Archive pour le 1 avril, 2007

Éphrem le Syrien : Crucifixion – Hymne VII

1 avril, 2007

j’ai mis, dejà, un texte du Saint Ephrem, c’est vraiment beau ce que le Père écrit, je mets encore un hymne, aujourd’hui c’est un jour de silence et reflexion je croix:

http://www.patristique.org/article.php3?id_article=51

Éphrem le Syrien : Crucifixion

HYMNE VII

QuAvril de ses bourgeons Lui fasse une couronne !
Pour les foules il a fait un tapis d
herbe : elles ont mangé
tout leur saoul.
Merveille que cette bombance sur une autre bombance
é
tendue !
L
Avril visible à linvisible a fait un beau dé
cor !
Les victoires aux fleurs se m
ê
lent,
Et les lis des champs, dans toute leur splendeur,
Aux signes
é
clatants que fait Notre-Seigneur.

Refrain :
En Avril ils ont tu
é
L
Agneau et Lont mangé
,
L
Agneau de Dieu qui vit
Et qui donne la Vie !
Avril avait commenc

é : il a conclu, il a fini ;
De ses fleurs il a couronn
é
le Peuple indigne
Qui mangeait et prisait plus que tout un agneau transitoire ;
Au lieu d
herbes amères, ce sont épines quils ont glanés, ces égaré
s,
Pour tourner en d
érision lAgneau vé
ritable,
Pour couronner le Roi dans une com
é
die
Et pour tuer le Juste ; oh ! quelle vilenie !

Que Moïse des justes Toffre la couronne,
Lui qui tressa aussi les ossements des justes, rassembl
é
s ;
Au tonnerre de Ta voix, les fleurs s
ouvrirent, s’é
panouirent !
Au mois d
Avril, ce fut un vrai printemps en Enfer !
Le visage des morts s
est éclairé
,
Leurs os tout dess
échés, les voilà
mis en liesse,
Et leur gr
âce fanée, la voilà
qui rayonne !Le soleil en pleines t

énèbres Ta fait belle couronne !
En se retirant il l
a tressée, en trois heures il la achevé
e,
Pour couronner les trois jours de Sa mort ;
Il a proclam
é quavec la Mort Il avait maille à
partir ;
Parce que sur la croix tout homme
à
la Mort succombe,
Il a saisi la croix et par elle a vaincu la Mort,
Comme p
érit Goliath, tué par sa propre épé
e.

De Lui le soleil proclame quIl est invisible et visible,
Que Son corps s
est habillé de souffrance, Sa Nature é
tant impassible ;
Selon Son corps Il a p
â
ti, selon Sa Force Il a relui.
Ô soleil visible, de lInvisible endeuillé
!
Ô luminaire, de la Lumiè
re tout marri !
Consol
é, il sest levé, nous a consolé
s,
Car du tombeau Lui s
est levé pour Son É
glise.Le soleil s

est caché là-haut, la lune tout en bas,
Et les justes ont fui de tous c
ôté
s vers un refuge, un abri ;
Le soleil correspond aux anges, la lune aux ensevelis ;
Au milieu, les imposteurs d
éboussolé
s, meurtriers de leur Seigneur.
Le soleil a paru, comme les anges envoy
é
s ;
La lune s
est levée avec les morts réveillé
s :
Au pi
è
ge, au beau milieu, les crucifieurs sont pris !

Que lOrient de sa droite Lui offre une couronne
Tress
ée avec les symboles et les figures de l
Arche,
Des fleurs que sur les Monts Qardu il a cueillies !
Car c
est de là que viennent Noé
, Sem et le Chef du monde,
De l
à
Abraham au grand nom,
Et les Mages b
énis, et puis l’É
toile encore,
Et puis son glorieux voisin, le Paradis !
Que l

Occident Lui offre deux couronnes magnifiques
Dont le parfum s
en va en tout point cardinal,
L
Occident où les deux Luminaires ont sombré
!
Les deux Ap
ôtres ensevelis là
-bas continuent de darder
Leurs rayons qui jamais n
ont connu de couchant :
Le soleil ? Voil
à
que Simon le surpasse,
Tandis que par l
Apôtre la lune est éclipsé
e !

Que du Parân le Sud Lui offre une couronne !
Il a bourgeonn
é, il a fleuri de fleurs hébraï
ques !
La redoutable Loi jamais accomplie par quiconque
Est la couronne de Notre-Seigneur : Il l
a accomplie, Lui, bouclé
e.
En prenant de l
’âge, elle sest calmé
e, assoupie,
Et c
est en témoignage seulement qu
on la cite,
Cette a
ïeule fourbue entré
e en son repos.Le Nord

était trop dur et sa terre sans fleurs…
Rien que neiges et glaces, rien que violentes bises ;
(les aquilons figurent le paganisme grec.)
Mais voil
à
que de fleurs nouvelles il offre une couronne
Au Soleil de l
Amour qui la rendu fé
cond !
Voil
à qu
exultent chez lui les ossements des martyrs,
Que les vierges en fleur, radieuses, s
’é
panouissent !

LEn Haut, lEn Bas, Seigneur, Te couronnent eux aussi :
Voil
à les six Côtés qui T
offrent leurs guirlandes,
Puisque le sixi
ème jour on Ta tressé une couronne d’é
pines.
Qu
ils Te couronnent, et Ton Pè
re par Toi !
Le corps d
Adam par Toi triomphait :
Grande humiliation lorsqu
il fut vaincu !
Sa dette, sous les fleurs Tu l
as ensevelie.Au Né du Sixième Âge, merci de tous côtés !
Parfait, le nombre Six : il n
est rien qui lui manque ;
Couronne en la main droite : tel est le nombre Cent.
En guise de couronne, notre droite offre des hymnes !
De s
é
nestre, par son symbole, sauve-nous,
Et par ce qu
il représente conduis-nous à
la Dextre,
L
à où le nombre Cent en guirlande est tressé !

« L’espérance de la vie nouvelle en Jésus-Christ » Saint Ephrem

1 avril, 2007

aujourd’hui, dimanche de rameaux, je mets seulement deux écrit de saint Ephrem, à demain pour l’Homélie du Pape Benoît, du site:

http://www.vatican.va/spirit/documents/spirit_20010424_sant-efrem_fr.html

L’espérance de la vie nouvelle en Jésus-Christ

« Chasse les ténèbres nocturnes de notre esprit, Seigneur, par la lumière diurne de ta connaissance, pour que notre esprit ainsi éclairé te serve par son renouvellement dans la pureté.

Lorsque le soleil entreprend sa course, les mortels commencent leur travail; fais de nos esprits, Seigneur, une belle demeure pour ce jour qui ne connaît pas de déclin. Accorde-nous de voir en nous-mêmes la vie apportée par la résurrection, et que rien ne détourne nos esprits de tes beautés. Imprime en nous, Seigneur, la trace de ce jour, qui ne dépend pas du mouvement et de la course du soleil, en nous donnant de te chercher assidûment. Par tes sacrements puissions-nous t

embrasser chaque jour en te recevant dans notre corps. Rends-nous capables dexpérimenter en nous-mêmes la résurrection que nous espérons. Nous avons caché ce trésor dans notre corps avec la grâce du baptême; que ce trésor senrichisse encore à la table de tes sacrements. Donne-nous la joie de ta grâce. Nous recevons ton mémorial dan ton banquet spirituel; puissions-nous le posséder effectivement lors du renouvellement futur.

Puissions-nous comprendre à quelle beauté nous sommes appelés, en découvrant cette beauté spirituelle que ta volonté immortelle fait éclore au sein de la mortalité elle-même. Ton crucifiement, ô notre Sauveur, a mis fin à ta vie corporelle; accorde-nous de crucifier notre esprit pour préfigurer la vie de lEsprit. Que ta résurrection, ô Jésus, confère sa grandeur à notre homme spirituel; que la contemplation de tes sacrements soit le miroir dans lequel nous le connaîtrons. Ton plan divin, ô notre Sauveur, préfigure le monde de lEsprit; accorde-nous de le parcourir comme il convient à lhomme spirituel. Ne prive pas notre

âme, Seigneur, de ta manifestation spirituelle et n’éloigne pas de nos membres la chaleur de ton amour. La mortalité qui se cache dans notre corps répand en nous la corruption; que l’épanchement de ton amour spirituel purifie notre cœur des effets de cette condition mortelle. Accorde-nous, Seigneur, de nous hâter vers notre cité et de la contempler pour en prendre possession, comme Moïse du haut de la montagne.« 

Dune homélie de saint Ephrem, diacre (Sermo 3, De fine et admonitione 2. 4-5: Oeuvres, Editions Lamy 3, 216-222)

Prière

Chaque année, Seigneur, tu nous fais revivre le mystère pascal où lhomme, rétabli dans sa dignité, trouve lespérance de la résurrection; donne-nous de toujours accueillir avec amour ce que nous célébrons dans la foi. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen

« Préparé par le Département de Théologie Spirituelle
de L’Université Pontificale de la Sainte-Croix »

commentaire pour la dimanche de Rameaux – 1.4.07

1 avril, 2007

Saint Romanos le Mélode (?-vers 560), compositeur d’hymnes
Hymne 32 (trad. SC 128, p.31s rev)
« Béni soit celui qui vient, lui, notre Roi » (Lc 19,38)

Porté sur ton trône dans le ciel, ici-bas sur l’ânon, Christ qui es Dieu, tu accueillais la louange des anges et l’hymne des enfants qui te criaient : « Tu es béni, toi qui viens rappeler Adam »…

Voici notre roi, doux et pacifique, monté sur le petit de l’ânesse, qui vient en hâte pour subir sa Passion et pour enlever les péchés. Le Verbe, la Sagesse de Dieu, monté sur une bête, veut sauver tous les êtres doués de raison. Et l’on pouvait contempler sur le dos d’un ânon celui que portent les Chérubins et qui jadis enleva Elie sur un char de feu, celui qui « de riche qu’il était, s’est fait pauvre » volontairement (2Co 8,9), celui qui en choisissant la faiblesse donne la force à tous ceux qui lui crient : « Tu es béni, toi qui viens rappeler Adam »…

Tu manifestes ta force en choisissant l’indigence… Les vêtements des disciples étaient une marque d’indigence, mais à la mesure de ta puissance étaient l’hymne des enfants et l’affluence de la foule qui criait : « Hosanna — c’est-à-dire : Sauve donc — toi qui es au plus haut des cieux. Sauve, Très-Haut, les humiliés. Aie pitié de nous, par égard pour nos palmes ; les rameaux qui s’agitent remueront ton coeur, ô toi qui viens rappeler Adam »…

–Ô créature de ma main, répondit le Créateur…, je suis venu moi-même. Ce n’était pas à la Loi de te sauver, puisqu’elle ne t’avait pas créé, ni aux prophètes, qui étaient comme toi mes créatures. C’est à moi seul qu’il appartient de t’affranchir de ta dette. Je suis vendu pour toi, et je te libère ; je suis crucifié à cause de toi, et tu échappes à la mort. Je meurs, et je t’apprends à crier : « Tu es béni, toi qui viens rappeler Adam ».

Ai-je autant aimé les anges ? Non, c’est toi, le misérable, que j’ai chéri. J’ai caché ma gloire et moi, le Riche, je me suis fait pauvre délibérément, car je t’aime beaucoup. Pour toi, j’ai souffert la faim, la soif, la fatigue. J’ai parcouru montagnes, ravins et vallons en te cherchant, brebis égarée ; j’ai pris le nom de l’agneau pour te ramener en t’attirant par ma voix de pasteur, et je veux donner ma vie pour toi, afin de t’arracher à la griffe du loup. Je supporte tout pour que tu cries : « Tu es béni, toi qui viens rappeler Adam ».

du site EAQ