Archive pour le 28 mai, 2007

j’ai ouvert un troisième Blog pour raconter un peu de moi

28 mai, 2007

j’ai ouvert un troisième Blog pour raconter un peu de moi, quelque chose de plus que tout ce qu’écrit dans le « Pages » « je suis », j’essaie d’écrire une sorte de Journal c’est-à-dire, un peu libre, c’est-à-dire petit à petit que les faits, et les souvenirs, les pensées, me viennent à l’esprit, le titre:

jE SUIS…ICI,

je mets le lien, aussi sous lien:

http://imagepourmesblog.unblog.fr/

Gabriella

« Praesentatio »

28 mai, 2007

« Praesentatio »

du site italien: Maranathà

« Nous avons tout quitté pour te suivre »

28 mai, 2007

Cardinal John Henry Newman (1801-1890), prêtre, fondateur de communauté religieuse, théologien
PPS, vol. 8, n° 2 « Divine Calls »

« Nous avons tout quitté pour te suivre »

Nous ne sommes pas appelés une fois seulement, mais bien des fois; tout le long de notre vie, Christ nous appelle. Il nous a appelés d’abord par le baptême, mais plus tard aussi ; que nous obéissions ou non à sa voix, il nous appelle encore en sa miséricorde. Si nous manquons à nos promesses baptismales, il nous appelle à nous repentir. Si nous nous efforçons de répondre à notre vocation, il nous appelle toujours plus avant, de grâce en grâce, de sainteté en sainteté, tant que la vie nous est laissée pour cela.

Abraham a été appelé à quitter sa maison et son pays (Gn 12,1), Pierre ses filets (Mt 4,18), Matthieu son emploi (Mt 9,9), Elisée sa ferme (1R 19,19), Nathanaël sa retraite (Jn 1,47). Sans cesse, tous nous sommes appelés, d’une chose à l’autre, toujours plus loin, n’ayant pas de lieu de repos, mais montant vers notre repos éternel, et n’obéissant à un appel intérieur que pour être prêts à en entendre un autre.

Christ nous appelle sans cesse, pour nous justifier sans cesse ; sans cesse, de plus en plus, il veut nous sanctifier et nous glorifier. Nous devons le comprendre, mais nous sommes lents à nous rendre compte de cette grande vérité, que Christ marche en quelque sorte parmi nous, et que de sa main, de ses yeux, de sa voix, il nous fait signe de le suivre. Nous ne saisissons pas que son appel est quelque chose qui a lieu en ce moment même. Nous pensons qu’elle a eu lieu au temps des apôtres ; mais nous n’y croyons pas, nous ne l’attendons pas vraiment pour nous-mêmes.

Icône du Christ en gloire,

28 mai, 2007

Icône du Christ en gloire,  dans Pape Benoit

Icône du Christ en gloire,

à la chapelle du Centre de culture et foi, écrite par Mme Gilberte Massicotte Ethier, dsu site:

http://www.lemontmartre.net/sanctus/sanctus.htm

Psaume 87 : La ville sainte, aimée de Dieu, pour tous les peuples

28 mai, 2007

du site:

http://www.spiritualite2000.com/page.php?idpage=1539

Psaume 87 : La ville sainte, aimée de Dieu, pour tous les peuples

Christian Eeckhout

1 Des fils de Coré. Psaume. Cantique.Sa fondation sur les montagnes saintes,
2 Yahv
é la ché
rit,
pr
éfé
rant les portes de Sion
à
toute demeure de Jacob.

3 Il parle de toi pour ta gloire,
cit
é de Dieu
Pause 4 « Je compte Rahab et Babylone
parmi ceux qui me connaissent,
voyez Tyr, la Philistie ou l’

Éthiopie,
un tel y est n
é
. »

5 Mais de Sion l’on dira
« Tout homme y est n
é
 »
et celui qui l’affermit, c’est le Tr
è
s-Haut. 6 Yahv

é inscrit au registre les peuples
« Un tel y est n
é« ,
Pause
7 et les princes, comme les enfants.
Tous font en toi leur demeure.

(© Traduction de la Bible de Jérusalem, 1997) Un psaume bref, mais pas sans importance pour l’avenir, si tant est que Sion est vue par Dieu comme la patrie, comme la m

étropole spirituelle de tous les habitants de l’univers.

Le mouvement du cantique part de la fondation de la ville, élargit ensuite sa réalité par le fait de sa renommée et devient objet de louange, parce c’est en elle que tous les peuples païens s’y sentent renaître, et les princes étrangers y sont même inscrits par Dieu comme « engendrés, ou indigènes, comme « enfants du pays » dirions-nous, comme habitants de la cité de Dieu. La perspective devient universaliste. Il doit y avoir des raisons pour cela. Cherchons-les.

Son origine (v.1)

La Bible fait remonter cette prière traditionnelle du peuple de l’ancien Israël à la tribu de Lévi, dans la famille de Qehat. Les « fils de Coré » sont les lévites coréites qui étaient parmi les premiers à se rallier à David et étaient ensuite chargés des fonctions liturgiques de chantres et de portiers au Temple de Jérusalem. Onze psaumes leur sont ainsi attribués (Ps 42/43, 44 à 49, 84, 85, 87 et 88). Ils évoquent souvent la montagne sainte (Ps 43,3), Sion, la ville de Dieu (Ps 46,5; 48,2.3.9.13) et ses demeures (Ps 43,3; 46,5; 84,2). Ici nous avons un cantique qui en fait l’éloge, et qui écoute ce que Dieu dit à son propos. Il fait partie des psaumes de la royauté de Dieu. Le tétragramme IHWH dit son Être (v.2 et 6 et Ps 47,3), Elohim (v.3), son nom divin habituel (Gn 1,1) et Elyôn (v.5 et Ps 48,9) affirme plus particulièrement son élévation : le « Très-Haut ». C’est un titre, pour dire sa demeure. – Mais Seigneur, où demeures-tu ?

Sion (v.2 et 5) Sion est l’antique nom cananéen qui désigne la cité sise sur l’éperon rocheux entre les vallées du Cédron et du Tyropéon (2 S 5,7). Actuellement au sud de la vieille ville de Jérusalem, Sion était la toute petite cité sur la colline, à 650 m d’altitude, habitée 2.000 ans avant Jésus-Christ et conquise sur les Jébuséens par Joab et la troupe de David qui y établit sa capitale mille ans plus tard. Elle a servi de point de départ à la construction du temple par Salomon, et la présence de Dieu y était la caractéristique essentielle. Ses portes (v.2) sont les points d’entrée, les lieux clés de rencontre, les lieux où s’exerce le droit, où est rendu la justice.

Petite en surface, elle est néanmoins connue (v.4) des villes voisines plus anciennes, comme des pays beaucoup plus grands qui l’entourent. Ainsi par Rahab, qui symbolise ironiquement l’Égypte (Is 30,7; 51,9), à l’Occident; par Babylone, qui est la figure de la Mésopotamie, à l’Orient; par Tyr qui représente la Syrie au nord, la côte méditerranéenne (du Liban actuel); par la Philistie, qui équivaut à la Palestine au centre et par l’Éthiopie au sud, qui est la Nubie, encore appelée le pays africain de Coush, d’où provenaient des soldats pour l’Égypte (Jr 46,9).
Dans ces contr
ées des gens naissent, il est vrai. Mais à Sion, dit le Seigneur, y naissent « homme et homme » c’est-à-dire un grand nombre, tout homme.

Pourquoi donc ?

Si Sion est chérie de Yahvé (v.2), glorieuse cité de Dieu (v.3) et affermie par le Très-Haut (v.5), ce n’est pas parce qu’elle est sur un grand axe de communication, ni une belle ville dans une plaine fertile, ni même une haute forteresse imprenable, encore moins un carrefour commercial ou culturel. Elle n’est qu’un de ces petits établissements proches d’une source aux portes du désert, incomparable devant les fleuves (le Nil, le Tigre et l’Euphrate) et les édifices remarquables des civilisations qui l’entourent, mais c’est peut-être pour cela que Dieu l’a choisie. Ne brillant par de l’éclat des réalisations humaines, Sion ou, par extension, Jérusalem trouvera tout son rayonnement par la sainteté de ceux qui adorent et servent Dieu, qui mettent leur confiance en la sainteté de Dieu. Qui reconnaissent sa présence et sa providence. Qui voient dans l’arche d’alliance ou dans le temple, la qualité spirituelle dont l’homme est capable.

De cette cité, Dieu est l’hôtelier qui tient le registre et y écrit comme dans un livre de vie (v.6), mais aussi le gardien qui la maintient et le bâtisseur qui l’affermit (v.5).Plus tard Jésus y a donné son enseignement et sa vie en témoignage suprême de l’honneur de Dieu, de sa justice et de son pardon. La résurrection du Christ fait la vraie gloire de la ville sainte, comme il dit l’amour de Dieu pour l’avenir de tous (cf. v.7). Voilà pourquoi il est juste d’en faire l’éloge à

pleine voix.

Pour le pape Jean-Paul II, Jérusalem « se trouve à la base du projet de Dieu » (Audience générale du 13 novembre 2002), et invite à rester en relation avec cette « mère » de toute l’humanité, cette source, origine des peuples car elle est celle où le fils de l’homme nous attire à lui, nous fait devenir enfants de Dieu.

Et aujourd’hui ? Par ce psaume, nous voyons bien que la religion n’est pas à placer dans la sphère privée des citoyens. Elle est essentiellement communautaire. Ce psaume rappelle la joie de naître, pour vivre un rassemblement où Dieu est au centre, comme fait un grand pèlerinage, comme font les journées mondiales de la jeunesse.Sion autrefois et Jérusalem aujourd’hui, fait toujours l’actualité. En tant que centre spirituel des trois religions monothéistes certes, mais encore comme capitale indivisible ou unifiée. Consid

érer la ville dans sa longue histoire internationale et voir sa signification religieuse comme patrimoine de l’humanité, cela implique que Jérusalem ait vraiment un statut de ville ouverte à tous en tout temps. Ce n’est qu’à ce prix que les psalmistes, priants, chanteurs ou danseurs, pourront continuer à faire l’éloge de Sion comme étant la « mère » de tous les peuples. Où tous les peuples seront frères, puisqu’il n’y a d’autre libérateur venu de Sion (Is 59,20-21) que Jésus-Christ, qui aime à ce point et qui construit en nous sa maison (1 Co 3,9). Qui situe, debout, sur le mont Sion, le grand rassemblement des 144.000 compagnons de l’Agneau (cf. Ap 14,1). Et alors Sion sera identifiée à la Jérusalem céleste : la « cité du Dieu vivant » (He 12,22). L’accroissement de la population de la Ville sainte sera acclamé par tous! fr. Christian Eeckhout, o.p.

France : Des milliers de pèlerins à Notre Dame du Laus

28 mai, 2007

du site:

http://www.zenit.org/french/

2007-05-27

France : Des milliers de pèlerins à Notre Dame du Laus

Clôture du « Pèlerinage synodal »

ROME, Dimanche 27 mai 2007 (ZENIT.org) – Un pèlerinage de Pentecôte rassemble à Notre Dame du Laus plusieurs milliers de personnes, comme l’indique le site du diocèse de Gap (www.diocesedegap.com). C’est aussi l’occasion de la clôture du « Pèlerinage synodal ».

Dans le cadre de ce rassemblement diocésain de plusieurs milliers de personnes – de samedi 26 à lundi 28 mai – au sanctuaire de Notre-Dame du Laus, dans les Hautes-Alpes, le chanteur Yves Duteil, le comédien Jean Piat et l’évêque Jean-Michel di Falco dialogueront ce soir avec le public sur des thèmes comme la foi, l’amour, la vie, l’espérance, la mort, la maladie…

Au cours de ce dialogue, Yves Duteil interprètera quelques-unes de ses chansons. Jean Piat lira des lettres extraites du livre « Les choses qu’on ne dit pas », d’Yves Duteil. Le comédien et metteur en scène, qui a prêté sa voix à des films tels que « Le Roi Lion », « Le bossu de Notre-Dame » ou « Le Seigneur des Anneaux », aura auparavant proclamé les « Sept dernières paroles du Christ » accompagnées à l’orgue.

Ce rassemblement diocésain clôt deux années de réflexion engagées par Mgr Jean-Michel di Falco Léandri en 2005, dans le cadre d’un « Pèlerinage synodal ».

Au cours de la messe de dimanche, l’évêque de Gap et Président du Conseil pour la Communication de la Conférence des Evêques de France a révélé les orientations pastorales, fruit de cette réflexion, pour l’avenir de l’Eglise qui est dans les Hautes-Alpes.

Le premier rassemblement organisé à Notre-Dame du Laus, en octobre 2005, avait déjà réuni plus de 4000 personnes.

Dernier appel: sauvez les chrétiens d’Irak – C’est le seul pays où l’on célèbre encore les liturgies en araméen

28 mai, 2007

du site italien:

http://chiesa.espresso.repubblica.it/dettaglio.jsp?id=143981&fr=y

Dernier appel: sauvez les chrétiens d’Irak


C’est le seul pays où l’on célèbre encore les liturgies en araméen, la langue de Jésus. Mais la chrétienté risque d’y mourir. Des meurtres, des agressions, des enlèvements. Et maintenant la « jizah », l’impôt historiquement imposé par les musulmans aux « infidèles », ceux qui n’ont pas encore fui vers l’étranger

par Sandro Magister

ROMA, le 28 mai 2007 – Dans la guerre qui ensanglante l’Irak, menée principalement par des groupes musulmans contre d’autres musulmans et contre les « infidèles », les chrétiens irakiens sont les seuls à n’utiliser ni armes ni bombes, même pas pour se défendre. Il n’existe pas en Irak de milices chrétiennes armées. De fait, ils forment le groupe le plus vulnérable et persécuté. Ils étaient plus d’un million et demi en 2000, soit 3% de la population. Aujourd’hui, on estime qu’il en reste moins de 500 000.

Dans un communiqué officiel diffusé le 24 mai, le gouvernement irakien a promis de protéger les familles chrétiennes menacées et chassées par des groupes terroristes islamiques. Des représentants musulmans ont également exprimé leur solidarité. Ce pas du gouvernement – non suivi d’initiatives concrètes – fait suite à l’appel dramatique lancé le dimanche 6 mai par Emmanuel III Delly, patriarche des chaldéens, la plus importante communauté catholique irakienne, dans son homélie lors de la messe célébrée en l’église de Mar Qardagh, à Erbil, au Kurdistan.

La région kurde, au nord de Bagdad, est la seule en Irak où les chrétiens vivent aujourd’hui en relative sécurité. Le Babel College, le séminaire chaldéen de Bagdad, et sa bibliothèque ont été transférés à Erbil. Leurs locaux, dans la capitale, servent aujourd’hui de place forte aux troupes américaines, en dépit des protestations du patriarcat.

Les réfugiés chrétiens du centre et du sud du pays affluent en direction des villes kurdes d’Erbil, Zahu, Dahuk, Sulaymaniya, Ahmadiya et dans les villages chrétiens des environs.

Un peu plus au nord, cependant, dans la région de Mossoul et dans la plaine de Ninive, le danger est à nouveau palpable. Dans ce berceau du christianisme en Irak, on trouve des églises et des monastères qui remontent aux tout premiers siècles. Dans certains villages, on parle encore un dialecte araméen appelé sureth et l’araméen, qui était la langue de Jésus, est utilisé lors des liturgies. Des communautés de différents rites et doctrines sont présentes : chaldéens, syro-catholiques, syro-orthodoxes, assyriens d’Orient, arméniens catholiques et orthodoxes, gréco-melkites.

Les villages chrétiens sont cependant entourés de populations musulmanes hostiles et la vie des chrétiens est encore plus dangereuse dans la capitale de la région, Mossoul. Les séquestrations sont monnaie courante, la libération des victimes ayant lieu lorsque leurs proches ont versé une rançon de 10 000 à 20 000 dollars ou s’ils acceptent de céder leur maison et de quitter la ville. Mais la séquestration peut aussi finir dans le sang. En septembre 2006, à la suite du discours de Benoît XVI à Ratisbonne, un groupe dénommé « Lions de l’Islam » a séquestré le père Paulos Iskandar, un syro-orthodoxe. Les ravisseurs avaient exigé que trente affiches présentant des excuses pour les offenses contre l’islam soient collées sur les églises de Mossoul. Puis ils l’ont décapité. Le même jour, un autre prêtre, le père Joseph Petros, était tué à Bagdad. Une religieuses avait alors déclaré à l’agence vaticane Fides: « Dans les mosquées, les imams expliquent dans leur prêche que tuer un chrétien n’est pas un crime. C’est une chasse à l’homme ».

Pascale Warda, chrétienne assyrienne, ministre de l’immigration de l’avant-dernier gouvernement irakien, juge nécessaire de créer une province autonome dans la plaine de Ninive, une sorte de zone protégée non seulement pour les chrétiens mais aussi pour d’autres minorités religieuses comme les yazides, qui pratiquent une très ancienne religion pré-zoroastrienne. Mais l’intensification des agressions de la part des musulmans qui vivent dans cette région rend l’idée inapplicable. En avril dernier, 22 yazides ont dû descendre d’un bus pour être tués sur une route proche de Mossoul. En 2005, quatre assyriens qui escortaient le ministre Warda ont été massacrés lors d’une attaque terroriste.

A Mossoul, des groupes islamistes ont commencé à exiger des chrétiens qu’ils paient un impôt, la jizah, que les musulmans faisaient traditionnellement payer à leurs sujets chrétiens, juifs et sabéens qui acceptaient de vivre sous un régime de soumission, en tant que « dhimmis ».

C’est surtout à Bagdad que la jizah est imposée aux chrétiens de manière toujours plus généralisée. Dans le quartier de Dora, à 10 kilomètres au sud-ouest de la capitale, où se trouve une forte concentration de chrétiens, des groupes liés à al Qaïda ont instauré un prétendu « Etat islamique en Irak ». Ils encaissent systématiquement cet impôt, fixé entre 150 et 200 dollars par an, l’équivalent du coût de la vie pendant un mois pour une famille de six personnes. La perception de ce tribut est en train de s’étendre à d’autres quartiers de Bagdad, vers al-Baya’a et al-Thurat.

A Dora, certaines familles chrétiennes ont été averties: elles ne pourront rester que si elles donnent une de leurs filles en mariage à un musulman, en vue d’une conversion progressive à l’islam de la famille toute entière. Une fatwa interdit de porter la croix au cou. Quant aux églises, c’est à coups de grenades qu’elles ont été contraintes d’ôter les croix de leurs coupoles et de leurs façades. A la mi-mai, l’église assyrienne de Saint-Georges a été incendiée. Jusqu’à présent, sept prêtres ont été séquestrés dans la capitale. Le dernier à avoir été enlevé – c’était dans la seconde moitié de mai – est le père Nawzat Hanna, un catholique chaldéen.

Selon une estimation du gouvernement irakien, la moitié des chrétiens sont partis de Bagdad et les trois-quarts ont quitté Bassora et le sud. Ceux qui ne s’arrêtent pas au Kurdistan partent pour l’étranger. On évalue à 700 000 le nombre de chrétiens venus d’Irak en Syrie, autant en Jordanie, 80 000 en Egypte, 40 000 au Liban. La plupart y restent bloqués, sans assistance et sans droits, dans l’attente d’un hypothétique visa pour l’Europe, l’Australie, les Amériques.

En Irak, les chrétiens sont traditionnellement représentés dans les professions libérales. Beaucoup sont médecins ou ingénieurs. Dans les écoles, ils constituent – constituaient – 20% du corps enseignant. Ils sont présents dans l’informatique, le bâtiment, l’hôtellerie, l’agriculture spécialisée. Ils sont à la tête de chaînes de radios et de télévisions. Ils sont traducteurs ou interprètes, une profession particulièrement vulnérable qui compte déjà quelque 300 victimes.

La constitution irakienne établit une parité des droits entre toutes les religions, qui n’a d’équivalent dans la législation d’aucun autre pays arabe et musulman. Mais la réalité est toute autre. Dans un article de son dernier numéro, le troisième depuis début 2007, la revue de géopolitique « Limes » indique:

« L’anéantissement du peuple chrétien d’Irak, grand même s’il est peu nombreux et héritier de l’espérance des prophètes, mettrait fin à la possibilité que l’Irak nouveau devienne une nation libre et démocratique ».

Ce serait aussi une défaite dramatique pour l’Eglise.