Archive pour le 18 juin, 2007

bonne nuit

18 juin, 2007

bonne nuit dans image bon nuit, jour, dimanche etc. leopardo

http://www.fiocruz.br/biosseguranca/Bis/infantil/felinos.htm

« Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait »

18 juin, 2007

Saint Hilaire (vers 315-367), évêque de Poitiers, docteur de l’Église
Sur Matthieu, IV, 27 (trad. SC 254, p. 149 rev.)

« Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait »

« Vous avez appris qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi… » La Loi, en effet, exigeait l’amour du prochain et laissait la liberté de haïr l’ennemi. La foi prescrit d’aimer ses ennemis. Par le sentiment universel de la charité elle brise les mouvements de violence qui sont dans l’esprit de l’homme, non seulement en empêchant la colère de se venger, mais encore en l’apaisant jusqu’à nous faire aimer celui qui a tort. Aimer ceux qui vous aiment appartient aux païens, et tout le monde a de l’affection pour ceux qui nous en donnent. Le Christ nous appelle donc à vivre en enfants de Dieu, et à imiter Celui qui, par l’avènement de son Christ, accorde aux bons comme aux coupables le soleil et la pluie dans les sacrements du baptême et de l’Esprit. Ainsi il nous forme à la vie parfaite par ce lien d’une bonté envers tous, en nous appelant à imiter un Père dans le ciel qui est parfait.

Marc Chagall – Red Pietà

18 juin, 2007

Marc Chagall - Red Pietà dans images sacrée chagallg

Marc Chagall (Vitesbk, 1887 – Vence, 1985) Red Pietà, 1956; Rome, Vatican City, Vatican Museums’ Collection of Modern Religious Art

http://www.sindone.org/en/icono/chagall.htm

Le psaume 91. Mon Dieu en qui je me fie!

18 juin, 2007

du site: 

http://www.spiritualite2000.com/page.php?idpage=1631&chronique=Psalmiste

Le psaume 91. Mon Dieu en qui je me fie!

Michel Gourgues

Voici un psaume où il ny a pas de prière proprement dite adressée à Dieu, mais qui se présente plutôt comme un enseignement de sagesse.

1 Qui demeure à l’abri du Très-Haut
et loge
à
l’ombre du Puissant.
2 dit au Seigneur : mon rempart, mon refuge,
mon Dieu en qui je me fie!
3 Et lui te d

érobe au filet
de l’oiseleur qui cherche
à dé
truire;
4 lui te couvre de ses ailes,
tu trouveras sous son pennage un refuge.
(Sa fid
élité
est une armure, un bouclier.)

5 Tu ne craindras ni les terreurs de la nuit,
ni la fl
èche qui vole de jour,
6 ni la peste qui marche en la t
énè
bre,
ni le fl
éau qui dévaste à
midi. 7 Qu

il en tombe mille à tes côtés,
qu
il en tombe dix mille à
ta droite,
toi, tu restes hors d
atteinte.
(Sa fid
élité
est une armure, un bouclier)

8 Il suffit que tes yeux regardent,
tu verras le salaire des impies;
9 toi qui dis : Seigneur, mon refuge!
Et qui fais du Tr
è
s-Haut ton asile.

10 Le malheur ne peut fondre sur toi,
ni la plaie approcher de ta tente.
11 Il a pour toi donn
é ordre à ses anges
De te garder en toutes tes voies.;
12 Eux sur leurs mains te porteront
pour qu

’à la pierre ton pied ne heurte;
13 sur le lion et le serpent tu marcheras,
Tu fouleras le lionceau et le dragon.

14 Sil sattache à moi, je laffranchis,
Je l
exalte sil connaî
t mon nom.
15 Il m’appelle et moi je lui r
é
ponds,
dans la d
é
tresse je suis avec lui. Je veux le d

élivrer, le glorifier,
16 de longs jours je veux le rassasier
et je ferai qu
il voie mon salut.
(Traduction de la Bible de J
é
rusalem)

Comme on le voit, la plus grande partie du psaume (versets 3 à 13) est à la deuxième personne et elle sadresse à un croyant : « Toi qui dis…» , «tu ne craindras pas », « tu restes hors datteinte », « tu fouleras le lionceau et le dragon ». Et tout dans ce psaume se rapporte à une conviction de base qui habite ce croyant. Cest elle qui sexprime dès le début : « Mon Dieu en qui je me fie! » (verset 2). Elle sera reprise une autre fois au milieu du psaume : « toi qui dis : Seigneur, mon refuge » (verset 9).

Dans tout le reste, quelquun dautre, un sage, un prêtre peut-être, un autre croyant en tout cas, cherche à soutenir lassurance et la motivation de ce fidèle et lui répète de toutes les façons quil peut compter sur la fidélité de Dieu : « Toi qui mets ta confiance en Dieu, toi qui ten remets à lui entièrement, tu as raison! ». À la fin, dans les trois derniers versets (v. 14-16), cest Dieu lui-même qui intervient pour confirmer ce qui vient d’être dit et pour assurer le croyant de sa protection et de son soutien.

Quoi qu’il arrive

Le message fondamental, s
il était exprimé en termes abstraits, tiendrait facilement en une phrase : « Garde ta confiance en Dieu, il te protégera en tout temps et en tout lieu, quelle que soit lexpérience que tu as à vivre, les dangers qui te menacent, les difficultés que tu as à affronter ». Au lieu de cela, le psaume a choisi de sexprimer en images. Et cest ainsi que, dun verset à lautre, on voit se dessiner comme sept petits tableaux, inspirés tantôt de la vie quotidienne, tantôt de la vie animale, tantôt du monde même de Dieu. Lun après lautre, ces tableaux évoquent symboliquement aussi bien la protection de ce dernier et la sécurité quelle procure que les différents types de dangers et d’épreuves qui menacent les humains.

Comme un alignement de sept « video clips »

Tantôt, limage sexprime en un mot ou deux, tantôt en un demi-verset, tantôt en un verset complet, tantôt en une strophe entière. Si lon prête attention, on voit ces évocations symboliques défiler lune après lautre. Toutes, elles suggèrent la même idée de sécurité, de protection, dobstacles surmontés.

1) Dieu est dabord comparé à une maison que lon habite : « Qui demeure à labri du Très Haut et loge à lombre du puissant » (v. 1). À cette image fera écho plus loin celle de la tente (v. 10). La demeure, quelle quen soit la forme, procure une double protection. En tant quabri, elle préserve des pluies, du froid, des intempéries. En dautres temps, cest là quon trouve lombre bienfaisante, préservé de lardeur du soleil et de la chaleur. Lombre et labri : autant dire en tout temps, en toute saison. Le croyant sait que la protection de son Dieu est permanente et durable. 2) Apr

ès la maison, voici le rempart (v. 2). Non plus le lieu de lhabitation individuelle, donc, mais celui de lhabitation collective : la ville, entourée dun mur protecteur, où une population entière trouve la sécurité et où il est possible de trouver refuge en cas dattaque de lextérieur.

3) Vient ensuite, dans un souffle de poésie, limage tendre du nid (v. 3-4). Voilà donc Dieu comparé à une mère oiseau, sous les ailes de laquelle les petits se réfugient pour échapper au filet du chasseur.

4) Lexpérience évoquée ensuite est moins facile à identifier. Dans la flèche qui vole de jour et dans les terreurs que lon redoute la nuit (v. 5), faut-il voir les menaces en provenance dautrui, la difficulté pour les humains de vivre dans la paix et lharmonie? Dans la peste et le fléau mentionnés ensuite (v. 6), faut-il voir lallusion à ce qui met en péril la santé et le bien-être physique : dune part la maladie mortelle et incurable, dautre part la maladie contagieuse? Ou bien faut-il y voir, comme dans lApocalypse par exemple, la désignation symbolique des puissances du mal? On comprend en tout cas que la double alternance jour / nuit, ténèbre / midi exprime lidée de totalité et de permanence et que, par contraste, elle proclame, comme tout à lheure les images de labri et de lombre, le caractère durable de la protection divine. 5)

À travers limage du champ de bataille, lieu par excellence de laffrontement et de la vie menacée, la strophe suivante (v. 7) nous ramène au monde des humains dans ce quil a de plus dur et de plus violent. Même là, en plein cœur de la mêlée, alors que de tous côtés succombent les victimes, le croyant na rien à craindre : « toi, tu restes hors datteinte ». Aussi bien certains, avec la Bible de Jérusalem, proposent-ils de lire à la fin du v. 7 ce qui dans le texte du psaume se présente à la fin du v. 4 : « sa fidélité est une armure, un bouclier ».

6) Après l’évocation des plus grands dangers, menaçant la vie elle-même, voilà que le psaume, après une parenthèse sur le sort des impies (v. 8) et la réaffirmation de la confiance à toute épreuve du croyant (v. 9), considère le risque de lincident le plus minime en comparaison, celui du pied qui, en marchant, bute sur une pierre (v. 12). Eh bien, même là, pour prévenir un modeste faux pas, Dieu, assure le sage peut-être avec un sourire en coin , nhésitera pas, sil le faut, à prendre les grands moyens, dût-il pour cela mobiliser une cohorte danges protecteurs (v. 11).

7) En évoquant finalement (v. 13) lattaque du lion et du serpent, les animaux considérés de tout temps comme les plus redoutables, on en revient aux dangers plus sérieux. La bête la plus menaçante quon puisse imaginer, le dragon lui-même, nest pas à craindre.

« Il m’appelle et moi je lui réponds »

Quelque épreuve que tu puisses traverser, quelque menace que tu puisses imaginer, garde cette certitude : ton Dieu est avec toi, il ne tabandonne jamais. Comme si, proclamée par une parole humaine, cette assurance ne suffisait pas, le psaume fait entendre en finale la parole de Dieu lui-même (v. 14-16). Un peu comme au livre de Job, Yahvé vient confirmer en finale les propos de ce dernier : « Job, mon serviteur, a bien parlé de moi ». Mais, dans notre psaume, les propos divins, à la différence des affirmations de sagesse qui ont précédé, ne font pas intervenir un langage imagé. Plus question de maison, de rempart, de bouclier ni danges, mais un langage «réaliste» : je laffranchis, je lexalte, je lui réponds, je suis avec lui, je veux le délivrer, le glorifier, le rassasier de longs jours, lui faire voir mon salut. Sans doute, ces mots sont-ils d

abord à entendre au sens premier, dans la perspective dune délivrance, dune protection et dun « salut » visant la vie présente. Mais pour des croyants, certains de ces mots sont chargés de résonances : « Voici que mon Serviteur sera exalté et glorifié à lextrême » (Isaïe 52,13); « Le Dieu de nos pères a glorifié son serviteur Jésus » (Actes 3,13). En entendant la finale du psaume, des croyants comprennent quavec Dieu loffre dépasse toujours la demande, que ces mots projettent le regard vers « ce que l’œil na pas vu, ce que loreille na pas entendu, ce qui nest pas monté au cœur humain, ce que Dieu prépare pour ceux qui laiment » (1 Corinthiens 2,9). fr. Michel Gourgues, o.p.

Appel de Benoît XVI à la paix dans le monde – « Que cessent tous les conflits armés qui ensanglantent la terre »

18 juin, 2007

du site: 

http://zenit.org/article-15651?l=french

Appel de Benoît XVI à la paix dans le monde

« Que cessent tous les conflits armés qui ensanglantent la terre »

ROME, Vendredi 17 juin 2007 (ZENIT.org) – « Que cessent tous les conflits armés qui ensanglantent la terre »: le pape Benoît XVI a lancé cet appel depuis Assise, ce matin, au terme de la célébration eucharistique, à l’occasion du VIIIe centenaire de la conversion de saint François.

« De cette ville de la paix, je désire adresser une salutation aux représentants des autres confessions chrétiennes et des autres religions qui, en 1986, ont accueilli l’invitation de mon vénéré prédécesseur à vivre ici, dans la patrie de saint François, une journée mondiale de prière pour la paix », disait le pape avant l’angélus.

« Je considère de mon devoir de lancer d’ici un appel pressant et empreint de tristesse afin que cessent tous les conflits armés qui ensanglantent la terre, que se taisent les armes et que partout la haine cède devant l’amour ,l’offense devant le pardon et la discorde devant l’union ! », disait le pape.

Benoît XVI ajoutait: « Nous sentons présents ici spirituellement tous ceux qui pleurent, souffrent et meurent à cause de la guerre et de ses tragiques conséquences, en quelque partie du monde que ce soit ».

Le pape citait particulièrement les conflits du Moyen Orient : « Notre pensée va particulièrement à la Terre Sainte, tant aimée de saint François, à l’Irak, au Liban, au Moyen Orient tout entier. Les populations de ces pays connaissent depuis trop longtemps désormais, les horreurs des combats, du terrorisme, de la violence aveugle, l’illusion que la force puisse résoudre les conflits, le refus d’écouter les raisons de l’autre, et de leur rendre justice ».

Le pape en appelait à la communauté internationale: « Seul un dialogue responsable et sincère, soutenu par le généreux soutien de la communauté internationale, pourra mettre fin à tant de douleur et à redonner la vie et la dignité à des personnes, des institutions, et des peuples ».

Le pape concluait par cette prière : « Veuille saint François, homme de paix, obtenir du Seigneur que se multiplient ceux qui acceptent de se faire ‘instruments de sa paix’, à travers les mille petits actes de la vie quotidienne ; que ceux qui ont des rôles de responsabilité soient animés d’un amour passionné pour la paix, et d’une volonté indomptable de l’atteindre, en choisissant les moyens de l’obtenir. Que la Vierge sainte, que le ‘Poverello’ a aimée d’un cœur tendre et qu’il a chantée avec des accents inspirés, nous aide à découvrir le secret de la paix dans le miracle d’amour qui s’est accompli dans son sein par l’incarnation du Fils de Dieu ».

Sur les pas de Marie-Eugénie Milleret, Fondatrice des Religieuses de l’Assomption

18 juin, 2007

du site:  http://www.assomption.org/Ressources/ItinerairesAugustiniens/IA25/PasMarieEugenie.html

Sur les pas de Marie-Eugénie Milleret, Fondatrice des Religieuses de l’Assomption

« La sagesse a conduit les saints
sur un chemin de merveilles…»
(Sagesse 10, 17)

Comme Religieuses de l’Assomption, nous héritons du charisme de la bienheureuse Marie-Eugénie Milleret, fondatrice de la congrégation. Sa mémoire vivante inspire aujourd’hui encore nos choix, notre apostolat, notre style de vie consacrée. Ses écrits nous invitent sans cesse à convertir notre cœur pour être toujours davantage femmes de Dieu. Méditer son chemin d’adolescente, rejointe un jour par la Grâce, son chemin de femme décidée à tout faire pour que Jésus-Christ soit mieux connu et mieux aimé, son chemin de fondatrice, c’est un moyen de comprendre toujours mieux son message. Elle est pour la congrégation la « première en chemin ». La Lorraine, terre natale d’Anne-Eugénie Milleret
« Une terre que j’aimais d’un amour enfantin…»

Anne-Eugénie Milleret est née à Metz en 1817, dans un immeuble du centre ville dont elle se souvient peu puisque sa famille déménage en 1820/1821 dans une autre maison, proche de l’église Sainte-Ségolène, où elle fait sa première communion à Noël 1829, seule, « sans les préparations ordinaires ». Elle reçoit alors une grâce spéciale, saisie par la grandeur de Dieu, et fait l’expérience d’un enracinement en Christ et en son Eglise.

« J’ai senti aussi profondément que jamais j’aie pu faire depuis, une séparation silencieuse de tout ce à quoi j’avais alors quelque lien, pour entrer seule en l’immensité de Celui que je possédais pour la première fois…En l’instant où je reçus Jésus-Christ, ce fut comme si tout ce que j’avais jamais vu sur terre, et ma mère même, n’était qu’une ombre passagère…» (1841).

Cette expérience reste fondamentale pour Anne-Eugénie qui, à l’époque, dit à peine quelquefois une prière. Sa relation à Dieu en reste profondément marquée : plus tard, elle entrera par toute sa vie dans ce mouvement d’adoration du Père initié par le Christ. Elle se persuadera que « tout se fait au pied du Saint Sacrement ». C’est cet esprit d’adoration, cette conviction de la présence eucharistique de Dieu en nous et parmi nous que nous demandons à Sainte-Ségolène.

Preisch, c’est le domaine familial, à la campagne, le lieu de l’enfance. Anne-Eugénie y joue avec son frère Louis, se promène dans le parc autour de la petite chapelle où elle a été baptisée le 5 octobre 1817. Image d’une enfance heureuse et insouciante, le domaine sera vendu en 1833, trois ans après la ruine de Monsieur Milleret. Il devient alors symbole de la rupture, de la séparation d’avec Louis. Marie-Eugénie y reviendra plusieurs fois, jusqu’en 1894, quatre ans avant sa mort. Elle écrit en 1837 à l’abbé Combalot :

« J’ai revu Metz avec une profonde émotion, je n’y étais pas retournée depuis le premier voyage que j’y avais fait avec ma mère, et dans ces derniers jours de sa vie… Ce pays-ci devrait avoir pour moi de graves enseignements. J’y ai vu passer devant moi toutes les vicissitudes de la fortune ; mon père y a été riche et puissant, puis en un jour, tout cela a disparu… J’ai vu passer entre des mains étrangères la terre où j’avais été élevée et que j’aimais d’un amour enfantin… »

Visiter Metz et Preisch, c’est faire mémoire d’une enfance heureuse, d’une adolescence éprouvée, d’un âge mûr qui permet de tirer leçon du passé. Riche d’enseignements pour Marie-Eugénie, cette terre de Lorraine l’est aussi pour nous. C’est une invitation, comme pour Marie-Eugénie, à une relecture de notre histoire, marquée dès l’origine par la grâce du baptême. Paris : vocation et fondation de la congrégation.
« Donner toute ma faiblesse à l’Eglise ! »

A Paris, après la mort de sa mère en 1832, Marie-Eugénie est une adolescente troublée, insatisfaite de la vie tour à tour trop mondaine ou trop étriquée des personnes qui l’accueillent. Elle se sent seule, dans « un amer isolement d’âme ». C’est une porte ouverte à la grâce. Au cours du carême 1837, elle suit à Notre-Dame les conférences du Père Lacordaire : il répond aux pensées de la jeune fille. Elle lui écrira plus tard : « J’étais réellement convertie et j’avais conçu le désir de donner toutes mes forces ou plutôt toutes ma faiblesse à cette Eglise qui, seule désormais à mes yeux, avait ici-bas le secret et la puissance du bien. » Le pèlerinage parisien commence donc à la cathédrale dans l’action de grâce pour sa vocation qui « date de Notre-Dame ».

Les pas du pèlerin le conduisent alors à suivre étape par étape la réalisation de cette vocation. A Saint-Eustache, Anne-Eugénie rencontre l’abbé Combalot qu’elle prend pour confesseur. Il lui parle d’une nouvelle congrégation religieuse, consacrée à l’éducation des jeunes filles, sous le vocable de l’Assomption, et lui demande d’en être la fondatrice. Malgré son ignorance de la vie religieuse, elle accepte, convaincue par une phrase de l’abbé : « C’est Jésus-Christ qui sera le fondateur de notre Assomption, et entre les mains de Dieu, les plus faibles sont les plus forts ». Comment ne pas rendre grâce à Saint-Eustache pour la promptitude dans sa réponse, pour sa confiance en Jésus-Christ. Avec elle, en ce lieu, nous faisons mémoire de nos propres vocations, et de ceux et celles qui les ont accompagnées. Avec elle, nous nous rendons disponibles de nouveau pour la mission.

Après quelques mois de noviciat chez les bénédictines d’abord, puis à la Visitation de la Côte Saint-André, Marie-Eugénie s’installe avec son unique compagne, sœur Marie-Augustine, dans un petit appartement de la rue Férou, proche de Saint-Sulpice, l’église où elle avait entendu pour la première fois l’abbé Combalot. C’est là que, le 30 avril 1839, est fondée la congrégation : un début modeste, dans un petit appartement de l’étroite rue Férou. Cette rue, ce lieu, sont une belle leçon d’humilité et de confiance. Tout ce qui naît grandit avec la grâce de Dieu. Nous lui confions ici nos projets, ce qui commence, ce qui est appelé à recommencer.

Les autres lieux parisiens où la communauté s’installera correspondent chacun à une étape importante. Rue de Vaugirard, c’est la première messe à l’Assomption, les premières prises d’habit, les premiers vœux des trois «fondatrices », Marie-Eugénie, Thérèse-Emmanuel, Marie-Augustine et…l’arrivée de la première élève ! A l’impasse des Vignes, Marie-Eugénie fait ses vœux perpétuels avec les premières sœurs. De la rue de Chaillot se décident les premières fondations hors de France. D’un lieu à l’autre, c’est une expérience de la fidélité de Dieu. « C’est Dieu qui conduit toutes choses et jamais main plus amoureuse ni plus sage ne saurait conduire nos destinées. » Cette itinérance assez longue, puisque ce n’est qu’en 1857 que la communauté s’installe à Auteuil, est signe d’une confiance absolue en Dieu, signe d’une congrégation bâtie sur le Christ et se laissant mener par Lui. Elle dira :

« Dans notre œuvre, tout est de Jésus-Christ, tout est à Jésus-Christ, tout doit être pour Jésus-Christ… Nous étions quelques pauvres filles sans un lieu sur la terre. Dieu a tout donné. Tout vient de Lui… Que tout soit donc pour Jésus-Christ. » ( 2 mai 1884).

« On devrait apprendre de chaque saint
la vertu dans laquelle il a excellé »

Le pèlerinage s’achève à Auteuil, dans la chapelle de la maison généralice, devant la tombe de Marie-Eugénie. En parcourant les lieux qui ont marqué sa vie, c’est sa recherche de Dieu et son expérience de Jésus-Christ que le pèlerin a partagées. Il a pris le temps de faire grandir son propre amour pour Dieu, le Christ, l’Eglise. Il aura mesuré l’importance des racines, la valeur du passé. Il aura appris la Foi et le don inconditionnel d’une vie pour le Royaume. En 1878, Marie-Eugénie dira à ses sœurs :

« Il ne faut pas séparer de notre dévotion et de notre amour les membres de Jésus-Christ déjà triomphants dans le ciel, et qui sont la partie de l’Eglise la plus belle, la plus noble … Nous devons avoir une grande dévotion pour tous ceux qui ont répandu la foi chrétienne, qui en ont rempli le monde, qui l’ont rendue intelligible – les docteurs qui ont enseigné la vérité, et les fondateurs d’Ordres religieux, qui ont reçu de Dieu des grâces toutes particulières pour la vie religieuse. En les invoquant, on devrait apprendre de chaque saint la vertu dans laquelle il a excellé. Or chaque fondateur d’Ordre religieux est le type d’une vertu qui appartient à son Ordre. Cherchez et vous trouverez là des principes sûrs et solides pour votre dévotion. »

Le pèlerinage sur les pas de Marie-Eugénie nous est donné pour chercher ces vertus dont elle est le type. Quand s’achève le chemin et que continue le pèlerinage de notre vie, c’est vers Dieu et vers son Fils que l’on se tourne. Avec Marie-Eugénie.

« Seigneur Jésus Christ,
Tu as donné à Marie-Eugénie
la grâce d’être toute à Toi,
et Tu as mis en elle un ardent désir
de te connaître et de te faire connaître,
de t’aimer et de te faire aimer…
Accorde à nous tous
de vivre comme elle dans la sainteté de l’amour
et dans la fidélité à notre propre vocation,
pour la gloire et le salut du monde. Amen.»

Sœur Véronique THIEBAUT