Sur les pas de Marie-Eugénie Milleret, Fondatrice des Religieuses de l’Assomption

du site:  http://www.assomption.org/Ressources/ItinerairesAugustiniens/IA25/PasMarieEugenie.html

Sur les pas de Marie-Eugénie Milleret, Fondatrice des Religieuses de l’Assomption

« La sagesse a conduit les saints
sur un chemin de merveilles…»
(Sagesse 10, 17)

Comme Religieuses de l’Assomption, nous héritons du charisme de la bienheureuse Marie-Eugénie Milleret, fondatrice de la congrégation. Sa mémoire vivante inspire aujourd’hui encore nos choix, notre apostolat, notre style de vie consacrée. Ses écrits nous invitent sans cesse à convertir notre cœur pour être toujours davantage femmes de Dieu. Méditer son chemin d’adolescente, rejointe un jour par la Grâce, son chemin de femme décidée à tout faire pour que Jésus-Christ soit mieux connu et mieux aimé, son chemin de fondatrice, c’est un moyen de comprendre toujours mieux son message. Elle est pour la congrégation la « première en chemin ». La Lorraine, terre natale d’Anne-Eugénie Milleret
« Une terre que j’aimais d’un amour enfantin…»

Anne-Eugénie Milleret est née à Metz en 1817, dans un immeuble du centre ville dont elle se souvient peu puisque sa famille déménage en 1820/1821 dans une autre maison, proche de l’église Sainte-Ségolène, où elle fait sa première communion à Noël 1829, seule, « sans les préparations ordinaires ». Elle reçoit alors une grâce spéciale, saisie par la grandeur de Dieu, et fait l’expérience d’un enracinement en Christ et en son Eglise.

« J’ai senti aussi profondément que jamais j’aie pu faire depuis, une séparation silencieuse de tout ce à quoi j’avais alors quelque lien, pour entrer seule en l’immensité de Celui que je possédais pour la première fois…En l’instant où je reçus Jésus-Christ, ce fut comme si tout ce que j’avais jamais vu sur terre, et ma mère même, n’était qu’une ombre passagère…» (1841).

Cette expérience reste fondamentale pour Anne-Eugénie qui, à l’époque, dit à peine quelquefois une prière. Sa relation à Dieu en reste profondément marquée : plus tard, elle entrera par toute sa vie dans ce mouvement d’adoration du Père initié par le Christ. Elle se persuadera que « tout se fait au pied du Saint Sacrement ». C’est cet esprit d’adoration, cette conviction de la présence eucharistique de Dieu en nous et parmi nous que nous demandons à Sainte-Ségolène.

Preisch, c’est le domaine familial, à la campagne, le lieu de l’enfance. Anne-Eugénie y joue avec son frère Louis, se promène dans le parc autour de la petite chapelle où elle a été baptisée le 5 octobre 1817. Image d’une enfance heureuse et insouciante, le domaine sera vendu en 1833, trois ans après la ruine de Monsieur Milleret. Il devient alors symbole de la rupture, de la séparation d’avec Louis. Marie-Eugénie y reviendra plusieurs fois, jusqu’en 1894, quatre ans avant sa mort. Elle écrit en 1837 à l’abbé Combalot :

« J’ai revu Metz avec une profonde émotion, je n’y étais pas retournée depuis le premier voyage que j’y avais fait avec ma mère, et dans ces derniers jours de sa vie… Ce pays-ci devrait avoir pour moi de graves enseignements. J’y ai vu passer devant moi toutes les vicissitudes de la fortune ; mon père y a été riche et puissant, puis en un jour, tout cela a disparu… J’ai vu passer entre des mains étrangères la terre où j’avais été élevée et que j’aimais d’un amour enfantin… »

Visiter Metz et Preisch, c’est faire mémoire d’une enfance heureuse, d’une adolescence éprouvée, d’un âge mûr qui permet de tirer leçon du passé. Riche d’enseignements pour Marie-Eugénie, cette terre de Lorraine l’est aussi pour nous. C’est une invitation, comme pour Marie-Eugénie, à une relecture de notre histoire, marquée dès l’origine par la grâce du baptême. Paris : vocation et fondation de la congrégation.
« Donner toute ma faiblesse à l’Eglise ! »

A Paris, après la mort de sa mère en 1832, Marie-Eugénie est une adolescente troublée, insatisfaite de la vie tour à tour trop mondaine ou trop étriquée des personnes qui l’accueillent. Elle se sent seule, dans « un amer isolement d’âme ». C’est une porte ouverte à la grâce. Au cours du carême 1837, elle suit à Notre-Dame les conférences du Père Lacordaire : il répond aux pensées de la jeune fille. Elle lui écrira plus tard : « J’étais réellement convertie et j’avais conçu le désir de donner toutes mes forces ou plutôt toutes ma faiblesse à cette Eglise qui, seule désormais à mes yeux, avait ici-bas le secret et la puissance du bien. » Le pèlerinage parisien commence donc à la cathédrale dans l’action de grâce pour sa vocation qui « date de Notre-Dame ».

Les pas du pèlerin le conduisent alors à suivre étape par étape la réalisation de cette vocation. A Saint-Eustache, Anne-Eugénie rencontre l’abbé Combalot qu’elle prend pour confesseur. Il lui parle d’une nouvelle congrégation religieuse, consacrée à l’éducation des jeunes filles, sous le vocable de l’Assomption, et lui demande d’en être la fondatrice. Malgré son ignorance de la vie religieuse, elle accepte, convaincue par une phrase de l’abbé : « C’est Jésus-Christ qui sera le fondateur de notre Assomption, et entre les mains de Dieu, les plus faibles sont les plus forts ». Comment ne pas rendre grâce à Saint-Eustache pour la promptitude dans sa réponse, pour sa confiance en Jésus-Christ. Avec elle, en ce lieu, nous faisons mémoire de nos propres vocations, et de ceux et celles qui les ont accompagnées. Avec elle, nous nous rendons disponibles de nouveau pour la mission.

Après quelques mois de noviciat chez les bénédictines d’abord, puis à la Visitation de la Côte Saint-André, Marie-Eugénie s’installe avec son unique compagne, sœur Marie-Augustine, dans un petit appartement de la rue Férou, proche de Saint-Sulpice, l’église où elle avait entendu pour la première fois l’abbé Combalot. C’est là que, le 30 avril 1839, est fondée la congrégation : un début modeste, dans un petit appartement de l’étroite rue Férou. Cette rue, ce lieu, sont une belle leçon d’humilité et de confiance. Tout ce qui naît grandit avec la grâce de Dieu. Nous lui confions ici nos projets, ce qui commence, ce qui est appelé à recommencer.

Les autres lieux parisiens où la communauté s’installera correspondent chacun à une étape importante. Rue de Vaugirard, c’est la première messe à l’Assomption, les premières prises d’habit, les premiers vœux des trois «fondatrices », Marie-Eugénie, Thérèse-Emmanuel, Marie-Augustine et…l’arrivée de la première élève ! A l’impasse des Vignes, Marie-Eugénie fait ses vœux perpétuels avec les premières sœurs. De la rue de Chaillot se décident les premières fondations hors de France. D’un lieu à l’autre, c’est une expérience de la fidélité de Dieu. « C’est Dieu qui conduit toutes choses et jamais main plus amoureuse ni plus sage ne saurait conduire nos destinées. » Cette itinérance assez longue, puisque ce n’est qu’en 1857 que la communauté s’installe à Auteuil, est signe d’une confiance absolue en Dieu, signe d’une congrégation bâtie sur le Christ et se laissant mener par Lui. Elle dira :

« Dans notre œuvre, tout est de Jésus-Christ, tout est à Jésus-Christ, tout doit être pour Jésus-Christ… Nous étions quelques pauvres filles sans un lieu sur la terre. Dieu a tout donné. Tout vient de Lui… Que tout soit donc pour Jésus-Christ. » ( 2 mai 1884).

« On devrait apprendre de chaque saint
la vertu dans laquelle il a excellé »

Le pèlerinage s’achève à Auteuil, dans la chapelle de la maison généralice, devant la tombe de Marie-Eugénie. En parcourant les lieux qui ont marqué sa vie, c’est sa recherche de Dieu et son expérience de Jésus-Christ que le pèlerin a partagées. Il a pris le temps de faire grandir son propre amour pour Dieu, le Christ, l’Eglise. Il aura mesuré l’importance des racines, la valeur du passé. Il aura appris la Foi et le don inconditionnel d’une vie pour le Royaume. En 1878, Marie-Eugénie dira à ses sœurs :

« Il ne faut pas séparer de notre dévotion et de notre amour les membres de Jésus-Christ déjà triomphants dans le ciel, et qui sont la partie de l’Eglise la plus belle, la plus noble … Nous devons avoir une grande dévotion pour tous ceux qui ont répandu la foi chrétienne, qui en ont rempli le monde, qui l’ont rendue intelligible – les docteurs qui ont enseigné la vérité, et les fondateurs d’Ordres religieux, qui ont reçu de Dieu des grâces toutes particulières pour la vie religieuse. En les invoquant, on devrait apprendre de chaque saint la vertu dans laquelle il a excellé. Or chaque fondateur d’Ordre religieux est le type d’une vertu qui appartient à son Ordre. Cherchez et vous trouverez là des principes sûrs et solides pour votre dévotion. »

Le pèlerinage sur les pas de Marie-Eugénie nous est donné pour chercher ces vertus dont elle est le type. Quand s’achève le chemin et que continue le pèlerinage de notre vie, c’est vers Dieu et vers son Fils que l’on se tourne. Avec Marie-Eugénie.

« Seigneur Jésus Christ,
Tu as donné à Marie-Eugénie
la grâce d’être toute à Toi,
et Tu as mis en elle un ardent désir
de te connaître et de te faire connaître,
de t’aimer et de te faire aimer…
Accorde à nous tous
de vivre comme elle dans la sainteté de l’amour
et dans la fidélité à notre propre vocation,
pour la gloire et le salut du monde. Amen.»

Sœur Véronique THIEBAUT

2 Réponses à “Sur les pas de Marie-Eugénie Milleret, Fondatrice des Religieuses de l’Assomption”

  1. gnonhossou dit :

    bonjour je veux venir sur la tombe de la sainte marie eugenie milleret vous pouvez m’imdiquer litinerai a prendre a la gare de lyon merci

  2. gabriellaroma dit :

    je mets ta demande sur un post parce que je suis de Rome,

    Gabriella

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