Archive pour mars, 2007

aujourd’hui j’ai eu beaucoup de problèmes…

13 mars, 2007

- ils ne manquent jamais – je crois les avoir résolus tous, mais maintenant j’ai fini, je regrette je peux peut-être seulement metter l’évangile et le commentaire du jour, j’ai fait faire ce matin, quand on ne prévoyait pas de journée si orageuse, un CD du livre « Dieu nous proche », les derniers deux chapitres, pour mettre quelque chose du livre de qui donne le titre, à plus tard pour l’évangile, bonne soirée,

commentaire à l’évangile du jour – 13.3.07

13 mars, 2007

du site EAQ:

Saint Césaire d’Arles (470-543), moine et évêque
Sermon Morin 35 ; PLS IV, 303s (trad. En Calcat)

Pardonner à son frère de tout son coeur

Vous savez ce que nous dirons à Dieu dans la prière avant d’en arriver à la communion : « Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés ». Préparez-vous intérieurement à pardonner, car ces paroles, vous allez les rencontrer dans la prière. Comment allez-vous les dire ? Peut-être ne les direz-vous pas ? Finalement, telle est bien la question : direz-vous ces paroles, oui ou non ? Tu détestes ton frère, et tu prononces « Pardonne-nous comme nous pardonnons » ? — J’évite ces mots, diras-tu. Mais alors, est-ce que tu pries ? Faites bien attention, mes frères. Dans un instant, vous allez prier ; pardonnez de tout votre coeur !

Regarde le Christ pendu sur la croix ; écoute-le prier : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font » (Lc 23,34). Tu diras sans doute : lui pouvait le faire, pas moi. Je suis un homme, et lui, il est Dieu. Tu ne peux pas imiter le Christ ? Pourquoi alors l’apôtre Pierre a-t-il écrit : « Le Christ a souffert pour vous, il vous a laissé un exemple, afin que vous suiviez ses traces » (1P 2,21) ? Pourquoi l’apôtre Paul nous écrit-il : « Soyez les imitateurs de Dieu comme des fils bien-aimés » (Ep 5,1) ? Pourquoi le Seigneur lui-même a-t-il dit : « Mettez-vous à mon école, car je suis doux et humble de coeur » (Mt 11,29) ? Nous biaisons, nous cherchons des excuses, quand nous prétendons impossible ce que nous ne voulons pas faire… Mes frères, n’accusons pas le Christ de nous avoir donné des commandements trop difficiles, impossibles à réaliser. En toute humilité, disons-lui plutôt avec le psalmiste : « Tu es juste, Seigneur, et ton commandement est juste » (Ps 118,137).

à demain aussi pour quelque chose de mienne

12 mars, 2007

je pense qu’après cette longue article ce n’est pas le cas de mettre encore quelque chose, je verrai demain soit en ce qui concerne les discours  du Pape, soit pour quelque chose de plus intéressant, je voulais vous écrire un peu de mon experience de ces derniers jours, mais aussi celle peut-être demain

suivi de l’articule précédent

12 mars, 2007

suivi de l’articule précédent, je mets un approfondissements, il est un « extrait » du catechisme de l’Église catholique, il y à, aussi, une catéchèse du Pape Jean Paul II que, toutefois, il est seulement en italien et en espagnol, malheureusement:

CATÉCHISME DE L’ ÉGLISE CATHOLIQUE

CHAPITRE TROISIEME

JE CROIS EN L’ESPRIT SAINT

683  » Nul ne peut appeler Jésus Seigneur sinon dans lEsprit Saint  » (1 Co 12, 3).  » Dieu a envoyé dans nos cœurs lEsprit de son Fils qui crie : Abba, Père !  » (Ga 4, 6). Cette connaissance de foi nest possible que dans lEsprit Saint. Pour être en contact avec le Christ, il faut dabord avoir été touché par lEsprit Saint. Cest lui qui vient au devant de nous, et suscite en nous la foi. De par notre Baptême, premier sacrement de la foi, la Vie, qui a sa source dans le Père et nous est offerte dans le Fils, nous est communiquée intimement et personnellement par lEsprit Saint dans l’Église :

Le Baptême nous accorde la grâce de la nouvelle naissance en Dieu le Père par le moyen de son Fils dans lEsprit Saint. Car ceux qui portent lEsprit de Dieu sont conduits au Verbe, cest-à-dire au Fils ; mais le Fils les présente au Père, et le Père leur procure lincorruptibilité. Donc, sans lEsprit, il nest pas possible de voir le Fils de Dieu, et, sans le Fils, personne ne peut approcher du Père, car la connaissance du Père, cest le Fils, et la connaissance du Fils de Dieu se fait par lEsprit Saint (S. Irénée, dem. 7).684

LEsprit Saint par sa grâce, est premier dans l’éveil de notre foi et dans la vie nouvelle qui est de  » connaître le Père et celui quil a envoyé, Jésus-Christ  » (Jn 17, 3). Cependant il est dernier dans la révélation des Personnes de la Trinité Sainte. S. Grégoire de Nazianze,  » le Théologien « , explique cette progression par la pédagogie de la  » condescendance  » divine :

LAncien Testament proclamait manifestement le Père, le Fils plus obscurément. Le Nouveau a manifesté le Fils, a fait entrevoir la divinité de lEsprit. Maintenant lEsprit a droit de cité parmi nous et nous accorde une vision plus claire de lui-même. En effet il n’était pas prudent, quand on ne confessait pas encore la divinité du Père, de proclamer ouvertement le Fils et, quand la divinité du Fils n’était pas encore admise, dajouter lEsprit Saint comme un fardeau supplémentaire, pour employer une expression un peu hardie… Cest par des avances et des progressions  » de gloire en gloire  » que la lumière de la Trinité éclatera en plus brillantes clartés (S. Grégoire de Naz., or. theol. 5, 26 : PG 36, 161C).685

Croire en lEsprit Saint cest donc professer que lEsprit Saint est lune des Personnes de la Trinité Sainte, consubstantielle au Père et au Fils,  » adoré et glorifié avec le Père et le Fils  » (Symbole de Nicée-Constantinople). Cest pourquoi il a été question du mystère divin de lEsprit Saint dans la  » théologie  » trinitaire. Ici il ne sagira donc de lEsprit Saint que dans  » l’économie  » divine.

686 LEsprit Saint est à l’œuvre avec le Père et le Fils du commencement à la consommation du dessein de notre salut. Mais cest dans les  » derniers temps « , inaugurés avec lIncarnation rédemptrice du Fils, quIl est révélé et donné, reconnu et accueilli comme Personne. Alors ce dessein divin, achevé dans le Christ,  » Premier-Né  » et Tête de la nouvelle création, pourra prendre corps dans lhumanité par lEsprit répandu : l’Église, lArticle 8

 » JE CROIS EN L’ESPRIT SAINT « 

687  » Nul ne connaît ce qui concerne Dieu, sinon lEsprit de Dieu  » (1 Co 2, 11). Or, son Esprit qui le révèle nous fait connaître le Christ, son Verbe, sa Parole vivante, mais ne se dit pas lui-même. Celui qui  » a parlé par les prophètes  » nous fait entendre la Parole du Père. Mais lui, nous ne lentendons pas. Nous ne le connaissons que dans le mouvement où il nous révèle le Verbe et nous dispose à Laccueillir dans la foi. LEsprit de Vérité qui nous  » dévoile  » le Christ  » ne parle pas de lui-même  » (Jn 16, 13). Un tel effacement, proprement divin, explique pourquoi  » le monde ne peut pas le recevoir, parce quil ne le voit pas ni ne le connaît « , tandis que ceux qui croient au Christ le connaissent parce quil demeure avec eux (Jn 14, 17).

688 L’Église, communion vivante dans la foi des apôtres quelle transmet, est le lieu de notre connaissance de lEsprit Saint :

dans les Écritures quIl a inspirées ;

dans la Tradition, dont les Pères de l’Église sont les témoins toujours actuels ;

dans le Magistère de l’Église quIl assiste ;

dans la liturgie sacramentelle, à travers ses paroles et ses symboles, où lEsprit Saint nous met en communion avec le Christ ;

dans la prière dans laquelle Il intercède pour nous ;

dans les charismes et les ministères par lesquels l’Église est édifiée ;

dans les signes de vie apostolique et missionnaire ;

dans le témoignage des saints où Il manifeste sa sainteté et continue l’œuvre du salut.a communion des saints, la rémission des péchés, la résurrection de la chair, la vie éternelle.

I. La mission conjointe du Fils et de lEsprit689

Celui que le Père a envoyé dans nos cœurs, lEsprit de son Fils (cf. Ga 4, 6) est réellement Dieu. Consubstantiel au Père et au Fils, il en est inséparable, tant dans la Vie intime de la Trinité que dans son don damour pour le monde. Mais en adorant la Trinité Sainte, vivifiante, consubstantielle et indivisible, la foi de l’Église professe aussi la distinction des Personnes. Quand le Père envoie son Verbe, Il envoie toujours son Souffle : mission conjointe où le Fils et lEsprit Saint sont distincts mais inséparables. Certes, cest le Christ qui paraît, Lui, lImage visible du Dieu invisible, mais cest lEsprit Saint qui Le révèle.

690 Jésus est Christ,  » oint « , parce que lEsprit en est lOnction et tout ce qui advient à partir de lIncarnation découle de cette plénitude (cf. Jn 3, 34). Quand enfin le Christ est glorifié (cf. Jn 7, 39), il peut à son tour, dauprès du Père, envoyer lEsprit à ceux qui croient en lui : il leur communique sa Gloire (cf. Jn 17, 22), cest-à-dire lEsprit Saint qui le glorifie (cf. Jn 16, 14). La mission conjointe se déploiera dès lors dans les enfants adoptés par le Père dans le Corps de son Fils : la mission de lEsprit dadoption sera de les unir au Christ et de les faire vivre en lui :La notion de l

onction suggère (…) quil ny a aucune distance entre le Fils et lEsprit. En effet de même quentre la surface du corps et lonction de lhuile ni la raison ni la sensation ne connaissent aucun intermédiaire, ainsi est immédiat le contact du Fils avec lEsprit, si bien que pour celui qui va prendre contact avec le Fils par la foi, il est nécessaire de rencontrer dabord lhuile par le contact. En effet il ny a aucune partie qui soit nue de lEsprit Saint. Cest pourquoi la confession de la Seigneurie du Fils se fait dans lEsprit Saint pour ceux qui la reçoivent, lEsprit venant de toutes parts au devant de ceux qui sapprochent par la foi (S. Grégoire de Nysse, Spir. 3, 1 : PG 45, 1321A-B).

II. Le nom, les appellations et les symboles de lEsprit Saint

Le nom propre de l’Esprit Saint

691  » Saint-Esprit « , tel est le nom propre de Celui que nous adorons et glorifions avec le Père et le Fils. L’Église la reçu du Seigneur et le professe dans le Baptême de ses nouveaux enfants (cf. Mt 28, 19).

Le terme  » Esprit  » traduit le terme hébreu Ruah qui, dans son sens premier, signifie souffle, air, vent. Jésus utilise justement limage sensible du vent pour suggérer à Nicodème la nouveauté transcendante de Celui qui est personnellement le Souffle de Dieu, lEsprit divin (Jn 3, 5-8). Dautre part, Esprit et Saint sont des attributs divins communs aux Trois Personnes divines. Mais en joignant les deux termes, l’Écriture, la liturgie et le langage théologique désignent la Personne ineffable de lEsprit Saint, sans équivoque possible avec les autres emplois des termes  » esprit  » et  » saint « .

Les appellations de l’Esprit Saint

692 Jésus, lorsquil annonce et promet la venue de lEsprit Saint, le nomme le  » Paraclet « , littéralement :  » celui qui est appelé auprès « , ad-vocatus (Jn 14, 16. 26 ; 15, 26 ; 16, 7).  » Paraclet  » est traduit habituellement par  » Consolateur « , Jésus étant le premier consolateur (cf. 1 Jn 2, 1). Le Seigneur lui-même appelle lEsprit Saint  » lEsprit de Vérité  » (Jn 16, 13).

693 Outre son nom propre, qui est le plus employé dans les Actes des apôtres et les Épîtres, on trouve chez S. Paul les appellations : lEsprit de la promesse (Ga 3, 14 ; Ep 1, 13), lEsprit dadoption (Rm 8, 15 ; Ga 4, 6), lEsprit du Christ (Rm 8, 11), lEsprit du Seigneur (2 Co 3, 17), lEsprit de Dieu (Rm 8, 9. 14 ; 15, 19 ; 1 Co 6, 11 ; 7, 40), et chez S. Pierre, lEsprit de gloire (1 P 4, 14).

Les symboles de l’Esprit Saint

694 L’eau. Le symbolisme de leau est significatif de laction de lEsprit Saint dans le Baptême, puisque, après linvocation de lEsprit Saint, elle devient le signe sacramentel efficace de la nouvelle naissance : de même que la gestation de notre première naissance sest opérée dans leau, de même leau baptismale signifie réellement que notre naissance à la vie divine nous est donnée dans lEsprit Saint. Mais  » baptisés dans un seul Esprit « , nous sommes aussi  » abreuvés dun seul Esprit  » (1 Co 12, 13) : lEsprit est donc aussi personnellement lEau vive qui jaillit du Christ crucifié (cf. Jn 19, 34 ; 1 Jn 5, 8) comme de sa source et qui en nous jaillit en Vie éternelle (cf. Jn 4, 10-14 ; 7, 38 ; Ex 17, 1-6 ; Is 55, 1 ; Za 14, 8 ; 1 Co 10, 4 ; Ap 21, 6 ; 22, 17).

695 L’onction. Le symbolisme de lonction dhuile est aussi significatif de lEsprit Saint, jusqu’à en devenir le synonyme (cf. 1 Jn 2, 20. 27 ; 2 Co 1, 21). Dans linitiation chrétienne, elle est le signe sacramentel de la Confirmation, appelée justement dans les Églises dOrient  » Chrismation « . Mais pour en saisir toute la force, il faut revenir à lOnction première accomplie par lEsprit Saint : celle de Jésus. Christ [ « Messie  » à partir de lhébreu] signifie  » Oint  » de lEsprit de Dieu. Il y a eu des  » oints  » du Seigneur dans lAncienne Alliance (cf. Ex 30, 22-32), le roi David éminemment (cf. 1 S 16, 13). Mais Jésus est lOint de Dieu dune manière unique : lhumanité que le Fils assume est totalement  » ointe de lEsprit Saint « . Jésus est constitué  » Christ  » par lEsprit Saint (cf. Lc 4, 18-19 ; Is 61, 1). La Vierge Marie conçoit le Christ de lEsprit Saint qui par lange lannonce comme Christ lors de sa naissance (cf. Lc 2, 11) et pousse Siméon à venir au Temple voir le Christ du Seigneur (cf. Lc 2, 26-27) ; cest lui qui emplit le Christ (cf. Lc 4, 1) et dont la puissance sort du Christ dans ses actes de guérison et de salut (cf. Lc 6, 19 ; 8, 46). Cest lui enfin qui ressuscite Jésus dentre les morts (cf. Rm 1, 4 ; 8, 11). Alors, constitué pleinement  » Christ  » dans son Humanité victorieuse de la mort (cf. Ac 2, 36), Jésus répand à profusion lEsprit Saint jusqu’à ce que  » les saints  » constituent, dans leur union à lHumanité du Fils de Dieu,  » cet Homme parfait (…) qui réalise la plénitude du Christ  » (Ep 4, 13) :  » le Christ total « , selon lexpression de S. Augustin (serm. 341, 1, 1 ; ibid., 9, 11).696

Le feu. Alors que leau signifiait la naissance et la fécondité de la Vie donnée dans lEsprit Saint, le feu symbolise l’énergie transformante des actes de lEsprit Saint. Le prophète Elie, qui  » se leva comme un feu et dont la parole brûlait comme une torche  » (Si 48, 1), par sa prière attire le feu du ciel sur le sacrifice du mont Carmel (cf. 1 R 18, 38-39), figure du feu de lEsprit Saint qui transforme ce quil touche. Jean-Baptiste,  » qui marche devant le Seigneur avec lesprit et la puissance dElie  » (Lc 1, 17) annonce le Christ comme celui qui  » baptisera dans lEsprit Saint et le feu  » (Lc 3, 16), cet Esprit dont Jésus dira :  » Je suis venu jeter un feu sur la terre et combien je voudrais quil fût déjà allumé  » (Lc 12, 49). Cest sous la forme de langues  » quon eût dites de feu  » que lEsprit Saint se pose sur les disciples au matin de la Pentecôte et les remplit de lui (Ac 2, 3-4). La tradition spirituelle retiendra ce symbolisme du feu comme lun des plus expressifs de laction de lEsprit Saint (cf. S. Jean de la Croix, llama).  » N’éteignez pas lEsprit  » (1 Th 5, 19).

697 La nuée et la lumière. Ces deux symboles sont inséparables dans les manifestations de lEsprit Saint. Dès les théophanies de lAncien Testament, la Nuée, tantôt obscure, tantôt lumineuse, révèle le Dieu vivant et sauveur, en voilant la transcendance de sa Gloire : avec Moïse sur la montagne du Sinaï (cf. Ex 24, 15-18), à la Tente de Réunion (cf. Ex 33, 9-10) et durant la marche au désert (cf. Ex 40, 36-38 ; 1 Co 10, 1-2) ; avec Salomon lors de la dédicace du Temple (cf. 1 R 8, 10-12). Or ces figures sont accomplies par le Christ dans lEsprit Saint. Cest Celui-ci qui vient sur la Vierge Marie et la prend  » sous son ombre  » pour quelle conçoive et enfante Jésus (Lc 1, 35). Sur la montagne de la Transfiguration, cest lui qui  » survient dans la nuée qui prend sous son ombre  » Jésus, Moïse et Elie, Pierre, Jacques et Jean, et  » de la nuée sort une voix qui dit : Celui-ci est mon Fils, mon Élu, écoutez-le  » (Lc 9, 34-35). Cest enfin la même Nuée qui  » dérobe Jésus aux yeux  » des disciples le jour de lAscension (Ac 1, 9) et qui le révélera Fils de lhomme dans sa Gloire au Jour de son Avènement (cf. Lc 21, 27).698

Le sceau est un symbole proche de celui de lOnction. Cest en effet le Christ que  » Dieu a marqué de son sceau  » (Jn 6, 27) et cest en lui que le Père nous marque aussi de son sceau (2 Co 1, 22 ; Ep 1, 13 ; 4, 30). Parce quelle indique leffet indélébile de lOnction de lEsprit Saint dans les sacrements du Baptême, de la Confirmation et de lOrdre, limage du sceau (sphragis) a été utilisée dans certaines traditions théologiques pour exprimer le  » caractère  » ineffaçable imprimé par ces trois sacrements qui ne peuvent être réitérés.

699 La main . Cest en imposant les mains que Jésus guérit les malades (cf. Mc 6, 5 ; 8, 23) et bénit les petits enfants (cf. Mc 10, 16). En son nom, les apôtres feront de même (cf. Mc 16, 18 ; Ac 5, 12 ; 14, 3). Mieux encore, cest par limposition des mains des apôtres que lEsprit Saint est donné (cf. Ac 8, 17-19 ; 13, 3 ; 19, 6). L’Épître aux Hébreux met limposition des mains au nombre des  » articles fondamentaux  » de son enseignement (cf. He 6, 2). Ce signe de leffusion toute-puissante de lEsprit Saint, l’Église la gardé dans ses épiclèses sacramentelles.700

Le doigt.  » Cest par le doigt de Dieu que [Jésus] expulse les démons  » (Lc 11, 20). Si la Loi de Dieu a été écrite sur des tables de pierre  » par le doigt de Dieu  » (Ex 31, 18),  » la lettre du Christ « , remise aux soins des apôtres,  » est écrite avec lEsprit du Dieu vivant, non sur des tables de pierre, mais sur des tables de chair, sur les cœurs  » (2 Co 3, 3). Lhymne  » Veni, Creator Spiritus  » invoque lEsprit Saint comme  » le doigt de la droite du Père  » (In Dominica Pentecostes, Hymnus ad I et II Vesperas).

701 La colombe. A la fin du déluge (dont le symbolisme concerne le Baptême), la colombe lâchée par Noé revient, un rameau tout frais dolivier dans le bec, signe que la terre est de nouveau habitable (cf. Gn 8, 8-12). Quand le Christ remonte de leau de son baptême, lEsprit Saint, sous forme dune colombe, descend sur lui et y demeure (cf. Mt 3, 16 par.). LEsprit descend et repose dans le cœur purifié des baptisés. Dans certaines églises, la sainte Réserve eucharistique est conservée dans un réceptacle métallique en forme de colombe (le columbarium) suspendu au-dessus de lautel. Le symbole de la colombe pour suggérer lEsprit Saint est traditionnel dans liconographie chrétienne.III. L

Esprit et la Parole de Dieu dans le temps des promesses 702 Du commencement jusqu’à  » la Plénitude du temps  » (Ga 4, 4), la mission conjointe du Verbe et de lEsprit du Père demeure cachée, mais elle est à l’œuvre. LEsprit de Dieu y prépare le temps du Messie, et lun et lautre, sans être encore pleinement révélés, y sont déjà promis afin d’être attendus et accueillis lors de leur manifestation. Cest pourquoi lorsque l’Église lit lAncien Testament (cf. 2 Co 3, 14), elle y scrute (cf. Jn 5, 39. 46) ce que lEsprit,  » qui a parlé par les prophètes « , veut nous dire du Christ.

Par  » prophètes « , la foi de l’Église entend ici tous ceux que lEsprit Saint a inspirés dans la vivante annonce et dans la rédaction des livres saints, tant de lAncien que du Nouveau Testament. La tradition juive distingue la Loi (les cinq premiers livres ou Pentateuque), les Prophètes (nos livres dits historiques et prophétiques) et les Écrits (surtout sapientiels, en particulier les Psaumes) (cf. Lc 24, 44).

Dans la création

703 La Parole de Dieu et son Souffle sont à lorigine de l’être et de la vie de toute créature (cf. Ps 33, 6 ; 104, 30 ; Gn 1, 2 ; 2, 7 ; Qo 3, 20-21 ; Ez 37, 10) : Au Saint-Esprit il convient de régner, de sanctifier et danimer la création, car il est Dieu consubstantiel au Père et au Fils (…). A Lui revient le pouvoir sur la vie, car étant Dieu il garde la création dans le Père par le Fils (Liturgie byzantine, Tropaire des matines des dimanches du second mode).

704  » Quant à lhomme, cest de ses propres mains [cest-à-dire le Fils et lEsprit Saint] que Dieu le façonna (…) et Il dessina sur la chair façonnée sa propre forme, de façon que même ce qui serait visible portât la forme divine  » (S. Irénée, dem. 11).

L’Esprit de la promesse

705 Défiguré par le péché et par la mort, lhomme demeure  » à limage de Dieu « , à limage du Fils, mais il est  » privé de la Gloire de Dieu  » (Rm 3, 23), privé de la  » ressemblance « . La promesse faite à Abraham inaugure l’économie du salut au terme de laquelle le Fils lui-même assumera  » limage  » (cf. Jn 1, 14 ; Ph 2, 7) et la restaurera dans  » la ressemblance  » avec le Père en lui redonnant la Gloire, lEsprit  » qui donne la Vie « .

706 Contre toute espérance humaine, Dieu promet à Abraham une descendance, comme fruit de la foi et de la puissance de lEsprit Saint (cf. Gn 18, 1-15 ; Lc 1, 26-38. 54-55 ; Jn 1, 12-13 ; Rm 4, 16-21). En elle seront bénies toutes les nations de la terre (cf. Gn 12, 3). Cette descendance sera le Christ (cf. Ga 3, 16) en qui leffusion de lEsprit Saint fera  » lunité des enfants de Dieu dispersés  » (cf. Jn 11, 52). En sengageant par serment (cf. Lc 1, 73), Dieu sengage déjà au don de son Fils Bien-aimé (cf. Gn 22, 17-19 ; Rm 8, 32 ; Jn 3, 16) et au don de  » lEsprit de la Promesse (…) qui (…) prépare la rédemption du Peuple que Dieu sest acquis  » (Ep 1, 13-14 ; cf. Ga 3, 14).

Dans les Théophanies et la Loi

707 Les Théophanies (manifestations de Dieu) illuminent le chemin de la promesse, des patriarches à Moïse et de Josué jusquaux visions qui inaugurent la mission des grands prophètes. La tradition chrétienne a toujours reconnu que dans ces Théophanies le Verbe de Dieu se laissait voir et entendre, à la fois révélé et  » ombré  » dans la Nuée de lEsprit Saint.

708 Cette pédagogie de Dieu apparaît spécialement dans le don de la Loi (cf. Ex 19-20 ; Dt 1-11 ; 29-30). La Loi a été donnée comme un  » pédagogue  » pour conduire le Peuple vers le Christ (Ga 3, 24). Mais son impuissance à sauver lhomme privé de la  » ressemblance  » divine et la connaissance accrue quelle donne du péché (cf. Rm 3, 20) suscitent le désir de lEsprit Saint. Les gémissements des Psaumes en témoignent.

Dans le Royaume et l’Exil

709 La Loi, signe de la promesse et de lalliance, aurait dû régir le cœur et les institutions du Peuple issu de la foi dAbraham.  » Si vous écoutez ma voix et gardez mon alliance, je vous tiendrai pour un royaume de prêtres, pour une nation sainte  » (Ex 19, 5-6 ; cf. 1 P 2, 9). Mais, après David, Israël succombe à la tentation de devenir un royaume comme les autres nations. Or le Royaume, objet de la promesse faite à David (cf. 2 S 7 ; Ps 89 ; Lc 1, 32-33) sera l’œuvre de lEsprit Saint ; il appartiendra aux pauvres selon lEsprit.

710 Loubli de la Loi et linfidélité à lalliance aboutissent à la mort : cest lExil, apparemment échec des promesses, en fait fidélité mystérieuse du Dieu sauveur et début dune restauration promise, mais selon lEsprit. Il fallait que le Peuple de Dieu souffrît cette purification (cf. Lc 24, 26) ; lExil porte déjà lombre de la Croix dans le dessein de Dieu, et le Reste des pauvres qui en revient est lune des figures les plus transparentes de l’Église.

L’attente du Messie et de son Esprit

711  » Voici que je vais faire du nouveau  » (Is 43, 19) : Deux lignes prophétiques vont se dessiner, portant lune sur lattente du Messie, lautre sur lannonce dun Esprit nouveau, et elles convergent dans le petit Reste, le peuple des Pauvres (cf. So 2, 3), qui attend dans lespérance la  » consolation dIsraël  » et  » la délivrance de Jérusalem  » (cf. Lc 2, 25. 38).

On a vu plus haut comment Jésus accomplit les prophéties qui le concernent. On se limite ici à celles où apparaît davantage la relation du Messie et de son Esprit.712

Les traits du visage du Messie attendu commencent à apparaître dans le Livre de lEmmanuel (cf. Is 6-12) ( » quand Isaïe eut la vision de la Gloire  » du Christ : Jn 12, 41), en particulier en Is 11, 1-2 :Un rejeton sort de la souche de Jessé,

un surgeon pousse de ses racines :

sur lui repose lEsprit du Seigneur,esprit de sagesse et d

intelligence,

esprit de conseil et de force,

esprit de science et de crainte du Seigneur.

713 Les traits du Messie sont révélés surtout dans les chants du Serviteur (cf. Is 42, 1-9 ; cf. Mt 12, 18-21 ; Jn 1, 32-34, puis Is 49, 16 ; cf. Mt 3, 17 ; Lc 2, 32, enfin Is 50, 4-10 et 52, 13 53, 12). Ces chants annoncent le sens de la passion de Jésus, et indiquent ainsi la manière dont Il répandra lEsprit Saint pour vivifier la multitude : non pas de lextérieur, mais en épousant notre  » condition desclave  » (Ph 2, 7). Prenant sur lui notre mort, il peut nous communiquer son propre Esprit de vie.

714 Cest pourquoi le Christ inaugure lannonce de la bonne Nouvelle en faisant sien ce passage dIsaïe (Lc 4, 18-19 ; cf. Is 61, 1-2) :L

Esprit du Seigneur est sur moi,

car le Seigneur ma oint.Il m

a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres,

panser les cœurs meurtris ;annoncer aux captifs l

amnistie

et aux prisonniers la liberté,annoncer une ann

ée de grâce de la part du Seigneur.

715 Les textes prophétiques concernant directement lenvoi de lEsprit Saint sont des oracles où Dieu parle au cœur de son Peuple dans le langage de la promesse, avec les accents de  » lamour et de la fidélité  » (cf. Ez 11, 19 ; 36, 25-28 ; 37, 1-14 ; Jr 31, 31-34 ; et Jl 3, 1-5) dont S. Pierre proclamera laccomplissement le matin de la Pentecôte (cf. Ac 2, 17-21). Selon ces promesses, dans les  » derniers temps « , lEsprit du Seigneur renouvellera le cœur des hommes en gravant en eux une Loi nouvelle ; il rassemblera et réconciliera les peuples dispersés et divisés ; il transformera la création première et Dieu y habitera avec les hommes dans la paix.716

Le Peuple des  » pauvres  » (cf. So 2, 3 ; Ps 22, 27 ; 34, 3 ; Is 49, 13 ; 61, 1 ; etc.), les humbles et les doux, tout abandonnés aux desseins mystérieux de leur Dieu, ceux qui attendent la justice, non des hommes mais du Messie, est finalement la grande œuvre de la mission cachée de lEsprit Saint durant le temps des promesses pour préparer la venue du Christ. Cest leur qualité de cœur, purifié et éclairé par lEsprit, qui sexprime dans les Psaumes. En ces pauvres, lEsprit prépare au Seigneur  » un peuple bien disposé  » (cf. Lc 1, 17).

IV. LEsprit du Christ dans la plénitude du temps

Jean, Précurseur, Prophète et Baptiste

717  » Parut un homme envoyé de Dieu. Il se nommait Jean  » (Jn 1, 6). Jean est  » rempli de lEsprit Saint, dès le sein de sa mère  » (Lc 1, 15. 41) par le Christ lui-même que la Vierge Marie venait de concevoir de lEsprit Saint. La  » visitation  » de Marie à Élisabeth est ainsi devenue  » visite de Dieu à son peuple  » (Lc 1, 68).

718 Jean est  » Elie qui doit venir  » (Mt 17, 10-13) : Le Feu de lEsprit lhabite et le fait  » courir devant  » [en  » précurseur « ] le Seigneur qui vient. En Jean le Précurseur, lEsprit Saint achève de  » préparer au Seigneur un peuple bien disposé  » (Lc 1, 17).719

Jean est  » plus quun prophète  » (Lc 7, 26). En lui lEsprit Saint accomplit de  » parler par les prophètes « . Jean achève le cycle des prophètes inauguré par Elie (cf. Mt 11, 13-14). Il annonce limminence de la Consolation dIsraël, il est la  » voix  » du consolateur qui vient (Jn 1, 23 ; cf. Is 40, 1-3). Comme le fera lEsprit de Vérité,  » il vient comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière  » (Jn 1, 7 ; cf. Jn 15, 26 ; 5, 33). Au regard de Jean, lEsprit accomplit ainsi les  » recherches des prophètes  » et la  » convoitise  » des anges (1 P 1, 10-12) :  » Celui sur qui tu verras lEsprit descendre et demeurer, cest lui qui baptise dans lEsprit (…). Oui, jai vu et jatteste que cest Lui, le Fils de Dieu. (…) Voici lAgneau de Dieu  » (Jn 1, 33-36). 720 Enfin, avec Jean le Baptiste, lEsprit Saint inaugure, en le préfigurant, ce quil réalisera avec et dans le Christ : redonner à lhomme  » la ressemblance  » divine. Le baptême de Jean était pour le repentir, celui dans leau et dans lEsprit sera une nouvelle naissance (cf. Jn 3, 5).

 » Réjouis-toi, comblée de grâce « 

721 Marie, la Toute Sainte Mère de Dieu, toujours Vierge est le chef-d’œuvre de la mission du Fils et de lEsprit dans la plénitude du temps. Pour la première fois dans le dessein du salut et parce que son Esprit la préparée, le Père trouve la Demeure où son Fils et son Esprit peuvent habiter parmi les hommes. Cest en ce sens que la Tradition de l’Église a souvent lu en relation à Marie les plus beaux textes sur la Sagesse (cf. Pr 8, 1 9, 6 ; Si 24) : Marie est chantée et représentée dans la liturgie comme le  » Trône de la Sagesse « .

En elle commencent à se manifester les  » merveilles de Dieu « , que lEsprit va accomplir dans le Christ et dans l’Église :722

LEsprit Saint a préparé Marie par sa grâce. Il convenait que fût  » pleine de grâce  » la mère de Celui en qui  » habite corporellement la Plénitude de la Divinité  » (Col 2, 9). Elle a été, par pure grâce, conçue sans péché comme la plus humble des créatures, la plus capable daccueil au Don ineffable du Tout-Puissant. Cest à juste titre que lange Gabriel la salue comme la  » Fille de Sion  » :  » Réjouis-toi  » (cf. So 3, 14 ; Za 2, 14). Cest laction de grâce de tout le Peuple de Dieu, et donc de l’Église, quelle fait monter vers le Père dans lEsprit Saint en son cantique (cf. Lc 1, 46-55) alors quelle porte en elle le Fils éternel.

723 En Marie, lEsprit Saint réalise le dessein bienveillant du Père. Cest par lEsprit Saint que la Vierge conçoit et enfante le Fils de Dieu. Sa virginité devient fécondité unique par la puissance de lEsprit et de la foi (cf. Lc 1, 26-38 ; Rm 4, 18-21 ; Ga 4, 26-28).724

En Marie, lEsprit Saint manifeste le Fils du Père devenu Fils de la Vierge. Elle est le Buisson ardent de la Théophanie définitive : comblée de lEsprit Saint, elle montre le Verbe dans lhumilité de sa chair et cest aux Pauvres (cf. Lc 1, 15-19) et aux prémices des nations (cf. Mt 2, 11) quelle Le fait connaître. 725 Enfin, par Marie, lEsprit Saint commence à mettre en communion avec le Christ les hommes  » objets de lamour bienveillant de Dieu  » (cf. Lc 2, 14), et les humbles sont toujours les premiers à le recevoir : les bergers, les mages, Siméon et Anne, les époux de Cana et les premiers disciples.

726 Au terme de cette mission de lEsprit, Marie devient la  » Femme « , nouvelle Eve  » mère des vivants « , Mère du  » Christ total  » (cf. Jn 19, 25-27). Cest comme telle quelle est présente avec les Douze,  » dun même cœur, assidus à la prière  » (Ac 1, 14), à laube des  » derniers temps  » que lEsprit va inaugurer le matin de la Pentecôte avec la manifestation de l’Église.

Le Christ Jésus

727 Toute la Mission du Fils et de lEsprit Saint dans la plénitude du temps est contenue en ce que le Fils est loint de lEsprit du Père depuis son Incarnation : Jésus est Christ, le Messie.

Tout le deuxième chapitre du Symbole de la foi est à lire à cette lumière. Toute l’œuvre du Christ est mission conjointe du Fils et de lEsprit Saint. Ici, on mentionnera seulement ce qui concerne la promesse de lEsprit Saint par Jésus et son don par le Seigneur glorifié.728

Jésus ne révèle pas pleinement lEsprit Saint tant que lui-même na pas été glorifié par sa Mort et sa Résurrection. Pourtant, Il le suggère peu à peu, même dans son enseignement aux foules, lorsquIl révèle que sa Chair sera nourriture pour la vie du monde (cf. Jn 6, 27. 51. 62-63). Il le suggère aussi à Nicodème (cf. Jn 3, 5-8), à la Samaritaine (cf. Jn 4, 10. 14. 23-24) et à ceux qui participent à la fête des Tabernacles (cf. Jn 7, 37-39). A ses disciples, Il en parle ouvertement à propos de la prière (cf. Lc 11, 13) et du témoignage quils auront à rendre (cf. Mt 10, 19-20).

729 Cest seulement quand lHeure est venue où Il va être glorifié que Jésus promet la venue de lEsprit Saint, puisque sa Mort et sa Résurrection seront laccomplissement de la promesse faite aux Pères (cf. Jn 14, 16-17. 26 ; 15, 26 ; 16, 7-15 ; 17, 26) : lEsprit de Vérité, lautre Paraclet, sera donné par le Père à la prière de Jésus ; il sera envoyé par le Père au nom de Jésus ; Jésus lenverra dauprès du Père car il est issu du Père. LEsprit Saint viendra, nous le connaîtrons, Il sera avec nous à jamais, Il demeurera avec nous ; Il nous enseignera tout et nous rappellera tout ce que le Christ nous a dit et lui rendra témoignage ; Il nous conduira vers la vérité tout entière et glorifiera le Christ. Quant au monde, Il le confondra en matière de péché, de justice et de jugement.730

Enfin vient lHeure de Jésus (cf. Jn 13, 1 ; 17, 1) : Jésus remet son esprit entre les mains du Père (cf. Lc 23, 46 ; Jn 19, 30) au moment où par sa Mort il est vainqueur de la mort, de sorte que,  » ressuscité des morts par la Gloire du Père  » (Rm 6, 4), il donne aussitôt lEsprit Saint en  » soufflant  » sur ses disciples (cf. Jn 20, 22). A partir de cette Heure, la mission du Christ et de lEsprit devient la mission de l’Église :  » Comme le Père ma envoyé, moi aussi je vous envoie  » (Jn 20, 21 ; cf. Mt 28, 19 ; Lc 24, 47-48 ; Ac 1, 8).

V. LEsprit et l’Église dans les derniers temps

La Pentecôte

731 Le jour de la Pentecôte (au terme des sept semaines Pascales), la Pâque du Christ saccomplit dans leffusion de lEsprit Saint qui est manifesté, donné et communiqué comme Personne divine : de sa Plénitude, le Christ, Seigneur, répand à profusion lEsprit (cf. Ac 2, 33-36). 732 En ce jour est pleinement révélée la Trinité Sainte. Depuis ce jour, le Royaume annoncé par le Christ est ouvert à ceux qui croient en Lui : dans lhumilité de la chair et dans la foi, ils participent déjà à la communion de la Trinité Sainte. Par sa venue, et elle ne cesse pas, lEsprit Saint fait entrer le monde dans les  » derniers temps « , le temps de l’Église, le Royaume déjà hérité, mais pas encore consommé :

Nous avons vu la vraie Lumière, nous avons reçu lEsprit céleste, nous avons trouvé la vraie foi : nous adorons la Trinité indivisible car cest elle qui nous a sauvés (Liturgie byzantine, Tropaire des vêpres de Pentecôte ; il est repris dans les liturgies eucharistiques après la communion).

L’Esprit Saint – le Don de Dieu

733  » Dieu est Amour  » (1 Jn 4, 8. 16) et lAmour est le premier don, il contient tous les autres. Cet amour,  » Dieu la répandu dans nos cœurs par lEsprit qui nous fut donné  » (Rm 5, 5).

734 Parce que nous sommes morts, ou, au moins, blessés par le péché, le premier effet du don de lAmour est la rémission de nos péchés. Cest la communion de lEsprit Saint (2 Co 13, 13) qui, dans l’Église, redonne aux baptisés la ressemblance divine perdue par le péché.735

Il donne alors les  » arrhes  » ou les  » prémices  » de notre Héritage (cf. Rm 8, 23 ; 2 Co 1, 21) : la Vie même de la Trinité Sainte qui est daimer  » comme il nous a aimés  » (cf. 1 Jn 4, 11-12). Cet amour (la charité de 1 Co 13) est le principe de la vie nouvelle dans le Christ, rendue possible puisque nous avons  » reçu une force, celle de lEsprit Saint  » (Ac 1, 8). 736 Cest par cette puissance de lEsprit que les enfants de Dieu peuvent porter du fruit. Celui qui nous a greffés sur la vraie Vigne, nous fera porter  » le fruit de lEsprit qui est charité, joie, paix, longanimité, serviabilité, bonté, confiance dans les autres, douceur, maîtrise de soi  » (Ga 5, 22-23).  » LEsprit est notre Vie  » : plus nous renonçons à nous-mêmes (cf. Mt 16, 24-26), plus  » lEsprit nous fait aussi agir  » (Ga 5, 25) :

Par communion avec lui, lEsprit Saint rend spirituels, rétablit au Paradis, ramène au Royaume des cieux et à ladoption filiale, donne la confiance dappeler Dieu Père et de participer à la grâce du Christ, d’être appelé enfant de lumière et davoir part à la gloire éternelle (S. Basile, Spir. 15, 36 : PG 32, 132).

L’Esprit Saint et l’Église

737 La mission du Christ et de lEsprit Saint saccomplit dans l’Église, Corps du Christ et Temple de lEsprit Saint. Cette mission conjointe associe désormais les fidèles du Christ à sa communion avec le Père dans lEsprit Saint : LEsprit prépare les hommes, les prévient par sa grâce, pour les attirer vers le Christ. Il leur manifeste le Seigneur ressuscité, Il leur rappelle sa parole et leur ouvre lesprit à lintelligence de sa Mort et de sa Résurrection. Il leur rend présent le mystère du Christ, éminemment dans lEucharistie, afin de les réconcilier, de les mettre en communion avec Dieu, afin de leur faire porter  » beaucoup de fruit  » (Jn 15, 5. 8. 16).

738 Ainsi la mission de l’Église ne sajoute pas à celle du Christ et de lEsprit Saint, mais elle en est le sacrement : par tout sont être et dans tous ses membres elle est envoyée pour annoncer et témoigner, actualiser et répandre le mystère de la communion de la Sainte Trinité (ce sera lobjet du prochain article) :Nous tous qui avons re

çu lunique et même esprit, à savoir, lEsprit Saint, nous nous sommes fondus entre nous et avec Dieu. Car bien que nous soyons nombreux séparément et que le Christ fasse que lEsprit du Père et le sien habite en chacun de nous, cet Esprit unique et indivisible ramène par lui-même à lunité ceux qui sont distincts entre eux (…) et fait que tous apparaissent comme une seule chose en lui-même. Et de même que la puissance de la sainte humanité du Christ fait que tous ceux-là en qui elle se trouve forment un seul corps, je pense que de la même manière lEsprit de Dieu qui habite en tous, unique et indivisible, les ramène tous à lunité spirituelle (S. Cyrille dAlexandrie, Jo. 12 : PG 74, 560-561).

739 Parce que lEsprit Saint est lOnction du Christ, cest le Christ, la Tête du Corps, qui le répand dans ses membres pour les nourrir, les guérir, les organiser dans leurs fonctions mutuelles, les vivifier, les envoyer témoigner, les associer à son offrande au Père et à son intercession pour le monde entier. Cest par les sacrements de l’Église que le Christ communique aux membres de son Corps son Esprit Saint et Sanctificateur (ce sera lobjet de la deuxième partie du Catéchisme).740

Ces  » merveilles de Dieu « , offertes aux croyants dans les sacrements de l’Église, portent leurs fruits dans la vie nouvelle, dans le Christ, selon lEsprit (ce sera lobjet de la troisième partie du Catéchisme).

741  » LEsprit vient au secours de notre faiblesse, car nous ne savons que demander pour prier comme il faut ; mais lEsprit lui-même intercède pour nous en des gémissements ineffables  » (Rm 8, 26). LEsprit Saint, artisan des œuvres de Dieu, est le Maître de la prière (ce sera lobjet de la quatrième partie du Catéchisme).

EN BREF

742  » La preuve que vous êtes des fils, c’est que Dieu a envoyé dans nos cœurs l’Esprit de son Fils qui crie : Abba, Père  » (Ga 4, 6).

743 Du commencement à la consommation du temps, quand Dieu envoie son Fils, il envoie toujours son Esprit : leur mission est conjointe et inséparable.

744 Dans la plénitude du temps, l’Esprit Saint accomplit en Marie toutes les préparations à la venue du Christ dans le Peuple de Dieu. Par l’action de l’Esprit Saint en elle, le Père donne au monde l’Emmanuel,  » Dieu-avec-nous  » (Mt 1, 23).

745 Le Fils de Dieu est consacré Christ (Messie) par l’Onction de l’Esprit Saint dans son Incarnation (cf. Ps 2, 6-7).

746 Par sa Mort et sa Résurrection, Jésus est constitué Seigneur et Christ dans la gloire (Ac 2, 36). De sa Plénitude, Il répand l’Esprit Saint sur les apôtres et l’Église.

747 L’Esprit Saint que le Christ, Tête, répand dans ses membres, bâtit, anime et sanctifie l’Église. Elle est le sacrement de la communion de la Trinité Sainte et des hommes.

Je reponde à une commente-question d’un ami

12 mars, 2007

il m’est arrivé un « commente – question » de l’ami « Ta bi » et, pour l’importance de l’argue réponds avec ce articule : La question qui m’a été faite : « ce qu’il est le Baptême en Esprit Saint », en ce qui concerne l’Église Catholique il renvoie à l’action – que conjointement au Père et au Fils – l’Esprit Saint oeuvre : dans le Baptême, dans les Confirmation dans l’Eucharistie et dans tous les sacrements ; Pour l’Église Catholique il n’y peut pas y avoir communion avec Dieu en plénitude sans l’action des sacrements, le « Baptême en Esprit Saint » distingue le baptême de Jésus dans le Jordan qui est un baptême de pénitence (qu’à Lui il ne servait pas) de ce qui le Christ René offre ses disciples qui, de croyants dans Lui, deviennent, pour oeuvre du Esprit Saint – qui actionne sacramentalement – Fils de Dieu et comme des Fils sont régénérés du péché et ils peuvent être des témoins (martyres) de Christ ; pour les chrétiens catholiques il est un seul Baptême, dans ce baptême que nous recevons une seule fois dans la vie, descendons en eaux des mortes, et pour de l’oeuvre de très sainte Trinité – donc, Père, Fils et Esprit Saint, nous renaissons à vie nouvelle ; il ne est pas autre baptême si pas sacramentale ; elle ne est pas oeuvre de l’Esprit Saint si dans l’Église – nous devons se rappeler, naturellement, de l’oeuvre de l’Esprit dans l’Ancien Testament, mais même dans ce cas l’Esprit actionne dans peuple d’Lui appelé et élu ; Dieu est le principe de chaque oeuvre de la création et des rédemption, Dieu Trinité – pour oeuvre de l’Esprit – se trouve au debout de chaque prière « parce que nous ne savons quoi demander » (Rm 8) ; l’Esprit Saint n’agit pas tout seul, mais toujours uniment aux Personnes de la Trinité : le Père et le Fils ; il peut être invoqué, mais même les invocation à l’Esprit Saint il se déroule dans l’Église et pas hors d’elle, comme, même n’importe quel acte chrétien, même si nous faisons une oeuvre de charité dans une place, n’importe quel du monde, nous sommes unis à l’Église de Christ qui dépasse les frontières des murs du périmètre de l’Édifice Église ; l’ Esprit Saint ne doit pas provoquer dans l’homme, nécessairement, charisme extraordinaires, la premier charisme, le premier don, comme il dit San Paul (1Cor 13) est la charité ; qui parle de « Baptême dans l’Esprit » séparément des enseignements de l’Église Catholique – voir le Catéchisme de l’Eglise Catholique – que je rapporte en une partie – n’est pas catholique, il peut être de l’Église réformée, et celle-ci est oeuvre bonne, ils sont dans les Seigneur, il sont cependant groupes qui parlent de « Baptême dans l’Esprit Saint » sans être des legs à aucune Église chrétienne, ni catholique, ni réformée, ni orthodoxe, et ces groupes ne sont pas – justement – chrétiens ;

après mon intervention – et il sera écrit avant ce articule – je mets deux « approfondissements » du site Vatican – un peu longs, mais qu’il vaut il peine de lire;

commentaire à l’évangile du jour – 12.3.07

12 mars, 2007

du site EAQ: 

Saint Ambroise (vers 340-397), évêque de Milan et docteur de l’Église
Des veuves ; PL 16, 247-276 (trad. coll. Icthus, vol. 13, p. 286 rev.)
 

La foi de la veuve de Sarepta, qui accueille celui que Dieu lui envoie

Au temps où la famine désolait la terre entière, pourquoi Elie a-t-il été envoyé chez une veuve ? Une grâce singulière s’attache à deux femmes : auprès d’une vierge, un ange ; auprès d’une veuve, un prophète. Là Gabriel, ici Elie. Ce sont les plus éminents d’entre les anges et les prophètes qui sont choisis ! Mais le veuvage ne mérite pas louange en lui-même, s’il ne s’y ajoute pas des vertus. L’histoire ne manque pas de veuves ; pourtant, une se distingue entre toutes, qui les encourage par son grand exemple… Dieu est particulièrement sensible à l’hospitalité : dans l’Evangile il promet, pour un verre d’eau fraîche, des récompenses d’éternelles (Mt 10,42), ici pour un peu de farine ou une mesure d’huile, la profusion infinie de ses richesses…

Pourquoi nous croire maîtres des fruits de la terre quand la terre est offrande perpétuelle ?… Nous détournons à notre profit le sens du commandement universel : « Tous les arbres qui ont des fruits portant semence vous serviront de nourriture ainsi qu’à toutes les bêtes, à tous les oiseaux et à tout ce qui rampe sur la terre » (Gn 1,29-30) ; en amassant, nous ne trouvons que le vide et le besoin. Comment espérerions-nous en la promesse, si nous n’observons pas la volonté de Dieu ? C’est agir sainement que d’obéir au précepte d’hospitalité et faire honneur à nos hôtes : ne sommes-nous pas nous-mêmes des hôtes ici-bas ?

Qu’elle est parfaite, cette veuve ! Accablée par une grande famine, elle continuait pourtant à vénérer Dieu. Elle ne gardait pas ses provisions pour elle seule : elle partageait avec son fils. Bel exemple de tendresse, mais plus bel exemple encore de foi ! Elle ne devait préférer personne à son fils : voilà qu’elle met le prophète de Dieu au-dessus de sa propre vie. Croyez bien qu’elle n’a pas seulement donné un peu de nourriture, mais toute sa subsistance ; elle n’a rien gardé pour elle ; comme son hospitalité l’a amenée à un don total, sa foi l’a conduite à une confiance totale.

L’évangéliste Luc et son animal symbolique

11 mars, 2007

un article pour se rappeller de Luc, du site: 

http://www.interbible.org/interBible/decouverte/comprendre/2007/clb_070309.html

L’évangéliste Luc et son animal symbolique

Jai entrepris une recherche sur saint Luc, dont lanimal symbolique est tantôt le taureau (voir Ap, Éz) et tantôt le bœuf, voire même le veau… Quen est-il exactement du tétramorphe dans lhistoire et dans l’évolution de liconographie chrétienne au cours des âges? Est-ce une question de mots dans les différentes traductions ou a-t-on vu se produire à un moment donné une sorte de « castration » de lanimal symbolique qui était probablement dorigine mésopotamienne? (Jean-René) Les évangélistes nont aucun animal symbolique dans la Bible. Il sagit là dune interprétation chrétienne extra-biblique. Ce quil y a dans les apocalypses bibliques, ce sont des visions dans lesquelles Dieu est servi par quatre vivants, ou animaux : un bœuf, un aigle, un lion et un homme (Éz 1,5-10 ; Ap 4,6-8). Dans le texte d’Ézékiel, le parallèle avec les serviteurs des divinités mésopotamiennes quon pourrait rapprocher des « kerubim » de la Bible, paraît évident. En effet, on a retrouvé plusieurs représentations de ces êtres étranges à tête humaine, corps de lion, pattes de taureau et ailes daigle. Ces êtres représentent ce quon considérait de plus noble dans la création, de plus fort, de plus sage et de plus agile. Ils semble que ces êtres fantastiques gardaient les seuils des palais et des temples. Ézékiel en fait des serviteurs du seul Dieu, attelés à son char divin. Dans le livre de lApocalypse, ces quatre vivants, qui reprennent ceux d’Ézékiel, semblent les quatre anges qui président au gouvernement du monde physique. Leurs yeux symbolisent la science divine et sa providence. Voilà ce quil y a dans la Bible. Quant au taureau, cest évidemment la meilleure traduction puisque cest lanimal qui évoque le mieux la force, voire la virilité (voir le « veau » dor dans Ex 32 ou les corridas en Espagne). Traduire le mot par « bœuf » nest pas mauvais, mais le mot « veau » est à éviter parce quil transmet mal le concept. À ce sujet, il nest pas question de « castration ». Un veau nest pas un taureau castré! cest un jeune taureau, point.

Puisque ces êtres fantastiques sont quatre, comme les évangélistes, ils sont associés depuis saint Irénée de Lyon (mort vers 202). Il y a peut-être un caractère personnel à chaque évangéliste qui a joué (Matthieu = homme ; Marc = lion ; Luc = bœuf ; Jean = aigle), mais il faudrait voir jusquoù cela est vrai. Dans les églises, on a aimé les représenter sculpté dans la chaire, où on annonce l’évangile. En conclusion, il faut bien distinguer le niveau biblique (vision d’Ézékiel reprise dans lApocalypse) du niveau de la tradition chrétienne. Maintenant, lorigine de ces vivants est peut-être mésopotamienne, mais ça ne change absolument rien à la question de linterprétation chrétienne qui lignorait. Ce qui importe, ce nest pas lorigine dun concept, mais lusage quon en fait ou le sens quon lui donne.

L’évangéliste Luc et son animal symbolique dans Approfondissement 43346_FORM_A

du site:

http://www.culturacampania2.rai.it/site/it-IT/Patrimonio_Culturale/Chiese/Scheda/Opere_Principali/opere/capua_basilica sant

L’Angelus de ce matin – dimanche 11.3.07

11 mars, 2007

du site:

http://www.korazym.org/news1.asp?Id=21911

Nous rapportons de suivi teste intégral des mots du Saint Père avant récite de l’Angelus 

Chers frères et soeurs ! La page de l’Évangile de Luc, qui vient proclame dans celle-ci troisième Dimanche de Carême, report le commente de Jésus à deux faits de chronique. Le premier : la révolte de quelques Galiléens, qui avait été réprimée de Pilat dans le sang ; la seconde : l’effondrement d’une tour à Jérusalem qui avait causé dix-huit victimes. Deux événements tragiques bien différents : l’un causé de l’homme, de l’autre accidentel. Selon la mentalité du temps, les gens étaient portées à penser que le malheur s’était abattu sur les victimes à motive de quelques unes de leurs graves fautes. Jésus par contre dit : « Croyez-vous que ces Galiléens étaient plus de pécheurs que tous les Galiléens ?… Ou que cette dix-huit étaient plus coupable que tous les habitants de Jérusalem? » (Lc 13,2.4). Et dans tous les deux les cas conclut : « Non, je vous dis, mais si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous dans la même mode » (13,3.5). Voilà, donc, le point auquel Jésus veut porter ses auditeurs : la nécessité de la conversion. Elle ne la propose pas en termes de moralistes, mais plutôt réalistes, comme l’unique répondue adéquate à des événement qui mettent en crise les certitudes humaines. Face à certains malheurs – Il avertit – esclaves ne pas décharger la faute sur les victimes. Vraie sagesse est plus plutôt se laisser interpeller de la précarité de l’existence et assumer une attitude de responsabilité : faire de la pénitence et améliorer notre vie. Celle-ci est sagesse, celle-ci l’est répondue efficace au mal, à chaque niveau, interpersonnel, social et international. Christ invite à répondre au mal avant tout avec un sérieux examen de conscience et avec l’engagement à purifier sa vie. Autrement – il dit – nous périrons, périrons tous dans la même mode. En effets, les personnes et les sociétés qui vivent sans jamais se mettre en discussion ont comme unique le destine final la ruine. La conversion, par contre, aussi en ne préservant pas des problèmes et des malheurs, permet de les affronter en « mode » divergée. D’abord il aide à prévenir le mal, en désamorçant certaines ses menaces. Et, en tout cas, il permet de vaincre le mal avec bien, si pas toujours sur le plan des faits – qui parfois sont indépendants de notre volonté – certainement sur celui spirituel. En synthèse : la conversion vainc le mal dans sa racine qui est le dommage, même si pas toujours il peut en éviter les conséquences. Nous prions Marie très sainte, qui nous accompagne et il nous soutient dans l’itinéraire de carême, pour qu’aides chaque chrétien à redécouvrir la grandeur, disaient la beauté de la conversion. Nous aides à comprendre que faire de la pénitence et corriger sa conduite il n’est pas simple moralisme, mais la efficace pour changer en mieux soi mêmes et le sociétés. Il l’exprime très bien une heureuse sentence : Allumer une allumette vaut plus que maudire l’obscurité. 

LETTRE DU BENOÎT XVI À S.E. CARD. G.BIFFI EN CONCLUSION DES EXERCICES SPIRITUELS

11 mars, 2007

du site Vatican: 

LETTRE DU PAPE BENOÎT XVI
À S.E. CARD. GIACOMO BIFFI
EN CONCLUSION DES EXERCICES SPIRITUELS
DE LA CURIE ROMAINE 

A mon Vénéré Frère
Monsieur le Cardinal
Giacomo BIFFI
Archevêque émérite de Bologne 

Vénéré Frère, alors que les Exercices spirituels touchent à leur terme d’heureuse manière, je désire à travers ce Message vous faire part de ma cordiale reconnaissance et de ma vive satisfaction pour le service que vous m’avez rendu, ainsi qu’à mes collaborateurs de la Curie romaine, en nous guidant grâce à vos méditations stimulantes. Avec une richesse et une profondeur de pensée qui nous sont bien connues, vous nous avez incités à tourner notre esprit et notre cœur vers « les réalités d’en haut » (Col 3, 1-2), comme l’indiquait le thème – d’inspiration paulinienne – de ces journées de prière et de réflexion. A partir de deux invitations liturgiques qui, pour ainsi dire, marquent le début du chemin quadragésimal: « Convertissez-vous et croyez à l’Evangile » – « Rappelle-toi que tu es poussière et que tu retourneras à la poussière », vous nous avez aidés à méditer sur la domination du Christ sur l’univers et sur l’histoire, sur sa Passion bienheureuse, sur le mystère de l’Eglise et sur l’Eucharistie, ainsi que sur la relation de ces Réalités surnaturelles avec le monde. Pour compléter et étayer les réflexions théologiques et spirituelles de chaque jour, vous nous avez savamment présenté plusieurs figures de « témoins » qui, de diverses manières et avec des styles différents, ont orienté et soutenu notre itinéraire vers le Christ, plénitude de vie pour chaque personne et pour l’univers tout entier. Cher Monsieur le Cardinal, comment vous remercier pour un don aussi précieux? Seul le Seigneur saura et pourra dignement vous récompenser. Pour ma part et, j’en suis certain, également de la part de ceux qui ont bénéficié des méditations que vous nous avez adressées, nous voulons vous assurer d’un souvenir fervent dans la prière pour vous-même et pour les intentions qui vous tiennent le plus à cœur. Et pour que ce lien de prière soit plus valable et efficace, je le confie à l’intercession céleste de la Très Sainte Vierge Marie. « Que l’âme de Marie soit en chacun »: telle est la belle exhortation que, faisant écho à saint Ambroise, vous avez placée au sommet des Exercices spirituels, et que je voudrais à mon tour, Vénéré frère, vous adresser comme un vœu sincère, alors que de tout cœur, je vous renouvelle ma Bénédiction apostolique, en l’étendant à ceux qui vous sont chers.  Du Vatican, le 3 mars 2007.  

commentaire – Troisième dimanche de Carême – 11.3.07

11 mars, 2007

Saint Cyprien (v.200-258), évêque de Carthage et martyr
Du bienfait de la patience, 3-5 ; PL 4, 624-625 (trad. Orval)

Imiter la patience de DieuQuelle grande patience que celle de Dieu !… Il fait naître le jour et se lever la lumière du soleil à la fois sur les bons et sur les méchants (Mt 5,45) ; il arrose la terre de ses pluies, et personne n’est exclu de ses bienfaits, si bien que l’eau est accordée indistinctement aux justes et aux injustes. Nous le voyons agir avec une égale patience envers les coupables et les innocents, les fidèles et les impies, ceux qui rendent grâce et les ingrats. Pour eux tous, les temps obéissent aux ordres de Dieu, les éléments se mettent à leur service, les vents soufflent, les sources jaillissent, les moissons croissent en abondance, le raisin mûrit, les arbres regorgent de fruits, les forêts verdissent et les prés se couvrent de fleurs… Bien qu’il ait le pouvoir de la vengeance, il préfère patienter longtemps et il attend et diffère avec bonté pour que, s’il était possible, la malice s’atténue avec le temps et que l’homme…se tourne enfin vers Dieu, selon ce qu’il nous dit lui-même en ces termes : « Je ne veux pas la mort de celui qui meurt, mais plutôt qu’il revienne à moi et vive » (Éz 33,11). Et encore : « Revenez à moi, revenez au Seigneur votre Dieu, car il est miséricordieux, bon, patient et très compatissant » (Jl 2,13)…

Or Jésus nous dit : « Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait » (Mt 5,48). Par ces paroles il nous montre que, fils de Dieu et régénérés par une naissance céleste, nous atteignons le sommet de la perfection lorsque la patience de Dieu le Père demeure en nous et que la ressemblance divine, perdue par le péché d’Adam, se manifeste et brille dans nos actes. Quelle gloire de ressembler à Dieu, quel grand bonheur que d’avoir cette vertu digne des louanges divines !

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