Archive pour avril, 2007

Luc 24, 35-48 – Une fois de plus le Ressuscité prend l’initiative

12 avril, 2007

j’ai aussi choisi pour aujourd’hui un commentaire à l’évangile du jour, celui-ci il remonte par l’an dernier où ce pas évangélique tombait dans le 3 dimanche de Paques, du site:

http://www.carmel.asso.fr/3eme-Dimanche-de-Paques-Luc-24-35.html

Luc 24, 35-48

Une fois de plus le Ressuscité prend linitiative.

La présence de Jésus nest pas le fruit dune déduction intellectuelle des Apôtres ni dune autosuggestion ; elle nest pas la projection imaginaire de leur désir de le revoir, ni une hallucination collective de la fraternité chrétienne désemparée. Ce ne sont pas les disciples qui simaginent ou se persuadent que Jésus est présent pour combler le vide affectif laissé par son absence : cest Jésus qui manifeste sa présence, librement, volontairement, comme il veut et quand il veut.Et cela reste vrai quotidiennement de notre exp

érience spirituelle. Il nest pas en notre pouvoir de créer à volonté en nous-mêmes un sentiment de la proximité de Jésus ; et jamais une surchauffe du cœur humain dans la prière ne nous donnera des évidences immédiates qui nous dispenseraient de croire et despérer. Cest toujours Jésus qui a linitiative et qui se manifeste comme vivant, en chacun de nous comme au milieu de nous tous ; et même lEucharistie nabolit pas forcément toute impression dabsence, car entre le sacrement visible et la réalité invisible il ny a pas dimmédiateté totale. Un espace reste ouvert, qui est celui de la foi.Ce soir-là, il est vrai, Jésus a tout fait pour aider les disciples à le reconnaître :

« Voyez, regardez, mes mains, mes pieds ; constatez cette chair, ces os ».

« Touchez-moi ; rendez-vous compte par vous-mêmes ; prenez des preuves tangibles ».Et m

ême, Jésus exprès reprend contact avec les choses de notre univers : il mange devant tous un morceau de poisson.

Mais tous ces gestes ne font que traduire extérieurement deux mots essentiels que prononce Jésus : « Cest moi ; cest bien moi ! » Ce qui veut dire : « Moi, le Ressuscité qui vous parle, je suis Jésus de Nazareth. Moi, le Nazaréen, je suis le Seigneur pour aujourdhui et pour lavenir ».Ainsi, en traversant la mort, J

ésus est resté le même, bien quil vive différemment ; et ce lien entre le passé et le présent est essentiel au message de Pâques. Jésus souligne le lien vital qui existe entre son passé dhumilité et de souffrance et son aujourdhui de gloire, entre le mystère de son passage pascal et les promesses répétées de Dieu dans lancienne alliance. En ouvrant lesprit des disciples à lintelligence des Écritures, il leur découvre la cohérence du dessein de Dieu, la divine sagesse de la folie du Père, et par là même il nous révèle le sens de notre propre destin de consacrés : la reconnaissance du ressuscité permet la reconnaissance de nous-mêmes comme serviteurs souffrants promis à la résurrection. Mais cette lumière nouvelle qui transfigure notre existence personnelle est destinée également à illuminer le destin du monde. Et cest pourquoi, comme pour Marie de Magdala près du tombeau, comme pour les deux voyageurs dEmmaüs, cette nouvelle rencontre du Ressuscité débouche pour les Onze sur une mission nouvelle. « Cest vous, dit Jésus, qui êtes témoins de tout cela ».

Cest nous qui sommes témoins

Témoins que les souffrances du Messie ont eu un sens.

Témoins que la résurrection de Jésus donne sens à toute lhistoire humaine.T

émoins de la conversion nécessaire pour le pardon de Dieu et pour la vie authentique.

Non pas seulement témoins de méthodes psychologiques ou sociales ; non pas seulement témoins de recettes pour une personnalité harmonieuse ou témoins de notre désir douverture au monde ; mais témoins, dans ce monde et pour ce monde, de Jésus, crucifié et ressuscité.Fr. Jean-Christian Lévêque

Attendue partout pour la présentation, demain, du livre de Benoît XVI « Jésus de Nazareth »

12 avril, 2007

du site du Radio Vaticana italienne (traduction)

http://www.oecumene.radiovaticana.org/it1/Articolo.asp?c=127946

Attendue partout pour la présentation, demain, du livre de Benoît XVI « Jésus de Nazareth »

 

Il croît l’attente pour la présentation, demain, du livre de Benoît XVI « Jésus de Nazareth », qui sera en vente dans les librairies de lundi 16 avril dans les éditions italienne (Rizzoli), allemande (Herder) et polonaise (Wydawnictwo M). L’oeuvre sera présentée, aux heures 16, dans la Salle du Synode prés de la Salle Paolo VI. Dans la préface du livre, déjà rendue connue les derniers jours, le Pape écrit qu’avec ce volume on propose « de présenter le Jésus des Évangiles comme le vrai Jésus, comme le Jésus historique dans le vrai sens de l’expression ». Le Pape on dit auto convaincu que « cette figure est beaucoup plus de logique et du point de vue historique même plus compréhensible des reconstructions avec lesquelles nous y avons dû confronter dans les dernières décennies ». Sur ce passage, Fabio Colagrande a ramassé la réflexion du bibliste père Giulio Michelini, professeur de Nouveau Testament prés de l’institut théologique d’Assisi :

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R. – Je pense qu’il y avait besoin et tous en accueillent favorablement cette initiative. Il y a le désir de s’approprier de nouveau d’un quelque chose qui a été, peut-être, oublié. En ce sens l’initiative des Pontife est bonne pour faire revenir les croyants à la racine du problème, parce que – peut-être en Italie en particulier – nous sommes dans une situation dans laquelle le catéchisme qui a été enseignée aux enfants ne suffit plus et est nécessaire s’approprier de nouveau de la foi qui nous a été offerte, pourvu que on fait sans désavouer d’une tradition bimillénaire qui nous a été délivrée. Chose qui, par contre, il arrive, me semble avec quelques publications.

D. – Père Michelini, dans la préface à son livre, qui a été anticipée, à le Pape recompte que quelques études critiques des ans Cinquante dans ensuite ont laissé l’impression que nous savons bien peu de certes sur Jésus et que seulement plus tard la foi dans sa divinité a modelé cette image. Il a parlé d’une situation dramatique pour la foi, de ce point de vue. Comment studieux du Nouveau Testament, qu’est-ce que pense de ces mots de le Pape ?

R. – Je suis d’accord, même parce que maintenant nous sommes sur la vague longue de ce scepticisme qui voyait une différence infranchissable et une que ne se peu pas combler entre la figure du Jésus historique et le Christ de la foi, par exemple celui présenté des Églises et en particulier nous faisons référence à notre Église catholique. Ces études, qui aussi sont méritantes et ont été peut-être nécessaires, cependant ont porté à la conclusion qu’elle est impossible à atteindre la figure de Jésus. Il y a maintenant une autre vague longue que je crois vienne du Nord Amérique et qu’il a une autre position et c’est-à-dire que nous sommes de front à un mythe nouveau des origines chrétiennes. Si des ans Cinquante – comme il écrit le Pape – on disait que le Jésus de l’histoire était divergé du Christ de la foi présenté des Églises, maintenant on dit que le Christ présenté des Églises est un Christ faux, un Christ qui ne correspond pas à la historicité. Ceci loi même en récentes publications, qui même ont été fortement publicisées dans le panorama italien et sur la base dont nous dans les Églises sentirions parler d’un Jésus totalement divergé de ce qu’il a réellement été. Ceci n’est pas vrai, parce que certes l’Église a la fatigue de présenter la Face de Christ, mais même a toujours été attentive qu’il ne disait pas du blague, que n’inventait pas des mythes, mais qu’il prononçait vraiment cet Évangile qui était l’Évangile reçu il y à deux mille ans.

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Le livre, écrit toujours le Pape, est fruit « d’un long chemin intérieur ». Benoît XVI avertit dans la préface qui son Jésus de Nazareth « n’est pas absolument un acte magisteriale, mais est uniquement expression » de sa « recherche personnelle de la Face des Seigneur ». Sur la contribution qui ce livre peut offrir à la connaissance de la figure de Jésus Christ, Alexandre Gisotti a interviewé père Michele Piccirillo, archéologue prés du « Studium Biblicum Francescanum » de Jérusalem  :

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R. – Credo que le Pape veut tirer file d’un discours qui va en avant maintenant d’une cinquantaine d’ans : passé la période du Huit cents et ensuite même la première moitié des Neuf cents, où on parlait un peu d’un Jésus mythique et des exégèse qui regardaient à l’Évangile comme un fait simplement de foi, on a fait des efforts en Allemagne – et même hors de l’Allemagne – pour dépasser celle-ci impasse et donc de chercher y à faire comprendre qu’on peut donner un message de foi aussi en utilisant fait historique. Sur cette ligne déjà divergés spécialistes – même en Italie – pour dépasser l’impasse et pour faire quelque chose de positif. Ligne, celle-ci, qui a suivi même le Pape avec ce livre.

D. – Voilà, un livre comme « Jésus de Nazareth de Benoît XVI peut susciter intéresse et peut-être dans quelqu’un simplement curiosité, capable cependant de le pousser à s’approcher aux Évangiles ?

R. – Credo qui, au-delà de l’autorité de le Pape comme studieux et au-delà de l’autorité de la place qui occupe dans l’Église, sera un livre de succès. Même si il ne s’attend pas ceci, certes il ne l’a pas écrit pour ce ! Elle sera certainement une bonne occasion pour pousser quelqu’un à aller aux sources. Nous avons ces quatre Évangiles et je, en plaisantant avec mes amis exégète, dis : « Vous écrivez tant de livres sur les ces pauvres quatre livrets, mais heureusement que vous ne les changez pas et restent toujours le même! ».

il suffit avec les fausses interprétation sur Pio XII

12 avril, 2007

Du site : Asia News « 12/04/2007 12:59 (traduction)

 

ISRAËL – VATICAN Nonce apostolique en Israël :

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il suffit avec les fausses interprétation sur Pio XII écrite sur l’ambiguë réaction de papa Pacelli à l’Holocauste, exposée dans le Yad Vashem, a poussé mons. Franco à annoncer qu’il ne participera pas à la commémoration du Shoah. « On ne veut tenir compte – il explique à AsiaNews – même pas de récentes acquisitions historiques ».

Jérusalem (AsiaNews) – Personne ne demande de changer l’histoire, mais des interprétation de l’histoire oui, spécialement lorsque des récentes études confirment qu’il n’est pas vrai. Il répond ainsi, en parlant avec AsiaNews, le nonce en Israël, mons. Antonio Franco, à la polémique créée du Yad Vashem, le musée de Jérusalem sur l’Holocauste. L’institut a rendu publie la décision du nonce de ne pas participer à l’annuelle commémoration du Shoah, si elle ne sera pas accueillie sa demande de « reconsidérer » l’exposition à l’intérieur du musée d’une photo du Pio XII – exposée pour la première fois en 2005 – avec une didascalie qui le nonce juge « offensive » et pas respectueuse de la vérité, puisqu’il parle d’ambiguë réaction de Papa Pacelli au meurtre des hébreux pendant l’Holocauste. La nouvelle de la décision de mons. Franco elle a été donnée aujourd’hui du quotidien israélien Yedioth Aharonoth, dans son édition on- lins Y -y-net. Le journal report un communiqué du musée, pour le quel « Yad Vashem est dédié alla recherche historique et présente la vérité historique sur Pio XII ainsi comme il est aujourd’hui connu ails des spécialistes » et déclarations de fonctionnaires du Ministère des étrangers pour ce qui « est j’argue très délicat qui doit être examiné avec attention. Il est important que tous les diplômés ils assistent à la cérémonie de commémoration et « son absence ressautera évident ». Déjà de l’an passé – remarque mons. Franco – le nonce Pietro Sambi avait écrit à la direction du musée en rappelant l’attention sur cette didascalie, sur ce jugement vraiment beaucoup négatif sur Pio XII et demandait de revoir ou d’enlever écrite. Successivement il y a eu même des signalisations d’études et de matériel historique. Rien a été fait et le maintenant dans l’instantanéité de la célébration il ait voulu écrire le président du rectorat de Yad Vashem – ce monsieur Avner Shalev qu’il nous avait répondus l’an passé – en précisant qu’il était des interprétation qui me faisait difficulté – et pas seulement à moi, mais à tous les fidèles catholiques – offensante de la dignité de la Pape – et la Pape pour elle est le Pape – donc je me sentais à malaise d’aller à cette commémoration. J’invitais à reconsidérer la possibilité, disons, que la didascalie était corrigée ou la photographie ôtée. Et clairement elle était une communication, une conférence n’imprime pas, il n’y avait pas et il n’y elle a pas volonté polémique. Elles l’ont donné à la presse « . « Maintenant – il poursuit mons. Franco – la réalité est que celles-la écrites sont des interprétations, n’est pas la vérité historique. Selon combien de report Yedioth Aharonoth, Yad Vashem il aurait dit qu’on ne peut pas changer l’histoire. Nous sommes d’accord qui l’histoire ne peut pas se changer, mais celles-ci sont des interprétations de l’histoire. À moi deplaise, parce qu’il blesse mes sentiments, ma foi et recherches historiques. Nous savons très bien qu’il y a certains qu’ils ont dit une chose, mais il y a tant de documentation et tant de recherche historique qui éprouvent le contraire, tout ce que l’Église catholique et le Pape Pio XII ont fait pour sauver les hébreux. Un sage de 2003 de Martin Gilbert, le célèbre historique anglais qui a écrit tant sur la Seconde guerre mondiale, Churchill et l’Holocauste, intitulé The Righteous, (les justes) met en relief tout ce que Pio XII et l’Église catholique ont fait pour les hébreux. Et il y a tant d’autres études historiques, même de hébreux, qui éprouvent ce fait « . « Ma lettre – il souligne le nonce – avait été écrite pour attraire l’attention sur un problème que pour moi doit être reconsidéré et approfondi et doit être changé ce jugement sur Pio XII. Autrement je n’irai jamais à Yad Vashem. Je l’ai dit. J’ai ma responsabilité de personne, de chrétien et de représentant de le Pape. À il moi fait difficulté comme représentant de le Pape légères ce jugement qui n’est pas historique et n’est pas vrai « . Quant à l’affirmation du Yad Vashem d’être disposé à continuer à étudier la question, si le Vatican lui permettra de consulter le sien archives, il y à le nonce remarquer que « en ce qui concerne les archives historiques, il y a des principes qui sont posés de tous les États et la recherche est faite avec certains critères qu’ils sont des critères historiques et de ne pas cacher les vérités historiques. Nous vérités historiques les avons aussi acceptées et savons aussi baisser la tête, lorsque il y a de le baisser, mais pas lorsque il n’y a pas le faire « .

 

« Lui-même était là au milieu d’eux, et il leur dit : ‘ La paix soit avec vous ’ »

12 avril, 2007

Jean Paul II
Entrez dans l’espérance (trad. Plon/Mame 1994, p. 320)

« Lui-même était là au milieu d’eux, et il leur dit : ‘ La paix soit avec vous ’ »

Nous avons plus que jamais besoin d’entendre cette parole du Christ ressuscité : « N’ayez pas peur ! » (Mt 28,10) C’est une nécessité pour l’homme d’aujourd’hui…qui ne cesse pas d’avoir peur en son for intérieur et non sans raisons… C’est également une nécessité pour tous les peuples et toutes les nations du monde entier. Il faut que, dans la conscience de chaque être humain, se fortifie la certitude qu’il existe Quelqu’un qui tient dans ses mains le sort de ce monde qui passe, Quelqu’un qui détient les clefs de la mort et des enfers (Ap 1,18), Quelqu’un qui est l’Alpha et l’Oméga de l’histoire de l’homme (Ap 22,13), qu’elle soit individuelle ou collective ; et surtout la certitude que ce Quelqu’un est Amour, l’Amour fait homme, l’Amour crucifié et ressuscité, l’Amour sans cesse présent au milieu des hommes ! Il est l’Amour eucharistique. Il est source inépuisable de communion. Il est le seul que nous puissions croire sans la moindre réserve quand il nous demande : « N’ayez pas peur ! »

Le chemin d’Emmaüs.

11 avril, 2007

du site:

http://www.saint.germain.free.fr/homelies/b1997/B97pa03.htm

Lc 24, 35-48

Le chemin d’Emmaüs.

13 avril 1997

Sur les trois récits de la Résurrection de Notre Seigneur dans l’Evangile de St Luc, nous en sommes ici au deuxième. Chaque dimanche du temps de Pâques, nous célébrons successivement les douze récits de la Résurrection racontés dans les quatre évangiles. La liturgie bizantine les rassemble en un seul évangéliaire souvent avec des riches enluminures, appelé Evangile de la Résurrection.

A partir de cette Mémoire des mémoires, nous pouvons comprendre ce qui est dans  » les Ecritures « . C’est Jésus Ressuscité sur la route d’Emmaüs qui donne la clé de l’explication de l’histoire du peuple de Dieu

 » Or, voici que, ce même jour, » raconte St Luc, c’est à dire le premier jour de la semaine, On vient d’apprendre par Marie de Magdala, puis par Pierre et Jean que le tombeau a été ouvert et vide et qu’ensuite c’est encore Marie de Magdala, la première qui a vu le Seigneur vivant. Mais toutes ces nouvelles n’ont pas pu empêcher les deux disciples de quitter Jérusalem pour retourner chez eux. St Luc les trouve sur le chemin d’Emmaüs qui, depuis, devient inoubliable dans la mémoire des hommes.

C’est le chemin du néant, de la « Shoah », de l’anéantissement. Il ne reste plus rien pour eux, de tout ce qu’ils ont cru. Leur coeur est dans une telle solitude que tout leur paraît absent. Le monde qui est là, les gens qui sont à leurs côtés, ils ne les voient même pas. C’est en eux un vide, le vide.

Ils ne peuvent pas penser que les « Ecritures » ont été données à partir de ce vide, la « shoah » du peuple de Dieu. Combien de fois a-t-il été réduit au néant. C’est comme une immense plaine d’ossements desséchés, dit le prophète, ou pire, comme dans  » l’holocauste  » moderne, il ne reste même pas d’ossements. Tout a été anéanti par le feu.

Cette expérience est à l’origine des premières pages de la Bible sur la création du monde. La foi biblique commence avec ce néant vécu. Les expériences de solitude dans la Bible sont si grandes qu’elles recoupent les souffrances de l’homme.

Le Christ ressuscité qui marche à côté de ses deux disciples sait parler au désert. Il leur explique que l’expérience du vide et du néant est nécessaire pour découvrir les merveilles de l’oeuvre de Dieu. C’est dans la souffrance de l’absence que l’on comprend ce qu’est la présence. Mais pour le moment, les deux disciples qui marchent à ses côtés ne pensent pas à le regarder.

Le fait de voir ne mène pas nécessairement à croire. Il faut garder dans son cœur et son esprit ce qu’on voit et alors on se met à regarder et à comprendre.

Et au lieu de dire: je doute, on réajuste son langage pour dire: je ne savais pas. Il doit y avoir des choses qui me dépassent et qui me donnent le vertige et m’interrogent. Quand on croit, on cherche moins à voir qu’à connaître la personne de l’autre.  » Celui qui demande à l’amour ses raisons, aime peut-être déjà un peu moins.  »

Nous pouvons réaliser maintenant comment l’Evangile de la Résurrection a l’ambition de nous communiquer l’expérience de la première communauté chrétienne sur sa rencontre avec le Christ Vivant. En Le voyant, c’est comme si on voyait le Mystère de Dieu sur le visage du Christ Ressuscité. Ressusciter veut dire alors vivre la vie en Dieu.

Le temps de Pâques est le temps unique dans notre histoire humaine où il a été donné de voir l’Eternel, de voir l’Invisible dans la Présence du Christ.

Le Christ Ressuscité initie les disciples au silence de Dieu, à la solitude du coeur. C’est la part que Dieu se réserve pour lui-même, le coin où rien du monde extérieur ne peut pénétrer, sinon soi-même en présence de Celui qui vit dans le silence. Il n’y a rien d’étonnant si l’on se trouve angoissé ou pris de vertige quand on essaie de voir Dieu avec ses mains, ou même avec ses yeux.

La grâce de ce temps de Pâques donne à chacun de nous, maintenant, dans l’immédiat, la joie de découvrir avec le Christ Ressuscité que nous pouvons voir Dieu, Le rencontrer maintenant là où Il a choisi d’établir son royaume : en nous-mêmes.

Dieu que, nous reléguons inconsciemment parmi ceux qui vivent loin, ne bénéficie de notre présence que d’un temps limité. Nous croyons, mais laissons :  » on verra plus tard « .

Jésus ressuscité est venu nous apporter le projet inouï de Dieu. Notre entrée comme notre départ de ce monde, nos défaillances morales ou physiques, nos relations, entre l’homme et la femme, entre la personne individuelle et morale, les fruits de nos labeurs, notre nourriture, la pain et le vin, tous nos vécus humains peuvent être le sacrement de sa présence. Désormais les générations successives de l’histoire, jusqu’à la fin des temps, peuvent Le retrouver comme Il l’a promis, comme c’est écrit,  » il prit le pain, prononça la bénédiction et le leur donna. Alors leurs yeux s’ouvrirent et Le reconnurent…c’est le Seigneur.

Messe en mémoire de Jean-Paul II, à l’occasion du II anniversaire de sa disparition

11 avril, 2007

du site Vatican, peut-être cet homélie je ne l’avais pas mis:

 

 Jean-Paul II a déversé sur le monde
son amour pour le Christ 

Messe en mémoire de Jean-Paul II, à l’occasion du II anniversaire de sa disparition

 

Dans l’après-midi du lundi 2 avril 2007, le Pape Benoît XVI a présidé sur la Place Saint-Pierre une Messe en mémoire du Serviteur de Dieu Jean-Paul II, à l’occasion du deuxième anniversaire de sa mort. Nous publions ci-dessous l’homélie prononcée par le Saint-Père à cette occasion:
Vénérés frères dans l’épiscopat et dans le sacerdoce,

chers frères et soeurs!

Il y a deux ans, un plus plus tard qu’à cette heure-ci, le bien-aimé Pape Jean-Paul II quittait ce monde pour aller vers la maison du Père. A travers cette célébration, nous voulons avant tout renouveler à Dieu notre action de grâce pour nous l’avoir donné pendant près de 27 ans, en tant que père et guide sûr dans la foi, pasteur zélé et prophète courageux d’espérance, témoin inlassable et serviteur passionné de l’amour de Dieu. Dans le même temps, nous offrons le Sacrifice eucharistique en mémoire de son âme élue, dans le souvenir indélébile de la grande dévotion avec laquelle il célébrait les saints Mystères et adorait le Sacrement de l’autel, centre de sa vie et de son inlassable mission apostolique.

Je désire exprimer ma reconnaissance à vous tous, qui avez voulu prendre part à cette Messe. J’adresse un salut particulier au Cardinal Stanislaw Dziwisz, Archevêque de Cracovie, en imaginant les sentiments qui emplissent son âme en cet instant. Je salue les autres Cardinaux, les Evêques, les prêtres, les religieux et les religieuses présents; les pèlerins venus exprès de Pologne; les nombreux jeunes que le Pape Jean-Paul II aimait avec une passion particulière, et les nombreux fidèles qui se sont donné rendez-vous aujourd’hui, ici, Place Saint-Pierre, de toutes les parties d’Italie et du monde.

Le deuxième anniversaire de la pieuse disparition de ce bien-aimé Pontife a lieu dans un contexte extrêmement propice au recueillement et à la prière: en effet, hier, avec le Dimanche des Rameaux, nous sommes entrés dans la Semaine Sainte, et la Liturgie nous fait revivre les dernières journées de la vie terrestre du Seigneur Jésus. Aujourd’hui, il nous conduit à Béthanie, où, précisément « six jours avant la Pâque » – comme le notait l’évangéliste Jean – Lazare, Marthe et Marie offrirent un repas au Maître. Le récit évangélique confère un intense climat pascal à notre méditation: le repas de Béthanie est un prélude à la mort de Jésus, sous le signe de l’onction que Marie accomplit en hommage au Maître et qu’Il accepta en prévision de sa sépulture (cf. Jn 12, 7). Mais c’est également l’annonce de la résurrection, à travers la présence même de Lazare ressuscité, témoignage éloquent du pouvoir du Christ sur la mort. Outre l’importance de la signification pascale, le récit du repas de Béthanie porte en lui un écho déchirant, empli d’affection et de dévotion; un mélange de joie et de douleur: une joie festive pour la visite de Jésus et de ses disciples, pour la résurrection de Lazare, pour la Pâque désormais proche; une profonde amertume car cette Pâque pouvait être la dernière, comme le laissaient craindre les intrigues des Juifs qui voulaient la mort de Jésus et les menaces contre Lazare lui-même dont on projetait l’élimination.

Dans cet épisode évangélique, un geste attire notre attention, qui, aujourd’hui encore, parle de façon particulière à nos coeurs: à un certain moment, Marie de Béthanie, « prenant une livre de parfum de nard pur, de grand prix, oignit les pieds de Jésus et les essuya avec ses cheveux » (Jn 12, 3). C’est l’un des détails de la vie de Jésus que saint Jean a recueillis dans la mémoire de son coeur et qui contiennent une profondeur expressive inépuisable. Il parle de l’amour pour le Christ, un amour surabondant, prodigue, comme l’onguent « de grand prix » versé sur ses pieds. Un fait qui scandalisa de façon caractéristique Judas l’Iscariote: la logique de l’amour s’oppose à celle du profit.
Pour nous, réunis en prière dans le souvenir de mon vénéré prédécesseur, le geste de l’onction de Marie de Béthanie est riche d’échos et de suggestions spirituelles. Il évoque le témoignage lumineux que Jean-Paul II a offert d’un amour pour le Christ sans réserve et sans s’épargner. Le « parfum » de son amour « a empli la maison » (Jn 12, 3), c’est-à-dire toute l’Eglise. Certes, nous en avons profité, nous qui avons été proches de lui et nous en rendons grâces à Dieu, mais tous ceux qui l’ont connu de loin ont également pu en profiter, parce que l’amour du Pape Woj-tyla pour le Christ s’est déversé, pourrait-on dire, dans toutes les régions du monde, tant il était fort et intense. L’estime, le respect et l’affection que les croyants lui ont exprimé à sa mort n’en sont-ils pas le témoignage éloquent? Saint Augustin écrit, en commentant ce passage de l’Evangile de Jean: « La maison s’emplit de ce parfum; c’est-à-dire que le monde s’est empli de la bonne nouvelle. Le bon parfum est la bonne nouvelle… Par le mérite des bons chrétiens, le nom du Seigneur est loué » (In Io. evang. tr. 50, 7). C’est bien vrai: l’intense et fructueux ministère pastoral, et plus encore le calvaire de l’agonie et la mort sereine de notre bien-aimé Pape, ont fait connaître aux hommes de notre temps que Jésus Christ était véritablement son « tout ».
La fécondité de ce témoignage, nous le savons, dépend de la Croix. Dans la vie de Karol Wojtyla la parole « croix » n’a pas été qu’un mot. Dès son enfance et sa jeunesse, il connut la douleur et la mort. En tant que prêtre et en tant qu’Evêque, et surtout Souverain Pontife, il prit très au sérieux ce dernier appel du Christ ressuscité à Simon Pierre, sur la rive du lac de Galilée: « Suis-moi… Mais toi, suis-moi » (Jn 21, 19.22). En particulier avec la progression lente, mais implacable, de la maladie, qui l’a peu à peu dépouillé de tout, son existence est entièrement devenue une offrande au Christ, annonce vivante de sa passion, dans l’espérance remplie de foi de la résurrection.

Son pontificat s’est déroulé sous le signe de la « prodigalité », du don généreux sans réserve. Qu’est-ce qui le soutenait, si ce n’est l’amour mystique pour le Christ, pour Celui qui, le 16 octobre 1978, l’avait fait appeler, selon les paroles du cérémonial: « Magister adest et vocat te – Le Maître est ici et il t’appelle »? Le 2 avril 2005, le Maître revint l’appeler, cette fois sans intermédiaire, pour le conduire à la maison, à la maison du Père. Et Lui, encore une fois, répondit promptement avec un coeur courageux, et murmura: « Laissez-moi aller au Seigneur » (cf. S. Dziwisz, Une vie avec Karol, p. 223).

Il se préparait depuis longtemps à cette dernière rencontre avec Jésus, comme le documentent les diverses rédactions de son Testament. Au cours des longues stations dans sa Chapelle privée il parlait avec Lui, s’abandonnant totalement à sa volonté, et il se confiait à Marie, en répétant Totus tuus. Comme son divin Maître, il a vécu son agonie en prière. Au cours du dernier jour de sa vie, veille du Dimanche de la Divine Miséricorde, il demanda qu’on lui lise précisément l’Evangile de Jean. Avec l’aide des personnes qui l’assistaient, il voulut prendre part à toutes les prières quotidiennes et à la Liturgie des Heures, suivre l’adoration et la méditation. Il est mort en priant. Il s’est véritablement endormi dans le Seigneur.

« … La maison fut remplie par l’odeur du parfum » (Jn 12, 3). Revenons à cette annotation, si suggestive, de l’évangéliste Jean. Le parfum de la foi, de l’espérance et de la charité du Pape remplit sa maison, remplit la Place Saint-Pierre, remplit l’Eglise et se répandit dans le monde entier. Ce qui est arrivé après sa mort a été, pour ceux qui croient, l’effet de ce « parfum » qui est parvenu à chacun, qu’il soit près ou loin, et qui l’a attiré vers un homme que Dieu avait progressivement configuré à son Christ. C’est pourquoi nous pouvons lui appliquer les paroles du premier Poème du Serviteur du Seigneur, que nous avons écouté dans la première Lecture: « Voici mon serviteur que je soutiens, / mon élu en qui mon âme se complaît. J’ai mis sur lui mon esprit, / il présentera aux nations le droit… » (Is 42, 1). « Serviteur de Dieu »: voilà ce qu’il fut et, à présent, nous l’appelons ainsi dans l’Eglise, alors qu’avance rapidement son procès en béatification, dont ce matin l’enquête sur la vie, les vertus et la réputation de sainteté a précisément été close. « Serviteur de Dieu »: un titre particulièrement approprié pour lui. Le Seigneur l’a appelé à son service sur la route du sacerdoce et il lui a ouvert peu à peu des horizons toujours plus vastes: de son diocèse jusqu’à l’Eglise universelle. Cette dimension d’universalité a atteint son sommet au moment de sa mort, un événement que le monde entier a vécu avec une participation jamais vue dans l’histoire.

Chers frères et soeurs, le Psaume responsorial a placé sur nos lèvres des paroles pleines de confiance. Dans la communion des saints, il nous semble les écouter de la voix même du bien-aimé Jean-Paul II, qui de la maison du Père – nous en sommes certains – ne cesse d’accompagner le chemin de l’Eglise: « Espère le Seigneur, sois fort et prends courage; espère le Seigneur » (Ps 26, 13-14). Oui, que notre coeur prenne courage, chers frères et soeurs, et qu’il brûle d’espérance! Avec cette invitation dans le coeur nous poursuivons la Célébration eucharistique, en regardant déjà la lumière de la résurrection du Christ, qui brillera lors de la veillée pascale après l’obscurité dramatique du Vendredi Saint. Que le Totus tuus du bien-aimé Pontife nous incite à le suivre sur la route du don de nous-mêmes au Christ par l’intercession de Marie, et que ce soit précisément Elle, la Sainte Vierge, qui nous l’obtienne, alors que nous confions à ses mains maternelles notre père, frère et ami afin qu’il repose en Dieu et qu’il se réjouisse dans la paix. Amen.  

Pâques à Rome: les homélies secrètes du successeur de Pierre

11 avril, 2007

je voudrais vous demander, avec humilité, de légères attentivement l’articule de Sandro Magister, je crois d’avoir mis toutes l’homélie de le Pape de la semaine sainte, et je les ai écoutées toutes « en dirigée » et pour cet je sais que ce qu’écrit Magister est vrai, l’homélie des mass media ont été mutilés, sur son sitele journaliste les a rapportées toutes de nouveau intégralement, du site:  Pâques à Rome: les homélies secrètes du successeur de Pierre 

Secrètes sauf pour celui qui a pu les écouter en personne, quand Benoît XVI les prononçait. Dans le message « urbi et orbi », ce que le pape a évoqué était également beaucoup plus qu’une liste de pays en guerre. Voici les textes dans leur intégralité

par Sandro Magister

 

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(Emmaus)



ROMA, le 11 avril 2007 – L’image ci-dessus est tirée d’une peinture du Caravage. Jésus ressuscité apparaît aux apôtres. En réponse aux doutes de Thomas, il dit: “Avance ton doigt ici, et vois mes mains; avance ta main, et mets-la dans mon côté; cesse d’être incrédule, sois croyant“!

L’incrédulité de Thomas et sa profession de foi qui y fait suite – “Mon Seigneur et mon Dieu!“ – ont été au cœur du message adressé au monde par Benoît XVI le dimanche de Pâques.Le pape a déclaré que « chacun de nous peut être tenté par l’incrédulité de Thomas ». Les maux innombrables qui accablent les hommes mettent la foi à dure épreuve. Mais c’est justement dans les plaies du Christ ressuscité qu’apparaît le vrai visage de Dieu: « un Dieu qui, dans le Christ, s’est chargé des plaies de l’humanité blessée ». C’est là que la foi, qui était presque morte, renaî

t: car « seul un Dieu qui nous aime au point de prendre sur lui nos blessures et notre souffrance, surtout la souffrance des innocents, est digne de foi ».

C’est à ce moment que Benoît XVI a nommé les régions du monde où il y a le plus de blessures et de douleur, du Darfour au Congo, de l’Afghanistan à l’Irak et à la « Terre bénie qui est le berceau de notre foi ». Il a ensuite ajouté:« Chers frères et sœurs, à travers les plaies du Christ ressuscité, c’est avec des yeux d’espérance que nous pouvons voir les maux qui affligent l’humanité

« .

Auparavant, il avait déclaré que « l’humanité présente attend des chrétiens un témoignage renouvelé de la résurrection du Christ; elle a besoin de le rencontrer et de pouvoir le connaître comme vrai Dieu et vrai homme ».Mais les médias n’ont relayé qu’une petite partie, voire rien de cette annonce du Christ ressuscité. Seule la liste des pays frappés par la guerre et les désastres a été

mise en avant.

Il y a une limite que les paroles de Benoît XVI ne parviennent pas à franchir. Elles touchent dans leur plénitude seulement chez ceux qui les écoutent en personne, qu’ils soient présents physiquement ou à travers un direct télévisé. Le nombre de ces personnes est considérable, supérieur à celui de tous les pontificats précédents. Le message de Pâques « urbi et orbi » et le chemin de croix du vendredi saint ont été suivis par des foules nombreuses et retransmis dans plus de quarante pays. Cependant les personnes vers lesquelles ce message arrive amputé ou vers lesquelles il n’arrive même pas sont innombrables.Cette limite de communication a été expérimentée par Benoît XVI dans une plus forte mesure au cours des autres célébrations de la semaine sainte derniè

re.

Pendant la messe chrismale du matin du jeudi saint, le pape a consacré son homélie à l’explication du sens profond du fait d’être prêtres, « revêtus du Christ » et donc capables d’agir et de parler « in persona Christi », en parcourant la symbolique des habits liturgiques. Mais combien parmi les plus que quatre cent mille évêques et prêtres catholiques ont reçu ses paroles?Dans l’homélie de la messe « in coena Domini » du soir du jeudi saint, Benoît XVI a expliqué la nouveauté de la Pâque de Jésus par rapport à la Pâ

que juive.

Dans l’homélie de la nuit de Pâques, il a décrit la victoire de Jésus sur la mort en utilisant les représentations typiques des Eglises d’orient: avec Jésus ressuscité qui descend aux enfers et, ainsi, « porte à son accomplissement le chemin de l’incarnation. Par sa mort, il prend par la main Adam, tous les hommes en attente, et il les conduit à la lumière ».Cependant, parmi les personnes présentes à ces messes, seules celles qui comprennent l’italien pouvaient suivre profitablement les homélies du pape. Les médias catholiques qui ont traduit et retransmis les textes dans différents pays ont faiblement é

tendu leur diffusion, vers un public de niche.

C’est donc une limite sérieuse pour un pape comme Benoît XVI, qui a justement centré son ministère sur la parole. Au sein de la curie, les bureaux chargés de la communication n’ont jusqu’à présent rien fait de nouveau, pour y remédier au moins en partie. Par exemple, personne ne se charge de faire parvenir à temps à tous les évêques et prêtres du monde entier une newsletter contenant les textes du pape dans leur langue respective.Dans ce domaine, les seules initiatives efficaces viennent de Benoît XVI en personne. Avec son livre sur Jésus qui sortira dans quelques jours dans plusieurs langues, il atteindra de manière directe et personnelle un nombre très élevé

de lecteurs dans le monde entier.

Et Jésus « vrai Dieu et vrai homme » constitue justement le cœur du message de Benoît XVI, comme il a été le cœur de ses homélies de Pâques.

Les voici dans leur intégralité:

« Il marchait avec eux »

11 avril, 2007

du site EAQ: 

Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Edith Stein] (1891-1942), carmélite, martyre, co-patronne de l’Europe
Pour le 6 janvier 1941 (trad. Source cachée, Cerf 1999, p. 279)

« Il marchait avec eux »

Le même Sauveur, que la Parole de l’Écriture nous met sous les yeux dans son humanité en nous le montrant sur tous les chemins qu’il a parcourus sur la terre, habite parmi nous caché sous l’apparence du pain eucharistique, il vient à nous tous les jours comme Pain de Vie. Dans ces deux aspects, il se fait proche de nous et sous ces deux aspects il désire que nous le cherchions et que nous le trouvions. L’un appelle l’autre. Lorsque nous voyons avec les yeux de la foi le Sauveur devant nous, comme l’Ecriture nous le dépeint, alors grandit notre désir de l’accueillir en nous dans le Pain de Vie. Le pain eucharistique à son tour avive notre désir de faire toujours plus profondément connaissance avec le Seigneur à partir de la Parole de l’Écriture, et donne des forces à notre esprit pour une meilleure compréhension.

Joie du mystère Pascal

10 avril, 2007

du site: 

http://www.magnificat.net/francais/index.asp#

Joie du mystère Pascal

 

L’alléluia est le chant du triomphe et de la joie : c’est la première leçon qu’il nous donne. « Nous n’ignorons pas, dit saint Léon, que de tous les mystères chrétiens, le mystère pascal est le plus important. » C’est que la résurrection nous établit au foyer même de la vie surnaturelle. Par son triomphe, le Christ glorieux est devenu le contempotain de toutes les générations : le Seigneur du royaume des vivants, l’Auteur de la vie. En toute vérité, la pierre angulaire, le centre, le tout de l’économie nouvelle, c’est le Christ ressucité… Dans la contemplation de la vie du Christ, beaucoup s’arrêtent de préférence aux événements douloureux ; et la croix nous apparaît plus souvent entourée des instruments du supplice que des trophées de la victoire…L’alléluia nous apporte une autre leçon. Son mot d’ordre est : « Louez Dieu. » Soyons alléluia des pieds à la tête ; soyons des adorateurs fervents de notre grand Dieu. Alléluia ! Louez Dieu ! L’adoration, l’action de grâce, la louande, la bénédiction, tous les élans de l’âme religieuse, ceux que Jean décrit dans son Apocalypse, venaient se perdre, nous dit-il, dans une seule acclamation d’une densité religieuse infinie : Allé

luia ! Louez Dieu !Dom Lambert Beauduin

Eglise de Vals: nouvelle approche des fresques romanes

10 avril, 2007

sur le site des interessants images, du site: 

http://www.ariegenews.com/news/news-198-2470.html

Eglise de Vals: nouvelle approche des fresques romanes


 L’église semi-rupestre de Vals dans la Moyenne Vallée de l’Hers est un édifice extrêmement curieux: en effet c’est dans une large fissure de la roche, qui en constitue une nef naturelle, que se situe l’entrée de l’église primitive.

A partir de là, du XI au XIVe siècle, ont été édifiés une nef supérieure, une abside et une tour si haute et à l’architecture si massive, qu’elle évoque plutôt un donjon qu’un clocher. Dans les années cinquante, l’abbé Julien Durand, curé de la paroisse, mais aussi archéologue fut le premier à pressentir le caractère unique du site de Vals.En 1952, l’enduit XIXème soulevé par l’humidité lui fait découvrir dans l’abside ou chapelle Sainte-Marie des traces de peinture. Il s’agit de fresques

romanes qui seront dégagées par les Beaux-Arts (le ministère de la culture n’existe pas à l’époque), décapées et consolidées. Les travaux durent jusqu’en 1956.
Les fresques de l’église de Vals, datées de la fin du XIe siècle, ont beaucoup d’affinité
s avec celles de Saint-Lizier et de la Catalogne espagnole.Les grands spécialistes de l’art roman comme Marcel Durliat y ont vu des ressemblances avec les maîtres de Tahüll et de Pedret: allure hiératique des personnages à rapprocher des fresques byzantines, graphisme puissant et registre de couleurs à
dominante rouge, noire, grise, jaune ou blanche (pas de vert ni de bleu).

Elles représentent essentiellement trois phases de la vie de Jésus: son enfance (1ère travée), la période apostolique (2ème travée), la parousie (3ème travée, la plus près de la nef intérieure). A l’origine, l’abside devait être entièrement couverte de peintures car au Moyen-Age elles ont vocation pédagogique, le peuple ne sait ni lire, ni écrire et c’est à travers les représentations graphiques ou lapidaires qu’il apprend les étapes majeures du parcours christique ou plus simplement qu’il construit sa foi chrétienne.En 1969 l’association des Amis de Vals voit le jour avec pour objectif la mise en valeur et la protection de l’église et du site archéologique.

Les présidents successifs constatent une lente dégradation des fresques due essentiellement à l’humidité de l’église (en 1990 des travaux d’étanchéité sur le chevet permettent d’arrêter les infiltrations d’eau provenant de la colline).
En 1998, l’association finance une étude afin de lancer la restauration de ce patrimoine d’exception. Mais les budgets de la direction régionale des affaires culturelles (DRAC) sont revus à la baisse et le chantier de Vals n’est pas une priorité.C’est sans compter sur l’opiniâtreté des élus locaux, Jean Pons, maire de Vals et André Roques, président de la Communauté des Communes de la Moyenne Vallée de l’Hers qui interviennent auprès du pré

fet. Aujourd’hui Serge Alary, président de l’association des Amis de Vals a retrouvé le sourire car depuis le mois de septembre les travaux ont démarré (ils sont financés à 50% par l’Etat, 20% par la Communauté de Communes, 15% par le Conseil Général et 15% par le Conseil Régional) et c’est Jean-Marc Stouffs qui assure cette restauration sur les fresques romanes de l’abside.«on n’aurait pas mieux rêvé, ajoute Serge Alary, le choix du restaurateur a une énorme importance, tant du point de vue de la déontologie qu’au niveau de l’expérience: il vient de réaliser les restaurations de Sainte-Cécile d’Albi et de Notre-Dame du Taur à Toulouse, c’est une référence suffisante !»Et samedi après-midi, pour faire partager la passion de son travail aux membres de l’association et à quelques courageux qui n’ont pas hésité à le rejoindre sur les échafaudages, M. Stouffs a patiemment expliqué les différentes étapes de son intervention et répondu aux questions des visiteurs… spécialistes et néophytes.

Il s’agit bien de fresques, la peinture a directement été posée sur du mortier frais, cette technique nécessite une grande rapidité d’exécution. Mais au fil du temps la calcite et les traces du badigeon ancien (au XIXe et selon l’esthétique de l’époque, les fresques étaient recouvertes d’un ciel étoilé) ont passablement altéré la lisibilité de l’œuvre.Aussi Jean-Marc Stouffs va dans un premier temps procéder à un nettoyage à l’eau distillée afin d’enlever les oxalates à l’aide de solutions de carbonates d’ammonium. Ensuite c’est à l’aide d’un scalpel de chirurgien et des lunettes agrandissantes qu’il procédera au curage du mortier et des anciennes restaurations. Un relevé à l’échelle sera réalisé sur Mélinex (film polyester utilisé par les architectes) avant de procéder à la consolidation (résines, mortiers).Fervent disciple de Césare Brandi, Jean-Marc Stouffs nous explique la dé

ontologie de la restauration comme la stipule la Charte de Venise (1964):
«Stabilité, réversibilité, visibilité et intervention minimum. Il faut toujours avoir en tête jusqu’où on peut aller pour obtenir une bonne lisibilité en gardant des critères d’authenticité. Le temps a apporté une certaine patine que l’on ne peut pas supprimer et le restaurateur doit éviter toute digression intellectuelle, la restauration se réalise dans des matériaux réversibles et des techniques différenciées (vue de près il faut pouvoir repérer la restauration de l’original).
La restauration proprement dite consiste au bouchage de toutes les lacunes avec un mortier très fin et de la poudre de marbre, les lacunes les plus importants sont traitées avec des sables colorés et les manques dans la peinture pourront être reconstitués selon la méthode «a trattegio» (technique de traits)»

S’il n’y a pas véritablement de découvertes à ce stade du chantier, les principaux saints, repérables à leurs attributs, Pierre, André, Michel, ont cependant retrouvé leurs couleurs initiales.

Après nettoyage, la Vierge de l’Annonciation est apparue en définitive chaussée de sandales (alors que tous les autres personnages sont pieds nus, celle-ci porte des chausses rouges) et derrière l’ange Gabriel, il y a une porte avec une serrure (il s’agit bien d’une scène d’intérieur), des inscriptions complémentaires concernant le nom des apôtres ont aussi été mises au jour (peut-ê
tre en grec).Enfin pour Jean-Marc Stouffs tout porte à penser que le peintre connaissait bien son sujet, il a fait preuve d’une grande dextérité: application d’un fond blanc à la chaux, le noir est utilisé
pour poser les traits puis les couleurs. Le geste est sûr, il nous signale cependant un repentir au niveau de la vasque (scène du bain de l’enfant Jésus), qui à l’origine n’était certainement pas prévue. Un chantier qui est loin d’être terminé et dont on aura certainement encore l’occasion de parler… notamment après le nettoyage de la troisième travée représentant le Christ en majesté entouré des symboles des quatre évangélistes… un morceau de choix pour tous les historiens de l’art.Remerciements aux Amis de Vals et à Jean-Marc Stouffs, restaurateur
Photos: ©AriegeNews 2007 et Serge Alary
Vidéo: ©AriegeNews 2007
 

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