Archive pour avril, 2007

un petit passage du « Dieu nous est proche »

18 avril, 2007

je suis dans en « internet poit », je desire egalement envoier un petit passage de quelque chose de beau, je prend le livre « Dieu nous est proche » et écrit un peu:

pag. 20 du livre (Parole et silence) titre: 

« Le trace de Dieu

Dieu n’est pas lié aux pierre, mais il se lie à des homme vivants. Le oui de Marie lui ouvre l’espace où il peut dresser sa tente. Elle-même devient sa tente, et ainsi elle est le commencement de l’église sainte qui préfigure la Jérusalem nouvelle dans laquelle il n’y a plus de Temple puisque Dieu lui-même habite3 en elle. La foi au Christ que nous confessons dans le Credo des baptisés, est, par consèquent, d’une part une spiritualisation et une purification de tout ce que l’histoire des religions disait de l’inhabitation de Dieu dans le monde et ce qu’elle espérait. Mais elle est aussi, d’autre part, une incarnation et une concrétisation de la presence de Dieu au milieu des hommes qui dépasse tout ce q’on pouvait espérer. « Dieu est dan la chair » – c’est precisément cette alliance indissoluble entre Dieu et sa créature qui est au coeur de la foi chrétienne. »

ce texte continue avec mon ordinateur, que dans un internet point c’est très difficile à écrire, à bientot, bonne soirée,

Gabriella

mon Ordinateur est en « panne

18 avril, 2007

mon Ordinateur est en « panne », il sifflotet et j’attend le technicien…peut-être demain…j’espere, merci de votre patience et de votre gentillesse,

à bientot 

Gabriella

« Afin que tout homme qui croit obtienne par lui la vie éternelle »

17 avril, 2007

Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Edith Stein] (1891-1942), carmélite, martyre, co-patronne de l’Europe
Poésie « Heilige Nacht » (trad. Malgré la nuit, Ad Solem 2002, p.21)

« Afin que tout homme qui croit obtienne par lui la vie éternelle »

Mon Seigneur et mon Dieu,
tu m’as guidée sur un long chemin obscur, pierreux et dur.
Mes forces semblaient souvent vouloir m’abandonner,
je n’espérais presque plus voir un jour la lumière.
Mon coeur se pétrifiait dans une souffrance profonde
quand la clarté d’une douce étoile se leva à mes yeux.
Fidèle, elle me guida et je la suivis
d’un pas d’abord timide, plus assuré ensuite.
J’arrivai enfin devant la porte de l’Eglise.
Elle s’ouvrit. Je demandai à entrer.
Ta bénédiction m’accueille par la bouche de ton prêtre.
A l’intérieur des étoiles se succèdent,
des étoiles de fleurs rouges qui me montrent le chemin jusqu’à toi…
Et ta bonté permet qu’elles m’éclairent dans mon chemin vers toi.
Le mystère qu’il me fallait garder caché au profond de mon coeur,
je peux désormais l’annoncer à haute voix :
Je crois, je confesse ma foi !
Le prêtre me conduit aux marches de l’autel,
j’incline le front,
l’eau sainte coule sur ma tête.

Seigneur, est-il possible à quelqu’un de renaître
une fois écoulée la moitié de sa vie ? (Jn 3,4)
Tu l’as dit, et c’est pour moi devenu réalité.
Le poids des fautes et des peines de ma longue vie m’a quittée.
Debout, j’ai reçu le manteau blanc placé sur mes épaules,
symbole lumineux de la pureté !
J’ai porté à la main le cierge dont la flamme annonce
qu’en moi brûle ta vie sainte.
Mon coeur est désormais devenu la crèche qui attend ta présence.
Pour peu de temps !
Marie, ta mère, qui est aussi la mienne, m’a donné son nom.
A minuit elle dépose en mon coeur son enfant nouveau-né.
Oh! nul coeur humain ne peut concevoir
ce que tu prépares à ceux qui t’aiment (1Co 2,9).
Tu es à moi désormais et jamais plus je ne te quitterai.
Où que puisse aller la route de ma vie, tu es auprès de moi.
Rien jamais ne pourra me séparer de ton amour (Rm 8,39).

aujourd’hui c’est l’anniversaire de Pape Benedetto, je voudrais vous dire quelques choses,

16 avril, 2007

aujourd’hui c’est l’anniversaire de Pape Benedetto, je voudrais vous dire quelques choses, une pratique, sur le site Zénith, dans la partie italienne, ils peuvent envoyer les voeux au Pape, les voeux ils vont au Vatican directement parce qu’ils ont été ils qu’ils ont ouvert ce possibilité, si vous voulez vous devez chercher sous:« Una pagina Web per inviare al Papa gli auguri per il suo 80 compleanno »est écrit en italien, mais je pense il se comprend, écris-lui avec le coeur, comme vous français savez faire certainement;

aujourd’hui après-midi j’ai acheté le livre du Pape, donc je le commencer encore à lire, je le comprends comme un cadeau qu’il fait à nous, et je le lirai comme un enseignement personnel à moi et universel à tous et lui je suis très reconnaissante, il me semble beau avoir, à mon âge je l’entends peut-être plus, quelqu’un qui te sache encore enseigner quelque chose, et surtout Un qui t’enseigne la Vérité qui te sait donner Jésus de Nazareth;

Et il apparut au milieu d’eux: « Jésus de Nazareth » en librairie – de Sandro Magister

16 avril, 2007

du site:

http://chiesa.espresso.repubblica.it/dettaglio.jsp?id=133541&fr=y

Et il apparut au milieu deux: « Jésus de Nazareth » en librairie


Le livre que son auteur pr
éfère a été publié en plusieurs langues. Joseph Ratzinger y a travaillé pendant de nombreuses années et il en pré
pare actuellement la suite. Un texte fondamental y compris pour comprendre ce pontificatpar Sandro Magister

ROMA, le 16 avril 2007
A partir daujourdhui, jour du quatre-vingtième anniversaire de la naissance et du baptême de Benoît XVI, son livre très attendu sur « Jésus de Nazareth » est en vente dans sa version originale en allemand et dans les versions italienne, polonaise et grecque. Des traductions en une vingtaine dautres langues suivront prochainement: anglais, français, espagnol, portugais, catalan, hollandais, suédois, slovène, croate, serbe, tchèque, slovaque, lituanien, hongrois, maltais, coréen. »Jésus de Nazareth » est la première partie dune œuvre en deux volumes que Joseph Ratzinger a conçue il y a de nombreuses années comme une étape de son « long cheminement intérieur » à la recherche du « visage du Seigneur ». Il a écrit les quatre premiers chapitres avant d’être é

lu pape et les six chapitres suivants par la suite, « en utilisant tous les moments de loisir ».Dans ce premier volume, le récit commence par le baptême de Jésus dans le Jourdain et se termine avec sa transfiguration sur le mont Thabor. Le second volume ira, quant à lui, jusqu’à la passion, à la mort et à la résurrection, avec également un chapitre consacré aux récits de lenfance: lannonciation, la naissance, les Mages, la fuite en Egypte.Joseph Ratzinger explique dans la préface dans quelle intention il a écrit ce livre: présenter aux hommes daujourdhui le Jésus des Evangiles comme étant le Jésus historiquement ré

el, vrai Dieu et vrai homme.Pour Benoît XVI, on trouve dans les Evangiles tous les éléments permettant daffirmer que le personnage historique de Jésus est aussi, réellement, le Fils de Dieu venu sur Terre pour sauver lhumanité. Page après page, le pape guide le lecteur croyant mais aussi non-croyant dans la recherche et dans la découverte du vrai visage de Jésus.Le livre est composé dune préface, déjà rendue publique en novembre dernier, dune introduction, de dix chapitres et de repè

res bibliographiques.Dans lintroduction, Benoît XVI présente Jésus comme le « nouveau Moïse » annoncé par lAncien Testament dans le livre du Deutéronome: « un prophète avec lequel le Seigneur parle face à face ». Et même beaucoup plus: si Moïse na pu contempler le visage de Dieu mais seulement en voir « les épaules », Jésus est non seulement lami de Dieu mais son Fils unique, il est « dans le sein du Père » et il peut donc le révéler: « Qui me voit, voit mon Père ».Le premier chapitre est consacré au baptême de Jésus dans le Jourdain. En simmergeant dans les eaux, Jésus « accepte la mort pour les péchés de lhumanité« . La voix du ciel qui le désigne comme le Fils bien-aimé de Dieu « est le renvoi anticipé à la résurrection ». Le parcours de sa vie est déjà tracé

.Deuxième chapitre: les tentations de Jésus. Pour sauver lhumanité, Jésus doit vaincre les principales tentations qui menacent, sous des formes différentes, les hommes de tous les temps et, en les transformant en obéissance, rouvrir la voie vers Dieu, vers la vraie Terre promise qui est le « royaume de Dieu ».Le troisième chapitre est justement consacré au Royaume de Dieu, qui est la domination de Dieu sur le monde et sur lhistoire mais qui sidentifie dans la personne même de Jésus, vivant et présent ici et maintenant. En Jésus, « Dieu vient à notre rencontre, règne de manière divine, cest-à-dire sans pouvoir humain, il règne avec lamour qui va jusquau bout

« .Quatrième chapitre : le discours sur la montagne. Jésus y apparaît comme le « nouveau Moïse », qui accomplit la Torah, la loi. Les Béatitudes sont les points clés de la nouvelle loi et, en même temps, un autoportrait de Jésus. Il est lui-même la loi: « Voilà le point qui exige une décision et qui conduit donc à la croix et à la résurrection ».Cinquième chapitre: la prière du Seigneur. En prenant la suite de Jésus, le croyant peut invoquer le Père par les paroles quil lui a enseignées: le Notre Père. Benoît XVI l

explique point par point.Sixième chapitre: les disciples. La communauté formée autour de Jésus réunit les disciples dans le « nous » dune nouvelle famille, lEglise, appelée à son tour à porter son message au monde.Septième chapitre: les paraboles. Benoît XVI en explique la nature et le but, puis il en commente trois, toutes tirées de l

Evangile selon saint Luc: celle du bon Samaritain, celle du fils prodigue, celle de Lazare et du mauvais riche.Huitième chapitre: les grandes images johanniques. A savoir: leau, la vigne et le vin, le pain, le berger. Le pape les commente une à une, après avoir expliqué qui était saint Jean l’évangéliste.Neuvième chapitre: la confession de Pierre et la transfiguration. Les deux événements sont des moments décisifs pour Jésus comme pour ses disciples. Ils montrent clairement quelle est la vraie mission du Fils de Dieu sur la terre et quel sort attend celui qui veut le suivre. Jésus, Fils du Dieu vivant, est le Messie attendu par Israël qui, à travers le scandale de la croix, conduit lhumanité vers le royaume de Dieu, à la liberté dé

finitive.Dixième chapitre: les affirmations de Jésus sur lui-même. Benoît XVI en commente trois : « Fils de lHomme », « Fils » et « Je Suis ». Cette dernière affirmation est le nom mystérieux par lequel Dieu sest révélé à Moïse dans le buisson ardent et grâce auquel les Evangiles font entrevoir que Jésus est ce Dieu même.Ainsi sachève le premier volume du pape sur Jésus de Nazareth. Mais lannexe en fin de livre est tout aussi intéressante; lauteur y donne des repères aux lecteurs dans limmense bibliographie sur le sujet. Pour chacun des dix chapitres, Joseph Ratzinger cite les principaux livres auxquels il sest référé et qui peuvent être lus pour approfondir le sujet. Il indique en outre « quelques uns des livres les plus importants et les plus récents sur Jésus », parmi lesquels ceux de Joachim Gnilka, de Klaus Berger, de Heinz Schürmann, de Thomas Söding, de Rudolf Schnackenburg, de John P. Meier. Benoît XVI écrit à propos de ce dernier ouvrage, composé de trois gros volumes et intitulé « A Marginal Jew. Rethinking the Historical Jesus »:« Cet ouvrage en plusieurs volumes écrit par un jésuite américain représente à bien des égards un modèle dexégèse historico-critique, où sont révélées limportance et les limites de cette discipline. Le compte-rendu critique, par Jacob Neusner, du premier volume, ‘Who needs the historical Jesus?’, paru dans ‘Chronicles’ de juillet 1993, pages 32 à 34, mérite d’être lu ».Benoît XVI consacre à linterprétation de la Sainte Ecriture le passage suivant de son livre, dans le chapitre consacré aux tentations de Jé

sus:« Pour attirer Jésus dans le piège quil lui tend, le diable cite la Sainte Ecriture, [] il apparaît comme un théologien. [] Vladimir Soloviev a repris ce thème dans son Court Récit sur lAntéchrist; lAntéchrist reçoit un diplôme de docteur honoris causa en théologie de luniversité de Tübingen; cest un grand expert de la Bible. A travers ce récit, Soloviev a voulu exprimer de manière drastique son scepticisme quant à une certaine forme dexégèse érudite qui avait cours de son temps. Il ne sagit pas dun refus de linterprétation scientifique de la Bible en tant que telle, mais bien plutôt dune mise en garde tout à fait salutaire et nécessaire contre les voies erronées quelle peut emprunter. Linterprétation de la Bible peut effectivement devenir un instrument de lAntéchrist. Ce nest pas Soloviev seul qui le dit, cest ce quaffirme implicitement le récit même des tentations. Les livres les plus dangereusement destructeurs de la figure de Jésus, ceux qui démantèlent la foi, sont basés sur des résultats présumés de lexégèse ».

« Il servait la vérité scientifique de manière exemplaire » : Mgr Schooyans salue la mémoire du prof. Lejeune

16 avril, 2007

du site Zenith:

http://www.zenit.org/french/

2007-04-15

« Il servait la vérité scientifique de manière exemplaire » : Mgr Schooyans salue la mémoire du prof. Lejeune

Homélie de la Messe pour la Vie

ROME, Dimanche 15 avril 2007 (ZENIT.org) « En même temps quil servait la vérité scientifique de manière exemplaire, Jérôme a mis en lumière les périls auxquels le savant est exposé », explique Mgr Schooyans qui saluait le 3 avril la mémoire du prof. Lejeune (cf. www.fondationlejeune.org). Voici le texte intégral de lhomélie prononcée par Mgr Michel Schooyans lors de la Messe pour la Vie célébrée le 3 avril 2007, à 19 h à Paris, en l’église Saint-Pierre du Gros-Caillou, à loccasion du XIIIème anniversaire de la mort du Professeur Jérôme Lejeune.Mgr Michel Schooyans est professeur ordinaire émérite de Philosophie politique et dIdéologies contemporaines à lUniversité catholique de Louvain. Il est membre de lAcadémie pontificale pour la Vie, de lAcadémie pontificale pour les Sciences sociales et de lAcadémie mexicaine de Bioé

thique. Il est consulteur du Conseil pontifical pour la Famille.

* * *
Chers Frè
res et Soeurs,Nous voici réunis au coeur de la Semaine Sainte pour célébrer les souffrances rédemptrices du Seigneur et pour le suivre dans sa Passion. Mais l’évocation et la célébration de ces souffrances ne sauraient nous faire oublier que la Messe est toujours célébration du Christ Ressuscité, de Celui que les disciples dEmmaüs vont bientôt reconnaître à la fraction du Pain (Lc 24, 13-35). Cest le Jésus vainqueur du mal, du mensonge et de la mort qui nous rassemble autour de trois grands serviteurs de la vie : le Docteur John Billings, décédé à Melbourne samedi dernier, 31 mars 2007, Michel Raoult, décédé le 27 mars 2002, et Jérô

me Lejeune. Madressant dabord à vous, chère Madame Raoult, ainsi qu’à vos enfants, je voudrais vous dire combien la mort tragique de votre mari a bouleversé la grande famille internationale de ceux qui luttent pour la défense de la vie. Nous savons que votre mari a fait preuve dhéroïsme en sinterposant face à un injuste agresseur. Nous savons aussi et surtout, que votre mari, votre père, notre ami est mort en témoin vivant du précepte dont Jésus va nous donner lexemple durant toute cette semaine : « Il ny a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux quon aime. » (Jn, 15, 13).Mais si nous ne sommes pas rassemblés autour du Michel transpercé par les balles, nous ne sommes pas non plus réunis autour du John ou du Jérôme accablés par la maladie. Rassemblés, oui, nous le sommes, mais autour de John, de Michel et de Jérôme, transfigurés et invités à partager sans autre délai la vie du Ressuscité

. Cette rencontre éblouissante, Frères et Soeurs, Jérôme la préparée tout au long de sa vie. Il la préparée avec une cohérence et une constance surprenante. Fidèle à la prestigieuse tradition de l’École française de Médecine, Jérôme a tôt appris à consentir à la vérité scientifique. Il a observé, il a constaté la présence dun individu humain, porteur dune carte didentité génétique ; il a offert ce petit être humain à la reconnaissance de tous. Il ne sest pas demandé si ce petit être répondait aux directives de lUnion Européenne, toujours prompte à suspecter que le réel ne se conforme pas aux normes consensuelles de la Communauté. Jérôme a eu le toupet de penser, et de dire, que la carte didentité génétique avait plus de valeur que la carte didentité civile ! Dans ce domaine, la Méthode Lejeune avait déjà été testée avec succès par le Samaritain de la parabole (Lc, 10, 29-37), plus pressé de soigner le blessé que de se demander si lobjet souffrant non identifié répondait à la définition politiquement correcte du prochain.Cette soumission au réel jaillissait, chez Jérôme, de son coeur de poète. Vous souvenez-vous du bleu de son regard ? Chère Birthe, vous ne vous y êtes pas trompée, le jour béni où un jeune étudiant en médecine, dune imprévoyance préméditée, sest approché de vous dans une salle de bibliothèque, sous prétexte de vous demander de lencre ! Les événements ultérieurs autorisent à penser que l

effet du regard bleu fut fulgurant et durable. Jérôme je parle du poète– était fasciné par le mystère ; il le guettait. Et là où dautres murmuraient contre la morosité de la vie, Jérôme s’émerveillait face à une fleur ou face à laffolement de la pupille des amoureux. Cette avidité de se soumettre au réel, cette disposition à sen étonner amenaient Jérôme à ne jamais se séparer de sa loupe de poche. Cest que voyez-vous ?- la paume dune main regorge de précieuses informations sur lhistoire génétique dun sujet.Jérôme Lejeune a conservé jusquau bout son regard denfant. Dans son domaine de recherche et daction, la connaissance a progressé dans la jubilation face au mystère qui cède peu à peu au chercheur alors quil feint de lui ré

sister. Le respect du mystère a mis Jérôme à labri de la tentation de scientisme. Il na pas demandé à la discipline quil a somptueusement honorée de résoudre des problèmes qui ressortissent à la philosophie ou à la théologie. Il savait que le champ dexercice de la raison humaine ne se cantonnait pas au niveau du comment, mais que le comment lui-même propulsait au niveau du pourquoi. A la différence de certains de ses confrères, et néanmoins ennemis, Jérôme Lejeune ne rejetait pas dun revers de main les questions essentielles, relatives au sens de lexistence au sens de la vie et de la mort. Il eût contribué généreusement, si telle eût été sa vocation, au renouveau de lanthropologie philosophique, quil a mise en action tout au long de son activité au service de la vie. Je suis en outre convaincu quil aurait pu développer une théologie de la Création décantée des nébulosités teilhardiennes.En même temps quil servait la vérité scientifique de manière exemplaire, Jérôme a mis en lumière les périls auxquels le savant est exposé. Le principal de ces périls, cest le refus de voir ; pire encore : le refus de regarder le réel. Durant toute sa carrière, Jérôme a honoré une conception de la science mettant le savant à labri de la tentation du pouvoir et de la tutelle du pouvoir. Par là Jérôme est un maître pour nous et pour les générations futures. Clairvoyance étonnante, à une époque où prolifèrent toutes sortes didéologies obscurantistes réduites à invoquer lautorité de certains savants, plutôt que celle de la science, pour « valider » des programmes de sélection, deugénisme, d’éradication, d’élimination, ainsi que le Professeur Didier Sicard la récemment rappelé avec force et courage (cf. Le Monde du 4 fé

vrier 2007). John Billings voulait, par ses recherches, bannir lavortement de la face de la Terre. Jérôme, lui, sest trouvé au coeur des débats concernant la légalisation de lavortement ; cest dailleurs dans ce cadre que nous nous sommes rencontrés. Ce qui ma toujours frappé dans ces débats, et déjà dans les publications antérieures à ces débats, cest quon nexplique jamais en quoi consiste exactement un avortement. Le seul paramètre pris en compte cest la réalité de la femme. Victime de la langue de bois, un pan entier du réel est passé sous silence : à savoir, la réalité de lenfant. Et comme la réalité de cet être humain est occultée, volontairement ignorée, le législateur estime avoir les coudées franches pour légiférer au bénéfice supposé de la femme et delle seule. Tel est le paradoxe : en légalisant lavortement, le législateur entérine la non-protection, la non-existence juridiques de lenfant. Le langage lui-même est truqué : on interrompt ce que lon présente comme un processus, à savoir la grossesse, alors que le manteau euphémique dissimule la suppression dun individu humain réel, et en pleine croissance. La magie du langage intervient donc pour opérer une double mystification : occulter la présence dun individu humain, et occulter en conséquence la nature homicide du geste qui le supprime.Nous sommes ici au coeur dune attitude de mauvaise foi, car lon demande au personnel biomédical de taire volontairement une réalité humaine vivante qui est, par ailleurs, lobjet même de ses recherches et éventuellement de ses soins. La non-reconnaissance de la réalité de lenfant est la condition préalable pour que soit proclamé le « droit » de la femme à disposer librement de son corps. Lenfant est perçu comme un obstacle à laffirmation de la liberté de sa mère ; dès lors, la mise à mort de lenfant est présentée comme le prix de la liberté de la femme. Cette mort est dabord une mort juridique voulue par le législateur, puis exécutée par du personnel mé

dical. Cette situation est non seulement violente mais mensongère. Elle repose sur lexaltation unilatérale dun seul aspect de la réalité. Dans le binôme mère-enfant, la femme est discriminée positivement. Elle seule émerge comme sujet de droit et quel « droit » ! Lenfant est tout au plus un objet, lobjet dun processus, la grossesse ; lobjet dun acte criminel, lavortement. Comment pourrions-nous, Frères et Soeurs, ne pas réagir publiquement, et politiquement, face à cette nouvelle révolution culturelle ? Loccultation délibérée de la réalité, opérée par le langage, est validée, si lon ose dire, par le législateur, qui na plus à reconnaître ni à défendre la réalité de lenfant puisque celui-ci est volontairement escamoté. Ainsi, à partir dun problème qui semble circonscrit, à savoir le lien vital liant lenfant à celle qui le porte, tout le processus législatif des sociétés démocratiques est mis en question.Le droit na plus comme objet la justice ; il a comme objet la loi. Et, dans lesprit de Kelsen, la loi est lexpression de la volonté de celui qui peut imposer sa loi. Les lois libéralisant lavortement nous ont ainsi fourgué une conception purement positiviste du droit. Ce volontarisme juridique est confirmé et illustré par les projets parlementaires concernant, entre autres, leugénisme, lexpérimentation sur le vivant, l

euthanasie. Frères et Soeurs, Il y a des négationnistes qui nient Auschwitz. Il y a des négationnistes qui nient les racines chrétiennes de lEurope. Il y a aussi des négationnistes qui nient les réalités naturelles les plus évidentes. Dans la foulée, il y a encore les négationnistes qui nient quune société qui avorte ses enfants est une société qui avorte son avenir. Nous ne remercierons jamais assez le Seigneur de nous avoir donné des créateurs de beauté, comme Mozart ou le Bienheureux Fra Angelico. Mais plus que jamais nous avons besoin dintercesseurs, comme la Bienheureuse Thérèse de Calcutta, comme John Billings, comme Michel Raoult et comme Jérôme Lejeune.Or en ce jour où nous célébrons plus particulièrement lanniversaire de la mort de Jérôme, je vous invite, Frères et Soeurs, à remercier le Seigneur de nous lavoir donné, parce que, dans un monde aux prises avec un tsunami relativiste, dans une Europe cédant au vertige de lapostasie, ce grand savant nous fait redécouvrir la beauté de la vérité. Cette leçon essentielle que Jérôme nous a laissée se module, certes, suivant les différents états de vie où nous nous trouvons. Lejeune a suscité des vocations dhommes politiques au service de la vie, comme celle de Michel Raoult. Le Professeur Lejeune a en outre invité ses confrères médecins à se désolidariser des camelots de la mort et à être fidèles à leur vocation de pasteurs de la vie. Lejeune a également pressé ses collègues juristes de sauver le droit de lindignité dans laquelle il sombre lorsquil se laisse instrumentaliser pour légaliser nimporte quelle pratique. Aux femmes, l’époux et le père exemplaire que fut Jérôme rappelle que le vrai féminisme, cest celui qui réactive lavantage comparatif de la femme : avoir un coeur gros comme ça, faire prévaloir les relations damour sur les relations de force –être en somme licô

ne de la tendresse de Dieu. Témoin de la vérité, Jérôme la été jusquau bout. Il était devenu à jamais enfant de Dieu par le baptême. Ce jour-là Jérôme a reçu dans son coeur la lumière de lEsprit Saint. Dans les Saints Innocents que soignait le médecin, Jérôme, le croyant, reconnaissait des enfants chéris de Dieu. On raconte qu’à lapproche de sa mort, le Seigneur apparut à Saint Thomas dAquin et lui dit : « Tu as bien parlé de moi, Thomas. Que veux-tu comme récompense ? » « Seigneur, répondit Thomas, je ne veux dautre récompense que Toi-même ! ». Bienheureux es-tu, Frère Jérôme, davoir gardé toute ta vie un coeur de pauvre ! Bienheureux es-tu davoir eu faim et soif de justice ! Bienheureux es-tu davoir été persécuté pour la justice, comme le furent et comme le sont tous les prophètes ! Bienheureux es-tu, car le Royaume des cieux est à ceux qui te ressemblent ! Bienheureux es-tu, Jérôme, davoir reconnu dans ntes malades les petits frères et les petites soeurs de Jésus ! Cest eux tous qui tattendaient, il y a treize ans, au sommet de ta montée douloureuse vers Celui qui est ta récompense : le Vainqueur de la mort, le Seigneur de la Vie !

80e anniversaire du pape : homélie de Benoît XVI

16 avril, 2007

du site Zenith:

http://www.zenit.org/french/

2007-04-16

80e anniversaire du pape : homélie de Benoît XVI

Texte intégral

ROME, Dimanche 15 avril 2007 (ZENIT.org) –

 « L’ombre de Pierre » qui guérissait les malades, selon le témoignage des Actes des Apôtres est une ombre « bienfaisante » parce qu’elle « vient de la Lumière du Christ », a expliqué Benoît XVI dans son homélie de ce dimanche in Albis et dimanche de la Miséricorde. Le pape a expliqué que, dès son enfance, il a en quelque sorte vécu « à l’ombre de Pierre », dans sa famille et dans la « grande famille de Dieu » qu’est l’Eglise.

Le pape Benoît XVI a présidé la messe sur le parvis de la basilique vaticane dimanche matin à 10 heures, en ce dimanche dit de la « Miséricorde divine », à l’occasion de son 80e anniversaire.

Le pape était entouré des cardinaux présents à Rome, des responsables des différents dicastères romains, des évêques et des prêtres du diocèse et de ceux actuellement présents à Rome.

Le patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholomaios Ier était représenté par son envoyé, S. Em. Ioannis (Zizioulas), métropolite de Pergame.

A début de la célébration, le doyen du collège cardinalice, le cardinal Angelo Sodano a adressé au pape quelques paroles de vœux. Il rendait grâces à Dieu pour le don de Benoît XVI comme « guide sûr sur notre chemin ».

* * *

Chers frères et sœurs,

Selon une tradition ancienne, ce dimanche s’appelle dimanche in Albis. En ce jour, les néophytes de la veillée pascale revêtaient une fois encore leur vêtement blanc, symbole de la lumière que le Seigneur leur avait donnée au baptême. Ils déposaient ensuite leur vêtement blanc, mais la luminosité nouvelle qui leur avait été communiquée, ils devaient la faire entrer dans leur vie quotidienne. La flamme délicate de la vérité et du bien que le Seigneur avait allumée en eux, il devaient la conserver avec diligence pour apporter ainsi à notre monde quelque chose de la luminosité et de la bonté de Dieu.

Le Saint-Père Jean-Paul II a voulu que soit célébrée en ce dimanche la fête de la Miséricorde divine : dans le mot « miséricorde », il trouvait le résumé et l’interprétation nouvelle pour notre temps de tout le mystère de la Rédemption. Il a vécu sous deux régimes dictatoriaux, et, en contact avec la pauvreté, le besoin, et la violence, il a fait l’expérience profonde de la puissance des ténèbres, qui est installée dans le monde également à notre époque. Mais il a aussi fait l’expérience, et pas moins fortement, de la présence de Dieu qui s’oppose à toutes ces forces par son pouvoir totalement différent et divin : le pouvoir de la miséricorde. C’est la miséricorde qui met une limite au mal. En elle s’exprime la nature particulière de Dieu – sa sainteté, le pouvoir de la vérité et de l’amour. Il y a maintenant deux ans, après les premières vêpres de cette fête, Jean-Paul II achevait son existence terrestre. En mourant, il est entré dans la lumière de la Miséricorde divine, dont il nous parle maintenant, au-delà de la mort, et à partir de Dieu, de façon tout à fait nouvelle. Ayez confiance, nous dit-il, dans la Miséricorde divine ! Devenez jour après jour des hommes et des femmes de la miséricorde de Dieu ! La miséricorde est le vêtement de lumière que le Seigneur nous a donné au baptême. Nous ne devons pas laisser cette lumière s’éteindre. Au contraire, elle doit grandir en nous chaque jour et apporter ainsi au monde la joyeuse annonce de Dieu.

C’est précisément en ces jours particulièrement éclairés par la lumière de la miséricorde divine que tombe une coïncidence significative pour moi : je peux jeter un regard en arrière sur 80 ans de vie. Je salue ceux qui sont venus célébrer avec moi cet anniversaire. Je salue avant tout Messieurs les cardinaux, avec une pensée de gratitude particulière pour le doyen du collège cardinalice, Monsieur le cardinal Angelo Sodano, qui s’est fait l’interprète autorisé des sentiments de tous. Je salue les archevêques et les évêques, dont les auxiliaires du diocèse de Rome, de mon diocèse. Je salue les prélats et les autres membres du clergé, les religieux et les religieuses, et tous les fidèles présents. J’adresse en outre une pensée déférente et reconnaissante aux personnalités politiques et aux membres du Corps diplomatique qui ont voulu m’honorer de leur présence. Je salue enfin, avec une affection fraternelle, l’envoyé personnel du patriarche œcuménique Bartholomaios Ier, Son Eminence Ioannis, métropolite de Pergame, en exprimant combien j’apprécie cet aimable geste, et en souhaitant que le dialogue théologique catholico-orthodoxe puisse continuer avec une ardeur nouvelle.

Nous sommes réunis ici pour réfléchir sur l’accomplissement d’une période peu brève de mon existence. Bien sûr, la liturgie ne doit pas servir à parler de son propre moi, de soi-même. Cependant, la vie peut servir à annoncer la miséricorde de Dieu. « Venez, écoutez, vous tous qui craignez Dieu, et je vous raconterai ce qu’il a fait pour moi », dit un psaume (65 [66], 16). J’ai toujours considéré comme un grand don que la naissance et la reconnaissance m’aient été accordée pour ainsi dire ensemble, le même jour, sous le signe du début de la Pâque. Ainsi, en un seul jour, je suis né membre de ma famille et de la grande famille de Dieu. Oui, je remercie Dieu parce que j’ai pu faire l’expérience de ce que signifie la « famille ». J’ai pu faire l’expérience de ce que signifie la paternité, si bien que la parole sur Dieu comme Père m’a été rendue compréhensible de l’intérieur ; sur la base de l’expérience humaine m’a été ouvert l’accès au Père, grand et bienveillant, qui est au Ciel. Devant lui, nous portons une responsabilité, mais en même temps, il nous donne la confiance, parce que dans sa justice transparaît toujours la miséricorde, et la bonté avec laquelle il accepte aussi notre faiblesse, et nous met debout, si bien que peu à peu nous pouvons apprendre à marcher droit. Je remercie Dieu parce que j’ai pu faire l’expérience profonde de ce que signifie la bonté maternelle, toujours ouverte à qui cherche refuge et précisément ainsi, en mesure de me donner la liberté. Je remercie Dieu pour ma sœur et pour mon frère, qui, par leur aide, ont été fidèlement proches de moi tout au long de ma vie. Je remercie Dieu pour les compagnons rencontrés sur mon chemin, et pour les amis qu’Il m’a donnés. Je le remercie de façon particulière parce que dès mon premier jour, j’ai pu entrer et grandir dans la grande communauté des croyants, dans laquelle est ouverte la frontière entre la vie et la mort. Je le remercie d’avoir pu apprendre tant de choses en puisant à la sagesse de cette communauté, dans laquelle ne sont renfermées seulement les expériences humaines, depuis les temps les plus reculés : la sagesse de cette communauté n’est pas seulement sagesse humaine, mais en elle on rejoint la sagesse même de Dieu, la Sagesse éternelle.

Dans la première lecture de ce dimanche, on nous dit qu’à l’aube de l’Eglise naissante, les gens amenaient les malades sur les places afin que, lorsque Pierre passerait, son ombre les recouvre : on attribuait à cette ombre une force de guérison. Cette ombre, en effet, venait de la lumière du Christ, et c’est pour cette raison qu’elle portait en elle quelque chose du pouvoir de sa bonté divine. L’ombre de Pierre, moyennant la communauté de l’Eglise catholique, a recouvert ma vie dès le début, et j’ai appris qu’elle est une ombre bonne, une ombre qui guérit, parce que, justement, elle vient en définitive du Christ lui-même. Pierre était un homme, avec toutes les faiblesses d’un être humain, mais surtout, c’était un homme rempli d’une foi passionnée dans le Christ, rempli d’amour pour Lui. Grâce à sa foi, et à son amour, la force de guérison du Christ, sa force unificatrice, est parvenue jusqu’aux hommes si mêlée à la faiblesse de Pierre qu’elle fût. Cherchons aujourd’hui aussi l’ombre de Pierre pour être dans la lumière du Christ !

Naissance et renaissance ; famille terrestre et famille de Dieu – tel est le grand don des multiples miséricordes de Dieu, la fondation sur laquelle nous nous appuyons. En poursuivant le chemin de la vie, un don nouveau et exigeant vint à ma rencontre : l’appel au ministère sacerdotal. En la fête des saints Pierre et Paul 1951, lorsque nous – il y avait plus de quarante compagnons – nous nous sommes trouvés dans la cathédrale de Freising, prostrés sur le pavement, et que l’on invoqua sur nous, tous les saints, la conscience de la pauvreté de mon existence devant cet engagement me pesait. Oui, c’était une consolation, le fait que la protection de tous les saints de Dieu, des vivants et des morts, fût invoquée sur nous. Je savais que je ne serais pas resté seul. Et quelle confiance répandait en moi les paroles de Jésus que nous avons pu entendre ensuite durant la liturgie de l’ordination, des lèvres de l’évêque : « Je ne vous appelle plus serviteurs, mais amis ». J’ai pu en faire l’expérience profonde : Lui, le Seigneur n’est pas seulement Seigneur, mais aussi un ami. Il a posé sa main sur moi et il ne m’abandonnera pas. Ces paroles étaient alors prononcées dans le contexte de l’administration de la faculté de conférer le sacrement de la réconciliation et ainsi, au nom du Christ de pardonner les péchés. C’est la même chose que ce que nous avons entendu aujourd’hui dans l’Evangile : le Seigneur souffle sur ses disciples. Il leur accorde son Esprit – l’Esprit saint : « A qui vous remettrez les péchés, il leur seront remis… ». L’Esprit de Jésus Christ est puissance de pardon. Il est puissance de la Miséricorde divine. De là la possibilité de recommencer « da capo » – toujours de nouveau. L’amitié de Jésus Christ est l’amitié de Celui qui fait de nous des personnes qui pardonnent, de Celui qui nous pardonne aussi à nous, nous relève continuellement de notre faiblesse et nous éduque ainsi, répand en nous la conscience du devoir intérieur de l’amour, du devoir de correspondre à sa confiance par notre fidélité.

Dans le passage évangélique d’aujourd’hui, nous avons aussi écouté le récit de la rencontre de l’apôtre Thomas avec le Seigneur ressuscité : à l’apôtre il est accordé de toucher ses blessures, et ainsi il le reconnaît – il le reconnaît au-delà de l’identité humaine de Jésus de Nazareth, dans son identité véritable, son identité la plus profonde : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » (Jn 20, 28). Le Seigneur a emporté avec lui ses blessures dans l’éternité. Il est un Dieu blessé ; il s’est laissé blesser par son amour pour nous. Ses blessures sont pour nous le signe d’Il nous comprend et qu’Il se laisse blesser par son amour pour nous. Ces blessures qui sont les siennes, comme nous pouvons les toucher dans l’histoire de notre temps ! En effet, Il se laisse toujours de nouveau blesser pour nous. Quelle certitude de sa miséricorde et quelle consolation ne signifient-elles pas pour nous ! Et quelle sécurité ne nous donnent-elles pas sur ce qu’Il est : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » Et combien ne constituent-elles pas pour nous un devoir de nous laisser blesser à notre tour par Lui !

Les miséricordes de Dieu nous accompagnent jour après jour. Il suffit que nous ayons le cœur vigilant pour pouvoir les percevoir. Nous sommes trop enclins à ressentir seulement la fatigue quotidienne qui nous a été imposée à nous, fils d’Adam. Mais si nous ouvrons notre cœur, alors nous pouvons, tout plongés que nous soyons dans [cette fatigue], constater continuellement aussi combien Dieu est bon pour nous ; combien Il pense à nous justement dans les petites choses, en nous aidant ainsi à atteindre les grandes. Avec le poids accru de la responsabilité, le Seigneur a apporté aussi une aide nouvelle dans ma vie. De façon répétée, je vois avec une joie reconnaissante combien la foule de ceux qui me soutiennent de leur prière est grande ; ceux qui par leur foi et par leur amour m’aident à accomplir mon ministère ; qui sont indulgents avec ma faiblesse, reconnaissent aussi dans l’ombre de Pierre la lumière bienfaisante de Jésus Christ. Pour cela, je voudrais maintenant remercier de tout cœur le Seigneur, et vous tous. Je voudrais conclure cette homélie par la prière du saint pape Léon le Grand, prière que, justement il y a trente ans, j’ai écrite sur l’image-souvenir de ma consécration épiscopale : « Priez notre Dieu bon pour qu’il veuille de nos jours fortifier la foi, multiplier l’amour, et augmenter la paix. Qu’il me rende moi, son misérable serviteur, suffisant à ma tâche, et utile à votre édification et qu’il m’accorde un accomplissement de mon service tel qu’avec le temps donné grandisse aussi mon dévouement. Amen ».

Le premier témoignage historique du baptême chrétien, à Rome au milieu du deuxième siècle

16 avril, 2007

 du site EAQ:

Saint Justin (vers 100 -160), philosophe, martyr
Première apologie (trad. cf. bréviaire)
 Le premier témoignage historique du baptême chrétien, à Rome au milieu du deuxième siècleNous allons vous exposer comment, après avoir été renouvelés par le Christ, nous nous consacrons à Dieu… Ceux qui croient à la vérité de notre doctrine et de notre parole promettent de vivre selon cette loi. Nous leur enseignons à prier et à demander à Dieu, en jeûnant, le pardon de leurs péchés passés, et nous-mêmes nous prions et nous jeûnons avec eux. Ensuite nous les conduisons en un endroit où il y a de l’eau et là, de la même manière que nous avons été régénérés nous-mêmes, ils sont régénérés à leur tour. Au nom de Dieu le Père, maître de l’univers, de notre Sauveur Jésus Christ et de l’Esprit Saint, ils sont alors lavés dans l’eau.Le Christ a dit en effet : « Si vous ne renaissez pas, vous n’entrerez pas dans Le Royaume des cieux ». Il est évident pour tout le monde que ceux qui sont nés une fois ne peuvent pas rentrer dans le sein de leur mère. Le prophète Isaïe a enseigné comment les pécheurs convertis effaceront leurs péchés ; il a parlé ainsi : « Lavez-vous, purifiez-vous, enlevez la méchanceté de vos âmes, apprenez à faire le bien… Venez et discutons, dit le Seigneur. Et si vos péchés sont comme l’écarlate, je vous rendrai blancs comme la laine » (Is 1,16s)… Voici la doctrine que les apôtres nous ont transmise à ce sujet. Nous avons reçu la première naissance sans le savoir et par nécessité, par suite de l’union de nos parents… Pour que nous ne demeurions pas les enfants de la nécessité et de l’ignorance, mais du libre choix et de la connaissance, et pour que nous obtenions dans l’eau le pardon de nos péchés passés, sur celui qui veut renaître et se convertir de ses péchés, on invoque dans l’eau le nom du Père de l’univers, notre Dieu et Maître. Il ne lui donne pas d’autre nom, celui qui conduit le candidat au baptême, car personne n’est capable d’attribuer un nom au Dieu qui est au-dessus de toute parole…

Ce bain du baptême est appelé « illumination » parce que ceux qui reçoivent cette doctrine ont l’esprit rempli de lumière. C’est aussi au nom de Jésus Christ, crucifié sous Ponce Pilate, et au nom de l’Esprit Saint qui a proclamé d’avance par les prophètes tout ce qui se rapporte à Jésus, c’est en leur nom qu’est baptisé celui qui reçoit la lumière.

j’ai cherché le texte de l’homélie de Pape Benedetto de ce matin, mais…

15 avril, 2007

j’ai cherché le texte de l’homélie de Pape Benedetto de ce matin, je n’ai pas encore trouvé de texte intégral, comme il disait Sandro Magister aussi dans l’interview à la Radio Vaticana que j’ai dessous publié ici, il est difficile – synthétiser ou reporter avec autres mots ce qui dit le propre Pape parce que sa pensée, qu’il propose l’amour de Dieu, il est déjà simple en si et il est déjà sage à la limite degré, il y a le risque, dans une synthèse, de déformer sa pensée, nous aurons peut-être demain le texte, au moins en italien,

Une hymne ambrosienne qui souligne son amour du Christ : Ta lumière a chassé la nuit

15 avril, 2007

du site: 

http://www.inxl6.org/article1893.php

Une hymne ambrosienne qui souligne son amour du Christ :

Ta lumière a chassé la nuit

Comme le soleil est une joie
pour ceux qui aspirent à sa lumière,
ainsi le Seigneur est ma joie,
car il est mon soleil :
ses rayons m’ont éveillé,
et sa lumière a chassé de moi la nuit.
Il m’a donné des yeux,
et j’ai pu voir le jour de sa gloire.
Il m’a donné des oreilles,
et j’ai pu recevoir sa vérité.
Il m’a donné l’intelligence,
Et je me suis épris de Lui…

Ce qui meurt
ne compte plus devant mes yeux.
Sa parole a ôté sa puissance à l’enfer.
Et la vie éternelle a fleuri
dans le pays du Seigneur,
elle a été annoncée à ses fidèles,
et donnée sans partage
à ceux qui se confient en Lui.

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