Archive pour le 13 mai, 2007

Jean-Marie Lustiger – « La fécondité humaine n’est pas un produit de consommation »

13 mai, 2007

du site:

http://catholique-paris.cef.fr/diocese/lustiger/index.php

Cardinal Jean-Marie Lustiger

« La fécondité humaine n’est pas un produit de consommation »

Dans un entretien au « Monde », le cardinal Jean-Marie Lustiger en appelle à la « responsabilité » du politique dans le débat sur la bioéthique. Il s’inquiète des « conséquences morales, sociales et politiques redoutables » de la « maîtrise de la reproduction » qu’autorisent les progrès de la médecine.

« Quelle lecture faites-vous du projet de loi sur l’allongement de deux semaines du délai permettant l’interruption volontaire de grossesse, examiné par le Parlement à partir du mercredi 29 novembre ?

La loi Veil de dépénalisation de l’avortement se présentait comme une loi d’exception cherchant à remédier à des situations de « détresse ». On en est passé à une revendication de l’avortement comme d’un « droit » socialement garanti. Cette inversion appelle deux remarques. La première : le développement des moyens de contraception ne diminue pas le nombre des avortements. Au contraire, le nombre d’interruptions volontaires de grossesse a augmenté de 6 % en France entre 1993 et 1998, passant aujourd’hui à 210 000. L’IVG devient une suppléance courante de la contraception. Le responsable politique doit réfléchir à ce décalage entre l’intention du législateur et le résultat obtenu. On ne peut plus dire aujourd’hui que l’IVG est sans conséquences sociales. Le législateur doit favoriser l’aide aux femmes enceintes en difficulté et promouvoir une alternative à l’avortement. C’est une urgence éthique et sociale. » Ma deuxième remarque porte sur la sexualité adolescente et renvoie également à la responsabilité du législateur. A partir d’un point précis, on touche à l’équilibre global de la société et des relations humaines. S’il s’agit de répondre à des situations tragiques de grossesses non désirées, ne faut-il pas s’interroger sur leur origine ? Si le «père» est un adulte, un membre de la famille, un éducateur, on se trouve en face de problèmes d’inceste ou de débauche. Si le «père» est un autre adolescent, que se passe-t-il donc dans le système éducatif pour que la sexualité adolescente soit à ce point permissive et provoque de tels drames ? Les grossesses par accident ne sont-elles pas le symptôme d’une régression affective et psychique de toute une génération ? La responsabilité du gouvernement comme de la société n’est-elle pas de soutenir l’éducation plutôt que de faciliter les avortements ?
Votre analyse est-elle similaire pour ce qui est de la proposition de loi socialiste sur la « pilule du lendemain » ?
- Dans la proposition de loi sur la « pilule du lendemain », ou contragestive, l’autorité parentale est dessaisie, ce qui accroît le désordre. Pour lutter contre la violence au lycée et au collège, les ministres de l’intérieur et de l’éducation nationale font appel au renforcement de l’éducation morale et de l’autorité parentale. Mais, s’agissant de la sexualité des adolescents, on fait le contraire. On semble ne pas réagir aux conditionnements d’une sauvagerie inouïe que leur font subir la publicité, l’érotisme grossier et la violence charriés par la télévision et l’Internet. » Il est absolument nécessaire de condamner la pédophilie. Mais il ne faut pas, ailleurs, encourager la transgression sexuelle des adolescents, même sous couvert de prévention. C’est sur la figure de l’enfant que se cristallise la mauvaise conscience de notre société. Mais comment se refuser à faire le rapport entre pratiques perverses et promotion de la licence sexuelle ? C’est l’histoire du pompier pyromane. Alors on me dira qu’il y a des situations d’urgence. Mais il ne faut pas faire d’un geste posé dans l’urgence une norme établie, une règle du comportement. L’urgence obscurcit le jugement moral ; elle ne doit pas conduire à modifier la loi. La même logique éthique vaut d’ailleurs pour les derniers stades de la vie : elle demande au politique de maintenir l’interdit légal de l’homicide et de favoriser le développement des soins palliatifs.
- Le gouvernement doit remettre en chantier les lois sur la bioéthique de 1994. En quels termes se pose aujourd’hui, selon vous, l’arbitrage entre le progrès médical et la responsabilité du politique ?
La bioéthique est un lieu symptomatique de notre vie sociale. On se trouve en face de logiques productivistes qui mettent en cause la nature du travail du législateur et du responsable politique. Les intérêts de la recherche et ceux des groupes qui les financent finissent par composer. Ils se confondent, assurent-ils, avec le bien de l’humanité, quitte à laisser leurs victimes au bord de la route. La recherche se pare d’une sorte de légitimité riche et orgueilleuse qui, pour motif de santé – en fait, par peur de la mort -, autoriserait à transgresser toute règle de droit. » Mais il y a quelque chose de pervers quand la recherche et l’argent s’imposent comme des fins. Ce sont des moyens et non des idoles dignes de sacrifices humains. Il est pervers aussi que les responsables politiques du bien commun s’alignent sur des ambitions techniques et économiques. N’est-il pas temps qu’ils déplacent le débat de la question des moyens à l’ordre des fins qu’ils ont la responsabilité de faire prévaloir : qu’est-ce que la dignité des êtres humains, leur liberté et leur fraternité ? Que peut-on permettre, que faut-il interdire pour respecter les individus, leur venue à la vie et leur mort ? Sur de tels enjeux, pourquoi et comment serait-il indispensable politiquement de transgresser des principes moraux essentiels ?
Partagez-vous les craintes exprimées déjà par de nombreux chercheurs et médecins devant les nouvelles possibilités de maîtrise de la fécondation et les risques d’eugénisme associés aux performances du diagnostic prénatal ? L’arbitrage entre progrès scientifique et responsabilité politique vous semble-t-il nécessaire ?
S’il y a progrès, ma question n’en a que plus d’intérêt : pour quelles fins ? Comment la paternité et la maternité structurent-elles l’être humain, être de langage, d’esprit et de don ? Est-ce que le désir d’enfant suffit à ce qu’un enfant existe ? Est-ce que le non-désir d’enfant suffit pour qu’un être n’existe pas ? La génération qui bénéficie aujourd’hui des techniques de procréation médicalement assistée s’empare de l’histoire, mais cette maîtrise impitoyable de la reproduction par le diagnostic prénatal et pré-implantatoire a des conséquences morales, sociales et politiques redoutables. Diagnostic pour soigner ? Oui. Diagnostic pour éliminer ? Non. La fécondité humaine n’est pas un objet de fabrication ou un produit de consommation. C’est un terrain de la plus haute responsabilité à l’égard d’autrui, de l’enfant d’abord, de l’humanité future ensuite. C’est pervertir le principe de précaution que d’en faire l’équivalent d’une sentence de mort. Cette génération, la première, porte la responsabilité de la lignée génétique, la responsabilité de la continuité et de la solidarité entre les générations humaines. Oui, la responsabilité politique est ici engagée. Qui protégera les êtres humains de leurs violences et de leurs délires si la démocratie y renonce ? Vous dites : «risque d’eugénisme ? ». Où est le risque ? Je vois l’eugénisme. -
Vous avez parlé de «lignée génétique» et de «responsabilité» à l’égard de l’humanité future. Faites-vous allusion au clonage humain ?
Oui, bien sûr. Le clonage d’êtres humains, s’il devient techniquement possible, implique une reproduction à l’identique. Ce serait une attaque de la filiation. Il est contraire à notre dignité de réduire la génération humaine à une reproduction du même, à la production de copies conformes. Il est moralement injuste de priver un nouvel être humain de la relation filiale à ses parents et de la nouveauté unique propre à chaque personne engendrée. C’est le devoir civique des responsables politiques d’interdire juridiquement le clonage, comme l’a demandé, le 7 septembre, le Parlement européen. Celui-ci considère que le clonage thérapeutique pose un problème éthique profond, franchit sans retour une frontière dans le domaine des normes de la recherche et est contraire à la politique publique adoptée par l’Union européenne.
Quelle conclusion tirez-vous de ce principe de responsabilité pour les dizaines de milliers d’embryons humains conservés par congélation depuis plusieurs années en France ?
On est là dans une situation totalement absurde. Fabriquer ces embryons, comme on l’a fait, correspondait à une pression médico-scientifique dont on commence à mesurer l’ampleur tragique : 500 000 embryons congelés au monde. Il y a un principe clair : le fruit de la conception humaine est humain et doit donc être respecté du début jusqu’à la fin naturelle de son existence. » Le respect que nous devons à ces embryons humains, c’est de les laisser là où l’industrie des hommes les a placés. Par respect pour nous, par respect pour eux et par respect pour notre propre conception de l’humanité. Peut-on penser qu’il faille arrêter leur congélation ? Ce ne serait pas les tuer, dit-on, mais simplement mettre fin à notre industrie à leur égard, comme on renonce à un acharnement thérapeutique. Mais ils ne sont pas des malades dont il faut soutenir les fonctions organiques. Les priver de milieu vital, ne serait-ce pas un geste de mort qui traduirait seulement notre impuissance à les délivrer de l’enceinte «carcérale» où ils ont été relégués ? Se servir de ces embryons comme d’un matériau de recherche est pire encore : c’est accepter une nouvelle transgression utilitariste du principe de précaution et offenser mortellement le respect dû à ce qui a sur cette terre valeur absolue, l’être humain. Si les responsables politiques autorisent cette transgression, ils n’auront plus de raisons soutenables d’interdire la production d’embryons humains à des fins de recherche. Qui leur a donné pouvoir de vie et de mort sur leurs semblables ?
Alors que la Cour de cassation – dans l’affaire Nicolas Perruch – vient de trancher en faveur de l’indemnisation du préjudice qu’il y aurait à vivre handicapé, que peut faire le responsable politique face au développement des techniques de l’assistance médicale à la procréation et à celui de la demande d’un «enfant parfait» ?
Mais l’enfant parfait n’existe pas ! C’est un cauchemar. Ne vouloir obtenir qu’un enfant parfait, c’est être amené à se débarrasser de combien d’autres ?
Et que répondez-vous à ceux qui demandent la possibilité de travailler sur quelques centaines ou quelques milliers d’embryons humains pour résoudre certaines interrogations qui demeurent et mettre au point de nouvelles thérapies ? C’est, en d’autres termes, poser le problème des mains sales : «Pour faire le bien, laissez-moi commettre le mal.» La réponse, ici, consiste à dire aux chercheurs : «Vous êtes suffisamment intelligents pour atteindre votre objectif en empruntant d’autres voies ». Certaines existent déjà. »

Il ne me suffit pas d’aimer Dieu, si mon prochain ne l’aime pas de même

13 mai, 2007

du site Vatican: 

http://www.vatican.va/spirit/documents/spirit_20010821_vincenzo-paoli_fr.html

Il ne me suffit pas d’aimer Dieu, si mon prochain ne l’aime pas de même

« Notre vocation est d’aller enflammer le coeur des hommes,de faire ce que fit le Fils de Dieu, Lui qui vint porter le feu dans le monde pour lenflammer de son amour. Que pouvons-nous désirer dautre sinon quil brûle et consume tout?

Il est donc vrai que je suis envoyé non seulement pour aimer Dieu, mais pour le faire aimer.

Il ne me suffit pas daimer Dieu, si mon prochain ne laime pas de même. Je dois aimer mon prochain, fait à limage de Dieu et objet de son amour, et tout faire, pour qu’à leur tour, les hommes aiment leur Créateur qui les reconnaît et les considère comme ses frères, quil a sauvés; et faire en sorte que, par la charité réciproque, ils saiment les uns les autres par amour de Dieu, qui les a aimés jusqu’à abandonner à la mort son propre Fils pour eux. Cest cela mon devoir.

Et bien, sil est vrai que nous sommes appelés à porter au loin et à proximité lamour de Dieu, que nous devons en enflammer les nations, si notre vocation est daller répandre ce feu divin dans le monde entier, sil en est ainsi, dis-je, sil en est vraiment ainsi, mes frères, combien me faut-il moi-même brûler de ce feu divin!

Comment donner la charité aux autres, si nous ne lavons pas entre nous? Observons si nous lavons, non pas en général, mais si chacun la en soi, sil la à la mesure nécessaire; parce que si elle nest brûlante en nous, si nous ne nous aimons pas les uns les autres comme Jésus Christ nous a aimés et si nous naccomplissons pas dactes semblables aux siens, comment pourrions-nous espérer diffuser un tel amour sur toute la terre? Il nest pas possible de donner ce que lon na pas.

Le devoir de la charité consiste précisément à faire aux autres ce que l’on voudrait raisonnablement qu’ils nous fassent. Est-ce que je fais vraiment pour mon prochain ce que je voudrais quil me fasse?Observons le Fils de Dieu. Il n

y a que Notre Seigneur, qui soit si épris de lamour pour les créatures quIl a laissé le trône de son Père, pour venir prendre un corps soumis à linfirmité.

Et pourquoi cela? Pour établir entre nous, par sa parole et son exemple, la charité prochain. Cest cet amour qui la crucifié et a accompli loeuvre admirable de notre rédemption.

Si nous avions un peu de cet amour, resterions-nous les bras croisés? Oh! non, la charité ne peut pas rester désoeuvrée, elle nous pousse à procurer le salut et le soulagement aux autres. »

De Conférence aux Prêtres de la Mission de St Vincent de Paul (Conférence 207).

Prière

O Sauveur, qui nous a donné pour loi daimer notre prochain comme nous-mêmes, toi qui la exercée si parfaitement envers les hommes, sois Toi-même, Seigneur, ton remerciement éternel.O Sauveur, que je suis fortuné d’être en disposition damour envers le prochain! Accorde-moi la grâce de reconnaître ma chance, daimer cette heureuse disposition, et de pouvoir contribuer à ce que cette vertu se manifeste maintenant, demain et toujours. Amen. (de St. Vincent de Paul)

un college de: mes pénsée et des article du journaux

13 mai, 2007

 

j’ai mis ensemble trois articles de journal sur la visite de le Pape en Brésil et, en citant le lien, je vous les propose parce qu’il est presque irréalisable recompter : pas seulement l’homélie, les gens, la commotion de tous, est difficile rapporter surtout les sentiments qui se perçoivent à de même des mots et de ce qui se voit ; ce qu’à moi à fait penser dont plus et a ému a été certainement les gens ainsi émues, qu’il participait tant, mais surtout le Pape à travers les mots, les gestes les embrassades, les saluts et tant de choses qui ne peuvent pas se rapporter ; Le Pape a mis en marche tout si même, a donné tout si même, a été vraiment les « Bonnes Bergères qui donnent la vie pour ses brebis » ; toujours plus de Papa Benoît m’apparaît comme s’il percevait la voix de l’Esprit Saint, ses suggestions, les « Amour même » qui semblaient descendre sur lui et il le conformait, et il conforme au même Jésus ; je ne réussis à recompter plus de mes sentiments, peut-être trouve quelqu’un qu’il les a éprouvés comme moi et eux il a su écrire mieux, du site:

http://www.angolapress-angop.ao/noticia-f.asp?ID=531304

Le pape se dégèle au contact des Brésiliens et salue leur « soif de Dieu »
Aparecida, 13/05 – Le pape Benoît XVI d`habitude très réservé a brisé l`armure samedi au Brésil où il est apparu chaleureux, détendu et presque expansif durant la visite d`un centre de réhabilitation pour jeunes toxicomanes, et où il a salué la « soif de Dieu » des latino-américains, a rapporté l`AFP.
Le pape n`a pas ménagé les gestes affectueux et s`est laissé étreindre sans façon par ces jeunes « blessés de la vie » qu`il a rencontrés à la « ferme de l`espérance » fondée par une communauté religieuse à Guaratingueta, un village proche du sanctuaire marial d`Aparecida (sud-est).Plus tard, alors qu`il dirigeait la prière du rosaire dans la basilique du sanctuaire, Benoît XVI a voulu parler au coeur des latino-américains. « Le pape vous aime! », a-t-il lancé, dé

clenchant un tonnerre d`applaudissements.« Hommes et femmes d`Amérique latine, je sais que vous avez une grande soif de Dieu », a-t-il dit. « Le pape veut vous dire à tous: « l`Eglise est notre maison! Dans l`Eglise catholique nous trouvons tout ce qui est bon, tout ce qui est motif de sécurité et de soulagement ».Benoît XVI doit présider dimanche à Aparecida l`ouverture de la 5ème conférence générale des évêques d`Amé

rique latine.
Celle-ci doit fixer pour les ann
ées à venir les orientations des Eglises d`un sous-continent qui vit de profonds bouleversements politiques, é
conomiques et culturels, dont une forte progression des sectes protestantes qui concurrencent le catholicisme.

du site: ici

AmériquesLe pape Benoît XVI visite un centre de désintoxication pour drogués

AP | 12.05.2007 | 17:21

Le pape Benoît XVI a visité samedi à Guaratingueta, au Brésil, un centre de désintoxication pour drogués, appelant les trafiquants de drogue à « réfléchir au mal qu’ils font ».Le souverain pontife a exhort

é les trafiquants à « réfléchir au mal qu’ils font à d’innombrables jeunes et adultes de toutes les couches sociales ». « Dieu leur demandera des comptes pour ce qu’ils auront fait », a-t-il prévenu devant 6.000 personnes.

« La dignité humaine ne peut être piétinée de cette manière », a poursuivi le pape devant la communauté de la Fazenda da Esperança établie dans ce centre fondé par un frère franciscain.Le centre de Guaratingueta propose aux drogu

és un programme de désintoxication basé sur un encadrement spirituel et sur le travail (apiculture, traite de vaches, cueillette de pommes). La communauté revendique un taux de sevrage de 80%.

Après cette visite rurale, le pape rentrera à Aparecida où il déjeunera samedi midi avec les responsables de la Ve Conférence générale de l’épiscopat latino-américain et des Caraïbes, conférence dont le coup d’envoi sera donné dimanche matin par Benoît XVI lors d’une grande messe d’inauguration sur l’esplanade située devant le sanctuaire de l’Aparecida. AP

du site:

http://www.letemps.ch/template/static.asp?afpi=070513151620.2ns9jf1u.xml

Le pape au Brésil: la religion chrétienne n’est pas une idéologie politique

AFP – 13.05.2007, 05:32

APARECIDA (AFP) – Le pape Benoît XVI a déclaré dimanche au Brésil que la religion chrétienne « n’est pas une idéologie politique », dans une mise en garde aux adeptes de la Théologie de la Libération encore très influente dans les Eglises d’Amérique latine.

Au dernier jour du voyage du pape au Brésil, la messe qu’il a célébré au sanctuaire marial d’Aparecida (sud-est du Brésil) a rassemblé 150.000 fidèles, selon des sources policières et du Vatican.

L’Eglise comptait initialement sur près d’un demi million de fidèles à cette célébration d’inauguration de la 5e conférence des évêques d’Amérique latine et des Caraïbes.

La foi en Dieu « n’est pas une idéologie politique ni un mouvement social, ni un système économique », a déclaré le pape dans son homélie. La religion chrétienne « c’est la foi en un Dieu amour », et « l’Eglise doit se sentir disciple et missionnaire de cet amour ».

Il a cependant ajouté que la religion « ne doit pas être un motif d’évasion de la réalité historique, dans laquelle vit l’Eglise en partageant les joies et les espérances, les douleurs et les angoisses de la réalité contemporaine, spécialement celles des plus pauvres et de ceux qui souffrent ».

Benoît XVI a encore souligné que « l’Eglise ne fait pas de prosélytisme ».

« L’Eglise se développe plutôt par +attraction+, comme le Christ attirait à lui avec la force de son amour qui a culminé dans le sacrifice de la croix », a-t-il expliqué, ajoutant que « l’Eglise doit se sentir disciple et missionnaire de cet amour ».

Le pape avait critiqué vendredi à Sao Paulo le « prosélytisme agressif des sectes » qui viennent concurrencer l’Eglise catholique en Amérique latine, particulièrement dans les banlieues populaires des grandes métropoles du sous-continent.

Benoît XVI a encore appelé les fidèles à « obéir à la parole de Jésus ». « Notre amour pour Jésus se manifeste par l’obéissance à sa parole », « qui peut se communiquer à ses disciples par le Saint Esprit », a-t-il dit.

A son arrivée au sanctuaire, Benoît XVI, accueilli par une grande ovation et les cris de « Vive le pape, Bento, Bento » (Benoît mais aussi béni en portugais), avait salué la foule à travers les vitres baissées de la papamobile.

Benoît XVI ouvre ensuite les travaux de la Ve Conférence épiscopale latino-américaine qui réunit les évêques de tout le continent, avant son départ du Brésil.

Dans l’après-midi, Benoît XVI doit donner ses orientations aux 266 participants à cette conférence qui doit définir la stratégie d’évangélisation de l’Eglise catholique dans cette région qui compte près de la moitié des 1,1 milliard de catholiques dans le monde.

 

FATIMA, les apparitions

13 mai, 2007

fatima22.jpg 

du site:

http://www.fatima.be/fr/fatima/vision/ciel.php

LES APPARITIONS

Dimanche 13 mai 1917

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« Je suis du Ciel »

 

Plusieurs mois après la dernière Apparition de l’Ange, les 3 enfants jouaient en haut de la pente de la Cova da Iria, à construire un mur autour d’un buisson, quand soudain ils virent comme un éclair. Pensant que l’orage ne tarderait pas à venir, ils décidèrent de rentrer à la maison.

Les petits descendirent donc la pente, poussant les brebis en direction de la route. Arrivés à la moitié de la pente, environ à la hauteur d’un grand chêne-vert qui se trouvait là, ils virent un autre éclair puis une Dame toute vêtue de blanc, et qui répandait la lumière autour d’Elle.

Surpris par cette Apparition, les enfants s’arrêtèrent à environ 1m50 de distance d’Elle. Alors la Dame dit:

- N’ayez pas peur, je ne vous ferai pas de mal.
- D’où venez-vous ?, demanda Lucie.
- Je suis du Ciel, répondit Notre-Dame.
- Et que voulez-vous de moi ?
- Je suis venue vous demander de venir ici pendant six mois de suite, le 13, à cette même heure. Ensuite, je vous dirai qui je suis et ce que je veux. Après je reviendrai encore ici une septième fois.
- Et moi, est-ce que j’irai au Ciel aussi ?, dit l’enfant.
- Oui, tu iras.
- Et Jacinthe ?
- Aussi.
- Et François ?
- Aussi, mais il devra réciter beaucoup de chapelets.
Lucie demanda au sujet de deux jeunes filles mortes depuis peu: Maria, 16 ans, et Amélia, 19 ans, qui allaient chez elle apprendre à tisser :
- Est-ce que Maria est déjà au Ciel ?
- Oui, elle y est.
- Et Amélia ?
- Elle sera au Purgatoire jusqu’à la fin du monde.
Il semble que cette jeune fille est décédée dans des circonstances comportant un irrémédiable déshonneur en matière de chasteté.
- Voulez-vous vous offrir à Dieu pour supporter toutes les souffrances qu’Il voudra vous envoyer, en acte de réparation pour les péchés par lesquels Il est offensé, et de supplication pour la conversion des pécheurs ?
- Oui, nous voulons.
- Vous aurez alors beaucoup à souffrir, mais la grâce de Dieu sera votre réconfort.

Pendant qu’Elle prononçait ces paroles, Notre-Dame ouvrit les mains et, comme par un reflet qui émanait d’Elles, une lumière intense s’en dégagea. Lucie dit plus tard que « cette lumière intense pénétra notre cœur jusqu’au plus profond de notre âme. Elle nous faisait nous voir nous-mêmes en Dieu, qui était la lumière, plus clairement que nous nous voyons dans le meilleur des miroirs ».

Les enfants se mirent à genoux en récitant intérieurement cette prière :

« Ô, Très Sainte Trinité, je Vous adore.
Mon Dieu, mon Dieu,
je Vous aime dans le Très Saint-Sacrement. »

Avant de partir, Notre-Dame ajouta :
- Récitez le chapelet tous les jours afin d’obtenir la paix pour le monde et la fin de la guerre.
- Quand arrivera la fin de la guerre ?
- Je ne peux le dire encore, tant que je ne t’ai pas dit aussi ce que je veux.

Après ces paroles, Elle s’éleva doucement, en direction du levant, jusqu’à disparaître dans le Ciel. La lumière qui l’environnait semblait lui ouvrir un chemin.
Cette premi
ère Apparition dura environ 10 minutes, et comme pour les Apparitions de l’Ange, François vit la Très Sainte Vierge mais n’entendit pas ses Paroles. Jacinthe, elle, voyait et entendait tout, mais n’osa pas parler à Notre-Dame. Seule Lucie eut le privilège de dialoguer avec Elle.

Jacinthe, oubliant sa promesse de ne rien dire à personne, en parla aussitôt à ses parents. Ces derniers interrogèrent le petit François qui confirma tout ce qu’avait raconté sa sœur. Cette révélation arriva aux oreilles de Maria, sœur de Lucie. Questionnée, la petite voyante, dut tout raconter pour ne pas mentir, et la nouvelle se sut dans tout le bourg. Ses parents ne croiront pas à ce qui se raconte, et Lucie se fera donc très sérieusement gronder ; ce qui explique que, plus tard, Jacinthe ne dira plus rien sur ce qu’elle verra.

L’information vint jusqu’aux oreilles du Curé-Prieur de Fatima, Dom Manœl Marquès Ferreira qui se montra assez perplexe et interrogea maladroitement les pastoureaux. Les petits enfants, impressionnés par l’attitude et le ton sévère du curé, ne gagnèrent pas sa confiance. Jacinthe observa même un mutisme total.Offusqué, l’abbé durcit sa position et transmit le compte rendu de l’interrogatoire au Cardinal Belo, du diocèse de Fatima, qui suivit sa conclusion : « il faut se tenir résolument à l’écart de cela ». Dès lors, Dom Ferreira se conforme à cette directive, en se montrant très hostile aux événements de la Cova da Iria.

« Nous viendrons chez lui, nous irons demeurer auprès de lui »

13 mai, 2007

Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l’Église
Sermon 27, 8-10 (trad. Delhougne, Les Pères commentent p. 370)

« Nous viendrons chez lui, nous irons demeurer auprès de lui »

« Le Père et moi, disait le Fils, nous viendrons chez lui, c’est-à-dire chez l’homme qui est saint, nous irons demeurer auprès de lui. » Et je pense que le prophète n’a pas parlé d’un autre ciel lorsqu’il a dit : « Tu habites chez les saints, toi la gloire d’Israël » (Ps 21,4 Vulg). Et l’apôtre Paul dit clairement : « Par la foi, le Christ habite en nos coeurs » (Ep 3,17). Il n’est donc pas surprenant que le Christ se plaise à habiter ce ciel-là. Alors que pour créer le ciel visible il lui a suffi de parler, il a lutté pour acquérir celui-là, il est mort pour le racheter. C’est pourquoi, après tous ses travaux, ayant réalisé son désir, il dit : « Voici le lieu de mon repos à tout jamais, c’est là le séjour que j’avais choisi » (Ps 131,14)…

Maintenant « pourquoi te désoler, ô mon âme, et gémir sur moi ? » (Ps 41,6). Penses-tu trouver en toi aussi une place pour le Seigneur ? Quelle place en nous est digne d’une telle gloire ? Quelle place suffirait à recevoir sa majesté ? Est-ce que je peux l’adorer seulement aux lieux où se sont arrêtés ses pas ? Qui m’accordera de pouvoir au moins suivre les traces d’une âme sainte « qu’il s’est choisie pour son domaine » ? (Ps 32,12)

Puisse-t-il daigner répandre en mon âme l’onction de sa miséricorde, si bien que je sois capable de dire, moi aussi : « Je cours dans la voie de tes volontés, car tu mets mon coeur au large » (Ps 118,32). Je pourrai peut-être, moi aussi, montrer en moi, sinon « une grande salle toute prête, où il puisse manger avec ses disciples » (Mc 14,15), du moins « un endroit où il puisse reposer sa tête » (Mt 8,20).