Archive pour le 3 mai, 2007

« Personne ne va vers le Père sans passer par moi »

3 mai, 2007

du site EAQ:

Catéchisme de l’Eglise catholique
§ 257-258, 260

« Personne ne va vers le Père sans passer par moi »

« O Trinité, lumière bienheureuse, O primordiale Unité ! » Dieu est éternelle béatitude, vie immortelle, lumière sans déclin. Dieu est Amour : Père, Fils et Esprit Saint. Librement, Dieu veut communiquer la gloire de sa vie bienheureuse. Tel est le « dessein bienveillant » (Ep 1,9) qu’ il a conçu dès avant la création du monde en son Fils bien-aimé, « nous prédestinant à l’adoption filiale en celui-ci » (Ep 1,4-5), c’est-à-dire « à reproduire l’image de son Fils » (Rm 8,29) grâce à « l’Esprit d’adoption filiale » (Rm 8,15). Ce dessein est une « grâce donnée avant tous les siècles » (2Tm 1,9-10), issue immédiatement de l’amour trinitaire. Il se déploie dans l’oeuvre de la création, dans toute l’histoire du salut après la chute, dans les missions du Fils et de l’Esprit, que prolonge la mission de l’Eglise.

Toute l’économie divine est l’oeuvre commune des trois personnes divines. Car de même qu’elle n’a qu’une seule et même nature, la Trinité n’a qu’une seule et même opération… Ainsi l’Eglise confesse, à la suite du Nouveau Testament, « un Dieu et Père de qui sont toutes choses, un Seigneur Jésus Christ pour qui sont toutes choses, un Esprit Saint en qui sont toutes choses ». Ce sont surtout les missions divines de l’incarnation du Fils et du don du Saint Esprit qui manifestent les propriétés des personnes divines…

La fin ultime de toute l’économie divine, c’est l’entrée des créatures dans l’unité parfaite de la Bienheureuse Trinité (Jn 17,21-23). Mais dès maintenant nous sommes appelés à être habités par la Très Sainte Trinité : « Si quelqu’un m’aime, dit le Seigneur, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera et nous viendrons à lui, et nous ferons chez lui notre demeure » (Jn 14,23) : « O mon Dieu, Trinité que j’adore, aidez-moi à m’oublier entièrement pour m’établir en vous, immobile et paisible comme si déjà mon âme était dans l’éternité ; que rien ne puisse troubler ma paix ni me faire sortir de vous, ô mon Immuable, mais que chaque minute m’emporte plus loin dans la profondeur de votre mystère ! Pacifiez mon âme. Faites-en votre ciel, votre demeure aimée et le lieu de votre repos. Que je ne vous y laisse jamais seul, mais que je sois là, tout entière, tout éveillée en ma foi, tout adorante, toute livrée à votre action créatrice. » (Bienheureuse Elisabeth de la Trinité)

ciao, ciao…

3 mai, 2007

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La joie parfaite selon Saint François d’Assise

3 mai, 2007

du site:

http://www.missa.org/joie_parfaite.php

La joie parfaite selon Saint François d’Assise

Comment Saint François, cheminant avec frère Léon, lui exposa ce qu’est la joie parfaite.

Comme saint François allait une fois de Pérouse à Sainte Marie des Anges avec frère Léon, au temps d’hiver, et que le froid très vif le faisait beaucoup souffrir, il appela frère Léon qui marchait un peu en avant, et parla ainsi : « O frère Léon, alors même que les frères Mineurs donneraient en tout pays un grand exemple de sainteté et de bonne édification, néanmoins écris et note avec soin que là n’est pas point la joie parfaite. »

Et saint François allant plus loin l’appela une seconde fois : « O frère Léon, quand même le frère Mineur ferait voir les aveugles, redresserait les contrefaits, chasserait les démons, rendrait l’ouïe aux sourds, la marche aux boiteux, la parole aux muets et, ce qui est un plus grand miracle, ressusciterait des morts de quatre jours, écris qu’en cela n’est point la joie parfaite. »

Marchant encore un peu, saint François s’écria d’une voix forte : « O frère Léon, si le frère Mineur savait toutes les langues et toutes les sciences et toutes les Écritures, en sorte qu’il saurait prophétiser et révéler non seulement les choses futures, mais même les secrets des consciences et des âmes, écris qu’en cela n’est point la joie parfaite. »

Allant un peu plus loin, saint François appela encore d’une voix forte : « O frère Léon, petite brebis de Dieu, quand même le frère parlerait la langue des Anges et saurait le cours des astres et les vertus des herbes, et que lui seraient révélés tous les trésors de la terre, et qu’il connaîtrait les vertus des oiseaux et des poissons, de tous les animaux et des hommes, des arbres et des pierres, des racines et des eaux, écris qu’en cela n’est point la joie parfaite. »

Et faisant encore un peu de chemin, saint François appela d’une voix forte : « O frère Léon, quand même le frère Mineur saurait si bien prêcher qu’il convertirait tous les fidèles à la foi du Christ, écris que là n’est point la joie parfaite. »

Et comme de tels propos avaient bien duré pendant deux milles, frère Léon, fort étonné, l’interrogea et dit : « Père, je te prie, de la part de Dieu, de me dire où est la joie parfaite. » et saint François lui répondit : « Quand nous arriverons à Sainte-Marie-des-Anges, ainsi trempés par la pluie et glacés par le froid, souillés de boue et tourmentés par la faim, et que nous frapperons à la porte du couvent, et que le portier viendra en colère et dira : « Qui êtes-vous ? » et que nous lui répondrons : « Nous sommes deux de vos frères », et qu’il dira : « Vous ne dites pas vrai, vous êtes même deux ribauds qui allez trompant le monde et volant les aumônes des pauvres ; allez-vous en » ; et quand il ne nous ouvrira pas et qu’il nous fera rester dehors dans la neige et la pluie, avec le froid et la faim, jusqu’à la nuit, alors si nous supportons avec patience, sans trouble et sans murmurer contre lui, tant d’injures et tant de cruauté et tant de rebuffades, et si nous pensons avec humilité et charité que ce portier nous connaît véritablement, et que Dieu le fait parler contre nous, ô frère Léon, écris que là est la joie parfaite.

Et si nous persistons à frapper, et qu’il sorte en colère, et qu’il nous chasse comme des vauriens importuns, avec force vilenies et soufflets en disant : « Allez-vous-en d’ici misérables petits voleurs, allez à l’hôpital, car ici vous ne mangerez ni ne logerez », si nous supportons tout cela avec patience, avec allégresse, dans un bon esprit de charité, ô frère Léon, écris que là est la joie parfaite.

Et si nous, contraints pourtant par la faim, et par le froid, et par la nuit, nous frappons encore et appelons et le supplions pour l’amour de Dieu, avec de grands gémissements, de nous ouvrir et de nous faire cependant entrer, et qu’il dise, plus irrité encore : « ceux-ci sont des vauriens importuns, et je vais les payer comme ils le méritent », et s’il sort avec un bâton noueux, et qu’il nous saisisse par le capuchon, et nous jette par terre, et nous roule dans la neige, et nous frappe de tous les noeuds de ce bâton, si tout cela nous le supportons patiemment et avec allégresse, en pensant aux souffrances du Christ béni, que nous devons supporter pour son amour, ô frère Léon, écris qu’en cela est la joie parfaite.

Et enfin, écoute la conclusion, frère Léon : au-dessus de toutes les grâces et dons de l’Esprit-Saint que le Christ accorde à ses amis, il y a celui de se vaincre soi-même, et de supporter volontiers pour l’amour du Christ les peines, les injures, les opprobres et les incommodités ; car de tous les autres dons de Dieu nous ne pouvons nous glorifier, puisqu’ils ne viennent pas de nous, mais de Dieu, selon que dit l’Apôtre : « Qu’as-tu que tu ne l’aies reçu de Dieu ? et si tu l’as reçu de lui, pourquoi t’en glorifies-tu comme si tu l’avais de toi-même ? ». Mais dans la croix de la tribulation et de l’affliction, nous pouvons nous glorifier parce que cela est à nous, c’est pourquoi l’Apôtre dit : « Je ne veux point me glorifier si ce n’est dans la croix de Notre-Seigneur Jésus Christ. »

À qui soit toujours honneur et gloire dans les siècles des siècles. Amen.

La joie d’être enfant de Dieu – en texte cherché selon mon coeur

3 mai, 2007

j’ai mis ce teste sur « Page » parce qu’il me semble très beau et utile, pour le lire doucement, …………………….
 

j’ai écrit sur : Google search France cette phrase pour chercher quelque chose : « le joie d’etre avec de Dieu », elle m’est venue, du site « Salve Regina » ce beau teste que je vous poste, je titre est très semblable à la recherche que j’ai fait, l’ai lu et il me plaît en plus est que est de Garrigou-Lagrange,  jai fait ainci parce que je ne pouvais faire de plus , j’espère que vous plait

http://www.salve-regina.com/Spiritualite/La_joie_d’etre_enfant_de_Dieu_Garrigou.htm

La joie d’être enfant de Dieu

par le P. Reg. Garrigou-Lagrange, O. P.

La vie spirituelle n° 262, février 1942

Demeurez dans mon amour… Je vous ai dit ces choses pour que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite.

Jo. XV, 11.

La Sainte Ecriture nous dit souvent que, dans les temps d’épreuve, le vrai chrétien doit le plus possible apporter aux affligés le réconfort, la paix, et quelque chose de cette joie divine qui soulève les cœurs et leur permet de continuer le voyage contre vents et marées vers le port du salut.

Aussi convient-il, dans les tristesses présentes, de parler de la joie d’être enfant de Dieu et du devoir de donner quelque chose de cette joie à ceux qui n’en ont aucune.

Tandis que, dans la tristesse commune, une joie toute superficielle est déplacée, agaçante, et même quelquefois exaspérante, la joie chrétienne apporte au contraire le soulagement aux affligés. Ce devrait être la joie du dimanche, et le dimanche la donne lorsqu’il reste vraiment, par la messe, par la vraie prière, le jour du Seigneur ; il devient au contraire, pour beaucoup, avec la cessation du travail, le jour le plus triste, lorsqu’il n’est plus du tout sanctifié et qu’il n’est qu’une journée de divertissement, de joie tout extérieure, absolument vide et sotte, à laquelle beaucoup ne peuvent pas prendre part, et qui fatigue au lieu de reposer. Les gens ne savent que faire de leur temps, parce qu’ils ne le donnent plus à Dieu ; c’est une preuve par le vide ou en creux de la nécessité de la sanctification du dimanche.

En cherchant uniquement une joie inférieure on se prive d’une autre singulièrement plus précieuse.

Voyons ce, qu’est la vraie joie spirituelle selon la Sainte Ecriture et selon les Saints, voyons comment ils l’ont conservée même au milieu de leurs souffrances, nous saisirons mieux alors ce que nous pouvons faire pour la donner aux autres.

Il ne s’agit pas du tout de la recherche de la consolation sensible, ni de sentimentalisme, qui est l’affectation d’un amour qu’on n’a pas. Le sentimentalisme ressemble à la joie spirituelle dont nous parlons comme la verroterie imite le diamant.

Qu’est la vraie joie spirituelle ?Nous en saisissons la nature et la valeur lorsque nous la comparons à des joies légitimes moins hautes. Nous éprouvons une joie sensible : devant un beau lever de soleil, ou au printemps devant le réveil de la nature. Nous avons une joie supérieure à la pensée que nous sommes enfants d’un homme de bien, d’une bonne mère, et nous nous rappelons volontiers les vraies joies d’une famille unie, celle de frères qui s’aiment, heureux de travailler ensemble et de vivre des mêmes traditions, des mêmes pensées, des mêmes affections, en vue d’une action commune, vraiment féconde. Dans le même ordre, nous éprouvons la joie d’être Français, au milieu des tristesses actuelles, et de travailler au relèvement de notre patrie.

La joie spirituelle est d’un ordre supérieur encore ; c’est la joie d’être enfant de Dieu par les baptême, d’être aimé par lui comme un enfant adoptif, qui a reçu une participation de sa vie intime, et qui tend à le posséder éternellement. C’est la joie d’être dans la vérité, dans la vérité divine, d’y vivre, de marcher sous la direction de la Providence de Dieu, pour qu’il règne de plus en plus en nous dans le temps et dans l’éternité.

Cette joie spirituelle n’est pas précisément une vertu, mais le fruit ou l’effet de la plus haute vertu, qui est la charité, ou l’amour de Dieu et des âmes en Dieu[1].

L’amour de Dieu en effet nous porte d’abord à nous réjouir de ce, que Dieu soit Dieu, la Vérité même, la Sagesse, le Bien infini, la Bonté suprême, la Sainteté même, la Béatitude parfaite.

L’amour de Dieu nous porte aussi à nous réjouir de ce que Dieu règne dans les âmes, dans la nôtre, dans celle du prochain.

La charité enfin nous fait déjà posséder Dieu dans l’obscurité de la foi, car il est dit : « Celui qui demeure dans la charité, demeure en Dieu et Dieu en lui »[2]. Notre-Seigneur nous a dit aussi « Si quelqu’un fait la volonté de mon Père, mon Père et moi nous l’aimerons, nous viendrons en lui et nous ferons en lui notre demeure »[3]. Et au même moment Jésus nous a promis le Saint-Esprit, qui de fait nous a été donné avec la grâce et la charité au baptême, et plus encore par la confirmation. La Trinité Sainte habite ainsi en toute âme en état de grâce, et elle se fait parfois sentir à nous comme la vie de notre vie. A certains moments comme le dit saint Paul « le Saint Esprit rend témoignage à notre esprit, que nous sommes les enfants de Dieu »[4]. Il rend ce témoignage en nous inspirant pour Lui une affection toute filiale, qui nous donne une sainte joie et qui nous fait dire : « Père ! » Ce n’est pas de la consolation sensible, ni du sentimentalisme, c’est une joie vraiment divine par son principe et son objet.

Telle est la joie spirituelle, à la pensée que Dieu est Dieu, la Bonté même, qu’il règne en nous et dans les justes, qu’il est la vie de notre vie, et qu’il nous appelle à vivre de Lui pour l’éternité. Cette joie vient de cette pensée que, à l’exception du péché, sous la direction de, la Providence, tout vient de l’éternel amour.

La joie spirituelle est donc manifestement le fruit de la charité. Au contraire la tristesse désordonnée et déprimante est l’effet de l’amour déréglé de soi-même, elle procède de l’égoïsme insatisfait, de l’orgueil blessé, de la vanité offensée. Plus, dans une âme, la charité arrive à dominer l’égoïsme, plus cette mauvaise tristesse disparaît et plus elle fait place à une sainte joie.

Cette joie ne saurait pourtant être pleine et parfaite comme au ciel, car la charité ici-bas s’attriste elle-même du péché qui diminue le règne de Dieu et entraîne la perte des âmes. Mais, malgré les tristesses de la terre, les saints conservent, avec la paix, une joie spirituelle voulue, qu’ils donnent aux autres, sans toujours la sentir eux-mêmes.

La Sainte Ecriture nous parle souvent de cette joie spirituelle. Jésus nous dit : « Demeurez dans mon amour… Je vous ai dit ces choses pour que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite »[5]. Saint Jean l’évangéliste souhaite à ses disciples d’avoir « la plénitude de la joie », à la pensée qu’ils sont enfants de Dieu et qu’ils sont appelés à jouir de Lui éternellement[6]. Les Psaumes disaient déjà : « Laetamini in Domino et exsultate justi. – Justes, réjouissez-vous, dans le Seigneur et exultez en Lui »[7]. Saint Paul écrit aux Philippiens : « Gaudete in Domino semper, interum dico vobis gaudete. – Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur »[8].

Le même saint Paul va jusqu’à dire : « Je surabonde de joie au milieu de mes tribulations »[9]. Les Actes des Apôtres disent d’eux tous : « Ils allaient joyeux… d’avoir été jugés dignes de souffrir pour le Seigneur »[10].

On a dit en expliquant ces paroles : « la joie est le secret gigantesque du chrétien ». De fait, en se souvenant de son baptême, il ne recule pas devant les plus grandes épreuves, lorsqu’il se dit : « je veux ce que Dieu, mon Père, veut pour moi, uniquement ce qu’il veut, tout ce qu’il veut, si dur que soit le chemin pour y parvenir ». Le chrétien s’entretient ainsi non pas avec lui-même, mais avec Dieu, son Père, et comme le dit l’Ecriture, dans cette conversation avec Dieu, il n’y a pas d’amertume : « In conversatione Dei non est amaritudo »[11].

La joie chrétienne est donc celle de posséder Dieu et d’être possédé par Lui. Par cette joie, le vrai chrétien doit donner aux autres envie de l’être. Il doit redire souvent ces paroles de l’Ecriture : « Seigneur, dans la simplicité de mon cœur, je vous ai offert toutes choses avec une grande joie, gardez-moi pour toujours dans cette volonté »[12]. La vrai joie est celle de tendre vers la sainteté du ciel, avec la certitude que Dieu, qui ne commande jamais l’impossible, nous offre incessamment des grâces pour y parvenir.

Les saints gardent cette joie spirituelle, sans toujours la sentir sensiblement, ni même spirituellement, et ils la gardent assez pour la donner aux autres, jusque dans leurs épreuves. Pourquoi ? Parce que le Saint-Esprit, par l’affection filiale qu’il leur inspire pour lui, « rend témoignage à leur esprit qu’ils sont enfants de Dieu ». Il leur rappelle aussi que « pour ceux qui aiment Dieu, et qui persévèrent dans cet amour jusqu’à la fin, tout concourt au bien »[13] ; tout, même les maladies, les contradictions, les échecs. Saint Augustin ajoute : même les fautes, à condition de s’en humilier, comme le fit saint Pierre après le triple reniement. Les saints entrevoient de mieux en mieux le bien supérieur pour lequel la Providence permet les maux de la vie présente. Ce bien supérieur, que nous verrons à découvert, on l’entrevoit progressivement, dans la mesure où l’on mérite de l’entrevoir, et on le mérite en mettant en pratique la parole de Dieu au lieu de se contenter de la connaître et de l’admirer.

Saint François d’Assise éprouvait une sainte joie quand il se sentait méprisé et repoussé. Saint Dominique de même lorsqu’il était ridiculisé et maltraité par les hérétiques du Languedoc ; il se sentait devenir plus semblable à Notre-Seigneur, qui a accepté par amour pour nous les humiliations de la Passion. De même saint Benoît-Joseph Labre, le Saint Curé d’Ars, son ami le P. Chevrier de Lyon, saint Jean Bosco, qui gardait dans ses épreuves cette sainte joie, allegria, qu’il apportait à de petits enfants pauvres, qui n’en avaient aucune.

La petite sœur des pauvres, leur apporté cette joie, la petite sœur de l’Assomption, tous les vrais serviteurs et servantes de Dieu.

La Sainte Vierge, notre modèle, est appelée « consolatrice des affligés », « cause de notre joie », et le cœur de Jésus est appelé « les délices des saints ».

Comment donner cette joie aux autresIl faut être attentif d’abord à ne pas leur faire porter notre propre tristesse, et si nous sommes abattus, à ne pas les décourager. Il faut dominer certaine tristesse, comme on résiste à des tentations.

Evitons aussi de leur donner une joie trompeuse, en approuvant leurs erreurs, leurs déviations, leurs compromissions, leur manque de jugement ou d’énergie. Ce serait une fausse charité, de la faiblesse, qui leur donnerait une joie menteuse.

Apportons quelque chose de cette joie spirituelle à ceux qui manquent de pain, à ceux qui n’ont pas de santé, de vitalité, à ceux qui manquent d’affection, à ceux qui manquent de générosité, qui ne cherchent pas assez Dieu ; donnons-leur envie de le chercher. Donnons Dieu à ceux qui ne l’ont pas.

Alors Jésus nous dira au dernier jour : « J’avais faim et vous m’avez donné à manger, j’avais soif, j’étais infirme, j’étais en prison, et vous êtes venu à moi. Chaque fois que vous avez agi ainsi à l’égard du plus humble de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. »

Donnons quelque chose de cette joie à ceux tentés de devenir amers, en nous rappelant cette parole de saint Jean de la Croix :

« Là où il n’y a plus d’amour, mettez-y l’amour, et vous recueillerez l’amour ». Dans les grandes obscurités, une voix nous dit : « Lève-toi et chante ta louange dans la nuit. »

Alors de nos ténèbres bien supportées, la lumière pourra jaillir pour d’autres âmes.

Le Bienheureux Henri Suso, dans le livre de la Sagesse Eternelle[14] a écrit de très belles pages sur les sommets de la joie spirituelle au milieu des épreuves. Elles peuvent se résumer ainsi en se servant de ses propres paroles ; ou plutôt ce sont celles qu’il met dans la bouche du Seigneur :

Autant souffrir est dur, autant il est doux d’avoir souffert… La souffrance, lorsqu’elle est bien supportée, me rend l’homme aimable, car elle le fait semblable à moi. La joie de la souffrance (même si elle n’est pas sentie, mais voulue) est trésor caché que jamais personne ne pourra mériter. Si quelqu’un restait agenouillé devant moi pendant cent ans pour me demander le bonheur de souffrir, il ne l’aurait pas encore mérité. D’un homme terrestre, la souffrance (supportée par amour) fait un homme céleste. Elle fait qu’à celui qui souffre le monde devient étranger, de sorte que ma tendresse l’enveloppe plus étroitement. Les amis du siècle s’éloignent de l’épreuve, et mes grâces l’enveloppent de plus en plus. C’est qu’il doit être complètement renié et abandonné du monde celui que je veux prendre pour (intime) ami… La souffrance résonnera toute l’éternité en un chant très doux, en refrains nouveaux que jamais ne pourrons répéter les anges parce qu’ils n’auront pas souffert.

Si Dieu pouvait être étonné et ravi de quelque chose, ce serait de voir certains de ses enfants, qui par sa grâce arrivent à porter leur croix avec allégresse en suivant le Seigneur Jésus.

Cela doit nous porter à recevoir surnaturellement les manques d’égard et même le mépris, s’il arrive[15]. Il conviendrait en avançant de le recevoir avec une joie sinon sentie, du moins voulue, et de remercier le Seigneur de la grâce qui se trouve cachée dans les humiliations à supporter. Nous oublions souvent de remercier Dieu des croix qu’il nous a envoyées ; elles étaient pourtant bien nécessaires à notre avancement. Nous le voyons pour certaines qui nous ont été très profitables. Puissions-nous ne pas perdre celles qui viendront. Le monde est hélas plein de croix perdues, qui ne servent à rien, comme le fut celle du mauvais larron. La véritable joie spirituelle est celle de tendre effectivement vers la sainteté du ciel, par le chemin que le Seigneur a choisi pour nous, si pénible qu’il soit à certains moments ; c’est la joie de tendre à cette sainteté avec la certitude que Dieu ne commande jamais l’impossible, qu’il nous appelle à la vie de l’éternité et qu’il nous offre incessamment les grâces pour y parvenir.

Fr. Reginald Garrigou-Lagrange, O. P.

[1] Cf. S. Thomas, IIa, IIae, Q. 28.

[2] I Jo. IV, 16.

[3] Jo. XIV, 23.

[4] Rom. VIII, 16.

[5] Jo. XV, 11.

[6] I Jo., 4.

[7] Ps. XXI, 11.

[8] Phil. IV, 4.

[9] II Cor. VII, 4.

[10] Act. V, 41.

[11] Sag. VIII, 16.

[12] I Paralip. XXIX, 17.

[13] Rom. VIII, 28.

[14] 1e P. c. 9 et 10. (En d’autres éditions et traductions Cartier, c. 19).

[15] Lorsque saint Jean de la Croix demandait comme récompense à Notre-Seigneur « de souffrir et d’être méprisé pour lui » (en quoi il fut aussitôt exaucé), c’était une très grande grâce qu’il désirait. Ce n’est pas en effet le mépris pour lui-même qu’il demandait, mais la grâce de le supporter avec amour. Sans cette grâce, le mépris en lui-même ne servirait nullement à grandir dans la charité et à glorifier Dieu.

Je, cette matin, suis tombé pour terre en avant et…

3 mai, 2007

j’ ai battu le nez, suis sorti tant de sang, ai réussi – dans une demie maintenant – à l’arrêter : Ensuite je suis allé au premier magasin, à plus près et ai acheté une chemisette parce qu’elle était toute souille de sang, ensuite une pharmacie m’ai donné une crème à mettre sur le nez parce qu’il est gonflé. Ensuite, avec ma sœur, nous avons mangé quelque chose et après nous sommes tourné chez nous ; ma sœur elle m’a offerte pour mon anniversaire une belle plante de tendres en chambre et un chat de bois plus plutôt grand, bleu et noir tout, comme brodé, c’est-à-dire dessiné avec des points de diverses couleurs, est très beau, l’ai mis ici près de l’ordinateur, pardonné-moi je suis un peu confuse, si je réussis à faire quelque chose maintenant sur le Blog… ne sais pas