Archive pour le 26 juin, 2007
Nous serons reconnus par nos fruits
26 juin, 2007Saint Ignace d’Antioche (?-vers 110), évêque et martyr
Lettre aux Ephésiens, 13-15
Nous serons reconnus par nos fruits
Efforcez-vous de vous réunir plus fréquemment pour rendre à Dieu actions de grâces et louange. Car, quand vous vous rassemblez souvent, les puissances de Satan sont abattues et son oeuvre de ruine détruite par l’unanimité de votre foi. Rien ne surpasse la paix, qui triomphe de tous les assauts que nous font les puissances célestes et terrestres.
Rien de tout cela ne vous est caché, si vous portez à Jésus Christ une foi et un amour parfaits, qui sont le commencement et la fin de la vie : le commencement, c’est la foi, et la fin, la charité. Les deux réunies, c’est Dieu. Toutes les autres vertus qui mènent à la perfection découlent de ces deux premières. Nul, s’il professe la foi, ne pèche ; nul, s’il possède la charité, ne hait. « On connaît l’arbre à ses fruits » ; de même, c’est à leurs oeuvres qu’on reconnaîtra ceux qui font profession d’être du Christ. Car aujourd’hui l’oeuvre qui nous est demandée n’est pas une simple profession de foi, mais d’être trouvés dans la pratique de la foi jusqu’à la fin.
Mieux vaut se taire et être, que de parler sans être. Il est bon d’enseigner, si celui qui enseigne agit. Nous n’avons qu’un seul maître, celui qui « a dit et tout a été fait » (Ps 32,9) ; même les oeuvres qu’il a faites dans le silence sont dignes de son Père. Celui qui comprend véritablement la parole de Jésus peut entendre même son silence ; c’est alors qu’il sera parfait : il agira par sa parole et se fera connaître par son silence. Rien n’est caché au Seigneur ; même nos secrets lui sont familiers. Faisons donc tout dans la pensée qu’il demeure en nous ; nous serons ainsi ses temples et lui-même sera en nous notre Dieu
PARROCCHIA GRECO ORTODOSSA IN BOLOGNA
26 juin, 2007PARROCCHIA GRECO ORTODOSSA IN BOLOGNA
SAN DEMETRIO MEGALOMARTIRE
iconostasi
ma vocation: Par le Père Aybram
26 juin, 2007en allant à la recherche des vocations sacerdotales j’ai trouvé, entre l’autre, ce témoignage
http://www.mavocation.org/temoignages-pretre-religieuse/vocation/amour-de-la-messe/
Par le Père Aybram
A l’occasion de son jubilé d’ordination (25 ans), le P. Yvon Aybram, alors qu’il était curé de Bourg-la-Reine (92), confie sa reconnaissance.
Je pense que la principale raison qui m’a conduit à demander l’ordination sacerdotale est l’amour de la messe. Et depuis vingt-cinq ans, rares sont les jours où je ne l’ai pas célébrée. Grâce à Dieu, je ne m’en lasse pas.
Célébrer la messe est ma fonction principale, c’est ce qui structure mon existence
En lisant le concile Vatican II, je reviens à cette phrase: « Dans le mystère du sacrifice eucharistique, où les prêtres exercent leur fonction principale, c’est l’œuvre de notre Rédemption qui s’accomplit sans cesse. C’est pourquoi il leur est recommandé de célébrer la messe tous les jours ; même si les chrétiens ne peuvent y être présents, c’est un acte du Christ et de l’Église » (Presbyterorum ordinis, n° 13). Il faut croire que ce conseil est d’importance, puisqu’il a été repris en 1983 par le code de droit canonique (CIC, n° 904).
Que l’on comprenne bien, surtout en cette circonstance jubilaire: je ne veux donner de leçon à aucun confrère. Je dis simplement que c’est ma conviction et mon expérience : en effet, célébrer la messe est ma fonction principale, c’est ce qui structure mon existence. J’ai conscience d’être « ordonné » à cette célébration.
Jour après jour, chaque geste s’alourdit de sens. Pourtant, aucun n’est de moi. Je me contente d’accomplir et de dire, « de tout mon cœur, de toute mon âme et de toute ma force » (Dt 6,4), ce que me demande l’Église. Me laissant habiter par le dynamisme du missel, ces gestes et ces paroles deviennent, je l’espère, de plus en plus les miens. C’est le lieu où s’exercent mon obéissance et ma liberté.
La messe ne tourne pas vers la sacristie, mais vers le monde. Aussi curieux que cela puisse paraître, on ne connaît pas très bien l’origine du mot, mais il semble qu’on ait donné à l’ensemble de l’action liturgique une appellation venant de l’expression latine qui la conclut: Ite missa est, c’est-à-dire « Allez, c’est l’envoi. « Autrement dit, la perspective est largement missionnaire. Ayant été rassemblés pour se nourrir de la Parole et du pain eucharistique, les chrétiens sont renvoyés vivre au milieu des hommes de l’expérience du Royaume qu’ils viennent de partager.
Nous n’avons pas à choisir entre Dieu et les hommes, nous n’avons pas à choisir entre l’action de grâce et l’engagement de la charité quotidienne. Nous célébrons indissociablement « pour la gloire de Dieu et le salut du monde ». Tout simplement parce que la gloire de Dieu, c’est le salut du monde, parce que la volonté de Dieu, c’est le bonheur des hommes. Célébrer l’amour divin et travailler pour la paix et la justice sont les deux faces de l’engagement du chrétien.
Tout comme l’eucharistie, l’évangélisation est un acte dans lequel sont liés le Christ et son Église
© D.R.C’est pour vivre ainsi que nous avons besoin de la nourriture eucharistique. « Jésus-Christ s’offre comme le pain vivant venu du ciel et celui qui le mangera vivra éternellement » (Jn 6,51). Prêtre, je rends cela possible aujourd’hui lorsque je romps le pain que j’ai consacré à l’autel, pour venir le donner à mes frères : nul ne peut réaliser un acte plus sublime, et, malgré mes faiblesses et mon indignité, j’ai été choisi pour accomplir cet acte sublime.
Je regarde l’hostie consacrée par mon ministère et je vois le Christ ; je regarde l’Église rassemblée par mon ministère et je vois le Christ. Le corps du Christ, « c’est le sacrement de ce que vous êtes, que vous recevez », selon la célèbre formule de saint Augustin (sermon 272).
Je regarde aussi la multitude de ceux qui ne viennent pas dans nos églises: on dit qu’aujourd’hui, en France, 10% de la population vient à la messe chaque dimanche. Le Christ est aussi pour ceux qui ne franchissent pas les portes de nos sanctuaires. La liturgie est on ne peut plus claire: « Voici l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde. Heureux les invités au repas du Seigneur. » C’est une citation de l’Apocalypse (Ap 19, 9) et sa compréhension est sans ambiguïté : le festin des noces de l’Agneau est le triomphe définitif d’une foule immense » (Ap 19, 1) sur toutes les forces du mal. Ce triomphe est celui du Christ vainqueur.
« Heureux les invités au repas du Seigneur » est loin d’être simplement une invitation à s’avancer pour la communion. C’est la proclamation de l’universalité du salut. Déjà comblés par la nourriture eucharistique, vivant déjà du bonheur de l’éternité, nous sommes envoyés « aux croisées des chemins » (Mt 22, 9) pour faire entendre dans le langage d’aujourd’hui l’invitation du Maître du repas, la Bonne Nouvelle de l’Évangile.
Tout comme l’eucharistie, l’évangélisation est un acte dans lequel sont liés le Christ et son Église. Le prêtre est aussi là pour le signifier aujourd’hui.Puissent des jeunes et, en particulier, des jeunes de la communauté dont je suis actuellement le pasteur, comprendre cela et se rendre disponibles et persévérants dans la disponibilité à une ordination.
Aujourd’hui, je rends grâce pour celles et ceux, laïcs, religieuses et prêtres qui m’ont appris, depuis beaucoup plus de vingt-cinq ans, à aimer la messe et pour celles et ceux qui continuent de me la faire découvrir. Je rends grâce pour celles et ceux qui, grâce au ministère qui m’est confié, peuvent participer à la célébration de l’eucharistie. Je rends grâce pour celles et ceux auxquels nous sommes envoyés: « La moisson est abondante » (Mt9, 37).
Je regrette de ne pas toujours bien savoir le manifester, mais je suis heureux d’être prêtre et heureux d’être là où je suis envoyé.
Paru dans la revue Jeunes et Vocations N°98
L’Église fondée sur les pierres vivantes : les Apôtres et les prophètes.
26 juin, 2007du site libanese:
http://www.ayletmarcharbel.org/lecture12.htm
L’Église fondée sur les pierres vivantes : les Apôtres et les prophètes.
S’il s’agit de pierres vivantes, quelles sont les pierres placées dans les fondations ? Ce sont les Apôtres et les prophètes, suivant l’enseignement de saint Paul : Vous avez été intégrés dans la construction qui a pour fondations les Apôtres et les prophètes ; et la pierre angulaire, c’est le Christ Jésus, notre Seigneur. Pour vous préparer plus activement, vous qui m’écoutez, à la construction de cet édifice, pour être une des pierres les plus voisines du fondement, vous devez savoir que c’est le Christ lui-même qui est le fondement de cet édifice que nous décrivons. Mais dans cette édifice, il faut aussi un autel. Aussi, je crois que tous ceux qui parmi vous, comme des pierres vivantes, sont capables de le devenir et sont résolus à vaquer à la prière, à offrir à Dieu nuit et jour leurs implorations et à immoler les victimes de leurs supplications c’est avec eux que Jésus bâtit son autel. Ces pierres intactes et sans souillures pourraient être les saint Apôtres, qui ne forment tous qu’un seul autel, à cause de l’union de leurs âmes et de leurs cœurs. On nous rapporte, en effet, que d’un seul cœur ils participaient à la prière.
Nous aussi, de notre côté, devons-nous nous efforcer d’avoir tous un même langage, le même amour, les mêmes sentiments, de n’être jamais intrigants ni vantards, d’être en parfaite harmonie de pensées et de sentiments, afin d’essayer, nous aussi, de devenir des pierres pour l’autel.
Origène
Où et comment Te trouver ?
26 juin, 2007du site libanese:
http://www.ayletmarcharbel.org/lecture20.htm
Où et comment Te trouver ?
O Seigneur mon Dieu, enseigne à mon coeur où et comment il Te cherche, où et comment il Te trouvera. Si Tu n’es pas ici, ô Seigneur ! Absent, où Te trouverai-je ? Sans doute Tu habites une lumière inaccessible. Mais où est cette lumière inaccessible, comment m’approcherai-je d’elle ? Qui me conduira, qui m’introduira dans ce séjour de lumière ? Qui fera que je T’y contemple ? Par quels signes ensuite, sous quelle forme Te chercherai-je ? Je ne T’ai jamais vu, Seigneur mon Dieu, je ne connais point Ta face. Que fera, Seigneur tout-puissant, cet être exilé par Toi, si loin de Toi ? Que fera Ton serviteur, tourmenté de l’amour de Tes perfections, et rejeté loin de Ta présence ? Il s’épuise en cherchant à Te voir, et Ta face est trop loin de lui. Il désire s’approcher de Toi, et Ta demeure est inaccessible. Il brûle de l’ardeur de Te trouver, et il ignore quel lieu Tu habites. Il ne respire qu’après Toi, et il n’a jamais vu Ton visage. Seigneur, Tu es mon Dieu, Tu es mon maître, et je ne T’ai jamais vu. Tu m’as créé et Tu m’as racheté, Tu m’as accordé tous les biens que je possède, et je ne Te connais pas encore. Enfin, j’ai été créé pour Te voir et je n’ai point encore atteint ce but de ma naissance. O sort plein de misère! L’homme a perdu le bien pour lequel il a été créé. O cruel malheur ! Hélas ! Qu’a-t-il perdu et qu’a-t-il trouvé ? Que lui a-t-il été ravi ? Que lui est-il resté ? Il a perdu le bonheur pour lequel il était né, il a trouvé le malheur auquel il n’était pas destiné !
Saint Anselme