Bellarmino Bagatti ofm (1905-1990)

je désire faire vous connaître, si j’ai non fait entièrement déjà, Père Bagatti a été professeur de mon professeur de Biblique, je ne l’ai pas personnellement connu, mais j’ai entendu en parler énormément pour les grandes recherches archelogiche et les découvertes, je vous reporte de toute façon le texte:

 

 

http://198.62.75.1/www1/ofm/sbf/segr/profs/Bagatti/SBFbagat_Fr.html

 

 Bellarmino Bagatti ofm (1905-1990) 

 

Le 7 octobre 1990, au Couvent franciscain de Saint Sauveur à Jérusalem le Père Bellarmino (Camillo) Bagatti de l’Ordre des Frères mineurs terminait sa course terrestre. De nombreux prêtres, religieux et religieuses, des amis israéliens et arabes participaient à ses funérailles. L’ancien patriarche de Jérusalem, sa Béatitude Mgr Beltritti, assisté de Mgr Selim Sayegh, présidait la cérémonie. Les représentants des principales écoles bibliques et archéologiques de Jérusalem avaient tenu à participer à la cérémonie.
Le Père Bagatti est né à Lari (Pisa) le 11 novembre 1905. A l’âge de 17 ans il entra dans l’ordre franciscain à La Verna en Toscane et à l’âge de 23 ans il fut ordonné prêtre. En 1931 il fut envoyé à l’Institut pontifical d’archéologie chrétienne de Rome où il obtint son doctorat en 1934. Sa thèse sur “Il Cimitero di Commodilla o dei Martiri Felice ed Adautto sulla via delle sette chiese” fut publiée en 1936 dans la collection de l’Institut “Roma sotterranea cristiana. Nuova Serie”
.
Depuis 1935 il fut Professeur de topographie de Jérusalem et d’archéologie chrétienne au Studium Biblicum Franciscanum de Jérusalem. Avec le Père Sylvester Saller en 1941 il fonda la collection “SBF Collectio Maior” et en 1951, avec le Père Donato Baldi, il fonda la revue “SBF Liber Annuus”. De 1968-1978 il fut Directeur du Studium. Sous son patronage l’Institut multiplia ses activités. Le nombre des professeurs et des étudiants s’accrut. Pendant de nombreuses années il fut professeur au Studium Théologique international de la Custodie de Terre Sainte. Il fut guide de nombreuses générations d’étudiants durant les excursions de Terre Sainte. Ses mérites furent reconnus par les nombreuses distinctions qui lui furent décernées: Chevalier de l’Ordre au mérite de la République Italienne (1955), Commandeur (1966), Membre honoraire de l’Académie mariale salésienne (1974), Commissaire correspondant de la commission pontificale d’archéologie sacrée (1977), Membre correspondant de l’Académie pontificale romaine d’Archéologie (1979), Membre correspondant de l’Académie pontificale de l’Académie romaine de Thé
ologie (1982).
Il participa à de nombreux congrès internationaux d’archéologie, de Bible et de Liturgie. Il offrit sa collaboration à de nombreux dictionnaires et encyclopédies (Enciclopedia Cattolica, Dictionnaire de la Bible Supplément, Dizionario Patristico e di Antichità Cristiane, etc.). Il a travaillé à la réédition d’ouvrages importants de Palestinologie (itinéraires de Terre Sainte et illustrations des sanctuaires et des monuments des XIV, XVI, XVII et XVIII siècles) Sa bibliographie comprend une vingtaine de volumes et plusieurs centaines d’articles. Elle est publié
e dans le Liber Annuus 40 (1990).
A l’occasion de son soixante dixième anniversaire ses confrères et ses amis lui offrirent deux volumes d’hommages, le premier contenant des études archéologiques, le second des études exégé
tiques et patristiques.
Le Père Bagatti a fait des fouilles archéologiques à Rome au cimetière de Commodilla (1933-34); en Terre sainte : au Sanctuaire des Béatitudes (1936), à la Visitation à Ain Karem (1938), Emmaüs-Qubeibeh (1940-44), Bethléem (1948), Dominus Flevit au Mont des Oliviers (1953-55), Nazareth (1954-1971), Mont Carmel (1960-61); en Jordanie: Mont Nebo (1935) et Khirbet el-Mukhayyat (à différentes é
poques).
Il collaborait volontiers aux sessions de formation permanente et d’aggiornamento. En 1969 il prit l’initiative d’organiser un “Corso di aggiornamento biblico-teologico” réservé chaque année aux religieux et religieuses du Moyen Orient (Israël, Jordanie, Chypre, Liban). De nombreux pèlerins, prêtres et séminaristes gardent le souvenir de ses confé
rences.
Son oeuvre est bien connue des spécialistes du monde entier. Les sanctuaires de Terre Sainte ne peuvent plus être présentés comme des traditions franciscaines. Grâce à ses fouilles on sait aujourd’hui que ces traditions remontent à l’époque byzantine, parfois plus haut dans le temps. L’histoire des premières communautés chrétiennes l’intéressait également. Il en offrit une synthèse remarquable. L’amour de l’art qui avait réjoui sa jeunesse à Florence refit surface lorsqu’il cessa ses travaux archéologiques. Il se consacra à l’étude des thèmes iconographiques qui étaient liés avec l’Eglise judéo-chrétienne. La littérature apocryphe le passionna jusqu’à
la fin de sa vie.
Tous ceux qui l’ont connu ont apprécié son amabilité. Il était toujours prêt à encourager et à accueillir. Il mettait sa vaste culture à la disposition de tous. Libre et serein, il évitait les polémiques et était toujours prêt à collaborer. Bref, il fut un vrai frère mineur, humble et affable, joyeux et travailleur. Il n’avait pas oublié qu’il était prêtre de Jésus-Christ et il n’hésitait pas à donner des conseils spirituels. “Que sa mémoire soit en bénédiction” (1 Mac 3,7).

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