Archive pour le 10 juin, 2007

buona notte

10 juin, 2007

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Canada – Donnola

« Heureux les pauvres de coeur »

10 juin, 2007

Saint Grégoire de Nysse (vers 335-395), moine et évêque
Homélies sur les Béatitudes, n° 1 (trad. DDB 1979, p.32)

« Heureux les pauvres de coeur »

Si Dieu seul est bienheureux, comme dit l’apôtre Paul (1Tm 1,11;6,15), si les hommes participent à sa béatitude par leur ressemblance avec lui mais que l’imitation soit impossible, la béatitude est irréalisable pour la condition humaine. Mais il est possible à l’homme d’imiter Dieu en quelque manière. Comment ? La « pauvreté en esprit » me semble désigner l’humilité. L’apôtre Paul nous donne en exemple la pauvreté de Dieu, « qui pour nous s’est fait pauvre, de riche qu’il était, pour nous faire partager sa richesse par sa pauvreté » (2Co 8,9). Tout ce que nous pouvons percevoir par ailleurs de la nature divine dépasse les limites de notre condition, mais l’humilité nous est possible ; nous la partageons avec tous ceux qui vivent sur terre, façonnés de la glaise à laquelle ils retournent (Gn 2,7;3,19). Si donc tu imites Dieu en ce qui est conforme à ta nature et ne dépasse pas tes ressources, tu revêts comme un vêtement la forme bienheureuse de Dieu.

Qu’on ne s’imagine pas qu’il est facile d’acquérir l’humilité. Au contraire, ceci est plus difficile que l’acquisition de toute autre vertu. Pourquoi ? Parce qu’à l’heure où se reposait l’homme qui avait semé le bon grain, l’ennemi a semé la part la plus considérable de la semence, l’ivraie de l’orgueil, qui a pris racine en nous (Mt 13,25)…

Comme presque tous les hommes sont naturellement portés à l’orgueil, le Seigneur commence les Béatitudes, en écartant ce mal initial de l’orgueil et en conseillant d’imiter le vrai Pauvre volontaire qui en vérité est bienheureux, de manière à lui ressembler, selon notre pouvoir, par une pauvreté volontaire pour avoir part à sa propre béatitude. « Ayez en vous, écrit saint Paul, les sentiments qui furent ceux du Christ Jésus. Quoique de condition divine, il ne s’est pas prévalu de son égalité avec Dieu mais il s’est anéanti lui-même et prit la condition d’esclave » (Ph 2,5-7).

« San Paolo scrive le sue epistole »

10 juin, 2007

Valentin de Boulogne (1594-1632), « San Paolo scrive le sue epistole »

http://www.radio.rai.it/radio3/laviadipaoloegiovanni/paolo.cfm

He 7,1-10 – lundi 3 avril 2006 par Hervé PONSOT

10 juin, 2007

du site: 

http://paulissimo.dominicains.com/spip.php?article145

He 7,1-10

lundi 3 avril 2006 par Hervé PONSOT

7. 1 En effet, ce Melchisédek, roi de Salem, sacrificateur du Dieu Très Haut, -qui alla au-devant d’Abraham lorsqu’il revenait de la défaite des rois, qui le bénit, 2 et à qui Abraham donna la dîme de tout, -qui est d’abord roi de justice, d’après la signification de son nom, ensuite roi de Salem, c’est-à-dire roi de paix, -3 qui est sans père, sans mère, sans généalogie, qui n’a ni commencement de jours ni fin de vie, -mais qui est rendu semblable au Fils de Dieu, -ce Melchisédek demeure sacrificateur à perpétuité.

4 Considérez combien est grand celui auquel le patriarche Abraham donna la dîme du butin. 5 Ceux des fils de Lévi qui exercent le sacerdoce ont, d’après la loi, l’ordre de lever la dîme sur le peuple, c’est-à-dire, sur leurs frères, qui cependant sont issus des reins d’Abraham ; 6 et lui, qui ne tirait pas d’eux son origine, il leva la dîme sur Abraham, et il bénit celui qui avait les promesses. 7 Or c’est sans contredit l’inférieur qui est béni par le supérieur. 8 Et ici, ceux qui perçoivent la dîme sont des hommes mortels ; mais là, c’est celui dont il est attesté qu’il est vivant. 9 De plus, Lévi, qui perçoit la dîme, l’a payée, pour ainsi dire, par Abraham ; 10 car il était encore dans les reins de son père, lorsque Melchisédek alla au-devant d’Abraham.

La figure de Mechidések, si importante pour la démonstration jusqu’ici, était intervenue à partir du psaume 110 : mais l’auteur du sermon n’avait pas donné de raison « dirimante » justifiant d’établir une relation entre lui et Jésus ; bien au contraire même, puisque Jésus n’appartenait pas à une tribu sacerdotale, comme cela sera à nouveau rappelé un peu plus loin (v. 14).

La justification souhaitée va apparaître maintenant seulement, en particulier au verset 3, mais aussi dans les versets 4-10 qui se présentent comme un complément nécessaire : Melchisédek est apparu dans l’histoire d’Israël comme une sorte de « météorite », venue d’on ne sait où et repartie ensuite on ne sait où. On dira certes que Jésus avait lui une mère et un père, une généalogie, mais l’accent ne porte pas d’abord sur Jésus mais sur Melchisédek : celui-ci venait en quelque sorte manifester l’existence d’un sacerdoce « céleste », auquel le sacerdoce terrestre se trouve subordonné, et uns acerdoce toujours vivant (v. 3).

Aussi Jésus, par sa résurrection et son entrée dans la gloire (v. 8 : « il vit », qui répond au verset 3), est-il le nouveau Melchisédek pour les temps nouveaux. Il l’est d’autant plus qu’il met en place ce règne de justice et de paix (v. 2) dont Melchisédek était le type. Si donc les prêtres prélèvent légitimement la dîme sur le peuple, eux-mêmes la doivent à Jésus/Melchisédek.

Faut-il souligner une fois de plus combien cette « démonstration » touchera en premier lieu ceux qui sont familiers du sacerdoce et des écritures juives ?

Pour une théologie du dialogue interreligieux

10 juin, 2007

du site: 

http://198.62.75.4/opt/xampp/custodia/?p=2373

07.06.2007 @ 16:33
Pour une théologie du dialogue interreligieux

SBF Dialogue

Le Journal “La croix” publie sous la plume d’Elodie Maurot le résumé d’une conférence du Père Claude Geffré donnée à l’Institut catholique de Paris sur le Dialogue interreligieux. Avec la permission de Bayard Presse nous reproduisons cet article qui aborde un problème théologique important.

“Hasard du calendrier, la conférence du dominicain sur l’actualité de la théologie chrétienne des religions, programmée depuis un an, se tenait quelques semaines à peine après le refus de la Congrégation pour l’éducation catholique d’autoriser la remise d’un doctorat honoris causa au théologien français.

Claude Geffré n’est pas revenu sur ses difficultés actuelles. Il s’est attaché à offrir un vaste panorama théologique de la situation du dialogue interreligieux depuis Vatican II, repartant de la déclaration Nostra ætate de Vatican II sur l’Église et les religions non chrétiennes. Il a rappelé l’affirmation décisive des pères conciliaires, qui a ouvert 40 années de recherches et de dialogue : « L’Église ne rejette rien de ce qui est vrai et saint dans ces religions » (n°2).

Le P. Geffré a toutefois souligné que la déclaration Nostra ætate proposait « une certaine éthique du dialogue avec les autres religions », mais qu’« elle ne fournissait pas un fondement théologique qui justifie clairement le dialogue encouragé par l’Église ».

Les limites d’une « théologie de l’accomplissement »
Telle a donc été la tâche de nombreux théologiens depuis quarante ans. Des théologiens qui ont peu à peu ressenti les limites d’une « théologie de l’accomplissement » dont on trouve encore des traces dans la déclaration conciliaire. Selon la « théologie de l’accomplissement », les religions non chrétiennes jouent le rôle de « préparation évangélique » : « Tout ce qu’il y a de juste et de bon dans les autres religions ne peut être qu’une dégradation ou au mieux une préparation lointaine de ce qui se trouve en plénitude dans le christianisme. »

Claude Geffré a expliqué comment le « courant théologique dominant » à l’intérieur du catholicisme a cherché à « dépasser la théologie de l’accomplissement dans le sens d’une théologie du pluralisme religieux ». Les théologiens se sont efforcés de penser autrement un pluralisme religieux insurmontable à vue humaine, pluralisme qui ne peut être simplement mis sur le compte de l’aveuglement des non-chrétiens, ou sur celui d’un échec de la mission de l’Église.

« Ce qui n’est pas pris au sérieux par la théologie de l’accomplissement, c’est l’altérité des autres traditions religieuses dans leur différence irréductible », a évalué le dominicain. Depuis plusieurs années, la théologie du pluralisme religieux s’interroge donc sur la signification de cette pluralité de traditions religieuses à l’intérieur du dessein de Dieu. « Sans compromettre l’unicité du mystère du Christ », a souligné le P. Geffré, elle s’ouvre à une « reconnaissance des valeurs propres aux autres religions ».

Une position en tension avec Dominus Iesus
Le théologien a lui-même reconnu que cette position pouvait entrer en tension avec la déclaration de la Congrégation pour la doctrine de la foi Dominus Iesus (2000). La déclaration, signée du cardinal Joseph Ratzinger, émet un jugement sévère à l’égard des théologiens distinguant pluralisme de fait et pluralisme de droit.

Tout en reconnaissant le caractère maladroit de l’expression « pluralisme de droit », le théologien a souligné que ceux qui « acceptent de distinguer entre un pluralisme religieux de fait et un pluralisme de droit ne sacrifient nullement à l’idéologie d’un pluralisme qui désespère de toute vérité objective ».

La déclaration Dominus Iesus doit néanmoins, à ses yeux, être reçue comme un avertissement très sérieux adressé à certains théologiens tentés de remettre en cause l’universalité salvifique du Christ. C’est le cas de certains théologiens anglo-saxons, comme les Américains Paul Knitter et Roger Haight, le Britannique John Hick et de certains théologiens indiens tentés d’adopter une position dite « pluraliste », qui sacrifie le christocentrisme au profit d’un théocentrisme radical. « Ils franchissent alors la ligne rouge, le Rubicon tracé par la déclaration du magistère romain », a reconnu Claude Geffré.

Un chantier “encore ouvert”
Jamais ce dernier n’a cherché à minimiser l’abîme des questions posées par le dialogue théologique avec les autres religions. Mais sa contribution a montré que le christianisme avait des ressources pour les penser.

L’une des possibilités ouvertes par des théologiens tels que Claude Geffré est de disjoindre l’universalité du salut offert par le Christ et l’universalité du christianisme. « La théologie des religions sera de plus en plus invitée à ne pas confondre l’universalité de la religion chrétienne avec l’universalité du mystère du Christ », explique-t-il. Une différence que « seul un approfondissement du paradoxe de l’incarnation » peut aider à penser. « Si le christianisme peut dialoguer avec les autres religions, c’est parce qu’il porte en lui-même ses propres principes de limitation », a souligné le dominicain.

En conclusion, Claude Geffré a élargi vers ce que pourrait être une véritable « théologie interreligieuse », une théologie chrétienne qui se laisserait transformer par ce qu’elle apprend du mystère de Dieu grâce au dialogue avec les autres religions.

Ce chantier « encore ouvert » toucherait au statut de la vérité en théologie et impliquerait « une nouvelle réinterprétation des grandes vérités de la foi en fonction des rayons de vérité dont témoignent les autres traditions religieuses ». Nul doute qu’avec un tel cahier des charges, la théologie des religions ne soit l’un des chapitres les plus vivants – et donc sensibles – de la théologie contemporaine”.

Le card. Poupard au Caire : Le Shaykh Tantawi accepte l’invitation du pape

10 juin, 2007

du site:

http://www.zenit.org/article-14769?l=french

Le card. Poupard au Caire : Le Shaykh Tantawi accepte l’invitation du pape

Visite également à AlexandrieROME, Mardi 20 février 2007 (ZENIT.org) – Le Shaykh Tantawi accepte l’invitation au Vatican que lui a présentée le cardinal Poupard.

C’est dans un climat de « grande cordialité » que le cardinal Poupard a été reçu ce matin au Caire par le Shaykh Mohamed Sayyed Tantawi, Grand Imam de Al-Azhar al-Sharif, la plus grande autorité spirituelle de l’islam sunnite, indique le conseil pontifical pour le Dialogue interreligieux.

Le cardinal Paul Poupard est président de ce dicastère, mais aussi président de la Commission pontificale pour les Rapports religieux avec les Musulmans, et président du conseil pontifical de la Culture.

Le cardinal Poupard « a transmis au Shaykh Tantawi les bons vœux de Sa Sainteté le pape Benoît XVI et sa disponibilité à le recevoir au Vatican », indique la même source. Et le Shaykh Tantawi a accepté l’invitation du pape « avec satisfaction ».

La rencontre a permis de faire le point sur le travail du « Comité mixte pour le Dialogue » établi entre le Comité permanent de Al-Azhar pour les Rapports avec les religions monothéistes et le Conseil pontifical pour le Dialogue interreligieux ».

Ce comité tient sa réunion annuelle, alternativement au Caire et à Rome, le 24 février, pour rappeler la visite du pape Jean-Paul II à Al-Azhar, le 24 février 2000. Les deux responsables religieux ont également examiné « divers aspects des rapports entre chrétiens et musulmans ».

La visite du cardinal Poupard au Caire sera aussi l’occasion d’une rencontre avec le ministre égyptien des Affaires religieuses, M. Mahmoud Hamdi Zaqzouq.

Le cardinal français doit également se rendre à Alexandrie pour visiter le nouvelle bibliothèque inaugurée en octobre 2002, la Bibliotheca Alexandrina, inspirée de l’antique Bibliothèque d’Alexandrie, la plus fameuse de l’Antiquité. Depuis sa conception au milieu des années 80, l’UNESCO a été associée à cette construction (cf. http://www.unesco.org/comnat/france/alexandrie.htm).

Rappelons qu’il y a un an, le 15 février, le pape Benoît XVI avait choisi un spécialiste de l’islam, comme nonce apostolique en Egypte et délégué auprès de la Ligue arabe, Mgr Michael Fitzgerald, Missionnaire d’Afrique – Père Blanc – anglais et arabophone, ancien président du Conseil pontifical pour le Dialogue interreligieux.

Le Comité mixte pour le Dialogue, constitué par le Comité permanent d’Al-Azhar pour le Dialogue avec les Religions monothéistes (CPADRM) et le conseil pontifical pour le Dialogue Interreligieux (CPDI), avait tenu sa troisième réunion annuelle à Rome, le mardi 28 mars 2000, un mois après la visite de Jean-Paul II au Caire, dans le cadre de son pèlerinage Jubilaire sur les lieux saints.

Or cette visite de Jean Paul II en Egypte ayant été considérée comme « un événement historique sans précédent », le Comité avait décidé de choisir désormais le 24 février, date de la visite papale à Al-Azhar, comme Jour du Dialogue et date de sa réunion annuelle.

C’est en 1998, le 28 mai, que le conseil pontifical pour le Dialogue Interreligieux a créé, avec le comité permanent d’Al-Azhar pour le Dialogue avec les Religions monothéistes ce « Comité pour le Dialogue », de façon à « promouvoir une meilleure connaissance réciproque, et un plus grand respect entre chrétiens et musulmans en vue du bien de l’humanité ».

Un dialogue qui a été intensifié par Benoît XVI et par le Vatican au lendemain de la crise suscitée par le malentendu de Ratisbonne, en septembre 2006.