Archive pour mars, 2007

J’ai un probleme avec mon Blog italien

26 mars, 2007

j’ai un problème avec mon blog italien, il y a quialcosa qu’il ne me convainc pas, je suis en train de tâcher de comprendre de qu’il se traite, aujourd’hui je ne peux pas poster, à moins que plus tard je ne réussis pas à le faire, vous m’excusées, mais quand il y a un doute qu’il te tient en anxiété on n’écrit pas aisément, mais bientôt continu, je y ne laisse pas, vous êtes les plus gentils avec moi,

prova

26 mars, 2007

ciao

Jean Paul II – de la « Mulieris Dignitatem »

26 mars, 2007

Jean Paul II
Mulieris dignitatem (trad. copyright © Libreria Editrice Vaticana)

« Quand vint la plénitude des temps, Dieu envoya son Fils, né d’une femme » (Ga 4,4)

[En réponse aux] aspirations de l’esprit humain en recherche de Dieu… la « plénitude du temps » met en relief la réponse de Dieu lui-même… L’envoi de son Fils, consubstantiel au Père, comme homme « né d’une femme » (Ga 4,4), constitue l’étape culminante et définitive de la révélation que Dieu fait de lui-même à l’humanité… La femme se trouve au coeur de cet événement salvifique. La révélation que Dieu fait de lui-même, à savoir l’unité insondable de la Trinité, est contenue pour l’essentiel dans l’Annonciation de Nazareth. « Voici que tu concevras dans ton sein et enfanteras un fils, et tu l’appelleras du nom de Jésus. Il sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut. –Comment cela sera-t-il, puisque je ne connais pas d’homme ? –L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi l’être saint qui naîtra sera appelé Fils de Dieu… Car rien n’est impossible à Dieu. »
Il est facile de comprendre cet événement dans la perspective de l’histoire d’Israël, le peuple élu dont Marie est la fille, mais il est facile aussi de le comprendre dans la perspective de tous les chemins sur lesquels l’humanité cherche depuis toujours une réponse aux questions fondamentales et en même temps définitives qui l’obsèdent le plus. Ne trouve-t-on pas dans l’Annonciation de Nazareth le début de la réponse définitive par laquelle Dieu lui-même va au-devant de l’inquiétude du coeur humain ? Il ne s’agit pas seulement ici de paroles de Dieu révélées par les prophètes, mais, au moment de cette réponse, le Verbe se fait réellement chair (Jn 1,14). Marie atteint ainsi une telle union à Dieu qu’elle dépasse toutes les attentes de l’esprit humain. Elle dépasse même les attentes de tout Israël et, en particulier, des filles de ce peuple élu, qui, en vertu de la promesse, pouvaient espérer que l’une d’entre elles deviendrait un jour la mère du Messie. Qui parmi elles, toutefois, pouvait supposer que le Messie promis serait le « Fils du Très-Haut » ? A partir de la foi monothéiste au temps de l’Ancien Testament c’était difficilement envisageable. Ce n’est que par la force de l’Esprit Saint « venu sur elle » que Marie pouvait accepter ce qui est « impossible aux hommes mais possible à Dieu » (Mc 10,27).

pour l’Annonciation demain

25 mars, 2007

pour la Solennité de l’Annonciation qui fête demain, du moins  en Italie, verra de présenter quelque chose de bel demain

j’ai cherché ce texte parce que je voudrais approfondir surtous le lecture d’Isaia

25 mars, 2007

j’ai cherché ce texte parce que je voudrais approfondir surtous le lecture d’Isaia parce que pour moi elle a été très significative, du site:

http://www.cef.fr/catho/prier/commentaire.php

Commentaire a le lectur de ce jour 25.3.07

Tous les textes de ce dimanche auront le même discours : oublie le passé, ne t’attarde pas sur lui… que rien, pas même les souvenirs, ne t’empêche d’avancer. Dans la première lecture, Isaïe s’adresse au peuple exilé… dans l’Evangile, Jésus parle à une femme prise en flagrant délit d’adultère : apparemment, ce sont deux cas bien différents (encore que le rapprochement, que nous propose ici la liturgie, soit intéressant !… ) mais, dans les deux cas, le discours est le même : tourne-toi résolument vers l’avenir, ne songe plus au passé.
Ce langage d’encouragement est tr
ès habituel chez l’auteur du texte que nous venons d’entendre : il s’agit de celui qu’on appelle le deuxième Isaïe ; sa prédication couvre les chapitres 40 à 55 du livre d’Isaïe dans la Bible (le livre entier qui porte le nom d’Isaïe n’est pas l’oeuvre d’un seul auteur mais très probablement de trois auteurs au moins qui ont prêché entre le huitième et le sixième siècles av. J.C.). Le deuxième Isaïe, celui que nous lisons aujourd’hui, vit au sixième siècle pendant l’Exil à Babylone (qui a duré de 587 à
538 av. J.C.).
Nous avons souvent eu l’occasion de parler de cette p
ériode qui fut une terrible épreuve. Et, franchement, on ne voyait pas bien pourquoi l’horizon s’éclaircirait ! S’ils sont en exil à Babylone, c’est parce que Nabuchodonosor, roi de Babylone, a vaincu le tout petit royaume juif dont Jérusalem est la capitale. Et pour l’instant les affaires de Nabuchodonosor marchent encore très bien ! Et puis, à supposer que l’on arrive à s’enfuir un jour… de la Babylonie à Jérusalem, il faudrait traverser le désert de Syrie qui couvre des centaines de kilomètres, et en fuyards, c’est-à
-dire dans les pires conditions qui soient.
Le proph
ète a donc fort à faire pour redonner le moral à ses contemporains : mais il le fait si bien quon appelle son livre « le livre de la Consolation dIsraël » parce que le chapitre 40 commence par cette phrase superbe : « Consolez, consolez mon peuple, dit votre Dieu » ; et le seul fait de dire « votre Dieu » est un rappel de lAlliance, une manière de dire « lAlliance de Dieu nest pas rompue, Dieu ne vous a pas abandonnés ». Car lune des formulations de lAlliance entre Dieu et son peuple était « Vous serez mon peuple et je serai votre Dieu » ; et chaque fois que lon entend cette expression « mon Dieu » ou « votre Dieu », ce possessif est un rappel de lAlliance en même temps qu
une profession de foi.
Isa
ïe va donc, de toutes ses forces, raviver lespoir chez les exilés : Dieu ne les a pas abandonnés, au contraire, il prépare déjà leur retour au pays. On ne le voit pas encore, mais cest sûr ! Pourquoi est-ce sûr ? Parce que Dieu est fidèle à son Alliance, parce que, depuis quil a choisi ce peuple, il na cessé de le libérer, de le maintenir en vie à
travers toutes les vicissitudes de son histoire.
Ce sont ces arguments-l
à quIsaïe développe ici : Nabuchodonosor vous fait peur ? Mais Dieu a déjà fait mieux : il vous a délivrés de Pharaon ! Le désert vous fait peur ? Mais le désert du Sinaï, c’était bien pire et Dieu a protégé
son peuple tout du long !
Chose
étonnante, Isaïe dit « Ne vous souvenez plus dautrefois, ne songez plus au passé » … et justement il ne cesse de rappeler le passé ! « Le Seigneur fit une route à travers la mer, un sentier au milieu des eaux puissantes, il mit en campagne des chars et des chevaux, des troupes et de puissants guerriers ; et les voilà couchés pour ne plus se relever, ils se sont éteints, ils se sont consumés comme une mèche. » Cest, bien sûr, un rappel de lExode. Mais ce rappel du passé na quun but : garder confiance en lavenir ; sous-entendu « ce que Dieu a fait une fois, il le refera » : « Oui, je vais faire passer une route dans le désert, des fleuves dans les lieux arides. » Comme il a fait passer son peuple à travers la Mer à pied sec au moment de la sortie dEgypte, on garde confiance : il fera passer son peuple « à pied sec » à
travers toutes les eaux troubles de son histoire.
L
espérance dIsraël sappuie toujours sur son passé : cest le sens du mot « Mémorial » ; on fait mémoire de loeuvre de Dieu depuis toujours, pour découvrir que cette oeuvre de Dieu se poursuit pour nous aujourdhui, et y puiser la certitude quelle se poursuivra demain. Passé, Présent, Avenir : Dieu est à jamais présent aux côtés de son peuple. Cest lun des sens du Nom de Dieu « Je suis » (sous-entendu, « Je suis avec vous en toutes circonstances). Ce rappel a aussi un autre but dans la prédication des prophètes : détourner le peuple des idoles ; Dieu seul sauve, il ne faudra jamais loublier. Un peu plus haut, Isaïe disait : « Cest moi, cest moi qui suis le Seigneur, en dehors de moi, pas de Sauveur. Cest moi qui ai annoncé et donné le salut, moi qui lai laissé entendre, et non pas chez vous un dieu étranger. » (Is 43, 11). Bien sûr, si Isaïe juge bon daffirmer que Dieu seul est Dieu, cest probablement parce que la tentation didolâ
trie existait encore !
C
est là que le rapprochement entre cette première lecture et l’évangile de la femme adultère est intéressant : les prophètes ont souvent comparé les tentations didolâtrie du peuple à un adultère, une infidélité. Et, à leurs yeux, lidolâtrie était le pire fléau qui pouvait menacer Israël. Cette lutte contre lidolâtrie menée par tous les prophètes à toutes les époques avait un triple enjeu : premièrement si Dieu est le Dieu UN, comme on le récite tous les jours, tout autre culte est sacrilège ; deuxièmement, lidolâtrie est un danger pour nous, car Dieu seul est libérateur, et toute idolâtrie nous réduit à lesclavage ; enfin, troisièmement, le peuple élu a une vocation très haute : être le témoin du Dieu unique et fidèle au milieu des nations. Il ne peut l’être quen étant lui-même fidèle.

du « Radio Vaticana »:

25 mars, 2007

Pape Benoît du Radio Vaticana:  du « Radio Vaticana France »:http://www.vaticanradio.org/fr1/index.asp

L’Europe est menacée si elle oublie ses racines chrétiennes »
C’est avec un ton alarmiste et des propos très durs que Benoit XVI a dépeint samedi cette Europe qui fête ses 50 ans. Une Europe qui pour le Pape a oublié ses racines chrétiennes. Benoit XVI a exhorté les dirigeants européens à « ne pas négliger l’identité des peuples, constituée d’un ensemble de valeurs que le christianisme a aidé à forger ». Le Pape s’adressait aux évêques européens réunis en Congrès au Vatican pour le 50 ème anniversaire du Traité de Rome.
Benoit XVI leur a demandé de contribuer à la création d’une nouvelle Europe.

de Romilda Ferrauto
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du « Radio Vaticana Italie » :

http://www.oecumene.radiovaticana.org/it1/Articolo.asp?c=124916

Le Pape a aussi été à la paroisse romaine de: « Santa Felicita e Figli Martiri  » je cite seulement une phrase parce que j’ai seulement l’article du Radio Vaticana Italie, puis quand les mots du Pape arrivent je remets tout le texte entièrement: « Le vrai ennemi est l’attachement au péché qui peut nous mener à la faillite de notre existence »: en commentant le passage évangélique de la femme altère condamnée au lapidazione, Benedetto XVI explique que le pardon divin et son amour reçus avec coeur ouvert et sincère nous donnent « seulement la force de résister au mal et de ne pas pécher plus. »

L’Angelus de ce matin – 25.3.07

25 mars, 2007

L’Angelus de ce matin – du site « Korazym » :  (traduction)

Chers frères et soeurs ! 

Le 25 Mars recourt la solennité de l’Annonciation de bienheureux Vierge Marie. Cet an elle coïncide avec une Dimanche de Carême et donc elle sera célébrée demain. Je voudrais de toute façon maintenant m’arrêter sur ce superbe mystère de la foi, que nous contemplons chaque jour dans la récite de l’Angelus. L’Annonciation, narrée au debout de l’Évangile Saint Luc, est un événement humble, caché – personne le vit, personne le connut, si pas Marie -, mais au même temps décisif pour l’histoire de l’humanité. Lorsque la Viège dit le sien « oui » à l’annonce de l’Ange, Jésus fut conçu et avec Lui il commença la nouvelle ère de l’histoire, qui aurait été ensuite sanctionnée dans la Pâques comme « nouvelle et l’éternelle Alliance ». En réalité, « oui » de Marie il est le reflet parfait de celui de Christ même lorsque il entra dans le monde, comme il écrit la Lettre aux Hébreux en interprétant le Psaume 39 : « Voilà, je viens – puisque de moi il a été écrit dans roule du livre – pour accomplir, ou Dieu, ta volonté » (Eb 10,7). l’obéissance du Fils  réfléchit dans l’obéissance de la Mère et ainsi, pour la rencontre de ces deux « oui », Dieu a pu assumer une face d’homme. Voilà parce que l’Annonciation est même une fête christologique, parce qu’il célèbre un mystère central de Christ : son Incarnation. « Je suis la servante du Seigneur, qu’il m’advienne selon ta parole ! » (BJ).  Répondue Marie à l’Ange il se rallonge dans l’Église, appel à rendre présent Christ dans l’histoire, en offrant sa disponibilité parce que Dieu puisse continuer à visiter l’humanité avec sa miséricorde. « Oui » de Jésus et de Marie (dans la Bible de Jérusalem le  « oui » il n’y a pas, en latin et en grec il n’y a pas, seulement en italien il y a, le Pape parle en sous-entendant un oui vraiment dis, exprimé ) se rénove ainsi dans « oui » des saints, spécialement des martyres, qui sont tués à cause de l’Évangile. Je le souligne en se rappelant de que hier, 24 Mars, anniversaire de l’assassinat de Mons. Oscar Romero, Archevêque de San Salvador, s’est célébré la Journée de prière et le jeûne pour les missionnaires martyres : évêques, prêtres, religieux, religieux et laïques brisés dans l’accomplissement de leur mission d’évangélisation et promotion humaine. Ils, les missionnaires martyres, comme il dit le thème de cet an, sont « espoir pour le monde », parce qu’ils témoignent que l’amour de Christ il est plus fort de la violence et de la haine. Ils n’ont pas cherché le martyre, mais ils ont été prêts à donner la vie pour rester fidèles à l’Évangile. Le martyre chrétien se justifie seulement comme suprême acte de amour à Dieu et les frères. Dans ce temps quadragésimale plus de fréquente nous contemplons la Vierge qui sur le Calvaire scelle le « oui » dit à Nazareth. Unie à Jésus, les témoins de l’amour du Père, Marie a vécu le martyre de l’âme. Nous invoquons avec confiance ses intervention parce que l’Église, fidèle à sa mission, donne au monde entier témoignage courageux de l’amour de Dieu.. 

Texte original : 

Je vous adresse un salut cordial, chers pèlerins francophones, notamment à vous les jeunes de Saint Jean de Passy, qui êtes venus faire votre profession de foi sur la tombe de Pierre. Puissiez-vous être affermis dans votre amour du Christ et de l’Église, pour être les témoins de son amour, un amour qui pardonne pour ouvrir un avenir nouveau, dans la liberté intérieure et la vérité. Que la Vierge Marie, dont nous fêterons demain l’Annonciation, la disponibilité totale à l’œuvre de Dieu en elle, vous soutienne dans votre démarche chrétienne.  Je vous accorde à tous ma Bénédiction apostolique. 

« Moi non plus, je ne te condamne pas… Moi, je suis la lumière du monde » (Jn 8,11-12)

25 mars, 2007

du site EAQ: 

Saint Syméon le Nouveau Théologien (vers 949-1022), moine orthodoxe
Hymne 45 (trad. SC 196, p. 103s)

« Moi non plus, je ne te condamne pas… Moi, je suis la lumière du monde » (Jn 8,11-12)

O mon Dieu qui aimes à pardonner, mon Créateur,
fais grandir sur moi l’éclat de ton inaccessible lumière
pour emplir de joie mon coeur.
Ah! ne t’irrite pas! ah! ne m’abandonne pas!
mais fais resplendir mon âme de ta lumière,
car ta lumière, ô mon Dieu, c’est toi…

Je me suis écarté de la route droite, de la route divine,
et je suis tombé lamentablement de la gloire qui m’avait été donnée.
J’ai été dépouillé de la robe lumineuse, la robe divine,
et, tombé dans les ténèbres, je gis maintenant dans les ténèbres,
et je ne sais pas que je suis privé de lumière…
Car si tu as brillé d’en haut, si tu es apparu dans l’obscurité,
si tu es venu dans le monde, ô Miséricordieux, si tu as voulu
vivre avec les hommes, selon notre condition, par amour pour l’homme,
si…tu t’es dit la Lumière du monde (Jn 8,12)
et que nous, nous ne te voyons pas,
n’est-ce pas que nous sommes totalement aveugles
et plus malheureux que des aveugles, ô mon Christ ?…

Mais toi, qui es tous les biens, tu les donnes sans cesse
à tes serviteurs, à ceux qui voient ta lumière…
Qui te possède, réellement possède en toi toute chose.
Que je ne sois pas privé de toi, Maître ! que je ne sois pas privé de toi, Créateur !
Que je ne sois pas privé de toi, Miséricordieux, moi l’humble étranger…
Je t’en prie, place-moi avec toi,
même si j’ai multiplié les péchés plus que tous les hommes.
Reçois ma prière comme celle du publicain (Lc 18,13),
comme celle de la prostituée (Lc 7,38), Maître, même si je ne pleure pas comme elle…
N’es-tu pas source de pitié, fontaine de miséricorde
et fleuve de bonté : à ce titre, aie pitié de moi !
Oui, toi qui as eu les mains, toi qui as eu les pieds cloués sur la croix,
et ton côté percé par la lance, Très Compatissant,
aie pitié de moi et arrache-moi au feu éternel…
Qu’en ce jour je me tienne sans condamnation devant toi
pour être accueilli au dans ta salle des noces
où je partagerai ton bonheur, mon bon Maître,
dans la joie inexprimable, pour tous les siècles. Amen

Lettre a Diogneto – Les chrétiens dans le monde

24 mars, 2007

du site:

http://www.vatican.va/spirit/documents/spirit_20010522_diogneto_fr.html 

De la Lettre à Diognète, nn. 5-6 (Funk, 1, 317-321)

(père apostolique – IIme siècle)

Les chrétiens dans le monde  « 

Les chrétiens ne se distinguent des autres hommes ni par le pays, ni par le langage, ni par les coutumes. Car ils n’habitent pas de villes qui leur soient propres, ils n’emploient pas quelque dialecte extraordinaire, leur genre de vie n’a rien de singulier. Leur doctrine n’a pas été découverte par l’imagination ou par les rêveries d’esprits inquiets; ils ne se font pas, comme tant d’autres, les champions d’une doctrine d’origine humaine.  Ils habitent les cités grecques et les cités barbares suivant le destin de chacun ; ils se conforment aux usages locaux pour les vêtements, la nourriture et le reste de l’existence, tout en manifestant les lois extraordinaires et vraiment paradoxales de leur manière de vivre. Ils résident chacun dans sa propre patrie, mais comme des étrangers domiciliés. Ils s’acquittent de tous leurs devoirs de citoyens, et supportent toutes les charges comme des étrangers. Toute terre étrangère leur est une patrie, et toute patrie leur est une terre étrangère. Ils se marient comme tout le monde, ils ont des enfants, mais ils n’abandonnent pas leurs nouveau-nés. Ils prennent place à une table commune, mais qui n’est pas une table ordinaire.  Ils sont dans la chair, mais ils ne vivent pas selon la chair. Ils passent leur vie sur la terre, mais ils sont citoyens du ciel. Ils obéissent aux lois établies, et leur manière de vivre est plus parfaite que les lois. Ils aiment tout le monde, et tout le monde les persécute. On ne les connaît pas, mais on les condamne ; on les tue et c’est ainsi qu’ils trouvent la vie. Ils sont pauvres et font beaucoup de riches. Ils manquent de tout et ils tout en abondance. On les méprise et, dans ce mépris, ils trouvent leur gloire. On les calomnie, et ils y trouvent leur justification. On les insulte, et ils bénissent. On les outrage, et ils honorent. Alors qu’ils font le bien, on les punit comme des malfaiteurs. Tandis qu’on les châtie, ils se réjouissent comme s’ils naissaient à la vie. Les Juifs leur font la guerre comme à des étrangers, et les Grecs les persécutent ; ceux qui les détestent ne peuvent pas dire la cause de leur hostilité. En un mot, ce que l’âme est dans le corps, les chrétiens le sont dans le monde. L’âme est répandue dans membres du corps comme les chrétiens dans les cités du monde. L’âme habite dans le corps, et pourtant elle n’appartient pas au corps, comme les chrétiens habitent dans le monde, mais n’appartiennent pas au monde. L’âme invisible est retenue prisonnière dans le corps visible; ainsi les chrétiens : on les voit vivre dans le monde, mais le culte qu’ils rendent à Dieu demeure invisible. La chair déteste l’âme et lui fait la guerre, sans que celle-ci lui ai fait de tort, mais parce qu’elle l’empêche de jouir des plaisirs ; de même que le monde déteste les chrétiens, sans que ceux-ci lui aient fait de tort, mais parce qu’ils s’opposent à ses plaisirs.  L’âme aime cette chair qui la déteste, ainsi que ses membres, comme les chrétiens aiment ceux qui les déteste. L’âme est enfermée dans le corps, mais c’est elle qui maintient le corps; et les chrétiens sont comme détenus dans la prison du monde, mais c’est eux qui maintiennent le monde. L’âme immortelle campe dans une tente mortelle: ainsi les chrétiens campent-ils dans le monde corruptible, en attendant l’incorruptibilité du ciel. L’âme devient meilleure en se mortifiant par la faim et la soif; et les chrétiens, persécutés, se multiplient de jour en jour. Le poste que Dieu leur a fixé est si beau qu’il ne leur est pas permis de le déserter. » 

De la Lettre à Diognète, nn. 5-6 (Funk, 1, 317-321)  Prière Dieu qui aime l’innocence et la fais recouvrer, oriente vers toi le cœur de tes fidèles: tu les as libérés des ténèbres de l’incroyance, fais qu’ils n’abandonnent jamais la lumière de ta vérité. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen  

Père Cantalamessa – commentaire a l’evangile du dimanche

24 mars, 2007

Du site Zenith

 2007-03-23  P. Cantalamessa : « Jésus est venu ramener le mariage à sa beauté originelle »  Commentaire de l’Evangile du dimanche 25 mars 

ROME, Vendredi 23 mars 2007 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le commentaire de l’Evangile de ce dimanche proposé par le père Raniero Cantalamessa OFM Cap, prédicateur de la Maison pontificale .Evangile de Jésus Christ selon saint Jean 8, 1-11

Jésus s’était rendu au mont des Oliviers ; de bon matin, il retourna au Temple. Comme tout le peuple venait à lui, il s’assit et se mit à enseigner. Les scribes et les pharisiens lui amènent une femme qu’on avait surprise en train de commettre l’adultère. Ils la font avancer, et disent à Jésus : « Maître, cette femme a été prise en flagrant délit d’adultère. Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes-là. Et toi, qu’en dis-tu ? » Ils parlaient ainsi pour le mettre à l’épreuve, afin de pouvoir l’accuser. Mais Jésus s’était baissé et, du doigt, il traçait des traits sur le sol. Comme on persistait à l’interroger, il se redressa et leur dit : « Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter la pierre. » Et il se baissa de nouveau pour tracer des traits sur le sol. Quant à eux, sur cette réponse, ils s’en allaient l’un après l’autre, en commençant par les plus âgés. Jésus resta seul avec la femme en face de lui. Il se redressa et lui demanda : « Femme, où sont-il donc ? Alors, personne ne t’a condamnée ? » Elle répondit : « Personne, Seigneur. » Et Jésus lui dit : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus. »©

AELF Jésus, la femme et la familleL’Evangile du cinquième dimanche de Carême est l’épisode de la femme surprise en flagrant délit d’adultère que Jésus sauve de la lapidation. Jésus n’entend pas dire par là que l’adultère n’est pas un péché ou qu’il ne s’agit pas de quelque chose de grave. Les paroles qu’il adresse à la femme, à la fin, sont une condamnation explicite de l’adultère, même si extrêmement délicate : « Ne pèche plus ». Jésus n’entend donc pas approuver ce qu’a fait la femme ; il entend plutôt condamner le comportement de ceux qui sont toujours prêts à dévoiler et dénoncer le péché des autres. Nous l’avons vu la semaine dernière, en analysant l’attitude de Jésus envers les pécheurs en général. A présent, comme de coutume, en partant de cet épisode, élargissons notre horizon en examinant l’attitude de Jésus envers le mariage et la famille dans l’ensemble de l’Evangile. Parmi les nombreuses thèses étranges avancées sur Jésus ces dernières années figure également la thèse d’un Jésus qui aurait répudié la famille naturelle et tous les liens familiaux, au nom de l’appartenance à une communauté différente, dont le père est Dieu et les disciples sont tous frères et sœurs. Jésus aurait proposé aux siens une vie errante comme le faisaient à cette époque, en dehors d’Israël, les philosophes ciniques.Il existe effectivement dans les Evangiles des paroles du Christ sur les liens familiaux qui, à première vue, semblent déconcertantes. Jésus dit : « Si quelqu’un vient à moi sans haïr son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères, ses sœurs, et jusqu’à sa propre vie, il ne peut être mon disciple » (Lc 14, 26). Des paroles dures, certes, mais l’évangéliste Matthieu s’empresse d’expliquer le sens de la parole « haïr » dans ce contexte : « Qui aime son père ou sa mère… son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi » (Mt 10, 37). Jésus ne demande donc pas de haïr les parents ou les enfants, mais de ne pas les aimer au point de renoncer à cause d’eux à le suivre. Il existe un autre épisode déconcertant. Un jour Jésus dit à quelqu’un : « ‘Suis-moi’. Celui-ci dit : ‘Permets-moi de m’en aller d’abord enterrer mon père’. Mais Jésus réplique : ‘Laisse les morts enterrer leurs morts ; pour toi, va-t-en annoncer le Royaume de Dieu’ » (Lc 9, 59 s.). Ciel, ouvre-toi ! Certains critiques se déchaînent ici. Il s’agit d’une demande scandaleuse, une désobéissance à Dieu qui ordonne de prendre soin des parents, une violation éclatante des devoirs filiaux !Le scandale de ces critiques est pour nous une preuve précieuse. Il est impossible d’expliquer certaines paroles du Christ tant qu’on le considère simplement comme un homme, même en reconnaissant qu’il est exceptionnel. Seul Dieu peut demander qu’on l’aime davantage que son propre père et que, pour le suivre, on renonce par conséquent à assister à sa sépulture. D’ailleurs, dans une perspective de foi comme celle du Christ, qu’est-ce qui faisait davantage plaisir au père défunt : que son fils soit à la maison à ce moment-là à enterrer son corps ou qu’il soit en train de suivre l’envoyé de ce Dieu auquel son âme devait maintenant se présenter ? Mais dans ce cas, l’explication est peut-être encore plus simple. On sait que l’expression : « Permets-moi de m’en aller d’abord enterrer mon père » était parfois utilisée (comme elle l’est encore) pour dire : laisse-moi aller prendre soin de mon père tant qu’il est vivant ; lorsqu’il sera mort, je l’enterrerai puis je te suivrai ». Jésus demanderait par conséquent seulement de ne pas renvoyer à un moment indéterminé la réponse à son appel. Combien parmi nous religieux, prêtres et religieuses se sont retrouvés à devoir faire ce même choix et souvent les plus heureux de notre obéissance ont été nos parents.Le désarroi face à ces demandes de Jésus vient en grande partie du fait que l’on ne tient pas compte de la différence entre ce qu’il demandait à tous indistinctement et ce qu’il demandait seulement à quelques uns appelés à partager sa vie entièrement consacrée au royaume, comme c’est encore le cas aujourd’hui dans l’Eglise. On pourrait examiner d’autres phrases célèbres de Jésus. On pourrait même l’accuser d’être responsable des difficultés proverbiales que les belles-mères et les brus ont à s’entendre, car il a dit : « Je suis venu opposer l’homme à son père, la fille à sa mère et la bru à sa belle-mère » (Mt 10, 35). Mais ce n’est pas lui qui séparera ; ce sera l’attitude différente que chacun adoptera à son égard qui déterminera cette division. Un fait que l’on constate douloureusement également aujourd’hui dans de nombreuses familles.Tous les doutes sur l’attitude de Jésus envers la famille et le mariage tombent si l’on tient compte de l’ensemble de l’Evangile et pas seulement des passages qui nous arrangent. Jésus est plus rigoureux que n’importe qui envers l’indissolubilité du mariage, il répète avec force le commandement d’honorer son père et sa mère jusqu’à condamner la pratique de se soustraire, avec des prétextes religieux, au devoir de les assister (cf. Mc 7, 11-13). Combien de miracles Jésus accomplit-il précisément pour répondre à la douleur de pères (Jaïre, le père de l’épileptique), de mères (la Cananéenne, la veuve de Naïn !), ou de plusieurs personnes vivant ensemble (les sœurs de Lazare), c’est-à-dire pour honorer les liens de parenté. A plusieurs reprises il partage même la douleur des familles jusqu’àpleurer avec elles. A un moment comme aujourd’hui où tout semble concourir à l’affaiblissement des liens et des valeurs de la famille, il ne manquerait plus que l’on ne lui oppose également Jésus et l’Evangile ! Mais il s’agit de l’une des nombreuses choses étranges sur Jésus que nous devons connaître pour ne pas nous laisser impressionner lorsque nous entendons parler de nouvelles découvertes sur les Evangiles. Jésus est venu ramener le mariage à sa beauté originelle (cf. Mt 19, 4-9), pour le renforcer et non pour l’affaiblir. 

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