« Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue »
Bienheureux Jean XXIII (1881-1963), pape
Journal de l’âme, 1901-1903 (trad. Cerf, 1964, p. 242 )
« Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue »
Je sens que mon Jésus se fait toujours plus proche de moi. Il a permis ces jours-ci que je tombe à la mer et que je me noie dans la considération de ma misère et de mon orgueil, pour me faire comprendre à quel point j’ai besoin de lui. Au moment où je risque d’être submergé, Jésus, marchant sur les eaux, vient à ma rencontre en souriant pour me sauver. Je voudrais lui dire avec Pierre : « Éloignez-vous de moi, Seigneur, car je suis un pécheur » (Lc 5,8), mais je suis devancé par la tendresse de son coeur et par la douceur de ses paroles : « N’aie pas peur » (Lc 5,10).
Oh! je ne crains plus rien à côté de vous ! Je repose tout contre vous ; pareil à la brebis perdue, j’entends les battements de votre coeur ; Jésus, je suis à vous une fois de plus, à vous pour toujours. Avec vous je suis vraiment grand ; sans vous je ne suis qu’un faible roseau, mais appuyé à vous je suis une colonne. Je ne dois jamais oublier ma misère, non pour trembler sans cesse, mais pour que, malgré mon humilité et ma confusion, je m’approche de votre coeur avec toujours plus de confiance, car ma misère est le trône de votre miséricorde et de votre amour.
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