Archive pour avril, 2007

Benoît XVI conclut sa messe en promouvant son livre

22 avril, 2007
du site:

http://www.cyberpresse.ca/article/20070422/CPMONDE/70422009/1014/CPMONDE

Benoît XVI
Photo Reuters

Benoît XVI conclut sa messe en promouvant son livre

Agence France-Presse

PavieLe pape Benoît XVI a conclu dimanche la messe qu’il a célébrée dans la ville lombarde de Pavie (nord de l’Italie) par un appel aux jeunes à étudier son livre «Jésus de Nazareth».

La lecture de ce livre est «un peu astreignante pour les plus jeunes» a-t-il reconnu, mais il est fait pour «accompagner le chemin de foi des nouvelles générations», a-t-il souligné.

Le livre de Benoît XVI sur Jésus, sorti en librairie le 16 avril en italien, allemand et polonais, a été vendu en Italie à 50 000 exemplaires dès le premier jour de sa sortie et la maison d’édition Rizzoli qui l’a tiré à 350 000 exemplaires a déjà décidé d’en faire un nouveau tirage.

Le pape a été accueilli chaleureusement par les habitants de Pavie, où il est venu faire une visite pastorale et se recueillir sur la tombe du «père de l’Eglise» saint Augustin.


Il a proposé en exemple aux jeunes d’aujourd’hui ce saint du Vème siècle né à Hippone (Afrique du nord) qui a commencé par vivre comme les hommes de son époque, «profondément conditionné par les habitudes et les passions alors dominantes», avant d’entrer dans un long «chemin de conversion».

Benoît XVI, devenu pape le 19 avril 2005 à 78 ans après avoir consacré sa vie à la théologie, a aussi longuement évoqué le moment où Augustin dût abandonner l’étude pour se faire prédicateur et évêque et «traduire ses connaissances et ses pensées sublimes dans le mode de pensée et le langage des gens simples de sa cité».

«La grande oeuvre philosophique de toute une vie dont il avait rêvé est restée non écrite», mais «à la place, il y a eu quelque chose de plus précieux, l’Evangile traduit dans le langage de la vie quotidienne», a commenté le pape, semblant établir un parallèle entre la vie du saint et la sienne.

Avant d’écrire «Jésus de Nazareth», Benoît XVI avait travaillé à une version grand public du catéchisme de l’Eglise catholique dont il recommande fréquemment la lecture à son public.

P. Cantalamessa : Jésus continue à demander à chacun : « M’aimes-tu ? »

22 avril, 2007

 du site:

http://www.zenit.org/french/

2007-04-20

P. Cantalamessa : Jésus continue à demander à chacun : « M’aimes-tu ? »

Evangile du Dimanche 22 avril

ROME, Vendredi 23 mars 2007 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le commentaire de l’Evangile du Dimanche 22 avril proposé par le père Raniero Cantalamessa OFM Cap, prédicateur de la Maison pontificale.Evangile de Jésus Christ selon saint Jean 21, 1-19

Après cela, Jésus se manifesta encore aux disciples sur le bord du lac de Tibériade, et voici comment. Il y avait là Simon-Pierre, avec Thomas (dont le nom signifie : Jumeau), Nathanaël, de Cana en Galilée, les fils de Zébédée, et deux autres disciples. Simon-Pierre leur dit : « Je m’en vais à la pêche. » Ils lui répondent : « Nous allons avec toi. » Ils partirent et montèrent dans la barque ; or, ils passèrent la nuit sans rien prendre.

Au lever du jour, Jésus était là, sur le rivage, mais les disciples ne savaient pas que c’était lui. Jésus les appelle : « Les enfants, auriez-vous un peu de poisson ? » Ils lui répondent : « Non. » Il leur dit : « Jetez le filet à droite de la barque, et vous trouverez. » Ils jetèrent donc le filet, et cette fois ils n’arrivaient pas à le ramener, tellement il y avait de poisson. Alors, le disciple que Jésus aimait dit à Pierre : « C’est le Seigneur ! » Quand Simon-Pierre l’entendit déclarer que c’était le Seigneur, il passa un vêtement, car il n’avait rien sur lui, et il se jeta à l’eau. Les autres disciples arrivent en barque, tirant le filet plein de poissons ; la terre n’était qu’à une centaine de mètres.

En débarquant sur le rivage, ils voient un feu de braise avec du poisson posé dessus, et du pain. Jésus leur dit : « Apportez donc de ce poisson que vous venez de prendre. » Simon-Pierre monta dans la barque et amena jusqu’à terre le filet plein de gros poissons : il y en avait cent cinquante-trois. Et, malgré cette quantité, le filet ne s’était pas déchiré. Jésus dit alors : « Venez déjeuner. » Aucun des disciples n’osait lui demander : « Qui es-tu ? » Ils savaient que c’était le Seigneur. Jésus s’approche, prend le pain et le leur donne, ainsi que le poisson.

C’était la troisième fois que Jésus ressuscité d’entre les morts se manifestait à ses disciples.

Quand ils eurent déjeuné, Jésus dit à Simon-Pierre : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu plus que ceux-ci ? » Il lui répond : « Oui, Seigneur, je t’aime, tu le sais. » Jésus lui dit : « Sois le berger de mes agneaux. » Il lui dit une deuxième fois : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? » Il lui répond : « Oui, Seigneur, je t’aime, tu le sais. » Jésus lui dit : « Sois le pasteur de mes brebis. » Il lui dit, pour la troisième fois : « Simon, fils de Jean, est-ce que tu m’aimes ? » Pierre fut peiné parce que, pour la troisième fois, il lui demandait : « Est-ce que tu m’aimes ? » et il répondit : « Seigneur, tu sais tout : tu sais bien que je t’aime. » Jésus lui dit : « Sois le berger de mes brebis. Amen, amen, je te le dis : quand tu étais jeune, tu mettais ta ceinture toi-même pour aller là où tu voulais ; quand tu seras vieux, tu étendras les mains, et c’est un autre qui te mettra ta ceinture, pour t’emmener là où tu ne voudrais pas aller. » Jésus disait cela pour signifier par quel genre de mort Pierre rendrait gloire à Dieu. Puis il lui dit encore : « Suis-moi. »

M’aimes-tu?

Lorsqu’on lit l’Evangile de Jean on constate qu’à l’origine il se terminait au chapitre 20. Si ce nouveau chapitre 21 fut ajouté, c’est parce que l’évangéliste lui-même ou l’un de ses disciples a senti le besoin d’insister encore une fois sur la réalité de la résurrection. C’est en effet l’enseignement que l’on tire de ce passage de l’Evangile : que Jésus est bien ressuscité, avec un vrai corps ; que ce n’est pas une façon de parler. « Nous avons mangé et bu avec lui après sa résurrection d’entre les morts », dira Pierre dans les Actes des apôtres, en se référant sans doute précisément à cet épisode (Ac 10, 41).

La scène décrivant Jésus en train de manger du poisson grillé avec ses apôtres est suivie du dialogue entre Jésus et Pierre. Trois questions : « M’aimes-tu ? » ; trois réponses : « Tu sais que je t’aime » ; trois conclusions : « Pais mes brebis ! ». Par ces paroles Jésus confère de fait à Pierre – et, selon l’interprétation catholique, à ses successeurs – la tâche de pasteur suprême et universel du troupeau du Christ. Il lui confère le primat qu’il lui avait promis lorsqu’il avait dit : « Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise. Je te donnerai les clés du Royaume des Cieux » (Mt 16, 18-19).

Le plus émouvant dans cette page de l’Evangile est que Jésus reste fidèle à la promesse faite à Pierre, alors que Pierre, lui, n’a pas tenu celle qu’il lui avait faite de ne jamais le trahir, au prix même de sa vie (cf. Mt 26, 35). (La triple demande de Jésus s’explique par le désir de donner à Pierre la possibilité d’effacer son triple reniement au cours de la passion). Dieu donne toujours aux hommes une deuxième possibilité ; souvent une troisième, une quatrième, un nombre infini de possibilités. Il ne raye pas les personnes de son livre à la première erreur de leur part. Alors, que ce passe-t-il ? La confiance et le pardon du Maître ont fait de Pierre une personne nouvelle, forte, fidèle jusqu’à la mort. Il a conduit le troupeau du Christ dans les moments difficiles du commencement, lorsqu’il fallait sortir de Galilée et se lancer sur les routes du monde. Pierre sera enfin en mesure de tenir sa promesse de donner sa vie pour le Christ. Si nous apprenions la leçon que renferme l’attitude du Christ envers Pierre, et faisions confiance à notre prochain, même s’il s’est trompé une fois, que de personnes en moins souffriraient d’échec dans leur vie et que de laissés-pour-compte en moins il y aurait sur terre !

Le dialogue entre Jésus et Pierre peut-être transposé dans la vie de chacun d’entre nous. Commentant ce passage de l’Evangile, saint Augustin affirme : « En interrogeant Pierre, Jésus interrogeait également chacun de nous ». La question : « M’aimes-tu ? » s’adresse à tous les disciples. Le christianisme n’est pas un ensemble de doctrines et de pratiques ; c’est quelque chose de beaucoup plus intime et profond. C’est une relation d’amitié avec la personne de Jésus Christ. Au cours de sa vie terrestre il avait très souvent demandé aux personnes : « Est-ce que tu crois ? » mais jamais : « M’aimes-tu ? ». Il ne le fait que maintenant, après avoir donné la preuve, à travers sa passion et sa mort, de combien Lui il nous a aimés.

Jésus explique que la manière de l’aimer est de servir les autres : « M’aimes-tu ? Pais mes brebis ». Il ne veut pas recevoir les fruits de cet amour, il veut que ce soient ses brebis à les recevoir. Il est le destinataire de l’amour de Pierre, mais pas son bénéficiaire. C’est comme s’il lui disait : « Je considère que ce que tu feras pour mon troupeau, c’est à moi que tu l’auras fait ». Notre amour pour le Christ ne doit pas non plus demeurer quelque chose d’intimiste et de sentimental, mais il doit s’exprimer dans le service aux autres, dans le bien que nous faisons à notre prochain. Mère Teresa de Calcutta disait toujours : « Le fruit de l’amour est le service et le fruit du service est la paix ».

maintenant il va au moins mieux et…

21 avril, 2007

maintenant il va au moins mieux du point de vue pratique, j’ai acheté un ordinateur nouveau nouveau, dernière génération, cela devrait aller bien; pour tout je me confie à Dieu même si quelquefois il me sent y fatigués, mais le Seigneur ne m’abandonne jamais, Dieu est toujour très plus grand de mes fatigues physiques il est plus beaucoup pour le spirituels,

« M’aimes-tu ? »

21 avril, 2007

du site EAQ: 

Jean Paul II
Homélie à Paris 30/05/80 (trad. DC 1788, p. 556 copyright © Libreria Editrice Vaticana)

« M’aimes-tu ? »

« Aimes-tu ?… M’aimes-tu ?… » Pour toujours, jusqu’à la fin de sa vie, Pierre devait avancer sur le chemin accompagné de cette triple question : « M’aimes-tu ? » Et il mesurait toutes ses activités à la réponse qu’il avait alors donnée. Quand il a été convoqué devant le Sanhédrin. Quand il a été mis en prison à Jérusalem, prison dont il ne devait pas sortir, et dont pourtant il est sorti. Et…à Antioche, puis plus loin encore, d’Antioche à Rome. Et lorsqu’à Rome il avait persévéré jusqu’à la fin de ses jours, il a connu la force des paroles selon lesquelles un Autre le conduisait là où il ne voulait pas. Et il savait aussi que, grâce à la force de ces paroles, l’Eglise « était assidue à l’enseignement des apôtres et à l’union fraternelle, à la fraction du pain et aux prières » et que « le Seigneur ajoutait chaque jour à la communauté ceux qui seraient sauvés » (Ac 2,42.48)…

Pierre ne peut jamais se détacher de cette question : « M’aimes-tu ? » Il la porte avec lui où qu’il aille. Il la porte à travers les siècles, à travers les générations. Au milieu de nouveaux peuples et de nouvelles nations. Au milieu de langues et de races toujours nouvelles. Il la porte lui seul, et pourtant il n’est plus seul. D’autres la portent avec lui… Il y a eu et il y a bien des hommes et des femmes qui ont su et qui savent encore aujourd’hui que toute leur vie a valeur et sens seulement et exclusivement dans la mesure où elle est une réponse à cette même question : « Aimes-tu ? M’aimes-tu ? » Ils ont donné et ils donnent leur réponse de manière totale et parfaite — une réponse héroïque — ou alors de manière commune, ordinaire. Mais en tout cas ils savent que leur vie, que la vie humaine en général, a valeur et sens dans la mesure où elle est la réponse à cette question : « Aimes-tu ? » C’est seulement grâce à cette question que la vie vaut la peine d’être vécue.

je vous racconte…problèmes

20 avril, 2007

mon ordinateur a été réparé, mais c’est une chose provisoire, je devrai le changer complètement, il y a états différents orages et une grêle forte, il a y eu peut-être un dommage derivante d’une décharge électrique, j’espère de résoudre le problème dans un très bref temps;

dans cette période j’ai eu vraiment beaucoup de problèmes et beaucoup de choses à payer, je reste sereine et le Seigneur m’aide c’est une période de problèmes cependant qu’ils arrivent un derrière l’autre, je ne suis pas le type qui se décourage, mais j’ai, comme je peux dire: « j’ai le souffle gros »;

« Sur la mer fut ton chemin, ton sentier sur les eaux innombrables » (Ps 76,20)

20 avril, 2007

 du site EAQ:

Prière dite « de Pierre et des autres apôtres »
Papyrus de l’Eglise primitive (trad. Prières des premiers chrétiens, Fayard 1952)

« Sur la mer fut ton chemin, ton sentier sur les eaux innombrables » (Ps 76,20)

Tu es saint, Seigneur, Dieu tout-puissant,
Père de notre Seigneur Jésus Christ,
le paradis du bonheur, le sceptre royal,
l’amour somptueux, l’espérance assurée…

Tu es saint, Seigneur Dieu,
tu es « le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs.
Seul tu possèdes l’immortalité.
Tu habites une lumière inaccessible
que nul n’a jamais vue » (1Tm 6,15-16).
Tu te promènes sur les ailes des vents (Ps 103,3) ;
tu as créé le ciel, la terre et la mer
et tout ce qu’ils renferment (Ac 4,24).

Tu fais des vents tes messagers
et du feu brûlant ton serviteur (Ps 103,4) ;
tu as façonné l’homme à ton image et ressemblance (Gn 1,26),
tu as mesuré le ciel avec l’empan
et la terre tout entière avec le doigt de ta main (Is 40,12).
Oui, tes oeuvres sont très belles, en ta présence.

Le livre des Louanges

20 avril, 2007

du site: 

http://www.abbaye-tamie.com/la_communaute/la_liturgie/la-priere-des-psaumes/vue

Le livre des Louanges

La prière des psaumes n’est pas réservée aux moines et aux moniales, c’est l’élément de base de la prière chrétienne, en tout cas de l’Église en prière.
Il faut reconnaître pourtant que les moines et moniales, plus que d’autres, ont mis la prière des psaumes au rang des observances privilégiées, célébrant sept fois le jour les louanges de Dieu. De même que la matrone romaine donnait à sa servante au début de la journée son pensum, c’est-à-dire une certaine quantité de laine à filer, de même saint Benoît donne-t-il à la communauté monastique un certain nombre de psaumes à dire, nuit et jour.
Mais comment la communauté se construit-elle en se tenant ainsi à la psalmodie ? La vie fraternelle «en présence des anges» serait-elle aussi angélique qu’elle en a l’air ? Ou est-ce que se tenir à la psalmodie ne maintiendrait pas plutôt la communauté dans une solidarité vraie avec le monde ?
Pour ne pas rester à une réflexion seulement théorique, j’ai choisi de faire appel à un pratiquant qui n’est pas pour nous un modèle mais un frère et un témoin crédible, Frère Christophe, moine de Tibhirine en Algérie, mort égorgé avec 6 de ses Frères le 21 mai 1996, dont je citerai plusieurs fois le Journal.

Psalmodier ensembleL’introduction de la psalmodie en deux choeurs alternés dans les diverses Églises d’Orient et d’Occident est un fait important dans les annales de la liturgie. Il confirme que la liturgie est la prière «à l’état social», une prière qui correspond à la nature visible du Corps de l’Église. Ce n’est pas un exercice de piété individuel. La psalmodie donne à voir un espace organisé selon un dispositif qui peut varier selon les monastères, mais qui toujours sépare et réunit deux choeurs qui se renvoient alternativement les versets des psaumes. Le choeur décrit un espace qui est là mais qui n’est pas de là. Car, au milieu de la communauté qui prie, se tient «Quelqu’un» et entre elle et Lui, il y a du jeu ! La psalmodie donne à entendre une manifestation vocale la plus proche possible de la récitation parlée, entièrement régie par la parole poétique, dont l’unité de base et de sens est le verset ; par la bonne diction, sur une formule mélodique toujours répétée, des syllabes et des mots ; par le balancement des membres parallèles, l’harmonieuse succession des versets ou des strophes. La psalmodie est un exercice avant d’être un chant, une «discipline», c’est une manière de dire ensemble le psaume, c’est l’acte d’un corps priant d’une seule voix portée par un même souffle, selon le jeu d’une alternance à la fois régulière, alerte et calme. Dans la psalmodie, ce qui relève du rythme est premier. Rythme verbal fondé sur un parlé non routinier, qui mâche et goûte les mots sans avaler les syllabes, sans précipitation mais aussi sans lenteur ni mollesse qui engluent la parole. Une telle psalmodie est évidemment la manifestation vocale d’une manière de vivre, d’une vie régulière et commune, menée à un rythme soutenu et sur un mode qui articule trois pôles : chacun, tous ensemble et les uns et les autres. Déjà au XIIème siècle, en voyant une communauté psalmodier à l’unisson, Guillaume de Saint-Thierry ne pouvait retenir cette exclamation : «Les frères semblent offrir et consacrer à Dieu, pour une semblable consonance, une mélodie de vies, de mœurs, de bonnes affections, composées non point d’après les règles de la musique mais d’après celles de la charité». Nous savons bien ce que cette mélodie de vies exige de chacun au quotidien. Quand nous nous tenons debout pour psalmodier, il ne s’agit pas seulement de faire en sorte que notre esprit concorde avec notre voix, mais aussi de nous établir dans un juste rapport les uns aux autres. C’est cette vérité qui s’exprime à plusieurs reprises dans le Journal de Frère Christophe :
• « Impatience et agressivité non contenues à l’office. On me dira : c’est pas le lieu ni le moment. Plutôt : profiter du dire des psaumes et me laisser aller plus loin… jusqu’à cette force reçue de pouvoir dire ensemble Notre Père ».
• « Turbulences dans le choeur. Tenir bon : voix posée. On m’a demandé de servir à cette place. Ne pas me dérober trop vite… »
• « Hier soir, gros orage dans le chœur à Vêpres ! J’aspire, tu le sais, au Chant nouveau. Et personne n’a pu apprendre ce chant sinon les 144 000 rachetés du monde ».
On le voit, il faut parfois beaucoup de courage pour tenir bon, pour tenir ensemble à la psalmodie. Car même à l’office peuvent se manifester les turbulences, impatiences et agressivités qui existent dans la communauté. Le choeur est un lieu de conversion et Frère Christophe le note avec lucidité : « Je vois pour ma part que les lieux où la violence s’exprime au préjudice de l’un ou de l’autre, et de la communauté, sont aussi ceux où elle peut se convertir peu à peu : dans la liturgie, en chants et paroles priants, dans le travail en force dépensée, donnée dans la vie fraternelle en charité».
Psalmodier avec sagesse

Pratique communautaire, la psalmodie laisse à chacun la liberté de faire une expérience originale que l’on pourrait qualifier à la fois de psychosomatique, de spirituelle et de mystique. Si le Psautier a été si cher à la tradition chrétienne, c’est justement à cause de son extraordinaire pouvoir de modeler celui qui psalmodie à l’image du seul vrai Psalmiste, le Christ. « Psalmodiez avec sagesse » comme dit la Règle de saint Benoît, c’est psalmodier non seulement avec art, avec intelligence, avec zèle, avec goût, mais aussi avec profit ; « en profitant du dire des psaumes », comme l’écrit si bien Frère Christophe, pour se laisser travailler, guérir, transformer. Selon saint Athanase, évêque d’Alexandrie au IVème siècle, « celui qui psalmodie correctement règle son âme ». De fait, comme production vive, la psalmodie a un pouvoir stimulant et régulateur. C’est un exercice qui, en associant les mots au rythme et au chant, apaise et met de l’ordre dans l’âme. Les anciens ont été très sensibles à ce pouvoir qu’a la musique d’introduire de l’ordre, par la médiation du temps, de la respiration, du souffle; de « troubler l’être intérieur s’il est trop sec et de l’apaiser si l’émotion le submerge ». Mais la grâce propre au livre des Psaumes c’est surtout de révéler à chacun les mouvements de son âme. En effet, le Psautier possède en propre cette aptitude merveilleuse : les mouvements de chaque âme, les changements et redressements de celle-ci y sont enregistrés et décrits. Les psaumes permettent au coeur humain d’exprimer devant Dieu en toutes circonstances ce qui l’habite : désirs, plaintes, questions, peurs et même violence. Ils nous donnent le droit de parler à Dieu de notre existence concrète, à partir d’un corps désirant et fragile, c’est-à-dire comme Jésus parle dans son humanité. C’est en cela qu’ils exercent, selon saint Athanase, une fonction thérapeutique, si bien que l’on peut parler de la psalmodie comme d’une « psalmothérapie » ! « Les psaumes permettent au lecteur de saisir en chacun d’eux ses propres passions et sa psychologie et sur chaque problème la règle et la doctrine à suivre… il apprend ce qu’il lui faut dire et faire pour guérir son mal. Profiter du dire des psaumes, c’est, finalement, pour saint Athanase, se laisser travailler et traverser par le souffle qui les a inspirés et qui est l’Esprit même de Jésus priant filialement le Père. » En nous permettant d’avoir en nous les sentiments qui furent en lui aux jours de sa chair, la psalmodie nous rend littéralement conformes au Christ.
C’est en donnant maintenant la parole à Frère Christophe que je voudrais montrer à partir d’exemples concrets comment la psalmodie façonne jour après jour une existence conforme au Christ.
En la fête des Saints Innocents, le 28 décembre 1993 – quelques jours après la première incursion dans le monastère des hommes du GIA, la nuit de Noël, Frère Christophe écrit : « Au commun des martyrs… cette nuit, nous avons chanté le psaume 32. Le verset 11 m’a réveillé : Le plan du Seigneur demeure pour toujours, les projets de son coeur subsistent d’âge en âge. Et je lis la suite avec délice : Heureux (en marche) le peuple dont tu es le Seigneur.
En marche les humiliés du souffle. Oui, tu nous fais courir au chemin de tes ordres… Pas si facile à entendre bien. Nous sommes un corps à l’écoute ».
Un an après, le 29 décembre 1994, le lendemain de l’assassinat de quatre Pères Blancs à Tizi-Ouzou : « À Vigiles, j’ai chanté et j’ai reconnu ton chant, ta force sur mes lèvres (mon corps finira-t-il par s’accorder en toute justesse et beauté ?) : Guerrier valeureux, porte l’épée de noblesse et d’honneur. Ton honneur, c’est de courir au combat pour la justice, la clémence et la vérité ».
Au début de l’année 1995, alors que l’armée entoure le monastère pour le protéger « de son bras musclé , frère Christophe, continue de méditer sur la mort d’Alain, Jean, Charlie, Christian, tes disciples assassinés : J’ai à prier en ami pour vos assassins. Laudes : Face à mes ennemis s’ouvre ma bouche. Demander cette grâce de parole désarmée, nue, droite ».
Frère Christophe trouve dans les Psaumes chantés en situation liturgique les mots qui expriment et éclairent ce qu’il est en train de vivre dans la situation de violence en Algérie. Il en est impressionné – dirait saint Athanase – comme s’il parlait lui-même de lui-même. Il prononce des paroles qui semblent avoir été écrites pour lui et qui le concernent. Pour lui, psalmodier avec sagesse, c’est se laisser réveiller par un verset de psaumes qui prend tout à coup saveur d’Évangile et qu’il goûte avec délice ; c’est y reconnaître le chant du Christ sur ses propres lèvres et y accorder son cœur ; c’est le faire sien et en recevoir la grâce d’une parole désarmée, face à ses ennemis.
Une psalmodie solidaire

Je voudrais poursuivre en évoquant une autre expérience de la psalmodie comme acte lié à l’identité même de la communauté monastique. « Je vois bien, écrit Frère Christophe, que notre mode particulier d’existence – moines en communauté – eh bien, ça résiste, ça tient et ça vous maintient. Ainsi, pour détailler un peu, l’office : les mots des psaumes résistent, font corps avec la situation de violence, d’angoisse, de mensonge et d’injustice. Oui, il y a des ennemis. On ne peut pas nous contraindre à dire trop vite qu’on les aime, sans faire injure à la mémoire des victimes dont chaque jour le nombre s’accroît. Dieu saint, Dieu fort, viens à notre aide. Vite, au secours ! » Oui, les mots des psaumes résistent et c’est pour cela que la communauté monastique se tient au coeur de l’actualité la plus brûlante, celle dont parlent les journaux et la télévision. Plus profondément, dans le coeur du Christ, elle se tient dans une solidarité qui donne la parole aux humiliés, aux opprimés, aux pauvres.
C’est en moine psalmodiant que Frère Christian, prieur de Tibhrine, s’exprime dans le journal «La Croix» du 24 février 1994, peu après le massacre des douze techniciens croates égorgés à l’arme blanche près du monastère : « C’est pour toi qu’on nous massacre sans arrêt, qu’on nous traite en bétail d’abattoir. Réveille-toi ! Pourquoi dors-tu Seigneur ? C’est ce psaume 43 qui accompagnait notre office, ce mercredi-là, comme les autres mercredis. Mais il prenait une actualité bouleversante. Nous venions tout juste d’apprendre le massacre de la veille au soir. Ignorant alors ce qui allait se passer, nous avions chanté, sans doute machinalement, un autre verset de psaume qui prenait sens tragiquement, là, à notre porte : Ne laisse pas la Bête égorger la Tourterelle, n’oublie pas sans fin la vie de tes pauvres ».
Frère Christophe, quelques jours plus tard dans son Journal, fait appel au même psaume pour inscrire l’actualité de la violence dans le monde et au plus près du monastère. Il le fait de telle manière qu’on saisit sur le vif le rapport fécond entre psalmodie au choeur et rumination des psaumes dans la prière continuelle, en lien avec les événements : « Jour après jour il faut continuer d’encaisser les coups de l’Adversaire. Dans la mosquée d’Hébron, l’ennemi a tout saccagé, il a rugi dans une assemblée de maronites au Liban, et autour de nous, la demeure de ton Nom – l’homme vivant – est profanée. On coupe les têtes, on égorge. Prier. À Jérusalem, au Liban, en Algérie, à Sarajevo… partout, c’est dangereux. Le priant est vulnérable, désarmé. » Voilà comment les mots d’un psaume, proférés de bouche durant l’office, font leur chemin dans le coeur du moine. Il s’est laissé gagner par ce qu’il a dit, et comme dans le coeur de Marie, la parole a pris chair.
Elle a pris ce jour-là, l’épaisseur de l’histoire tragique vécue par des hommes et des femmes à Jérusalem, au Liban, en Algérie, à Sarajevo, cette histoire humaine assumée par Jésus, l’Agneau égorgé – la Tourterelle du psaume 73 – désarmé et cependant pour toujours vainqueur de la Bête.
Et pour conclure ces quelques réflexions, je laisserai encore résonner les mots du psaume sur lesquels s’achève le Journal de frère Christophe, le 19 mars 1996, huit jours avant l’arrestation des sept Frères: « Saint Joseph. J’ai été heureux de présider l’Eucharistie. J’ai comme entendu la voix de Joseph m’invitant à chanter, avec lui et l’Enfant, le psaume 100 : Je chanterai justice et bontéJ’irai par le chemin le plus parfait. Quand viendras-tu jusqu’à moi… Je marcherai d’un coeur parfait ». La psalmodie fait entrer dans une longue lignée de priants, d’obscurs témoins d’une espérance. Invités à chanter avec eux et « l’Enfant », la communauté monastique et chacun de ses membres y puisent l’élan pour se hâter vers la partie céleste et y parvenir tous ensemble.

Soeur Étienne Reynaud
Moniale bénédictine de Pradines

Clément d’Alexandrie, « témoin emblématique du dialogue entre foi et raison

20 avril, 2007

 du site:

http://www.zenit.org/french/

2007-04-18

Clément d’Alexandrie, « témoin emblématique du dialogue entre foi et raison »

Audience du mercredi

ROME, Mercredi 18 avril 2007 (ZENIT.org) – Benoît XVI voit dans Clément d’Alexandrie « un témoin emblématique du dialogue entre foi et raison dans la tradition chrétienne ». Benoît XVI a tenu l’audience générale de ce mercredi place Saint-Pierre, en présence de quelque 45.000 visiteurs. Il a poursuivi sa catéchèse sur les figures des pères apostoliques, en présentant la vie et l’œuvre de saint Clément d’Alexandrie.

Sous un soleil estival, et dans une atmosphère de fête pour les deux anniversaires du pape – ses 80 ans lundi et sa deuxième année de pontificat, jeudi – l’audience a été également égayée par le son profond de plus de vingt cornes des Alpes (les longues « Alphorn ») et leur 68 « souffleurs » (les « Bläser ») venus du Bade-Württemberg et du Sud de la Bavière pour fêter le pape.

« Clément d’Alexandrie est probablement né à Athènes au milieu du deuxième siècle. Jeune, il rejoindra Alexandrie où il succédera à Pantène à la tête de l’école catéchétique, après avoir été son disciple », rappelait le pape..

« Clément, expliquait Benoît XVI, est un témoin emblématique du dialogue entre foi et raison dans la tradition chrétienne. Regardant la philosophie comme ‘une instruction propédeutique à la foi chrétienne’, Clément soutient que, de la même façon qu’il a donné la Loi aux fils d’Israël, Dieu a donné la philosophie aux Grecs, comme ‘leur Testament propre’ ».

« À travers son œuvre composée de trois livres, Clément dessine un chemin d’initiation à la Révélation, la véritable gnose, qui est la connaissance de Jésus Christ, à laquelle tout chrétien est appelé », précisait encore le pape.

« Cette connaissance intime de la Vérité du Verbe de Dieu, est un développement du contenu du mystère chrétien, élaboré par la raison, sous l’impulsion de la foi, ajoutait le pape. Suscitée par le Christ lui-même, la vraie gnose est une communion d’amour avec Lui, qui porte la vie chrétienne à son degré ultime, celui de la contemplation ».

Soulignant l’unité entre foi et œuvres, le pape ajoutait : « Sur le chemin d’une configuration progressive à la nature divine, rendue possible parce que l’homme a été créé à l’image de Dieu, Clément d’Alexandrie souligne que l’effort de l’intelligence ne peut jamais être séparé des œuvres bonnes qui libèrent l’homme des passions et qui font grandir en lui l’amour ».

2007-04-18

Clément d’Alexandrie, « témoin emblématique du dialogue entre foi et raison »

Audience du mercrediROME, Mercredi 18 avril 2007 (ZENIT.org) – Benoît XVI voit dans Clément d’Alexandrie « un témoin emblématique du dialogue entre foi et raison dans la tradition chrétienne ». Benoît XVI a tenu l’audience générale de ce mercredi place Saint-Pierre, en présence de quelque 45.000 visiteurs. Il a poursuivi sa catéchèse sur les figures des pères apostoliques, en présentant la vie et l’œuvre de saint Clément d’Alexandrie.

Sous un soleil estival, et dans une atmosphère de fête pour les deux anniversaires du pape – ses 80 ans lundi et sa deuxième année de pontificat, jeudi – l’audience a été également égayée par le son profond de plus de vingt cornes des Alpes (les longues « Alphorn ») et leur 68 « souffleurs » (les « Bläser ») venus du Bade-Württemberg et du Sud de la Bavière pour fêter le pape.

« Clément d’Alexandrie est probablement né à Athènes au milieu du deuxième siècle. Jeune, il rejoindra Alexandrie où il succédera à Pantène à la tête de l’école catéchétique, après avoir été son disciple », rappelait le pape..

« Clément, expliquait Benoît XVI, est un témoin emblématique du dialogue entre foi et raison dans la tradition chrétienne. Regardant la philosophie comme ‘une instruction propédeutique à la foi chrétienne’, Clément soutient que, de la même façon qu’il a donné la Loi aux fils d’Israël, Dieu a donné la philosophie aux Grecs, comme ‘leur Testament propre’ ».

« À travers son œuvre composée de trois livres, Clément dessine un chemin d’initiation à la Révélation, la véritable gnose, qui est la connaissance de Jésus Christ, à laquelle tout chrétien est appelé », précisait encore le pape.

« Cette connaissance intime de la Vérité du Verbe de Dieu, est un développement du contenu du mystère chrétien, élaboré par la raison, sous l’impulsion de la foi, ajoutait le pape. Suscitée par le Christ lui-même, la vraie gnose est une communion d’amour avec Lui, qui porte la vie chrétienne à son degré ultime, celui de la contemplation ».

Soulignant l’unité entre foi et œuvres, le pape ajoutait : « Sur le chemin d’une configuration progressive à la nature divine, rendue possible parce que l’homme a été créé à l’image de Dieu, Clément d’Alexandrie souligne que l’effort de l’intelligence ne peut jamais être séparé des œuvres bonnes qui libèrent l’homme des passions et qui font grandir en lui l’amour ».

Une circulaire de Pie XII aux religieux : Accueillez les juifs persécutés !

20 avril, 2007

du site:

http://www.zenit.org/french/

2007-04-19

Une circulaire de Pie XII aux religieux : Accueillez les juifs persécutés !

Révélation du cardinal Bertone

ROME, Jeudi 19 avril 2007 (ZENIT.org) – Une circulaire de Pie XII aux instituts religieux, en date du 25 octobre 1943, a demandé explicitement aux religieux d’accueillir dans leurs maisons les juifs persécutés, a révélé mardi dernier le cardinal secrétaire d’Etat Tarcisio Bertone.

Le pape Eugenio Pacelli, disait-il, a en effet adressé cette « circulaire de la secrétairerie d’Etat » dans laquelle il demandait d’offrir « l’hospitalité aux juifs persécutés par les nazis dans tous les instituts religieux et d’ouvrir les instituts et aussi les catacombes ».

C’est à l’occasion de la présentation du livre de Maria Franca Mellano intitulé « L’œuvre salésienne de Pie XI sur l’Appio Tusculano à Rome », à l’institut Pie XI, que le cardinal salésien a commenté la crise suscitée à Jérusalem par une légende placée sous une photo de Pie XII au Mémorial de la Shoah de Yad Vashem, à Jérusalem. La légende évoque son prétendu « silence » et son absence de directives pour dénoncer la Shoah.

Le livre de Maria Franca Mellano mentionne les centaines de réfugiés juifs accueillis par cette institution pendant la seconde guerre mondiale : une « histoire lumineuse de générosité et d’attention », a commenté le cardinal Bertone.

« Mais, ajoutait-il, cette œuvre a été rendue possible, non seulement ici mais partout, par une circulaire de la secrétairerie d’Etat avec le sceau de Pie XII ».

« Il est impossible, précisait le secrétaire d’Etat, que Pie XII, qui a signé cette circulaire, n’ait pas approuvé une telle décision ».

A la suite de la protestation du nonce en Israël, Mgr Antonio Franco, le président du Mémorial, M. Avner Shalev, a promis de reconsidérer la façon dont le pape Pie XII y est présenté.

Jésus se rendit compte qu’ils allaient venir le prendre de force pour le faire roi ; alors il s’enfuit à nouveau dans la montagne, tout seul »

19 avril, 2007

Saint Augustin (354-430), évêque d’Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l’Église
Sermons sur saint Jean, 25, 2.

« Jésus se rendit compte qu’ils allaient venir le prendre de force pour le faire roi ; alors il s’enfuit à nouveau dans la montagne, tout seul »

Pourquoi le faire roi ? N’était-il pas roi, lui qui craignait de le devenir ? Oui, il l’était. Mais pas un roi comme en font les hommes ; il était un roi qui donne aux hommes le pouvoir de régner. Peut-être que Jésus veut, là aussi, nous donner une leçon, lui dont les actions sont des enseignements… Peut-être que « le prendre de force » c’était vouloir devancer le moment de son règne. En effet, il n’était pas venu pour régner à ce moment-là, comme il le fera, ainsi que nous le disons : « Que ton règne vienne ! » Comme Fils de Dieu, comme Verbe de Dieu, le Verbe par qui tout a été fait, il règne toujours avec le Père. Mais les prophètes ont prédit aussi son règne en tant qu’il est le Christ fait homme et qu’il a fait de ses fidèles des chrétiens. Il y aura donc un royaume des chrétiens, qui se forme actuellement, qui se prépare, qu’achète le sang du Christ.

Plus tard ce royaume se manifestera, lorsque la splendeur des saints rayonnera, après le jugement prononcé par le Christ. De ce royaume, l’apôtre Paul a dit : « Il remettra la royauté à Dieu le Père. » (1Co 15,24) Et lui-même en a parlé en disant : « Venez les bénis de mon Père ; recevez le royaume qui vous a été préparé dès le commencement du monde. » (Mt 25,34) Mais les disciples et les foules qui croyaient en lui ont pensé qu’il était venu pour régner dès ce moment-là. C’était vouloir devancer son temps, qu’il cachait en lui-même pour le faire connaître et le faire éclater au bon moment, à la fin des siècles.

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