Archive pour mai, 2007

Pentecôte : Prière de Pentecôte (rite orthodoxe)

27 mai, 2007

prière du rite orthdoxe, du site:

http://users.skynet.be/prier/textes/PR0234.HTM

Pentecôte : Prière de Pentecôte (rite orthodoxe)
Auteur : Mgr Stephanos métropolite de Tallinn et de toute l’Estonie

Roi céleste, Consolateur, Esprit de vérité,
fais-nous comprendre que notre prière à Dieu ne Lui est pas adressée pour uniquement nous éloigner de nos préoccupations et de nos besoins matériels mais pour que nous restions avant tout fidèles au rôle libérateur de son Eglise ; à celui de son Amour fou pour l’homme, emprisonné dans les exigences torturantes de sa nature mortelle ;

Toi qui es partout présent et qui remplis tout, Trésor de grâces et Donateur de vie,
fais que notre prière devienne une contestation dynamique et réelle du système de la consommation qui réduit en esclavage une grande part de l’humanité, la privant de Tes bienfaits par l’aveuglement qu’il engendre ;

Viens et demeure en nous,
fais que notre prière ne se limite pas à la seule vision myope d’une simple amélioration des mœurs mais que plus encore elle manifeste avec force notre discernement radical entre la vie et la mort : la vie comme liberté de l’amour et la mort comme emprisonnement dans l’individualité naturelle ;

Purifie-nous de toute souillure,
fais que par notre prière nous reconnaissions la faiblesse de notre nature humaine, nos divisions, nos scandales, l’indignité des représentants et des membres de ton Eglise et que cette reconnaissance soit pareillement humble à celle du Christ, qui a accepté la mort de l’humanité jusque sur la croix et jusqu’au plus profond des enfers ;

Et sauve nos âmes, Toi qui es bonté,
fais que notre prière en ce temps de la Pentecôte nous identifie avec les faiblesses de tous les hommes afin que, pleinement renouvelés par la paisible beauté du Visage du Ressuscité qui crée toute communion, nous puissions nous aussi réellement remplir notre vocation propre comme signe et sacrement du Royaume. 0, divin Paraclet, que brille en nous la Lumière véritable afin qu’en Elle nous puissions contempler Celui que nous osons appeler Père, grâce à Toi. Amen.

Le Cardinal Jean-Marie Lustiger a reçu aujourd’hui ce Prix fondé en 2004 par la ville de Wroclaw

27 mai, 2007

du site: 

http://catholique-paris.cef.fr/a-1-2191-le-cardinal-lustiger-laureat-du-prix-jan-nowa.html

Le Cardinal Jean-Marie Lustiger a reçu aujourd’hui ce Prix fondé en 2004 par la ville de Wroclaw.

Ce prix veut honorer les mérites de personnes ou d’institutions ayant contribué « à la création d’une société civique en Europe Centrale et Orientale ».

En raison de l’état de santé du Cardinal, ce prix, habituellement décerné à Wroclaw le 4 juin, date anniversaire des premières élections libres en Pologne, lui a été remis à Paris ce samedi 26 mai 2007 par Monsieur Kazimierz Michal Ujazdowski, Ministre de la Culture de Pologne, et Monsieur Rafal Dutkiewicz, Maire de Wroclaw.

Les précédents lauréats de ce prix ont été MM. Tadeusz Mazowiecki, ancien Premier Ministre polonais (2004), George H. Bush, ancien Président des Etats-Unis d’Amérique (2005) et Stanislaw Szuszkiewicz, premier Président de la Biélorussie indépendante (2006).

bonne fête de Pentecôte

26 mai, 2007

spirito santo

du site:

http://gesuveraluce.altervista.org/Spirito%20Santo.htm

« Je prierai le Père et il vous donnera un autre Défenseur »

26 mai, 2007

Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l’Église
1er sermon pour la Pentecôte

« Je prierai le Père et il vous donnera un autre Défenseur »

Rien de plus doux en Dieu que son Esprit Saint ; il est la bonté même de Dieu ; il est Dieu… Au début — c’était nécessaire — l’Esprit invisible manifestait sa venue par des signes visibles. Mais aujourd’hui, plus les signes sont spirituels, plus ils conviennent et semblent dignes de l’Esprit Saint. Ainsi il est venu sur les apôtres sous la forme de langues de feu afin qu’ils annoncent à tous les peuples des paroles de feu et prêchent dans une langue de feu une loi de feu. Que personne ne se plaigne de ce que l’Esprit ne se manifeste pas à nous de la même façon. « A chacun, en effet, l’Esprit se révèle pour le bien de tous » (1Co 12,7). Ainsi — est-il besoin de le dire ? — c’est pour nous plus que pour les apôtres qu’a eu lieu cette manifestation. En effet, à quoi leur auraient servi les langues étrangères sinon à convertir les peuples ?

Mais il y avait une autre révélation qui les a touchés plus intimement, et c’est ainsi qu’aujourd’hui encore l’Esprit se manifeste en nous. C’était clair pour tous qu’ils avaient été revêtus de « la force d’en haut » (Lc 24,49) quand, d’un esprit si peureux, ils sont passés à une telle assurance. Ils ne fuient plus, ils ne se cachent plus par crainte ; à présent ils déploient plus d’énergie à prêcher qu’ils n’en déployaient naguère à s’enfuir. Cette transformation, qui est l’oeuvre du Très-Haut, apparaît clairement dans Pierre, le prince des apôtres ; hier effrayé à la voix d’une servante (Mt 26,69), il est maintenant inébranlable sous les menaces des grands prêtres. « Ils s’en allèrent du Grand Conseil, dit l’Ecriture, tout joyeux d’avoir été dignes de subir des humiliations pour le nom de Jésus » (Ac 5,41). Et pourtant, voici peu, alors qu’on amenait celui-ci au Conseil, ils avaient pris la fuite et l’avaient abandonné.

Qui pourrait douter de la venue de l’Esprit de force dont la puissance invisible a illuminé leurs coeurs ? C’est de la même manière que ce que l’Esprit opère en nous rend témoignage de sa présence en nous.

Pentecôte

26 mai, 2007

Pentecôte dans images Pentec-w

du site italien: Maranathà

Lecture de Pentecôte et commentaire

26 mai, 2007

du site: 

http://www.cef.fr/catho/prier/commentaire.php

PREMIERE LECTURE – Actes des Apôtres 2, 1-11

1 Quand arriva la Pentecôte, (le cinquantième jour après Pâques)
ils se trouvaient r
é
unis tous ensemble.
2 Soudain il vint du ciel un bruit pareil
à
celui d’un violent coup de vent :
toute la maison o
ù
ils se tenaient en fut remplie.
3 Ils virent appara
î
tre comme une sorte de feu qui se partageait en langues
et qui se posa sur chacun d’eux.
4 Alors ils furent tous remplis de l’Esprit Saint :
ils se mirent
à
parler en d’autres langues,
et chacun s’exprimait selon le don de l’Esprit.
5 Or, il y avait, s
éjournant à Jé
rusalem, des juifs fervents,
issus de toutes les nations qui sont sous le ciel.
6 Lorsque les gens entendirent le bruit,
ils se rassembl
è
rent en foule.
Ils
étaient dans la stupé
faction
parce que chacun d’eux les entendait parler sa propre langue.
7 D
éconcertés, émerveillé
s, ils disaient :
« Ces hommes qui parlent ne sont-ils pas tous des Galilé
ens ?
8 Comment se fait-il que chacun de nous les entende dans sa langue maternelle ?
9 Parthes, M
è
des et Elamites,
habitants de la M
ésopotamie, de la Judé
e et de la Cappadoce,
des bords de la mer Noire, de la province d’Asie,
10 de la Phrygie, de la Pamphylie,
de l’Egypte et de la Libye proche de Cyr
ène, Romains ré
sidant ici,
11 Juifs de naissance et convertis, Cr
é
tois et Arabes,
tous, nous les entendons proclamer dans nos langues les merveilles de Dieu.
»

COMMENTAIRE

Première chose à retenir de ce texte : Jérusalem est la ville du don de lEsprit : elle nest pas seulement la ville où Jésus a institué lEucharistie, la ville où il est ressuscité, elle est aussi la ville où lEsprit a été répandu sur lhumanité.
A l
’époque du Christ, la Pentecôte juive était très importante : c’était la fête du don de la loi, lune des trois fêtes de lannée pour lesquelles on se rendait à Jérusalem en pèlerinage. La première ligne du texte daujourdhui nous le rappelle : « Quand arriva la Pentecôte, ils se trouvaient réunis tous ensemble »
.

Bien sûr, Luc ici parle des disciples ; mais la suite du texte dit bien que la ville de Jérusalem grouillait de monde venu de partout, des milliers de juifs pieux venus parfois de très loin : « il y avait, séjournant à Jérusalem, des juifs fervents issus de toutes les nations qui sont sous le ciel »… On est donc très nombreux à Jérusalem lannée de la mort de Jésus : jai dit intentionnellement « la mort » de Jésus, sans parler de sa résurrection ; car celle-ci pour linstant est restée confidentielle. Ces gens venus de partout nont probablement jamais entendu parler dun certain Jésus de Nazareth ; cette année-là est comme toutes les autres, cette fête de Pentecôte sera comme toutes les autres. Mais déjà, ce nest pas rien ! On vient à Jérusalem dans la ferveur, la foi, lenthousiasme dun pèlerinage pour renouveler lAlliance avec Dieu. Pour les disciples, bien s

ûr, cette fête de Pentecôte, cinquante jours après la Pâque de Jésus, celui quils reconnaissent comme « Christ », cest-à-dire « Messie », celui quils ont vu entendu, touché… après sa résurrection… cette Pentecôte ne ressemble à aucune autre ; pour eux plus rien nest comme avant… Ce qui ne veut pas dire quils sattendent à ce qui va se passer !
Pour bien nous faire comprendre ce qui se passe, Luc nous le raconte ici, dans des termes qu
il a de toute évidence choisis très soigneusement pour évoquer au moins trois textes de lAncien Testament : ces trois textes, ce sont premièrement le don de la Loi au Sinaï ; deuxièmement une parole du prophète Joël ; troisièmement l’é
pisode de la tour de Babel …

Commençons par le Sinaï : les langues de feu de la Pentecôte, le bruit « pareil à celui dun violent coup de vent » suggèrent que nous sommes ici dans la ligne de ce qui s’était passé au Sinaï, quand Dieu avait donné les tables de la loi à Moïse ; on trouve cela au livre de lExode (chap. 19) : « Le troisième jour, quand vint le matin, il y eut des voix, des éclairs, une nuée pesant sur la montagne et la voix dun cor très puissant ; dans le camp, tout le peuple trembla. Moïse fit sortir le peuple à la rencontre de Dieu hors du camp, et ils se tinrent tout en bas de la montagne. La montagne du Sinaï n’était que fumée, parce que le Seigneur y était descendu dans le feu ; sa fumée monta comme le feu dune fournaise, et toute la montagne trembla violemment … Moïse parlait et Dieu lui répondait par la voix du tonnerre ». En s

inscrivant dans la ligne de l’événement du Sinaï, Saint Luc veut nous faire comprendre que cette Pentecôte, cette année-là, est beaucoup plus quun pèlerinage traditionnel : cest un nouveau Sinaï ; comme Dieu avait donné sa loi à son peuple pour lui enseigner à vivre dans lAlliance, désormais Dieu donne son propre Esprit à son peuple… et là on réentend les paroles dEzéchiel par exemple : « Je mettrai en vous mon propre esprit, je vous ferai marcher selon mes lois, garder et pratiquer mes coutumes…vous serez mon peuple et je serai votre Dieu ». Désormais la loi de Dieu (qui est le seul moyen de vivre vraiment libres et heureux, il ne faut pas loublier) désormais cette loi de Dieu est écrite non plus sur des tables de pierre mais sur des tables de chair, le coeur de lhomme.

euxièmement, Luc a très certainement voulu évoquer une parole du prophète Joël : on la trouve au chapitre 3 : « Je répandrai mon esprit sur toute chair », dit Dieu (« toute chair » cest-à-dire tout être humain) : l’énumération des nationalités représentées à Jérusalem cette année-là et la précision quil sy trouvait « des juifs, venus de toutes les nations qui sont sous le ciel » nous montrent que la prophétie de Joël est accomplie. Troisi

èmement, l’épisode de Babel : vous vous souvenez de lhistoire de Babel : en la simplifiant beaucoup, on peut la raconter comme une pièce en deux actes : Acte 1, tous les hommes parlaient la même langue : ils avaient le même langage et les mêmes mots. Ils décident dentreprendre une grande oeuvre qui mobilisera toutes leurs énergies : la construction dune tour immense… Acte 2, Dieu intervient pour mettre le holà : il les disperse à la surface de la terre et brouille leurs langues. Désormais les hommes ne se comprendront plus… Nous nous demandons souvent ce quil faut en conclure ?… Si on veut bien ne pas faire de procès dintention à Dieu, impossible dimaginer quil ait agi pour autre chose que pour notre bonheur… Donc, si Dieu intervient, cest pour épargner à lhumanité une fausse piste : la piste de la pensée unique, du projet unique ; quelque chose comme « mes petits enfants, vous recherchez lunité, cest bien ; mais ne vous trompez pas de chemin : lunité nest pas dans luniformité ! La véritable unité de lamour ne peut se trouver que dans la diversité ». e récit de la Pentecôte chez Luc sinscrit bien dans la ligne de Babel : à Babel, lhumanité apprend la diversité, à la Pentecôte, elle apprend lunité dans la diversité : désormais toutes les nations qui sont sous le ciel entendent proclamer dans leurs diverses langues l’unique message : les merveilles de Dieu.

PSAUME 103

Bénis le Seigneur, ô mon âme ;
Seigneur mon Dieu, tu es si grand !
Quelle profusion dans tes oeuvres, Seigneur !
La terre s’emplit de tes biens.
Tu reprends leur souffle, ils expirent
et retournent

à leur poussière.
Tu envoies ton souffle ; ils sont cr
éé
s ;
tu renouvelles la face de la terre.
Gloire au Seigneur à tout jamais !
Que Dieu se r
é
jouisse en ses oeuvres !
Que mon po
ème lui soit agré
able ;
moi, je me r
éjouis dans le Seigneur.

COMMENTAIRE

Il faudrait pouvoir lire ce psaume en entier ! Trente-six versets de louange pure, d’émerveillement devant les oeuvres de Dieu. Jai dit des « versets », parce que cest le mot habituel pour les psaumes, mais jaurais dû dire trente-six « vers » car il sagit en réalité dun poème superbe. On n

est pas surpris quil nous soit proposé pour la fête de la Pentecôte puisque Luc, dans le livre des Actes, nous raconte que le matin de la Pentecôte, les Apôtres, remplis de lEsprit-Saint se sont mis à proclamer dans toutes les langues les merveilles de Dieu.
Vous me direz : pour s
’émerveiller devant la Création, il ny a pas besoin davoir la foi ! Cest vrai, et on trouve certainement dans toutes les civilisations des poèmes magnifiques sur les beautés de la nature. En particulier on a retrouvé en Egypte sur le tombeau dun Pharaon un poème écrit par le célèbre Pharaon Akh-en-Aton (Aménophis IV) : il sagit dune hymne au Dieu-Soleil : Aménophis IV a vécu vers 1350 av. J.C. , à une époque où les Hébreux étaient en Egypte ; ils ont peut-être connu ce poè
me.

Entre le poème du Pharaon et le psaume 103 il y a des similitudes de style et de vocabulaire, cest évident : le langage de l’émerveillement est le même sous toutes les latitudes ! Mais ce qui est très intéressant, ce sont les différences : elles sont la trace de la Révélation qui a été faite au peuple de lAlliance .La premi

ère différence, et elle est essentielle pour la foi dIsraël, Dieu seul est Dieu ; il ny a pas dautre Dieu que lui ; et donc le soleil nest pas un dieu ! Nous avons déjà eu loccasion de le remarquer au sujet du récit de la création dans la Genèse: la Bible prend grand soin de remettre le soleil et la lune à leurs places , ils ne sont pas des dieux, ils sont uniquement des luminaires, cest tout. Et ils sont des créatures, eux aussi : un des versets dit nettement « Toi, Dieu, tu fis la lune qui marque les temps et le soleil qui connaît lheure de son coucher ». Je ne vais pas en parler longtemps car il sagit de versets qui nont pas été retenus pour la fête de la Pentecôte, mais plusieurs versets présentent bien Dieu comme le seul maître de la création ; le poète emploie pour lui tout un vocabulaire royal : Dieu est présenté comme un roi magnifique, majestueux et victorieux. Par exemple, le mot « grand » que nous avons entendu est un mot employé pour dire la victoire du roi à la guerre. Manière bien humaine, évidemment, pour dire la maîtrise de Dieu sur tous les éléments du ciel, de la terre et de la mer.

Deuxième particularité de la Bible : la création nest que bonne ; on a là un écho de ce fameux poème de la Genèse qui répète inlassablement comme un refrain « Et Dieu vit que cela était bon ! »… Et dailleurs, ce nest certainement pas un hasard si ce psaume 103 est bâti sur le même schéma que ce texte de la Genèse : il reprend un à un les éléments des six jours de la création, dans le même ordre , et lui aussi, il met au sommet lhomme qui est rempli du souffle de Dieu ; et cest bien ce souffle de Dieu en nous, qui nous fait vibrer en sa présence, qui nous fait entrer en résonance avec Lui.D

un bout à lautre, donc, le ton de ce psaume tout entier nest qu’émerveillement. « Je veux chanter au Seigneur tant que je vis, jouer pour mon Dieu tant que je dure… moi, je me réjouis dans le Seigneur ».

Pour autant le mal nest pas ignoré : puisque lavant-dernier verset souhaite sa disparition : « Que les pécheurs disparaissent de la terre ! Que les impies nexistent plus ! » Mais les hommes de lAncien Testament avaient bien compris que le mal nest pas loeuvre de Dieu puisque la création tout entière est bonne. Et on sait quun jour il le fera disparaître de la terre : le roi victorieux des éléments vaincra finalement tout ce qui entrave le bonheur de lhomme.
Troisi
ème particularité de la foi dIsraël : la Création nest pas un acte du passé : comme si Dieu avait lancé la terre et les humains dans lespace, une fois pour toutes. Elle est une relation persistante entre le Créateur et ses créatures ; quand nous disons dans le Credo « Je crois en Dieu tout-puissant, créateur du ciel et de la terre », nous naffirmons pas seulement notre foi en un acte initial de Dieu, mais nous nous reconnaissons en relation de dépendance à son égard : le psaume ici le dit très bien : « Tous comptent sur toi… Tu caches ton visage, ils s’épouvantent ; tu reprends leur souffle, ils expirent et retournent à leur poussière. Tu envoies ton souffle, ils sont créés ; tu renouvelles la face de la terre »
. Autre particularit

é, encore, de la foi dIsraël, autre marque de la révélation faite à ce peuple : au sommet de la création , il y a lhomme ; créé pour être le roi de la création, il est rempli du souffle même de Dieu ; il fallait bien une révélation pour que lhumanité ose penser une chose pareille ! Et cest bien ce que nous célébrons à la Pentecôte : cet Esprit de Dieu qui est en nous vibre en sa présence : il entre en résonance avec lui . Et cest pour cela que le psalmiste peut dire : « Que Dieu se réjouisse en ses oeuvres ! … Moi, je me réjouis dans le Seigneur ».
Enfin, et c
est très important : on sait bien quen Israël toute réflexion sur la création sinscrit dans la perspective de lAlliance : Israël a dabord expérimenté loeuvre de libération de Dieu et seulement ensuite a médité la création à la lumière de cette expérience. Dans ce psaume pré
cis, on en a des traces :
D
abord le nom de Dieu employé ici est le fameux nom en quatre lettres, YHVH, qui est la révélation précisément du Dieu de l
Alliance.
Ensuite, vous avez entendu tout
à lheure lexpression « Seigneur mon Dieu, tu es si grand ! » Lexpression « mon Dieu » avec le possessif est toujours un rappel de lAlliance puisque le projet de Dieu dans cette Alliance était précisément dit dans la formule « Vous serez mon peuple et je serai votre Dieu ». Cette promesse-là, cest dans le don de lEsprit « à toute chair », comme dit le prophète Joël, cest-à-dire à tout homme, quelle s
accomplit

DEUXIEME LECTURE – Romains 8, 8 – 17

Frères,
8 sous l’emprise de la chair, on ne peut pas plaire
à
Dieu.
9 Or vous, vous n’
ê
tes pas sous l’emprise de la chair,
mais sous l’emprise de l’Esprit,
puisque l’Esprit de Dieu habite en vous.
Celui qui n’a pas l’Esprit du Christ
ne lui appartient pas.
10 Mais si le Christ est en vous,
votre corps a beau
être voué à la mort à cause du péché
,
l’Esprit est votre vie,
parce que vous
ê
tes devenus des justes.
11 Et si l’Esprit
de celui qui a ressuscit
é Jé
sus d’entre les morts
habite en vous,
celui qui a ressuscit
é Jé
sus d’entre les morts
donnera aussi la vie
à
vos corps mortels
par son Esprit qui habite en vous.
12 Ainsi donc, fr
è
res, nous avons une dette,
mais ce n’est pas envers la chair ;
nous n’avons pas
à
vivre sous l’emprise de la chair.
13 Car si vous vivez sous l’emprise de la chair,
vous devez mourir ;
mais si, par l’Esprit,
vous tuez les d
ésordres de l’homme pé
cheur,
vous vivrez.
14 Tous ceux qui se laissent conduire par l’Esprit de Dieu,
ceux-l
à
sont fils de Dieu.
15 L’Esprit que vous avez re
ç
u
ne fait pas de vous des esclaves,
des gens qui ont encore peur ;
c’est un Esprit qui fait de vous des fils ;
pouss
é
s par cet Esprit,
nous crions vers le P
ère en l’appelant « Abba ! »

16 C’est donc l’Esprit Saint lui-m
ê
me
qui affirme
à
notre esprit
que nous sommes enfants de Dieu.
17 Puisque nous sommes ses enfants,
nous sommes aussi ses h
é
ritiers ;
h
é
ritiers de Dieu,
h
é
ritiers avec le Christ,
à
condition de souffrir avec lui
pour
être avec lui dans sa gloire.

COMMENTAIRE

- La grosse difficulté de ce texte est dans le mot « chair » : chez Saint Paul, il na pas le même sens que dans notre français courant daujourdhui. Nous, nous sommes tentés dopposer deux composantes de l’être humain que nous appelons le corps et l’âme et nous risquons donc de faire un épouvantable contresens : quand Paul parle de chair et desprit, ce nest pas du tout cela quil a en vue. Ce que Saint Paul appelle « chair », ce nest pas ce que nous appelons le corps ; ce que Paul appelle lEsprit, ce nest pas ce que nous appelons l’âme. Dailleurs Paul précise plusieurs fois quil sagit de lEsprit de Dieu, ou encore il dit « lEsprit du Christ ».

- Et encore, si on y regarde de plus près, il noppose pas deux mots « chair » et « Esprit », mais deux expressions « vivre selon la chair » et « vivre selon lEsprit ». Pour lui, il faut choisir entre deux modes de vie ; ou pour dire autrement, il faut choisir nos maîtres, ou notre ligne de conduite, si vous préférez.- Et l

à, on retrouve le thème des deux voies, très habituel pour le Juif quest Saint Paul, les deux voies, au sens de deux routes, bien sûr. A nous de choisir : pour mener notre existence, pour prendre des décisions, pour réagir devant les difficultés ou les épreuves, il y a deux attitudes possibles : la confiance en Dieu, ou la méfiance… la certitude quil ne nous abandonne jamais, ou le doute… la conviction que Dieu ne veut que notre bonheur, ou le soupçon quil voudrait notre malheur… la fidélité à ses commandements parce quon lui fait confiance, ou la désobéissance parce quon croit mieux savoir…

- Devant les épreuves quotidiennes de la vie au désert, et en particulier devant l’épreuve de la soif, le peuple avait soupçonné Dieu de labandonner et avait fait un véritable procès dintention à Dieu et à Moïse ; vous avez reconnu l’épisode de Massa et Meriba au livre de lExode. Devant la limite opposée à ses désirs, Adam soupçonne Dieu et désobéit ; cest l’épisode de la chute au Paradis terrestre ; jai parlé au présent, parce que nous sommes tous Adam à certaines heures ; cest l’éternel problème de la confiance, « la question de confiance », si vous préférez, problème tellement fondamental dans nos vies quon lappelle « originel ». - A l

opposé de cette attitude de soupçon, de révolte contre Dieu, lattitude du Christ est de confiance et donc de soumission : puisquil sait que la volonté de Dieu nest que bonne, il sy plie volontiers. Même et y compris devant la souffrance et la mort.

- Il y a donc deux attitudes opposées et ce sont ces deux attitudes que Paul appelle « vivre selon la chair » ou « vivre selon lEsprit » ; et au verset qui précède juste le passage que nous lisons aujourdhui, il avait lui-même dit « le mouvement de la chair est révolte contre Dieu ».- Et Paul d

éveloppe cette opposition en nous proposant deux synonymes : « vivre selon la chair » cest se conduire vis-à-vis de Dieu en esclaves : lesclave na pas confiance en son maître, il se soumet par obligation et par peur des représailles ; lautre attitude, « vivre selon lEsprit », il la traduit par « se conduire en fils » : et il entend par là une relation de confiance et de tendresse.

- Enfin, il dit deux choses : premièrement, seule lattitude dictée par lEsprit de Dieu, lattitude de confiance et damour, à lexemple du Christ, cette attitude-là est porteuse de vie ; tandis que la méfiance et le soupçon mènent à la mort ; « Si vous vivez sous lemprise de la chair, (sous-entendu lattitude de méfiance et de désobéissance envers Dieu), vous devez mourir : mais si, par lEsprit, vous tuez les désordres de lhomme pécheur, vous vivrez. » je traduis : ce qui, en chacun de vous, est attitude desclave, est destructeur ; ce qui, en chacun de vous, est attitude filiale, confiante, est chemin de paix et de bonheur.- Deuxi

èmement, nous dit Paul, dores et déjà, lEsprit de Dieu est en vous, vous êtes des fils, vous appelez Dieu « Abba-Père » : « LEsprit que vous avez reçu ne fait pas de vous des esclaves, des gens qui ont encore peur ; cest un Esprit qui fait de vous des fils ; poussés par cet Esprit, nous crions vers le Père en lappelant Abba ! »

- Le jour où lhumanité tout entière reconnaîtra en Dieu son Père, ce jour-là, le projet de Dieu sera accompli et nous pourrons tous ensemble entrer dans sa gloire ; quelques versets plus loin, Paul dit : « la création attend avec impatience la révélation des fils de Dieu. »

- Il reste la dernière phrase du texte daujourdhui : « Puisque nous sommes les enfants de Dieu, nous sommes aussi ses héritiers ; héritiers de Dieu, héritiers avec le Christ, à condition de souffrir avec lui pour être avec lui dans sa gloire. » Cette phrase peut se lire de deux manières ; le contresens, lattitude desclave, ce serait dimaginer un Dieu qui met des conditions à lhéritage ! Au contraire, si nous écoutons lEsprit de Dieu, qui nous fait voir en Dieu un Père plein damour, nous comprenons que nous sommes invités une fois de plus à demeurer dans la confiance, surtout quand nous abordons la souffrance : comme pour le Christ, les souffrances sont inévitables pour ceux qui sengagent à sa suite sur le chemin du témoignage ; mais vécues avec lui et comme lui dans la confiance, elles sont chemin de résurrection. En fait, « à condition de souffrir avec lui » veut dire « à condition de rester greffés sur lui à tout moment, y compris dans la souffrance inévitable ».

EVANGILE – Jean 14, 15-16. 23b-26

A l’heure o
ù Jésus passait de ce monde à son Père,
il disait
à
ses disciples :
15
«
Si vous m’aimez,
vous resterez fid
èles à
mes commandements.
16 Moi, je prierai le P
è
re,
et il vous donnera un autre D
é
fenseur
qui sera pour toujours avec vous.

23 Si quelqu’un m’aime,
il restera fid
èle à ma parole ;
mon P
è
re l’aimera,
nous viendrons chez lui,
nous irons demeurer aupr
è
s de lui.
24 Celui qui ne m’aime pas
ne restera pas fid
èle à
mes paroles.
Or, la parole que vous entendez
n’est pas de moi :
elle est du P
ère qui m’a envoyé
.
25 Je vous dis tout cela
pendant que je demeure encore avec vous ;
26 mais le D
é
fenseur,
l’Esprit Saint que le P
è
re enverra en mon nom,
lui, vous enseignera tout,
et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit.
»

COMMENTAIRE

Nous avons déjà lu cet évangile il y a quinze jours, mais il prend bien sûr aujourd’hui un nouvel éclairage par les autres textes qui nous sont proposés pour la fête de la Pentecôte. Par exemple, il est intéressant que, pour la fête du don de l’Esprit, l’évangile qui nous est proposé ne nous parle que d’amour ! Souvent, nous sommes tentés de penser à l’Esprit Saint en termes d’inspiration, d’idées, de discernement, d’intelligence en quelque sorte ; Jésus nous dit ici : lEsprit de Dieu, cest tout autre chose, cest lAmour personnifié ; pas étonnant, me direz-vous, puisque, comme dit Saint Jean, « Dieu est Amour ».

Cela veut dire que, le matin de la Pentecôte, à Jérusalem, quand les disciples ont été remplis de lEsprit Saint, cest lamour même qui est en Dieu qui les a envahis. Et de même, nous aussi, baptisés, confirmés, notre capacité damour est habitée par lamour même de Dieu. « Tu envoies ton souffle, ils sont créés » dit le psaume 103 (104) de cette fête du don de lEsprit : effectivement, créés à limage de Dieu, appelés à lui ressembler toujours plus, nous sommes constamment en train d’être modelés par lui à son image ; regardez le potier en train de façonner son vase, celui-ci saffine de plus en plus dans les mains de lartisan… Nous sommes cette poterie dans les mains de Dieu : notre ressemblance avec lui saffine de plus en plus au fur et à mesure que nous laissons lEsprit damour nous transformer.Dans le passage de la lettre aux Romains que nous lisons pour cette f

ête de Pentecôte, il est plutôt question de notre relation à Dieu ; on pourrait le résumer par la phrase : nous ne sommes plus des esclaves, nous sommes des fils de Dieu. Dans cet évangile, Jésus fait le lien entre notre relation à Dieu et notre relation à nos frères : « Si vous maimez, vous resterez fidèles à mes commandements », et son commandement, nous savons bien ce quil est : « mon commandement, le voici : aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés » (Jn 13, 34) ; et nous avions vu lautre jour que cette expression fait référence au lavement des pieds, cest-à-dire une attitude résolue de service.

Si bien quon peut traduire « Si vous maimez, vous resterez fidèles à mes commandements » par « Si vous maimez, vous vous mettrez au service les uns des autres ». Lamour de Dieu et lamour des frères sont inséparables, tellement inséparables que cest à la qualité de notre mise au service de nos frères que lon peut juger de la qualité de notre amour de Dieu. Du coup on peut retourner la phrase « Si vous maimez, vous resterez fidèles à mes commandements » : elle veut dire « Si vous ne vous mettez pas au service de vos frères, ne prétendez pas que vous maimez » ! Un peu plus loin, J

ésus reprend une expression tout à fait semblable mais il développe encore : « Si quelquun maime, il restera fidèle à ma parole ; mon Père laimera, nous viendrons chez lui, nous irons demeurer auprès de lui. » Cela ne veut évidemment pas dire que notre Père du ciel pourrait ne pas nous aimer si nous ne nous mettons pas au service de nos frères ! En Dieu, il ny a pas de marchandages, pas de conditions ! Au contraire, la caractéristique de la miséricorde, cest de se pencher encore plus près des miséreux, et miséreux, nous le sommes sur le plan de lamour et du service des autres.

Mais ce que veut dire cette phrase, cest quelque chose que nous connaissons bien : la capacité daimer est un art et tout art sapprend en sexerçant ! Lamour du Père est sans mesure, infini ; cest notre capacité daccueil de cet amour qui est limitée et qui grandit à mesure que nous lexerçons. Si bien que lon pourrait traduire : « Si quelquun maime, il se mettra au service des autres. Et peu à peu son coeur s’élargira et lamour de Dieu lenvahira de plus en plus et il pourra encore mieux servir les autres… et ainsi de suite jusqu’à linfini… » jusqu’à linfini au vrai sens du terme.Pour terminer, revenons sur le mot

« Défenseur » : il est vrai que nous avons besoin dun Défenseur… mais pas devant Dieu, bien sûr ! Saint Paul nous la bien dit dans la lettre aux Romains (qui est notre seconde lecture de cette fête) : « LEsprit que vous avez reçu ne fait pas de vous des esclaves, des gens qui ont encore peur ; cest un Esprit qui fait de vous des fils ». Nous navons donc plus peur de Dieu, nous navons pas besoin de Défenseur devant lui. Mais alors devant qui ? Jésus dit bien : « Je prierai le Père, et il vous donnera un autre Défenseur qui sera pour toujours avec vous. » Nous avons besoin dun Défenseur, dun avocat pour nous défendre devant nous-mêmes, devant nos réticences à nous mettre au service des autres, devant nos timidités du genre « Quest-ce que si peu de pains et de poissons pour tant de monde ? » Nous avons bien besoin de ce Défenseur qui constamment, plaidera en nous pour les autres. Et ce faisant, cest nous en réalité quil défendra, car notre vrai bonheur, cest de nous laisser modeler chaque jour par le potier à son image.


P. Cantalamessa : L’important est de faire l’expérience de la puissance créatrice de l’Esprit Saint

26 mai, 2007

du site: 

http://www.zenit.org/french/

2007-05-25

P. Cantalamessa : L’important est de faire l’expérience de la puissance créatrice de l’Esprit Saint

Commentaire sur la Pentecôte

ROME, Vendredi 25 mai 2007 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le commentaire sur la Pentecôte proposé par le père Raniero Cantalamessa OFM Cap, prédicateur de la Maison pontificale.

Envoie ton Esprit qui renouvelle la face de la terre

Jésus, au cénacle, le soir de Pâques, « répandit sur eux son souffle et… leur dit : ‘Recevez l’Esprit Saint’ ». Ce geste du Christ rappelle celui de Dieu qui, lors de la création « modela l’homme avec la glaise du sol, insuffla dans ses narines une haleine de vie et l’homme devint un être vivant » (cf. Gn 2, 7). Par ce geste, Jésus signifie donc que l’Esprit Saint est le souffle divin qui donne vie à la nouvelle création, comme il donna vie à la première création. L’antienne du psaume souligne ce thème : « O Seigneur, envoie ton Esprit qui renouvelle la face de la terre ! »

Proclamer que l’Esprit Saint est créateur signifie affirmer que son champ d’action n’est pas uniquement limité à l’Eglise mais s’étend à toute la création. Aucun moment, aucun lieu n’est privé de sa présence active. Il agit dans la Bible et en dehors de la Bible ; il agit avant le Christ, à l’époque du Christ et après le Christ, même s’il n’agit jamais sans lui. « Toute vérité, quelle que soit la personne qui la prononce – a écrit saint Thomas d’Aquin – vient de l’Esprit Saint ». L’action de l’Esprit du Christ en dehors de l’Eglise n’est certes pas la même qu’à l’intérieur de l’Eglise et dans les sacrements. Dans le premier cas il agit par sapuissance, dans le deuxième, par sa présence, en personne.

Cependant, le plus important, à propos de la puissance créatrice de l’Esprit Saint n’est pas de la comprendre ou d’en expliquer les implications mais d’en faire l’expérience. Et que signifie faire l’expérience de l’Esprit comme créateur ? Pour le découvrir, partons du récit de la création. « Au commencement Dieu créa le ciel et la terre. Or la terre était vide et vague, les ténèbres couvraient l’abîme et un souffle de Dieu agitait la surface des eaux « (Gn 1, 1-2). Nous en déduisons que l’univers existait déjà au moment où l’Esprit Saint intervint, mais il était encore sans forme et plongé dans les ténèbres, un chaos. C’est après son action que la création assume des contours précis ; la lumière se sépare des ténèbres, la terre ferme de la mer et tout prend une forme définie.

L’Esprit Saint est donc celui qui fait passer la création du chaos au cosmos, qui fait d’elle quelque chose de beau, d’ordonné, de propre (cosmo vient de la même racine que cosmétique et signifie beau !), il en fait un « monde » au deux sens du terme. La science nous enseigne aujourd’hui que ce processus a duré des milliards d’années mais ce que la Bible veut nous dire, à travers son langage simple et imagé, est que la lente évolution vers la vie et l’ordre actuel du monde n’est pas le fruit du hasard, qu’elle n’est pas l’obéissance à des impulsions aveugles de la matière mais qu’elle est le fruit d’un projet placé dans le monde dès le commencement, par le créateur.

L’action créatrice de Dieu n’est pas limitée à l’instant initial ; il est toujours en train de créer. Appliqué à l’Esprit Saint, cela signifie qu’il est toujours celui qui fait passer du chaos au cosmos, c’est-à-dire du désordre à l’ordre, de la confusion à l’harmonie, de la difformité à la beauté, de la vieillesse à la jeunesse. Ceci à tous les niveaux : dans le macrocosme comme dans le microcosme, c’est-à-dire dans l’univers tout entier comme en toute personne individuelle.

Nous devons croire qu’en dépit des apparences, l’Esprit Saint est à l’œuvre dans le monde et le fait progresser. Pensons à toutes les nouvelles découvertes, non seulement dans le domaine physique mais également sur le plan moral et social ! Un texte du Concile Vatican II affirme que l’Esprit Saint est à l’œuvre dans l’évolution de l’ordre social du monde (cf. Gaudium et spes, 26). Il n’y a pas que le mal qui grandit, le bien grandit également, avec la différence que le mal s’annule, finit avec lui-même mais le bien s’accumule et demeure. Il y a encore certes beaucoup de chaos autour de nous : un chaos moral, politique, social. Le monde a encore tant besoin de l’Esprit de Dieu ! Pour cette raison, nous ne devons pas nous lasser de l’invoquer avec les paroles du psaume : « O Seigneur, envoie ton Esprit qui renouvelle la face de la terre ! »

Plus de 1000 jeunes de toute la France attendus à Paris pour la Pentecôte

26 mai, 2007

du site: 

http://www.zenit.org/french/

2007-05-25

Plus de 1000 jeunes de toute la France attendus à Paris pour la Pentecôte

ROME, vendredi 25 mai 2007 (ZENIT.org) Plus de mille jeunes adultes chrétiens sont attendus à Paris, à la Pentecôte, pour faire leur cette prière : « Esprit Saint, viens et fais en nous ta demeure », informe le site de la Conférence des évêques de France (cf. http://cojp.cef.fr/pentecote2007).

Vivre un temps de partage et de témoignage, telle est linvitation lancée à cette occasion par Mgr Rivière, président du Conseil pour la pastorale des enfants et des jeunes.

Au-delà des différences qui existent au sein des 25-35 ans, cest la convivialité et louverture aux autres, quels que soient les horizons et les chemins de foi, qui caractérisent lambiance de ces rencontres. De nombreux forums de discussions sont prévus, comme par exemple « Un regard chrétien sur lactualité », « Lidentité chrétienne », « La prière, splendeur et misère du croyant ».
« Parmi les jeunes professionnels, certains prient, pratiquent les sacrements et sont engagés dans des services, souligne Mgr Rivière. Ceux-là cherchent à être témoins pour permettre à dautres de connaître la joie de l’Église. Ils nattendent pas des enseignements, mais veulent se laisser former par la sagesse de l’Église dans un dialogue véritable. En présentant leurs propres réflexions, ils demandent aux prêtres et aux évêques de les éclairer par la Parole ». Mgr André Vingt-Trois, archevêque de Paris, accueillera ces jeunes adultes venus de toute la France qui seront hébergé
s chez les Parisiens.

L’organisation de ces journées est assurée par des jeunes professionnels engagés en paroisses, en communautés, en mouvements tel que le MCC (Mouvement des Cadres Chrétiens, branche JP), la JOC (Jeunesse Ouvrière Chrétienne), les CVX (Communautés Vie Chrétienne), la Communauté de l’Emmanuel, les Fraternités monastiques de Jérusalem, les Franciscains, les MEP (Missions Etrangères de Paris), les JEM (Jeunes-et-Missions), la Communauté de Saint Jean, la DCC (Délégation Chrétienne de Coopération), le CCFD (Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement), la Communauté Sant’Egidio, le RJI (Réseau Jeunes Ignatiens)

« Cette collaboration est une occasion unique de partager nos charismes dans la préparation même, note Damien Callens, 32 ans, membre de la Communauté de lEmmanuel et chargé des questions dhébergement pour le forum. Cela rejaillira aussi sur l’événement ».

Venise, bon jour

26 mai, 2007

Venise, bon jour dans image bon nuit, jour, dimanche etc. 06172_32

du site:

National Geografic

Pierre et Jean : la diversité dans l’unité

26 mai, 2007

Aelred de Rielvaux (1110-1167), moine cistercien anglais
L’Amitié spirituelle, III, 115s (trad. Bellefontaine 1994, p. 90)

Pierre et Jean : la diversité dans l’unité

Certaines personnes à qui l’on ne peut pas accorder une promotion en déduisent qu’on ne les aime pas ; si on ne les implique pas dans les affaires et les fonctions, elles se plaignent d’être laissées pour compte. C’est la source de graves discordes entre des gens qui passaient pour être des amis, nous le savons bien ; au comble de l’indignation, ces gens se séparent et en arrivent à se maudire…

Que personne n’aille se dire laissé pour compte parce qu’on ne lui a pas accordé de promotion. À ce sujet, le Seigneur Jésus a préféré Pierre à Jean. Toutefois, en conférant la primauté à Pierre, il n’en a pas pour autant retiré son affection à Jean. Il a confié son Eglise à Pierre ; il a remis à Jean sa mère tendrement aimée (Jn 19,27). Il a donné à Pierre les clés de son royaume (Mt 16,19) ; il a découvert à Jean les secrets de son coeur (Jn 13,25). Pierre occupe donc un poste élevé, mais la place de Jean est plus sûre. Pierre a beau avoir reçu le pouvoir, quand Jésus dit : « L’un de vous me livrera » (Jn 13,21), il tremble et s’affole avec les autres ; Jean, enhardi par sa proximité du Seigneur, l’interroge, à l’instigation de Pierre, pour savoir de qui il parle. Pierre doit se livrer à l’action ; Jean est mis à part pour témoigner son affection, selon la parole : « Je veux qu’il demeure ainsi jusqu’à ce que je vienne ». Il nous a donné l’exemple afin que nous aussi fassions de même.

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