Archive pour mars, 2007

L’INVENTION DE SAINT ÉTIENNE, PREMIER MARTYR

6 mars, 2007

du site:

http://www.abbaye-saint-benoit.ch/voragine/tome02/113.htm

L’INVENTION DE SAINT ÉTIENNE, PREMIER MARTYR

L’invention du corps du premier martyr saint Étienne est rapportée: à lannée 447, la septième du règne d’Honorius. On distingué son invention, sa translation* Cf. la relation de cette invention au septième tome dés Oeuvres de saint Augustin. Appendice.

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et sa réunion. Son invention eut lieu comme il suit *: Un prêtre du territoire de Jérusalem, appelé Lucien, cité par Gennade (ch. XLVI) au nombre des hommes illustrés, écrit lui-même qu’un vendredi, comme il reposait à moitié endormi dans son lit, lui apparut un vieillard, haut de taille, beau de visage, avec une longue barbe, revêtu d’un manteau blanc semé de petites pierres précieuses enchâssées dans lor en formé de croix, portant une chaussure recouverte d’or à la surface. Il tenait à la main une baguette d’or dont il toucha Lucien en disant: « Hâte-toi de découvrir nos tombeaux, car nous avons été renfermés dans un endroit fort indécent. Va dire à Jean, évêque de Jérusalem; qu’il nous place dans un lieu honorable; car, puisque la sécheresse et la tribulation désolent la terre, Dieu, touché de nos prières a décidé de pardonner au monde. » Le prêtre Lucien lui dit : « Seigneur qui êtes-vous ? » « Je suis, dit-il, Gamaliel qui ai nourri saint Paul; et qui lui ai enseigné la loi à mes pieds. A mon côté repose saint Étienne, qui a été lapidé par les Juifs, hors de la ville, afin que son corps fut dévoré par les bêtes féroces et les oiseaux. Mais celui. pour la foi duquel ce saint martyr a versé son sang ne la pas permis; je lai recueilli alors avec grand respect et lai enseveli dans un tombeau neuf que j’avais fait creuser pour moi. L’autre qui est avec moi, c’est Nicodème, mon neveu; qui alla une nuit. trouver Jésus, et reçut le baptême sacré des mains de saint Pierre et de saint Jean. Les princes des prêtres; indignés de * Bréviaire romain.

son action lauraient tué, si les égards qu’ils avaient pour nous ne les eussent retenus. Cependant ils lui ravirent tous ses biens le dépouillèrent de sa principauté du sacerdoce et le laissèrent, à demi mort des coups dont ils laccablèrent. Alors je le menai dans ma maison où il survécut quelques jours et quand il fut mort, je le fis ensevelir; aux pieds de saint Étienne. Il y en a encore un troisième avec moi ; c’est Abibas, mon propre fils, qui, à l’âge de 20 ans, reçut le baptême en même temps que moi, il vécut dans la virginité, et se livra à l’étude de la loi avec Paul, mon disciple. Quant à ma, femme Athéa et à mon fils Sélémias qui ne voulurent pas croire en J.-C. ils n’ont pas été dignes de partager notre sépulture; mais vous les trouverez ensevelis autre part, et leurs tombeaux sont vides et nus. » A ces mots, Gamaliel disparut. Alors Lucien s’éveillant pria le Seigneur que si cette vision avait un fondement de vérité, elle se renouvelât une seconde et une troisième fois. Or, le vendredi suivant, Gamaliel lui apparut comme la première fois, et lui demanda pourquoi il avait négligé de faire ce qu’il lui avait recommandé: « Non, seigneur, répondit-il, je ne lai pas négligé, mais j’ai prié le Seigneur que si cette vision venait de Dieu, elle se renouvelât : trois fois. » Et Gamaliel lui dit: : « Puisque vous avez réfléchi à quel signe, si vous nous trouviez, vous pourriez distinguer les reliques de chacun et particulier, je vais, vous donner un emblème au moyen duquel vous reconnaîtrez nos cercueils et nos reliques. » Et il lui montra trois corbeilles d’or et une quatrième d’argent, dont lune était pleine de roses rouges et deux autres (341) de roses blanches. Il lui montra aussi la quatrième pleine de safran. Alors Gamaliel ajouta : Ces corbeilles sont nos cercueils- et ces rasés sont nos reliques. La corbeille pleine de roses rouges est le cercueil de saint Étienne qui, seul d’entre nous, a mérité la couronne du martyre; les deux autres pleines de roses blanches sont les cercueils de Nicodème et de moi, comme ayant persévéré d’un coeur sincère dans la confession de J.-C. Pour la quatrième d’argent qui est pleine de safran, c’est le cercueil d’Abibas, mon fils, dont la virginité fut éclatante et qui sortit pur de ce monde. » Ayant dit ces paroles, il disparut de nouveau. Le vendredi de la semaine suivante, Gamaliel lui apparut avec un visage irrité et le réprimanda gravement de ses délais et de sa négligence. Aussitôt Lucien alla à Jérusalem et raconta à l’évêque Jean lensemble de tout ce qu’il, avait vu. On fit, venir d’autres évêques et on se dirigea vers lendroit indiqué à Lucien ; et dès qu’on se fut mis en train de fouiller, la terre trembla et lon ressentit une odeur très suave, dont ladmirable parfum guérit, par les mérites des saints, soixante et dix hommes affligés de diverses maladies. Or, ce fut ainsi que lon porta en l’église de Sion de Jérusalem, et où saints Etienne avait exercé ses fonctions d’archidiacre; les reliques de ces saints au milieu de la joie publique, et qu’on les ensevelit avec les plus grands honneurs. A cette heure-là même, il tomba une grande pluie. Bède, en sa chronique, fait mention de cette vision et de cette invention. Cette invention de saint  Étienne eut lieu le jour même qu’on célèbre son martyre et lon dit que ce martyre arriva aujourd’hui. Mais ces fêtes furent (342) chantées de jour par lEglise, pour deux motifs. Le premier, parce que J.-C. naquit ici-bas, afin que lhomme naquit au. ciel. Or, il était convenable que la nativité de J.-C. fût suivie du natalice de saint Étienne qui le premier souffrit le martyre pour J.-C., ce qui n’est autre chose que, naître au ciel, afin de montrer par là que lun était la conséquence de lautre : aussi c’est la raison pour laquelle l’Église chante dans loffice de ce jour *: «Hier le Christ est né sur la terre, afin qu’aujourd’hui Étienne naquît dans le ciel. » Le, second motif est que le jour de lInvention -se fêtait plus solennellement que celui de son martyre, et cela par respect pour le jour de Noël, et à cause des miracles nombreux que le Seigneur opéra lors de lInvention, Mais parce que le martyre lemporte sur lInvention, et qui doit être célébré plus solennellement, c’est pour, cela que lEglise a transféré la fête du martyre à cette époque où lon pourrait lui rendre de plus grands honneurs. Saint Augustin rapporte que sa translation eut lieu comme il suit. Alexandre, sénateur de Constantinople, alla avec sa femme, à Jérusalem et fit construire un oratoire magnifique en lhonneur de saint Étienne, premier martyr ; il voulut y être enterré auprès du corps de ce saint. Sept ans après sa mort, Julienne, sa femme, ayant résolu de revenir dans sa patrie à cause de certaines injures qu’elle endurait des princes, voulut remporter le corps de son mari; Après bien des instances auprès de l’évêque, celui-ci lui montrai deux cercueils d’argent et lui dit : «Je ne * Leçons du 2ème nocturne.

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sais quel est celui de votre mari.

» « Je le sais, répondit-elle. » Et elle se jeta pour lembrasser, mais elle embrassa le corps de saint Étienne, qu’elle prit pour celui de son mari. Lorsqu’elle se fut embarquée avec le corps, les anges font entendre des cantiques, une odeur suave se répand, les démons crient et suscitent une tempête affreuse en disant : «Malheur à nous, car le premier martyr Étienne passe et nous fait endurer un feu cruel! » Or, comme les matelots craignaient un naufrage, on invoqua saint Étienne qui apparut et dit : « C’est moi, ne craignez point. » A linstant, un grand calmé s’ensuivit. Alors on entendit les voix des démons qui criaient: «Prince impie, monte sur ce vaisseau, parce que notre adversaire Étienne y est.» Alors le prince des démons envoyai cinq démons pour mettre le feu au vaisseau; mais lange du Seigneur les engloutit au fond de la mer. Quand on fut arrivé à Chalcédoine les démons se mirent à crier : « Il arrive le serviteur de Dieu, qui a été lapidé par les méchants Juifs. » On arriva sain et sauf à Constantinople, et on ensevelit avec grand respect le corps de saint Etienne dans une église. (Saint Augustin.) * La réunion du corps de saint Étienne avec celui .de saint Laurent se fit comme il suit : Eudoxie, fille de lempereur,Théodose, fut cruellement tourmentée par le démon. Or, ce malheur fut annoncé à son père comme il était à Constantinople, et il s’y fit amener sa fille, afin qu’on la touchât aux reliques du très saint Étienne, premier martyr. Mais le démon criait en elle : « Si Étienne ne

* Martyrologe romain; au 7 mai.

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vient à Rome, je ne sortirai pas, car telle est la volonté de lapôtre. » Quand lempereur apprit cela, il obtint du clergé et du peuple de C. P. qu’ils donneraient aux Romains le corps de saint Étienne et qu’ils recevraient eux-mêmes le corps de saint Laurent. Alors lempereur écrivit à ce sujet au pape Pélage, qui, de lavis des cardinaux, consentit à la demande de l’empereur. On envoya donc des cardinaux à C. P. pour y porter le corps de saint Étienne, et des Grecs vinrent à Rome pour recevoir celui de saint Laurent. Le corps de saint Étienne arriva à Capoue, et sur les pieuses prières des Capouans, on leur donna le bras droit du saint en lhonneur, duquel on bâtit l’église métropolitaine. Quand on, fut arrivé à Rome, et qu’on voulut porter le saint corps à l’église de Saint-Pierre-aux-liens, les porteurs s’arrêtent et ne peuvent avancer plus loin ; alors le démon se mit à crier dans la jeune fille : «Vous avez beau faire, ce n’est pas là, mais c’est auprès de son frère Laurent qu’il a choisi sa placé. » On y porta donc le corps ; et quand Eudoxie leut touché, elle fut délivrée du démon. Mais saint Laurent, comme s’il se fut félicité de larrivée de son frère, lui sourit et se retira de lautre côté du tombeau dont il laissa le milieu vide pour faire place à son frère. Quand les Grecs se furent approchés pour emporter saint Laurent, ils tombèrent par terre comme s’ils eussent été privés de vie : alors le pape, le clergé et le peuple prièrent pour eux, et ce ne fut qu’à peine si le soir, ils revinrent à eux-mêmes, tous cependant moururent dans les dix jours suivants. Les Latins eux mêmes, qui avaient consenti à cela, tombèrent en (345) frénésie et ne purent être guéris qu’après que les corps des saints eussent été ensevelis ensemble. Alors cette voix du ciel se fit entendre : « O bienheureuse Rome, qui possèdes, dans un même mausolée, ces précieux restes, les corps de saint Laurent lEspagnol, et de saint Étienne de Jérusalem. » Cette réunion se fit aux nones de mai, vers lan du Seigneur

 425.

Saint Augustin, au livre XXII de la Cité de Dieu, rapporte la résurrection de six morts due à linvocation de saint. Étienne. C’est d’abord un homme gisant mort, on lui avait déjà, lié les pouces : on invoque sur lui le nom de saint Étienne, et à linstant il ressuscite. C’est encore un enfant écrasé par un char : sa mère le porte à l’église de saint Étienne et elle le reçoit vivant et sans trace de blessure. C’est une religieuse qui étant à lextrémité avait été portée à l’église de saint Étienne; elle y rendit le dernier soupir; et voici qu’aux yeux de tout le monde effrayé; elle ressuscite guérie. A Nippone,: c’est une jeune fille dont le père avait apporté la robe à l’église de saint Étienne ; quelques instants après il jette cette robe sur le corps de cette jeune fille qui était morte; et tout à coup elle est rendue à la vie. C’est un jeune homme, dont le corps, après avoir été oint dans de lhuile de saint Étienne, ressuscite aussitôt. Cest un enfant qui fut porté mort à l’église de saint Étienne et quand on,.eut invoqué le saint, à linstant il est rendu à la vie. Voici comment s’exprime saint Augustin au sujet de ce saint: « Gamaliel, à la brillante étole, révéla le corps de ce martyr; Saul converti le loua, J.-C. enveloppé de langes lenrichit et lui mit une couronne de pierres précieuses. »

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Il dit ailleurs : « Dans Étienne brilla la beauté du corps, la fleur de l’âge, l’éloquence de lorateur, la sagesse éclatante de lesprit et lopération divine. » Il dit encore : « Cet homme de Dieu fort comme une colonne, alors qu’il était retenu comme avec des tenailles au milieu de ceux qui le lapidaient de leurs mains, était fortifié par la foi; et brûlait pour elle; on le frappait et il s’élevait ; on l’étreignait, et il grandissait ; on le meurtrissait et ne se laissait pas vaincre. » Sur ces paroles Dura cervice (Actes) : « Il ne flatte pas, mais il invective; il ne touche pas, il provoque ; il ne tremble pas, mais il excite », c’est encore saint Augustin qui élit : «Considérez saint Étienne serviteur de Dieu au même titre que vous : c’était un homme comme vous : il était de la race des pécheurs comme vous ; il fut racheté au même prix que vous ; et quand il fut diacre et qu’il lisait l’Évangile, le même que vous lisez ou que vous écoutez il y trouva, ces mots : « Aimez vos ennemis » maxime que l’étude lui apprit et que lobéissance lui fit pratiquer. »

L’amour du Christ, « secret » de l’action pastorale de Paul VI

6 mars, 2007

du site Zenith: 

2007-03-05

L’amour du Christ, « secret » de l’action pastorale de Paul VI

Benoît XVI reçoit des membres de l’Institut Paul VI

ROME, Lundi 5 mars 2007 (ZENIT.org) Lamour du Christ a été le « secret » de laction pastorale de Paul VI, a souligné Benoît XVI en recevant, samedi 2 mars, au Vatican, des représentants de lInstitut Paul VI de Brescia, un centre international de recherche fondé en 1979 pour favoriser l’étude et la connaissance de la pensée et de laction de ce pape.

Benoît XVI a souligné limportance de ce « pontife inoubliable » qui a nommé autrefois Joseph Ratzinger archevêque de Munich et Freising, avant de le créer cardinal. « Il a été appelé par la Providence divine à guider la barque de Pierre à une époque historique marquée par de nombreux défis », a fait observer Benoît XVI, en saluant la sagesse et la prudence du pape Montini.Le pape évoquait chez son prédécesseur « lardeur missionnaire », qui la poussé « à entreprendre des voyages apostoliques exigeants même vers des nations lointaines, à accomplir des gestes prophétiques dune haute valeur ecclésiale, missionnaire et œcuménique »

.

Il fut le premier pape à se rendre en Terre Sainte, indiquant ainsi à lEglise, soulignait Benoît XVI, « que le chemin de sa mission est de mettre ses pas dans ceux du Christ ».« En effet, a-t-il dit, le secret de laction pastorale que Paul VI a accomplie avec un dévouement inlassable, en prenant parfois des décisions difficiles et impopulaires, réside justement dans son amour du Christ : un amour qui vibre dans les expressions touchantes de tous ses enseignements. Son esprit de pasteur était tout saisi par cette tension missionnaire nourrie par un désir sincère de dialogue avec lhumanité. Son invitation prophétique lancée à plusieurs reprises de renouveler le monde tourmenté par des inquiétudes et des violences, grâce à la civilisation de lamour naissait du don total de lui-même au Christ, Rédempteur de lhomme »

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Le pape rappelait les paroles prononcée par Paul VI à louverture de la Seconde session du Concile Vatican II, le 29 septembre 1963, quil entendit lui-même alors, en tant quexpert : « Le Christ, notre principe, le Christ notre vie et notre guide ! Le Christ, notre espérance, et notre terme (). Et jusqu’à son dernier soupir, sa pensée, ses énergies, son action furent pour le Christ et pour lEglise ».« Le nom de ce pontife dont lopinion publique mondiale a compris la grandeur à loccasion de sa mort, reste surtout lié au Concile Vatican II » a souligné Benoî

t XVI.

« Si en effet lindiction a été due à Jean XXIII, ce fut à lui, son successeur, de le mener à bonne fin, dune main experte, délicate et ferme. Il ne fut pas moins ardu, pour le pape Montini de guider lEglise dans la période post-conciliaire. Il ne sest pas laissé conditionner par les incompréhensions et les critiques, même sil dû en supporter la souffrance et les attaques parfois violentes, mais il resta en toute circonstance un timonier ferme et prudent de la barque de Pierre ».

« Au fil des ans, ajoutait Benoît XVI, limportance (de son pontificat) apparaît de plus en plus évidente, pour lEglise et pour le monde », ainsi que « la valeur de son haut magistère qui a inspiré ses successeurs ».

bonne nuit

6 mars, 2007

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commentaire à l’évangile du jour – 6.3.07

6 mars, 2007

Sainte Catherine de Sienne (1347-1380), tertiaire dominicaine, docteur de l’Église, co-patronne de l’Europe
Dialogues, ch. 4 (trad. Seuil 1953, p. 37 rev)

« Qui s’abaissera sera élevé »

[Dieu a dit à sainte Catherine :] Tu demandes à me connaître et à m’aimer, moi, la Vérité suprême. Voici la voie pour qui veut arriver à me connaître parfaitement et me goûter, moi la Vérité éternelle : ne sors jamais de la connaissance de toi-même et, abaissée que tu seras dans la vallée de l’humilité, c’est en toi-même que tu me connaîtras. C’est dans cette connaissance que tu puiseras tout ce qui te manque, tout ce qui t’est nécessaire. Nulle vertu n’a de vie en elle-même si elle ne la tire de la charité ; or l’humilité est la nourrice et la gouvernante de la charité. Dans la connaissance de toi-même tu deviendras humble, puisque tu y verras que tu n’es rien par toi-même et que ton être vient de moi puisque je vous ai aimés avant que vous n’ayez existé. C’est à cause de cet amour ineffable que j’ai eu pour vous que, voulant vous re-créer de nouveau par la grâce, je vous ai lavés et re-créés dans le sang répandu par mon Fils unique avec un si grand feu d’amour.

Seul ce sang, lui seul, fait connaître la vérité à celui qui a dissipé la nuée de l’amour-propre par cette connaissance de soi-même. C’est alors que, dans cette connaissance de moi-même, l’âme s’embrase d’un amour ineffable, et c’est à cause de cet amour qu’elle éprouve une douleur continuelle. Non pas une douleur qui l’afflige ou la dessèche (loin de là, puisqu’au contraire elle la féconde) mais parce qu’ayant connu ma vérité, ses propres fautes, l’ingratitude et l’aveuglement du prochain, elle en ressent une douleur intolérable. Elle ne s’afflige que parce qu’elle m’aime, car si elle ne m’aimait pas elle ne s’affligerait pas.

je désire mettre encore quelque chose sur les catacombes…

5 mars, 2007

il s’agit ici de la correspondance entre Rome et Carthage entre le 250 et le 258 pour lire les témoignages des chrétiens de ces temps:

CORRESPONDANCE ENTRE LES EGLISES DE ROME ET DE CARTHAGE

Dans l’histoire des catacombes de Saint-Callixte, on rencontre des protagonistes et des personnalités de premier plan: les papes martyrs Fabien, Corneille, Sixte II, comme aussi l’évêque de Carthage Saint Cyprien. Les Eglises de Rome et de Carthage communiquaient fréquemment entre elles. Il est intéressant de connaître le contenu de certaines lettres et de savoir ce que se disaient ces grands pasteurs et comment ils jugeaient leur époque si peu tranquille.

1. L’Eglise de Rome à l’Eglise de Carthage

L’Eglise de Rome, à l’époque de la persécution de l’empereur Dèce, envoyait à l’Eglise de Carthage ce témoignage de sa fidélité au Christ: Rome, début 250 » … L’Eglise résiste fermement dans la foi. Quelques-uns, il est vrai, soit parce qu’ils étaient impressionnés par le retentissement qu’ils auraient pu causer de par leur position sociale, soit par fragilité humaine, ont cédé. Toutefois, bien qu’ils soient désormais séparés de nous, nous ne les avons pas abandonnés dans leur défection, mais nous les avons aidént et nous leur sommes encore proches pour qu’ils se réhabilitent par la pénitence et qu’ils reçoivent le pardon de Celui qui peut le concéder. Si en effet nous les laissions livrés à eux-mêmes, leur chute deviendrait irréparable. Cherchez vous aussi à faire de même, frères très chers, en tendant la main à ceux qui sont tombés, afin qu’ils se relèvent. Ainsi, s’ils devaient encore être arrêtés, ils se sentiront forts pour confesser cette fois-ci leur foi et remédier ainsi à leur erreur antérieure. Permettez-nous de vous rappeler aussi la ligne à suivre quant à un autre problème. Ceux qui ont cédé dans l’épreuve, s’ils sont infirmes et à condition qu’ils se repentent et sont désireux d’être en communion avec l’Eglise, doivent être secourus. Les veuves et les autres personnes qui sont empêchées de se présenter spontanément, come aussi ceux qui se trouvent en prison ou éloignés de leurs maisons, doivent trouver des personnes qui pourvoient à leurs besoins.. Et même les catéchumènes qui sont malades ne peuvent rester déçus dans leur attente d’une aide. Les frères qui sont en prison vous saluent, ainsi que les prêtres et toute l’Eglise, qui veille avec une grande sollicitude à tous ceux qui invoquent le nom du Seigneur. Mais nous aussi nous vous demandons en échange votre souvenir.  » (Lettre 8, 2-3)

2. L’évêque de Carthage à l’Eglise de Rome

Lorsque Cyprien fut informé de la mort du pape Fabien, il écrivit aux prêtres et aux diacres de Rome cette lettre: Carthage, début 250  »

Très chers frères,

La nouvelle de la mort de mon Saint confrère dans l’épiscopat était encore incertaine chez nous, et nos informations étaient encore douteuses, lorsque je reçus votre lettre, qui m’a été envoyée par le sous-diacre Crémence et qui m’informait de façon complète quant à sa mort glorieuse. Alors je rendis grâce, car à l’intégrité de son gouvernement avait fait suite une noble fin. A cet égard, je me réjouis beaucoup avec vous, parce que vous honorez sa mémoire par un témoignage solennel et splendide, en nous faisant connaître, à nous aussi, le souvenir remarquable que vous gardez de votre évêque et en nous offrant un exemple de foi et de courage. En effet, autant est néfaste pour ses sujets la chute d’un chef, autant est au contraire utile et salutaire un évêque qui se donne à ses frères en exemple de fermeté dans la foi… Je vous souhaite, frères très chers, d’être toujours dans le bien.  » (Lettre 9, 1).

3. Cyprien, évêque de Carthage, au pape Corneille

Cyprien rend hommage au témoignage de courage et de fidélité rendu par le pape Corneille et par l’Eglise de Rome:  » un exemple lumineux d’unité et de constance pour tous les chrétiens « . Prévoyant l’imminence de l’épreuve qui toucherait aussi l’Eglise de Carthage, Cyprien demande l’aide fraternelle de la prière et de la charité.

Carthage, automne 253

 » Cyprien à Corneille, frère dans l’épiscopat. Nous avons eu connaissance, frère très cher, de ta foi, de ta force et de ton franc témoignage. Tout cela est un grand honneur pour toi et m’apporte une telle joie que je me considère participant et associé à tes mérites et à tes exploits. En effet, tout comme l’Eglise est une, un et inséparable l’amour, une et indissociable l’harmonie des cœurs, ainsi quel prêtre célébrant les louanges d’un autre prêtre ne s’en réjouirait pas comme de sa propre gloire ? Et quel frère ne se sentirait heureux de la joie de son propre frère ? Vraiment il est impossible d’imaginer l’exultation et la grande joie qu’il y a eu parmi nous lorsque nous avons appris ces belles choses et les preuves de courage que vous nous avez données. Tu as été un guide pour tes frères dans la confession de la foi, et la confession qu’a donné le guide a été fortifiée encore par celle des frères. Ainsi, en précédant les autres sur le chemin de la gloire et en te montrant prompt à confesser la foi en premier lieu et au nom de tous, tu as persuadé aussi ton peuple de confesser sa foi. C’est pourquoi il nous est impossible de définir ce que nous devons le plus louer en vous, si c’est ta foi prompte et inébranlable ou la charité inséparable des frères. A été manifesté dans toute sa splendeur le courage de l’évêque, guide de son peuple, et est apparue de façon lumineuse et grandiose la fidélité du peuple entièrement solidaire de son évêque. Par vous tous, l’Eglise de Rome a donné un magnifique témoignage, toute unie en un seul esprit et en une seule voix.

Ainsi a brillé, frère très cher, la foi que l’Apôtre avait constaté dans votre communauté et pour laquelle il vous avait loué. Alors déjà il prévoyait et célébrait quasi prophétiquement votre courage et votre force indomptable. Alors déjà il reconnaissait les mérites dont vous obtiendriez la gloire. Il exaltait les exploits des pères, en prévision de ceux de leurs fils. Par votre pleine entente et votre endurance, vous avez donné à tous les habitants de la ville un brillant exemple d’union et de constance.

Frère très cher, le Seigneur dans sa Providence nous avertit que l’heure de l’épreuve est imminente. Dieu, dans sa bonté et son souci empressé pour notre salut nous donne ses conseils suggestifs en vue de notre proche combat. Aussi au nom de la charité qui nous unit, aidons-nous, en persévérant avec tout le peuple dans le jeûne, la veille et la prière. Nous avons là les armes célestes qui nous aider à rester solides et persévérants. Nous avons là les armes spirituelles et les flèches divines qui nous protègent. Souvenons-nous les uns des autres dans la concorde et la fraternité spirituelle. Prions sans cesse et en tout lieu les uns pour les autres et cherchons à alléger nos souffrances par une charité mutuelle.  » (Lettre 60, 1-2)

4. Cyprien annonce la mort du pape Sixte II

L’Eglise de Carthage avait envoyé à Rome quelques ecclésiastiques pour obtenir des nouvelles à propos du décret de persécution de l’empereur Valérien. Ceux-ci revinrent en apportant la douloureuse nouvelle de la mort du pape Sixte II. L’évêque Saint Cyprien se préoccupa immédiatement de mettre l’Eglise d’Afrique au courant de ces événements en envoyant à l’évêque Successo la lettre suivante.

Carthage, août 258

 » Mon cher frère,

Je n’ai pas pu t’envoyer tout de suite un écrit, car aucun des clercs de cette Eglise ne pouvait se déplacer: tous se trouvent pris dans la tempête de la persécution, qui cependant, grâce à Dieu, les a trouvés intérieurement tout disposés à passer en un instant au ciel. Je te communique à présent les nouvelles qui sont en ma possession. Sont revenus les délégués que j’avais envoyés à Rome pour vérifier et rapporter la décision prise par les autorités à mon égard, quel que soit le genre de décision que cela pouvait être, et pour mettre fin ainsi à toutes les inférences et hypothèses incontrôlées qui circulaient. Et voici la vérité dûment vérifiée.

L’empereur Valérien a envoyé au Sénat un rescrit par lequel il décide que les évêques, les prêtres et les diacres seront immédiatement mis à mort. Les sénateurs, les notables et ceux qui portent le titre de cavaliers romains, seront privés de toute marque de dignité et même de leurs biens. Si ensuite, aussi par suite de la confiscation de leurs biens, ils devaient s’entêter dans leur profession de foi chrétienne, ils devront être condamnés à la peine capitale. Les matrones chrétiennes subiront la saisie de tous leurs biens et seront ensuite envoyées en exil. A tous les fonctionnaires impériaux qui ont déjà confessé la foi chrétienne ou qui devraient la confesser à présent, on confisquera également tous leurs biens. Ils seront ensuite arrêtés et enrôlés parmi les préposés aux propriétés impériales (travaux forcés).

A ce rescrit Valérien a également ajouté copie de la lettre qu’il a envoyée aux gouverneurs de province et qui concerne ma personne. J’attends cette lettre de jour en jour et j’espère la recevoir rapidement en me gardant ferme et fort dans la foi. Ma décision par rapport au martyre est claire. Je l’attends, plein de confiance à l’idée de recevoir la couronne de vie éternelle de la bonté et de la générosité de Dieu.

Je vous communique que Sixte a subi le martyre avec quatre diacres le 6 août, alors qu’il se trouvait dans la zone du Cimetière (les catacombes de Saint-Callixte). Les autorités de Rome ont reçu comme norme que tous ceux qui sont dénoncés comme chrétiens devront être exécutés et devront subir la confiscation de leurs biens au bénéfice du trésor impérial. Je te demande de porter également à la connaissance de nos autres collègues dans l’épiscopat tout ce que je t’ai rapporté, afin que leurs exhortations puissent encourager notre communauté et la préparer toujours mieux au combat spirituel. Il sera plus stimulant de considérer davantage le bien de l’immortalité plutôt que la mort elle-même, de se consacrer au Seigneur avec une foi ardente et une vigueur héroïque, et de se réjouir plutôt que de craindre à la pensée d’avoir à confesser sa propre foi. Les soldats de Dieu et du Christ savent très bien que leur immolation n’est pas tant une mort qu’une couronne de gloire. A toi, frère très cher, mes salutations dans le Seigneur.  » (Lettre 80)

5. Le martyre de Saint Cyprien

Il aurait été très utile et édifiant de connaître les procès-verbaux du procès des martyrs Pontien, Fabien, Corneille, Sixte II, Eusèbe, Cécile… Malheureusement, durant la terrible persécution de Dioclétien, les archives de l’Eglise de Rome furent détruites. Nous ont cependant été transmis les procès-verbaux du procès de Saint Cyprien. Ces  » Actes  » ont été lus dans les communautés chrétiennes pour glorifier le martyr et pour qu’on y puise force au moment de l’épreuve. On peut retenir que les procès-verbaux du procès des martyrs cités ci-dessus ont été écrits plus ou moins de la même manière.

Carthage, 14 septembre 258

Le matin du 14 septembre, une grande foule s’était rassemblée a Sesti, selon ce qu’avait ordonné le proconsul Galero Massimo. Ce même proconsul ordonna également qu’on lui amène Cyprien pour l’audience qu’il tenait ce même jour dans l’atrium Sauciolo. Quand Cyprien fut devant lui, le proconsul Galerio Massimo dit à l’évêque:
- Es-tu Tascius Cyprien?
L’
évêque lui répondit:
- Oui, je le suis.
Le proconsul Vario Massimo lui dit:
- Est-ce toi qui t’es pr
ésenté comme le chef d’une secte sacrilè
ge?
L’
évêque Cyprien ré
pondit:
- C’est bien moi.
Galerio Massimo dit:
- Les Saints empereurs t’ordonnent de sacrifier.
L’
évêque ré
pondit:
- Je ne le ferai pas.
Le proconsul Galerio Massimo dit:
- R
éflé
chis bien.
L’
évê
que Cyprien dit:
- Fais ce qui t’a
été ordonné. Dans une matière aussi juste, il n’y a pas à réflé
chir. Galerio Massimo, apr
ès s’être entretenu avec le collège des magistrats, prononça avec peine et à contrecœur cette sentence: ‘Tu as vécu longuement de manière sacrilège et tu as attiré beaucoup de personnes dans ta secte criminelle, tu t’es constitué en ennemi des dieux romains et de leurs rites sacrés. Les Saints empereurs Valérien et Gallien n’ont pas réussi à te ramener à l’observance de leurs cérémonies religieuses. C’est pourquoi, parce qu’il résulte que tu es l’auteur et l’instigateur des pires délits, tu seras toi-même un exemple pour ceux que tu as associé à tes actes criminels. Par ton sang sera sanctionné le respect des lois.’ Après ces mots, il lut à haute voix le décret mis sur tablette: ‘J’ordonne que Tascius Cyprien soit puni par la décapitation.’

Après cette sentence, la foule des frères (les chrétiens) disait: ‘Nous aussi nous voulons être décapités avec lui.’ Une grande agitation surgit donc parmi les frères et une grande foule le suivit. Cyprien fut ainsi conduit dans la campagne de Sesti, et là il se dépouilla de son manteau, s’agenouilla par terre et se prosterna pour prier le Seigneur. Il enleva ensuite sa dalmatique et la remit aux diacres, conservant son seul vêtement de lin, dans l’attente du bourreau. Lorsque celui-ci arriva, l’évêque donna ordre aux siens de lui remettre vingt-cinq pièces de monnaies d’or. Entretemps les frères étendaient devant lui des pièces d’étoffe et des mouchoirs (pour recueillir le sang en relique). Alors, de ses propres mains, Cyprien, majestueux, se banda les yeux, mais, comme il ne réussissait pas à nouer les coins du mouchoir, le prêtre Julien et le sous-diacre Julien vinrent l’aider. C’est ainsi que l’évêque Cyprien subit le martyre. Son corps, à cause de la curiosité des païens, fut déposé dans un lieu proche où il pouvait être enlevé au regard indiscret des païens. De là, plus tard, durant la nuit, il fut emporté et accompagné, avec des flambeaux et des torches allumées, jusqu’au cimetière du procurateur Macrobio Candidiano, sur le chemin des Cabanes près de la piscine. Quelques jours plus tard mourut le proconsul Galerio Massimo. Le Saint évêque Cyprien subit le martyre le 14 septembre sous les empereurs Valérien et Gallien, mais sous le règne de notre Seigneur Jésus-Christ, à qui est la gloire dans les siècles des siècles. Amen!  » (extrait des Actes Proconsulaires, 3-6)

en interessant article de Sandro Magister sur le Chemin Néocatéchuménal

5 mars, 2007

en interessant article de Sandro Magister sur le Chemin Néocatéchuménal,  La chiesa.it: 

Le carême du Chemin: double pénitence à Rome et à Jérusalem
Le pape d’abord, les évêques de Terre Sainte ensuite, adressent au Chemin Néocatéchuménal 

en sévère rappel à l’ordre. Voici comment et pourquoi 

par Sandro Magister 

ROME, le 5 mars 2007 – En l’espace de trois jours, au début du Carême, le Chemin Néocatéchuménal a reçu deux rappels à l’ordre de poids: le premier de la part du pape, le second de la part des évêques de Terre Sainte.

Le Chemin Néocatéchuménal, fondé en Espagne dans les années 60 et dirigé par les laïcs Kiko Argüello (dans la photo) et Carmen Hernández et par le prêtre Mario Pezzi, est l’un des mouvements catholiques les plus vigoureux. Il compte 20.000 communautés dans 6.000 paroisses de 900 diocèses sur les cinq continents, avec 3.000 prêtres et 5.000 religieuses. Il possède un réseau international de 63 séminaires « Redemptoris Mater ». Son expansion est l’œuvre de nombreuses familles qui partent en mission vers des terres lointaines.

Avec de tels résultats, il est naturel que le Chemin gagne le soutien de nombreux évêques et cardinaux. Mais il a aussi fait et fait encore l’objet de nombreuses critiques de même poids, rapportées par www.chiesa dans des précédents articles.

En décembre 2005, la congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements a donné l’ordre au Chemin Néocatéchuménal de modifier la façon dont ses communautés célèbrent la messe. Le 12 janvier 2006, Benoît XVI a exigé du Chemin qu’il « respecte attentivement » les règles établies. Ces deux rappels à l’ordre ont rencontré une obéissance toute relative, tant sur le moment que par la suite.

La catéchèse prêchée par le Chemin dans ses communautés donne aussi lieu à controverse. Encore aujourd’hui, une bonne partie des textes est encore secrète et certains d’entre eux ont rencontré des objections de la part de diverses congrégations au Vatican, y compris celle pour la doctrine de la foi.

Enfin, l’approbation définitive des statuts du Chemin est incertaine. Ils avaient été approuvés « ad experimentum » par le Saint-Siège le 29 juin 2002 pour un quinquennat qui va prendre fin dans quelques mois.

C’est Benoît XVI lui-même qui a parlé de l’incertitude concernant l’approbation définitive des statuts:

« On se demande si, après cinq années d’expérience, il faut confirmer de manière définitive les statuts du Chemin Néocatéchuménal, ou s’il faut prolonger la période d’essai ou encore s’il est peut-être nécessaire de réviser certains éléments de cette structure ».

C’était le 22 février, premier jeudi de carême, le pape s’adressait au clergé de Rome. La perche lui a été tendue par un prêtre appartenant à la communauté de Schönstatt, Gerardo Raul Carcar, qui a interrogé le pape sur le rapport entre l’Eglise et les mouvements.

C’est justement sur le rapport non pacifique entre les communautés néocatéchuménales et les paroisses et diocèses où elles agissent que le patriarche latin de Jérusalem, Michel Sabbah, et les autres évêques catholiques de Terre Sainte sont intervenus le 25 du même mois.

Leur intervention a pris la forme d’une lettre collective adressée aux membres du Chemin, courtoise dans la forme mais sévère dans le fond.

Les évêques de Terre Sainte reprochent aux néocatéchumènes de faire bande à part, de célébrer la messe en dehors des paroisses, de ne pas observer les rites liturgiques, de rester éloignés de la langue et de la culture des habitants locaux.

Les critiques des évêques ont été nourries par leur propre expérience. En Terre Sainte, les néocatéchumènes sont présents en masse. Un vaste édifice situé sur les flancs du Mont des Béatitudes, à l’ouest du lac de Tibériade, leur tient lieu de citadelle. Baptisée « Domus Galilaeae », elle a été inaugurée le 24 mars 2000 par Jean-Paul II en personne, en présence de 50 000 néocatéchumènes venus du monde entier.

L’architecture et la décoration de la « Domus », qui mélangent bizarrement allégories chrétiennes et hébraïques, sont l’œuvre du fondateur du Chemin, Kiko Argüello.

Un flux incessant de pèlerins néocatéchuménaux, soigneusement séparés des autres visiteurs, s’ajoute aux nombreuses communautés établies en Terre Sainte. Les messes aussi sont célébrées séparément et le déroulement de leurs rites est le même dans le monde entier, tout comme les chants composés par leur fondateur et chef suprême, Kiko.

Par ailleurs, en matière politique, les communautés néocatéchuménales ne cachent pas leur nette préférence pour Israël ; à l’opposé des chrétiens qui habitent sur ces terres et qui sont presque tous arabes et pro-palestiniens.

Voici les propos du pape concernant les néocatéchumènes et la lettre que leur ont adressée les évêques de Terre Sainte, les premiers datant du 22 février et la deuxième du 25 février:

1. Ce qu’a dit Benoît XVI

Extrait de l’entretien du pape avec le clergé de Rome du 22 février 2007

[...] Je reçois ces mois-ci les évêques italiens en visite « ad limina ». [...] Certains sont critiques et affirment que les mouvements ne s’intègrent pas. [...] Je pense que nous avons deux règles fondamentales. La première nous a été donnée par saint Paul dans sa première lettre aux Thessaloniciens: n’éteignez pas les charismes. Si le Seigneur nous offre de nouveaux dons, nous devons en être reconnaissants, même s’ils sont parfois gênants. Et la naissance de nouvelles formes de vie dans l’Eglise est une belle chose, comme elle l’a d’ailleurs été depuis des siècles.

Elles ont toutes été gênantes au départ : même Saint François était très gênant et il était très difficile pour le pape de donner une forme canonique à une réalité qui dépassait largement les règles juridiques. Pour Saint François, accepter de se laisser coincer dans ce carcan juridique représentait un énorme sacrifice, mais à la fin, une réalité est née, qui vit encore aujourd’hui et qui vivra demain. Cette réalité donne de la force et de nouveaux éléments à la vie de l’Eglise.

Des mouvements sont nés au cours de tous les siècles. [...] Ils s‘insèrent dans la vie de l’Eglise non sans souffrance et sans difficultés. Saint Benoît lui-même a dû revoir l’orientation initiale du monachisme. A notre époque aussi, le Seigneur, l’Esprit Saint, nous a donné de nouvelles initiatives avec de nouveaux aspects de la vie chrétienne. Comme elles sont vécues par des êtres humains qui ont leurs limites, elles apportent aussi leur lot de difficultés.

Première règle, donc: ne pas éteindre les charismes, leur être reconnaissant même s’ils sont gênants. La seconde règle est la suivante : l’Eglise est une; si les mouvements sont réellement des dons de l’Esprit Saint, ils s’intègrent et servent l’Eglise. Naît alors du dialogue patient entre pasteurs et mouvements une forme [...] sur laquelle peut s’appuyer l’Eglise d’aujourd’hui et de demain.

Ce dialogue se fait à tous les niveaux. Le curé, l’évêque et le successeur de Pierre sont à la recherche des structures favorables. Dans de nombreux cas, elle a déjà porté ses fruits. D’autres cas sont encore à l’étude. Par exemple, la question est de savoir si, après cinq années d’expérience, il faut confirmer de manière définitive les statuts du Chemin Néocatéchuménal, s’il faut prolonger la période d’essai ou s’il est peut-être nécessaire de réviser certains éléments de cette structure.

Quoi qu’il arrive, je connais les Néocatéchumènes depuis le début. La route a été longue, avec beaucoup de complications qui existent encore aujourd’hui, mais nous avons trouvé une forme ecclésiale qui a déjà beaucoup amélioré le rapport entre les pasteurs et le Chemin. Continuons ainsi! Cela vaut aussi pour les autres mouvements.

Pour faire la synthèse des deux règles fondamentales, je dirais : gratitude, patience et acceptation des souffrances, qui sont inévitables. Dans un mariage aussi, il y a toujours des souffrances et des tensions et pourtant les époux continuent à avancer et s’est ainsi que mûrit le véritable amour. Il en va de même dans la communauté de l’Eglise: soyons patients ensemble. Les différents niveaux de la hiérarchie – le curé, l’évêque, le pape, doivent échanger continuellement leurs idées, promouvoir le dialogue pour trouver ensemble le meilleur chemin. Les expériences des curés sont fondamentales, mais celles des évêques et la vision universelle du pape ont également une place théologique et pastorale dans l’Eglise […].

________

2. La lettre des évêques de Terre Sainte

Jérusalem, le 25 février 2007

Frères et Sœurs du Chemin Néocatéchuménal,

1. La paix et l’amour de Notre Seigneur Jésus-Christ soient toujours avec vous. Nous, Ordinaires catholiques de Terre Sainte, vous adressons cette lettre au début du Carême, dans le cadre du plan pastoral commun pour cette année, qui a comme thème la catéchèse et l’éducation religieuse dans les paroisses.

Frères et Sœurs du Chemin, vous êtes les bienvenus dans nos diocèses. Nous remercions Dieu de la grâce que le Seigneur vous a donnée et du charisme que le Saint-Esprit a répandu dans l’Eglise à travers votre ministère de la formation post-baptismale. Nous vous sommes reconnaissants de votre présence dans certaines de nos paroisses, de votre prédication de la parole de Dieu, de l’aide que vous offrez à nos fidèles dans l’approfondissement de leur foi et dans leur enracinement dans leurs églises locales, en « une synthèse de prédication kérygmatique, de changement de vie et de liturgie » (Statuts, Art.8).

A la suite de la lettre que le pape Benoît XVI vous a adressée le 12 janvier 2006 et de celle de la congrégation pour le culte divin du 1er décembre 2005, nous vous demandons de prendre place au cœur de la paroisse dans laquelle vous annoncez la parole de Dieu, en évitant de constituer un groupe à part. Nous voudrions que vous puissiez dire avec Saint Paul: « Je me suis fait l’esclave de tous afin d’en gagner le plus grand nombre » (1 Corinthiens, 9, 19).

Le principe auquel nous devons rester fidèles tous ensemble et conformer notre action pastorale devrait être « une paroisse et une eucharistie ». Votre premier devoir est donc, si vous voulez aider les fidèles à grandir dans la foi, de les enraciner au coeur des paroisses et des traditions liturgiques dans lesquelles ils ont été élevés depuis des générations.

En Orient, nous tenons beaucoup à notre liturgie et à nos traditions. La liturgie a grandement contribué à conserver la foi chrétienne dans nos pays tout au long de l’histoire. Le rite est une sorte de carte d’identité et pas seulement une manière de prier parmi d’autres. Nous vous prions d’avoir la charité de comprendre et de respecter l’attachement de nos fidèles à leurs liturgies propres.

2. L’Eucharistie est le sacrement de l’unité dans la paroisse, pas celui de la division. C’est pourquoi nous demandons que les célébrations eucharistiques dans tous les rites orientaux, ainsi que dans le rite latin, soient toujours présidées par le curé ou, dans le cas du rite latin, en plein accord avec lui. Célébrez l’Eucharistie avec la paroisse et selon le rite de l’Eglise locale. « Là où est l’évêque, là est l’Eglise », a écrit Saint Ignace d’Antioche. Enseignez aux fidèles l’amour de leurs traditions liturgiques et mettez votre charisme au service de l’unité.

3. Nous vous demandons aussi de vous mettre sérieusement à l’étude de la langue et de la culture de la population. Ce sera une marque de respect envers elle et un moyen de comprendre son esprit et son histoire, dans le contexte de
la Terre Sainte: pluralisme religieux, culturel et national. De plus, dans nos pays, Palestine, Israël, Jordanie, tout le monde est à la recherche de la paix et de la justice, une recherche qui fait partie intégrante de notre vie de chrétiens. Chaque prédication devrait guider nos fidèles quant aux attitudes concrètes qu’ils doivent prendre dans les différentes situations de la vie, notamment dans la situation de conflit qui perdure en Palestine: d’une part, une attitude de pardon et d’amour envers l’ennemi, et d’autre part une exigence de respect des droits de chacun, particulièrement la dignité, la liberté et la justice.

Nous vous demandons de prêcher un Evangile inscrit dans la vie, un Evangile qui éclaire tous les aspects de la vie et qui enracine les fidèles en Jésus-Christ Ressuscité et dans tout leur contexte humain, culturel et ecclésial.

Nous demandons à Dieu de remplir vos cœurs de sa force et de son amour et de vous donner sa grâce pour que vous puissiez remplir les cœurs des fidèles de son amour et de sa force.

+ Michel Sabbah, patriarche latin de Jérusalem;
+ Elias Shakour, archevêque grec melkite catholique d’Acre, de Haïfa, de Nazareth et de toute
la Galilée;
+ Georges El Murr, archevêque grec melkite catholique de Philadelphie, de Petra et de Jordanie;
+ Paul Sayyah, archevêque maronite de Haïfa et de Terre Sainte, exarque patriarcal maronite de Jérusalem, des Territoires Palestiniens et de Jordanie;
+ Fouad Twal, évêque coadjuteur latin, Jérusalem;
+ Kamal Bathish, évêque auxiliaire latin, Jérusalem;
+ Selim Sayegh, vicaire patriarcal latin pour
la Jordanie;
+ Giacinto-Boulos Marcuzzo, vicaire patriarcal latin pour Israël;
+ Pierre Melki, exarque patriarcal syro-catholique de Jérusalem, de Terre Sainte et de Jordanie;
+ Georges Bakar, exarque patriarcal grec melkite catholique de Jérusalem;
+ Raphaël Minassian, exarque patriarcal arméno-catholique de Jérusalem, de Terre Sainte et de Jordanie.

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bonne nuit et bon retour au travaille demain

5 mars, 2007

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commentaire à l’évangile du jour – 5.3.07

5 mars, 2007

Bienheureuse Teresa de Calcutta (1910-1997), fondatrice des Soeurs Missionnaires de la Charité
No Greater Love (trad. Il n’y a pas de plus grand amour, Lattès 1997, p. 65)

« Soyez miséricordieux comme votre Père »

Je suis habitée par le sentiment que sans cesse, partout, est revécue la Passion du Christ. Sommes-nous prêts à participer à cette Passion ? Sommes-nous prêts à partager les souffrances des autres, non seulement là où domine la pauvreté mais aussi partout sur la terre ? Il me semble que la grande misère et la souffrance sont plus difficiles à résoudre en Occident. En ramassant quelqu’un d’affamé dans la rue, en lui offrant un bol de riz ou une tranche de pain, je peux apaiser sa faim. Mais celui qui a été battu, qui ne se sent pas désiré, aimé, qui vit dans la crainte, qui se sait rejeté par la société, celui-là éprouve une forme de pauvreté bien plus profonde et douloureuse. Et il est bien plus difficile d’y trouver un remède.

Les gens ont faim de Dieu. Les gens sont avides d’amour. En avons-nous conscience ? Le savons-nous ? Le voyons-nous ? Avons-nous des yeux pour le voir ? Si souvent, notre regard se promène sans se poser. Comme si nous ne faisions que traverser ce monde. Nous devons ouvrir nos yeux, et voir.

L’Angelus de ce matin: 4.3.07

4 mars, 2007

Du site Korazym : 

 

Les mots du Saint Père avant récite de l’Angelus 

 

Chers frères et soeurs ! Dans la dimanche de Carême – aujourd’hui – ‘évangéliste Luc souligne que Jésus gravit la montagne « pour prier » (9,28) ensemble aux apôtres Pietro, Jaques et Jean et, « comme il priait » (9.29), on vérifia le lumineux mystère de ses transfiguration. Monter sur la montagne pour les trois Apôtres donc a voulu dire être impliqué dans la prière de Jésus, qui se retirait souvent en oraison, spécialement à l’aube et après le coucher de soleil, et parfois pour toute la nuit. Seulement cependant celle-là tourne, sur la montagne, Il voulut manifester à ses amis la lumière intérieure que lui combler, lorsque il priait : sa face – nous lisons dans l’Évangile – s’éclaira et sien vêtement laissèrent transparaître la splendeur de
la Personne divine du Verbe incarné (cfr Lc 9,29). Il y a un autre détail, vraiment du récit Saint Luc, qui mérite d’être soulignée : l’indication c’est-à-dire de l’objet de la conversation de Jésus avec Moïse et Elie, apparus
auprès d’Lui transfigurée. Ils – il narre l’évangéliste – « parlaient de son départ (en grec éxodos), qu’il aurait porté à accomplissement à Jérusalem » (9.31). Donc, Jésus écoute
la Loi et les Prophètes qu’ils lui parlent de ses mortes et les résurrection. Dans le sien dialogue intime avec le Père, Il ne sort pas de l’histoire, n’échappe pas à la mission pour laquelle il est venu dans le monde, même si il sait que pour arriver à la gloire il devra passer à travers
la Croix. Au contraire, Christ entre plus profondément dans cette mission, en adhérant avec tout si même à la volonté du Père, et à nous  montre qui la vraie prière consiste vraiment dans unir notre volonté à cette de Dieu. Pour un chrétien, par conséquent, prier n’est pas évader de la réalité et des responsabilités qui elle comportent, mais les assumer jusqu’au bout, en confiant dans l’amour fidèle et inépuisable des Seigneur. Pour ceci, il vérifie des transfiguration est, paradoxalement, l’agonie dans les Gethsémani (cfr Lc 22.39-46). Dans l’imminence de la passion, Jésus en expérimentera l’angoisse mortelle et il se confiera à la volonté divine ; dans cet instant sa prière sera gage de salut pour tous nous. Christ, en effet, suppliera le Père céleste « de le libérer des mortes » et, comme il écrit l’auteur de la lettre aux Hébreux, « été exaucé en raison de sa piété » (5.7).
De tel exaucement est preuve la résurrection. 

Chers frères et soeurs, la prière n’est pas un accessoire, un « optional », mais elle est question de vie ou de mortes. Seulement qui il prie, en effet, c’est-à-dire qui se confie à Dieu avec amour filiale, il peut entrer dans la vie éternelle, qui est Dieu même. Pendant ce temps de Carême, nous demandons à Marie, à Mère du Verbe incarné et Maître de vie spirituelle, de nous enseigner à prier comme il faisait son Fils, parce que notre existence soit transformée de la lumière de sa présence. 

 

Je vous raconte de ce matin

4 mars, 2007

Ce matin je suis allé à la Basilique de Sainte Marie la Majeur pour la messe, a le 10 heur, a 10 heur on fait la messe en latine – avec le lecture en italien – je ai été très content, de plus, heureux, comme ce jour la que nous vivons quelque chose d’ étonnante ; surtout a la proclamation de le « Credo », le moment,  particulièrement alors que nous disons (chantons) : «Deum de Deo, lumen de lúmine, Deum verum de Deum vero, consubstántialem Patri : per quem omnia facta sunt… » aussi l’affirmations de l’égalité du Fils avec le Père, engendré et non créé de la même substance du Père et pour lequel toutes les choses ont été faites, nous chantons une foi que pour la pensée humaine c’est vraiment absurde et inconcevable, mais réelle, nous affirmons que nous ne sommes pas Dieu de nous même, mais somme crée da Dieu dans l’unité de le personnes divines, mais est une chose admirable, aussi bizarre un peu, nous proclamons notre faiblesse et dans le même temps que nous avons un Père et que notre Père est Dieu ; mais je pense : comment est possible que tout le chose que nous voyons, apercevons, sont-elle ici ou nous le voyons par ce même, que n’avons pas Qui l’a crée, que nous – humanité – somme ici, sans en « Un » qui a nous crée, en conclusion sans un Père ; Nous avons proclamé, nous avons chanté à notre Père, à un Père Amour, à un Père a nous proche, à un Frère – Jésus Christ  - toujours à nous proche ; nous que souvent nous nous sentons seuls dans l’infinité du monde et petit dans les évènement nous sommes des fils de Dieu, qu’est-ce que superbe !, et nous – pleinement – l’avons affirmé, que chose belle que nous touts a Saint Marie
la Majeur avons faits ; 
Je n’ai dis – pourtant – que
la Basilique c’est a 20-30 minute de ma maison et je peu faire une promenade tranquille pour allé là-bas, aujourd’hui il y a une soleil très chaud et une pull-over léger était suffisant, les étrangère, surtout du Nord Europe ou Américain était  en chemisette ou tricot , en peu trop chaud pour le 4 du Mars, le temps est vraiment changer ! 
encore vous récit un fait joli et gentil que m’ai laissée vraiment contente et en paix : j’ai acheté – après la messe – un petit rosaire bleu changeant (beau) et suis allé à me le faire bénir d’un des Pères  Dominicaines au confessionnal, je suis allée à le plus voisine, il y était un ancienne Père Dominicain espagnol qu’il a bénit le chapelet avec une belle prière tournée à Dieu et à Marie – en latin – et ensuite, lorsque je croyais qu’il avait fini, à pris de l’huile saint et a touché bénissant le rosaire et ensuite à moi sur le front, ensuite, lorsque je l’ai remercié et je lui ai fait les souhaits pour une bonne dimanche et je m’éloignais, il m’a rappelé et il m’a offert même un image pieuse et très affectueusement il m’a marqué de nouveau le front en me disant ensuite « adios » à que j’ai répondu « adios » et suis venu, mais je tournerai à le trouver ; elles sont les choses gentilles celles-la belles et de Dieu, il est vrai que Dieu on fait trouver dans les places humbles et inattendues, mais je tournerai à lui trouver mon âgé « Hidalgo » : « adios » mais à bientôt ;  je, aujourd’hui,  n’ai pas le cœur de mettre autre chose, je suis encore dans une condition  de douceur intérieur et regarde encore mon petit chapelet en attente de réciter un rosaire pour aujourd’hui et pour les personnes que j’aime,  pour qu’ils sont gentil et, même, pour qui il m’a fait du mal, le Seigneur m’a ouvert un peu le coeur aujourd’hui,  je cherche l’Angelus et mets au moins cela ; 

Je vous raconte de ce matin  dans nous interno11

l’autel de la Basilique de Saint Marie la Majeur

image du site Vatican

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