Archive pour le 29 juin, 2007

Basilique de Saint Paul – celebration du Vesper 28.6.07

29 juin, 2007

Basilique de Saint Paul - celebration du Vesper 28.6.07 dans Pape Benoit

A view of St. Paul Outside the Walls Basilica in Rome, with a statue of St. Paul with the sword, at right, Thursday June 28, 2007. Pope Benedict XVI led a Vespers ceremony on the eve of the feast day of Sts. Peter and Paul, two of Church figures who played key roles in assuring that Christianity put down firm roots. Pope Benedict XVI on Thursday said he will dedicate a year to honor St. Paul and to more progress in efforts aimed at unity among Christians. The Catholic Church will dedicate the period from June 28, 2008 to June 29 2009 to Paul in honor of 2,000 years since his birth, Benedict told the faithful. (AP Photo/Plinio Lepri)

Office du Soir du vendredi 29 juin 2007 – Saint Pierre et Saint Paul, Apôtres

29 juin, 2007

du site:

http://www.prieravecleglise.fr/

Office du Soir du vendredi 29 juin 2007
Saint Pierre et Saint Paul, Apôtres

V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.

Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
AMEN ALLELUIA

Hymne Auteur : D.R.-J.G. / Éditeur : CNPL

Un grand vent s’est levé Stance
dans la maison des Apôtres :
en toute langue
on entend publier les merveilles de Dieu.
Peuples, comprenez et chantez :

R/Béni sois-tu, Esprit créateur,
qui renouvelles tout l’univers (alléluia) !

Royaumes de la terre, chantez pour Dieu,
jouez pour le Seigneur :

C’est lui qui donne à son peuple
force et puissance :

Antienne : J’ai prié pour toi, Simon, pour que ta foi ne défaille pas ! Quand tu seras revenu, affermis tes frères.
PSAUME 115

10Je crois, et je parlerai,
moi qui ai beaucoup souffert,
11moi qui ai dit dans mon trouble :
 » L’homme n’est que mensonge.  »

12Comment rendrai-je au Seigneur
tout le bien qu’il m’a fait ?
13J’élèverai la coupe du salut,
j’invoquerai le nom du Seigneur.
14Je tiendrai mes promesses au Seigneur,
oui, devant tout son peuple !

15Il en coûte au Seigneur
de voir mourir les siens !
16Ne suis-je pas, Seigneur, ton serviteur,
ton serviteur, le fils de ta servante, *
moi, dont tu brisas les chaînes ?

17Je t’offrirai le sacrifice d’action de grâce,
j’invoquerai le nom du Seigneur.
18Je tiendrai mes promesses au Seigneur,
oui, devant tout son peuple,
19à l’entrée de la maison du Seigneur,
au milieu de Jérusalem !

Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit,
pour les siècles des siècles. Amen

Antienne : Je me glorifierai de ma faiblesse, afin qu’habite en moi la puissance du Christ.
PSAUME 125

1Quand le Seigneur ramena les captifs à Sion,*
nous étions comme en rêve !
2Alors notre bouche était pleine de rires,
nous poussions des cris de joie ; +
alors on disait parmi les nations :
« Quelles merveilles
fait pour eux le Seigneur ! » *
3Quelles merveilles le Seigneur fit pour nous :
nous étions en grande fête !

4Ramène, Seigneur, nos captifs,
comme les torrents au désert.

5Qui sème dans les larmes
moissonne dans la joie : +
6il s’en va, il s’en va en pleurant,
il jette la semence ; *
il s’en vient, il s’en vient dans la joie,
il rapporte les gerbes.

Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit,
pour les siècles des siècles. Amen

Antienne : Pasteur du troupeau et chef des Apôtres, tu détiens les clés du Royaume des cieux.
CANTIQUE (Ep 1).

3Qu’il soit béni, le Dieu et Père
de notre Seigneur, Jésus, le Christ !

Il nous a bénis et comblés
des bénédictions de l’Esprit, *
au ciel, dans le Christ.

4Il nous a choisis, dans le Christ,
avant que le monde fût créé, *
pour être saints et sans péchés devant sa face
grâce à son amour.

5Il nous a prédestinés
à être, pour lui, des fils adoptifs *
par Jésus, le Christ.

Ainsi l’a voulu sa bonté,
6à la louange de gloire de sa grâce, *
la grâce qu’il nous a faite
dans le Fils bien-aimé.

7En lui, par son sang, *
nous avons le rachat,
le pardon des péchés.

8C’est la richesse de sa grâce
dont il déborde jusqu’à nous *
en toute intelligence et sagesse.

9Il nous dévoile ainsi le mystère de sa volonté, *
selon que sa bonté l’avait prévu dans le Christ :

10pour mener les temps à leur plénitude, +
récapituler toutes choses dans le Christ, *
celles du ciel et celles de la terre.

La Parole de Dieu : 1 Co 15, 3-5.8

Avant tout, je vous ai transmis ceci, que j’ai moi-même reçu : le Christ est mort pour nos péchés, conformément aux Écritures, et il a été mis au tombeau ; il est ressuscité le troisième jour, conformément aux Écritures, et il est apparu à Pierre, puis aux Douze. Et en tout dernier lieu, il est même apparu à l’avorton que je suis.

R/ Racontez à tous les peuples
*
la gloire du Seigneur.
V/
À toutes les nations ses merveilles,
*
V/ De jour en jour, proclamez son salut,
*
V/ Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit.
R/

Antienne : Bénis soient les Apôtres Pierre et Paul : ils nous ont transmis la Loi du Seigneur.
Le Cantique de Marie (Lc 1)

47Mon âme exalte le Seigneur,
exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur !

48Il s’est penché sur son humble servante ;
désormais, tous les âges me diront bienheureuse.

49Le Puissant fit pour moi des merveilles ;
Saint est son nom !

50Son amour s’étend d’âge en âge
sur ceux qui le craignent;

51Déployant la force de son bras,
il disperse les superbes.

52Il renverse les puissants de leurs trônes,
il élève les humbles.

53Il comble de biens les affamés,
renvoie les riches les mains vides.

54Il relève Israël, son serviteur,
il se souvient de son amour,

55de la promesse faite à nos pères,
en faveur d’Abraham et de sa race, à jamais.

Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit,
pour les siècles des siècles. Amen

L’intercession

En la fête des Apôtres Pierre et Paul, les colonnes de l’Église, nous te prions, Jésus, Fils de Dieu :

R/ Sois avec ton peuple, Seigneur !

Tu as fait de Simon, le pêcheur, un pêcheur d’hommes,
- envoie de nouveaux apôtres pour que la multitude entende la Parole.

Sur le lac, tu as commandé au vent pour que la barque des disciples ne sombre pas,
- garde ton Église au milieu des tempêtes et donne ta force à ceux qui la conduisent.

Après ta résurrection, tu as rassemblé les disciples autour de Pierre,
- toi, le Bon Pasteur, rassemble ton peuple en un seul troupeau.

Tu as envoyé ton Apôtre Paul annoncer l’Évangile aux païens,
- fais que ta parole parvienne à toute créature.

Tu as remis à ton Église les clés du Royaume,
- ouvre les portes du ciel à tous les hommes qui ont cru à ta tendresse.

(intentions libres)

Notre Père, qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour. Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Et ne nous soumets pas à la tentation, mais délivre-nous du Mal.

Oraison : Seigneur, tu nous as donné ce jour de sainte joie pour fêter les bienheureux Apôtres Pierre et Paul ; accorde à ton Église une fidélité parfaite à leur enseignement, puisqu’elle reçut par eux la première annonce de la foi.

Que le Seigneur nous bénisse,
qu’il nous garde de tout mal,
et nous conduise à la vie éternelle. Amen.

SAINT BERNARD -PREMIER SERMON POUR LE JOUR DE LA CONVERSION DE SAINT PAUL. –

29 juin, 2007

du site:

http://www.abbaye-saint-benoit.ch/saints/bernard/tome03/homsaints/saints001.htm

Saint Bernard

PREMIER SERMON POUR LE JOUR DE LA CONVERSION DE SAINT PAUL.

 Comment nous devons nous convertir à son exemple.

24 janvier

1. C’est avec raison, mes bien chers frères, que toutes les nations célèbrent aujourd’hui avec des transports d’allégresse, la fête de la conversion du Docteur des nations. Que de rameaux, en effet, sont sortis de ce tronc! Paul converti devient la conversion du monde entier. Il convertit bien des hommes quand il vivait, et maintenant encore, quoiqu’il ait cessé de vivre sur la terre, il en convertit toujours beaucoup à Dieu, par le ministère de la prédication ; et, bien qu’il mène à présent en Dieu une vie bien plus heureuse qu’autrefois, il ne cesse pas, dans son sein, de convertir encore les hommes, et cela par son exemple, par ses prières et par sa doctrine. Si donc, la mémoire de sa conversion est un jour de fête pour les hommes, c’est qu’elle est encore une source de biens pour ceux qui en conservent le souvenir. En effet, dans ce souvenir, le pécheur conçoit l’espoir du pardon, et se trouve ainsi porté à faire pénitence; quant à celui qui déjà se repent de ses fautes, il trouve la forme d’une conversion parfaite. Qui est-ce qui désormais pourrait se laisser aller au désespoir, à la pensée de la grandeur de ses fautes, quand il entend raconter comment Saul fut tout à coup changé en un vase d’élection, au moment même où il ne respirait que menaces et carnage contre les disciples du Seigneur? Quel homme, sous le poids de ses iniquités, pourra dire maintenant : je ne saurais m’élever à de meilleurs sentiments, en voyant au milieu de la route que parcourait le plus cruel persécuteur du nom chrétien, cet homme, le coeur débordant de rage, changé tout à coup en un prédicateur fidèle? Cette seule conversion nous montre à tous, dans un jour, la grandeur de la miséricorde et l’efficacité éclatante de la grâce de Dieu.

2. Saint Luc nous dit : « Tout à coup une lumière du ciel l’environna de toutes parts (Act. IX, 4). » O faveur vraiment inestimable de la bonté divine ! Elle inonde de l’éclat d’une lumière céleste le corps de celui qui n’est pas même encore capable d’ouvrir les yeux de l’âme aux rayons de cette lumière, elle répand sur lui la clarté qu’elle ne pouvait pas encore répandre en lui. « En même temps une voix se faisait entendre. » Les témoignages que rendent la lumière et la parole sont bien dignes de foi, et il n’y a point lieu de douter de la vérité quand elle entre dans notre âme en même temps par nos yeux et par nos oreilles. C’est ainsi, oui, c’est de la même manière que précédemment, sur les bords du Jourdain, une colombe apparut et une voix se fit entendre sur la tête du Seigneur; c’est ainsi encore que sur une montagne, quand Jésus-Christ se transfigura devant ses disciples, ils entendirent la voix du Père. « Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? » Saul est pris sur le fait; il ne peut ni feindre, ni nier. Il tient à la main les lettres de sa cruelle mission, de son autorité exécrable, de l’injuste pouvoir qui lui est donné. « Pourquoi me persécutes-tu ? » dit la voix. Mais quoi, est-ce le Christ qu’il persécutait en massacrant ses membres sur la terre ? Est-ce que si ceux qui ont attaché son corps sacré à la croix ont persécuté Jésus-Christ, celui qui était transporté d’une haine inique contre son corps qui est l’Eglise, car l’ Eglise est, le corps de Jésus-Christ, ne. 1e persécutait pas aussi lui-même ? Enfin, s’il a donné son propre sang pour prix de la rédemption des âmes, ne vous semble-t-il pas que celui qui, poussé par la méchanceté, détourne de lui, par de pernicieux exemples et par le scandale, les âmes qu’il a rachetées, lui fait endurer une persécution beaucoup plus cruelle encore que celle des Juifs mêmes qui ont fait couler son sang.

3. Reconnaissez , mes frères , et redoutez l’alliance de ceux qui mettent obstacle au salut des âcres. C’est un sacrilège horrible qui l’emporte en quelque sorte sur le crime même de ceux qui ont porté des mains impies sur le Seigneur de majesté. Il semblait que le temps des persécutions était passé, mais, vous le voyez, elles ne font défaut ni au chrétien, ni au Christ lui-même. Et ce qu’il y a de plus grave, c’est que ce sont ceux qui ont reçu du Christ le nom de chrétiens qui le persécutent aujourd’hui. Oui, mon Dieu, ce sont vos proches et vos amis qui fondent sur vous et se lèvent contre volis. On dirait que tous les chrétiens, depuis le plus petit jusqu’au plus grand, se sont concertés contre vous ; le mal a envahi le. corps fout entier, et n’ pas laissé une place intacte depuis la tête jusqu’aux pieds, et même il a pris naissance parmi les anciens de votre peuple, parmi vos vicaires sur la terre, parmi ceux-là mêmes qui semblent établis pour régir votre peuple. On ne peut plus dire avec le proverbe : « Tel peuple, tel prêtre, » car le prêtre et le peuple sont loin de se ressembler. Hélas, hélas ! Seigneur Dieu ! Les premiers à vous persécuter sont précisément ceux qui recherchent avec amour les premières places dans votre Eglise et y tiennent le premier rang! Ils se sont emparés de la citadelle de Sion et de tousses remparts; et maintenant ils promènent librement et comme il leur plait l’incendie dans la cité tout entière. Leur genre de vie est misérable, mais le bouleversement de votre peuple est bien plus misérable encore. Et plût au ciel qu’ils bornassent là le mal qu’ils font ! Peut-être s’en trouverait-il qui, prévenus et prémunis par les avertissements du ciel, se donneraient garde de faire ce qu’ils font, tout en pratiquant ce qu’ils enseignent, suivant ces paroles : « Faites ce qu’ils vous disent, mais ne regardez pas ce qu’ils font (Matt. XXIII, 3). » De nos jours, les ordres sacrés sont un moyen de faire des gains honteux, on spécule sur la piété. On trouve des gens d’un empressement excessif à recevoir ou plutôt à prendre des fonctions à charge d’âmes. Mais cette charge est pour eux le moindre de leurs soucis, le salut des âmes est la dernière de leurs préoccupations. Pouvait-on soulever une persécution plus grave contre le Sauveur des âmes ? Le reste des hommes agit mal envers Notre-Seigneur, et on peut bien dire que, de nos jours, il y a beaucoup d’antéchrists. Toutefois, on peut bien leur dire que, eu égard aux bienfaits et au pouvoir que ses ministres reçoivent de lui, leur persécution lui est plus cruelle et il la ressent plus vivement, bien que, à côté d’eux, il y en ait beaucoup qui agissent en mille manières différentes et en mille occasions diverses contre le salut du prochain. Voilà ce que le Christ a sous les yeux, et il garde le silence; voilà ce qu’il souffre, et il fait comme si de rien n’était. Aussi, devons-nous fermer également les yeux, et garder le silence, d’autant plus qu il s’agit de nos prélats et des chefs de nos églises. Oui, il le faut, et d’ailleurs ils aiment mieux eux-mêmes qu’il en soit ainsi, et échapper au jugement des hommes, au risque de subir un jour le terrible jugement réservé à ceux qui sont placés à la tête des autres, et de recevoir les châtiments rigoureux réservés à ceux qui ont eu la puissance en main.

4. J’ai peur, mes très-chers frères, qu’il ne se trouve un persécuteur du Christ jusque parmi nous; car la raison même nous dit que nuire au salut, c’est persécuter le Sauveur. Quelles actions de grâces, pour le salut de mon âme, puis-je rendre à celui de mes frères qui me verse le breuvage empoisonné de la détraction fraternelle ? C’est avec raison que les détracteurs sont représentés comme des êtres odieux à Dieu même (Rom. I, 31). Mais que dirons-nous, aussi, de celui qui, par son exemple, prêche le relâchement aux autres, les trouble par sa singularité, les inquiète par sa curiosité, et les fatigue par son impatience et ses murmures, de celui enfin qui contriste l’esprit de Dieu dont ils sont remplis, en scandalisant le moindre de ceux qui croient en lui? N’est-ce pas là manifestement persécuter le Seigneur? Aussi, mes frères, pour que le nom et le crime de persécuteurs du Christ soient à jamais loin de nous, je vous en prie, mes bien-aimés, montrons-nous constamment tous pleins de bienveillance et de douceur, supportons-nous les uns les autres avec patience, et excitons-nous mutuellement à ce qu’il y a de mieux et de plus parfait. Quel est le serviteur de Dieu qui croira avoir fait assez de ne le point persécuter, si, de plus, il ne se conduit point envers lui en véritable serviteur ? Quelle récompense pourrions-nous espérer si nous nous bornions à ne point lui résister sans songer à l’assister? D’ailleurs, s’il y avait un cœur assez faible pour se tenir satisfait de n’être pas contre Dieu, s’il n’est pas pour lui, qu’il écoute ce que le Christ lui-même a dit : « Celui qui n’est point avec moi, est contre moi; et celui qui n’amasse point avec moi, dissipe (Matt. XII, 30). »

5. « Saul , Saul, pourquoi me persécutez-vous? Il répondit : Seigneur, qui êtes-vous (Act. IX, 4 et 5) ? » On voit, à ces mots , qu’en effet, la lumière d’en haut n’était que répandue autour de lui et n’avait pas encore pénétré dans son âme. En effet, Paul entendait la parole du Seigneur, mais il ne voyait pas sa face, parce qu’il n’en était encore qu’à entendre pour croire, car, comme il le dit plus tard, « la foi vient de l’ouïe (Rom. X, 17). » Qui êtes-vous, dit-il? Car il ne connaissait point celui qu’il persécutait, et voilà pourquoi il obtint miséricorde, c’est parce qu’il ne savait pas ce qu’il faisait. Apprenez, par là, mes frères, combien Dieu est un juste juge, et qu’il considère non-seulement ce que nous faisons, mais encore dans quelles dispositions d’âme nous le faisons, et prenez bien garde de ne point regarder comme petit, quelque petit que ce soit en effet, le mal que vous faites sciemment. Ne dites point dans votre cœur : c’est peu de chose, je n’ai pas besoin de m’en corriger, il n’y a pas grand mal pour moi à demeurer dans ces péchés véniels sans gravité. Parler ainsi, mes frères bien-aimés, c’est de l’impénitence, c’est un blasphème contre le Saint-Esprit, un blasphème irrémissible. Paul blasphéma aussi, mais non point contre le Saint-Esprit, parce qu’il blasphémait sans le savoir. Et comme son blasphème n’était point contre l’Esprit-Saint, il en obtint le pardon.

6. « Qui êtes-vous, Seigneur? Et le Seigneur lui dit : Je suis Jésus de Nazareth que vous persécutez (Ibidem, 5). » Je suis le Sauveur que vous persécutez à votre perte; je suis celui dont votre loi a dit : « Il sera appelé le Nazaréen (Matt. II, 23), » et vous ignorez que cette prédiction est accomplie. Mais lui : « Seigneur, que voulez-vous que je fasse (Ibidem)? » Voilà, mes frères, le modèle d’une vraie conversion. « Mon cœur est prêt, dit-il, Seigneur, mon cœur est prêt (Psal. CVII, 2). » Je suis tout prêt et sans trouble dans l’âme pour garder vos commandements. Seigneur , que voulez-vous que je fasse ? Parole courte, mais pleine de sens, mais vive et efficace, mais digne d’obtenir un bon accueil (1 Tim. I, 15) ! Combien peu font preuve d’une telle obéissance, font une telle abnégation de leur propre volonté, au point de ne se réserver pas même leur propre coeur, et de ne rechercher constamment qu’une seule chose, non point leur volonté, mais la volonté de Dieu, et de s’écrier sans cesse : « Seigneur, que voulez-vous que je fasse? » Ou avec Samuel : « parlez Seigneur, votre serviteur écoute (I Reg. III, 10), » hélas ! nous avons bien plus d’imitateurs de l’aveugle de l’Évangile que de ce nouvel apôtre ! Le Seigneur avait dit à un aveugle : « Que voulez-vous que je fasse pour vous (Luc. XVIII, 41) ? » Quelle bonté, Seigneur, quel honneur et quelle grâce! Est-ce donc ainsi que le Seigneur s’informe de la volonté de son esclave pour la faire ? En vérité, cet aveugle était bien aveugle, pour n’avoir point vu cela, pour ne s’en être point ému, et ne s’être point écrié : Dieu me préserve de vous le dire, Seigneur, dites-moi plutôt ce que vous voulez que je fasse, car l’ordre exige, non que vous vous informiez de ma volonté, mais que je m’inquiète de la vôtre. Vous voyez, mes frères, combien il était nécessaire qu’il se fit là une vraie conversion. Il est encore de même aujourd’hui, telle est la faiblesse et la perversité de plusieurs qu’on est obligé de leur demander quelle est leur volonté, et de leur dire aussi, que dois-je faire pour vous? au lieu de dire eux-mêmes : « Seigneur, que voulez-vous- que je fasse? » Les ministres et les vicaires du Christ sont dans la nécessité de chercher ce que ces hommes veulent qu’on leur commande, non point quelle est la volonté du maître. L’obéissance de ces gens-là n’est pas complète, ils ne sont point disposés à obéir en toute chose, ils n’ont point l’intention de suivre partout celui qui n’est pas venu sur la terre pour faire sa volonté mais celle de son père. Ils distinguent, jugent et décident en quoi ils doivent obéir à ceux qui leur commandent quelque chose, que dis-je, en quoi ils doivent obéir? C’est en quoi leur supérieur doit faire leur volonté que je devrais dire. Que ceux qui sont dans ces dispositions, tout en voyant qu’on les supporte, qu’on condescend et qu’on se prête à leur faiblesse, ne restent point dans l’état où ils sont; qu’ils rougissent, je les en prie, d’être toujours comme des enfants; s’ils ne veulent s’entendre dire un jour Qu’ai-je du faire pour vous que je n’aie pas fait? Et si, après avoir abusé de la patience et de la bienveillance de leurs supérieurs, ils craignent que toute l’indulgence dont ils ont été l’objet ne mette le comble à leur trop juste condamnation.

7. « Seigneur, que voulez-vous que je fasse? Et le Seigneur lui répondit : Levez-vous, entrez dans la ville, et là, on vous dira ce que vous avez à faire (Act. IX, 7). » O Sagesse qui disposes et règles tout, en effet, avec douceur ! Tu adresses à un homme, pour connaître de lui ta volonté, celui à qui tu parles toi-même, afin de lui faire apprécier les avantages de la vie commune et pour que, une fois qu’il aura été instruit par un. homme, il sache lui-même venir en aide à ses semblables, dans la mesure des grâces qu’il aura reçues. « Entrez dans la ville. » Voue voyez, mes frères, que ce n’est pas sans une disposition particulière de Dieu, que vous êtes vous-mêmes entrés dans la cité par excellence? du Seigneur des vertus, pour y apprendre quelle est la volonté de Dieu. Certainement celui qui vous a rempli d’une crainte salutaire, ô mon frère, et a tourné votre coeur vers le désir de votre sainte volonté vous a dit aussi : « Levez-vous, et entrez dans la cité. » Mais remarquez combien dans les lignes suivantes la simplicité et la douceur chrétiennes nous sont particulièrement recommandées. « Ayant ouvert les yeux, il ne voyait point, et les gens de sa suite le conduisaient par la main (Act. IX, 8). » O heureuse cécité que celle qui frappe de ténèbres salutaires, pour les convertir, ceux dont les veux n’étaient jadis ouverts que pour le mal. Je pense que dans les trois jours que Paul passe sans manger, dans une prière continuelle, il faut voir une règle de conduite donnée à ceux qui, venant de renoncer au siècle, ne respirent pas encore dans les consolations du ciel. Ils doivent aussi attendre le Seigneur en toute patience, prier sans relâche, chercher, demander et frapper, et leur Père des cieux finira par les exaucer en un temps opportun. Il ne les oubliera point pour toujours, il viendra à eux et y viendra même sans trop tarder. Si vous êtes avec le Seigneur plein de bonté et de miséricorde, pendant trois jours entiers, sans manger, vous pouvez être sûrs qu’il ne vous renverra point à jeûn.

8. Après cela, Ananie reçoit l’ordre d’imposer les mains à Saul : mais il ne s’y prête point sans résistance, car il est bien éclairé. Remarquez que c’est la conduite que plus tard saint Paul lui-même recommande de suivre à l’un de ses disciples, en lui disant : « N’imposez pas trop vite les mains à personne (I Tim. V, 22). » Il vit, dit notre Évangéliste, (a) un homme qui lui imposa les mains, pour lui faire recouvrer la vue (Act, IX, 12). » Or, mes frères, bien que Paul eût eu cette vision, il ne recouvra point encore pour cela la vue. Pensez-vous qu’il n’attendit point que Ananie vînt lui imposer les mains, parce qu’il ne connut peut-être qu’en songe qu’il devait venir? Si je vous fais cette réflexion, mes frères, c’est parce que je crains qu’il n’y en ait parmi vous qui se noient éclairés, bien qu’ils ne l’aient encore été qu’en songe, et qui, au lieu de permettre qu’on les conduise par la main, se posent en guides pour les autres, car lorsqu’on n’a point encore reçu la charge d’administrer les choses, quand on n’est pas encore établi pour en être le dispensateur, enfin lorsqu’on n’a pas encore reçu l’ordre de voir et de prévoir, pour ceux qui, bien que ayant les yeux ouverts, ne voient rien, osent présumer de leurs forces, dans de pareilles entreprises, c’est avoir l’esprit rempli de pensées vaines, et se nourrir de vains songes. Gardons-nous de ce défaut,. mes frères, autant qu’il dépendra de nous; préférons être sans honneur, et conduits par la main, à l’école de l’humble et doux Jésus, Notre-Seigneur, à qui est l’honneur et la gloire, dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

a Saint Bernard désigne ici l’Évangéliste saint Luc par le mot Seigneur; toutefois il est hors de doute que les paroles qu’il rapporte ici sont de saint Luc, non point de Notre-Seigneur.

P. Cantalamessa : Jésus et les liens de parenté

29 juin, 2007

du site:

http://www.zenit.org/article-15744?l=french

P. Cantalamessa : Jésus et les liens de parenté

ROME, vendredi 1 juillet 2007 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le commentaire de l’Evangile du dimanche 1 juillet, proposé par le père Raniero Cantalamessa OFM Cap, prédicateur de la Maison pontificale.

Evangile de Jésus Christ selon saint Luc 9, 51-62

Comme le temps approchait où Jésus allait être enlevé de ce monde, il prit avec courage la route de Jérusalem.
Il envoya des messagers devant lui ; ceux-ci se mirent en route et entrèrent dans un village de Samaritains pour préparer sa venue. Mais on refusa de le recevoir, parce qu’il se dirigeait vers Jérusalem. Devant ce refus, les disciples Jacques et Jean intervinrent : « Seigneur, veux-tu que nous ordonnions que le feu tombe du ciel pour les détruire ? » Mais Jésus se retourna et les interpella vivement. Et ils partirent pour un autre village.
En cours de route, un homme dit à Jésus : « Je te suivrai partout où tu iras. » Jésus lui déclara : « Les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer la tête. »
Il dit à un autre : « Suis-moi. » L’homme répondit : « Permets-moi d’aller d’abord enterrer mon père. » Mais Jésus répliqua : « Laisse les morts enterrer leurs morts. Toi, va annoncer le règne de Dieu. »
Un autre encore lui dit : « Je te suivrai, Seigneur ; mais laisse-moi d’abord faire mes adieux aux gens de ma maison. » Jésus lui répondit : « Celui qui met la main à la charrue et regarde en arrière n’est pas fait pour le royaume de Dieu. »

© http://www.aelf.org

Laisse les morts enterrer leurs morts

En avril dernier est sorti le livre de Benoît XVI « Jésus de Nazareth ». Je voudrais commenter certains des prochains Evangiles du dimanche en me basant sur les réflexions du pape. Tout d’abord, quelques mots sur le contenu et l’objectif du livre. Il est centré sur Jésus dans la période qui va de son baptême dans le Jourdain jusqu’au moment de la transfiguration, c’est-à-dire du début de son ministère public, environ jusqu’à la fin de son ministère. Un deuxième tome, si Dieu, confie le pape, lui donne les forces et le temps nécessaire pour l’écrire, sera centré sur le récit de la mort et de la résurrection, ainsi que les récits de l’enfance, qui n’ont pas été traités dans ce premier tome.

Le livre tient compte de l’exégèse historico-critique et se sert de ses résultats mais va au-delà de cette méthode, en cherchant une interprétation véritablement théologique, c’est-à-dire globale, et non sectorielle, qui prend au sérieux le témoignage des Evangiles et des Ecritures, comme des livres inspirés par Dieu.

Le but du livre est de montrer que la figure de Jésus que l’on obtient ainsi « est beaucoup plus logique et, du point de vue historique, également plus compréhensible que les reconstructions auxquelles nous avons été confrontés au cours des dernières décennies. J’estime, ajoute le pape, que ce Jésus précisément, celui des Evangiles, est une figure historiquement sensée et convaincante ».

Il est très significatif que le choix du pape de s’en tenir au Jésus des Evangiles trouve une confirmation dans les orientations les plus récentes, et qui font autorité, de la critique historique même, comme dans l’œuvre monumentale de l’écossais James Dunn (Christianity in the Making), selon lequel « les Evangiles synoptiques attestent un modèle et une technique de transmission orale qui ont garanti une stabilité et une continuité dans la tradition de Jésus, meilleures que celles que l’on a généralement imaginées jusqu’ici ».

Mais revenons au passage de l’Evangile de ce XIIIe dimanche du temps ordinaire. Il fait état de trois rencontres de Jésus au cours du même voyage. Concentrons-nous sur l’une de ces rencontres. « Il dit à un autre : ‘Suis-moi.’ L’homme répondit : ‘Permets-moi d’aller d’abord enterrer mon père.’ Mais Jésus répliqua : ‘Laisse les morts enterrer leurs morts. Toi, va annoncer le règne de Dieu’ ».

Dans son livre, le pape commente le thème des relations de parenté, sous-entendu ici, en dialogue avec le rabbin juif américain Jacob Neusner. Neusner a écrit un livre (A Rabbi Talks with Jesus) dans lequel il imagine être l’un des auditeurs présents lorsque Jésus parlait aux foules et explique pourquoi, malgré sa grande admiration pour le rabbin de Nazareth, il n’aurait pas pu devenir son disciple. L’une de ses raisons est précisément la position de Jésus vis-à-vis des liens familiaux. A plusieurs reprises, affirme le rabbin, il semble inviter à enfreindre le quatrième commandement qui demande d’honorer son père et sa mère. Il demande, comme nous l’avons entendu, de renoncer à aller enterrer son propre père. A un autre endroit, il affirme que celui qui aime son père et sa mère plus que lui n’est pas digne de lui.

On répond généralement à ces objections en rappelant d’autres paroles de Jésus qui affirment avec force la validité permanente des liens familiaux : l’indissolubilité du mariage, le devoir d’assister son père et sa mère. Dans son livre, le pape donne cependant une réponse plus profonde et plus éclairante à cette objection, qui n’est pas seulement celle du rabbin Neusner mais de tant de chrétiens qui lisent l’Evangile. Il part d’une parole de Jésus qui répondit un jour à des personnes qui lui annonçaient la venue de sa famille : « Qui est ma mère et qui sont mes frères ?… quiconque fait la volonté de mon Père qui est aux cieux, celui-là m’est un frère et une sœur et une mère » (Mt 12, 49-50).

Jésus n’abolit pas ainsi la famille naturelle, mais révèle une nouvelle famille dans laquelle le père est Dieu et les hommes et les femmes sont tous frères et sœurs, grâce à la foi commune en lui, le Christ. Avait-il le droit de le faire ? s’interroge le rabbin Neusner. Cette famille spirituelle existait déjà : c’était le peuple d’Israël uni par l’observance de la Torah, c’est-à-dire de la Loi mosaïque. Il n’était permis à un fils de quitter la maison paternelle que pour étudier la Torah. Mais Jésus ne dit pas : « Celui qui aime son père ou sa mère plus que la Torah, n’est pas digne de la Torah ». Il dit : « Qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi ». Il se met à la place de la Torah et seul quelqu’un qui est supérieur à la Torah et à Moïse qui l’a promulguée, peut faire cela.

Selon Benoît XVI, le rabbin juif a raison de conclure : « Seul Dieu peut exiger de moi ce que Jésus exige ». La discussion sur Jésus et les liens de parenté (comme la discussion sur Jésus et l’observance du Sabbat) nous ramène, fait remarquer le pape, au cœur de la question sur qui est Jésus. Si un chrétien ne croit pas que Jésus agit avec l’autorité même de Dieu et qu’il est lui-même Dieu, il y a davantage de cohérence dans la position du rabbin juif qui refuse de le suivre que dans la sienne. On ne peut accepter l’enseignement de Jésus si l’on n’accepte pas également sa personne.

Relevons quelques enseignements pratiques de cette discussion. La « famille de Dieu », qui est l’Eglise, non seulement n’est pas contre la famille naturelle, mais elle en est la garantie et la promotrice. Nous le voyons aujourd’hui. Il est dommage que certaines divergences d’opinions au sein de la société actuelle sur des questions liées au mariage et à la famille empêchent tant de personnes de reconnaître l’œuvre providentielle de l’Eglise en faveur de la famille et qu’on la laisse souvent seule dans cette bataille décisive pour l’avenir de l’humanité.

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bonne nuit et bonne fête

29 juin, 2007

bonne nuit et bonne fête dans image bon nuit, jour, dimanche etc. Tulipani,_Padova

http://blog.libero.it/Quelcheresta/view.php?id=Quelcheresta&gg=0&mm=0705

Le témoignage historique le plus ancien du martyre de Pierre et de Paul

29 juin, 2007

Saint Clément de Rome, pape de 90 à 100 environ
Lettre aux Corinthiens, 5-7 (trad. cf. bréviaire)

Le témoignage historique le plus ancien du martyre de Pierre et de Paul

Laissons ces exemples [de persécution dans l’Ancien Testament] pour en venir aux athlètes les plus proches de nous ; évoquons les exemples vaillants de notre génération. La jalousie et l’envie ont déchaîné les persécutions contre les piliers de l’Église les plus hauts et les plus justes, qui ont lutté jusqu’à la mort. Regardons les saints apôtres : Pierre, à cause d’une jalousie injuste, a subi, non pas une ou deux, mais de nombreuses souffrances ; après avoir rendu ainsi son témoignage, il s’en est allé au séjour de gloire qu’il avait mérité. La jalousie et de la discorde ont permis à Paul de montrer comment on remporte le prix réservé à la constance. Sept fois emprisonné, banni, lapidé, devenu prédicateur de l’Évangile en Orient et en Occident, il a reçu la renommée qui correspondait à sa foi. Après avoir enseigné la justice au monde entier jusqu’aux limites de l’Occident, il a rendu son témoignage devant les autorités ; c’est ainsi qu’il a quitté ce monde pour s’en aller au séjour de la sainteté. Suprême modèle de courage ! A ces hommes qui ont mené une vie sainte est venue se joindre une grande foule d’élus qui, par suite de la jalousie, ont subi toutes sortes de mauvais traitements et de supplices, et qui ont donné parmi nous un exemple magnifique…

Nous vous écrivons tout ceci, mes bien-aimés, non seulement pour vous avertir, mais pour nous exhorter nous-mêmes. Car nous sommes dans la même arène ; le même combat nous attend. Laissons donc nos vains soucis inutiles pour suivre la règle glorieuse et vénérable de notre tradition. Ayons les yeux fixés sur ce qui est beau, ce qui est agréable aux yeux de celui qui nous a faits, ce qui est propre à le toucher. Fixons nos regards sur le sang du Christ et comprenons combien il a de valeur pour Dieu son Père, puisque, répandu pour notre salut, il a apporté au monde entier la grâce de la conversion.