Archive pour le 14 avril, 2007

du Cardinal Jean-Marie Lustiger

14 avril, 2007

toujours en quête de quelque chose de beau et intéressant j’ai trouvé celui-ci…homélie je crois, du Cardinal Lustiger

http://catholique-paris.cef.fr/diocese/pretres/cardinal/J-M-Lustiger/articles/cathedrale-NDP.php

Cardinal Jean-Marie Lustiger

La cathédrale Notre-Dame, un témoin de l’amour, de la foi et de l’espérance pour aujourd’hui.

Au cours des âges, des hommes et des femmes sont sans cesse venus ici pour prier, partager leurs peines, exprimer leurs joies ou leur reconnaissance à Dieu dans ce sanctuaire au cœur de Paris et de la France. Notre-Dame était leur cathédrale. Ils ne pouvaient concevoir notre civilisation avec ses formidables moyens techniques. Et pourtant.
Au seuil du 21
ème siècle, cette antique cathédrale se dresse comme un signe vivant d’espérance, de foi, d’amour et de pardon. Notre-Dame de Paris est lun des points de rencontre mondiaux entre des hommes et des femmes qui viennent de tous les continents, attirés par le rayonnement de cet édifice chargé dhumanité, de culture, de spiritualité
unique au monde.Comment cette v
énérable cathédrale édifiée pour les siècles du passé peut-elle répondre aux défis d’aujourd’hui et de demain ? Nous avons travaillé avec le concours des plus hautes autorités des monuments historiques de la France. La merveilleuse architecture de cet édifice s’est révélée forte, logique et simple. Ladapter à la nouveauté de notre civilisation, loin de la défigurer ou de la détourner de sa destination première, lui permet d’y répondre plus pleinement. Pour bien comprendre les travaux actuellement en cours, vous devez connaître la richesse extraordinaire de la vie de cette cathédrale qui vous accueille aujourd’hui.Quels sont les trésors de Notre-Dame ?

- Le trésor de la prière. Une foule de gens, habitants de Paris ou originaires de toutes les parties de France et du monde, viennent tout au long de l’année prier à Notre-Dame, participer à la célébration de la Messe. Ils prient devant la statue vénérable de Notre-Dame de Paris. Ils veulent se recueillir devant le Saint Sacrement. Ils participent à la prière liturgique des Heures. Ils viennent aussi prier auprès des reliques insignes de la Passion du Christ que le roi Saint Louis (1214-1270) a obtenues de l’empereur de Byzance et pour lesquelles il a bâti la Sainte Chapelle. Ces reliques sont maintenant confiées à la cathédrale.- Le trésor de la musique. Beaucoup viennent méditer en écoutant les grandes orgues, peut-être les plus belles au monde. La cathédrale possède un patrimoine exceptionnel de musique sacrée, élaboré au cours de son histoire. Ces œuvres de chant choral et musical de « l’École Notre-Dame » sont régulièrement offertes à la méditation de tous, particulièrement pour la prière liturgique. - Le trésor de la mémoire. Nombreux sont ceux qui, au gré des anniversaires, viennent ici faire mémoire des grands événements de l’histoire qui ont rassemblé des foules tantôt suppliantes, tantôt jubilantes d’une délivrance ou d’une action de grâce : de la Pietà où se trouve le souvenir du vœu de Louis XIII, et du sacre de l’empereur Napoléon, aux événements mémorables de la Libération de Paris à la fin de la deuxième guerre mondiale, jusqu’aux visites du pape Jean-Paul II. Dans cette cathédrale subsiste le souvenir de tant de saints qui y ont prié, comme Jeanne d’Arc, et de visiteurs illustres qui y ont trouvé lumière et consolation, comme Paul Claudel.- Le trésor de l’art. Quels souvenirs impérissables laissent aux millions de visiteurs les rosaces admirables du transept et les nombreuses autres splendeurs, œuvres de foi, chefs d’œuvre d’art ! - Le trésor de la vie chrétienne. Enfin, et ce trésor est peut-être le plus caché à vos yeux mais le plus précieux, la cathédrale demeure le cœur de la vie chrétienne à Paris. Elle est le lieu où les chrétiens de Paris se rassemblent autour de leur Archevêque pour les grandes célébrations de l’Église catholique : la Messe Chrismale durant la Semaine Sainte qui précède Pâques, les Ordinations des diacres et des prêtres.Est-il donc possible que tout cela puisse coexister dans cet unique lieu ? Les travaux entrepris permettront une harmonie symphonique entre toutes ces requêtes.


Jean Marie cardinal Lustiger, archev
ê
que de Paris

A loccasion des travaux à Notre-Dame de Paris mai 2004

je mets un article sur saint Jean Chrysostome

14 avril, 2007

je désirais mettre quelque chose des Pères de l’Église, celui-ci il m’a plu sur saint Jean Chrysostome  il est un des Pères qui retrouvons plus souvent dans les exégèses des textes dans la théologie et dans la prière, du site: 

http://www.patristique.org/article.php3?id_article=182

13 septembre : Mémoire de saint Jean Chrysostome, évêque et docteur de l’Église Luc Fritz


Augustin de l
Assomption, fondateur du site.

Jean est né à Antioche sur lOronte, au milieu du quatrième siècle. Il sapprêtait, après ses études, à suivre une carrière de haut fonctionnaire impérial. Mais il est attiré par la vie érémitique. Lascèse, les privations affaiblissent sa santé. Il retourne à Antioche où il est ordonné diacre en 381, puis prêtre en 386.
Brillant, Jean attire des foules nombreuses. Son
éloquence lui vaudra, après sa mort, le surnom de Chrysostome, ce qui veut dire « bouche dor ». Il est ordonné évêque de Constantinople, contre son gré, le 26 fé
vrier 398.
Jean se met alors
à vouloir réformer l’Église et la société. Il suscitera lhostilité de nombreuses personnes, en particulier de Théophile dAlexandrie et de limpératrice Eudoxie. Les manigances de Théophile lui vaudront d’être condamné à lexil au synode du Chêne (403). Cest à ce moment-là quil prononce le discours qui suit. La mobilisation de la communauté chrétienne lui vaudra cependant d’être rappelé dexil dè
s le lendemain. Ce ne sera pourtant que partie remise. Jean mourra en exil le 14 septembre 407.L

homélie qui suit comporte de très beaux passages, notamment sur la place de l’Église dans le projet de Dieu et sur la manière dont Jean concevait sa charge de pasteur de Constantinople.

1. Les vagues sont violentes, la houle est terrible, mais nous ne craignons pas d’être engloutis par la mer, car nous sommes debout sur le roc.
Que la mer soit furieuse, elle ne peut briser ce roc ; que les flots se soul
èvent, ils sont incapables dengloutir la barque de Jésus. Que craindrions-nous ? Dites-le moi. La mort ? Pour moi, vivre, cest le Christ, et mourir un avantage (Phi 1, 21). Lexil ? La terre appartient au Seigneur, avec tout ce quelle contient (Ps 23, 1). La confiscation des biens ? De même que nous navons rien apporté dans ce monde, de même nous ne pourrons rien emporter (1 Tim 6, 7). Les menaces du monde, je les méprise ; ses faveurs, je men moque. Je ne crains pas la pauvreté, je ne désire pas la richesse ; je ne crains pas la mort, je ne désire pas vivre, sinon pour vous faire progresser. Cest à cause de cela que je vous avertis de ce qui se passe, et jexhorte votre charité à
la confiance.De fait, personne ne pourra nous s

éparer car ce que Dieu a uni, lhomme ne peut le séparer. En effet, il est dit de lhomme et de la femme : Aussi lhomme quittera-t-il son père et sa mère pour sattacher à sa femme, et ils seront deux pour une seule chair. Or, ce que Dieu a uni, que lhomme ne le sépare pas. (Gn 2, 24 ; Mt 19, 5-6). Sil nest pas possible de rompre le lien conjugal, il vous est plus impossible encore de séparer l’Église de Dieu. Vous la combattez mais sans pouvoir nuire à celui que vous combattez. Quant à moi, vous ne faites quajouter à ma gloire, vous dissipez vos forces dans le combat contre moi. Il est dur en effet de se rebeller contre laiguillon (Ac 9, 5). Vous nen émousserez pas la pointe mais vous ensanglanterez vos pieds. Cest ainsi que les flots ne dissolvent pas le rocher, mais se dissolvent en écume contre lui.

Homme ! Rien nest fort comme l’Église. Cesse le combat, afin de ne pas perdre ta force. Nentre pas en guerre contre le ciel. Combats-tu un homme, tu peux être vainqueur ou vaincu, mais si tu combats l’Église tu ne peux vaincre car Dieu est plus fort que toutes choses. Voudrions-nous rivaliser avec le Seigneur ? Serions-nous plus forts que lui ? (1 Co 10, 22). Ce que Dieu a établi, qui tentera de l’ébranler ? Ne connaissez-vous pas sa puissance ! Il regarde la terre et il la fait trembler (Ps 103, 32). Il ordonne et ce qui tremble est affermi. Sil a affermi la cité chancelante, à plus forte raison pourra-t-il affermir l’Église.L

’Église est plus forte que le ciel. Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront pas (Mt 24, 35). Quelles paroles ? Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église et les portes de lenfer ne prévaudront pas contre elle (Mt 16, 18).

2. Si vous naccordez pas foi au discours, croyez les faits. Que de tyrans ont voulu renverser l’Église ? Que de tortures employées pour cela : chevalets, fournaises, dents des bêtes, glaives acérés ! Et cela na pas abouti. Où sont les ennemis ? Ils ont été livrés au silence et à loubli. Et où est l’Église ? Elle brille plus que le soleil. Les oeuvres des premiers se sont éteintes, ses oeuvres à elle sont immortelles. Si lorsquils étaient un petit nombre les membres de l’Église nont pas été vaincus, comment pourraient-ils être vaincus maintenant que la piété a rempli lunivers ?Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront pas. Et avec raison, car l

’Église est plus chère à Dieu que le ciel. Ce nest pas le ciel qui a pris corps, mais l’Église qui a pris chair. Le ciel existe à cause de l’Église, non pas l’Église à cause du ciel. Ne soyez donc pas troublés par les événements. Faites-moi la grâce dune foi immuable. Ne voyez-vous pas que Pierre, marchant sur les eaux, pour avoir douté un peu, fut sur le point de sombrer, non pas à cause du mouvement tumultueux des flots, mais en raison de la faiblesse de sa foi ! Sont-ce par des suffrages humains que je suis arrivé là, à la tête de cette Église ? Est-ce en effet un homme qui my a conduit, pour quun homme men démette ? Je ne dis pas ces choses avec orgueil, à Dieu ne plaise, ni non plus pour me vanter, mais parce que je veux affermir ce qui est ébranlé chez vous.

Comme la ville avait retrouvé le calme, le diable sest efforcé d’ébranler l’Église. Diable impur et scélérat, tu nas pu te rendre maître des murs et tu penses ébranler l’Église ! L’Église consisterait-elle en des murs ? Non, elle consiste en la multitude des croyants. Voici, combien de solides colonnes, liées non pas avec du fer, mais étroitement liées par la foi. Je ne veux pas dire quune telle multitude dépasse lardeur du feu, mais que, ny eut-il quun unique fidèle, tu nen viendrais pas à bout. Vois encore quelles blessures tont infligées les martyrs. Il est arrivé souvent quune tendre jeune fille, une vierge, est entrée dans larène. Dapparence elle était plus tendre que de la cire, et elle devenait plus ferme que le roc. Tu déchirais ses flancs, mais tu nas pu prendre sa foi. La nature de la chair était anéantie et la puissance de la foi na pas abdiquée. Le corps était consumé, lesprit revigoré. La substance était supprimée et la piété subsistait. Tu nas pu venir à bout dune seule femme et tu comptes lemporter sur un peuple si nombreux ! Nentends-tu pas cette parole du Seigneur : Quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu deux (Mt 18, 20) ? Et là où un peuple aussi nombreux est uni par le lien de la charité, le Seigneur ne serait pas présent ? Jai sa garantie : est-ce à ma propre force que je fais confiance ? Je possède sa parole : voilà mon appui, voilà ma sécurité, voilà mon havre de paix. Que lunivers se soulève, je possède cette parole, jen lis le texte : voilà mon rempart, voilà ma sécurité. Quel texte ? Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps (Mt 28, 20).Le Christ est avec moi, que vais-je craindre ? M

ême si les flots de la mer ou la colère des puissants s’élèvent contre moi, tout cela est aussi peu de chose pour moi quune toile daraignée. Et sans lamour que jai pour vous, je naurais pas refusé de partir aujourdhui même. Car je ne cesse de dire : Seigneur, que ta volonté soit faite (Mt 6, 10). Non pas ce que veut un tel ou un tel, mais ce que tu veux. Telle est ma tour, telle est ma pierre inébranlable, tel est mon appui immuable. Si cest la volonté de Dieu que cela arrive, que cela arrive ! Sil me veut ici, je le bénis ; sil mappelle ailleurs, je le remercie.

3. Que personne ne vous trouble. Appliquez-vous à la prière. Le diable a fait ces choses afin d’émousser votre zèle à la prière. Mais il na pas réussi. Au contraire, je vous trouve plus zélés et plus ardents. Demain, je viendrai me joindre à vos prières. Là où je suis, vous êtes vous aussi. Et là où vous êtes, je suis moi aussi. Nous sommes un corps : le corps nest pas séparé de la tête, ni la tête du corps. Serions-nous séparés par le lieu, nous serons unis par lamour. La mort ne peut pas non plus couper cette unité. Car si le corps meurt, l’âme vit, et elle se souviendra de mon peuple. Vous êtes mes parents, comment pourrais-je vous oublier ? Vous êtes mes parents, vous êtes ma vie, vous êtes ma bonne réputation. Si vous faites des progrès, cest mon honneur, de sorte que ma vie est une richesse déposée dans votre trésor. Je suis prêt à être immolé mille fois pour vous (et je ne vous fais aucune faveur, mais je paie simplement une dette. En effet, le bon pasteur donne sa vie pour ses brebis (Jn 10, 11)) et pour elles, il se laisserait mille fois égorger, mille fois trancher la tête. Une telle mort est pour moi le fondement de limmortalité, ces persécutions sont pour moi une nouvelle base de sécurité. De fait, suis-je traqué à cause de la richesse, pour que jen sois affligé, à cause de crimes, pour que jen sois abattu ? Non, mais à cause de mon amour pour vous, puisque je fais tout pour vous garder inébranlables, pour que personne ne sintroduise dans la bergerie, pour que le troupeau demeure intact. Le motif des combats me suffit pour couronne. Que ne souffrirais-je pas pour vous ? Vous êtes mes concitoyens, vous êtes mes parents, vous êtes mes frères, vous êtes mes enfants, vous êtes mes membres, vous êtes mon corps, vous êtes ma lumière, davantage encore, vous êtes plus doux pour moi que la lumière. En effet, la lumière du soleil ne mapporte rien de comparable à ce que mapporte votre charité. Le soleil mest utile à présent, mais votre charité me prépare une couronne pour lavenir.Je vous dis ces choses

à loreille. Qui pourrait concevoir une écoute plus bienveillante que la vôtre ? Vous avez veillé pendant un si grand nombre de jours, et rien na pu vous ébranler, ni la longueur du temps, ni les terreurs, ni les menaces ; vous avez généreusement triomphé de tout. Que dis-je, vous êtes devenus ce que jai toujours désiré : vous avez méprisez les choses temporelles, vous avez dit adieu à la terre, vous vous êtes élancés jusquau ciel ; vous vous êtes affranchis des liens du corps, vous luttez pour cette bienheureuse philosophie. Voilà mes couronnes, voilà la consolation, voilà le réconfort, voilà mon onction, voilà la vie, voilà le fondement de limmortalité.

CÉLÉBRATION DE LA PÉNITENCE AVEC LES JEUNES DU DIOCÈSE DE ROME, EN PRÉPARATION AVEC LES JEUNES DU DIOCÈSE DE ROME…

14 avril, 2007

je crois ne pas avoir mis cette célébration du Pape, je ne réussis pas à me faire une liste de tout celui-là qui mets, j’aller par coeur ensuite, si je l’ai déjà mis patience, vous m’excusées

CÉLÉBRATION DE LA PÉNITENCE
AVEC LES JEUNES DU DIOCÈSE DE ROME, EN PRÉPARATION
À LA
XXII JOURNÉE MONDIALE DE LA JEUNESSEHOMÉLIE DU PAPE BENOÎT XVIBasilique Vaticane
Jeudi 29 mars 2007

Chers amis,

Nous nous rencontrons ce soir, à l’approche de la XXII Journée mondiale de la Jeunesse, qui a pour thème, comme vous le savez, le commandement nouveau qui nous a été laissé par Jésus la nuit où il fut trahi: « Comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres » (Jn 13, 34). Je vous salue cordialement, vous tous qui êtes venus des diverses paroisses de Rome. Je salue le Cardinal-Vicaire, les Evêques auxiliaires, les prêtres présents, avec une pensée particulière pour les confesseurs qui, dans quelques instants, seront à votre disposition. Le rendez-vous d’aujourd’hui, comme l’a déjà dit votre porte-parole, que je remercie pour les paroles qu’elle m’a adressées en votre nom au début de la célébration, revêt une signification profonde et importante. Il s’agit, en effet, d’une rencontre autour de la Croix, une célébration de la miséricorde de Dieu, dont chacun de vous pourra faire l’expérience personnellement dans le Sacrement de la Confession.

Dans le cœur de chaque homme, mendiant d’amour, il y a la soif d’amour. Mon bien-aimé prédécesseur, le Serviteur de Dieu Jean-Paul II, écrivait déjà dans sa première Encyclique Redemptor hominis: « L’homme ne peut vivre sans amour. Il demeure pour lui-même un être incompréhensible, sa vie est privée de sens s’il ne reçoit pas la révélation de l’amour, s’il ne rencontre pas l’amour, s’il n’en fait pas l’expérience et s’il ne le fait pas sien, s’il n’y participe pas fortement » (n. 10). A plus forte raison, le chrétien ne peut vivre sans amour. Plus encore, s’il ne rencontre pas l’amour véritable, il ne peut même pas se proclamer pleinement chrétien, car, comme je l’ai souligné dans l’Encyclique Deus caritas est, « à l’origine du fait d’être chrétien il n’y a pas une décision éthique ou une grande idée, mais la rencontre avec un événement, avec une Personne, qui donne à la vie un nouvel horizon et par là son orientation décisive » (n. 1). L’amour de Dieu pour nous, qui a commencé avec la création, s’est fait visible dans le mystère de la Croix, dans la kénose de Dieu, dans le dépouillement et l’abaissement humiliant du Fils de Dieu que nous avons entendu proclamer par l’Apôtre Paul dans la première lecture, dans l’hymne magnifique au Christ de la Lettre aux Philippiens. Oui, la Croix révèle la plénitude de l’amour de Dieu pour nous. Un amour crucifié, qui ne s’arrête pas au scandale du Vendredi Saint, mais qui culmine dans la joie de la Résurrection et de l’Ascension au ciel et dans le don de l’Esprit Saint, Esprit de l’amour au moyen duquel, ce soir également, seront remis les péchés et accordés le pardon et la paix. L’amour de Dieu pour l’homme, qui s’exprime en pl

énitude sur la Croix, peut être décrit par le terme agapè, c’est-à-dire « amour oblatif qui recherche exclusivement le bien de l’autre », mais également par le terme eros. En effet, tandis que c’est un amour qui offre à l’homme tout ce que Dieu est, comme je l’ai observé dans le Message pour le Carême de cette année, il s’agit également d’un amour où le « cœur même de Dieu: le Tout-puissant attend le « oui » de ses créatures comme un jeune marié celui de sa promise ». Malheureusement, « dès les origines, l’humanité, séduite par les mensonges du Malin, s’est fermée à l’amour de Dieu, dans l’illusion d’une impossible autosuffisance (cf. Gn 3, 1-7) ». Mais dans le sacrifice de la Croix, Dieu continue de reproposer son amour, sa passion pour l’homme, la force qui, comme le dit le Pseudo-Denys, « ne permet pas à l’amant de demeurer en lui-même, mais le pousse à s’unir à l’aimé » (De divinis nominibus, IV, 13; PG 3, 712), en allant « mendier » l’amour de sa créature. Ce soir, en vous approchant du Sacrement de la confession, vous pourrez faire l’expérience du « don gratuit que Dieu nous fait de sa vie infusée par l’Esprit Saint dans notre âme pour la guérir du péché et la sanctifier » (Catéchisme de l’Eglise catholique, n. 1999) afin que, unis au Christ, nous devenions des créatures nouvelles (cf. 2 Co 5, 17-18).

Chers jeunes du diocèse de Rome, à travers le Baptême, vous êtes déjà nés à la vie nouvelle en vertu de la grâce de Dieu. Mais étant donné que cette vie nouvelle n’a pas supprimé la faiblesse de la nature humaine, ni l’inclination au péché, il vous est donné l’opportunité de vous approcher du Sacrement de la confession. Chaque fois que vous le faites avec foi et dévotion, l’amour et la miséricorde de Dieu orientent votre cœur, après un examen de conscience attentif, vers le ministre du Christ. C’est à lui, et donc au Christ lui-même, que vous exprimez votre douleur pour les péchés commis, avec la ferme intention de ne plus pécher à l’avenir, et avec la disponibilité à accueillir avec joie les actes de pénitence qu’il vous indique pour réparer les dommages causés par le péché. Vous faites ainsi l’expérience du « pardon des péchés; de la réconciliation avec l’Eglise; de la récupération, s’il est perdu, de l’état de grâce; de la rémission de la peine éternelle méritée en raison des péchés mortels et, du moins en partie, des peines temporelles qui sont la conséquence du péché; de la paix et de la sérénité de la conscience, et du réconfort de l’esprit; de l’accroissement des forces spirituelles pour le combat chrétien de chaque jour » (Compendium du Catéchisme de l’Eglise catholique, n. 310). Avec le lavement pénitentiel de ce Sacrement, nous sommes admis à nouveau dans la pleine communion avec Dieu et avec l’Eglise, compagne fiable car « sacrement universel de salut » (Lumen gentium, n. 48). Dans la seconde partie du commandement nouveau, le Seigneur dit: « Aimez-vous les uns les autres » (

Jn 13, 34). Certes, il attend que nous nous laissions attirer par son amour et que nous fassions l’expérience de sa grandeur et de sa beauté, mais cela ne suffit pas! Le Christ nous attire à lui pour s’unir à chacun de nous, afin que, à notre tour, nous apprenions à aimer nos frères avec le même amour que lui, comme Il nous a aimés. Aujourd’hui, comme toujours, il y a tant besoin d’une capacité renouvelée à aimer nos frères. En sortant de cette célébration, le cœur rempli de l’expérience de l’amour de Dieu, soyez préparés à « oser » l’amour dans vos familles, dans les relations avec vos amis et également avec ceux qui vous ont offensés. Soyez préparés à exercer votre influence, à travers un témoignage authentiquement chrétien, dans les milieux d’étude et de travail, à vous engager dans les communautés paroissiales, dans les groupes, dans les mouvements, dans les associations et dans tous les domaines de la société.

Vous, jeunes fiancés, vivez les fiançailles dans le véritable amour, qui comporte toujours le respect réciproque, chaste et responsable. Si le Seigneur appelle certains d’entre vous, chers jeunes amis de Rome, à une vie de consécration particulière, soyez prêts à répondre par un « oui » généreux et sans compromis. En vous donnant à Dieu et à vos frères, vous ferez l’expérience de la joie de celui qui ne se replie pas sur lui-même dans un égoïsme trop souvent étouffant. Mais tout cela a certainement un prix, ce prix que le Christ a payé en premier, et que chacun de ses disciples, même de façon bien modeste par rapport au Maître, doit lui aussi payer: le prix du sacrifice et de l’abnégation, de la fidélité et de la persévérance, sans lesquelles il n’y a pas et il ne peut y avoir de véritable amour, pleinement libre et source de joie. Chers jeunes garçons et filles, le monde attend votre contribution en vue de l’édification de la « civilisation de l’amour ». « L’horizon de l’amour est vraiment illimité: c’est le monde entier! » (Message pour la XXII Journée mondiale de la Jeunesse). Les prêtres qui vous suivent et vos éducateurs sont certains que, avec la grâce de Dieu et le secours constant de sa Divine Miséricorde, vous réussirez à être à la hauteur du devoir difficile auquel le Seigneur vous appelle. Ne perdez pas courage et ayez toujours confiance dans le Christ et dans son Eglise! Le Pape est proche de vous et vous assure de son souvenir quotidien dans la prière, en vous confiant de façon particulière à la Vierge Marie, Mère de miséricorde, afin qu’elle vous accompagne et vous soutienne toujours. Amen!

bougies au Markl am Inn pour les 80 ans de Pape Benedetto

14 avril, 2007

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bougies au Markl am Inn pour les 80 ans de Pape Benedetto