Un païen entre dans l’héritage d’Israël
Saint Séraphim de Sarov (1759-1833), moine russe
Entretien avec Motovilov (trad. DDB 1979,1995, p.169)
Un païen entre dans l’héritage d’Israël
L’Esprit de Dieu se manifestait, quoique avec une force moindre, chez les païens qui ne connaissaient pas le vrai Dieu, mais parmi lesquels il trouvait aussi des adeptes. Les vierges prophétesses, par exemple, les sybilles, gardaient leur virginité pour un Dieu inconnu — mais un Dieu quand même — qu’on estimait être le Créateur de l’univers, le Tout-Puissant gouvernant le monde. Les philosophes païens, errant dans les ténèbres de l’ignorance de Dieu, mais cherchant la vérité, pouvaient, à cause de cette recherche agréable au Créateur, recevoir l’Esprit Saint dans une certaine mesure. Saint Paul écrit : « Les nations ignorant Dieu agissent selon la loi naturelle et font ce qui lui plait » (Rm 2,14). La vérité est à un tel point agréable à Dieu que lui-même il proclame par son Esprit : « La justice rayonne de la terre et la vérité s’incline des cieux » (Ps 84,12).
C’est ainsi que la connaissance de Dieu s’est conservée chez le peuple élu, aimé de Dieu, ainsi que chez les païens ignorant Dieu, depuis la chute d’Adam et jusqu’à l’incarnation de notre Seigneur Jésus Christ. Sans cette connaissance toujours clairement conservée dans le genre humain, comment les hommes auraient-ils pu savoir au juste s’il était venu, celui qui, selon la promesse faite à Adam et Eve, devait naître d’une Vierge destinée à écraser la tête du serpent ? (Gn 3,15)
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.