L’évangéliste Luc et son animal symbolique

un article pour se rappeller de Luc, du site: 

http://www.interbible.org/interBible/decouverte/comprendre/2007/clb_070309.html

L’évangéliste Luc et son animal symbolique

Jai entrepris une recherche sur saint Luc, dont lanimal symbolique est tantôt le taureau (voir Ap, Éz) et tantôt le bœuf, voire même le veau… Quen est-il exactement du tétramorphe dans lhistoire et dans l’évolution de liconographie chrétienne au cours des âges? Est-ce une question de mots dans les différentes traductions ou a-t-on vu se produire à un moment donné une sorte de « castration » de lanimal symbolique qui était probablement dorigine mésopotamienne? (Jean-René) Les évangélistes nont aucun animal symbolique dans la Bible. Il sagit là dune interprétation chrétienne extra-biblique. Ce quil y a dans les apocalypses bibliques, ce sont des visions dans lesquelles Dieu est servi par quatre vivants, ou animaux : un bœuf, un aigle, un lion et un homme (Éz 1,5-10 ; Ap 4,6-8). Dans le texte d’Ézékiel, le parallèle avec les serviteurs des divinités mésopotamiennes quon pourrait rapprocher des « kerubim » de la Bible, paraît évident. En effet, on a retrouvé plusieurs représentations de ces êtres étranges à tête humaine, corps de lion, pattes de taureau et ailes daigle. Ces êtres représentent ce quon considérait de plus noble dans la création, de plus fort, de plus sage et de plus agile. Ils semble que ces êtres fantastiques gardaient les seuils des palais et des temples. Ézékiel en fait des serviteurs du seul Dieu, attelés à son char divin. Dans le livre de lApocalypse, ces quatre vivants, qui reprennent ceux d’Ézékiel, semblent les quatre anges qui président au gouvernement du monde physique. Leurs yeux symbolisent la science divine et sa providence. Voilà ce quil y a dans la Bible. Quant au taureau, cest évidemment la meilleure traduction puisque cest lanimal qui évoque le mieux la force, voire la virilité (voir le « veau » dor dans Ex 32 ou les corridas en Espagne). Traduire le mot par « bœuf » nest pas mauvais, mais le mot « veau » est à éviter parce quil transmet mal le concept. À ce sujet, il nest pas question de « castration ». Un veau nest pas un taureau castré! cest un jeune taureau, point.

Puisque ces êtres fantastiques sont quatre, comme les évangélistes, ils sont associés depuis saint Irénée de Lyon (mort vers 202). Il y a peut-être un caractère personnel à chaque évangéliste qui a joué (Matthieu = homme ; Marc = lion ; Luc = bœuf ; Jean = aigle), mais il faudrait voir jusquoù cela est vrai. Dans les églises, on a aimé les représenter sculpté dans la chaire, où on annonce l’évangile. En conclusion, il faut bien distinguer le niveau biblique (vision d’Ézékiel reprise dans lApocalypse) du niveau de la tradition chrétienne. Maintenant, lorigine de ces vivants est peut-être mésopotamienne, mais ça ne change absolument rien à la question de linterprétation chrétienne qui lignorait. Ce qui importe, ce nest pas lorigine dun concept, mais lusage quon en fait ou le sens quon lui donne.

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du site:

http://www.culturacampania2.rai.it/site/it-IT/Patrimonio_Culturale/Chiese/Scheda/Opere_Principali/opere/capua_basilica sant

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