Archive pour le 2 août, 2007
« Il ne fit pas beaucoup de miracles à cet endroit-là à cause de leur manque de foi »
2 août, 2007Saint Hilaire (vers 315-367), évêque de Poitiers, docteur de l’Église
La Trinité, 12, prière finale (trad. DDB 1981, p. 154)
« Il ne fit pas beaucoup de miracles à cet endroit-là à cause de leur manque de foi »
Je t’en prie, Père Saint, Dieu tout-puissant, conserve intacte la ferveur de ma foi et, jusqu’à mon dernier souffle, donne-moi de conformer ma voix à ma conviction profonde. Oui, que je garde toujours ce que j’ai affirmé dans le credo proclamé lors de ma nouvelle naissance, lorsque j’ai été baptisé dans le Père, le Fils, et l’Esprit Saint. Accorde-moi de t’adorer, toi notre Père, et ton Fils qui avec toi est un seul Dieu ; fais que j’obtienne ton Esprit Saint qui procède de toi, par ton Fils unique.
Ma foi a pour elle un excellent témoin : celui qui déclare : « Père, tout ce qui est à moi est à toi, et tout ce qui est à toi est à moi » (Jn 17,10). Ce témoin, c’est mon Seigneur Jésus Christ, lui qui est toujours Dieu, en toi, de toi et avec toi, lui qui est béni dans les siècles des siècles. Amen.
Marie de Magdala au Tombeau
2 août, 2007QUI NOUS ROULERA LA PIERRE ? Mc 16 3
2 août, 2007du site:
http://www.ndweb.org/ecrit/forge/forge.htm
QUI NOUS ROULERA LA PIERRE ?
Mc 16 3
Qui nous roulera la pierre ?… Qui ?
Pierre scellée de nos tombeaux
tombeaux de nos habitudes
tombeaux de nos idoles
de nos jugements définitifs
de nos idée arrêtées
de nos peurs paralysantes…
Mais aussi tombeaux de nos souffrances ensevelies
de nos rancœurs et aigreurs
de nos déceptions enfouies
de nos échecs accumulés…
Qui nous roulera la pierre… Qui ?
pierre d’achoppement
pierre de nos « pourquoi »
de tous les « pourquoi » auxquels nous nous heurtons
tous les « pourquoi » qui retentissent autour de nous
qui résonnent si fort en nous…
tous les « pourquoi » des hommes à travers les siècles
les « pourquoi » des hommes aujourd’hui
le « pourquoi » du Fils en Croix…
Qui nous roulera la pierre… Qui ?
« Car la pierre était fort grande…
Le 1er jour de la semaine, de grand matin,
les femmes vont au tombeau
alors que le soleil se lève
elles regardent : la pierre a été roulée… » Mc 16, 2-4
Le Soleil s’est levé
le Soleil a surgi du tombeau
le Soleil a surgi de tous nos tombeaux
la pierre a été roulée :
une brèche, une béance en tous nos murs
en tous les murs de l’impossible
en tous les murs de clôture
en tous les murs de séparation
en toutes nos forteresses…
une faille, une brèche a pour toujours ouvert un Passage
et nous sommes entraînés inlassablement à travers cette Pâque
Le Soleil s’est levé, CHRIST RESSUCITE
« en sa personne il a tué la haine » Ep 2, 16
béance de son Amour blessé
béance de son côté transpercé d’où jaillit l’eau et l’Esprit
d’où jaillit la vie que nul ne peut définitivement stopper
« J’ai ouvert devant toi une porte que nul ne peut fermer » Ap 3, 8
Chantal de La Forge
sœur du Cénacle
Le psaume 127. Les dons de Dieu, bonheur de l’homme.
2 août, 2007du site:
http://www.spiritualite2000.com/page.php?idpage=1658&chronique=Psalmiste
Le psaume 127. Les dons de Dieu, bonheur de l’homme.
Christian Eeckhout
Ce chant de confiance fait partie de la collection des psaumes 120 à 134. On l’a considéré comme un grand « Hallel » c’est-à-dire une collection de prières de la liturgie juive pour les grandes circonstances. Cette prière convient bien comme encouragement avant un grand effort ou un déménagement ou comme marque de félicitations après une maternité, une session d’examens. Ce psaume, didactique, enseigne que sans Dieu rien ne réussit, car les biens de la vie nous viennent par Lui : le pain aussi bien qu’une famille. 1- Cantique des montées. De Salomon. Si Yahvé ne bâ tit la maison, en vain peinent les bâtisseurs; si Yahvé ne garde la ville, en vain la garde veille. 2- Vanit é de vous lever matin, de retarder votre coucher, mangeant le pain des douleurs, quand Lui comble son bien-aimé qui dort. 3- C’est l’héritage de Yahvé que des fils, récompense, que le fruit des entrailles; 4- comme flèches en la main du héros, ainsi les fils de la jeunesse. 5- Heureux l’homme, celui-l à qui en a rempli son carquois; point de honte pour eux, quand ils débattent à la porte, avec leurs ennemis. Traduit par © La Bible de Jérusalem, É ditions du Cerf, Paris 1997 [ http://www.biblia-cerf.com/BJ/ps127.html ] Le mouvement du psaume Quel est le mouvement de ce « cantique des montées » ? Il est caractérisé par un rythme à échelons : les versets s’enchaînent par des mots crochets. Un mot marquant d’un verset est repris dans le suivant comme point de départ d’une idée nouvelle. Ainsi « bâtir, garder, vanité, coucher, dormir, fils, flèche carquois ». C’est le mouvement d’un escalier où chaque marche prend appui sur la précédente pour permettre de gravir au sommet de la recherche, de la rencontre de Dieu, source de tout bien. D’embl ée ce psaume est attribué à « Salomon » alors que d’autres cantiques des montées le sont à « David » son père (Ps 122;124;131;133). Déjà le psaume 72 faisait allusion au roi et à sa justice, ainsi qu’au généreux secours de Dieu, comme sagesse, aide et vigilance. Il donne l’idée d’un roi qui est attentif à ses sujets comme Dieu l’est à sa création. Et son contenu Comme un ami de longue date, le psalmiste donne ici une piste de bonheur véritable avec une clarté inattendue (v. 5). Cette prière parle de Dieu à l’homme (vv. 1-3), puis s’adresse très largement à tout être humain de toute époque (vv. 4-5). Les deux premiers versets parlent d’abord de peiner au travail, de s’user pour un bout de pain. Une antithèse instructive apparaît clairement : les longues journées de travail sans Dieu sont bien inutiles, comme pour la tour de Babel (cf. Gn 11,4-9). Tandis que pour celui qui compte sur Dieu, les nuits de sommeil sont ré paratrices, le comblent. Dieu « b âtit » et est « gardien » ou protecteur (vv. 1-2) par une coopération avec l’humanité : le don d’une progéniture profitable (vv. 3-5). Marc Girard a ces formulations heureuses: « Au travail dur de constructeur-sans-Dieu (v. 1b) s’oppose en quelque sorte le travail mystérieux du Dieu-constructeur-de-la-famille (v. 3). Au travail ennuyeux des sentinelles-sans-Dieu, qui ne réussissent pas à protéger efficacement la ville contre les assauts de l’ennemi (v. 1d), s’oppose le travail des nombreux ‘fils’ donnés par Dieu qui, comme autant de flèches, repoussent efficacement l’ennemi (vv. 4-5). Avec lui, nulle honte n’est à craindre, car on vient à bout de toute résistance. »1 C’est d’ailleurs dans la porte des villes fortifiées que se rendait la justice au pays de la Bible, car c’est là que se tenaient les juges.2 Un psaume à saveur d’é vangile Ce psaume fait partie de la liturgie de l’Eglise qui le prie le mercredi soir de la 3e semaine. Le chrétien attentif retrouvera l’esprit du psaume dans les enseignements de Jésus. Notamment au début (v. 1) où l’image de Dieu qui édifie la maison et de la ville correspond à celle de la vigne et des sarments : « hors de moi vous ne pouvez rien faire » (Jn 15,5). Ensuite l’accent d’abandon à la providence de Dieu par opposition au souci exagéré (v. 2) se retrouve dans la remarque évangélique : « Ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez,…du lendemain » (cf Mt 6,25-34). Le don de pain et non pas de l’opulence est rappelé dans la prière du Seigneur : »Donne-nous aujourd’hui notre pain… » (Mt 6,11). « Portez du fruit » se poursuit en Jn 15 et bénir en Jésus « le fruit des entrailles »(v. 3) est aussi la grâce d’Elisabeth à Marie (cf. Lc 1,42). Le poète libanais chrétien maronite Khâlîl Gibran va dans le même sens, quand il écrit en substance « Vos enfants sont comme la flèche lancée par l’arc que vous êtes, vous, les parents », dans son livre Le prophète. Par ailleurs, est-ce que remplir son carquois de flèches (vv. 4-5) ne fait pas penser à remplir sa lampe d’huile dans la vigilance de l’attente de l’époux pour entrer avec lui par la porte (cf. Mt 25). Au temps des vacances ou des cong és d’été, du repos ou du sommeil, remarquons que le psalmiste n’invite pas à l’inaction, ni non plus à l’agitation effrénée de qui penserait s’en sortir tout seul, mais bien plutôt à ne pas oublier Dieu, qui veille et nous aide. A découvrir dans la création sa bonté, ses dons de vie, l’héritage de l’alliance en celui qui est « la porte » (Jn 10,9) Jésus-Christ, notre seul architecte, le Fils qui, bien que crucifié, a été notre meilleur défenseur et est notre unique roi au Ciel, à la « maison du Père » (cf. Mc 11,17; Jn 2,16). Celle où Jésus ressuscité nous introduit. Pour conclure, retenons avec saint Paul que le bâtisseur c’est Dieu : vous êtes la maison que Dieu construit, dont la fondation est Jésus-Christ (1 Co 3,9b). Sinon, ayant vainement projeté et planifié la société matérielle, nous l’entendrons dire : Avez-vous oublié que vous ê tes le temple de Dieu et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? (1 Co 3,16). fr. Christian Eeckhout, o.p.
Toi, le Dieu Vivant, tu ne veux jamais la souffrance humaine
2 août, 2007du site
http://www.inxl6.org/article2503.php
Toi, le Dieu Vivant, tu ne veux jamais la souffrance humaine
Alors que le pèlerinage terrestre du Frère Roger, homme de paix, a été brutalement interrompu par la violence humaine, nous pouvons méditer cette prière du fondateur de la communauté de Taizé, tout entière tournée vers l’amour et le pardon du Père. Frère Roger 17/08/2005
Toi, le Dieu Vivant, quand malgré la repentance
notre coeur en vient à nous condamner,
tu es là, tellement plus grand que notre coeur,
et tu ne veux jamais la souffrance humaine. Ta présence, ô Dieu,
c’est ta confiance déposée en nous,
c’est aussi le pardon.
Tu oublies ce qui est en arrière de nous
pour que nous nous tournions vers un devenir :
être créateurs avec toi.
T’attendre, de jour et de nuit,
c’est laisser s’élargir notre coeur
au point que,
plus l’existence se charge d’années,
plus le coeur voudrait brûler
dans un même amour, le nôtre et le tien.
bonne nuit
2 août, 2007« Sur le rivage…on ramasse ce qui est bon »
2 août, 2007Saint Augustin (354-430), évêque d’Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l’Église
Discours sur le Psaume 95, 14-15 (trad. bréviaire)
« Sur le rivage…on ramasse ce qui est bon »
« Il jugera le monde avec justice, et les peuples selon sa vérité. » (Ps 95,13) Quelle justice et quelle vérité ? Il rassemblera auprès de lui ses élus (Mc 13,27) ; les autres, il les séparera, car il mettra ceux-ci à sa droite, et ceux-là à sa gauche (Mt 25,33). Qu’y aura-t-il de plus juste, de plus vrai que cela ? Ils n’attendront pas du juge la miséricorde, ceux qui n’ont pas voulu exercer la miséricorde avant la venue du juge. Ceux qui ont voulu exercer la miséricorde seront jugés avec miséricorde (Lc 6,37). Car il dira à ceux qu’il aura mis à sa droite : « Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le royaume préparé pour vous depuis la création du monde ». Et il leur attribue des actes de miséricorde : « J’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire », et toute la suite (Mt 25,31s)…
Parce que tu es injuste, le juge ne sera pas juste ? Parce qu’il t’arrive de mentir, la vérité ne sera pas véridique ? Si tu veux rencontrer un juge miséricordieux, sois miséricordieux avant qu’il vienne. Pardonne, si l’on t’a offensé ; donne les biens que tu possèdes en abondance… Donnes ce que tu tiens de lui : « Que possèdes-tu que tu n’aies reçu ? » (1Co 4,7) Voilà les sacrifices qui sont très agréables à Dieu : miséricorde, humilité, reconnaissance, paix, charité. Si c’est cela que nous apportons, nous attendrons avec assurance l’avènement du juge, lui qui « jugera le monde avec justice, et les peuples selon sa vérité ».