Archive pour le 20 avril, 2007

je vous racconte…problèmes

20 avril, 2007

mon ordinateur a été réparé, mais c’est une chose provisoire, je devrai le changer complètement, il y a états différents orages et une grêle forte, il a y eu peut-être un dommage derivante d’une décharge électrique, j’espère de résoudre le problème dans un très bref temps;

dans cette période j’ai eu vraiment beaucoup de problèmes et beaucoup de choses à payer, je reste sereine et le Seigneur m’aide c’est une période de problèmes cependant qu’ils arrivent un derrière l’autre, je ne suis pas le type qui se décourage, mais j’ai, comme je peux dire: « j’ai le souffle gros »;

« Sur la mer fut ton chemin, ton sentier sur les eaux innombrables » (Ps 76,20)

20 avril, 2007

 du site EAQ:

Prière dite « de Pierre et des autres apôtres »
Papyrus de l’Eglise primitive (trad. Prières des premiers chrétiens, Fayard 1952)

« Sur la mer fut ton chemin, ton sentier sur les eaux innombrables » (Ps 76,20)

Tu es saint, Seigneur, Dieu tout-puissant,
Père de notre Seigneur Jésus Christ,
le paradis du bonheur, le sceptre royal,
l’amour somptueux, l’espérance assurée…

Tu es saint, Seigneur Dieu,
tu es « le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs.
Seul tu possèdes l’immortalité.
Tu habites une lumière inaccessible
que nul n’a jamais vue » (1Tm 6,15-16).
Tu te promènes sur les ailes des vents (Ps 103,3) ;
tu as créé le ciel, la terre et la mer
et tout ce qu’ils renferment (Ac 4,24).

Tu fais des vents tes messagers
et du feu brûlant ton serviteur (Ps 103,4) ;
tu as façonné l’homme à ton image et ressemblance (Gn 1,26),
tu as mesuré le ciel avec l’empan
et la terre tout entière avec le doigt de ta main (Is 40,12).
Oui, tes oeuvres sont très belles, en ta présence.

Le livre des Louanges

20 avril, 2007

du site: 

http://www.abbaye-tamie.com/la_communaute/la_liturgie/la-priere-des-psaumes/vue

Le livre des Louanges

La prière des psaumes n’est pas réservée aux moines et aux moniales, c’est l’élément de base de la prière chrétienne, en tout cas de l’Église en prière.
Il faut reconnaître pourtant que les moines et moniales, plus que d’autres, ont mis la prière des psaumes au rang des observances privilégiées, célébrant sept fois le jour les louanges de Dieu. De même que la matrone romaine donnait à sa servante au début de la journée son pensum, c’est-à-dire une certaine quantité de laine à filer, de même saint Benoît donne-t-il à la communauté monastique un certain nombre de psaumes à dire, nuit et jour.
Mais comment la communauté se construit-elle en se tenant ainsi à la psalmodie ? La vie fraternelle «en présence des anges» serait-elle aussi angélique qu’elle en a l’air ? Ou est-ce que se tenir à la psalmodie ne maintiendrait pas plutôt la communauté dans une solidarité vraie avec le monde ?
Pour ne pas rester à une réflexion seulement théorique, j’ai choisi de faire appel à un pratiquant qui n’est pas pour nous un modèle mais un frère et un témoin crédible, Frère Christophe, moine de Tibhirine en Algérie, mort égorgé avec 6 de ses Frères le 21 mai 1996, dont je citerai plusieurs fois le Journal.

Psalmodier ensembleL’introduction de la psalmodie en deux choeurs alternés dans les diverses Églises d’Orient et d’Occident est un fait important dans les annales de la liturgie. Il confirme que la liturgie est la prière «à l’état social», une prière qui correspond à la nature visible du Corps de l’Église. Ce n’est pas un exercice de piété individuel. La psalmodie donne à voir un espace organisé selon un dispositif qui peut varier selon les monastères, mais qui toujours sépare et réunit deux choeurs qui se renvoient alternativement les versets des psaumes. Le choeur décrit un espace qui est là mais qui n’est pas de là. Car, au milieu de la communauté qui prie, se tient «Quelqu’un» et entre elle et Lui, il y a du jeu ! La psalmodie donne à entendre une manifestation vocale la plus proche possible de la récitation parlée, entièrement régie par la parole poétique, dont l’unité de base et de sens est le verset ; par la bonne diction, sur une formule mélodique toujours répétée, des syllabes et des mots ; par le balancement des membres parallèles, l’harmonieuse succession des versets ou des strophes. La psalmodie est un exercice avant d’être un chant, une «discipline», c’est une manière de dire ensemble le psaume, c’est l’acte d’un corps priant d’une seule voix portée par un même souffle, selon le jeu d’une alternance à la fois régulière, alerte et calme. Dans la psalmodie, ce qui relève du rythme est premier. Rythme verbal fondé sur un parlé non routinier, qui mâche et goûte les mots sans avaler les syllabes, sans précipitation mais aussi sans lenteur ni mollesse qui engluent la parole. Une telle psalmodie est évidemment la manifestation vocale d’une manière de vivre, d’une vie régulière et commune, menée à un rythme soutenu et sur un mode qui articule trois pôles : chacun, tous ensemble et les uns et les autres. Déjà au XIIème siècle, en voyant une communauté psalmodier à l’unisson, Guillaume de Saint-Thierry ne pouvait retenir cette exclamation : «Les frères semblent offrir et consacrer à Dieu, pour une semblable consonance, une mélodie de vies, de mœurs, de bonnes affections, composées non point d’après les règles de la musique mais d’après celles de la charité». Nous savons bien ce que cette mélodie de vies exige de chacun au quotidien. Quand nous nous tenons debout pour psalmodier, il ne s’agit pas seulement de faire en sorte que notre esprit concorde avec notre voix, mais aussi de nous établir dans un juste rapport les uns aux autres. C’est cette vérité qui s’exprime à plusieurs reprises dans le Journal de Frère Christophe :
• « Impatience et agressivité non contenues à l’office. On me dira : c’est pas le lieu ni le moment. Plutôt : profiter du dire des psaumes et me laisser aller plus loin… jusqu’à cette force reçue de pouvoir dire ensemble Notre Père ».
• « Turbulences dans le choeur. Tenir bon : voix posée. On m’a demandé de servir à cette place. Ne pas me dérober trop vite… »
• « Hier soir, gros orage dans le chœur à Vêpres ! J’aspire, tu le sais, au Chant nouveau. Et personne n’a pu apprendre ce chant sinon les 144 000 rachetés du monde ».
On le voit, il faut parfois beaucoup de courage pour tenir bon, pour tenir ensemble à la psalmodie. Car même à l’office peuvent se manifester les turbulences, impatiences et agressivités qui existent dans la communauté. Le choeur est un lieu de conversion et Frère Christophe le note avec lucidité : « Je vois pour ma part que les lieux où la violence s’exprime au préjudice de l’un ou de l’autre, et de la communauté, sont aussi ceux où elle peut se convertir peu à peu : dans la liturgie, en chants et paroles priants, dans le travail en force dépensée, donnée dans la vie fraternelle en charité».
Psalmodier avec sagesse

Pratique communautaire, la psalmodie laisse à chacun la liberté de faire une expérience originale que l’on pourrait qualifier à la fois de psychosomatique, de spirituelle et de mystique. Si le Psautier a été si cher à la tradition chrétienne, c’est justement à cause de son extraordinaire pouvoir de modeler celui qui psalmodie à l’image du seul vrai Psalmiste, le Christ. « Psalmodiez avec sagesse » comme dit la Règle de saint Benoît, c’est psalmodier non seulement avec art, avec intelligence, avec zèle, avec goût, mais aussi avec profit ; « en profitant du dire des psaumes », comme l’écrit si bien Frère Christophe, pour se laisser travailler, guérir, transformer. Selon saint Athanase, évêque d’Alexandrie au IVème siècle, « celui qui psalmodie correctement règle son âme ». De fait, comme production vive, la psalmodie a un pouvoir stimulant et régulateur. C’est un exercice qui, en associant les mots au rythme et au chant, apaise et met de l’ordre dans l’âme. Les anciens ont été très sensibles à ce pouvoir qu’a la musique d’introduire de l’ordre, par la médiation du temps, de la respiration, du souffle; de « troubler l’être intérieur s’il est trop sec et de l’apaiser si l’émotion le submerge ». Mais la grâce propre au livre des Psaumes c’est surtout de révéler à chacun les mouvements de son âme. En effet, le Psautier possède en propre cette aptitude merveilleuse : les mouvements de chaque âme, les changements et redressements de celle-ci y sont enregistrés et décrits. Les psaumes permettent au coeur humain d’exprimer devant Dieu en toutes circonstances ce qui l’habite : désirs, plaintes, questions, peurs et même violence. Ils nous donnent le droit de parler à Dieu de notre existence concrète, à partir d’un corps désirant et fragile, c’est-à-dire comme Jésus parle dans son humanité. C’est en cela qu’ils exercent, selon saint Athanase, une fonction thérapeutique, si bien que l’on peut parler de la psalmodie comme d’une « psalmothérapie » ! « Les psaumes permettent au lecteur de saisir en chacun d’eux ses propres passions et sa psychologie et sur chaque problème la règle et la doctrine à suivre… il apprend ce qu’il lui faut dire et faire pour guérir son mal. Profiter du dire des psaumes, c’est, finalement, pour saint Athanase, se laisser travailler et traverser par le souffle qui les a inspirés et qui est l’Esprit même de Jésus priant filialement le Père. » En nous permettant d’avoir en nous les sentiments qui furent en lui aux jours de sa chair, la psalmodie nous rend littéralement conformes au Christ.
C’est en donnant maintenant la parole à Frère Christophe que je voudrais montrer à partir d’exemples concrets comment la psalmodie façonne jour après jour une existence conforme au Christ.
En la fête des Saints Innocents, le 28 décembre 1993 – quelques jours après la première incursion dans le monastère des hommes du GIA, la nuit de Noël, Frère Christophe écrit : « Au commun des martyrs… cette nuit, nous avons chanté le psaume 32. Le verset 11 m’a réveillé : Le plan du Seigneur demeure pour toujours, les projets de son coeur subsistent d’âge en âge. Et je lis la suite avec délice : Heureux (en marche) le peuple dont tu es le Seigneur.
En marche les humiliés du souffle. Oui, tu nous fais courir au chemin de tes ordres… Pas si facile à entendre bien. Nous sommes un corps à l’écoute ».
Un an après, le 29 décembre 1994, le lendemain de l’assassinat de quatre Pères Blancs à Tizi-Ouzou : « À Vigiles, j’ai chanté et j’ai reconnu ton chant, ta force sur mes lèvres (mon corps finira-t-il par s’accorder en toute justesse et beauté ?) : Guerrier valeureux, porte l’épée de noblesse et d’honneur. Ton honneur, c’est de courir au combat pour la justice, la clémence et la vérité ».
Au début de l’année 1995, alors que l’armée entoure le monastère pour le protéger « de son bras musclé , frère Christophe, continue de méditer sur la mort d’Alain, Jean, Charlie, Christian, tes disciples assassinés : J’ai à prier en ami pour vos assassins. Laudes : Face à mes ennemis s’ouvre ma bouche. Demander cette grâce de parole désarmée, nue, droite ».
Frère Christophe trouve dans les Psaumes chantés en situation liturgique les mots qui expriment et éclairent ce qu’il est en train de vivre dans la situation de violence en Algérie. Il en est impressionné – dirait saint Athanase – comme s’il parlait lui-même de lui-même. Il prononce des paroles qui semblent avoir été écrites pour lui et qui le concernent. Pour lui, psalmodier avec sagesse, c’est se laisser réveiller par un verset de psaumes qui prend tout à coup saveur d’Évangile et qu’il goûte avec délice ; c’est y reconnaître le chant du Christ sur ses propres lèvres et y accorder son cœur ; c’est le faire sien et en recevoir la grâce d’une parole désarmée, face à ses ennemis.
Une psalmodie solidaire

Je voudrais poursuivre en évoquant une autre expérience de la psalmodie comme acte lié à l’identité même de la communauté monastique. « Je vois bien, écrit Frère Christophe, que notre mode particulier d’existence – moines en communauté – eh bien, ça résiste, ça tient et ça vous maintient. Ainsi, pour détailler un peu, l’office : les mots des psaumes résistent, font corps avec la situation de violence, d’angoisse, de mensonge et d’injustice. Oui, il y a des ennemis. On ne peut pas nous contraindre à dire trop vite qu’on les aime, sans faire injure à la mémoire des victimes dont chaque jour le nombre s’accroît. Dieu saint, Dieu fort, viens à notre aide. Vite, au secours ! » Oui, les mots des psaumes résistent et c’est pour cela que la communauté monastique se tient au coeur de l’actualité la plus brûlante, celle dont parlent les journaux et la télévision. Plus profondément, dans le coeur du Christ, elle se tient dans une solidarité qui donne la parole aux humiliés, aux opprimés, aux pauvres.
C’est en moine psalmodiant que Frère Christian, prieur de Tibhrine, s’exprime dans le journal «La Croix» du 24 février 1994, peu après le massacre des douze techniciens croates égorgés à l’arme blanche près du monastère : « C’est pour toi qu’on nous massacre sans arrêt, qu’on nous traite en bétail d’abattoir. Réveille-toi ! Pourquoi dors-tu Seigneur ? C’est ce psaume 43 qui accompagnait notre office, ce mercredi-là, comme les autres mercredis. Mais il prenait une actualité bouleversante. Nous venions tout juste d’apprendre le massacre de la veille au soir. Ignorant alors ce qui allait se passer, nous avions chanté, sans doute machinalement, un autre verset de psaume qui prenait sens tragiquement, là, à notre porte : Ne laisse pas la Bête égorger la Tourterelle, n’oublie pas sans fin la vie de tes pauvres ».
Frère Christophe, quelques jours plus tard dans son Journal, fait appel au même psaume pour inscrire l’actualité de la violence dans le monde et au plus près du monastère. Il le fait de telle manière qu’on saisit sur le vif le rapport fécond entre psalmodie au choeur et rumination des psaumes dans la prière continuelle, en lien avec les événements : « Jour après jour il faut continuer d’encaisser les coups de l’Adversaire. Dans la mosquée d’Hébron, l’ennemi a tout saccagé, il a rugi dans une assemblée de maronites au Liban, et autour de nous, la demeure de ton Nom – l’homme vivant – est profanée. On coupe les têtes, on égorge. Prier. À Jérusalem, au Liban, en Algérie, à Sarajevo… partout, c’est dangereux. Le priant est vulnérable, désarmé. » Voilà comment les mots d’un psaume, proférés de bouche durant l’office, font leur chemin dans le coeur du moine. Il s’est laissé gagner par ce qu’il a dit, et comme dans le coeur de Marie, la parole a pris chair.
Elle a pris ce jour-là, l’épaisseur de l’histoire tragique vécue par des hommes et des femmes à Jérusalem, au Liban, en Algérie, à Sarajevo, cette histoire humaine assumée par Jésus, l’Agneau égorgé – la Tourterelle du psaume 73 – désarmé et cependant pour toujours vainqueur de la Bête.
Et pour conclure ces quelques réflexions, je laisserai encore résonner les mots du psaume sur lesquels s’achève le Journal de frère Christophe, le 19 mars 1996, huit jours avant l’arrestation des sept Frères: « Saint Joseph. J’ai été heureux de présider l’Eucharistie. J’ai comme entendu la voix de Joseph m’invitant à chanter, avec lui et l’Enfant, le psaume 100 : Je chanterai justice et bontéJ’irai par le chemin le plus parfait. Quand viendras-tu jusqu’à moi… Je marcherai d’un coeur parfait ». La psalmodie fait entrer dans une longue lignée de priants, d’obscurs témoins d’une espérance. Invités à chanter avec eux et « l’Enfant », la communauté monastique et chacun de ses membres y puisent l’élan pour se hâter vers la partie céleste et y parvenir tous ensemble.

Soeur Étienne Reynaud
Moniale bénédictine de Pradines

Clément d’Alexandrie, « témoin emblématique du dialogue entre foi et raison

20 avril, 2007

 du site:

http://www.zenit.org/french/

2007-04-18

Clément d’Alexandrie, « témoin emblématique du dialogue entre foi et raison »

Audience du mercredi

ROME, Mercredi 18 avril 2007 (ZENIT.org) – Benoît XVI voit dans Clément d’Alexandrie « un témoin emblématique du dialogue entre foi et raison dans la tradition chrétienne ». Benoît XVI a tenu l’audience générale de ce mercredi place Saint-Pierre, en présence de quelque 45.000 visiteurs. Il a poursuivi sa catéchèse sur les figures des pères apostoliques, en présentant la vie et l’œuvre de saint Clément d’Alexandrie.

Sous un soleil estival, et dans une atmosphère de fête pour les deux anniversaires du pape – ses 80 ans lundi et sa deuxième année de pontificat, jeudi – l’audience a été également égayée par le son profond de plus de vingt cornes des Alpes (les longues « Alphorn ») et leur 68 « souffleurs » (les « Bläser ») venus du Bade-Württemberg et du Sud de la Bavière pour fêter le pape.

« Clément d’Alexandrie est probablement né à Athènes au milieu du deuxième siècle. Jeune, il rejoindra Alexandrie où il succédera à Pantène à la tête de l’école catéchétique, après avoir été son disciple », rappelait le pape..

« Clément, expliquait Benoît XVI, est un témoin emblématique du dialogue entre foi et raison dans la tradition chrétienne. Regardant la philosophie comme ‘une instruction propédeutique à la foi chrétienne’, Clément soutient que, de la même façon qu’il a donné la Loi aux fils d’Israël, Dieu a donné la philosophie aux Grecs, comme ‘leur Testament propre’ ».

« À travers son œuvre composée de trois livres, Clément dessine un chemin d’initiation à la Révélation, la véritable gnose, qui est la connaissance de Jésus Christ, à laquelle tout chrétien est appelé », précisait encore le pape.

« Cette connaissance intime de la Vérité du Verbe de Dieu, est un développement du contenu du mystère chrétien, élaboré par la raison, sous l’impulsion de la foi, ajoutait le pape. Suscitée par le Christ lui-même, la vraie gnose est une communion d’amour avec Lui, qui porte la vie chrétienne à son degré ultime, celui de la contemplation ».

Soulignant l’unité entre foi et œuvres, le pape ajoutait : « Sur le chemin d’une configuration progressive à la nature divine, rendue possible parce que l’homme a été créé à l’image de Dieu, Clément d’Alexandrie souligne que l’effort de l’intelligence ne peut jamais être séparé des œuvres bonnes qui libèrent l’homme des passions et qui font grandir en lui l’amour ».

2007-04-18

Clément d’Alexandrie, « témoin emblématique du dialogue entre foi et raison »

Audience du mercrediROME, Mercredi 18 avril 2007 (ZENIT.org) – Benoît XVI voit dans Clément d’Alexandrie « un témoin emblématique du dialogue entre foi et raison dans la tradition chrétienne ». Benoît XVI a tenu l’audience générale de ce mercredi place Saint-Pierre, en présence de quelque 45.000 visiteurs. Il a poursuivi sa catéchèse sur les figures des pères apostoliques, en présentant la vie et l’œuvre de saint Clément d’Alexandrie.

Sous un soleil estival, et dans une atmosphère de fête pour les deux anniversaires du pape – ses 80 ans lundi et sa deuxième année de pontificat, jeudi – l’audience a été également égayée par le son profond de plus de vingt cornes des Alpes (les longues « Alphorn ») et leur 68 « souffleurs » (les « Bläser ») venus du Bade-Württemberg et du Sud de la Bavière pour fêter le pape.

« Clément d’Alexandrie est probablement né à Athènes au milieu du deuxième siècle. Jeune, il rejoindra Alexandrie où il succédera à Pantène à la tête de l’école catéchétique, après avoir été son disciple », rappelait le pape..

« Clément, expliquait Benoît XVI, est un témoin emblématique du dialogue entre foi et raison dans la tradition chrétienne. Regardant la philosophie comme ‘une instruction propédeutique à la foi chrétienne’, Clément soutient que, de la même façon qu’il a donné la Loi aux fils d’Israël, Dieu a donné la philosophie aux Grecs, comme ‘leur Testament propre’ ».

« À travers son œuvre composée de trois livres, Clément dessine un chemin d’initiation à la Révélation, la véritable gnose, qui est la connaissance de Jésus Christ, à laquelle tout chrétien est appelé », précisait encore le pape.

« Cette connaissance intime de la Vérité du Verbe de Dieu, est un développement du contenu du mystère chrétien, élaboré par la raison, sous l’impulsion de la foi, ajoutait le pape. Suscitée par le Christ lui-même, la vraie gnose est une communion d’amour avec Lui, qui porte la vie chrétienne à son degré ultime, celui de la contemplation ».

Soulignant l’unité entre foi et œuvres, le pape ajoutait : « Sur le chemin d’une configuration progressive à la nature divine, rendue possible parce que l’homme a été créé à l’image de Dieu, Clément d’Alexandrie souligne que l’effort de l’intelligence ne peut jamais être séparé des œuvres bonnes qui libèrent l’homme des passions et qui font grandir en lui l’amour ».

Une circulaire de Pie XII aux religieux : Accueillez les juifs persécutés !

20 avril, 2007

du site:

http://www.zenit.org/french/

2007-04-19

Une circulaire de Pie XII aux religieux : Accueillez les juifs persécutés !

Révélation du cardinal Bertone

ROME, Jeudi 19 avril 2007 (ZENIT.org) – Une circulaire de Pie XII aux instituts religieux, en date du 25 octobre 1943, a demandé explicitement aux religieux d’accueillir dans leurs maisons les juifs persécutés, a révélé mardi dernier le cardinal secrétaire d’Etat Tarcisio Bertone.

Le pape Eugenio Pacelli, disait-il, a en effet adressé cette « circulaire de la secrétairerie d’Etat » dans laquelle il demandait d’offrir « l’hospitalité aux juifs persécutés par les nazis dans tous les instituts religieux et d’ouvrir les instituts et aussi les catacombes ».

C’est à l’occasion de la présentation du livre de Maria Franca Mellano intitulé « L’œuvre salésienne de Pie XI sur l’Appio Tusculano à Rome », à l’institut Pie XI, que le cardinal salésien a commenté la crise suscitée à Jérusalem par une légende placée sous une photo de Pie XII au Mémorial de la Shoah de Yad Vashem, à Jérusalem. La légende évoque son prétendu « silence » et son absence de directives pour dénoncer la Shoah.

Le livre de Maria Franca Mellano mentionne les centaines de réfugiés juifs accueillis par cette institution pendant la seconde guerre mondiale : une « histoire lumineuse de générosité et d’attention », a commenté le cardinal Bertone.

« Mais, ajoutait-il, cette œuvre a été rendue possible, non seulement ici mais partout, par une circulaire de la secrétairerie d’Etat avec le sceau de Pie XII ».

« Il est impossible, précisait le secrétaire d’Etat, que Pie XII, qui a signé cette circulaire, n’ait pas approuvé une telle décision ».

A la suite de la protestation du nonce en Israël, Mgr Antonio Franco, le président du Mémorial, M. Avner Shalev, a promis de reconsidérer la façon dont le pape Pie XII y est présenté.