Archive pour le 17 avril, 2007

« Afin que tout homme qui croit obtienne par lui la vie éternelle »

17 avril, 2007

Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Edith Stein] (1891-1942), carmélite, martyre, co-patronne de l’Europe
Poésie « Heilige Nacht » (trad. Malgré la nuit, Ad Solem 2002, p.21)

« Afin que tout homme qui croit obtienne par lui la vie éternelle »

Mon Seigneur et mon Dieu,
tu m’as guidée sur un long chemin obscur, pierreux et dur.
Mes forces semblaient souvent vouloir m’abandonner,
je n’espérais presque plus voir un jour la lumière.
Mon coeur se pétrifiait dans une souffrance profonde
quand la clarté d’une douce étoile se leva à mes yeux.
Fidèle, elle me guida et je la suivis
d’un pas d’abord timide, plus assuré ensuite.
J’arrivai enfin devant la porte de l’Eglise.
Elle s’ouvrit. Je demandai à entrer.
Ta bénédiction m’accueille par la bouche de ton prêtre.
A l’intérieur des étoiles se succèdent,
des étoiles de fleurs rouges qui me montrent le chemin jusqu’à toi…
Et ta bonté permet qu’elles m’éclairent dans mon chemin vers toi.
Le mystère qu’il me fallait garder caché au profond de mon coeur,
je peux désormais l’annoncer à haute voix :
Je crois, je confesse ma foi !
Le prêtre me conduit aux marches de l’autel,
j’incline le front,
l’eau sainte coule sur ma tête.

Seigneur, est-il possible à quelqu’un de renaître
une fois écoulée la moitié de sa vie ? (Jn 3,4)
Tu l’as dit, et c’est pour moi devenu réalité.
Le poids des fautes et des peines de ma longue vie m’a quittée.
Debout, j’ai reçu le manteau blanc placé sur mes épaules,
symbole lumineux de la pureté !
J’ai porté à la main le cierge dont la flamme annonce
qu’en moi brûle ta vie sainte.
Mon coeur est désormais devenu la crèche qui attend ta présence.
Pour peu de temps !
Marie, ta mère, qui est aussi la mienne, m’a donné son nom.
A minuit elle dépose en mon coeur son enfant nouveau-né.
Oh! nul coeur humain ne peut concevoir
ce que tu prépares à ceux qui t’aiment (1Co 2,9).
Tu es à moi désormais et jamais plus je ne te quitterai.
Où que puisse aller la route de ma vie, tu es auprès de moi.
Rien jamais ne pourra me séparer de ton amour (Rm 8,39).