Archive pour le 6 mai, 2007

prière a Marie

6 mai, 2007

preghiereamaria.jpg

image di site italien Maranathà, prière du site:http://users.skynet.be/prier/textes/PR0627.HTM

Je te salue, Marie de chez nous
Auteur : Charles Singer

Je te salue, Marie de chez nous,
femme, ma soeur humaine,
par toi Dieu vient s’établir
dans la demeure terrestre.
Avec toi, la terre des vivants
devient le berceau de Dieu.

Je te salue, Marie de chez nous,
femme humble, ma soeur humaine,
par toi Dieu s’éloigne
du ciel de sa grande puissance.
Avec toi, la terre des vivants
devient le trône de Dieu.

Je te salue, Marie de chez nous,
femme de chaque jour,
ma soeur humaine,
par toi Dieu vient chercher
les oubliés de tous les jours
pour les asseoir à ses côtés
tout contre sa joue.
Avec toi la terre quotidienne
devient l’espace et le temps
de Dieu Serviteur des vivants.

Les mots du Pape avant la Reine Coeli

6 mai, 2007

Du site italien Korazym (traduction) :

 

Les mots du Pape avant la Reine Coeli

 

Chers frères et sœurs !

Il est entamé de quelque jour le mois de mai, qui pour beaucoup de Communautés chrétiennes est le mois de Marie pour excellence. Comme tel, il est devenu dans le cours des siècles une des dévotions plus chères à peuple et a été toujours plus valorisé des Bergers comme occasion propice pour la prédication, la catéchèse et la prière communautaire. Après Concilie Vatican II, qui a souligné le rôle de Marie très sainte dans l’Église et dans l’histoire du salut, le culte de Marie a connu un profond renouvellement. Et le mois de mai, en coïncidant au moins en partie avec le temps pascal, elle est beaucoup propice pour illustrer la figure de Marie quelle Mère qui accompagne la Communauté des disciples ramassés en unanime prière, en attente de l’Esprit Saint (cf. Ac 1.12-14). Ce mois, par conséquent, peut être occasion pour revenir à la foi de l’Église des origines et, en union avec Marie, comprendre que même aujourd’hui notre mission est annoncer et témoigner avec courage et avec joie Christ crucifié et René, espoir de l’humanité. Aux Vierge Sainte, Mère de l’Église, je désire confier le voyage apostolique que je ferai à Brésil du 9 au 14 mai prochain. Comme ils firent miens vénérés Prédécesseur Paolo VI et Jean Paul II, je présiderai l’ouverture de la Conférence Générale de l’Episcopat Latino-américain et des Caraïbes, Cinquième, qui aura lieu dimanche prochaine dans le grand Sanctuaire national de La nôtre Madame Aparecida, dans la ville homonyme. D’abord, cependant, j’’apporterai dans la voisine métropole de San Paolo, où je rencontrerai les jeunes et les Évêques du Pays et aurai la joie d’inscrire dans le blanc des Saints bienheureux Entre Antonio de Sant’Anne Galvão. Elle est ma première visite pastorale en Amérique Latine et je me prépare spirituellement à rencontrer le subcontinent latino-américain, où elle vit presque la moitié des catholiques du monde entier, beaucoup dont ils sont jeunes. Pour ceci il a été surnommé les « Continente de l’espoir » : un espoir qui concerne pas seulement l’Église, mais toute l’Amérique et le monde entier.

 

Frédéric Manns – Un pionnier du dialogue : E. Lévinas

6 mai, 2007

du site: 

http://198.62.75.1/www1/ofm/sbf/dialogue/memoria.html

13.01.2006 @ 08:19
Un pionnier du dialogue : E. Lévinas

SBF Dialogue
Le 12 janvier 1906, il y a cent ans, naissait en Lithuanie Emmanuel Lévinas qui après sa formation à Strasbourg et à Paris enseigna la philosophie à Nanterre durant les années difficiles de 1968 à 72 puis à la Sorbonne après avoir enseigné à l’école normale israélite orientale.
Obligé par les circonstances de la vie d’intégrer des horizons de pensée différents Lévinas ne pouvait pas ne pas s’interroger sur le sens de la vie et du sort humain. L’expérience des deux guerres mondiales pour le juif observant qu’il était l’a amené à donner à l’éthique une place de choix, plaçant l’homme avant toute chose. Alors que beaucoup de professeurs de philosophie démissionaient après mai 1968, Lévinas basait ses cours sur la Bible et le talmud. Son œuvre a influencé Jean-Paul II qui fut impressioné par son œuvre.
Son itinéraire spirituel commence en Lituanie et en Russie où en 1913 l’avancée des troupes allemandes l’a conduit. Il découvre Pouchkine, Tolstoï et Dostoïevski et à travers eux les grandes interrogations humaines qu’il confrontera avec sa formation biblique, puisque dès l’âge de six ans il suit des cours de Bible.
En 1923 il découvre à Strasbourg le monde occidental avec Bergson et Maritain. A Fribourg il s’initie à Husserl et à Heidegger. Dès 1930 il travaille à Paris à l’école normale israélite qui forme les instituteurs pour les centres de l’alliance israélite tout en poursuivant son oeuvre philosophique.
Marqué par l’acceuil de sa femme et de son fils pendant la guerre dans un couvent de religieuses, Lévinas est resté fidèle à sa religion, mais respectera e dialoguera avec le christianisme.
Avec Hans Jonas, il développe le thème de la résponsabilité, un appel déchirant après ce qu’ils nomment « le silence de Dieu » durant la Shoah.
A partir de 1961 il entâme une carrière universitaire qui le mène de Poitiers à Nanterre et à la Sorbonne. C’est là que, dans le sillage de Chouchani son maître de talmud, il élabore des leçons subtiles de théologie rabbinique. Sa pensée constitue une exception à la Sorbonne laïque et dans un monde universiatire gagné en grande partie par le marxisme. Parler d’Abraham, de Moïse au Sinaï et d’amour de Dieu avait de quoi surprendre les philosophes de l’hexagone. C’est en 1968 que furent publiées ses premières leçons talmudiques.
Ses écrits, et en particulier « Autrement qu’être ou au delà de l’essence » évoquent l’exposition du visage et la kénose. Sa pensée est fondée sur l’expérience éthique du corps d’autrui qui n’est pas affaire intellectuelle, mais une expérience. Elle ne résulte pas d’un raisonnement philosophique mais elle s’éprouve. Le transcendant apparaît dans le fini, en particulier dans la figure de l’autre. Chacun se trouve saisi par la perception de l’autre, de sa présence. Le fait central de l’éthique, mais aussi bien de l’humanité comme telle, réside dans la déchirure suscitée par la présence corporelle d’autrui, qui s’impose sur un tout autre mode que celui des choses. Avant le Cogito de Descartes il existe un Etre pensant. Au lieu du « Je pense, donc je suis » de Descartes, Levinas préfère la formule: « Je suis pensé, donc je suis ». Peut-être faut-il que la totalité d’un cogito tout puissant soit détruite, pour que le coeur humain retrouve une dynamique réflexive et une difficile liberté.
La recherche sur l’être ne cesse de progresser. Des multiples voies ouvertes par Aristote on est parvenu à l’être-là Heidegerien, à l’être-en-acte Husserlien. Mais le chemin de l’être-idôle à l’être-agape n’est pas terminé tant que le Moi reste présent dans un Palais de sable. Le désir qui habite l’homme ne peut devenir Désir que lorsqu’il a été mis à l’épreuve du désir de l’autre. Lorsque l’autre n’est pas, l’étant ne peut être. La porte étroite de l’Agape est incarnation et révélation d’un au-delà. L’ouverture à l’autre, son assignation, la responsabilité qui m’engage est rupture, dépossession et kénose. Elle est chemin d’infini.
L’éthique a des racines religieuses. Comme Kierkegaard, Levinas critique la philosophie occidentale qui a été incapable d’expliquer le sens de l’existence. Tous les deux s’opposent au système de Hegel. Le corps de l’autre a une signification par lui-même. Dans sa nudité, sa faiblesse offerte, son incapacité à dissimuler qu’il est démuni, le corps humain manifeste à la fois sa vulnérabilité et son inviolabilité. Exposé au meurtre possible, comme ce fut le cas d’Abel et de Caïn, il l’interdit. L’irruption de l’autre suffit pour fonder l’éthique et la responsabilité, voire la politique. Cette signification corporelle immédiate, Levinas la nomme “visage”. Ce n’est pas simplement la face humaine, pas même l’expression des traits. Le visage est le corps tout entier de l’autre, en tant qu’humain, en tant qu’il s’adresse directement à moi, et m’investit d’une responsabilité dont je ne saurai, par aucun moyen, me décharger : “Voir un visage, c’est déjà entendre “Tu ne tueras point” et entendre “Tu ne tueras point”, c’est entendre “justice sociale”.” Le visage qui s’expose c’est le début, la trace de la relation. C’est une exposition à la fois passive et active de l’homme blessé à l’autre. C’est le seul moyen d’introduire la parole.
L’éthique selon Levinas suppose que cette expérience soit un bouleversement: par le corps fini, on approche l’infini. Cette proximité est aussi une dépossession. Le visage de l’autre me dessaisit de moi-même, de mes assurances, de ces formes de fermeture que sont l’égoïsme, l’indifférence ou même la subjectivité. Le retournement radical que développe la pensée de Levinas consiste avant tout à constater que l’autre a priorité sur moi..
Le judaïsme ouvert de Lévinas est une invitation au respect de tout homme et au dialogue entre tous les fils d’Abraham.

Frédéric Manns

Le Pape en Amérique du Sud » sur KTO

6 mai, 2007

du site:

http://catholique-paris.cef.fr/a-3-1614-semaine-thematique-le-pape-en-amerique-du-s.html

Semaine thématique « Le Pape en Amérique du Sud » sur KTO

Lors de son voyage au Brésil, du 9 au 13 mai, le pape Benoît XVI inaugurera la 5ème Conférence générale de l’Episcopat latino-américain et des Caraïbes, à Aparecida, dans l’Etat de São Paulo. KTO vous fait vivre cet événement d’Eglise et vous propose de comprendre les grands enjeux de ce prochain voyage, à travers une semaine entièrement dédiée à l’Amérique du Sud.

Des magazines thématiques :

Edition spéciale, vendredi 11 mai à 19h55
« L’Eglise du Brésil : une étonnante vitalité »

KTO vous emmène, en compagnie de l’évêque de Fréjus-Toulon Monseigneur Dominique Rey, à la rencontre de l’Eglise brésilienne et de ses communautés nouvelles…Une autre manière de vivre la foi dans le plus grand pays à majorité catholique du monde, mais où les églises protestantes gagnent progressivement du terrain.

Dimanche 6 mai, à 20h50
La foi prise au mot : « Catholicisme en Amérique du Sud»

De lundi à vendredi, à 19h30,
Le magazine « Un jour, une foi » évoquera différents aspects de l’Amérique du Sud.

Direction l’Amérique du Sud avec 5 documentaires :
Lundi 7 mai, à 20h50
« Regards sur le Brésil : Les curés superstars »
Un documentaire de Alexandre Fronty (2001, 26 min)
Découverte des messes « à grand spectacle » célébrées au Brésil, animées par des prêtres chanteurs, véritables vedettes du show-biz.

« Regards sur le Brésil : Le Christ dans les favelas de São Paulo »
Un documentaire de Maurice Tanant (2001, 29 min)

Portrait des habitants d’une favela située dans la banlieue de São Paulo, qui continuent d’espérer en se battant au sein de communautés ecclésiales de base très actives.

Mardi 8 mai, à 20h50
« La Pastorale de l’enfant »
Un documentaire de Marcello Lunière (2005, 52 min)
En 1983, sous l’impulsion de l’UNICEF et de l’ONU, la Conférence Nationale des Evêques du Brésil décide de confier une mission ambitieuse à Zilda Arns Neumann : celle de mener une action sociale en faveur de milliers d’enfants souffrant de carences alimentaires.

Mercredi 9 mai, à 20h30
« Terrien du Tout » INEDIT
Un documentaire de Marino Mercuriali (2007, 52 min)
La déforestation amazonienne, ses causes, ses conséquences, expliquées par les indiens, les sans terre, et les missionnaires.Tourné en Amazonie, dans l’état du Rondônia au Brésil, sur et près des fleuves Guaporé et Mamoré, frontière naturelle avec la Bolivie.

Jeudi 10 mai, à 20h55
« Dia da festa »
Un documentaire de Toni Venturi (2005, 80 min)
Chaque année, des immeubles abandonnés du centre-ville de São Paulo sont investis par un collectif de citoyens engagés. Suivant un planning très élaboré, le « Mouvement des Sans Toit du Centre» (MSTC) procède à l’invasion de ces bâtiments, au nom du droit à un logement décent et pour lutter contre le rejet des populations les plus pauvres à la périphérie.

A suivre dès le 9 mai, en direct sur KTO et sur www.ktotv.com :
Voyage du pape Benoît XVI au Brésil

- Les rencontres et les célébrations en direct,
Commentées par Philippine de Saint Pierre, traduites par Flavio Esposito et Terezinha Le Compere

Mercredi 9 mai :
21h30 : Cérémonie d’accueil, en direct de l’aéroport de Guarulhos, à São Paulo.

Jeudi 10 mai :
16h00 : Rencontre avec le président Luiz Ignacio Lula da Silva, en direct
17h30 : Entrevue avec les représentants d’autres confessions chrétiennes et d’autres religions, en direct du monastère de Saint Benoît de São Paulo
23h00 : Rencontre avec les jeunes, en direct du stade de Pacaembu à São Paulo.

Vendredi 11 mai :
14h30 : Messe de canonisation du bienheureux frère Antonio de Sant’Anna, en direct du Champ de mars à São Paulo
21h00 : Rencontre avec l’épiscopat brésilien, en direct de la cathédrale de São Paulo.

Samedi 12 mai :
15h45 : Visite de la « Fazenda de Esperança » près de Guaratingueta, en direct
23h00 : Prière du chapelet, en direct du sanctuaire marial d’Aparecida.

Dimanche 13 mai :
15h00 : Messe d’ouverture de la 5è Conférence générale du Conseil Episcopal latino-américain et des Caraïbes, en direct du sanctuaire marial d’Aparecida
21h00 : Ouverture des travaux de la Conférence
00h40 : Cérémonie de départ, en direct de l’aéroport de Guatulhos à São Paulo.

Des flashs quotidiens :

Plusieurs fois par jour : analyses, résumés de la journée et interviews, proposés et présentés depuis le Brésil par Philippine de Saint Pierre et Antoine-Marie Izoard, directeur de l’agence I.Media à Rome.

P. Cantalamessa : Seul le Christ peut nous rendre capables de nous aimer les uns les autres

6 mai, 2007

du site: 

http://www.zenit.org/french/

P. Cantalamessa : Seul le Christ peut nous rendre capables de nous aimer les uns les autres

Evangile du Dimanche 6 mai

ROME, Vendredi 4 mai 2007 (ZENIT.org) Nous publions ci-dessous le commentaire de lEvangile du Dimanche 6 mai, proposé par le père Raniero Cantalamessa OFM Cap, prédicateur de la Maison pontificale.

Evangile de Jésus Christ selon saint Jean 13, 31-35

Quand il fut sorti, Jésus déclara : « Maintenant le Fils de l’homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui. Si Dieu est glorifié en lui, Dieu en retour lui donnera sa propre gloire ; et il la lui donnera bientôt.
Mes petits enfants, je suis encore avec vous, mais pour peu de temps, et vous me chercherez. J’ai dit aux Juifs : Là où je m’en vais, vous ne pouvez pas y aller. Je vous le dis maintenant à vous aussi. Je vous donne un commandement nouveau : c’est de vous aimer les uns les autres. Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres. Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c’est l’amour que vous aurez les uns pour les autres. »

© AELF

Un commandement nouveau Il y a un mot qui revient à plusieurs reprises dans les lectures de ce Dimanche. On parle dun « ciel nouveau » et dune « terre nouvelle », de la « nouvelle Jérusalem », de Dieu qui fait « toutes choses nouvelles » et enfin, dans lEvangile, du « commandement nouveau » : « Je vous donne un commandement nouveau : () comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres »

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Les mots « nouveau », « nouveauté » appartiennent à ce petit nombre de mots « magiques » qui évoquent toujours et uniquement un sens positif. Flambant neuf, un vêtement neuf, une vie nouvelle, un jour nouveau, une année nouvelle. Ce qui est nouveau devient une « nouvelle ». Ils sont synonymes. « Nouvelle » comme adjectif, signifie une chose nouvelle et comme substantif, une information. LEvangile est appelé « bonne nouvelle » précisément parce quil contient la nouveauté par excellence. Pourquoi ce qui est nouveau nous plaît tant ? Pas seulement parce que ce qui est nouveau, qui na pas été utilisé (par exemple une automobile), en général fonctionne mieux. Si ce n’était que pour cette raison, pourquoi accueillerions-nous lannée nouvelle, le jour nouveau, avec tant de joie ? La raison profonde est que la nouveauté, ce que lon ne connaît pas encore et que lon na pas expérimenté, laisse davantage de place à lattente, à la surprise, à lespérance, au rêve. Et le bonheur est précisément engendré par tout cela. Si nous étions certains que la nouvelle année nous réserverait exactement les mêmes choses que la précé

dente, ni plus, ni moins, elle ne nous plairait plus.

Nouveau ne soppose pas à « ancien » mais à « vieux ». « Ancien », « antiquité », « antiquaire » ont en effet une connotation positive. Quelle est la différence ? Est « vieux » ce qui se détériore avec le temps et perd de sa valeur ; est « ancien » ce qui avec le temps saméliore et acquiert de la valeur. Cest pour cette raison que lon essaie aujourdhui d’éviter lexpression « Vieux Testament » et que lon préfère parler d « Ancien Testament ». Cela dit, passons maintenant à la parole de lEvangile. Une question vient immédiatement à lesprit : comment se fait-il que lon qualifie de « nouveau » un commandement qui était connu depuis lAncien Testament (cf. Lv 19, 18) ? Ici, la distinction entre vieux et ancien est à nouveau utile. « Nouveau » ne soppose pas, dans ce cas, à « ancien » mais à « vieux ». L’évangéliste Jean lui-même écrit dans un autre passage : « Mes bien aimés, ce que je vous écris n’est pas un commandement nouveau, mais un commandement ancien Et pourtant, ce commandement que je vous écris est nouveau » (1Jn 2, 7-8). Alors, cest un commandement nouveau ou un commandement ancien ? Lun et lautre. Ancien selon l’écriture

car il avait été donné depuis longtemps ; nouveau selon l’Esprit, car la force de le mettre en pratique nest donnée quavec le Christ. Nouveau ne soppose pas, ici, je le disais, à ancien mais à vieux. Le commandement daimer son prochain « comme soi-même » était devenu un commandement « vieux » cest-à-dire faible et usé, à force d’être transgressé, car la Loi imposait certes lobligation daimer, mais elle ne donnait pas la force pour le faire. Pour cela, il fallait la grâce. Et en réalité, le commandement de lamour nest pas devenu, en soi, un commandement nouveau lorsque Jésus la formulé, durant sa vie, mais lorsque, mourant sur la croix et nous donnant lEsprit Saint, il nous rend de fait capables de nous aimer les uns les autres, infusant en nous lamour quil a lui-même pour chacun de nous.

Le commandement de Jésus est un commandement nouveau au sens actif et dynamique : parce quil « renouvelle », rend nouveau, transforme tout. « Cest cet amour qui nous renouvelle, faisant de nous des hommes nouveaux, héritiers du nouveau Testament, qui chantent le cantique nouveau » (St Augustin). Si lamour parlait, il pourrait faire siennes les paroles que Dieu prononce dans la deuxième lecture daujourdhui : « Voici que je fais toutes choses nouvelles ».