Archive pour mars, 2007

Thaïlande : Une école pour les enfants des travailleurs immigrés sans papiers

29 mars, 2007

article du Zenith: 

2007-03-28

Thaïlande : Une école pour les enfants des travailleurs immigrés sans papiers

Dans la salle de gymnastique d’une paroisse

ROME, Mercredi 28 mars 2007 (ZENIT.org) En Thaïlande, une école informelle vient en aide aux enfants des travailleurs immigrés sans papiers, indique lagence de missions étrangères de Paris (EDA 459, eglasie.mepasie.org).

Travailler comme matelot sur un chalutier thaïlandais est en soi un travail éreintant, mais Saw, âgé de 15 ans, doit également faire face à la difficile situation d’être un étranger sans papiers. Ce jeune birman, qui na pas souhaité donner son vrai nom, ne pense qu’à une chose : passer son samedi après-midi dans la salle de gymnastique de la paroisse Sainte-Anne. Dans le port de pêche de la ville de Samut Sakhon, cette salle paroissiale est un havre de paix après des journées dun travail quotidien harassant. Le samedi, quand il nest pas à bord du bateau qui lemploie dans le golfe de Thaïlande, Saw est content de retrouver ses amis, dapprendre à lire, à écrire et de jouer au football.

« L’école informelle » de la salle de gymnastique de la paroisse accueille une vingtaine denfants, âgés de 2 à 15 ans, arrivés clandestinement de Birmanie avec leur famille. Un séminariste catholique, le curé de la paroisse et deux enseignantes bouddhistes soccupent deux, grâce au soutien financier de la paroisse et de larchidiocèse de Bangkok. Wattana Sornnuchart, 27 ans, étudiant au grand séminaire national de Sam Phran, passe tous ses samedis à soccuper de ces jeunes. Séminariste en troisième année, il leur enseigne larithmétique et le thaïlandais, tout en abordant également la morale et la culture générale. Il joue avec eux au foot, au volley-ball et au badminton et les accompagne pour des activités de plein air et des pique-niques.

Le P. Peter Theeraphol Kobvithayakul, curé de la paroisse Sainte-Anne, explique quil souhaiterait également rencontrer de jeunes adultes migrants birmans, « mais ils nont pas le temps de suivre nos activités parce quils travaillent. Nous avons donc décidé daider les enfants, comme Saw ». Saw et sa famille vivent en vase clos. Les autorités connaissent leur présence mais, officiellement, ils nexistent pas. Ils font partie des immigrés clandestins, sans aucun droit ni permis de travail et ils ne sont tolérés que parce que les entreprises et les employeurs ont besoin dune main-d’œuvre bon marché (1).

Selon le ministère du Travail, deux millions de migrants clandestins, essentiellement originaires du Cambodge, du Laos et de Birmanie, sont présents dans le pays. En Thaïlande comme ailleurs, les travailleurs étrangers sans papiers se situent au bas de l’échelle sociale.

Daprès les enseignantes de la paroisse, lindustrie de la pêche est particulièrement connue pour ses conditions de travail dangereuses et difficiles. Les travailleurs clandestins prennent en effet les emplois que les Thaïlandais ne veulent pas faire ou pour lesquels ils exigent d’être mieux payés. Les statistiques du ministère du Travail estiment le nombre de travailleurs clandestins entre 300 000 et 400 000 dans la province de Samut Sakhon, principalement sur les chalutiers ou dans les conserveries, où les clandestins trient les crevettes.

Confrontés à des vies difficiles et à la discrimination, beaucoup de migrants birmans tombent dans la drogue ou lalcool, rapportent les enseignantes qui sefforcent de les aider à sortir de la dépendance. Dès quils arrivent, « nous les aidons en leur enseignant le thaïlandais, un peu de morale et dautodiscipline », explique Thitimaphorn Chaisamut. Ces deux jeunes bouddhistes travaillent auprès des jeunes depuis trois ans. Beaucoup arrivent en ne sachant parler que la langue de leur ethnie natale.

« Saw est un bon garçon, explique Thitimaphorn Chaisamut. Il ne boit pas et ne fume pas. » Assis en train de recopier des caractères thaïs, ladolescent birman confie : « Je donne tout ce que je gagne à ma mère. » Ses parents sont venus en Thaïlande il y a quelques années pour trouver un emploi. Son père travaille sur un bateau et sa mère dans une usine. Saw raconte quil travaille de longues heures pour 4 700 bahts (81 euros environ) par mois. Pour la région de Bangkok et de Samut Sakhon, le ministère du Travail a fixé à 191 baths le salaire minimum journalier. Saw et ses parents vivent à l’étroit dans une petite pièce dun immeuble habité par des dizaines de travailleurs migrants venus de Birmanie.

Le P. Theeraphol Kobvithayakul confie que beaucoup de gens de sa paroisse ne voient pas dun bon œil le fait quil soccupe des enfants de travailleurs migrants. « Nous naimons pas ces gamins morveux », disent-ils. Le prêtre explique que les habitants de la région craignent que des migrants mieux formés exigent des salaires plus importants et quainsi ils finissent par gagner davantage que les travailleurs thaïlandais. Quant à lui, précise-t-il, il souhaite seulement que les enfants grandissent et deviennent des adultes responsables. « Nous aimerions les voir grandir et devenir de bons citoyens », cest pourquoi « nous essayons de faire ce que nous pouvons pour eux », a-t-il conclu.

(1) Au sujet de l’exploitation des travailleurs migrants en Thaïlande, voir EDA 399, 411 et 441

commentaire à l’évangile du jour – 29.3.07

28 mars, 2007

Saint Ambroise (vers 340-397), évêque de Milan et docteur de l’Église
Abraham, livre I, 19-20 (trad. coll. Pères dans la foi 74, Migne 1999, p. 49)
« Abraham a vu mon jour »

Considérons la récompense qu’Abraham réclame au Seigneur. Il ne demande pas des richesses comme un avare, ni une longue vie comme celui qui craint la mort, ni la puissance, mais il demande un digne héritier de son travail : « Que me donneras-tu, dit-il ? Je m’en vais sans enfants » (Gn 15,2)… Agar a mis au monde un fils, Ismaël, mais Dieu lui dit : « Ce ne sera pas lui ton héritier, mais un autre issu de toi » (Gn 15,4). De quel autre parle-t-il ? Il ne s’agit pas d’Ismaël mais de saint Isaac… Mais dans le fils légitime Isaac, nous pouvons voir le véritable fils légitime, le Seigneur Jésus Christ qui, au début de l’évangile de saint Matthieu, est appelé fils d’Abraham (Mt 1,1). Il s’est montré vrai fils d’Abraham en faisant resplendir la descendance de son ancêtre ; c’est grâce à lui qu’Abraham a regardé vers le ciel et a pu voir sa postérité briller comme les étoiles (Gn 15,5). L’apôtre Paul dit: « Une étoile diffère en éclat d’une autre étoile ; il en est ainsi pour la résurrection des morts » (1Co 15, 41). En associant à sa résurrection les hommes que la mort gardait en terre, le Christ leur a donné part au royaume du ciel.

La filiation d’Abraham s’est propagée uniquement par l’héritage de la foi, qui nous prépare au ciel, nous rapproche des anges, nous élève jusqu’aux étoiles. « Dieu dit : ‘ Telle sera ta descendance ’ et Abraham crut en Dieu » (Gn 15,6). Il a cru que le Christ par son incarnation serait son héritier. Pour te le faire savoir, le Seigneur a dit: « Abraham a vu mon jour et s’est réjoui ». Dieu l’a considéré comme juste parce qu’il n’a pas demandé d’explication mais a cru sans la moindre hésitation. Il est bon que la foi devance les explications, sinon nous aurions l’air d’en demander au Seigneur notre Dieu, comme à un homme. Quelle inconvenance de croire des hommes quand ils témoignent au sujet d’un autre, et de ne pas croire Dieu quand il parle de lui ! Imitons donc Abraham pour hériter le monde par la justification de la foi, qui l’a fait hériter de la terre.

« Apostate », elle renonce à elle-même: l’Europe perdue du pape Benoît

28 mars, 2007

je désire répéter que les commentaires journalistes je les choisis entre les meilleurs, dans ce cas le vaticaniste Sandro Magister est vraiment bien preparé  sur ce qu’il écrit, du site:

http://chiesa.espresso.repubblica.it/dettaglio.jsp?id=129525&fr=y

« Apostate », elle renonce à elle-même: lEurope perdue du pape Benoît


Plus encore que de Dieu, Joseph Ratzinger voit le vieux continent s
’éloigner de lui-même, de « sa propre identité« . Cinquante ans après les Traités de Rome, le bilan le plus critique est fait par le pape. Le voici

par Sandro Magister

ROMA, le 28 mars 2007
Cinquante ans après la signature des Traités de Rome, qui ont créé en 1957 ce qui est aujourdhui lUnion Européenne, Benoît XVI a formulé un diagnostic très sévère sur la situation du continent. Il en est arrivé à dire que lEurope est en train de tomber dans une « forme singulière d
apostasie ».Jean-Paul II aussi avait parlé d« apostasie » comme abandon de la foi, dans son exhortation apostolique « Ecclesia in Europa » en 2003. Mais Benoît XVI va plus loin. Il accuse lEurope d’être de plus en plus souvent apostate « envers elle-même avant de l’être envers Dieu »: au point de « douter de sa propre identité

« .

Le pape a formulé ce diagnostic alors quil recevait, samedi 24 mars au Vatican, dans la Salle Clémentine, les cardinaux, les évêques et les hommes politiques qui participaient au colloque organisé à Rome, ces jours-ci, par la Commission des Episcopats de la Communauté Européenne, la COMECE, et consacré précisément aux « Valeurs et perspectives pour lEurope de demain ».Parmi les responsables catholiques qui sont intervenus au colloque, il y avait le président du conseil italien, Romano Prodi, la présidente irlandaise Mary McAleese, le président du parlement européen, Hans-Gert Pö

ttering.

Lors de laudience privée que le pape lui a accordée, Pöttering qui est allemand et sest battu au cours des dernières années, sans succès, pour que la reconnaissance des racines chrétiennes de lEurope soit insérée dans la constitution de lUnion Européenne a invité Benoît XVI à se rendre à Strasbourg pour parler devant le parlement européen en session plénière. Cest ce que Jean-Paul II avait fait le 11 octobre 1988.Joseph Ratzinger a consacré à lEurope une partie importante de ses réflexions avant même d’être élu pape. En particulier, la conférence sur « lEurope dans la crise des cultures », quil a donnée à Subiaco, au monastère de Saint Benoît, le soir du 1er avril 2005, vingt quatre heures avant la mort de Jean-Paul II, est restée mé

morable.

Le discours prononcé par Benoît XVI le 24 mars dernier reproduit intégralement ci-dessous est plus court, mais il reprend les traits essentiels de ses réflexions précédentes. Non seulement il appelle lEurope à ne pas se perdre elle-même mais il lui indique comment retrouver la force d’être « un levain pour le monde entier ».Pour raviver sa vocation planétaire avertit le pape lEurope doit recommencer à sappuyer non seulement sur ses propres bases chrétiennes, mais aussi sur ces « valeurs universelles et absolues » auxquelles elle croit de moins en moins: des valeurs inscrites dans « une nature humaine stable et permanente, source de droits communs à tous les individus, y compris ceux-là mê

mes qui les nient ».Cest du refus de ces principes universels et intangibles, inscrits dans le cœur de chaque être humain, que le pape voit découler, entre autres, les législations qui dans beaucoup de pays portent atteinte à la dignité de la vie et de la famille.

Pour que l’Europe redevienne « un levain pour le monde »

par Benoît XVI

Messieurs les cardinaux,
v
énérés frères de l’épiscopat,
mesdames et messieurs les parlementaires,
mesdames et messieurs!
Je suis particulièrement heureux de vous recevoir si nombreux à cette audience, qui a lieu à la veille du cinquantième anniversaire des Traités de Rome, signés le 25 mars 1957. Une étape importante a alors été franchie pour lEurope, sortie épuisée de la Seconde guerre mondiale et désireuse de construire un avenir fait de paix et de plus de bien-être économique et social, sans dissoudre ou nier les différentes identités nationales. Je salue Mgr Adrianus Herman van Luyn, évêque de Rotterdam, président de la Commission des Episcopats de la Communauté européenne et je le remercie pour les propos aimables quil ma adressés. Je salue les autres prélats, les personnalités distinguées et tous ceux qui participent au colloque organisé en ce moment par la COMECE afin de réfléchir sur l

Europe.

Depuis ce mois de mars dil y a cinquante ans, ce Continent a accompli un long parcours, qui a conduit à la réconciliation des deux « poumons » lOrient et lOccident liés par une histoire commune, mais séparés arbitrairement par un rideau dinjustice. Lintégration de l’économie a encouragé celle de la politique et a favorisé la recherche, qui fait encore aujourdhui lobjet de laborieux efforts, dune structure institutionnelle adaptée à une Union Européenne qui compte désormais 27 pays et qui aspire à devenir un acteur à l’échelle mondiale. Au cours de ces dernières années, la nécessité d’établir un sain équilibre entre les dimensions économiques et sociales sest fait de plus en plus sentir, à travers des politiques capables de produire de la richesse et daugmenter la compétitivité, sans négliger pour autant les attentes lé

gitimes des pauvres et des exclus.

Sur le plan démographique, malheureusement, force est de constater que lEurope semble être engagée sur une voie qui pourrait la conduire à sortir de lhistoire. Cela met en danger la croissance économique et peut, de plus, créer d’énormes difficultés quant à la cohésion sociale et, surtout, favoriser un individualisme dangereux, sans souci des conséquences pour lavenir. On en viendrait presque à penser que le continent europé

en est effectivement en train de perdre confiance en son propre avenir.

En outre, en ce qui concerne, par exemple, le respect de lenvironnement ou laccès maîtrisé aux ressources et aux investissements énergétiques, la solidarité a du mal à se manifester, non seulement à l’échelle internationale mais aussi au niveau strictement national. Le processus dunification européenne lui-même semble ne pas faire lunanimité, à en croire le sentiment diffus que de nombreux « chapitres » du projet européen ont été « écrits » sans tenir suffisamment compte des attentes des citoyens. Il apparaît donc clairement que lon ne peut pas envisager de bâtir une véritable « maison commune » européenne, en négligeant lidentité

propre des peuples de notre Continent.

Il sagit en effet dune identité historique, culturelle et morale, avant même d’être géographique, économique ou politique; une identité constituée par un ensemble de valeurs universelles, que le christianisme a contribué à forger, jouant ainsi un rôle non seulement historique mais aussi fondateur à l’égard de lEurope. De telles valeurs, qui constituent l’âme du continent, doivent perdurer dans lEurope du troisième millénaire comme « ferment » de civilisation. En effet, si ces valeurs venaient à manquer, comment le « vieux » continent pourrait-il continuer à assumer le rôle de « levain » pour le monde entier? Si, à loccasion du cinquantième anniversaire des Traités de Rome, les gouvernements de lUnion souhaitent « se rapprocher » des citoyens, comment pourraient-ils écarter un élément essentiel de lidentité européenne comme le christianisme, auquel continue à sidentifier une large majorité dentre eux? Nest-t-il pas surprenant que lEurope daujourdhui, alors quelle ambitionne de se présenter comme une communauté de valeurs, semble contester de plus en plus souvent le fait quil existe des valeurs universelles et absolues? Est-ce que cette forme singulière d« apostasie » envers elle-même, plus encore quenvers Dieu, ne lamène pas à douter de sa propre identité

?

On finit ainsi par répandre la conviction que « la pondération des biens » est lunique moyen pour discerner les valeurs morales et que le bien commun est synonyme de compromis. En réalité, si le compromis peut constituer un équilibre légitime entre différents intérêts particuliers, il se transforme en mal commun à chaque fois quil comporte des accords préjudiciables à la nature de lhomme. Une communauté qui se construit sans respecter lauthentique dignité de l’être humain, en oubliant que chaque personne est créée à l

image de Dieu, finit par ne faire le bien de personne.

Voilà pourquoi il est de plus en plus indispensable que lEurope s’écarte de ce comportement pragmatique, aujourdhui largement diffusé, qui justifie systématiquement le compromis sur les valeurs humaines essentielles, comme si il était lacceptation inévitable dun moindre mal présumé. En réalité ce pragmatisme, présenté comme équilibré et réaliste, ne lest pas, justement parce quil nie cette dimension de valeur et didéal, qui est inhérente à la nature humaine. Lorsque, par-dessus le marché, se greffent sur ce pragmatisme des tendances et des courants laïcistes et relativistes, on finit par refuser aux chrétiens le droit même dintervenir en tant que tels dans le débat public ou, tout du moins, on discrédite leur contribution en les accusant de vouloir garder des privilèges injustifié

s.

Au moment historique que nous vivons et face aux nombreux défis qui le caractérisent, lUnion Européenne, pour être un garant valable de l’état de droit et une promotrice efficace de valeurs universelles, ne peut pas ne pas reconnaître clairement lexistence certaine dune nature humaine stable et permanente, source de droits communs à tous les individus, y compris ceux-là mêmes qui les nient. Dans ce contexte, il convient de sauvegarder le droit à lobjection de conscience, à chaque fois que les droits de lhomme fondamentaux sont violés. Chers amis, je sais combien il est difficile pour les chrétiens de défendre avec persévérance cette vérité de lhomme. Mais ne vous lassez pas et ne vous découragez pas! Vous savez que vous avez le devoir de contribuer à édifier, avec laide de Dieu, une nouvelle Europe, réaliste mais pas cynique, riche didéaux et sans illusions ingénues, inspirée par la vérité persévérante et vivifiante de l

Evangile.

Cest pourquoi il faut que vous soyez présents de manière active dans le débat public européen, que vous soyez conscients quil fait désormais partie intégrante de celui qui existe dans chaque pays, et que vous complétiez cet engagement par une action culturelle efficace. Ne vous pliez pas à la logique du pouvoir pour le pouvoir! Trouvez un stimulant et un soutien constants dans lavertissement du Christ: si le sel perd sa saveur, il ne sert plus qu’à être jeté et foulé aux pieds (cf. Mt 5,13). Que le Seigneur rende féconds tous vos efforts et quIl vous aide à reconnaître et à valoriser les éléments positifs présents dans la civilisation daujourdhui, tout en dénonçant avec courage tout ce qui est contraire à la dignité de lhomme.

Je suis certain que Dieu ne manquera pas de bénir leffort généreux de tous ceux qui, avec un esprit de service, agissent pour construire une maison commune européenne où chaque apport culturel, social et politique soit dirigé vers le bien commun. A vous qui êtes déjà engagés de différentes façons dans cette importante entreprise humaine et évangélique, jexprime mon soutien et jadresse mes plus vifs encouragements. Je vous assure surtout que je penserai à vous dans ma prière, et, alors même que jinvoque la protection de Marie, Mère du Verbe incarné, je vous donne de tout mon cœur, à vous, à vos familles et à vos communautés, mon affectueuse bénédiction.

la catéchèse de ce matin 28.3.07

28 mars, 2007

pour voir quelque notice  de Ireée en Pages « Schema… », du site Korazym (traduction)

Le pape : l’importance du magistère des évêques

Le teste intégral des catéchèse

Chers frères et soeurs ! Dans les catéchèse sur les grandes figures de l’Église des premiers siècles nous arrivons aujourd’hui à la personnalité éminente de Saint Irénée de Lion. Les nouvelles biographiques sur lui proviennent de son même témoignage, transmise à nous d’Eusebio dans le cinquième livre de l’Histoire Ecclésiastique. Irénée naquit très probablement à Smyrne (aujourd’hui Izmir, en Turquie) vers le 135-140, où encore jeune fut à l’école de l’Évêque Polycarpe, disciple à son tour de l’apôtre Jean. Nous ne savons pas lorsque il se transféra de l’Asie Minore en Gallia, mais le déplacement dut coïncider avec les premiers développements de la communauté chrétienne de Lion : ici, dans le 177, nous trouvons Irénée compté dans le collège des presbytérien. Vraiment dans cet an il fut envoyé à Rome, porteur d’une lettre de la communauté de Lion al Papa Eleuterio. La mission romaine soustraire Irénée à la persécution de Marc Aurelio, dans laquelle ils tombèrent au moins quarante-huit des martyres, entre lesquels le même Évêque de Lion, nonagénaire Potino, mort de mauvais traitements en prison. Ainsi, à le sien je reviens, Irénée fut élu Évêque de la ville. Les nouveau Bergères se dédia totalement au ministère épiscopal, que nous nous conclûmes vers le 202-203, peut-être avec le martyre. Irénée est avant tout un homme de foi et des Bergères. Des bonnes Bergères il a le sens de la mesure, la richesse de la doctrine, l’ardeur missionnaire. Comme écrivain, il poursuit un double balai : défendre la vraie doctrine des assauts des hérétiques, et exposer avec clarté les vérités de la foi. À ceux fins ils correspondent exactement les deux oeuvres qui de lui y restent : les cinq livres Contre les hérésies, et l’Exposition de la prédication apostolique (qu’on peut même appeler le plus ancien « catéchisme de la doctrine chrétienne »). En définitive, Irénée est le champion de la bataille contre les hérésies. L’Église du II siècle était menacée des soi-disant gnosie, une doctrine qui affirmait que la foi enseignée dans l’Église serait seulement un symbolisme pour les simples, qui n’est pas en mesure de comprendre des choses difficiles ; par contre, entamés, les intellectuels – des gnosticisme, s’appelaient – auraient arrive combien sont derrière ces symboles, et ainsi auraient formé un christianisme d’élite, intellectualiste. Évidemment ce christianisme intellectualiste se fragmentait toujours plus en divergées courants avec des pensées souvent étranges et extravagantes, mais attrayantes pour beaucoup. Un élément commun de ces différents courants était le dualisme, on se niait la foi dans l’unique Dieu Père de tous, Créateur et Salvatore de l’homme et du monde. Pour expliquer le mal dans le monde, ils affirmaient l’existence, auprès du Dieu bon, d’un principe négatif. Ce principe négatif aurait produit les choses matérielles, la matière. Radicaliser solidement dans la doctrine biblique de la création, Irénée réfute le dualisme et le pessimisme gnostique qu’ils dévaluaient les réal corporal. Il revendiqué décidément l’originaire sainteté de la matière, du corps, de la chair, pas moins que de l’esprit. Mais son oeuvre va bien au-delà des réfutation de l’hérésie : on peut dire en effet qu’il se présente comme le premier grand théologue de l’Église, qui a créé la théologie systématique ; il même parle du système de la théologie, aussi de l’interne cohérence de toute la foi. À le centre de sa doctrine est la question de la « règle de la foi » et de sa transmission. Pour Irénée la « règle de la foi » coïncide en pratique avec Credo des Apôtres, et il nous donne la clé pour interpréter l’Évangile, pour interpréter Credo à la lumière de l’Évangile. Le symbole apostolique, qui est une sorte de synthèse de l’Évangile, nous aide à comprendre ce qu’il veut dire, comme nous devons légères l’Évangile même. De fait l’Évangile prêché d’Irénée est ce qu’il a reçu de Polycarpe, Évêque de Smyrne, et l’Évangile de Polycarpe remonte à l’apôtre Jean, dont Polycarpe était disciple. Et ainsi le vrai enseignement n’est pas celui inventé des intellectuels au-delà de la foi simple de l’Église. Le vrai Evangile est celui donné des Évêques qui l’ont reçu dans une chaîne ininterrompue des Apôtres. Ceux-ci n’ont pas enseigné autre que vraiment cette foi simple, qui est même la vraie profondeur de la révélation de Dieu. Ainsi – il dit Irénée – il n’y a pas une doctrine secrète derrière le commun Credo de l’Église. Il n’existe pas un christianisme supérieur pour intellectuels. La foi publiquement confessée de l’Église est la foi commune de tous. Seulement cette foi est apostolique, vient des Apôtres, c’est-à-dire de Jésus et de Dieu. En adhérant à cette foi transmise publiquement des Apôtres à leurs successifs, les chrétiens doivent observer combien les Évêques disent, doivent considérer spécialement l’enseignement de l’Église de Rome, prééminente et ancienne. Cette Église, à cause de son antiquité, a la majeure apostolicité, en effet il tire des origine des colonnes du Collège apostolique, Pietro et Paolo. Avec l’Église de Rome elles doivent s’accorder toutes les Églises, en reconnaissant dans elle la mesure de la vraie tradition apostolique, de l’unique foi commune de l’Église. Avec des tels sujets, ici très brièvement repris, Irénée il réfute des fondations les prétentions de ces gnostique, de ces intellectuels : d’abord ils ne sont pas possessoire d’rune vérité qui serait supérieure à de la cette foi commune, parce que combien ils disent n’est pas d’origine apostolique, est inventé d’elles ; en deuxième lieu, la vérité et le salut ne sont pas privilège et monopole de peu, mais tous peuvent les rejoindre à travers la prédication des successifs des Apôtres, et surtout de l’Évêque de Rome. En particulier – toujours en polémiquer avec le caractère « secret » de la tradition gnostique, et en remarquant les résultats multiples et entre eux contradictoires – Irénée on préoccupe d’illustrer le naturel concept de Tradition apostolique, que nous pouvons reprendre en trois points. a) La Tradition apostolique est « publique », pas privée ou secrète. Pour Irénée il n’y a pas quelque doute que le contenu de la foi transmise de l’Église est celui reçu des Apôtres et de Jésus, du Fils de Dieu. Il n’existe pas autre enseignement que ceci. Par conséquent qui veut connaître la vraie doctrine suffit qu’il connaisse « la Tradition qui vient des Apôtres et la foi annoncée aux hommes » : tradition et foi qui « est des commissions jusqu’à nous je traverse la succession des évêques » (Adv. Haer. 3.3.3-4). Ainsi succession des Évêques, principe personnel et Tradition apostolique, principe doctrinale coïncident. B) La Tradition apostolique est « unique ». Pendant qu’en effet le gnosticisme est subdivisé en multiples secte, la Tradition de l’Église est unique en ses contenus fondamentaux, qui – comme nous avons vu – Irénée appellent justement « regula fidei » ou « veritatis » : et ainsi parce qu’il est unique, il crée unité à travers les peuples, à travers les cultures divergées, à travers les peuples différents ; il est un contenu commun comme la vérité, malgré la diversité des langues et des cultures. Il y a une phrase très précieuse de Saint Irénée dans le livre Contre les hérésies : « L’Église, bien que disséminée partout, garde avec soin [ la foi des Apôtres ], comme s’il habitait une casa seule ; de la même manière il croit dans ces vérités, comme s’elle avait une seule âme et le même coeur ; dans plein j’accorde ces vérités proclama, enseigne et transmet, comme s’elle avait une seule bouche. Les langues du monde sont différentes, mais la puissance de la tradition est l’unique et même : les Églises fondées dans les Germanie n’ont pas reçu né transmettent une foi divergée, né ces fondées dans les Espagne ou entre les Celtique ou dans les régions orientaux ou à Egypte ou en Libye ou dans le centre du monde « (1.10.1-2). Il se voit déjà dans cet instant, sommes dans l’an 200, l’universalité de l’Église, sa catholicité et la force unifiante de la vérité, qui unit ces réalités ainsi divergées, de l’Allemagne, à l’Espagne, à l’Italie, à l’Egypte, à la Libye, dans la commune vérité révélée nous de Christ. C) Finalement, la Tradition apostolique est comme lui dit dans la langue grecque dans laquelle il a écrit son livre, « pneumatique », c’est-à-dire spirituelle, guidée de l’Esprit Saint : en grec esprit on dit pneuma. Il ne s’agit en effet d’une transmission confiée à l’adresse d’hommes plus ou moins de savants, mais à l’Esprit de Dieu, qui garantit la fidélité de la transmission de la foi. Elle est celle-ci la « vie » de l’Église, ce qui rend l’Église toujours fraîche et jeune, c’est-à-dire féconde de multiples charisme. Église et Esprit pour Irénée sont inséparables : « Cette foi », nous lisons encore dans le troisième livre Contre les « hérésies, « nous l’avons reçu de l’Église et nous la gardons : la foi, pour oeuvre de l’Esprit de Dieu, comme le dépose précieux gardé dans un vase il y à de valeur il rajeunit toujours et rajeunir même le vase qui la contient… Où elle est l’Église, là il est l’Esprit de Dieu ; et où il est l’Esprit de Dieu, là elle est l’Église et chaque grâce « (3.24.1). Comme il se voit, Irénée on ne limite pas à définir le concept de Tradition. Sa tradition, Tradition ininterrompue, pas est traditionalisme, de parce que cette Tradition est toujours internement vivifié de l’Esprit Saint, qui fait il y à nouveau vivre, être interprétée et comprise dans la vitalité de l’Église. En étant à son enseignement, la foi de l’Église il doit être transmise de sorte que il apparie quel doive être, c’est-à-dire « publie », « unique », « pneumatique », « spirituelle ». À partir de chacun de ces caractéristiques on peut mener un fructueux décernement environ l’authentique transmission de la foi dans l’aujourd’hui de l’Église. Plus en général, dans la doctrine d’Irénée la dignité de l’homme, du corps et de l’âme, est solidement ancrée dans la création divine, dans l’image de Christ et dans l’oeuvre permanente de sanctification de l’Esprit. Telle doctrine est comme une « de maître » pour éclaircir ensemble à toutes les personnes de bonne volonté l’objet et les frontières de je dialogue sur les valeurs, et pour donner à élan toujours nouveau à l’action missionnaire de l’Église, à la force de la vérité qui est la source de tous les vraies valeurs du monde 

je desire espèlier ce…

28 mars, 2007

je ne désire pas vous faire suivre de force des témoins trop lungi, ils veux être un préambule pour pouvoir affronter quelque auteur peut-être peu connu, mais un peu moins des autres, le schéma sur les Pères de l’Église je le mets dans pages

commentaire à l’évangile du jour – 28.3.07

28 mars, 2007

Philoxène de Mabboug (?-vers 523), évêque en Syrie
Homélie n° 4, Sur la simplicité, 75-76 (trad. Sr Isabelle de la Source, Lire la Bible, t.1, Médiaspaul 1988, p. 48 ; cf SC 44)
«  Si vous êtes des enfants d’Abraham, vous devriez agir comme Abraham »

Au premier appel, Abraham est sorti à la suite de Dieu. Il ne s’est pas fait juge de la parole qui s’adressait à lui. Son attachement pour sa famille et ses proches ne l’a pas retenu, ni l’amour de son pays et de ses amis, ni aucun autre lien humain. Mais dès qu’il a entendu la parole et qu’il a su qu’elle était de Dieu, il l’a écoutée avec simplicité, sa foi l’a tenue pour vraie. Méprisant tout le reste, il s’est mis en route avec l’innocence de la nature qui ne cherche pas à ruser ni à faire le mal. Il a couru vers la parole de Dieu comme un enfant court vers son père…

Dieu lui avait dit : « Sors de ton pays et de ta famille, et viens dans le pays que je te montrerai » (Gn 12,1). C’est pour faire triompher la foi d’Abraham et rendre éclatante sa simplicité que Dieu ne lui a pas révélé le pays où il l’appelait ; il semblait le conduire vers Canaan, et pourtant la promesse lui parlait d’un autre pays, celui de la vie qui est dans les cieux. Saint Paul l’atteste : « Il attendait la ville aux fondements solides, celle dont Dieu lui-même est l’architecte et le bâtisseur » (He 11,10)… Bien mieux, afin de nous montrer plus clairement que cette promesse ne concernait pas une patrie terrestre, Dieu, après avoir fait sortir Abraham de sa patrie, Ur des Chaldéens, ne l’a pas conduit aussitôt au pays de Canaan, il l’a fait demeurer d’abord à Harrane. Il ne lui a pas révélé non plus tout de suite le nom du pays où il le conduisait ; Abraham ainsi ne sortirait pas de Chaldée sur le seul attrait d’une récompense.

Considère donc cette sortie d’Abraham, ô disciple, et que la tienne ressemble à la sienne ! Ne tarde pas à répondre à la voix vivante du Christ qui t’appelle. Autrefois il ne s’adressait qu’à Abraham ; aujourd’hui, par son Évangile, il appelle tous ceux qui le veulent, il les invite à sortir à sa suite, car son appel concerne tous les hommes… Autrefois il a choisi le seul Abraham ; aujourd’hui il demande à tous d’imiter Abraham.

BENOÎT XVI – La vie de l’Eglise dans les Lettres de saint Paul

27 mars, 2007

Je vous reporte cet audience de Pape Benoît parce que je désire vous présenter par la parole du Pape le chemin de l’église, une chose, précisément, non tout que il serait irréalisable, je fais ce pourquoi une de le désire du Pape est de retrouver la source de le chemin et de la foi chrétienne, je propose comme mon cœur dit, ma réflexion me dit juste et bonne, j’espère que vous plais , du site Vatican:

BENOÎT XVI AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 22 novembre 2006

La vie de l’Eglise dans les Lettres de saint Paul

Chers frères et soeurs,

Nous complétons aujourd’hui nos rencontres avec l’Apôtre Paul, en lui consacrant une dernière réflexion. Nous ne pouvons pas, en effet, le quitter, sans prendre en considération l’une des composantes décisives de son activité et l’un des thèmes les plus importants de sa pensée: la réalité de l’Eglise. Nous devons tout d’abord constater que son premier contact avec la personne de Jésus eut lieu à travers le témoignage de la communauté chrétienne de Jérusalem. Ce fut un contact orageux. Ayant connu le nouveau groupe de chrétiens, il en devint immédiatement un féroce persécuteur. Il le reconnaît lui-même à trois reprises dans autant de Lettres: « J’ai persécuté l’Eglise de Dieu » écrit-il (1 Co 15, 9; Ga 1, 13; Ph 3, 6), présentant presque son comportement comme le pire des crimes. L’histoire nous montre que l’on parvient normalement à Jésus à travers l’Eglise! Dans un certain sens, cela se produisit, disions-nous, également pour Paul, qui rencontra l’Eglise avant de rencontrer Jésus. Dans son cas, ce contact fut cependant négatif, il ne provoqua pas l’adhésion, mais une violente répulsion. Pour Paul, l’adhésion à l’Eglise fut due à l’intervention directe du Christ, qui, se révélant à lui sur le chemin de Damas, s’identifia à l’Eglise et lui fit comprendre que persécuter l’Eglise signifiait Le persécuter, Lui, le Seigneur (cf. Ac 9, 5). En effet, le Ressuscité dit à Paul, le persécuteur de l’Eglise: « Saoul, Saoul, pourquoi me persécutes-tu? » (Ac 9, 4). En persécutant l’Eglise, il persécutait le Christ. Paul se convertit alors, dans le même temps, au Christ et à l’Eglise. On comprend donc pourquoi l’Eglise a été ensuite aussi présente dans les pensées, dans le coeur et dans l’activité de Paul. Elle le fut tout d’abord dans la mesure où il fonda littéralement de nombreuses Eglises dans les diverses villes où il se rendit en tant qu’évangélisateur. Lorsqu’il parle de sa « sollicitude pour toutes les Eglises » (2 Co 11, 28), il pense aux diverses communautés chrétiennes créées tour à tour en Galatie, en Ionie, en Macédoine et en Achaïe. Certaines de ses Eglises furent également source de préoccupations et de déceptions, comme ce fut le cas, par exemple, dans les Eglises de la Galatie, qu’il vit « passer à un autre Evangile » (Ga 1, 6), ce à quoi il s’opposa avec une vive détermination. Il se sentait pourtant lié aux communautés qu’il avait fondées d’une manière non pas froide et bureaucratique, mais intense et passionnée. Ain-si, par exemple, il définit les Philippiens comme « mes frères bien-aimés que je désire tant revoir, vous ma joie et ma récompense » (4, 1). D’autres fois, il compare les diverses Communautés à une lettre de recommandation unique en son genre: « C’est vous-mêmes qui êtes ce document écrit dans nos coeurs, et que tous les hommes peuvent lire et connaître » (2 Co 3, 2). D’autres fois encore, il démontre à leur égard un véritable sentiment non seulement de paternité, mais même de maternité, comme lorsqu’il s’adresse à ses destinataires en les interpellant comme « mes petits enfants, vous que j’enfante à nouveau dans la douleur jusqu’à ce que le Christ ait pris forme chez vous » (Ga 4, 19; cf. 1 Co 4, 14-15; 1 Th 2, 7-8). Dans ses Lettres, Paul nous illustre

également sa doctrine sur l’Eglise en tant que telle. Ainsi, on connaît bien sa définition originale de l’Eglise comme « corps du Christ », que nous ne trouvons pas chez d’autres auteurs chrétiens du I siècle (cf. 1 Co 12, 27; Ep 4, 12; 5, 30; Col 1, 24). Nous trouvons la racine la plus profonde de cette surprenante désignation de l’Eglise dans le Sacrement du corps du Christ. Saint Paul dit: « Parce qu’il n’y a qu’un pain, à plusieurs nous ne sommes qu’un corps » (1 Co 10, 17). Dans l’Eucharistie elle-même, le Christ nous donne son Corps et nous fait devenir son Corps. C’est dans ce sens que saint Paul dit aux Galates: « Vous tous ne faites qu’un dans le Christ Jésus » (Ga 3, 28). A travers tout cela, Paul nous fait comprendre qu’il n’existe pas seulement une appartenance de l’Eglise au Christ, mais également une certaine forme d’égalisation et d’identification de l’Eglise avec le Christ lui-même. C’est donc de là que dérive la grandeur et la noblesse de l’Eglise, c’est-à-dire de nous tous qui en faisons partie: du fait que nous soyons des membres du Christ, presque une extension de sa présence personnelle dans le monde. Et de là découle, naturellement, notre devoir de vivre réellement en conformité avec le Christ. C’est de là que dérivent également les exhortations de Paul à propos des divers charismes qui animent et structurent la communauté chrétienne. On peut tous les reconduire à une source unique, qui est l’Esprit du Père et du Fils, sachant bien que dans l’Eglise il n’y a personne qui en soit dépourvu, car, comme l’écrit l’Apôtre, « chacun reçoit le don de manifester l’Esprit en vue du bien de tous » (1 Co 12, 7). Il est cependant important que tous les charismes coopèrent ensemble pour l’édification de la communauté et ne deviennent pas, en revanche, des motifs de déchirement. A ce propos, Paul se demande de manière rhétorique: « Le Christ est-il donc divisé? » (1 Co 1, 13). Il sait bien et nous enseigne qu’il est nécessaire de « garder l’unité dans l’Esprit par le lien de la paix. Comme votre vocation vous a appelés à une seule espérance, de même il n’y a qu’un seul Corps et un seul Esprit » (Ep 4, 3-4). Bien évidemment, souligner l’exigence de l’unité ne signifie pas soutenir que l’on doit uniformiser ou niveler la vie ecclésiale selon une unique façon d’agir. Ailleurs, Paul enseigne: « n’éteignez pas l’Esprit » (1 Th 5, 19), c’est-à-dire laisser généreusement place au dynamisme imprévisible des manifestations charismatiques de l’Esprit, qui est une source d’énergie et de vitalité toujours nouvelle. Mais s’il existe un critère auquel Paul tient beaucoup, c’est l’édification mutuelle: « Que tout cela serve à la construction » (1 Co 14, 26). Tout doit concourir à construire de manière ordonnée le tissu ecclésial, non seulement sans interruption, mais également sans fuites, ni déchirures. On trouve ensuite une lettre paulinienne qui va jusqu’à présenter l’Eglise comme l’épouse du Christ (cf. Ep 5, 21-33). Cela reprend une antique métaphore prophétique, qui faisait du peuple d’Israël l’épouse du Dieu de l’alliance (cf. Os 2, 4.21; Is 54, 5-8): cela pour dire à quel point les relations entre le Christ et son Eglise sont intimes, que ce soit dans le sens où celle-ci est l’objet du plus tendre amour de la part de son Seigneur, que dans le sens où l’amour doit être réciproque et, donc, que nous aussi, en tant que membres de l’Eglise, nous devons faire preuve d’une fidélité passionnée à Son égard. En d

éfinitive, c’est donc un rapport de communion qui est en jeu: celui pour ainsi dire vertical entre Jésus Christ et nous tous, mais également celui horizontal, entre tous ceux qui se distinguent dans le monde par le fait qu’ils « invoquent le nom de notre Seigneur Jésus Christ » (1 Co 1, 2). Telle est notre définition: nous faisons partie de ceux qui invoquent le nom du Seigneur Jésus Christ. On comprend donc bien à quel point il est souhaitable que se réalise ce que Paul lui-même souhaitait en écrivant aux Corinthiens: « Si au contraire tous prophétisent, et qu’il arrive un incroyant ou un homme qui n’y connaît rien, il se sent dénoncé par tous, jugé par tous, ses pensées secrètes sont mises au grand jour: il tombera la face contre terre pour adorer Dieu, en proclamant: « C’est vrai que Dieu est parmi vous! »" (1 Co 14, 24-25). C’est ainsi que devraient être nos rencontres liturgiques. Un non-chrétien qui entre dans l’une de nos assemblées devrait pouvoir dire à la fin: « Dieu est véritablement avec vous ». Prions le Seigneur d’être ainsi, en communion avec le Christ et en communion entre nous ».

* * *

Je salue cordialement les pèlerins de langue française, en particulier la Délégation du Bureau international catholique de lEnfance et les pèlerins de Thessalonique accompagnés par Mgr Yannis Spiteris. Que le Seigneur vous donne lamour de son Église, à lexemple de Paul, et la joie dy trouver des frères !

Racines chrétiennes et rôle de la religion : les mots d’ordre de la nouvelle Europe

27 mars, 2007

du site Zenith:

2007-03-26

Racines chrétiennes et rôle de la religion : les mots d’ordre de la nouvelle Europe

Thèmes soulevés au congrès de la COMECE pour les 50 ans des Traités de Rome

ROME, Dimanche 25 mars 2007 (ZENIT.org) L’Europe doit prendre conscience de ses propres racines chrétiennes et du rôle public de la religion: tel est le message issu du congrès organisé par la Commission des Conférences épiscopales de la Communauté européenne (COMECE) qui a réuni à Rome, du 23 au 25 mars, plus de 400 participants.

Les évêques de la COMECE ont profité des célébrations du 50° anniversaire de la signature des Traités de Rome (25 mars 1957), à lorigine du processus dunification européenne, pour réunir des personnalités politiques, des représentants de divers épiscopats européens, des communautés religieuses, des organisations et des mouvements catholiques, afin de débattre des valeurs et des perspectives de lEurope de demain.

Ce congrès, qui entre dans le cadre des célébrations marquant lacte de naissance de la Communauté économique européenne (CEE) et de la Communauté européenne de l’énergie atomique (EURATOM), a été loccasion de mesurer le chemin parcouru par lUnion européenne, marquée par un moment de doutes et dinsatisfaction après l’échec de la ratification du Traité devant instituer une Constitution pour lEurope (approuvé par la plupart des pays membres, mais rejeté par la France et les Pays-Bas lors dun référendum en 2005).
« Les valeurs communes ne sont pas un bien personnel. Ce sont des valeurs universelles qui appartiennent à lhumanité entière et qui habitent lEurope depuis longtemps » a déclaré Mgr Adrianus Herman van Luyn s.d.b., évêque de Rotterdam et Président de la COMECE, dans son discours douverture aux travaux du congrès europé
en le 23 mars dernier.

Dans un message adressé aux participants du congrès et lu à louverture des travaux, le Président de la République italienne, Giorgio Napolitano a mis en avant « le caractère stimulant et la contribution » de ces célébrations, estimant que « lEglise et les associations dinspiration religieuse (…) sont appelées à participer à la relance de Union européenne en apportant le témoignage des valeurs les plus profondes placées à la base de la construction dune Europe unie ».

Le Président de la Conférence épiscopale italienne, Mgr Angelo Bagnasco, est intervenu ensuite pour appeler lEurope « à dépasser sa vocation économique originelle » et pour réaffirmer la nécessité dune reconnaissance des racines chrétiennes et des « principes éthiques qui – a-t-il dit – font partie intégrante et fondamentale de son patrimoine spirituel ».
Sans
« nier les exigences dune juste et saine laïcité à ne pas confondre avec le laïcisme idéologique des institutions européennes », Mgr Bagnasco a souligné lintérêt que lEglise porte à « à la promotion et à la sauvegarde de la dignité de la personne, à la défense de son caractère éthique central » doù découle également son engagement à défendre le « droit fondamental à la liberté religieuse »
.

Le Ministre de lIntérieur allemand et Représentant de la Présidence allemande de lUnion européenne, Wolfgang Schäuble, a souligné aussi limportance des racines chrétiennes « à un moment où a-t-il dit le nombre de musulmans est en augmentation et quil faut quils se rendent compte par eux-mêmes de limportance de la tolérance ».

« L’unité dans la multiplicité fait aussi partie de lhistoire de lislam. Et nous espérons quun équilibre sera trouvé, dans cette multiplicité, car nous avons besoin dun partenariat avec l’islam », a-t-il ajouté.

Lors de son intervention, le Vice-président de la Commission européenne, Franco Frattini, a mis laccent sur la nécessité dun « sentiment profond qui, en partant des racines chrétiennes profondes de lEurope, soit encore capable de motiver les consciences, capables daborder avec davantage de courage la question des droits niés et celle de la solidarité, à lintérieur et en dehors des frontières de lUnion ».

La nouvelle Europe ne peut oublier ses « propres valeurs à protéger et à promouvoir; tout comme elle ne peut oublier sa propre histoire de religiosité’ ». « Je pense que la laïcité des Etats et la religiosité des peuples sont des éléments importants qui, loin de se contredire, simbriquent entre eux ».

LEurope a choisi le silence sur la religiosité, « mis à part en en affirmant tièdement la défense lorsque lon aborde des thèmes, qui sont assurément graves comme lantisémitisme ou lislamophobie », a observé Franco Frattini.

Le Vice-président de la Commission européenne a ensuite relevé le caractère « plutôt aride du cœur des institutions européennes dans sa réponse à lappel de Benoît XVI qui a rouvert avec le monde laïc le débat sur le rapport entre religion et raison ».

« Le thème des racines chrétiennes doit retrouver sa place dans lagenda de lEurope, car cela signifie pouvoir affirmer et affronter le nœud de notre identité européenne, dans la perspective dun univers religieux qui recommence à saffirmer », a-t-il souligné.

« Le thème des racines chrétiennes met au premier plan la question dun christianisme qui ne soit pas nostalgique du passé, mais qui soit une pensée vivante. Un christianisme qui, posant avec le Pape Jean-Paul II le thème des droits, et avec le pape Benoît XVI, le thème de la liberté comme voie de dialogue, constitue une partie de cette promesse, de ce rêve européen et donc de notre avenir », a ajouté Franco Frattini.

Le 23 mars après-midi, les travaux du Congrès européen ont été marqués par lintervention de Mgr Dominique Mamberti, Secrétaire du Saint-Siège pour les Relations avec les Etats qui, en évoquant l’éventuel traité constitutionnel européen, a rappelé l’appel du pape Benoît XVI demandant que le patrimoine chrétien du Vieux continent soit reconnu.

« Telle reconnaissance ne signifie pas donner un caractère confessionnel à lEurope, et ne soppose en rien sa laïcité », a dit Mgr Mamberti.

Le 23 mars, après laudience du pape avec tous les membres du congrès, le président du Parlement européen, Hans-Gert Poettering a pris la parole devant lassemblée, déplorant, à titre personnel, que la déclaration de Berlin ne fasse mention ni de Dieu, ni de la tradition judéo-chrétienne dans le Traité constitutionnel européen.

Evoquant les prochaines élections du Parlement européen qui se tiendront en juin 2009, le Président estime quil est urgent de mettre la question des valeurs, « dont la plupart reflètent et embrassent les valeurs et la philosophie chrétiennes », sur la table des discussions.
Le 24 mars, le Pr
ésident du Conseil italien, Romano Prodi, a fait part d’« un souvenir personnel jamais rendu public jusquici », qui remonte à l’époque où il était le président en charge de la Commission europé
enne.

Romani Prodi a confessé « avoir longuement et silencieusement essayé dintroduire la référence aux racines chrétiennes dans la Constitution européenne. Mais ne pas y avoir réussi ne veut pas dire que le texte les désavoue. Cest une difficulté héritée du passé ».
Les participants
à la rencontre du 24 mars ont voulu adresser un message aux chefs dEtat et de gouvernement des Etats membres de lUnion européenne, au président du Parlement européen et au président de la Commission européenne, réunis le 25 mars 2007 à Berlin pour une réunion solennelle du Conseil europé
en.

Dans ce message, la COMECE envisage une solution commune qui permette de dépasser « lactuelle période de réflexion en Europe ». Elle souhaite que la solution institutionnelle qui sera atteinte sauvegarde « la liberté religieuse dans toutes ses dimensions, les droits institutionnels des Eglises et des communautés religieuses » et reconnaisse explicitement « le patrimoine chrétien de notre continent ».

Le Congrès européen sest achevé dimanche par la célébration dune messe en la Basilique Saint-Pierre et la participation à la prière mariale de lAngélus avec Benoît XVI.

reponde à un commente

27 mars, 2007

répondue il publie à un commente 

peut-être je me suis expliquée mal, le problème est seulement sur le Blog italiens, pas sur celui français où j’ai trouvé beaucoup de sympathie et gentillesse, le problème est que, si je dois être sincère, en Italie dans cette période il y a beaucoup d’attaques à l’Église, à le Pape, au tout et à touts, la politique est devenue – et n’était pas – un lieu de querelle pour ne pas dire pire, est difficile dans cette situation pouvoir faire, écrire quelque chose de bon, on fait, mais en sachant que tout ce que concerne l’Église et le Pape sera attaquée de toute façon même violente, Les Églises sont pleines et pas seulement de personnes âgées, mais de jeunes, de gens qui travaillent, de pauvres de riches, de tous, et est dites ou sous-entendu que l’Église n’existe plus, il y a beaucoup de méchanceté, je vais en avant oui, mais en ces conditions, conditions qu’en France vous n’avez pas parce que plus vous êtes cueillis, plus gentils, plus corrects et je demanderais que même  pour ma patrie les fosses parce qu’il a même tant de bon qui sont étouffés des violents ; en ce qui concerne les commentaires que je mets je les choisis entre les personnes que je connais pour leur préparation, personne méconnu, même les mots de le Pape sont des commentaires à l’Écriture : ceux du mercredi, tout est répondus à la voix de Dieu à le sien amour, notre foi n’est pas « seule écriture » comme pour les Églises réformées, mais elle est même « Tradition » « histoire », c’est-à-dire il histoire du salut de entame du monde à aujourd’hui, et de j’entame du monde à aujourd’hui il y a qui – chargés de Dieu, dans une mode ou dans l’autre, interprètent, et je choisi pour vous les choses plus belles et plus sure parce que son souvent Père d’Église, martyr, personne choisi da Dieu qui vive la foi en quelque manière ; 

ce que je t’écris je l’écris dans un post parce qu’il me semble juste que les personnes écoutent ce que je pense ; 

commentaire à l’évangile du jour – 27.3.07

27 mars, 2007

Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l’Église
Sermons divers, n° 22 (trad. Brésard, 2000 ans B, p. 104 rev.)

« Quand vous aurez élevé le fils de l’homme, alors vous comprendrez que moi, Je suis »

      Au Christ Jésus tu dois toute ta vie, puisqu’il a donné sa vie pour ta vie, et que lui a supporté d’amers tourments pour que toi tu ne supportes pas de tourments éternels. Que pourrait-il y avoir pour toi de dur et d’effrayant, quand tu te souviendras que celui qui était de condition divine au jour de son éternité, avant que naisse l’aurore, dans la splendeur des saints, lui, la splendeur et l’image de la substance de Dieu, est venu dans ta prison, s’enfoncer jusqu’au cou, comme il est dit, dans la profondeur de ta boue ? (Ph 2,6;Ps 109,3;He 1,3;Ps 68,3)

      Qu’est-ce qui ne te semblera pas doux, lorsque tu auras rassemblé dans ton coeur toutes les amertumes de ton Seigneur et te rappelleras d’abord les contraintes de son enfance, puis les fatigues de sa prédication, les tentations de ses jeûnes, ses veilles dans la prière, ses larmes de compassion, les embûches qu’on a dressées contre lui…et puis les injures, les crachats, les soufflets, les fouets, la dérision, les moqueries, les clous, et tout ce qu’il a supporté pour notre salut ?

      Quelle compassion imméritée, quel amour gratuit ainsi prouvé, quelle estime inattendue, quelle douceur stupéfiante, quelle invincible bonté ! Le roi de gloire (Ps 23) crucifié pour un esclave si méprisable ! Qui a jamais rien entendu de tel, qui n’a rien vu de pareil ? « Car à peine quelqu’un mourrait-il pour un juste » (Rm 5,7). Mais lui, c’est pour des ennemis et des injustes qu’il est mort, choisissant de quitter le ciel pour nous ramener au ciel, lui, le doux ami, le sage conseiller, le ferme soutien. Que rendrais-je au Seigneur pour tout ce qu’il m’a donné ? (Ps 115,3)

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