Archive pour le 29 avril, 2007

« Je suis venu pour que les hommes aient la vie, pour qu’ils l’aient en abondance »

29 avril, 2007

du site EAQ:

Le Pédagogue, 9,83s ; (trad. SC 70, p. 258 ; cf Delhougne, p.63)

« Je suis venu pour que les hommes aient la vie, pour qu’ils l’aient en abondance »

Malades, nous avons besoin du Sauveur ; égarés, de celui qui nous conduira ; assoiffés, de la source d’eau vive ; morts, nous avons besoin de la vie ; brebis, du berger ; enfants, de l’éducateur ; et toute l’humanité a besoin de Jésus…

Si vous le voulez, nous pouvons comprendre la suprême sagesse du très saint pasteur et éducateur, qui est le Tout-Puissant et le Verbe du Père, lorsqu’il se sert d’une allégorie et se dit le pasteur des brebis ; mais il est aussi l’éducateur des tout-petits. C’est ainsi qu’il s’adresse longuement aux anciens, par l’intermédiaire d’Ezéchiel, et qu’il leur donne l’exemple de sa sollicitude : « Je soignerai celui qui est boiteux, et je guérirai celui qui est accablé ; je ramènerai celui qui s’est égaré, et je les ferai paître sur ma montagne sainte » (Ez 34,16). Oui, maître, conduis-nous vers les gras pâturages de ta justice. Oui, toi notre éducateur, sois notre pasteur jusqu’à ta montagne sainte, jusqu’à l’Eglise qui s’élève au-dessus des nuages, qui touche aux cieux. « Et je serai leur pasteur, dit-il, et je serai près d’eux » (Ez 34,12). Il veut sauver ma chair en la revêtant de la tunique d’incorruptibilité… « Ils m’appelleront, dit-il, et je dirai : Me voici » (Is 58,9)…

Tel est notre éducateur ; il est bon avec justice. « Je ne suis pas venu pour être servi, dit-il, mais pour servir » (Mt 20,28). C’est pourquoi, dans l’Évangile, on nous le montre fatigué (Jn 4,5), lui qui se fatigue pour nous, et qui promet de « donner sa vie en rançon pour la multitude » (Mt 20,28). Il affirme que seul le bon pasteur agit ainsi. Quel donateur magnifique, qui donne pour nous ce qu’il a de plus grand : sa vie! Quel bienfaiteur, l’ami des hommes, qui a voulu être leur frère plutôt que leur Seigneur ! Et il a poussé la bonté jusqu’à mourir pour nous.

BRUNO FORTE – Lettre sulla prière – Message pour la Carême 2007

29 avril, 2007

je mets une brève biographie de Bruno Forte à laquelle je voudrais ajouter celui-là qui rappelle de lui: il était encore professeur à Naples et il déroulait activité pastorale dans la ville dans le quartier dit « espagnol » le plus malfamé et dangereux de Naples, il est un grand théologien mais, aussi, un grand berger, et Pape Bendetto le sait, du site:

http://www.novena.it/confessarsi/biografia.htm

Archevêque S.E. Mons. BRUNO FORTE

Né le: 01-08-1949, ordonné Prêtre le: 18-04-1973 né à Naples le 1° août 1949, Prêtre il a été ordonné à Naples le 18 avril 1973, où il a déroulé le ministère en différentes Paroisses. En 1974 il a obtenu le doctorat en Théologie près de l’Université Théologique de Naples-Capodimonte. Il a approfondi les études au Tubinga et à Paris et il a passé la maîtrise en Philosophie à Naples. Professeur de Théologie dogmatique près de l’Université Théologique de l’Italie dont a été Proviseur, Membre de la Commission Théologique Internationale est Consultore du Pontifical Conseil de la Culture et de ce pour l’unité des chrétiens. Auteur de nombreuses publications de théologie, philosophie et spiritualité, caractéristiques beaucoup d’aussi au niveau international, il a présidé la commission préparatoire au document – Mémoire et réconciliation -, qu’il a accompagné la demande de pardon de Giovanni Paolo II dans le Jubilé de 2000. Nommé Archevêque Metropolita de Chieti-Vasto le 26 juin 2004, il a été ordonné par le Card. Joseph Ratzinger le 8 septembre du même an, et il a reçu le Pallium de Benedetto XVI le 28 juin 2005. Il est Président de la Commission Épiscopale pour la Doctrine de la Foi, l’annonce et le Catechesi du CEI.

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du site:

http://www.webdiocesi.chiesacattolica.it/pls/cci_dioc_new/bd_edit_doc_dioc.edit_documento?p_id=912904

BRUNO FORTE – Archevêque Metropolita de Chiesti-Vasto –

Lettre sulla prière – Message pour la Carême 2007

La prière, l’ aumône, le jeûne : voilà les trois piliers du chemin de conversion de la Carême. Au jeûne j’ai dédié le message pour la Carême de 2005, à l’amour qu’il est effuse dans nous au moyen de la contemplation de la Face de Jésus et l’accueil de Sa miséricorde le message de carême de 2006. Je dédie à la prière le message de cette Carême, en reprenant une lettre que j’ai écrit quelque an il fait pendant rallongée expérience de prière, teste bref, déjà très diffus, traduit même dans des diverses langues, que maintenant je voudrais vous proposer à tous, mes Fils de l’Église de Chieti-Vasto, même pour nous préparer à l’École de la prière auxquels nous voudrions donner j’entame dans l’Venue prochaine. Qu’il puisse l’Esprit nous enseigner à prier et nous tu accompagnes dans ce chemin les Vierge Orante, la Marie, la Mère du Seigneur et Madre la nôtre. Tu me demandes : pourquoi prier ? Je te réponds : pour vivre.

Oui : pour vivre vraiment, il faut prier. Pourquoi ? Parce que des vies est : amères une vie sans amour n’est pas vie. Il est solitude vide, est prison et tristesse. Il vit vraiment seulement qui aime : et il aime seul qui se sent aimé, rejoint et transformé de l’amour. Comme la plante qui ne fait pas éclore son fruit si elle n’est pas atteinte par les rayons du soleil, ainsi le cœur humain pas il desserre à la vie vraie et pleine s’il n’est pas touché de l’amour. Maintenant, l’amour il naît de la rencontre et vit de la rencontre avec l’amour de Dieu, les plus grands et vrai de tous amours possibles, au contraire l’amour au-delà de chaque notre définition et de chaque notre possibilité. En priant, on nous laisse amères de Dieu et on naît à l’amour, toujours de nouveau. Donc, qui prie vit, dans le temps et pour l’éternité. Et qui ne prie pas ? Qui ne prie pas est à risque de mourir dans, parce qu’il lui manquera tôt ou tard l’air pour respirer, la chaleur pour vivre, la lumière pour voir, la nourriture pour croître et la joie pour donner un sens à la vie. Tu me dis : mais je ne sais pas prier ! Tu me demandes : comment prier ? Je te réponds : il commence à donner un peu de ton temps à Dieu. Au debout, l’important ne sera pas que ce temps soit beaucoup, mais que Tu le lui donnes fidèlement. Il te fixe même un temps à donner chaque jour au Seigneur et donne lui fidèlement, chaque jour, lorsque tu sens de le faire et lorsque tu ne le sens pas. Il cherche un lieu tranquille, où si possible il y ait quelque marque qu’il rappelle la présence de Dieu (une croix, une icone, la Bible, le Tabernacle avec la Présence eucharistique…). Recueille-toi dans silence : invoque-toi l’Esprit Saint, parce que soit Lui à crier dans toi « Abbà, le Père ! ». Porte à Dieu ton cœur, même si il est en tumulte : ne pas avoir de la peur de lui dire tout, pas seulement tes difficultés et ton douleur, ton péché et ton incrédulité, mais même ta rébellion et ta protestation, si tu les sens dans. Tout ceci, mets-le dans les mains de Dieu : il se rappelle de que Dieu est Père – Mère dans le amour, que tout accueille, tout pardonne, tout éclaire, tout sauve. Il écoute Le sien Silence : ne pas prétendre d’avoir vite les réponses. Persévère. Comme le prophète Elia, il se promène dans le désert vers le monte de Dieu : et lorsque tu te seras approché à Lui, ne pas le chercher dans le vent, dans le tremblement de terre ou dans le feu, en les signes de force ou de grandeur, mais dans la voix du silence subtil (cf. 1 Roi 19,12). Ne pas prétendre de saisir Dieu, mais laisse qu’il passe dans ta vie et dans ton cœur, il te touche l’âme, et on tu fais contempler de toi même seulement d’épaules. Ecoute-toi la voix de Le sien Silence. Ecoute-toi Son Parole de vie : tu ouvres la Bible, médite-la avec amour, laisse que la Parole de Jésus parle au cœur de ton cœur ; tu lis les Psaume, où tu trouveras exprimé tout ce que tu voudrais dire à Dieu ; il écoute les apôtres et les prophètes ; tombés amoureux des histoires des Patriarches et de le peuple élu et de l’église naissante, où tu rencontreras l’expérience de la vie vécue dans l’horizon de l’alliance avec Dieu. Et lorsque tu auras écouté la Parole de Dieu promène encore à long dans les sentiers de silence, en laissant que soit l’Esprit à t’unir à Christ, Parole eternel du Père. Il laisse que soit Dieu Père à modeler t’avec toutes et deux les Ses mains, Verbe et Esprit Saint. Au debout, il pourra te sembler que le temps pour tout ceci soit trop long, que passes jamais : persévère avec humilité, en donnant à Dieu tout le temps que tu réussis à donné Lui, jamais moins, cependant, de ce que tu as établi de pouvoir donner Lui chaque jour. Tu verras que de rendez-vous en rendez-vous ta fidélité sera récompensée, et tu t’apercevras que tout doucement, doucement le goûte de la prière croîtra dans toi, et ce qui au debout te semblait impossible à atteindre, deviendra toujours plus facile et beau. Alors tu comprendras que ce que comptine n’est pas avoir répondu, mais se mettre à disposition de Dieu : et tu verras que tout ce que tu porteras dans la prière il sera transfiguré peu à peu. Ainsi, quand tu viendras prier avec le cœur en tumulte, si tu persévères, tu t’apercevras qu’après avoir prié n’aura pas longtemps trouvé réponses à tes questions, mais les mêmes questions se seront dissoutes comme neige au soleil et dans ton cœur une grande paix il entrera : la paix d’être dans les mains de Dieu et de laisser se conduire docilement, où Il a préparé pour toi. Alors, ton cœur nouveau fait pourra chanter le nouveau cantique, et le « Magnificat » de Marie sortira de tes lèvres spontanément et il sera chanté

de l’éloquence silencieuse de tes œuvres.

Sache, cependant, qu’ils ne manqueront pas en tout ceci les difficultés : parfois tu ne réussiras pas à faire silence le vacarme qui est à toi et en toi autour,; parfois tu entendras la fatigue ou même le dégoût de te mettre à prier; parfois, ta sensibilité piaffera, et n’importe quel acte tu il semblera préférable au rester en prière devant Dieu, à temps « perdu. » Tu entendras, finalement, les tentations du Méchant qui te cherchera de toutes les manières de séparer du Seigneur, en t’éloignant de la prière. Ne pas craindre : les mêmes preuves. Ne pas craindre : les mêmes épreuves que tu vis les ont vécues les saints avant toi, et souvent beaucoup plus lourds de tien. Tu il continue seulement à avoir à foi. Persévère-toi, tu résistes et se rappelle de que l’unique chose que nous pouvons vraiment donner à Dieu est l’épreuve de notre fidélité. Avec la persévérance tu sauveras ta prière, et ta vie. Il viendra maintenant de la « nuit obscure », où tout te semblera aride et même absurde dans les choses de Dieu : ne pas craindre. Elle est cela maintenant dans laquelle à lutter avec il est Dieu même : tu ôtes de toi chaque péché, avec l’aveu humble et sincère de tes fautes et je pardonne sacramental ; il offre à Dieu encor plus de ton temps ; et il laisse que la nuit des sens et de l’esprit devient pour toi le maintenant de la participation à la passion des Seigneur. À ce point, il sera Jésus même à porter ta croix et à des conduire-toi avec elle vers la joie de Pâques. Tu ne t’étonneras pas, alors, de considérer même aimable cette nuit, parce que tu la verras transformée pour toi en nuit de amour, inondée de la joie de la présence d’Aimé, saturée de parfume de Christ, lumineuse de la lumière de Pâques. Ne pas avoir de la peur, donc, des épreuves et des difficultés dans la prière : il se rappelle seulement de que Dieu est fidèle et il ne te donnera jamais une épreuve sans te donner de sortie et n’exposera jamais une tentation sans te donner la force pour la supporter et la vaincre. Laissés amères de Dieu : comme une goute d’eau qui évapore sous les rayons des soleil et sel en haut et il revient à la terre comme pluie féconde ou rosée consolatrice, ainsi laisse que tout ton être soit travaillée de Dieu, modelé de l’amour des Trois, absorbé dans Eux et rendu à l’histoire comme don féconde. Il laisse que la prière fait la croître dans toi liberté de toute peur, le courage et l’audace de l’amour, la fidélité aux personnes qui Dieu t’a confié et aux situations dans lequel il t’a mis, sans chercher des évasions ou des consolations bon marché. Il apprend, en priant, à vivre la patience d’attendre les temps de Dieu, qui ne sont pas nos temps, et à suivre les voies de Dieu, qui ne sont très souvent pas nos voies. Un don détail que la fidélité dans la prière te donnera est le amour aux autres et sens de l’église : plus tu pries, plus sentiras miséricorde pour tous, plus tu voudras aider qui souffre, plus auras de la faim et soies de justice pour tous, surtout pour les plus pauvres et faibles, plus tu accepteras de te faire chargé du péché d’autrui pour compléter dans toi ce qui manque à la passion de Christ à avantage de Son corps, l’église. En priant, tu sentiras comme il est beau être dans le bateau de Pierre, solidaire avec tous, docile à la guide des bergers, soutenu de la prière de tous, prêt à servir les autres avec gratuité, sans rien demander en change. En priant tu sentiras croître dans toi la passion pour l’unité du corps de Christ et de toute la famille humaine. La prière est l’école de l’amour, parce qu’il est dans elle que tu peux te reconnaître infiniment aimé et naître toujours de nouveau à la générosité qui prend l’initiative de le pardonne et du don sans le calcule, au-delà de chaque mesure de fatigue. En priant, il s’apprend à prier, et on goûte les fruits de l’Esprit qu’ils font vrais et belle la vie : « amour, joie, paix, patience, bienveillance, bonté, fidélité, douceur, domination d’elle » (Gal 5,22). En priant, se devient amour, et la vie acquiert le sens et la beauté pour laquelle elle a été voulue de Dieu. En priant, on avertit toujours plus l’urgence de porter l’Évangile à tous, jusqu’aux extrêmes frontières de la terre. En priant, on découvre les infinis dons d’Aimé et il s’apprend toujours plus de rendre des mercis à Lui dans chaque chose. En priant, on vit. En priant, il s’aime. En priant, il se loue. Et l’éloge est la joie et la paix plus grande de notre cœur inquiet, dans le temps et pour l’éternité. Si je devais, alors, te souhaiter le don plus beau, si je voulais le demander pour toi à Dieu, je n’hésiterais pas à lui demander le don de la prière. Je le lui demande : et tu ne pas hésiter à le demander à Dieu pour moi. Et pour toi. La paix des Seigneur notre Jésus Christ, le amour de Dieu Père et la communion de l’Esprit Saint soient avec toi. Et tu dans eux : parce qu’en priant tu entreras dans le cœur de Dieu, caché avec Christ dans Lui, enveloppé de Leurs amour eternel, fidèle et toujours nouveau. Maintenant tu le sais : qui prie avec Jésus et dans Lui, qui prie Jésus ou le Père de Jésus ou l’invoqua Son Esprit, il ne prie pas un Dieu générique et lointain, mais il prie en Dieu, dans l’Esprit, pour le Fils, le Père. Et du Père, au moyen de Jésus, dans le souffle divin de l’Esprit, il recevra chaque cadeau parfait, à lui j’adapte et pour lui depuis toujours prêt et désiré. Le cadeau qui nous attends. Que tu t’attends.

MESSAGE DE SA SAINTETÉ BENOÎT XVI POUR LA XLIV JOURNÉE MONDIALE DE PRIÈRE POUR LES VOCATIONS

29 avril, 2007

du site Vatican:

MESSAGE DE SA SAINTETÉ BENOÎT XVI
POUR LA XLIV JOURNÉE MONDIALE DE PRIÈRE
POUR LES VOCATIONS
29 AVRIL 2007 – IV DIMANCHE DE PÂQUES

Thème : «  La vocation au service de l’Église-communion « 

Vénérés Frères dans l’Épiscopat,
Chers frères et sœurs !

La Journée mondiale annuelle de Prière pour les Vocations est une occasion opportune pour mettre en lumière l’importance des vocations dans la vie et la mission de l’Église et pour intensifier notre prière afin qu’elles croissent en nombre et en qualité. Pour la prochaine journée, je voudrais proposer à l’attention de tout le Peuple de Dieu le thème suivant, particulièrement actuel : la vocation au service de l’Église-communion.

L’an dernier, en débutant dans les Audiences générales du mercredi un nouveau cycle de catéchèses, consacrées au rapport entre le Christ et l’Église, je faisais remarquer que la première communauté chrétienne commença à se constituer, en son noyau originaire, lorsque quelques pêcheurs de Galilée rencontrèrent Jésus, se laissèrent conquérir par son regard, par sa voix, et accueillirent son invitation pressante : « Venez à ma suite et je ferai de vous des pêcheurs d’hommes » (Mc 1, 17 ; cf. Mt 4, 19). En vérité, Dieu a toujours choisi quelques personnes pour collaborer plus directement avec Lui à la réalisation de son dessein de salut. Dans l’Ancien Testament, il appela d’abord Abraham pour former « un grand peuple » (Gn 12, 2), puis Moïse pour libérer Israël de l’esclavage de l’Égypte (cf. Ex 3, 10). Il désigna ensuite d’autres personnages, spécialement les prophètes, pour défendre et garder vivante l’alliance avec son peuple. Dans le Nouveau Testament, Jésus, le Messie promis, invita personnellement les Apôtres à être avec Lui (cf. Mc 3, 14) et à partager sa mission. À la dernière Cène, en leur confiant la charge de perpétuer le mémorial de sa mort et de sa résurrection jusqu’à son retour glorieux à la fin des temps, Il adressa pour eux au Père cette invocation en l’implorant : « Je leur ai révélé ton nom et le leur révélerai, pour que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux et moi en eux » (Jn 17, 26). La mission de l’Église se fonde donc sur une communion intime et fidèle avec Dieu.La Constitution

Lumen gentium du Concile Vatican II décrit l’Église comme « un peuple qui tire son unité de l’unité du Père et du Fils et de l’Esprit Saint » (n. 4), un peuple dans lequel se reflète le mystère même de Dieu. Cela implique que l’amour trinitaire se réfléchit en lui et que, grâce à l’action de l’Esprit Saint, tous ses membres forment « un seul corps et un seul esprit » dans le Christ. C’est surtout en se rassemblant pour l’Eucharistie que ce peuple, structuré organiquement sous la conduite de ses Pasteurs, vit le mystère de la communion avec Dieu et avec les frères. L’Eucharistie est la source de cette unité ecclésiale pour laquelle Jésus a prié la veille de sa passion : « Père qu’eux aussi soient un en nous, afin que le monde croie que tu m’as envoyé » (Jn 17, 21). Cette communion intense favorise la floraison de vocations généreuses au service de l’Église : le cœur du croyant, rempli de l’amour divin, est poussé à se consacrer totalement à la cause du Royaume. La promotion des vocations requiert donc une pastorale attentive au mystère de l’Église-communion, parce que, assurément, celui qui vit dans une communauté ecclésiale unie, coresponsable et active, apprend plus facilement à discerner l’appel du Seigneur. Le souci des vocations exige donc une « éducation » constante à l’écoute de la voix de Dieu, comme le fit Éli en aidant le jeune Samuel à comprendre ce que Dieu lui demandait et à le réaliser rapidement (cf. 1 S 3, 9). Or, il ne peut y avoir d’écoute docile et fidèle que dans un climat de communion intime avec Dieu. Et cela se réalise surtout dans la prière. Selon le commandement explicite du Seigneur, nous devons tout d’abord implorer le don des vocations en priant inlassablement et ensemble le « maître de la moisson ». L’invitation est au pluriel : « Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers à sa moisson » (Mt 9, 38). Cette invitation du Seigneur correspond bien au style du « Notre Père » (Mt 6, 9), prière qu’Il nous a enseignée et qui constitue une « synthèse de tout l’Évangile », selon l’expression célèbre de Tertullien (cf. De Oratione, 1,6 : CCL 1, 258). De ce point de vue, une autre expression de Jésus est aussi éclairante : « Si deux d’entre vous, sur la terre, unissent leurs voix pour demander quoi que ce soit, cela leur sera accordé par mon Père qui est aux cieux » (Mt 18, 19). Le Bon Pasteur nous invite donc à prier le Père céleste, à prier en étant unis et avec insistance, pour qu’Il envoie des vocations au service de l’Église-communion.

Recueillant l’expérience pastorale des siècles passés, le Concile Vatican II a mis en évidence l’importance d’éduquer les futurs prêtres à une authentique communion ecclésiale. Nous lisons à ce sujet dans Presbyterorum ordinis : « Exerçant, pour la part d’autorité qui est la leur, la charge du Christ Chef et Pasteur, les prêtres, au nom de l’Évêque, rassemblent la famille de Dieu, fraternité qui n’a qu’une âme, et par le Christ dans l’Esprit, ils la conduisent à Dieu le Père » (n. 6). À cette affirmation du Concile fait écho l’Exhortation apostolique post-synodale Presbyterorum ordinis, en soulignant que le prêtre « est serviteur de l’Église-communion parce que en unité avec l’Évêque et en lien étroit avec le presbyterium il construit l’unité de la communauté ecclésiale dans l’harmonie des diverses vocations, des charismes et des services » (n. 16). À l’intérieur du peuple chrétien, il est indispensable que chaque ministère et chaque charisme soient orientés vers la pleine communion, et c’est la tâche de l’Évêque et des prêtres de la favoriser en l’harmonisant avec toute autre vocation et service ecclésiaux. Même la vie consacrée, par exemple, a en propre le service de cette communion, comme cela est mis en lumière dans l’Exhortation apostolique post-synodale Vita consecrata de mon vénéré Prédécesseur, Jean-Paul II : « La vie consacrée a certainement le mérite d’avoir contribué efficacement à maintenir dans l’Église l’exigence de la fraternité comme confession de la Trinité. En favorisant constamment l’amour fraternel, notamment sous la forme de la vie commune, elle a montré que la participation à la communion trinitaire peut changer les rapports humains et créer un nouveau type de solidarité » (n. 41).Au centre de toute communaut

é chrétienne, il y a l’Eucharistie, source et sommet de la vie de l’Église. S’il vit de l’Eucharistie, celui qui se met au service de l’Évangile avance dans l’amour vers Dieu et vers le prochain, et il contribue ainsi à construire l’Église comme communion. Nous avons pu affirmer que « l’amour eucharistique » motive et fonde l’activité vocationnelle de toute l’Église. En effet, comme je l’ai écrit dans l’Encyclique Deus caritas est, les vocations au sacerdoce et aux autres ministères et services fleurissent à l’intérieur du peuple de Dieu là où il y a des hommes dans lesquels le Christ transparaît par sa Parole, dans les sacrements, spécialement dans l’Eucharistie. Et cela parce que « dans la liturgie de l’Église, dans sa prière, dans la communauté vivante des croyants, nous faisons l’expérience de l’amour de Dieu, nous percevons sa présence et nous apprenons aussi de cette façon à la reconnaître dans notre vie quotidienne. Le premier, Il nous a aimés et Il continue à nous aimer le premier ; cest pourquoi, nous aussi, nous pouvons répondre par l’amour » (n. 17).

Nous nous tournons enfin vers Marie, qui a soutenu la première communauté dans laquelle « tous d’un même cœur étaient assidus à la prière » (cf. Ac 1, 14), afin qu’elle aide l’Église à être dans le monde d’aujourd’hui une icône de la Trinité, un signe éloquent de l’amour de Dieu pour tous les hommes. La Vierge a répondu promptement à l’appel du Père en disant : « Je suis la servante du Seigneur » (Lc 1, 38). Qu’elle intercède afin qu’au sein du peuple chrétien ne manquent pas les serviteurs de la joie divine : des prêtres qui, en communion avec leurs Évêques, annoncent fidèlement l’Évangile et célèbrent les sacrements, prennent soin du peuple de Dieu et soient prêts à évangéliser l’humanité entière ! Qu’elle accorde à notre temps une augmentation du nombre des personnes consacrées, qui aillent à contre courant en vivant les conseils évangéliques de pauvreté, de chasteté d’obéissance, et témoignent prophétiquement du Christ et de son libérant message de salut ! Chers frères et sœurs appelés par le Seigneur à des vocations particulières dans l’Église, je voudrais vous confier tout spécialement à Marie. En effet, plus que tous, elle a compris le sens des paroles de Jésus : « Ma mère et mes frères, ce sont ceux qui écoutent la parole de Dieu et la mettent en pratique » (Lc 8, 21). Qu’elle vous enseigne à écouter son divin Fils ! Qu’elle vous aide à dire par votre vie : « Me voici, ô Dieu, je viens pour faire ta volonté » (cf. He 10, 7) ! Avec ces souhaits, j’assure chacun d’entre vous de ma prière et je vous bénis de tout cœur.

Du Vatican, le 10 février 2007

BENEDICTUS PP. XVI