He 7,1-10 – lundi 3 avril 2006 par Hervé PONSOT
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He 7,1-10
lundi 3 avril 2006 par Hervé PONSOT
7. 1 En effet, ce Melchisédek, roi de Salem, sacrificateur du Dieu Très Haut, -qui alla au-devant d’Abraham lorsqu’il revenait de la défaite des rois, qui le bénit, 2 et à qui Abraham donna la dîme de tout, -qui est d’abord roi de justice, d’après la signification de son nom, ensuite roi de Salem, c’est-à-dire roi de paix, -3 qui est sans père, sans mère, sans généalogie, qui n’a ni commencement de jours ni fin de vie, -mais qui est rendu semblable au Fils de Dieu, -ce Melchisédek demeure sacrificateur à perpétuité.
4 Considérez combien est grand celui auquel le patriarche Abraham donna la dîme du butin. 5 Ceux des fils de Lévi qui exercent le sacerdoce ont, d’après la loi, l’ordre de lever la dîme sur le peuple, c’est-à-dire, sur leurs frères, qui cependant sont issus des reins d’Abraham ; 6 et lui, qui ne tirait pas d’eux son origine, il leva la dîme sur Abraham, et il bénit celui qui avait les promesses. 7 Or c’est sans contredit l’inférieur qui est béni par le supérieur. 8 Et ici, ceux qui perçoivent la dîme sont des hommes mortels ; mais là, c’est celui dont il est attesté qu’il est vivant. 9 De plus, Lévi, qui perçoit la dîme, l’a payée, pour ainsi dire, par Abraham ; 10 car il était encore dans les reins de son père, lorsque Melchisédek alla au-devant d’Abraham.
La figure de Mechidések, si importante pour la démonstration jusqu’ici, était intervenue à partir du psaume 110 : mais l’auteur du sermon n’avait pas donné de raison « dirimante » justifiant d’établir une relation entre lui et Jésus ; bien au contraire même, puisque Jésus n’appartenait pas à une tribu sacerdotale, comme cela sera à nouveau rappelé un peu plus loin (v. 14).
La justification souhaitée va apparaître maintenant seulement, en particulier au verset 3, mais aussi dans les versets 4-10 qui se présentent comme un complément nécessaire : Melchisédek est apparu dans l’histoire d’Israël comme une sorte de « météorite », venue d’on ne sait où et repartie ensuite on ne sait où. On dira certes que Jésus avait lui une mère et un père, une généalogie, mais l’accent ne porte pas d’abord sur Jésus mais sur Melchisédek : celui-ci venait en quelque sorte manifester l’existence d’un sacerdoce « céleste », auquel le sacerdoce terrestre se trouve subordonné, et uns acerdoce toujours vivant (v. 3).
Aussi Jésus, par sa résurrection et son entrée dans la gloire (v. 8 : « il vit », qui répond au verset 3), est-il le nouveau Melchisédek pour les temps nouveaux. Il l’est d’autant plus qu’il met en place ce règne de justice et de paix (v. 2) dont Melchisédek était le type. Si donc les prêtres prélèvent légitimement la dîme sur le peuple, eux-mêmes la doivent à Jésus/Melchisédek.
Faut-il souligner une fois de plus combien cette « démonstration » touchera en premier lieu ceux qui sont familiers du sacerdoce et des écritures juives ?
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