Archive pour le 6 juin, 2007

écureuil en prière – bonne nuit

6 juin, 2007

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écureuil en prière

du site:

http://www.centoiso.com/oneshot/shot.asp?id=986

Aimer Dieu, son prochain et soi-même

6 juin, 2007

Saint Augustin (354-430), évêque d’Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l’Église
De Trinitate, 8,12 ; PL 42, 958 (trad. Orval)

Aimer Dieu, son prochain et soi-même

Celui qui n’aime pas son frère n’est pas dans l’amour, et celui qui n’est pas dans l’amour n’est pas en Dieu, car « Dieu est amour » (1Jn 4,8).

En outre, celui qui n’est pas en Dieu n’est pas dans la lumière, car « Dieu est lumière, il n’y a pas de ténèbres en lui » (1Jn 1,5). Celui donc qui n’est pas dans la lumière, quoi d’étonnant qu’il ne voie pas la lumière, autrement dit, qu’il ne voie pas Dieu, puisqu’il est dans les ténèbres ? Il voit son frère d’une vue humaine, qui ne permet pas de voir Dieu. Mais si ce frère qu’il voit d’une vue humaine, il l’aimait d’un amour spirituel, il verrait Dieu qui est l’amour même, de cette vue intérieure qui permet de le voir…

Qu’il ne soit plus question de savoir combien de charité nous devons à notre frère, combien à Dieu : incomparablement plus à Dieu qu’à nous, autant à nos frères qu’à nous-mêmes ; or nous nous aimons d’autant plus nous-mêmes que nous aimons Dieu davantage. C’est donc d’une seule et même charité que nous aimons Dieu et le prochain, mais nous aimons Dieu pour lui-même, nous et le prochain pour Dieu.

image de la vie quotidienne à Rome: Chat et Gladiatore

6 juin, 2007

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 image de la vie quotidienne à Rome

Rome, Colosseo:

Chat et Gladiatore

De Marc Chagall: « Paris par la fenêtre »

6 juin, 2007

De Marc Chagall:

De Marc Chagall: Fenetre sur Paris

page de la descrition de l’image:

http://www.roberto-crosio.net/1_citta/CHAGALL.htm#i

il est en site très interessant je vous mis aussi la page d’accueil:

http://www.roberto-crosio.net/1_citta/index.htm

DE PÈRE MANNS: LE RETOUR DES FONDAMENTALISMES RELIGIEUX

6 juin, 2007

du site:

http://198.62.75.1/www1/ofm/sbf/dialogue/fondamentalismes.html

LE RETOUR DES FONDAMENTALISMES RELIGIEUX

Frédéric Manns

La prise d’otages de journalistes et de volontaires par des groupes islamistes qui exigent l’annulation de la loi sur le voile islamique et la libération des musulmanes emprisonnées en Iraq secoue l’opinion publique mondiale. Ces derniers incidents prennent place à la suite de nombreux gestes de violence venant de fondamentalistes musulmans. Si les droits de l’homme sont bafoués a quoi sert le dialogue inter-religieux? Il est urgent que soient de plus en plus nombreux celles et ceux qui, de confession musulmane, feront vivre les pratiques démocratiques, celles-là mêmes que les extrémistes qui ont capturé les otages voudraient voir récuser.Mettre sur le même dénominateur commun les divers fondamentalismes religieux sans les distinguer serait absurde. Il y a trop de différences entre les miliciens islamistes qui défendent le mausolée d’Ali, à Nadjaf, les fondamentalistes juifs qui défendent les colonies des territoires occupés la Bible à la main et les fondamentalistes baptistes américains qui croient à la création du monde en sept jours, défendent la peine de mort et soutiennent Israël au nom d’un sionisme chrétien favorable à la réunion de tous les juifs sur leur terre pour attendre le retour du Messie en gloire. Ce qui est commun cependant c’est une approche « naïve » et non critique des textes fondateurs de la religion.

La prévision attribuée à A. Malraux sur le réveil religieux du monde au vingt et unième siècle s’est vérifiée. Dieu est devenu le prétexte à la plupart des revendications nationalistes, politiques et identitaires. En Orient tous les discours officiels des leaders politiques arabes commencent par le bismila er rahman, au nom du miséricordieux. En Israël il n’est pas rare qu’un discours officiel se termine par la citation d’un psaume de David. Enfin en Amérique, la campagne électorale du parti républicain fait appel à la réforme morale. L’importance prise par les fondamentalistes évangéliques chez ses militants inquiète.

La religion civile, fondée sur le respect de Dieu et sur le messianisme de la nation, dépasse les frontières des partis américains. Avant G. Bush, J. Carter et R. Reagan exploitaient déjà la rhétorique évangélique qui choque les européens habitués à la séparation de l’Eglise et de l’Etat. Sur le dollar ne lit-on pas la profession de foi: In God we trust. On sait le poids pris, dans la politique de G. Bush, par une vision dualiste du monde, où s’affrontent les forces du Bien et celles du Mal et où les Américains, nouveau peuple élu par Dieu, ont une mission universelle de salut et de réforme.

Accompagné par un prosélytisme actif et un conformisme moral, ce protestantisme évangélique a le vent en poupe en Amérique. Il est vrai que le rêve de théocratie est abandonné. Cependant ce fondamentalisme entend peser sur les affaires de la cité et faire respecter le principe selon lequel les « bons » doivent toujours faire la loi. Avec les ressources du religieux et des solutions simples ainsi que de puissants financements, ce modèle évangélique s’exporte dans les mégapoles pauvres du tiers-monde. La « théologie » du western y serait-elle pour quelque chose dans cette présentation simpliste du monde?

L’islamisme, il faut le reconnaître, se nourrit parfois de l’attitude inconsciente et missionnaire de groupes chrétiens liés à des Eglises évangéliques ou baptistes d’origine américaine. A Jérusalem, dans la Via Dolorosa, un marchand va jusqu’à afficher en anglais qu’il n’accepte pas les dollars américains de la part des pèlerins. Un journal affichait comme titre tous les musulmans ne sont pas terroristes, mais tous les terroristes sont musulmans! De quoi rêver. Les fondamentalismes religieux, qui ont en commun de puiser dans une fausse exégèse de leurs Ecritures, se fécondent mutuellement dans la surenchère et la violence. Cette revanche de Dieu marque une rupture avec la laïcité de type occidental, comme avec des idéologies séculières de plus en plus contestées. Bien des journalistes ont du mal à comprendre l’importance du facteur religieux dans les conflits modernes en Orient. Souligner le phénomène religieux un retour au Moyen Age, affirment certains.

Cette vision de la religion accrédite la thèse du « choc des civilisations » et constitue le credo partagé par tous les fondamentalismes par-delà leurs différences.
La peur de l’inconnu et la non acceptation de la différence est une autre caractéristique du retour aux fondamentalismes de tout poil. L’unique remède à ce mal est à chercher dans la connaissance mutuelle, première étape de tout dialogue qui engendre le respect réciproque.
Louis Massignon spécialiste des écrits d’un mystique musulman, Al Halag (mort en 922), a fait l’expérience de l’amour de Dieu. La vie de ce chrétien convaincu fut marquée par la solidarité avec l’islam. La découverte du pardon breton des sept dormants dont le culte était répandu dans le christianisme primitif lui permettra de faire un geste inter-religieux significatif.
Les sept dormants, martyrs chrétiens d’Ephèse emmurés vivants en 250 après J.C. , sont en fait les « gens de la caverne » dont parle le Coran. La tradition reprend en fait des éléments d’une légende juive. Au début de la guerre d’Algérie L. Massignon invita les musulmans à participer à la célébration du pardon breton du Vieux marché (côtes d’Armor) et jusqu’à sa mort en 1962 il défendra la dimension inter religieuse de ce pardon.
Chaque année au cours du week end qui suit la fête de Ste Marie Madeleine le pèlerinage commence par des débats inter religieux sur l’hospitalité ou la vie ensemble. Les pèlerins chantent la légende des sept dormants avant de se retrouver autour du feu purificateur. Le lendemain les musulmans récitent la sourate 18 des gens de la caverne. Les traditions, au lieu de séparer, doivent unir les croyants.
Les guerres et les conflits ont changé depuis et ont entraîné de réaction fondamentalistes de part et d’autre. L’urgence demeure de se rencontrer et d’écrire ensemble l’histoire. C’était le but visé également par la rencontre organisée par San Egidio à Milan.

Le Cannabis n’est pas une drogue légère. Il peut tuer !

6 juin, 2007

du site:

http://www.zenit.org/french/

2007-06-05

Le Cannabis n’est pas une drogue légère. Il peut tuer !

« Couper court aux mythes pour sauver une génération », propose une psychiatre italienne

ROME, Mardi 5 juin 2007 (ZENIT.org) La nouvelle de la mort dun étudiant de 15 ans qui venait de fumer un joint dans les couloirs de son école à Milan, a suscité d’énormes polémiques en Italie, où lon enregistre une augmentation du phénomène de consommation des drogues dites « légères » dans les écoles.

Pour ne pas parler des scènes vidéos sur Internet montrant des jeunes en train de s’échanger un joint durant les heures de cours (www.scuolazoo.com), ou montrant dans le pire des cas comme mini film sur « You Tube » un professeur en train de se « rouler » un joint en classe.

Interrogée par ZENIT sur les dangers liés à la consommation de ces soi-disant drogues légères, le docteur Maria Cristina Del Poggetto, spécialiste en psychiatrie et en psychothérapie relationnelle, estime que ces « épisodes, au-delà de tout jugement que lon ne saurait porter quen connaissance de cause, peuvent être loccasion de faire passer des messages ».

« Aujourdhui nous savons explique le docteur Del Poggetto que le cannabis est la porte ouverte à dautres drogues. Aux Pays-Bas, où le cannabis est légal, des études faites sur des jumeaux ont montré quil ny a pas de superposition entre le circuit de distribution du cannabis et celui des autres drogues et quun accès plus facile à la consommation de marijuana vers dautres drogues nest donc pas seulement le résultat de la proposition des dealers ».

« Nous savons en outre a poursuivi la psychiatre que la consommation de cannabis augmente le risque daccident mortel en voiture. Ces résultats ont été confirmés par plusieurs enquêtes menées dans plusieurs pays européens et nord-américains. Il est également prouvé que la consommation de cannabis, surtout chez les jeunes, favorise lapparition et laugmentation de troubles schizophréniques ».

Concernant le rôle que joue le cannabis dans la persistance ou laggravation des symptômes dépressifs, la psychiatre a fait part dune étude alarmante publiée dans la revue Archives General Psychiatry, doctobre 2004, selon laquelle le risque de tentatives de suicide et de pensées suicidaires est trois fois plus élevé chez les jeunes consommateurs de cannabis ».

A ce propos, une étude néo-zélandaise a démontré ce mois-ci que le taux de concentration et la faculté dapprentissage étaient beaucoup plus faibles chez les adolescents fumant du cannabis..

Maria Cristina Del Poggetto a par ailleurs souligné limportance du contexte familial et du milieu dans lequel évoluent les jeunes : « La désagrégation familiale et lentourage des jeunes se liant damitié avec des fumeurs de marijuana, sont des terrains favorables pour une approche à ce genre de drogue ».

« A ce propos a-t-elle poursuivi jai été choquée par les paroles dun de mes confrères, que jai entendues par hasard à la radio. Celui-ci ne stigmatisait pas lutilisation du cannabis comme fruit et germe dun comportement problématique, mais il soutenait au contraire que lon devait apprendre aux jeunes ‘où, quand et pourquoi’ consommer du cannabis, comme sil y avait un où’ et un quand s’étourdir pour aller mieux ».

Pour répondre à tous ceux qui continuent de soutenir que le cannabis est inoffensif, la spécialiste a fait savoir que « le corps médical prend progressivement conscience des dégâts que provoque la consommation de cannabis ; ce nest pas par hasard si le Collège pédiatrique américain, conscient de tels effets nocifs, a publié un article intitulé: « Utilisation de la marijuana: sa légalisation nest pas une bonne idée ».

Concernant les familles et la conduite à suivre, la psychiatre italienne regrette « une attitude parfois inconsciente qui se caractérise, constate-t-on malheureusement durant les thérapies familiales, par une approche souvent bon enfant du problème ».

« Cette approche relève-t-elle , qui a sûrement de bons côtés, finit souvent par demander un niveau de responsabilité et de maturité auquel les enfants ne sont pas préparés ».

En conclusion, Maria Cristina Del Poggetto affirme constater chez les jeunes en général « un manque de notions dordre éthique capables de les orienter, ces derniers subissant, le plus souvent de manière insistante, des critères de moralité que leur offre un système médiatique qui naide pas la raison à se développer, mais dont le but est de lentretenir plutôt dans un état fébrile, purement anarchique et guère concluant ».

« Il ne sagit pas dassumer un rôle autoritaire, mais de récupérer une certaine dimension de lautorité. Si nous ne coupons pas court à certains mythes, cest toute une génération de jeunes qui sera perdue et que nous aurons sur la conscience » a-t-elle averti.

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Bibliographie dapprofondissement:

– Lynskey, M et al., Major depressive disorder, suicidal ideation, and suicide attempt in twins discordant for cannabis dependence and early-onset cannabis use. Archives of General Psychiatry, 61:10261032, 2004.

– Harvey MA, Sellman JD, Porter RJ, Frampton CM. The relationship between non-acute adolescent cannabis use and cognition. Drug Alcohol Rev. 2007 May;26(3):309-19.

– Bedard M, Dubois S, Weaver B. The impact of cannabis on driving. Can J Public Health. 2007 Jan-Feb;98(1):6-11.

– Laumon B, Gadegbeku B, Martin JL, Biecheler MB; SAM Group. Cannabis intoxication and fatal road crashes in France: population based case-control study. BMJ. 2005 Dec 10;331(7529):1371.

– Mura P, Chatelain C, Dumestre V, Gaulier JM, Ghysel MH, Lacroix C, Kergueris MF, Lhermitte M, Moulsma M, Pepin G, Vincent F, Kintz P. Use of drugs of abuse in less than 30-year-old drivers killed in a road crash in France: a spectacular increase for cannabis, cocaine and amphetamines. Forensic Sci Int. 2006 Jul 13;160(2-3):168-72.

– Donald Hagler, Marijuana Use : Legalization Not a Good Idea

L’inconsistance » de la légende « noire » sur Pie XII, par le card. Bertone (1)

6 juin, 2007

du site:

http://www.zenit.org/french

« L’inconsistance » de la légende « noire » sur Pie XII, par le card. Bertone (1)

« Pie XII, Eugenio Pacelli. Un homme sur le trône de Pierre »

ROME, Mardi 5 juin 2007 (ZENIT.org) – « Les documents et les témoignages ont amplement prouvé l’inconsistance totale » de la « légende noire » sur le pape Pie XII, a affirmé le cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d’Etat, lors de la présentation, à Rome, ce mardi 5 juin 2007 du livre d’Andrea Tornielli « Pie XII, Eugenio Pacelli. Un homme sur le trône de Pierre ».

Nous publions ci-dessous la première partie de la conférence du cardinal Bertone.

1. Une légende « noire »

La figure d’Eugenio Pacelli, le pape Pie XII, est désormais depuis des décennies, au centre de polémiques très enflammées. Le pontife romain qui a guidé l’Eglise pendant les années terribles de la seconde guerre mondiale et ensuite de la Guerre froide est victime d’une légende « noire » qui a fini par s’affirmer au point de rendre très difficile de l’égratigner, même si les documents et les témoignages ont amplement prouvé son inconsistance totale. L’une des déplaisantes conséquences pour ainsi dire « secondaires » de cette légende noire qui dépeint faussement le pape Pacelli comme indulgent pour le nazisme et insensible au sort des victimes de la persécution – est d’avoir fait complètement oublier l’extraordinaire magistère de ce pape qui a été le précurseur du concile Vatican II. Comme il est arrivé aux deux autres papes du même nom- le bienheureux Pie IX, dont on ne parle que pour les thèmes liés à la politique du Risorgimento, et saint Pie X, souvent uniquement évoqué pour sa vaillante bataille contre le modernisme – pour Pacelli aussi, on risque de réduire tout son pontificat à la question de ses « silences » présumés.

2. L’activité pastorale de Pie XII

Je suis donc ici ce soir pour offrir un bref témoignage à un homme d’Eglise qui, en raison de sa sainteté personnelle, resplendit comme un témoin lumineux du sacerdoce catholique et du souverain pontificat. Non que je n’aie déjà lu beaucoup d’essais intéressants sur la figure et l’œuvre du pape Pie XII, depuis les très connus « Actes et Documents du Saint Siège », jusqu’aux biographies de Nazareno Padellaro, Sœur Marchione, du Père Pierre Blet, parmi les premiers qui me viennent à l’esprit. Pour ne pas parler des « Discours de guerre » du pape Pacelli, qui, si vous voulez, sont disponibles en format électronique, et que je trouve absolument intéressants aujourd’hui encore, pour la doctrine, l’inspiration pastorale, la finesse du langage littéraire, pour la force humaine et civique. En somme, j’en savais déjà pas mal à propos du Pastor Angelicus et du Defensor Civitatis. Il faut cependant être reconnaissant à M. Andrea Tornielli qui, dans cette biographie corpulente et documentée, puisant à de nombreux inédits, nous restitue la grandeur et l’entièreté de la figure de Pie XII, nous fait approfondir son humanité, nous fait redécouvrir son magistère. Il nous rappelle, par exemple, son encyclique sur la liturgie, sa réforme des rites de la Semaine sainte, le grand travail préparatoire qui débouchera sur la réforme liturgique conciliaire. Pie XII ouvre l’application de la méthode historico-critique pour l’Ecriture Sainte, et dans l’encyclique «Divino afflante Spiritu», il établit les normes doctrinales pour l’étude de l’Ecriture Sainte, en mettant en relief son importance et son rôle dans la vie chrétienne. C’est encore le pape Pacelli qui, dans l’encyclique «Humani generis», a pris en considération, avec prudence cependant, la théorie de l’évolution. Pie XII donne aussi une impulsion notable à l’activité missionnaire par les encycliques «Evangelii Praecones» (1951) et «Fidei donum» (1957, dont c’est le 50e anniversaire), mettant en relief le devoir de l’Eglise d’annoncer l’Evangile aux peuples, comme le concile Vatican II le fera amplement. Le pape refuse de faire coïncider le christianisme avec la culture occidentale, comme avec un système politique déterminé. Et ceci : Pie XII est aujourd’hui encore le pape qui a donné le plus de place aux femmes dans ses canonisations et béatifications : 54, 4 pour cent des canonisations et 62, 5 pour cent des béatifications. Du reste, ce pontife avait parlé à plusieurs reprises des droits des femmes, en affirmant par exemple, dans son message radio au congrès du CIF de Lorette en octobre 1957, que la femme est appelée à exercer « une action décisive » aussi dans le domaine politique et juridique.

3. Accusations injustifiées

Ce sont seulement des exemples qui montrent ce qu’il reste encore à découvrir, et même à redécouvrir, dans le magistère du Serviteur de Dieu Eugenio Pacelli. J’ai été frappé par de nombreuses allusions du livre de Tornielli d’où émergent la lucidité et la sagesse du futur pontife, pendant les années où il était nonce apostolique tout d’abord à Munich, en Bavière, et ensuite à Berlin, ainsi que de nombreux traits de son humanité. Grâce à la correspondance inédite de Frère Francesco, nous apprenons certains jugements sur le mouvement national-socialiste naissant, et le grand et grave drame intérieur vécu par le pontife au temps de la guerre, à propos de l’attitude à adopter face à la persécution nazie. Pie XII en parle à plusieurs reprises, au cours de ses messages radio – et c’est donc tout à fait déplacé de l’accuser de « silences » – mais il choisit un profil prudent. Pour ce qui est des « silences », je signale volontiers un article bien documenté du prof. Gian Maria Vian, publié en 2004, dans la revue « Archivum historiae pontificiae », sous le titre: « Le silence de Pie XII : aux origines de la légende noire » («Il Silenzio di Pio XII : alle origini della leggenda nera»). Il dit entre autres que le premier à s’interroger sur « les silences de Pie XII » a été Emmanuel Mounier, en 1939, à peine quelques semaines après son élection comme souverain pontife, et en relation avec l’agression italienne en Albanie. Sur ces questions s’est greffée une dure polémique, de matrice soviétique et communiste, reprise, comme nous le verrons, par des personnalités de l’Eglise orthodoxe russe. Rolf Hochhuth, auteur du drame « Le Vicaire » , la pièce de théâtre qui a contribué à déchaîner la légende « noire » contre Pie XII, a défini ces jours-ci, dans une interview, le pape Pacelli comme un « lâche démoniaque », tandis que des historiens fauteurs de la pensée unique anti-Pie XII en arrivent même à appeler « brigadiste pacellien » ceux qui ne pensent pas comme eux, et qui osent manifester un point de vue différent du leur sur ces événements. On ne peut donc pas ne pas dénoncer ce massacre du bon sens et de la raison souvent perpétré sur les pages des journaux.

(à suivre)

[Traduit de l’italien par Zenit]

bonne nuit

6 juin, 2007

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 Cathédrale Notre Dame de Reims

Le sourire du XIIIe siècle

Il y a dans la civilisation française du XIIIe siècle quelque chose d’épanoui, à la fois de souriant et de fort, qui est le signe d’une grande époque. Les façades et les chapiteaux, que les artistes romans avaient peuplés de bêtes et de monstres inquiétants, sont désormais éclairés par les visages rayonnants d’anges ou de christs. Dans les oratoires, comme la Sainte-Chapelle, ou dans les vastes cathédrales, comme Reims ou Notre-Dame, partout l’élégance s’allie à la puissance de la conception, au jaillissement de l’élan créateur. Il émane de ces architectures fortes une plénitude sereine, symbolisant l’accord trouvé entre l’intelligence et la sensibilité, entre le divin et les choses de la terre.

« J’attends la résurrection des morts et la vie du monde à venir » (Credo)

6 juin, 2007

Cardinal Joseph Ratzinger [Pape Benoît XVI]
Mitarbeiter der Wahrheit (trad. Vivre sa foi, Mame 1981, p. 428)

(Littéralement le titre est: Collaborateur de
la Vérité.Gabriella) 

« J’attends la résurrection des morts et la vie du monde à venir » (Credo)

Le christianisme ne promet pas le simple salut de l’âme, dans un quelconque au-delà où toutes les valeurs et les choses précieuses de ce monde disparaîtraient comme s’il s’agissait d’une scène qu’on aurait bâtie autrefois et qui disparaîtrait désormais. Le christianisme promet l’éternité de ce qui s’est réalisé sur cette terre.

Dieu connaît et aime cet homme total que nous sommes actuellement. Est donc immortel ce qui grandit et se développe dans notre vie de maintenant. C’est dans notre corps que nous souffrons et aimons, que nous espérons, que nous éprouvons de la joie et de la tristesse, que nous progressons à travers le temps. Tout ce qui grandit ainsi dans notre vie de maintenant, c’est cela qui est impérissable. Est donc impérissable ce que nous sommes devenus dans notre corps, ce qui a grandi et mûri au coeur de notre vie, en lien avec les choses de ce monde. C’est « l’homme total » tel qu’il s’est situé en ce monde, tel qu’il y a vécu et souffert, qui sera un jour emporté dans l’éternité de Dieu et qui aura part, en Dieu lui-même, à l’éternité. C’est cela qui doit nous envahir d’une joie profonde.