Archive pour le 31 mai, 2007

Visitation de la Vierge Marie

31 mai, 2007

Visitation de la Vierge Marie dans images 0531-w

image du site italien Maranathà

HOMÉLIE DE S. BÈDE LE VÉNÉRABLE – Marie exalte le Seigneur

31 mai, 2007

du site:

http://www.prieravecleglise.fr/

HOMÉLIE DE S. BÈDE LE VÉNÉRABLE

 (Editeur : Orval)


Marie exalte le Seigneur

Mon âme exalte le Seigneur; exulte mon esprit en Dieu mon Sauveur. Le sens premier de ces mots est certainement de confesser les dons que Dieu lui a accordés, à elle, Marie, spécialement; mais elle rappelle ensuite les bienfaits universels dont Dieu ne cesse jamais d’entourer la race humaine.
L’
âme glorifie le Seigneur quand elle consacre toutes ses puissances intérieures à louer et à servir Dieu; quand, par sa soumission aux préceptes divins, elle montre qu’elle ne perd jamais de vue sa puissance et sa majesté
.
L’esprit exulte en Dieu son Sauveur, quand il met toute sa joie à se souvenir de son Créateur dont il espère le salut éternel.Ces mots, sans doute, expriment exactement ce que pensent tous les saints, mais il convenait tout spécialement qu’ils soient prononcés par la bienheureuse Mère de Dieu qui, comblée d’un privilège unique, brûlait d’un amour tout spirituel pour celui qu’elle avait eu la joie de concevoir en sa chair. Elle avait bien sujet, et plus que tous les saints, d’exulter de joie en Jésus – c’est-à-dire en son Sauveur – car celui qu’elle reconnaissait pour l’auteur éternel de notre salut, elle savait qu’il allait, dans le temps, prendre naissance de sa propre chair, et si véritablement qu’en une seule et même personne serait réellement pré

sent son fils et son Dieu. Car le Puissant fit pour moi des merveilles. Saint est son nom! Pas une allusion à ses mérites à elle. Toute sa grandeur, elle la rapporte au don de Dieu qui, subsistant par essence dans toute sa puissance et sa grandeur, ne manque pas de communiquer grandeur et courage à ses fidèles, si faibles et petits qu’ils soient en eux-mêmes.Et c’est bien à propos qu’elle ajoute: Saint est son nom

, pour exhorter ses auditeurs et tous ceux auxquels parviendraient ses paroles, pour les presser de recourir à l’invocation confiante de son nom. Car c’est de cette manière qu’ils peuvent avoir part à l’éternelle sainteté et au salut véritable, selon le texte prophétique: Quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé. C’est le nom dont elle vient de dire: Exulte mon esprit en Dieu mon Sauveur. Aussi est-ce un usage excellent et salutaire, dont le parfum embaume la Sainte Basile, que celui de chanter tous les jours, à vêpres, le cantique de la Vierge. On peut en attendre que les âmes des fidèles, en faisant si souvent mémoire de l’incarnation du Seigneur, s’enflamment d’une plus vive ferveur, et que le rappel si fréquent des exemples de sa sainte Mère les affermisse dans la vertu. Et c’est bien le moment, à vêpres, de revenir à ce chant, car notre âme, fatiguée de la journée et sollicitée en sens divers par les pensées du jour, a besoin, quand approche l’heure du repos, de se rassembler pour retrouver l’unité de son attention.

Mère Marie Eugénie, fondatrice à Paris des Soeurs de l’Assomption, sera canonisée par le Pape Benoît XVI à Rome

31 mai, 2007

de la Paroisse de Paris: 

http://catholique-paris.cef.fr/a-3-2041-canonisation-de-mere-marie-eugenie.html

Le 3 juin 2007

Mère Marie Eugénie, fondatrice à Paris des Soeurs de l’Assomption, sera canonisée par le Pape Benoît XVI à Rome

Mgr Vingt-Trois présentera au Pape, au début de la célébration solennelle du 3 juin prochain, la demande de canonisation de Mère Marie Eugénie, fondatrice à Paris des Soeurs de l’Assomption.

Marie Eugénie Milleret

Une femme comme les autres, qui a su reconnaître entre tant de voix celle de Dieu, et la faire sienneAvec la canonisation de Marie-Eugénie Milleret – la première femme française que Benoît XVI canonisera – c’est une extraordinaire pédagogue qui est mis à l’honneur par l’Eglise, une femme dont l’action a marqué son époque. Une femme comme les autres que rien ne destinait à ces choix . Une femme qui a 21 ans a accepté de voir sa vie bouleversée et décidée de la consacrer entièrement à l’annonce de l’Evangile et à l’éducation.

Biographie
Née à Metz le 26 août 1817, Anne Eugénie Milleret grandit dans une famille aisée, non pratiquante. A Noël 1829, à l’occasion de sa première communion, Anne Eugénie fait une véritable rencontre mystique avec le Christ ; rencontre qui la marquera pour toute sa vie. En 1830, après la ruine de son père, ses parents se séparent. Eugénie vit à Paris avec sa mère qui meurt 2 ans plus tard, emportée par le choléra. Anne Eugénie a alors 13 ans. Elle est confiée par son père à une famille amie de Chalon. La vie mondaine et superficielle qu’elle est amenée à vivre ne lui apporte que désarroi et solitude.
En 1836, de retour à Paris, elle retrouve la foi en écoutant les sermons de carême du Père Lacordaire à Notre Dame. «Votre Parole me donnait une Foi que rien ne devait plus me faire vaciller», lui écrira-t-elle plus tard. Elle se passionne pour le renouveau du christianisme de Lammenais, de Montalembert et de ses amis. Eugénie fait la connaissance de l’abbé Combalot qui l’oriente pour la fondation d’une nouvelle congrégation dédiée à l’éducation des jeunes filles.

C’est ainsi qu’à 21 ans, en avril 1839, elle fonde la congrégation des Religieuses de l’Assomption. Marie-Eugénie a déjà, précises dans son esprit, les bases de sa pédagogie ; elle récuse une éducation mondaine où l’instruction profane est au rabais ; elle veut un christianisme authentique et non un vernis superficiel ; elle entend donner aux jeunes filles une formation de tout l’être à la lumière du Christ.

Elle se lie d’amitié avec l’Abbé d’Alzon qui fondera les Pères de l’Assomption six ans plus tard. Cette amitié durera toute leur vie et sera d’une grande richesse tant sur le plan spirituel qu’humain et pédagogique.

Après une première école en 1842, les fondations se multiplient très vite à travers le monde : en Angleterre (Richmond -1850), en Espagne (Malaga -1865), en Nouvelle Calédonie (1873), en Italie (Rome – 1888), aux Philippines (1892), au Nicaragua (1892), au Salvador (1895). En 1867 c’est la reconnaissance par Rome de la congrégation.

Marie Eugénie enchaîne voyages et constructions de nouvelles écoles, sans que rien ne l’écarte de son intuition première : «c’est une folie de ne pas être ce que l’on est avec le plus de plénitude possible ». Mais avec la mort du père d’Alzon en 1880, celle de sa première compagne, Mère Thérèse Emmanuel, en 1888, la solitude et la maladie lui font connaître l’impuissance de la vieillesse : « un état où ne reste plus que l’amour ». Elle s’éteint le 10 mars 1898.

Marie-Eugénie Milleret est béatifiée le 9 février 1975 par le pape Paul VI. Sa fête est célébrée le jour de sa mort, le 10 mars. Le miracle de Marie Eugénie Milleret en faveur de Risa Bondoc relance le procès en canonisation. Elle sera canonisée le 3 juin prochain par le pape Benoît XVI.

Les Religieuses de l’Assomption dans le monde et en France

Aujourd’hui les Religieuses de l’Assomption sont présentes dans 34 pays dont 8 en Europe, 5 en Asie, 10 en Amérique et 11 en Afrique. Les 1200 religieuses se répartissent en 170 communautés.

Les religieuses exercent une action éducative à travers collèges, centres de formation féminines, centres d’éducations professionnels, dispensaires, activités pastorales (…). Elles sont également des contemplatives : la prière personnelle, l’office divin et l’adoration du St Sacrement sont au cœur de leur vocation. Habité par l’audace de leur fondatrice, l’ordre a en permanence le souci de relever les défis qui se présentent aujourd’hui afin de « faire de la terre un lieu de gloire pour Dieu ».

Autour des religieuses, de nombreux laïcs à travers le monde, intéressés par leur spiritualité, se sont regroupés en « Assomption-Ensemble ». Venus de tous horizons, ils sont unis autour des deux maitres mots de Marie Eugénie : Eduquer les personnes en leur faisant rencontrer Dieu et leur permettre à leur tour de transformer le milieu social dans lesquels ils se trouvent, par l’Evangile. Adorer, c’est à dire trouver Dieu en toute chose, ne pas vivre simplement l’action mais aussi le recueillement par la prière personnelle et communautaire.

En France, les religieuses de l’Assomption animent des établissements scolaires répartis sur tout le territoire. Chacun de ces établissements accueillent en moyenne 900 élèves (Cannes, Bondy, Bordeaux, Orléans, St Dizier, Paris). Outre la maison mère située rue de l’Assomption à Paris, là où est enterrée Marie-Eugénie de Jésus, et le centre spirituel de Lourdes, elles animent également un centre d’accueil spirituel (St Gervais), un centre de formation (Cannes) et s’occupent d’animation pastorale (Compiègne). Leurs objectifs : former des femmes et des hommes de foi et d’action, travailler à l’avènement de la justice.

Les Religieuses de l’Assomption appartiennent à la famille de l’Assomption qui regroupe : les religieuses de l’Assomption, les Augustins de l’Assomption (créé en 1845 par le père d’Alzon) les Oblates de l’Assomption (1865 par le Père d’Alzon), les Petites Sœurs de l’Assomption (fondé en 1865 par le père Pernet, assomptionniste) et les Orantes de l’Assomption (fondé en 1896 par le Père Picard, assomptionniste).

Le pèlerinage à Rome et l’icône de Ste Marie-Eugénie de Jésus
Le 3 juin, en même temps que Marie-Eugénie de Jésus, seront canonisés trois prêtres :
- le père Simon de Lipnica, prêtre polonais fransiscain (1439- 1484)
- le père Charles of St Andrew, (18216 1893), prêtre irlandais membre de la congrégation de la passion de Notre Seigneur Jésus Christ
- et le père Georges Préca, (1880-1962), prêtre maltais, fondateur de la Société de la doctrine chrétienne.
A l’occasion de cet événement, les religieuses de l’Assomption organisent sur trois jours (du 2 au 4 juin) un pèlerinage à Rome, ouvert à tous ceux qui souhaitent participer à ce moment exceptionnel. Il aura pour thème : « la terre, un lieu de gloire pour Dieu ». Outre la messe solennelle de la canonisation, le dimanche, il propose une démarche aux sources de la foi : le samedi, une eucharistie avec Mgr Duthel, postulateur de la cause, visite des catacombes, des lieux où la foi des premiers disciples s’est vécue ; le lundi, une messe d’action de grâce et des rencontres avec la famille de l’Assomption et les Amis.

L’icône qui sera dévoilée lors de ce pèlerinage a été peinte selon les normes techniques et théologiques spécifiques des icônes byzantines. Nous contemplons Marie-Eugénie sainte, tenant dans ses mains un parchemin d’Evangile, principe de l’éducation, et un morceau de terre, symbole des réalités terrestres offertes dans l’Eucharistie. Son visage, serein, reflète l’accomplissement du mystère de l’Incarnation en elle.

Audience: L’humilité de demeurer avec l’Eglise, signe d’un grand théologien

31 mai, 2007

j’ajoute à la traduction du catechesi du Pape un commentaire que j’il semble beaucoup intéressant et que j’il semble utile, pour une meilleure compréhension de la pensée du Pape, vous proposer, du site Zenith

2007-05-30

Audience: L’humilité de demeurer avec l’Eglise, signe d’un grand théologien

Catéchèse de Benoît XVI sur Tertullien

ROME, Mercredi 30 mai 2007 (ZENIT.org) « La caractéristique essentielle d’un grand théologien est l’humilité de demeurer avec l’Eglise, d’accepter les faiblesses de celle-ci ainsi que les siennes, car seul Dieu est réellement entièrement saint. Nous avons en revanche toujours besoin du pardon », affirme Benoît XVI dans sa catéchèse sur Tertullien.

Benoît XVI a repris ce mercredi, sa catéchèse sur « les grandes personnalités de l’Eglise antique », « des maîtres de la foi également pour nous aujourd’hui et des témoins de l’actualité éternelle de la foi chrétienne », en évoquant « un Africain,Tertullien, qui, entre la fin du deuxième siècle et le début du troisième, inaugure la littérature chrétienne en langue latine. C’est avec lui que commence une théologie dans cette langue ».

« Son œuvre a porté des fruits décisifs, qu’il serait impardonnable de sous-estimer. Son influence se développe à divers niveaux: de celui du langage et de la redécouverte de la culture classique, à celui de l’identification d’une ‘âme chrétienne commune dans le monde et de la formulation de nouvelles propositions de coexistence humaine », soulignait encore le pape.

Mais Benoît XVI évoquait ce quil appelle le « drame de Tertullien » qui, « au fil des années, devint toujours plus exigeant à l’égard des chrétiens. Il prétendait d’eux en toute circonstance, et en particulier dans les persécutions, un comportement héroïque. Rigide dans ses positions, il n’épargnait pas de lourdes critiques et finit inévitablement par se retrouver isolé ».

« Cette grande personnalité morale et intellectuelle, cet homme qui a apporté une si grande contribution à la pensée chrétienne, me fait beaucoup réfléchir, confiait le pape. On voit qu’à la fin, il manque de simplicité, il lui manque l’humilité de s’insérer dans l’Eglise, d’accepter ses faiblesses, d’être tolérant avec les autres et avec lui-même ».

« Lorsque l’on ne voit plus que sa propre pensée dans sa grandeur, à la fin, c’est précisément cette grandeur qui se perd », a-t-il poursuivi.

« La caractéristique essentielle d’un grand théologien est l’humilité de demeurer avec l’Eglise, d’accepter les faiblesses de celle-ci ainsi que les siennes, car seul Dieu est réellement entièrement saint. Nous avons en revanche toujours besoin du pardon », a expliqué Benoît XVI.

Pour sa biographie, Benoît XVI mentionne le fait « qu’il reçut à Carthage, vers la fin du IIe siècle, de parents et d’enseignants païens, une solide formation rhétorique, philosophique, juridique et historique ».

Puis, ajoutait le pape, « il se convertit ensuite au christianisme, attiré semble-t-il par l’exemple des martyrs chrétiens. Il commença à publier ses écrits les plus célèbres en 197. Mais une recherche trop individuelle de la vérité, ainsi que certains excès de son caractère c’était un homme rigoureux le conduisirent graduellement à abandonner la communion avec l’Eglise et à adhérer à la secte du montanisme. Toutefois, l’originalité de sa pensée liée à l’efficacité incisive de son langage lui assurent une position de relief dans la littérature chrétienne antique ».

Ses écrits, continuait Benoît XVI, « manifestent deux intentions principales: celle de réfuter les très graves accusations que les païens formulaient contre la nouvelle religion, et celle plus active et missionnaire de transmettre le message de l’Evangile en dialogue avec la culture de l’époque ».

Le pape citait son œuvre la plus célèbre, « l’Apologétique », où Tertullien « dénonce le comportement injuste des autorités publiques envers l’Eglise manifeste le triomphe de l’Esprit, qui oppose le sang, la souffrance et la patience des martyrs à la violence des persécuteurs .En vérité, à la fin, le martyre et la souffrance sont victorieux et plus efficaces que la cruauté et que la violence des régimes totalitaires ».

Mais Tertullien illustre aussi « les fondements rationnels du dogme chrétien » : « Il les approfondit de manière systématique ».

« En outre, ajoutait le pape, Tertullien accomplit un pas immense dans le développement du dogme trinitaire De même, il a également beaucoup développé le langage correct pour exprimer le mystère du Christ, Fils de Dieu et vrai Homme ».

« En particulier, en cette époque de persécution, où les chrétiens semblaient une minorité perdue, précisait le pape, l’Apologiste les exhorte à l’espérance, qui selon ses écrits n’est pas simplement une vertu en elle-même, mais une modalité qui touche chaque aspect de l’existence chrétienne. Nous avons l’espérance que l’avenir nous appartient parce que l’avenir appartient à Dieu. Ainsi, la résurrection du Seigneur est présentée comme le fondement de notre résurrection future, et elle représente l’objet principal de la confiance des chrétiens ».

« En somme, concluait le pape, dans les écrits de l’Africain, on retrouve de nombreux thèmes qu’aujourd’hui encore, nous sommes appelés à affronter. Ceux-ci nous appellent à une féconde recherche intérieure, à laquelle j’exhorte tous les fidèles, afin qu’ils sachent exprimer de manière toujours plus convaincante la Règle de la foi, celle pour revenir encore une fois à Tertullien selon laquelle nous croyons qu’il existe un seul Dieu, et personne en dehors du Créateur du monde ».