Archive pour le 17 août, 2007
« Les disciples écartaient les enfants. Jésus leur dit : ‘ Laissez-les venir à moi ’ »
17 août, 2007Pape Benoît XVI
Discours à la 5e Rencontre mondiale des familles, Valence, Espagne, 8/7/06 (trad. DC n° 2363, p. 725 © Libreria Editrice Vaticana)
« Les disciples écartaient les enfants. Jésus leur dit : ‘ Laissez-les venir à moi ’ »
Le père et la mère se sont dit un « oui » total devant Dieu, un « oui » qui constitue la base du sacrement qui les unit ; de même, pour que la relation au sein de la famille soit totale, il est nécessaire qu’ils disent aussi un « oui » d’acceptation à leurs enfants, à ceux qu’ils ont engendrés ou à ceux qu’ils ont adoptés, qui possèdent leur propre personnalité et leur propre caractère. Ainsi, les enfants grandiront dans un climat d’acceptation et d’amour, et il est à souhaiter que, lorsqu’ils parviendront à une maturité suffisante, ils puissent donner à leur tour un « oui » à ceux qui leur ont donné la vie…
Le Christ a révélé ce qui est toujours la source suprême de la vie pour tous et donc aussi pour la famille : « Mon commandement, le voici : aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis » (Jn 15,12-13). L’amour de Dieu lui-même a été répandu sur nous par le baptême. À partir de là, les familles sont appelées à vivre une qualité d’amour, puisque le Seigneur est celui qui se porte garant que cela est possible pour nous à travers l’amour humain, sensible, affectueux et miséricordieux comme l’amour du Christ.
Outre la transmission de la foi et de l’amour du Seigneur, une des tâches les plus importantes de la famille consiste à former des personnes libres et responsables. C’est pourquoi les parents doivent faire accéder leurs enfants à la liberté, dont ils sont, durant quelque temps, les tuteurs. Si les enfants voient que leurs parents — et en général les adultes qui les entourent — vivent avec joie et enthousiasme, même dans les difficultés, grandira plus facilement en eux la joie profonde de vivre qui les aidera à dépasser avec succès les obstacles possibles et les difficultés que comporte la vie humaine. De plus, quand la famille ne se renferme pas sur elle-même, les enfants apprennent que chaque personne est digne d’être aimée, et qu’il existe une fraternité fondamentale universelle entre tous les êtres humains.
Jesus au lac de Tiberiade
17 août, 2007Le vêtement dans la liturgie
17 août, 2007
du site:
http://www.inxl6.org/article515.php
Voici le premier volet du dossier consacré à la liturgie
Le vêtement dans la liturgie
Il arrive que, dans les célébrations eucharistiques, les personnes qui proclament les lectures, donnent la communion, animent l’assemblée, soient vêtues d’une manière qui n’est pas en harmonie avec la liturgie (par exemple short, mini-jupe, chemise largement ouverte). Il ne s’agit pas là seulement d’une affaire de bonne tenue. Ce qui est en jeu, c’est le symbolisme du vêtement dans la vie humaine et dans la liturgie.
+ Mgr Raymond Bouchex
04/08/2007
Dans la vie humaine, le vêtement tient une place de premier plan. Il est la caractéristique de l’être humain. Les animaux ne s’habillent pas. Le vêtement est fait pour protéger du froid, des intempéries, de la chaleur (les habitants des pays très chauds utilisent des vêtement longs et amples pour se protéger du soleil). Outre ce rôle utilitaire, le vêtement est un signe de l’honneur et du respect que l’homme et la femme se portent à eux-mêmes et qu’ils portent aux autres. On fait honneur à quelqu’un en revêtant des habits soignés pour le rencontrer. Dénuder de force quelqu’un en public c’est porter atteinte à sa dignité. Les déportés sont revêtus de tenues dégradantes. Si Adam et Eve, remarquant qu’ils sont nus après leur péché, se cachent de Dieu, ce n’est pas d’abord par pudeur,- Dieu n’est pas gêné par leur nudité-, mais parce qu’ils ont brutalement conscience d’avoir perdu leur dignité de créatures. En les habillant d’une tunique de peaux, Dieu leur rend dès cet instant leur dignité.
Dans toutes les sociétés, le vêtement est un signe d’appartenance à un groupe social, une manière d’affirmer son identité, de se faire reconnaître, de manifester sa place et son rôle dans la société : homme ou femme, policiers, gendarmes, militaires, magistrats, membres du barreau, sportifs de telle spécialité ou de telle nationalité, etc. Tel est le sens des signes que doivent porter les prêtres, les religieux et religieuses. Les jeunes affirment leur originalité par leurs tenues. Des adultes, pour paraître jeunes, les imitent. La multiplication des tenues uni-sexes nivelle la population et favorise l’anonymat. Le vêtement marque l’appartenance, non seulement à une catégorie de population, mais aussi à une époque donnée. Etre à la mode est une manière d’être de son temps. Personne n’aime avoir des vêtements démodés. Le vêtement marque aussi dans le temps certains moments privilégiés. On parlait autrefois des habits du dimanche. On parle encore de la robe de mariée, des vêtements de deuil, des habits de fête, des déguisements du carnaval. On achète très cher des vêtements portés par des vedettes. On admire les costumes portés par de grands artistes, comme c’est le cas à la Maison Jean Vilar à Avignon.
Le vêtement ne fait pas que manifester une identité et un temps donnés. Il crée cette identité et ce temps. Contrairement à ce que dit le proverbe, l’habit contribue à faire le moine. La tenue crée un état d’esprit commun chez ceux qui la portent. Tous les rites d’initiation religieuse ou ésotérique comportent des prises d’habit. L’ordination diaconale ou sacerdotale comporte la vêture. Le vêtement est un élément éminemment personnel. Les enfants plus petits n’aiment pas porter toujours les vêtements des plus grands. Porter les vêtements donnés par d’autres est ressenti comme une non-reconnaissance de sa personne.
Le vêtement est comme un prolongement du corps, une manifestation sociale du corps. Il crée chez celui qui le porte et chez celui qui le voit un comportement donné. Selon que le vêtement fait ressortir tel ou tel aspect du corps, il modifie celui qui le porte comme celui qui le voit. Les danseurs et les danseuses de l’opéra ou les patineurs et patineuses artistiques manifestent par leurs habits la beauté presque aérienne du corps. Les habits des prostituées ou des travestis mettent en valeur son aspect charnel. Il n’est pas de fête humaine, joyeuse ou douloureuse, sans le vêtement. Par lui s’expriment le plaisir et le bonheur d’être ensemble ou la douleur partagée. Il crée la fête et les sentiments qui y correspondent. Il aide à faire le travail de deuil. Est-il possible d’imaginer une fête nationale, une compétition sportive, un deuil national, sans que les vêtements manifestent l’événement et créent les sentiments adaptés’ Ils font de toute fête une sorte de célébration.
Voilà pourquoi, du plus profond des âges, toute célébration religieuse a partie liée avec le vêtement. Il n’est aucune religion qui n’accorde une grande place au vêtement. Pour ne retenir que ce qui nous concerne directement, les Ecritures de l’Ancien Testament décrivent avec précision les vêtements du Grand Prêtre, des prêtres, des lévites. Les vêtements sales sont le symbole d’une vie séparée de Dieu et les vêtements de fête d’une vie réinsérée dans l’Alliance avec Dieu et purifiée de tout péché(cf. Za 3, 3-5 ; Ez 16, 9-14).
Le vêtement en dit long sur l’identité de Jésus et sa mission. A sa naissance, Jésus est emmailloté de langes, montrant qu’il est un bébé au milieu des bébés de son peuple. Il porte la longue robe bordée de franges, qui l’identifie comme fils du peuple d’Israël et rabbi (Lc 8, 44). A la transfiguration, ses vêtements resplendissants manifestent sa gloire de Fils bien-aimé du Père. Au calvaire, il est dénudé totalement comme tous les crucifiés. Les soldats partagent ses vêtements, le dépouillant de ce qui lui est le plus personnel. Ils tirent au sort sa tunique sans couture, ne lui laissant que son corps torturé. Il est mis au tombeau, entouré du linceul et du suaire attestant la réalité de sa mort. Dans l’Apocalypse le Christ se présente à Jean comme « un fils d’homme, vêtu d’une longue tunique, une ceinture d’or lui serrant la poitrine » (Ap 1, 13 ; cf. aussi 19, 11-16).
Sa résurrection est annoncée par des messagers dont le vêtement blanc atteste qu’ils viennent de la part de Dieu. Le père demande que le fils prodigue soit immédiatement revêtu du vêtement de fils de la maison (Lc 15). Pour entrer au banquet du Royaume, il faut la robe nuptiale. Les martyrs et les saints de l’Apocalypse sont vêtus de robes blanches. L’espérance de Paul est de se dévêtir du vêtement de la vie charnelle pour revêtir le vêtement de la vie éternelle. La vie du chrétien est dépouillement du vieil homme et revêtement de l’homme nouveau. Finalement la vie chrétienne consiste à revêtir le Christ lui-même, comme cela est manifesté par le vêtement blanc du nouveau baptisé.
II va dès lors de soi que les évêques et les prêtres, premiers ministres de la liturgie eucharistique, soient revêtus des vêtements longs et amples de l’aube et de la chasuble, manifestant qu’ils tiennent la place du Christ, seul Grand-Prêtre de la liturgie chrétienne. Les diacres quant à eux revêtent l’aube et la dalmatique, vêtement du serviteur. Ces vêtements veulent harmoniser la liturgie de la terre à la beauté de la liturgie du ciel. Plus encore, ils mettent l’homme tout entier, âme et corps, intérieur et extérieur, au service du Christ crucifié et glorieux, unique Président de la liturgie et unique serviteur. Y a-t-il plus beau témoignage au sens du vêtement liturgique que l’ingéniosité avec laquelle des déportés de Dachau ont fabriqué, avec leurs moyens pauvres et en se cachant de leurs gardiens, les vêtements épiscopaux de Monseigneur Piguet pour l’ordination dans le camp d’un jeune prêtre allemand’
Cette importance du vêtement vaut aussi pour ceux et celles qui assurent un office particulier dans la liturgie: les servants d’autel qui sont heureux de porter l’aube; le lecteur ou la lectrice; celui ou celle qui donne la communion quand cela est nécessaire; celui ou celle qui anime l’assemblée, ce qui est un vrai service liturgique ; et traditionnellement les membres du choeur de chant ou de la maîtrise. En attendant que soient trouvés des vêtements liturgiques pour ceux qui sont chargés de tels services dans l’assemblée, il est nécessaire qu’ils portent des vêtements corrects et dignes, manifestant que la Parole proclamée est la Parole de Dieu, que l’Eucharistie est le sacrement du Corps du Christ, que l’assemblée est le Corps ecclésial du Christ.
Loin de gêner la participation de l’assemblée, les vêtements favorisent l’écoute de la Parole et la réception du Corps du Christ. Ils invitent ceux qui les portent à préparer et à accomplir leur service avec une attitude intérieure accordée à la fonction qu’ils assurent. Il faut donc proscrire la pratique qui consiste à dire au moment des lectures: « Est-ce que quelqu’un veut venir lire la première lecture’ », ou au moment de la communion: « Je demande un volontaire pour venir donner la communion avec moi ». Cette façon de faire aboutit parfois à des résultats catastrophiques. Elle n’est en tout cas pas accordée à la grandeur du service de la Parole de Dieu et de l’Eucharistie.
Mgr Raymond Bouchex est Archevêque émérite d’Avignon
Texte paru dans le Bulletin Religieux du Diocèse d’Avignon du 11 Mai 2002
Le bon Samaritain
17 août, 2007l’appel de Benoît à la solidarité avec la popolation de Pérou:
17 août, 2007du site Zenith l’appel de Benoît à la solidarité avec la popolation dePérou:
http://www.zenit.org/article-15947?l=french
Séisme au Pérou : Appel de Benoît XVI à la solidarité avec la population
Message aux évêques de la région
ROME, Jeudi 16 août 2007 (ZENIT.org) – Benoît XVI appelle à secourir les blessés et les sans-abri victimes du tremblement de terre qui a frappé le Pérou au soir du 15 août. Un bilan provisoire fait état d’au moins 337 morts. Immédiatement informé de la catastrophe, le pape s’est dit « profondément peiné » et il a exprimé sa « proximité spirituelle » aux familles des nombreuses victimes, aux blessés et aux sans-abri.Dans un télégramme adressé au nom du pape par le cardinal sécrétaire d’Etat Tarcisio Bertone, aux évêques de la région touchée par le séisme, Benoît XVI manifeste son « affection pour le cher peuple péruvien », assure de sa prière pour les défunts et lance un appel aux institutions et à toutes les personnes de bonne volonté pour qu’elles offrent « avec charité et esprit de solidarité chrétienne les aides nécessaires aux sinistrés ».
Selon la télévision française, à la mi-journée (France2.fr), les villes les plus touchées sont Ica, Chincha et Pisco, à 300 km au sud de Lima. Le séisme a atteint 7,7 sur l’échelle de Richter.
« Nous avons des centaines de morts gisant dans les rues, de blessés dans les hôpitaux. C’est totalement indescriptible », a affirmé le maire de Pisco.
Le bilan des victimes concerne les départements d’Ica et de Lima, a précisé Walter Tapia, le chef des opérations d’urgence de la défense civile. Près de 350 habitations ont été détruites dans ces régions, a-t-il ajouté. Les destructions ont été particulièrement importantes à Ica, où une vieille église s’est effondrée.
L’épicentre du séisme se situe en mer, à 169 km au sud-ouest de Lima.
A Lima, les secousses ont duré deux minutes et ont été suivies de plusieurs répliques. Elles ont provoqué des scènes de panique. Les hôpitaux et les services de santé ont été placés en alerte rouge.
Les autorités ont lancé des appels au calme et le président de la République, Alan Garcia, a déclaré à la télévision qu’ « heureusement le nombre de morts n’était pas élevé pour un séisme de cette force ».
par Zenith le texte integral de le telegramme du Pape Benoît pour le Card. Lustiger:
17 août, 2007par Zenith le texte integral de le telegramme du Pape Benoît pour le Card. Lustiger:
http://www.zenit.org/article-15946?l=french++
Hommage de Benoît XVI au défunt card. Lustiger
Un « pasteur passionné par la recherche de Dieu et par l’annonce de l’Evangile »
ROME, Jeudi 16 août 2007 (ZENIT.org) – Un « pasteur passionné par la recherche de Dieu et par l’annonce de l’Evangile » : c’est en ces termes que le pape Benoît XVI a rendu hommage au cardinal Lustiger dans un télégramme adressé à l’archevêque de Paris, Mgr André Vingt-Trois.
A l’occasion des funérailles du cardinal Jean-Marie Lustiger, archevêque émérite de Paris, présidées par son successeur, Mgr Vingt-Trois, le pape Benoît XVI a en effet rendu un hommage appuyé au cardinal défunt dans un message confié à son envoyé spécial, le cardinal Paul Poupard, président du conseil pontifical de la Culture.
Le message du pape a été lu par le cardinal Poupard au terme de la célébration, à Notre Dame de Paris, le 10 août dernier.
« Apprenant avec une vive émotion le décès du cardinal Jean-Marie Lustiger, archevêque émérite de Paris, je tiens à vous exprimer ma profonde union de prière avec l’archidiocèse de Paris, avec les proches du défunt et avec tous ceux que touche la disparition de cette grande figure de l’Eglise en France », dit le télégramme.
« Je confie à la miséricorde de Dieu le cher cardinal Lustiger qui consacra généreusement sa vie au service du peuple de Dieu dans le diocèse d’Orléans et dans l’archidiocèse de Paris. Je rends grâce au Seigneur pour son ministère épiscopal, gardant présent le souvenir de ce pasteur passionné par la recherche de Dieu et par l’annonce de l’Evangile au monde. De son ministère auprès des étudiants, il avait gardé le souci des jeunes. Dans les communautés qui lui ont été confiées, il contribua à développer l’engagement missionnaire des fidèles et il s’attacha particulièrement à renouveler la formation des prêtres et des laïcs », soulignait le pape.
Benoît XVI ajoutait: « Homme de foi et de dialogue, il se dépensa généreusement afin de promouvoir des relations toujours plus fraternelles entre chrétiens et juifs ».
La prière juive des endeuillés, le kaddish, a en effet été priée sur le parvis de la cathédrale Notre-Dame par Arno Lustiger, cousin du cardinal et la communauté juive présente, avant les funérailles chrétiennes, en présence de la soeur du cardinal, Arlette et d’autres membres de sa famille.
Jonas Moses-Lustiger, arrière-petit cousin du cardinal a déposé sur le cercueil de la terre de Terre sainte recueillie en deux lieux différents symbolisant les deux peuples qui habitent cette terre: au monastère Saint-Georges-Kosiba près de Jéricho, et à Jérusalem, au jardin situé au sommet du Mont des Oliviers.
Avant d’être scellée dans un coffret, cette terre a été portée au Kotel le mur occidental de soubassement de l’ancien temple d’Hérode le Grand, appelé aussi Mur des Lamentations, puis en la basilique du Saint-Sépulcre, au Calvaire – ou Golgotha, lieu de la mort du Christ – et au tombeau du Christ, lieu de la résurrection.
Le cercueil du cardinal portait cette inscription: « Aron Jean-Marie cardinal Lustiger 1926 1981 2005 + 2007 ».
Jonas Moses-Lustiger a lu le Psaume 113 en hébreu puis en français. C’est le cardinal Lustiger qui lui avait demandé ce geste de verser cette terre dans une coupe, sur son cercueil, terre de la « Terre Sainte », où il avait pensé accomplir son ministère sacerdotal.
« Intellectuel clairvoyant, il sut mettre ses dons au service de la foi, pour rendre présent l’Evangile dans tous les domaines de la vie de la société », insistait encore le pape dans son télégramme.
« En gage de réconfort, je vous accorde, Monseigneur, la bénédiction apostolique, ainsi qu’à vos auxiliaires, aux proches du cardinal défunt, aux prêtres, aux diacres, aux personnes consacrées, aux fidèles de l’archidiocèse et à toutes les personnes qui prendront part aux obsèques », concluait Benoît XVI.
Après avoir salué le président de la République et les autorités présentes, Mgr Vingt-Trois s’est adressé au cardinal Poupard, représentant du pape Benoît XVI en ces termes : « Le pape Benoît XVI, par sa délicate attention, nous apporte le réconfort de son amitié et de sa prière. Eminence, nous sommes très touchés du choix que le Saint Père a fait en vous envoyant parmi nous et nous vous prions de bien vouloir lui exprimer notre reconnaissance et notre affection respectueuse ».
Le cardinal Lustiger avait choisi les textes de la messe, dont l’évangile de l’Annonciation à Marie, celui de sa messe d’ordination comme évêque à Orléans en 1979. Il en avait tiré sa devise épiscopale: « Rien n’est impossible à Dieu », a souligné Mgr Vingt-Trois.
Le cardinal Jean-Marie Lustiger a marqué d’une empreinte très profonde l’Eglise de Paris – qu’il laissait complètement renouvelée au moment de passer le témoin à Mgr Vingt-Trois, nommé le 11 février 2005 -, mais aussi de France et du monde, en particulier au cours de ses quelque 25 ans d’épiscopat et de cardinalat (il avait été créé cardinal au cours du consistoire du 2 février 1983, après avoir été nommé archevêque de Paris le 31 janvier 1981). Il s’est éteint à Paris, le dimanche 5 août, en la fête de la dédicace de la basilique Sainte-Marie Majeure, à la maison médicale Jeanne Garnier.
Atteint d’un cancer des os et des poumons, il était hospitalisé dans cette unité de soins palliatifs depuis le mois d’avril. Une unité dont il avait posé la dernière pierre. A un ami qui lui demandait s’il souffrait, le cardinal avait répondu : « Je ne souffre pas, mais j’ai des douleurs… ». Quatre personnes de différents continents qui l’ont accompagné jour après jour ces derniers mois ont allumé des cierges autour de son cercueil au début de la célébration à laquelle participaient, dans la cathédrale comble et sur le parvis Jean-Paul II, quelque 5000 personnes, de différentes confessions et religions, dont le président français Nicolas Sarkozy et l’ancien président polonais Lech Walesa, et des évêques du monde entier.
La célébration a été transmise par Radio Notre-Dame et sur la chaîne de télévision KTO, medias qu’il a fondés et où l’on peut réentendre différents hommages.
Le site du diocèse de Paris (catholique-paris.cef.fr) permet de lire les hommages de l’Académicien Maurice Druon – au « cardinal juif » – de Benoît XVI, ainsi que l’homélie de Mgr Vingt-Trois, collaborateur du cardinal Lustiger dès son ministère en paroisse à Sainte-Jeanne de Chantal, et de revoir les obsèques.
Le cardinal Lustiger repose en la crypte de la cathédrale Notre-Dame – dans le caveau des archevêques – auprès du coffret de Terre sainte avec cette inscription voulue par lui :
« Je suis né juif.
J’ai reçu le nom
de mon grand-père paternel, Aron.
Devenu chrétien
par la foi et le baptême,
je suis demeuré juif
comme le demeuraient les Apôtres.
J’ai pour saints patrons
Aron le Grand Prêtre,
saint Jean l’Apôtre,
sainte Marie pleine de grâce.
Nommé 139e archevêque de Paris
par Sa Sainteté le pape Jean-Paul II,
j’ai été intronisé dans cette cathédrale
le 27 février 1981,
puis j’y ai exercé tout mon ministère.
Passants, priez pour moi ».
Créés par amour et pour l’amour
17 août, 2007Pape Benoît XVI
Discours à la 5e Rencontre mondiale des familles, Valence, Espagne, 8/7/06 (trad. DC n° 2363, p. 724 © Libreria Editrice Vaticana)
Créés par amour et pour l’amour
« Dieu, qui est amour et qui a créé l’homme par amour, l’a appelé à aimer. En créant l’homme et la femme, il les a appelés, dans le mariage, à une intime communion de vie et d’amour entre eux ; ‘ à cause de cela, ils ne sont plus deux, mais un seul. ’ » (Catéchisme de l’Église catholique. Compendium, n. 337). Telle est la vérité que l’Église proclame inlassablement au monde. Mon bien-aimé prédécesseur Jean Paul II affirmait que « l’homme est devenu ‘ image et ressemblance ’ de Dieu (Gn 1,27) non seulement à travers sa propre humanité, mais aussi à travers la communion de personnes constituée par l’homme et la femme dès le début. L’homme devient image de Dieu au moment de la communion plus qu’au moment de la solitude » (Audience générale du 14/11/79)…
La famille est une institution intermédiaire entre l’individu et la société, et rien ne peut la remplacer totalement. Elle s’appuie elle-même par-dessus tout sur une relation interpersonnelle profonde entre l’époux et l’épouse, soutenue par l’affection et la compréhension mutuelles. Pour y parvenir, elle reçoit l’aide abondante de Dieu dans le sacrement du mariage, qui comporte une vocation véritable à la sainteté. Puissent leurs enfants contempler davantage les moments d’harmonie et d’affection de leurs parents, plutôt que les moments de discorde ou d’éloignement, puisque l’amour entre le père et la mère offre aux enfants une grande sécurité et leur enseigne la beauté de l’amour fidèle et durable.
La famille est un bien nécessaire pour les peuples, un fondement indispensable pour la société et un grand trésor pour les époux durant toute leur vie. C’est un bien irremplaçable pour les enfants, qui doivent être le fruit de l’amour, du don total et généreux de leurs parents. Proclamer la vérité intégrale de la famille, fondée sur le mariage comme Église domestique et sanctuaire de la vie, est une grande responsabilité pour tous.