L’Europe a besoin de penseurs capables de traduire les convictions de la foi dans le langage du monde

du site Zenith:

22.3.07

L’Europe a besoin de penseurs capables de traduire les convictions de la foi dans le langage du monde Déclaration du président de l’Association pour la Fondation européenne

ROME, Jeudi 22 mars 2007 (ZENIT.org)

– A l’occasion du Congrès organisé par la Commission des Episcopats de la Communauté européenne (COMECE) pour le cinquantième anniversaire des Traités de Rome, qui se déroulera dans la capitale italienne, du 23 au 25 mars, l’Association pour la Fondation européenne (AFE), a présenté un document dans lequel elle propose un avenir chrétien pour le Continent européen.

L’AFE, dont le logo représente les six saints patrons de l’Europe – sainte Catherine de Sienne, sainte Brigitte de Suède, sainte Thérèse Bénédicte de la Croix, saint Benoît, saint Cyrille et saint Méthode –, soutient « la nécessité de penseurs capables de traduire les convictions spécifiques de la foi chrétienne dans le langage du monde sécularisé pour les rendre efficaces dans un monde nouveau ».

Le président de l’AFE, Giorgio Salina, a expliqué à Zenit que ce document intitulé « Citoyens, fidèles laïcs et l’avenir de l’Europe » part de la conviction, comme l’a affirmé le pape Benoît XVI dans son message pour la Journée mondiale de la Paix 2007, qu’en « construisant la paix on pose les conditions d’un authentique humanisme intégral… préparant ainsi un avenir serein pour les générations à venir ».

« Rappelant et partageant les espoirs et les idéaux des Pères fondateurs – poursuit Giorgio Salina – nous espérons que le processus d’ « européisation » se poursuive avec courage et énergie, fournissant une réponse effective aux attentes de millions d’hommes et de femmes qui se savent liés par une histoire commune et qui espèrent en un destin d’unité et de solidarité ».

Selon le président de l’AFE « l’idéal européen » de réunification doit être atteint « non seulement comme réunification géographique et culturelle, mais aussi au niveau de l’efficience interne et de l’efficacité sur le plan international afin d’accomplir notre mission historique ».

Le document souligne que « dans une adhésion libre et cordiale au magistère du pape et de nos évêques » nous sommes conscients que « l’homme porteur de ‘sens religieux’ apporte une proposition spécifique à l’amélioration de la société ».

Giorgio Salina précise qu’en « nous situant dans la ligne de pensée des Pères fondateurs de l’Europe qui s’en sont inspirés, il nous faut avant tout mentionner de façon particulière le principe de subsidiarité, qui prend sa source dans le droit naturel ».

Concernant la présence de l’Europe sur l’échiquier international, l’AFE se demande « s’il ne faudrait pas procéder à un examen de conscience : l’Europe est-elle réellement présente là où le monde l’attend ? ».

Dans nos efforts à « rendre notre vie commune conforme aux droits fondamentaux de l’homme », le document de l’AFE réaffirme que « les valeurs chrétiennes, représentent le ‘facteur d’unité’ le plus important et le plus évident ».

A ce propos Georgio Salina estime que « marginaliser une culture et une tradition, comme la culture chrétienne, un patrimoine qui a largement contribué à modeler l’Europe des nations et l’Europe des peuples, en la présentant aujourd’hui comme un fait de l’histoire, est une blessure portée à la liberté et mine le destin d’unité et de solidarité ».

Le document de l’AFE souligne que les chrétiens peuvent « apporter une contribution significative à l’édification d’une société civile et politique européenne plus démocratique et accueillante pour tous » parce que, comme l’a relevé le cardinal Angelo Scola, patriarche de Venise, « ce sont les citoyens moraux souvent inspirés par la religion qui favorisent la démocratie ».

En conclusion, le document de l’AFE réaffirme les recommandations du philosophe Jürgen Habermas, qui montre « la nécessité de penseurs capables de traduire les convictions spécifiques de la foi chrétienne dans le langage du monde sécularisé pour les rendre efficaces dans un monde nouveau » et renouvelle ses espoirs en un nouvel élan afin que « la grande tradition chrétienne du continent » puisse se réaliser.

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