Archive pour le 17 juin, 2007

buona notte

17 juin, 2007

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azalea flower

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« Ne pas riposter au méchant »

17 juin, 2007

Saint Silouane (1866-1938), moine orthodoxe
Écrits spirituels

« Ne pas riposter au méchant »

Il y a des hommes qui souhaitent à leurs ennemis et aux ennemis de l’Église les peines et les tourments du feu éternel. Ils ne connaissent pas l’amour de Dieu en pensant ainsi. Qui a l’amour et l’humilité du Christ pleure et prie pour tout le monde.

Seigneur, de même que tu as prié pour tes ennemis, de même enseigne-nous par ton Saint Esprit à les aimer et à prier pour eux avec des larmes. Ceci est cependant bien difficile pour nous, pécheurs, si ta grâce n’est pas avec nous !…

Si la grâce de l’Esprit Saint habite le coeur d’un homme, même en une mesure infime, cet homme pleure pour tous les hommes ; il a plus encore pitié de ceux qui ne connaissent pas Dieu ou qui lui résistent. Il prie pour eux jour et nuit afin qu’ils se convertissent et reconnaissent Dieu. Le Christ priait pour ceux qui le crucifiaient : « Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font » (Lc 23,34). Etienne, lui aussi, priait pour ses persécuteurs afin que Dieu ne leur impute pas ce péché… (Ac 7,60). Il faut prier pour nos ennemis si nous voulons conserver la grâce, car celui qui n’a pas compassion du pécheur n’a pas en lui la grâce du Saint Esprit. Louange et grâce à Dieu et à sa grande miséricorde, car il nous a accordé, à nous autres hommes, la grâce de l’Esprit Saint.

Le Pape à Assise

17 juin, 2007

Le Pape à Assise dans Pape Benoit

Pope Benedict XVI embraces a nun during a visit at the St. Chiara Basilica in Assisi June 17, 2007. REUTERS/Maurizio Brambatti/Pool (ITALY)

 dans Pape Benoit

Pope Benedict XVI prays at the tomb of Saint Francis in Assisi June 17, 2007. The purpose of the Pope’s visit was to mark the 800th anniversary of what is known as the conversion of Saint Francis. REUTERS/Maurizio Brambatti-Pool (ITALY)

assise2

François d’Assise et la rencontre avec le Sultan – Une expérience du passé qui nous ouvre sur le monde d’aujourd’hui

17 juin, 2007

du site: 

http://www.franciscain.org/pages/rencontre_avec_le_sultan.htmlFrançois d’Assise et la rencontre avec le Sultan

Une expérience du passé qui nous ouvre sur le monde d’aujourd’hui

Nous vivons de plus en plus dans une société où les différentes cultures se côtoient, s’entremêlent et s’entrechoquent même. Dans les grandes villes du pays il est plus facile de faire ce constat. Les habitants des zones urbaines vivent à côté des personnes d’origines ethniques diverses tandis que dans les milieux ruraux, cela est plutôt rare mais les gens savent par les médias ou par des connaissances que les personnes venant d’autres pays se font davantage présents.

C’est pourquoi Les Franciscains trouvent important d’entamer une réflexion active sur notre ouverture vers les autres cultures et les autres religions afin de diminuer les tensions, les intolérances et l’incompréhension. Plusieurs frères travaillent concrètement dans des organismes ou des projets de dialogues inter religieux s’inspirant en cela de l’expérience de François d’Assise avec le Sultan. Il est en effet inspirant de constater que même au Moyen-Âge, au temps de François d’Assise, des chrétiens ont voulu établir des relations harmonieuses avec d’autres religions, en particulier avec l’Islam, au lieu d’encourager la guerre et la violence.

Même si François d’Assise était allé rencontrer le Sultan dans l’idée de le voir convertir vers la religion chrétienne, il y a dans sa démarche une volonté de réconciliation et de paix. Et encore plus réconfortant, c’est que nous pouvons appliquer à notre temps les leçons de cette rencontre profonde, pleine d’humanité et de tendresse.

Les Franciscains souhaitent contribuer à l’éveil des jeunes sur l’existence d’autres cultures, d’autres religions que l’on se doit de respecter.

L’Histoire de la rencontreNous vous présentons l’histoire de cette rencontre entre François d’Assise et le Sultan tel que rapporté par Saint Bonaventure qui a écrit sur la vie de François et approuvé en 1266 par l’Ordre des Frères Mineurs (ofm). Nous nous sommes permis d’apporter quelques changements au texte original afin de le rendre plus accessible.

Nous sommes en 1219.

« S’exposant avec courage aux dangers de tous les instants, François voulait se rendre chez le sultan de Babylone en personne. La guerre sévissait alors, implacable entre chrétiens et sarrazins, et les deux armées ayant pris position face à face dans la plaine, on ne pouvait sans risquer sa vie passer de l’une à l’autre.

Mais dans l’espoir d’obtenir sans tarder ce qu’il désirait, François résolut de s’y rendre. Après avoir prié, il obtint la force du Seigneur et, plein de confiance, chanta ce verset du Prophète: « Si j’ai à marcher au milieu des ombres de la mort, je ne craindrai aucun mal, car tu es avec moi ».

S’étant adjoint pour compagnon frère Illuminé, homme d’intelligence et de courage, il s’était mis en route traversant la mer et se retrouvant dans le pays du sultan. Quelques pas plus loin , ils tombaient dans les avant-postes des sarrazins, et ceux-ci, plus rapides, se précipitèrent sur eux. Ils les accablèrent d’injures, les chargeant de chaînes et les rouant de coups. À la fin, après les avoir maltraités et meurtris de toutes manières, ils les amenèrent, conformément aux décrets de la divine Providence, en présence du sultan: c’était ce qu’avait désiré François.

Le prince leur demanda qui les envoyait, pourquoi et à quel titre, et comment ils avaient fait pour venir; avec sa belle assurance, François répondit qu’il avait été envoyé d’au delà des mers non par un homme mais par le Dieu très-haut pour lui indiquer, à lui et à son peuple, la voie du salut et leur annoncer l’Évangile qui est la vérité. Puis il prêcha au sultan Dieu Trinité et Jésus sauveur du monde, avec une telle vigueur de pensée, une telle force d’âme et une telle ferveur d’esprit qu’en lui vraiment se réalisait de façon éclatante ce verset de l’Évangile: « Je mettrai dans votre bouche une sagesse à laquelle tous vos ennemis ne pourront ni résister ni contredire ».

Témoin en effet de cette ardeur et de ce courage, le sultan l’écoutait avec plaisir et le pressait de prolonger son séjour auprès de lui. Il offrit à François de nombreux et riches cadeaux que l’homme de Dieu méprisa comme de la boue: ce n’était pas des richesses du monde qu’il était avide, mais du salut des âmes.

Le sultan n’en conçut que plus de dévotion encore pour lui, à constater chez le saint un si parfait mépris des biens d’ici-bas.
François quitta le pays du sultan escorté par ses soldats ».

QUE RESTE T-IL DE CETTE RENCONTRE ?« Il semble, souligne Albert Jacquard (Le Souci des Pauvres, éd. Flammarion, 1996) que le sultan n’oublia pas le sourire de François, sa douceur dans l’expression d’une foi sans limite. Peut-être ce souvenir fut-il décisif lorsqu’il décida, dix années plus tard, alors qu’aucune force ne l’y contraignait, de rendre Jérusalem aux chrétiens. Ce que les armées venues d’Europe n’avaient pu obtenir, l’intelligence et la tolérance de Malik al-Kamil permettraient à l’islam de l’offrir. Sans doute le regard clair de François avait-il poursuivi son lent travail dans la conscience de cet homme ouvert à la pensée des autres ».

En réalité, cette distinction que l’on fait aujourd’hui entre les différentes religions cache la véritable opposition: celle du « Nord » contre le « Sud », et surtout des riches contre les pauvres. Car les musulmans eux aussi souhaitent bâtir un monde meilleur avec des valeurs humaines et spirituelles.

C’est pourquoi afin de continuer le travail de François d’Assise qui désirait ardemment tisser des liens avec les musulmans pour bâtir la paix, les Franciscains du Québec ont tenté des rapprochements avec les gens d’autres religions (amérindiens, bouddhistes, sikhs, hindous, juifs, musulmans et des chrétiens de plusieurs dénominations). Ensemble, ils cherchent des moyens pour faire face aux difficultés de notre temps: pauvreté, solitude, violence, drogue, etc.

À Montréal, les Franciscains ont organisé durant dix ans des prières qui rassemblaient des délégués de huit religions. Ces rassemblements ont suscité des initiatives diverses: prières interreligieuses organisées par des associations, des écoles, des prêtres ou pasteurs chrétiens; un groupe de femmes musulmanes et chrétiennes; un Conseil interreligieux.

Ailleurs, au Liban, aux Philippines et en Indonésie, des Franciscains et des musulmans s’unissent chaque année pour organiser et vivre un pèlerinage orienté vers la paix ou pour une cause sociale.

Dans une école primaire située à Tyr, au Liban, des moyens ont été mis en œuvre par les Franciscains pour respecter les différences mais aussi pour éviter de marginaliser un groupe au détriment de l’autre ou d’encourager la compétition entre les religions. Chaque classe, chaque équipe sportive, chaque groupe social compte des jeunes de chaque religion. Dans un match de football, par exemple, on ne verra pas une équipe formée exclusivement de musulmans jouer contre une équipe de chrétiens.

Comme on le constate il est possible de faire naître des initiatives entre des personnes de différentes religions et de vivre cette fraternité universelle dont François a tant rêvée. (1)

(1) Vous pouvez obtenir des documents de réflexions sur la question du dialogue interreligieux au bureau des Franciscains (voir les coordonnées plus loin sur le site).

François d'Assise et la rencontre avec le Sultan - Une expérience du passé qui nous ouvre sur le monde d'aujourd'hui dans méditation francois_et_le_sultan

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Dossier: « L’Egypte ne devient entièrement chrétienne qu’au Ve siècle »

17 juin, 2007

du site:

http://www.mondedelabible.com/article/index.jsp?docId=2300670

Dossier

« L’Egypte ne devient entièrement chrétienne qu’au Ve siècle »

La christianisation de la vallée du Nil a été plus lente que ne le laisse entendre la tradition copte qui s’appuie sur la mission de l’évangéliste Marc. Cependant, après des débuts modestes, à la fin du IIIe siècle, l’élan est donné. Et ce sont les monastères qui vont donner son originalité à l’Eglise égyptienne. Anne Boud’hors, coptologue nous retrace les grandes lignes de cette histoire pour ce dossier réalisé en partenariat avec egypt.edu et qui complète notre numéro 178  » sur la piste des moines du désert »


Le Monde de la Bible : L’évangélisation de l’Egypte est toujours présentée comme l’œuvre de l’apôtre Marc. Qu’en est-il vraiment sur le plan historique ?

Anne Boud’hors : Si Marc est venu depuis Rome enseigner aux Egyptiens le message chrétien, il faudrait placer son action aux alentours de l’année 50. Selon des textes postérieurs, il aurait été martyrisé à Alexandrie en 62. Eusèbe de Césarée (265-340) cite cette tradition de manière assez vague. Mais aucun texte contemporain ne la confirme. Les sources anciennes, qui ont conduit à son élaboration, manquent. Il est donc assez difficile, d’un point de vue historique, de croire que saint Marc est venu en personne : toutes les églises anciennes se réclament d’un apôtre du Christ. C’est un élément de légitimité qu’elles revendiquent a posteriori lorsqu’elles sont constituées et bien identifiées. L’Église copte, encore aujourd’hui, considère l’épisode de la fuite en Egypte de l’enfant Jésus, puis la venue de Marc comme des événements fondateurs.

Nos sources les plus anciennes sur la christianisation de l’Egypte ne remontent qu’à l’extrême fin du IIe siècle. Et nous apprenons, toujours par Eusèbe de Césarée, qu’il existe vers 180, une école chrétienne à Alexandrie, dirigée par un converti nommé Pantène, et un évêque, Démétrios, entre 189 et 232. Est-ce à dire qu’il n’y a pas eu de groupes de chrétiens auparavant ? Ou que les textes qui en parlaient ne se sont pas conservés ? Les spécialistes se divisent sur le sujet.

Le Monde de la Bible : C’est-à-dire ?

Anne Boud’hors : Pour l’historien américain Roger Bagnall, par exemple, si nous n’avons pas retrouvé de papyrus chrétiens plus anciens que la fin du IIe siècle, c’est parce qu’ils n’existent pas ! En effet, Alexandrie mise à part, le climat de l’Egypte permet, par exception, la conservation de ce matériau périssable et pour la même période, nous disposons de textes profanes. En outre, il démontre de façon assez convaincante que les quelques textes chrétiens, soi-disant plus anciens, ont été en fait datés un peu trop haut et ne seraient pas antérieurs à cette date butoir. Avant l’épiscopat de Démétrios, dont on sait qu’il a lui-même nommé trois évêques, nous sommes donc dans l’incertitude quant au degré de diffusion du christianisme et à l’organisation de communautés chrétiennes.

Le Monde de la Bible : En l’absence de sources directes aussi anciennes, est-il cependant possible de reconstruire un scénario de l’arrivée du christianisme en Egypte?

Anne Boud’hors : Il est vraisemblable qu’à la fin du Ier siècle, une communauté chrétienne s’était déjà constituée à Alexandrie, peut-être sur le modèle de celle de Jérusalem. Et elle était certainement d’origine juive. N’oublions pas qu’Alexandrie abrite à cette époque la plus grande communauté juive de la diaspora. Celle-ci est très vivante, lettrée et organisée jusqu’en 115, date de sa destruction par l’empereur Trajan.

Nous savons par ailleurs que la toute première communauté chrétienne de Jérusalem était composée en bonne part de juifs. Et que jusqu’au milieu du IIe siècle, ces « judéo-chrétiens », comme nous les appelons, ne se sentaient pas forcément en rupture avec le judaïsme. Une des raisons à notre manque de textes identifiant les chrétiens tient peut-être à cela : ils se distinguaient peu des autres membres de la communauté juive et même pas du tout, vu de l’extérieur…

Un peu plus tard – ou parallèlement –, le christianisme s’est propagé dans les cercles païens sous la forme de petits groupes, des « écoles » qui fonctionnent selon le modèle grec avec un maître qui enseigne à des disciples. Parmi ces groupes, certains se rattachent à la gnose (lien :http://www.mondedelabible.com/article/index.jsp?docId=2264006) : ils sont adeptes de cette philosophie du salut basée sur la connaissance de soi et sur une vision dualiste du monde. Les noms de Valentin et de Basilide, dont l’action se place vers 140-150, sont ainsi parvenus jusqu’à nous. Ces gnostiques seront plus tard rejetés à l’extérieur de ce qui est devenu l’Eglise. Leur importante production littéraire en grec fait partie des textes attestant d’une pensée chrétienne multiforme en Egypte.

Le Monde de la Bible : Connaît-on mieux les débuts du christianisme dans la vallée du Nil ?

Anne Boud’hors : La vallée du Nil est restée plus égyptienne, a été moins hellénisée, même s’il existe d’importants centres urbains qui regroupent des lettrés. L’image que nous avons du processus, à partir du début du IIIe siècle, reste assez flou : nous devinons de petites communautés dispersées, dirigées par des prêtres. Les évêques ne deviennent plus nombreux que sous Héraclas, le successeur de Démétrios, au milieu du IIIe siècle.

Le Monde de la Bible : Comment l’Egypte a -t-elle basculé vers la nouvelle religion ?

Anne Boud’hors : La véritable impulsion est liée à l’apparition de nombreux ermites et moines, à la fin du IIIe siècle, d’abord au sud d’Alexandrie, puis en remontant le long de la vallée. C’est un mouvement que l’on attribue à deux grands fondateurs, Antoine et Pachôme, et qui semble rapidement toucher toutes les couches de la population. Les évêques seront de plus en plus choisis parmi les moines, voire parfois cumulent le rôle d’évêque et de supérieur du monastère – ce sera le cas, par exemple, d’Abraham d’Hermonthis, vers l’an 600. Nous pouvons même dire que l’Eglise copte prend alors sa couleur propre et que depuis cette époque jusqu’à aujourd’hui, sa hiérarchie se recrute parmi les moines.

Il est difficile de dire pourquoi le monachisme se développe si typiquement en Egypte. Certains historiens ont pensé que les moines sont les héritiers chrétiens des fameux « thérapeutes » alexandrins décrits par Philon. Ces ascètes juifs du Ier siècle proposaient déjà un idéal de vie à l’écart d’Alexandrie. D’autres spécialistes ont vu dans ce mouvement une influence du judaïsme tel que le pratiquaient les groupes esséniens qui s’étaient retirés hors de Jérusalem, voire hors du monde. Après tout, des textes gnostiques égyptiens gardent la trace de certaines conceptions esséniennes. Cet élan a aussi à voir avec les persécutions, celle de Dèce en 250 et celle de Dioclétien en 284 : le désert est, de tout temps, un refuge.

Nous devons d’ailleurs avoir à l’esprit que le paysage égyptien, avec cette limite si claire entre la vallée fertile et peuplée et le désert, tout proche et hostile, se prête au développement d’une réflexion sur la façon de vivre sa foi en dehors du monde. D’ailleurs les monastères ont été rarement construits très à l’écart. Mais ils sont symboliquement hors des villages, au désert.

Le Monde de la Bible : La culture religieuse égyptienne ne préparait-elle pas les esprits à accepter le christianisme ?

Anne Boud’hors : L’Egypte antique fut souvent accueillante aux nouveaux mouvements de pensée, aux nouveaux cultes. Et il est vrai que la ferveur traditionnelle des Egyptiens, leur conception de l’immortalité de l’âme pouvaient peut-être préparer les esprits… Mais avec le christianisme, une vraie rupture s’impose. Je crois qu’il faut distinguer entre ce qui s’est passé sur un plan conscient et éventuellement les apports de la mémoire culturelle inconsciente. Par exemple, dans la littérature chrétienne, le paganisme est clairement rejeté, qu’il s’agisse des images des dieux anciens ou du culte lui-même. Mais lorsque nous lisons les récits des vies des martyrs rédigées à la même époque, nous avons l’impression que certains thèmes sont comme des constantes de la civilisation égyptienne (par exemple le voyage du saint sur le Nil, quand il est emmené d’un tribunal à l’autre, évoque les voyages fluviaux des dieux et déesses pharaoniques…). Le fond culturel ancien ressort à l’insu du rédacteur ! On ne peut non plus éviter de mentionner la reprise de la croix ansée pharaonique dans l’iconographie chrétienne d’Égypte.

Le Monde de la Bible : A partir de quand peut-on parler d’une Egypte chrétienne?

Anne Boud’hors : Le christianisme devient en quelque sorte religion d’État dans tout l’Empire avec l’édit de Constantin (313). Cependant, en Égypte, comme dans beaucoup d’autres régions, le mouvement n’a pas dû être uniforme et sans à-coups. Si nous lisons les œuvres du moine Chenouté (mort vers 466), abbé du monastère Blanc, situé en Haute-Egypte, nous voyons qu’il est encore en lutte contre les païens, ceux qu’il appelle « les Grecs ». Les chrétiens sont désormais dominants, mais ils ont sans doute rencontré une longue résistance, au moins passive, d’une grande partie de l’élite grecque. Des foyers de paganisme comme la ville de Panopolis (Akhmîm aujourd’hui), célèbre pour abriter un grand nombre de poètes qui continuaient à s’exprimer en langue grecque, ont persisté jusqu’au début du Ve siècle.

A partir de ce moment, nous pouvons dire que lEgypte est entièrement chrétienne au moins jusqu’en 641, date de l’invasion arabe.

Le Monde de la Bible : Vous dites que les sources chrétiennes se multiplient à partir du IIIe siècle. Quels sont ces textes ?

Anne Boud’hors : Au départ, la littérature chrétienne est surtout constituée des textes bibliques grecs et de leurs traductions en langue copte. Nous trouvons ainsi des traductions de tous les livres de l’Ancien et du Nouveau Testament, et aussi bien d’autres : les célèbres évangiles apocryphes, dont nous avons tant entendu parler l’an dernier à cause de la redécouverte d’un « Evangile de Judas » gnostique. A partir du IVe siècle, se développe une littérature copte : des récits hagiographiques à la gloire des saints les plus vénérés du pays, des textes de spiritualité monastique, des règles de discipline pour la vie en communauté… Et bien sûr, se poursuit l’intense activité de traduction des textes des Pères de l’Église, rédigés en grec à l’origine. Cette période de production littéraire va s’ouvrir jusqu’au VIIIe siècle. Parallèlement, nous avons à partir du IIIe siècle environ, d’abord seulement en grec, puis en grec et en copte, toute une production appelée « documentaire », c’est-à-dire de textes non littéraires : les lettres, les comptes, les graffitis… qui complètent et corrigent la vision de l’historien.

Le Monde de la Bible : Comment situer l’Eglise copte à l’époque des grands conciles qui vont fixer le dogme et le canon chrétien ?

Anne Boud’hors : Aux IVe et Ve siècles, le christianisme égyptien est perturbé par les querelles christologiques. L’archevêque Athanase d’Alexandrie a fait triompher, lors du concile de Nicée (325), contre la doctrine arienne, le dogme de la consubstantialité (le Père est de même substance que le Fils). Mais la querelle rebondit au siècle suivant. Lors du concile d’Ephèse (431), des affrontements violents opposent Cyrille d’Alexandrie, accompagné d’une escorte de moines, dont Chenouté faisait partie, et son adversaire Nestorius, archevêque de Constantinople. La querelle tourne toujours autour des deux natures (divine et humaine) du Christ. S’y ajoutent des enjeux de pouvoir entre les différentes Églises et un malentendu basé sur la différence entre les termes de « personne » et de « nature » en latin et en grec. A Ephèse, Cyrille fait valoir sa formule, pour une « union sans confusion » des deux natures du Christ, en une seule personne. Mais au concile de Chalcédoine, en 451, son successeur Dioscore d’Alexandrie défend une position qui donne la prééminence à la nature divine du Christ. Il est excommunié et l’Eglise égyptienne entière fait sécession. On emploie donc souvent le terme de « monophysites » (qui croient à une seule nature) pour caractériser les Coptes. Ce terme a presque toujours une connotation péjorative. Il est préférable de dire que l’Église égyptienne est pré-chalcédonienne (elle est restée fidèle à la formule de Cyrille). Lors du grand schisme orthodoxe du XIe siècle, l’Église copte restera du côté oriental, ce qui explique que les Coptes soient majoritairement orthodoxes. Mais elle est autonome, et ne dépend ni de l’Église grecque ni d’aucune autre Église orthodoxe.

Recueillis par Sophie Laurant

Le pape appelle au dialogue au Proche-Orient

17 juin, 2007

du site: 

http://www.la-croix.com/article/index.jsp?docId=2306030&rubId=1098

Le pape appelle au dialogue au Proche-Orient

Le pape Benoît XVI est arrivé dimanche 17 juin au matin à Assise (Ombrie, centre de l’Italie) pour un pèlerinage d’une journée sur les traces de saint François dont l’Eglise catholique célèbre cette année le 800e anniversaire de la conversion.

Le pape, arrivé en hélicoptère vers 8h30 en provenance du Vatican, a célébré une messe à 10h devant un public restreint sur la place Saint-François d’Assise, en présence du chef du gouvernement italien Romano Prodi, puis s’est recueilli sur la tombe du saint (pour suivre la cérémonie en direct sur Kto, cliquez ici).

Lors de l’angélus dominical, le pape a lancé un appel « pressant et douloureux » à « un dialogue responsable et sincère »"en Terre Sainte, en Irak, au Liban et dans tout le Moyen-Orient » avec l’appui de la communauté internationale.

« Les populations de ces pays connaissent depuis trop longtemps les horreurs des combats, du terrorisme, de la violence aveugle, l’illusion que la force peut résoudre les conflits, le refus d’écouter les raisons de l’autre et de lui rendre justice », a souligné le pape

« L’esprit d’Assise

Benoît XVI a saisi l’occasion de sa visite pour réitérer cet appel à la paix adressé à toutes les religions. « De cette ville de paix, je désire saluer les représentants des autres confessions chrétiennes et des autres religions », a-t-il dit.  »Notre pensée va particulièrement vers la Terre Sainte, tant aimée de Saint François, à l’Irak, au Liban et à tout le Moyen Orient », a-t-il précisé.

Dans son homélie prononcée pendant une messe célébrée sur la place jouxtant la basilique Saint François d’Assise, Benoît XVI a invoqué « l’esprit d’Assise » caractérisé par « le refus de l’usage abusif de la religion pour justifier la violence », et qui depuis 1986 « continue à se diffuser à travers le monde ».

« Assise nous dit que la fidélité à ses convictions religieuses, au Christ crucifié et ressuscité, ne s’exprime pas par la violence et l’intolérance, mais par un sincère respect d’autrui, par le dialogue, par l’appel à la liberté et à la raison, par l’engagement pour la paix et la réconciliation », a-t-il dit.

Le chef de l’Eglise catholique a cependant mis en garde contre la tentation du syncrétisme. Il a, à cet égard, exhorté à privilégier « un authentique dialogue interreligieux ».

Il devait dans l’après-midi s’adresser aux prêtres, religieux et religieuses franciscains, l’ordre fondé par saint François, puis présider, à 18h, une rencontre avec de jeunes catholiques.

Il s’agit de la première visite de Benoît XVI à Assise, tout entière dédiée à saint François. Le saint y est né en 1182 et y est mort en 1226. Après une courte expérience militaire et quelques années agitées, ce fils de marchand s’est converti à une vie de piété et de pauvreté et a fondé l’ordre des frères franciscains (lire le dossier complet de La Croix sur saint François).

C’est à Assise que le pape Jean-Paul II avait présidé le 27 octobre 1986 un sommet interreligieux qui avait eu un grand retentissement mondial.

AFP

Première photo : La place Saint-François d’Assise, lors de la messe célébrée par le pape, dimanche 17 juin (Photo Cito/AP).

Seconde photo : Le pape Benoît XVI, à droite, suit la procession dans la cour située en-dessous de la place Saint-François d’Assise, dimanche 17 juin (photo Tarantino/AP).

bonne nuit

17 juin, 2007

bonne nuit dans image bon nuit, jour, dimanche etc. T267680A

Van Gogh, la Nuit étoilée

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