Éphrem le Syrien : Crucifixion – Hymne VII

j’ai mis, dejà, un texte du Saint Ephrem, c’est vraiment beau ce que le Père écrit, je mets encore un hymne, aujourd’hui c’est un jour de silence et reflexion je croix:

http://www.patristique.org/article.php3?id_article=51

Éphrem le Syrien : Crucifixion

HYMNE VII

QuAvril de ses bourgeons Lui fasse une couronne !
Pour les foules il a fait un tapis d
herbe : elles ont mangé
tout leur saoul.
Merveille que cette bombance sur une autre bombance
é
tendue !
L
Avril visible à linvisible a fait un beau dé
cor !
Les victoires aux fleurs se m
ê
lent,
Et les lis des champs, dans toute leur splendeur,
Aux signes
é
clatants que fait Notre-Seigneur.

Refrain :
En Avril ils ont tu
é
L
Agneau et Lont mangé
,
L
Agneau de Dieu qui vit
Et qui donne la Vie !
Avril avait commenc

é : il a conclu, il a fini ;
De ses fleurs il a couronn
é
le Peuple indigne
Qui mangeait et prisait plus que tout un agneau transitoire ;
Au lieu d
herbes amères, ce sont épines quils ont glanés, ces égaré
s,
Pour tourner en d
érision lAgneau vé
ritable,
Pour couronner le Roi dans une com
é
die
Et pour tuer le Juste ; oh ! quelle vilenie !

Que Moïse des justes Toffre la couronne,
Lui qui tressa aussi les ossements des justes, rassembl
é
s ;
Au tonnerre de Ta voix, les fleurs s
ouvrirent, s’é
panouirent !
Au mois d
Avril, ce fut un vrai printemps en Enfer !
Le visage des morts s
est éclairé
,
Leurs os tout dess
échés, les voilà
mis en liesse,
Et leur gr
âce fanée, la voilà
qui rayonne !Le soleil en pleines t

énèbres Ta fait belle couronne !
En se retirant il l
a tressée, en trois heures il la achevé
e,
Pour couronner les trois jours de Sa mort ;
Il a proclam
é quavec la Mort Il avait maille à
partir ;
Parce que sur la croix tout homme
à
la Mort succombe,
Il a saisi la croix et par elle a vaincu la Mort,
Comme p
érit Goliath, tué par sa propre épé
e.

De Lui le soleil proclame quIl est invisible et visible,
Que Son corps s
est habillé de souffrance, Sa Nature é
tant impassible ;
Selon Son corps Il a p
â
ti, selon Sa Force Il a relui.
Ô soleil visible, de lInvisible endeuillé
!
Ô luminaire, de la Lumiè
re tout marri !
Consol
é, il sest levé, nous a consolé
s,
Car du tombeau Lui s
est levé pour Son É
glise.Le soleil s

est caché là-haut, la lune tout en bas,
Et les justes ont fui de tous c
ôté
s vers un refuge, un abri ;
Le soleil correspond aux anges, la lune aux ensevelis ;
Au milieu, les imposteurs d
éboussolé
s, meurtriers de leur Seigneur.
Le soleil a paru, comme les anges envoy
é
s ;
La lune s
est levée avec les morts réveillé
s :
Au pi
è
ge, au beau milieu, les crucifieurs sont pris !

Que lOrient de sa droite Lui offre une couronne
Tress
ée avec les symboles et les figures de l
Arche,
Des fleurs que sur les Monts Qardu il a cueillies !
Car c
est de là que viennent Noé
, Sem et le Chef du monde,
De l
à
Abraham au grand nom,
Et les Mages b
énis, et puis l’É
toile encore,
Et puis son glorieux voisin, le Paradis !
Que l

Occident Lui offre deux couronnes magnifiques
Dont le parfum s
en va en tout point cardinal,
L
Occident où les deux Luminaires ont sombré
!
Les deux Ap
ôtres ensevelis là
-bas continuent de darder
Leurs rayons qui jamais n
ont connu de couchant :
Le soleil ? Voil
à
que Simon le surpasse,
Tandis que par l
Apôtre la lune est éclipsé
e !

Que du Parân le Sud Lui offre une couronne !
Il a bourgeonn
é, il a fleuri de fleurs hébraï
ques !
La redoutable Loi jamais accomplie par quiconque
Est la couronne de Notre-Seigneur : Il l
a accomplie, Lui, bouclé
e.
En prenant de l
’âge, elle sest calmé
e, assoupie,
Et c
est en témoignage seulement qu
on la cite,
Cette a
ïeule fourbue entré
e en son repos.Le Nord

était trop dur et sa terre sans fleurs…
Rien que neiges et glaces, rien que violentes bises ;
(les aquilons figurent le paganisme grec.)
Mais voil
à
que de fleurs nouvelles il offre une couronne
Au Soleil de l
Amour qui la rendu fé
cond !
Voil
à qu
exultent chez lui les ossements des martyrs,
Que les vierges en fleur, radieuses, s
’é
panouissent !

LEn Haut, lEn Bas, Seigneur, Te couronnent eux aussi :
Voil
à les six Côtés qui T
offrent leurs guirlandes,
Puisque le sixi
ème jour on Ta tressé une couronne d’é
pines.
Qu
ils Te couronnent, et Ton Pè
re par Toi !
Le corps d
Adam par Toi triomphait :
Grande humiliation lorsqu
il fut vaincu !
Sa dette, sous les fleurs Tu l
as ensevelie.Au Né du Sixième Âge, merci de tous côtés !
Parfait, le nombre Six : il n
est rien qui lui manque ;
Couronne en la main droite : tel est le nombre Cent.
En guise de couronne, notre droite offre des hymnes !
De s
é
nestre, par son symbole, sauve-nous,
Et par ce qu
il représente conduis-nous à
la Dextre,
L
à où le nombre Cent en guirlande est tressé !

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