Archive pour le 4 août, 2007

Construire d’autres greniers

4 août, 2007

Saint Basile (vers 330-379), moine et évêque de Césarée en Cappadoce, docteur de l’Église
Homélie 31 (trad. Luc commenté, DDB 1987, p. 116 rev.)

Construire d’autres greniers

 

« Insensé, cette nuit même, on te redemandera ta vie, et ce que tu as préparé, qui donc l’aura ? » La conduite du riche de l’Évangile est plus dérisoire que le châtiment éternel n’est rigoureux. En effet, cet homme qui va être enlevé de ce monde dans si peu de temps, quels projets agite-t-il dans son esprit ? « Je vais démolir mes greniers et j’en rebâtirai de plus grands. » Moi, je lui dirais volontiers : Tu fais bien, car ils ne méritent que trop d’être démolis, les greniers de l’injustice. De tes propres mains, détruis de fond en comble ce que tu as bâti malhonnêtement. Laisse s’écrouler tes réserves de blé dont personne n’est jamais parti réconforté. Fais disparaître tout bâtiment refuge de ton avarice, enlève les toits, abats les murs, expose au soleil le blé qui moisit, sors de leur prison les richesses qui y étaient captives… « Je vais démolir mes greniers et j’en rebâtirai de plus grands. » Une fois que tu les auras remplis à leur tour eux aussi, quel parti prendras-tu ? Les démoliras-tu pour en rebâtir d’autres une fois encore ? Est-il pire folie que de se tourmenter sans fin, de construire avec acharnement et de s’acharner à détruire ? Tu as pour greniers, si tu le veux, les demeures des indigents. « Amasse-toi des trésors dans le ciel. » Ce qui est entreposé là « les vers ne le mangent pas, la rouille ne le ronge pas, les voleurs ne le dérobent pas » (Mt 6,20).

Saint Jean-Maire Vianney

4 août, 2007

Saint Jean-Maire Vianney dans images sacrée

http://santiebeati.it/immagini/?mode=view&album=23900&pic=23900B.JPG&dispsize=Original&start=0

Prière à la venue du jour

4 août, 2007

 du site: 

http://www.ayletmarcharbel.org/priere72.htm

Prière à la venue du jour

Splendeur de la gloire du Père,

 De lumière pourtant lumière,

Lumière source de lumière,

Ô jour illuminant les jours

Vrai soleil, descends jusqu’à nous,

Scintillant d’un éclat sans fin :

Répands en nos intelligences

La clarté de ton Esprit Saint.

Prions également le Père,

Le père à la grâce puissante ;

Qu’il chasse les faux pas coupables,

Qu’il nous inspire l’énergie,

Émousse la dent de l’envieux,

Qu’il réconforte dans l’épreuve,

Donne la grâce d’accomplir,

Qu’il gouverne et dirige l’âme

En notre corps pur et fidèle ;

Que cette foi brûle et bouillonne,

 Bien loin des venins du mensonge.

Que le Christ soit nourriture,

 Et notre breuvage la foi,

 Que nous buvions dans la liesse

 La sobre ivresse de l’Esprit !

 

 Saint Ambroise (+397)

Sur le chemin de Damas Paul…

4 août, 2007

du site:

http://www.inxl6.org/article1881.php

Prière > Une vie donnée pour le Christ

Sur le chemin de Damas Paul est né à Tarse, au sud de l’Asie mineure dans une famille de pharisiens devenus citoyens romains ; d’où ses deux noms : Saül (hébreux) et Paul (romain).

Rubrique Prière inXL6
25/01/2007

Paul est né à Tarse , au sud de l’Asie mineure dans une famille de pharisiens devenus citoyens romains ; d’où ses deux noms : Saül (hébreux) et Paul (romain).
Il étudie à Jérusalem et combat tout d’abord la secte juive que forment les premiers chrétiens avec un zèle acharné. Il vote la mort du premier diacre, Etienne, et assiste à son martyr près de Damas en 34 ou 35.
Paul est réputé pour son caractère violent et intraitable mais aussi pour son énergie, son courage et son sens de l’organisation.
Sous l’impulsion de l’Esprit, Paul devient l’apôtre des païens. Il parcourt Chypre, l’Asie Mineure, la Macédoine, la Grèce et va peut-être jusqu’en Espagne et en Orient.
Arrêté, jugé et décapité à Rome en 67, il est enterré à Rome, non loin de l’Apôtre Pierre.
Sur le chemin de Damas…
Sur le chemin de Damas, Paul fait une expérience spirituelle radicale qui lui permet de repartir d’un autre pied, dans une nouvelle voie (lire les Actes des Apôtres 9,1-9).* « Soudain une lumière venue du ciel », « une voix qui lui disait »
Sa rencontre avec Jésus passe par des signes : lumière éclatante, voix… Signes de Dieu qui se révèle aux hommes. Signes que l’on les retrouve dans la Bible au moment de l’Exode, du Baptême, de la Transfiguration de Jésus, à la Pentecôte.

* « Saül, Saül »
Appelé par son nom, (comme Moïse, Jérémie, Samuel, Marie-Madeleine), identifié en tant qu’individu, il est reconnu comme une personne.

* « Pourquoi me persécutes-tu ? »
Paul est rejoint au cœur de ses actes.

* « Qui es-tu ? »
La conversion, ce n’est pas seulement une révélation assénée à Paul ; c’est une relation qui commence, et c’est dans ce dialogue que le Christ se révèle à lui.

* « Relève-toi »
Paul est invité à se redresser. Il ne reste pas à terre, écrasé par le poids de sa culpabilité face à ses erreurs passées. Il a senti quelque chose de l’ordre du pardon qui le remet debout, debout dans sa vie.

* « Va »
Jésus offre à Paul une alliance et Il fait confiance à ses talents. A Paul, il est demandé la même confiance à on te dira ce que tu dois faire.

* « Il ne voyait rien »
C’est bien en lui qu’est la réponse et non à l’extérieur. Mais il peut compter sur le soutien de son entourage qui le conduit par la main.

Le récit de la conversion de Saint-Paul conduit chacun de nous à s’interroger sur l’origine de sa relation personnelle à Dieu.

Le discernement chez Saint-Paul D’où vient donc à cet homme, presque inquiétant d’audace et de passion, une telle assurance pour annoncer le message en des régions inconnues, une telle hardiesse dans la parole, alors qu’il se sent bien souvent faible et tremblant (1 Co 2, 3) ? C’est qu’il n’agit pas de lui-même, qu’il n’a reçu mission d’aucune instance humaine. Mais c’est par la grâce qu’il a été choisi et qu’il a été mis à part pour l’évangile. Sa force est d’être apôtre de et par la volonté de Dieu (1 Co 1, 1). Son évangile ne lui a pas été transmis par un homme mais par la révélation de Jésus-Christ (1 Ga 1, 12). Ainsi, l’illumination qui l’avait foudroyé sur le chemin de Damas, la rencontre face à face : « c’est moi que tu persécutes », voilà sur quoi se fonde son inébranlable certitude ; voilà où est né et se renouvelle son amour passionné du Christ.Désormais, tout au long de son ministère, sa certitude recevra confirmation par les signes et prodiges qui accompagnent la parole, par la puissance de l’Esprit qui attire les païens à la foi et manifeste ses dons en surabondance (Rm 15, 19 ; 1 Co 12). Cette puissance de l’Esprit est la marque de l’authenticité de son action. Aussi est-il rempli d’assurance, certain que Dieu mène tout au grès de sa volonté (Ep 1, 11), qu’il produit en nous le vouloir et le faire (Ph2, 13) ; lui, le Dieu de toute consolation (2 Co 1, 3), qui peut, par sa puissance qui agit en nous, faire au-delà de tout ce que nous pouvons demander ou concevoir.


Extrait de :
« Le discernement chez Saint-Paul », par Jean Gouvernaire, sj (suppl. à la revue « Vie chrétienne », n°193)

Piste d’homélie du Dimanche 5 Août 2007 – Dix-huitième Dimanche du temps ordinaire – C-.

4 août, 2007

du site:

http://www.cef.fr/catho/prier/homelie.php

Piste d’homélie du Dimanche 5 Août 2007 – Dix-huitième Dimanche du temps ordinaire – C-.
Par le Père Jacques Fournier (Infocatho)

Références bibliques :

Lecture du livre de l’Ecclésiaste. 1. 2 et 2. 21 à 23 : « Même la nuit son coeur n’a pas de repos. »
Psaume 89 : « Apprends-nous la vraie mesure de nos jours. »
Lecture de la lettre de saint Paul aux Colossiens : 3. 1 à 11 : Tendez vers les réalités d’en haut et non pas celles de la terre. »
Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc : 12. 13 à 21 : « Etre riche en vue de Dieu. » . »

***

Les lectures de ce dimanche nous replacent dans ce qui est l’essentiel de notre vie et de notre être : rejoindre la vie de Dieu parce que nous participons, par sa grâce, à la Vie divine.

La question qui nous est posée avait déjà reçu des réponses dans les attitudes et les paroles du Christ, notre Sauveur. Au désert, il avait répondu au tentateur : » L’homme ne vit pas seulement de pain, mais aussi de toute parole de Dieu. » A ses auditeurs, il avait donné un critère d’évaluation de leur comportement : »Là où est ton coeur, là est ton trésor. » Regarde, observe ce qui t’attire, ce que tu aimes, car cela t’indique ce qui pour toi vaut plus que tout.

A Marthe qui s’affairait, il ne lui demande pas d’arrêter, mais de donner à chaque chose sa valeur : un bon repas est-il préférable à l’écoute de la Parole de Dieu ?

DESABUSE ?

La première lecture de ce dimanche est tirée du livre que nous appelons communément « l’Ecclésiaste », traduction littérale du nom grec qui signifie « assemblée », car ces textes sont destinés à toute l’assemblée du Peuple de Dieu. Mais ce titre n’exprime en rien la teneur des sentences qu’il contient. On le nomme aussi « Qohélet », par son équivalence dans la langue hébraïque.

A première vue, l’auteur semble désabusé, mélancolique devant la condition humaine où les plaisirs terrestres ne sont que passagers, trompeurs et souvent porteurs de déception, voire de souffrances. Disons plutôt qu’il est réaliste. Mais pour dire cela, il ne faut pas se contenter de quelques passages, il faut lire l’ensemble du livre de l’Ecclésiaste.

Car il est un ami de l’existence : « Douce est la lumière et il plaît aux yeux de voir le soleil… Réjouis-toi, jeune homme, de ta jeunesse, sois heureux aux jours de ton adolescence…Eloigne de ton coeur le chagrin. » (Eccl. 11. 7 à 10) « Le souffle retourne à Dieu qui l’a donné… Qohélet s’est efforcé de trouver beaucoup de paroles plaisantes et d’écrire des paroles de vérité. » (Eccle. 12. 7 et suivants)

En fait, il rejoint saint Paul dans sa lettre aux Colossiens lorsque celui-ci nous invite à dépasser l’immédiat de notre vie : « Recherchez les réalités d’en haut, c’est là qu’est le Christ. Tendez vers les réalités d’en haut et non pas vers celles de la terre. » (Colossiens. 3. 1) « En vue de Dieu », nous dit le Christ lui-même (Luc 12. 21)

LA VRAIE MESURE

Le psaume ne dit rien d’autre, quand il nous tourne vers le Seigneur dans sa prière de demande : « Apprends-nous la vraie mesure de nos jours. » (Psaume 89)

La vraie mesure qui est celle de la plénitude de l’homme, c’est d’être image de Dieu, à sa ressemblance. Mais cette plénitude de l’être humain se voile sans cesse quand se produit comme un lien de possession réciproque entre l’homme et le monde auquel il appartient. Nous devenons notre propre idole. La nature de l’homme est alors dédoublée. L’image de Dieu n’est pas supprimée en nous, mais son dynamisme en est dévié. Ce sont d’autres passions qui nous meuvent.

L’obscur désir de Dieu que nous portons en nous se brise sur ce mur des réalités terrestres, si relatives. Alors que nous voudrions leur trouver un caractère absolu, elles se révèlent fragiles : « C’est une herbe changeante, elle fleurit le matin, elle change; le soir, elle est fanée, desséchée. » (Psaume 89) « Que reste-t-il à l’homme ? » dans cette existence qui, d’une certaine manière, est vécue « contre nature », la nature de notre identité d’homme créé à l’image de Dieu, à l’image pour la ressemblance.

Rien, sinon la vacuité, la vanité des choses, car il n’est vraiment homme que s’il assume librement sa condition d’image.

REVETEZ L’HOMME NOUVEAU

L’avidité engendre la perversion du désir jusqu’à la débauche (Colossiens 3. 5), car tout y est pensé en termes d’avoir et de possession. Et c’est ainsi que naissent l’envie, le ressentiment et la tristesse, la tristesse de ne pas tout avoir. L’orgueil, l’autre passion-mère comme disaient les moines d’Orient, provoque la vaine gloire, la parade narcissique des séductions, la colère jusqu’à la haine quand on n’obtient pas l’adoration des autres.

Lorsqu’on s’aperçoit que cette exaltation démesurée de la possession et de nous-même n’est qu’une boursouflure, lorsque s’éteignent une à une nos illusions, l’on aboutit à une impasse, au bord du désespoir.

En fait, il n’y a, selon la Parole de Dieu, qu’une issue, celle de l’humilité et de la confiance qui est celle de l’attitude de l’enfant lorsqu’il balbutie et se réfugie, dans la chaleur aimante des bras maternels. Ce n’est pas une dépossession, c’est la transformation de notre approche du réel. « Débarrassez-vous des agissements de l’homme ancien qui est en vous et revêtez l’homme nouveau se renouvelant en vue de la connaissance de celui qui nous a créés à son image. » (Colossiens 3. 9 et 10)

TENDRE VERS LES REALITES D’EN-HAUT

Ce renouvellement demande, sans aucun doute, une véritable ascèse. Mais l’harmonie intérieure qui en jaillit, provoque d’abord une sorte d’étonnement devant l’être que nous sommes et que nous découvrons ainsi. Nous nous sentons comme restaurés. Car il ne nous est pas demandé d’arracher ou d’anéantir les activités naturelles, il nous est demandé de les purifier.

Cette purification les métamorphose. « Dieu est ici, ce lieu est saint et je ne le savais pas » disait Jacob après sa vision (Genèse 28. 16). Or, depuis l’Incarnation, c’est tout l’homme qui est sacré. La séparation ne passe pas entre le profane et le sacré, mais entre l’ancien et le nouveau. Cette métamorphose ne se réalise pas hors de l’Incarnation rédemptrice. Elle se réalise par l’intégration de l’homme à l’humanité crucifiée, ressuscitée et glorifiée du Christ. « Vous êtes morts avec le Christ. Vous êtes ressuscités avec le Christ. » (Colossiens 3. 1 et 2)

La désappropriation totale de la croix nous conduit à la liberté parce qu’elle nous conduit à l’amour, à Dieu qui est amour. « Puissions-nous être unis à la divinité de celui qui a pris notre humanité, » disons-nous au moment de l’offertoire de chaque eucharistie.

***

Le dernier passage du texte de saint Paul prend alors une toute autre dimension : « Il n’y a plus ni grec ni juif, ni homme libre ni esclave… il n’y a que le Christ. »

L’Apôtre ne nous parle pas seulement de l’égalité de tous les enfants de Dieu. Il donne une autre vision, une autre dimension au grec, au juif, au scythe, à l’esclave, à l’homme libre. C’est un appel à dépasser ce que nous sommes. Tu es grec, ce ne n’est rien, il n’y a que le Christ. Tu es juif, ce n’est rien, il n’y a que le Christ. Dépasse tes origines humaines, tes situations humaines. Il n’y a que le Christ, il est tout, que nous soyons grec, juif, barbare, scythe, esclave ou homme libre. Il est le tout de chacun de nous, en chacun de nous.

Il est notre véritable richesse. C’est cela : »être riche en vue de Dieu. (Luc 12. 21) « Vous êtes ressuscités avec le Christ… le Christ votre vie … le Christ votre gloire … revêtez l’homme nouveau. » « Assiste tes enfants, Seigneur, et montre à ceux qui t’implorent ton inépuisable bonté. C’est leur fierté de t’avoir pour Créateur et Providence. Restaure pour eux ta création, et l’ayant renouvelée, protège-là. » (Prière d’ouverture de la messe).

bonne dimanche

4 août, 2007

bonne dimanche dans image bon nuit, jour, dimanche etc. lb-00267

http://pharm1.pharmazie.uni-greifswald.de/gallery/liebermn.htm

La mort de Jean Baptiste

4 août, 2007

Saint Jean Chrysostome (vers 345-407), évêque d’Antioche puis de Constantinople, docteur de l’Église
Homélies sur Saint Matthieu, no. 48

La mort de Jean Baptiste

«Donne-moi ici, sur un plat, la tête de Jean Baptiste. » Et Dieu l’a permis, il n’a pas lancé sa foudre du haut des cieux pour dévorer ce visage insolent ; il n’a pas ordonné à la terre de s’entr’ouvrir et d’engloutir les convives de ce banquet hideux. Dieu donnait ainsi une plus belle couronne au juste et laissait une magnifique consolation à ceux qui, dans l’avenir, seraient victimes de pareilles injustices. Écoutons donc, nous tous qui, malgré notre vie honnête, avons à souffrir des méchants… Le plus grand des enfants nés de la femme (Lc 7,28) a été mis à mort à la demande d’une fille impudique, d’une femme perdue ; et cela pour avoir défendu les lois divines. Que ces considérations nous fassent endurer courageusement nos propres souffrances…

Mais remarque le ton modéré de l’évangéliste qui, dans la mesure du possible, cherche des circonstances atténuantes à ce crime. Au sujet d’Hérode, il note qu’il a agi « à cause de ses serments et des convives » et qu’«il fut contristé» ; au sujet de la jeune fille, il remarque qu’elle avait été « endoctrinée par sa mère »… Nous aussi, ne haïssons pas les méchants, ne critiquons pas les fautes du prochain, cachons-les aussi discrètement que possible ; accueillons la charité en notre âme. Car sur cette femme impudique et sanguinaire, l’évangéliste a parlé avec toute la modération possible… Toi, au contraire, tu n’hésites pas à traiter ton prochain avec méchanceté … Toute différente est la façon d’agir des saints : ils pleurent sur les pécheurs, au lieu de les maudire. Faisons comme eux ; pleurons sur Hérodiade et sur ceux qui l’imitent. Car on voit aujourd’hui bien des repas du genre de celui d’Hérode ; on n’y met pas à mort le Précurseur, mais on y déchire les membres du Christ