en descend pour séjourner chez les hommes (cf. Ap 21, 2.3). Donc, quand Jésus parle de ce « monde » différent dans lequel s’exercera son royaume, il parle d’une autre époque, et non d’un autre lieu, il parle des temps messianiques. C’est dans ce sens qu’il faut comprendre la formule du « Pater » : « Que ton règne advienne, que ta volonté s’accomplisse sur la terre comme au Ciel », ce qui semble bien signifier : « Comme Tu règnes déjà au Ciel (où l’on fait Ta volonté), qu’ainsi Tu règnes sur la Terre ». La réponse de Jésus au Sanhédrin confirme ce contexte messianique et apocalyptique. Aussitôt après la confession de sa qualité de Messie, Jésus enchaîne : « Et, dorénavant, vous verrez le fils de l’homme siéger à la droite de la Puissance et venir sur les nuées du Ciel. » (Mt 26, 64). Cette déclaration, qui situe la nature et les circonstances de cet avènement messianique, est l’écho très net du texte de Daniel : Dn 7, 13ss : « Je contemplais dans les visions de la nuit. Voici, venant sur les nuées du ciel, comme un fils d’homme. Il s’avança jusqu’à l’Ancien et fut conduit en sa présence. A lui furent conférés, empire, honneur et royauté, et tous peuples, nations et langues le servirent. Son empire est empire à jamais, qui ne passera point et ne sera pas détruit ». Or, cette domination, l’Ecriture – tout en la reconnaissant comme celle de Dieu – atteste qu’elle sera exercée par un homme, précisément un « ben David », expression que l’on peut traduire de deux façons : « fils de David » ou « David en plénitude, par excellence » (62). Les Evangiles s’efforceront de montrer que Jésus est ce fils de David comme l’atteste Luc 1, 31; 33 : « Voici que tu concevras et enfanteras un fils et tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand et on l’appellera Fils du Très-Haut, le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père (63) ; il régnera sur la maison de Jacob à jamais et son règne n’aura pas de fin ». Au terme de cette analyse – très insuffisante – on doit constater que, vu de l’extérieur, Jésus apparaît comme un descendant de David, qui a prétendu être le Messie attendu, le fils de David. Contrairement au sens évident de toutes les prophéties qui prédisaient un Messie victorieux, subjuguant toutes les nations, nous sommes en présence d’un prophète déconcertant, qui remet en question les autorités religieuses de son temps et s’attribue des prérogatives qui n’appartiennent qu’à Dieu, jusqu’à ce qu’il échoue et périsse misérablement. Tout ce que nous connaissons de l’accomplissement plénier que son personnage représente par rapport aux Ecritures qui l’annoncent, repose sur le Nouveau Testament, lequel atteste formellement que Jésus est venu inaugurer le règne de son Père et qu’il « siège à sa droite en attendant qu’il ait mis tous ses ennemis sous ses pieds « , ce qui est attesté de David par Salomon à Hyram, roi de Tyr : 1 R 5, 17 : « Tu sais bien que mon père, David, n’a pu construire un temple pour le nom de L’ETERNEL, son Dieu, à cause de la guerre que les ennemis lui ont faite de tous côtés, jusqu’à ce que L’ETERNEL les eut mis sous la plante de ses pieds. » Le Ps 110 confirme l’intention messianique de ce passage : Ps 110, 1-2 : « Oracle de L’ETERNEL, à mon Seigneur : ‘Siège à ma droite ; tes ennemis, j’en ferai ton marchepied. Ton sceptre de puissance, L’ETERNEL l’étendra de Sion : domine au coeur de l’ennemi.’ » Or, Jésus s’est servi de ce Psaume pour confondre ses détracteurs : « le Messie, de qui est-il le fils? » Et il donne la réponse lui-même : « David en personne appelle (le Messie) Seigneur, comment, alors, peut-il être son fils ? » (Mt 22, 42 à 45 et parallèles). Nous voyons donc que Jésus s’identifie clairement à ce Messie eschatologique en lutte contre tous ses ennemis. Et, pourtant, dans sa vie, cette lutte titanesque n’apparaît pas. Certes, avec le recul du temps, on peut affirmer que, depuis que Jésus est retourné à son Père, son règne s’étend et que ses ennemis, inexorablement, sont soumis et à ses pieds, en interprétant ainsi la « conversion » des nations de l’idolâtrie au christianisme, mais c’est là une vue apologétique et non pas scripturaire. L’Eglise primitive, elle, ne s’y est pas trompée. Elle a vu en Jésus le Messie, celui contre qui, à la Fin des temps, toutes les nations s’assembleront et qu’il vaincra. A preuve, ce passage : Ac 4, 25-28 : « C’est toi qui as dit par l’Esprit Saint et par la bouche de David, ton serviteur : ‘Pourquoi ce tumulte dans les nations, ces vains projets chez les peuples ? Les rois de la terre se sont mis en campagne et les magistrats se sont ligués ensemble contre le seigneur et contre son oint. Car c’est une ligue, en vérité, qu’Hérode et Ponce-Pilate, avec les nations païennes et les peuples d’Israël, ont formée dans cette ville contre ton saint serviteur, Jésus, que tu as oint’… » Tout cela, évidemment, par référence au Ps 2, très justement intitulé par certaines bibles : « Le drame messianique ». La perspective eschatologique, selon laquelle la primitive Eglise a incontestablement relu les événements de la vie de Jésus – beaucoup plus modestes et limités dans leur portée réelle – est corroborée par la scène de la descente de l’Esprit Saint, relatée dans les Actes, et l’interprétation eschatologique qu’en donne Pierre à la foule accourue à cause du prodige : Ac 2, 14ss : « …Mais c’est bien ce qu’a dit le prophète : ‘II se fera, dans les derniers jours, dit le Seigneur, que je répandrai de mon Esprit sur toute chair… Et je ferai paraître des prodiges là-haut dans le ciel et des signes ici-bas, sur la terre. Le soleil se changera en ténèbres et la lune en sang, avant que ne vienne le Jour du Seigneur, ce grand jour. Et quiconque, alors, invoquera le nom du Seigneur sera sauvé’. » Or, nous savons qu’aucun de ces signes apocalyptiques ne s’est produit, ni à l’époque de Pierre, ni par la suite. Il est possible que Pierre et les premiers Chrétiens aient eu le sentiment de vivre le temps de la fin; mais l’important, pour nous, c’est de retenir la signification eschatologique que nos Pères dans la foi y ont lue. Ce texte nous est extrêmement précieux, à nous qui vivons près de deux millénaires après ces événements, car nous savons maintenant, grâce à l’interprétation du Nouveau Testament, que, si toute l’Ecriture – et spécialement les prophéties – trouvent leur accomplissement en Jésus, c’est au sens « génétique » (64), proposé par le présent écrit. Selon cette interprétation, aux temps messianiques, tout ce qui s’est joué en Jésus et autour de Lui – en petit si l’on peut dire, c’est-à-dire à l’échelle d’un être humain et d’une communauté humaine restreinte – se rejouera en plénitude à l’échelon de tout le peuple juif et de toute l’humanité, comme l’attestent les textes suivants, tous très concordants avec le Psaume 2 : Ps 46, 7 : « des peuples mugissaient, des royaumes chancelaient; il a élevé la voix, la terre se dissout. » Ps 46, 5-6 : « Voici, des rois s’étaient ligués, avançant à la fois; ils virent et, du coup, stupéfiés, pris de panique, ils décampèrent. » Ps 68, 31 : « Menace la bête des roseaux, la bande de taureaux avec les veaux des peuples!… disperse les peuples qui aiment la guerre. » Ps 83, 4ss : « Voici, tes adversaires grondent, tes ennemis lèvent la tête. Contre Ton Peuple, ils tiennent un complot, conspirent contre tes protégés et disent : ‘Venez, retranchons-les des nations, qu’on n’ait plus souvenir du nom d’Israël!’ Ils conspirent tous d’un seul coeur, contre toi ils scellent une alliance. » Is 13, 4ss : « Ecoutez! Un grondement sur les montagnes, comme d’une foule immense. Ecoutez la rumeur des royaumes, des nations coalisées. » Is 17, 12-13 : « Ô rumeur des hordes immenses, rumeur comme la rumeur des mers, grondement des nations qui grondent comme grondent les grandes eaux. Des nations grondent comme grondent les grandes eaux. Il les menace, aussitôt elles fuient bien loin… Au soir, c’était l’épouvante, avant le matin, ils ne sont plus. Tel est le partage de nos pillards, le sort de nos spoliateurs. » Jl 4, 12ss : « Que les nations s’ébranlent et qu’elles montent à la Vallée de Josaphat (65). Car, là, je siégerai pour juger toutes les nations à la ronde. Lancez la faucille : la moisson est mûre; venez, foulez, le pressoir est comble. » Mi 5, 11ss : « Maintenant, des nations nombreuses se sont assemblées contre toi. Elles disent : « Qu’on la profane, que nos yeux se repaissent de la ruine de Sion! » C’est qu’elles ne connaissent pas les plans de L’ETERNEL et qu’elles n’ont pas compris son dessein : il les a rassemblées comme les gerbes sur l’aire. Debout! Foule le grain, fille de Sion! Car je rendrai tes cornes de fer, de bronze, tes sabots et tu broieras des peuples nombreux. Tu voueras à L’ETERNEL leurs rapines et leurs richesses au Seigneur de toute la terre. » Ha 3, 12-14 : « Avec rage, tu arpentes la terre, avec colère, tu écrases les nations. Tu t’es mis en campagne pour sauver ton peuple, pour sauver ton oint… Tu as percé de tes épieux la tête de ses guerriers qui se ruaient pour nous disperser, avec des cris de joie, comme s’ils allaient, dans leur repaire, dévorer un malheureux. » Za 12, 2-3 : « Voici que je vais faire de Jérusalem une coupe enivrante pour tous les peuples d’alentour… En ce jour-là, je ferai de Jérusalem une pierre à soulever pour tous les peuples; tous ceux qui voudront la soulever se blesseront grièvement. Et toutes les nations de la terre se rassembleront contre elle. » Ap 11, 17-18 : « Nous te rendons grâce, Seigneur… parce que tu as pris en main ton immense puissance pour établir ton règne. Les nations s’étaient mises en fureur; mais voici ta fureur à toi (66) et le temps pour les morts d’être jugés; le temps de récompenser les prophètes, les saints et ceux qui craignent ton nom, petits et grands, et de perdre ceux qui perdent la terre. » En conclusion, nous voyons, par ces citations, que les paroles et les actes de Jésus préfigurent – en l’accomplissant en sa personne – l’événement final de la confrontation sans voile entre Dieu et l’humanité, à Jérusalem, à cause d’elle, du côté de son Peuple, et à cause de Lui. Nous reviendrons sur ce parallèle – audacieux mais pleinement scripturaire – à l’occasion de la description de la relation organique et spirituelle entre le Messie Jésus et son Peuple, et ses conséquences aux temps eschatologiques. Notes 60. Millénarisme : croyance selon laquelle le règne de mille ans décrit dans l’Apocalypse (Ap. 20) s’accomplira ici-bas, de manière littérale. Dans sa forme extrême (dite « millénarisme grossier »), elle fut considérée comme hérétique. Il est regrettable que, sous l’influence de St Augustin, le millénarisme traditionnel (appelé « mitigé ») soit tombé, lui aussi, dans le discrédit – sans toutefois être, pour autant, déclaré hérétique. 61. D’où l’expression « passer dans l’autre monde », « il sera plus heureux dans l’autre monde ». On peut peut-être admettre le compromis suivant : l’autre monde sera celui où le Ciel régnera sur la Terre. 62. BEN = « fils », en hébreu, a aussi l’acception de « par excellence »; « fils d’assassin » ne veut pas dire que le père de cet assassin l’était lui-même, mais, tout simplement, « assassin », ou, plus fortement, « fieffé assassin ». 63. On peut s’étonner de cette insistance de l’Ange sur le fait que David soit le père de Jésus, quand on sait ce qu’il en est en réalité. En fait, il est certain que le sens est : « David est le type du Messie qu’est Jésus » L’affiliation de Jésus à la « Maison de David » n’existe que par le mariage de Marie avec Joseph, qui est un descendant authentique du célèbre roi, d’après l’Evangile. 64. Génétique pris ici au sens de notre acception personnelle. Voir : « Voici un homme dont le nom est Germe », et « La « génétique» divine ». 65. Josaphat = L’ETERNEL juge. 66. cf. Ps 2, 5.
Déclaration du Saint-Siège sur la peine de mort – Au terme du congrès mondial sur la peine de mort (Paris, 1-3 février 2007)
21 août, 2007du site:
http://www.zenit.org/article-14683?l=french
Déclaration du Saint-Siège sur la peine de mort
Au terme du congrès mondial sur la peine de mort (Paris, 1-3 février 2007)
ROME, Dimanche 11 février 2007 (ZENIT.org) – Nous reprenons ci-dessous le texte de la déclaration publiée par le Saint-Siège à l’issue du congrès mondial sur la peine de mort qui s’est déroulé à Paris du 1er au 3 février.
* * *
DÉCLARATION AU CONGRÈS MONDIAL SUR LA PEINE DE MORT
Paris, France, 1-3 février 2007
Monsieur le Président,Le Congrès de Paris se déroule au moment où la campagne pour l’abolition de la peine de mort a eu à faire face aux défis inquiétants en raison d’exécutions récentes. Les consciences ont été réveillées par le souci d’une plus grande reconnaissance de la dignité inaliénable des êtres humains et de l’universalité et de l’intégralité des droits humains, en commençant par le droit à la vie.
Dans la continuité avec sa pratique lors des deux derniers Congrès, le Saint-Siège saisit cette occasion pour accueillir et pour affirmer de nouveau son soutien à toutes les initiatives visant à défendre la valeur inhérente et l’inviolabilité de toute vie humaine depuis sa conception jusqu’à sa mort naturelle. Dans cette perspective, il attire l’attention sur le fait que l’usage de la peine de mort est non seulement un refus du droit à la vie mais aussi un affront à la dignité humaine partagée par l’humanité tout entière. L’appel du Pape Jean-Paul II, à l’occasion du Jubilé de l’an 2000, à un moratoire sur la peine capitale est toujours présent dans nos esprits. De même, le Pape Benoît XVI a, au cours des derniers mois, élevé plusieurs fois la voix pour appeler à la clémence envers les personnes qui attendent leur exécution.
Tandis que l’Église catholique continue à maintenir que les autorités légitimes de l’État ont le devoir de protéger la société des agresseurs, et que certains États ont traditionnellement inclus la peine capitale parmi les moyens utilisés pour parvenir à cette fin, il est difficilement possible de justifier aujourd’hui le choix d’une telle option. Les États ont à leur disposition de nouveaux moyens «de prévenir de manière efficace les crimes, rendant celui qui a commis une offense incapable de faire le mal – sans lui enlever définitivement la possibilité de se racheter» (Cf. Jean-Paul II, Evangelium vitae, n. 56). De telles méthodes non létales de prévention et de punition «correspondent mieux aux conditions concrètes du bien commun et sont plus conformes à la dignité de la personne humaine» (Catéchisme de l’Église catholique, n. 2267).
Toute décision de peine capitale encourt de nombreux risques: le danger de punir des personnes innocentes; la tentation de promouvoir des formes violentes de revanche plus qu’un véritable sens de la justice sociale; une offense claire contre l’inviolabilité de la vie humaine, en promouvant une culture de la violence et de la mort; et, pour les Chrétiens, il s’agit aussi d’un mépris de l’enseignement évangélique sur le pardon. Ôter la vie ne permet jamais de parvenir à des objectifs estimables pour lesquels les sociétés punissent les délinquants, alors que cela peut apaiser temporairement les appétits de vengeance.
Le Saint-Siège réitère son appréciation à l’égard des organisateurs du Forum et des gouvernements, des groupes et des personnes qui travaillent avec un engagement et une vigueur renouvelés pour abolir la peine capitale ou pour imposer un moratoire universelle dans son application.