Archive pour le 7 mars, 2007

le Pape Jean Paul II dans le 2003 proclame en prière de Saint Clément:

7 mars, 2007

AUDIENCE GÉNÉRALE DE JEAN-PAUL II

Mercredi 19 février 2003

à la fin d’Audience le Pape proclame en prière de Saint Clément:

La louange des trois jeunes gens au Dieu Sauveur se poursuit de diverses façons dans l’Eglise. Par exemple, saint Clément Romain, au terme de son Epître aux Corinthiens, insère une longue prière de louange et de confiance, entièrement remplie de réminiscences bibliques et qui est peut-être l’écho de l’antique liturgie romaine. Il s’agit d’une prière de gratitude au Seigneur qui, malgré le triomphe apparent du mal, guide l’histoire à bon port.

 5. En voici un passage: « Tu ouvris les yeux de notre coeur (cf. Ep 1, 18)
afin que nous ne connaissions que toi (cf. Jn 17, 3)
très haut au plus haut des cieux
le Saint qui repose parmi les saints
qui met fin à l’arrogance des superbes (cf. Is 13, 11)
qui empêche les pensées des peuples (cf. Ps 32, 10)
qui relève les humbles
et abaisse les superbes (cf. Jb 5, 11).
Toi qui enrichis et appauvris
qui fais mourir et qui fais vivre (cf. Dt 32, 39)
le seul bienfaiteur des esprits
et Dieu de toute chair
qui sonde les abîmes (cf. Dn 3, 55)
qui observe les oeuvres humaines
qui secours les opprimés
et qui sauve les désespérés (cf. Jdt 9, 11)
créateur et gardien de tout esprit
qui multiplies les peuples sur la terre
et qui entre tous a choisi ceux qui t’aiment
au moyen de Jésus-Christ
ton Fils bien-aimé
à travers lequel tu nous a éduqués,
tu nous a sanctifiés et tu nous as honorés »
(Clément Romain, Epître aux Corinthiens, 59, 3:
Les Pères apostoliques, Rome 1976, pp. 88-89).

Benoît XVI présente la figure de San Clément Romain

7 mars, 2007

du Zenith (traduction…difficil): 

Donnée publication : 

2007-03-07

Benoît XVI présente la figure de San Clément Romain  Catéchèse à l’Audience générale du mercredi  CITTA DEL VATICANO, de mercredi, de 7 Mars 2007 (ZENIT.org). – 

 Nous publions de suivi le discours prononcé ce mercredi par Benoît XVI en occasion de l’Audience générale, en se rencontrant avec les pèlerins et les fidèles provenant de l’Italie et de chaque partie du monde. Dans ses catéchèse, le Pape, en donnant l’entame à un nouveau cycle de catéchèse sur les Pères Apostoliques, s’est arrêté sur la figure de San Clément Romain.   * * * 

Chers frères et soeurs,

nous avons médité dans les mois passés sur les figures des individuels Apôtres et sur les premiers témoins de la foi chrétienne, que les écrits néo-testamentaires mentionnent. Maintenant nous dédions la notre attention au Pères apostoliques, c’est-à-dire à la première et a la deuxième  génération dans Église après les Apôtres. Et ainsi nous pouvons voir comme il commence le chemin de l’Église dans l’histoire. San Clémente, Évêque de Rome dans les derniers ans du premier siècle, est le troisième successeur de Pierre, après Lino et Anaclet. En ce qui concerne sa vie, le témoignage plus important est cette que Saint Ireneo, Évêque de Lion jusqu’à 202. Lui il atteste que Clément « il avait vu les Apôtres », « s’était rencontré avec eux », et « il avait ancre dans les oreilles leur prédication, et devant yeux leur tradition » (Adv. haer. 3,3,3). Des Témoignages tardifs, entre le quatrième et sixième siècle, attribuent à Clément le titre de martyre. L’autorité et le prestige de cet Évêque de Rome était telle, qui à lui furent attribués divergés écrits, mais son unique oeuvre sûre est la Lettre aux Corinthiens. Eusebio de Césarienne, le grand « archiviste » des origines chrétiennes, la présente dans ces termes : « Elle est transmise une lettre Clémente reconnue d’authentique, une grande et admirable. Elle fut écrite de lui, de la part de l’Église de Rome, à l’Église de Corinthe… Nous savons que depuis longtemps, et il ancre à nos jours, elle est lue publiquement pendant la réunion des fidèles « (Hist. Eccles. 3,16). À cette lettre était attribué un caractère presque canonique. Au debout de ce le teste – écrit dans grec – Clément il regrette que « les soudaines adversités, arrivées des après l’autre » (1.1), lui aient empêché une intervention plus opportune. Ces « adversités » sont de s’identifier avec la persécution de Domitien : donc donnée de composition de la lettre doit remonter à un temps immédiatement suivant aux mortes de l’empereur et à la fin de la persécution, aussi vite après le 96. L‘intervention de Clément – nous sommes encore dans le siècle – était sollicitée des graves problèmes dans lesquels il versait l’Église de Corinthe : les presbytères de la communauté, en effet, était déposée de quelques jeunes contestateur. Le pénible événement est rappelle, encore une tourne, de Saint Ireneo, qui écrit : « Sous Clément, en étant levé le contraste pas petit entre les frères de Corinthe, l’Église de Rome envoya aux Corinthe une lettre très importante pour les réconcilier dans la paix, rénover leur foi et annoncer la tradition, que depuis peu elle avait reçu des Apôtres » (Adv. haer 3,3,3). Pourrions donc dire que cette lettre constitue un premier exercice du primauté romain après les mortes Saint Pierre. La lettre de Clément reprend des thèmes chers Saint Paul, qui avait écrit deux grandes lettres aux Corinthe, en particulier la dialectique théologique, éternellement actuelle, entre indicatif du salut et impératif de l’engagement moral. Avant tout il y a le joyeux annonce de la grâce qui sauve. Les Seigneur nous prévient et il nous offre pardonne, nous offre le sien amour, la grâce d’être chrétien, ses frères et ses soeurs. Elle est une annonce qui remplit de joie notre vie et donne sûreté à les nôtre agir : les Seigneur nous prévient toujours avec sa bonté et la bonté des Seigneur est toujours plus grande de tous nos péchés. Il faut cependant que nous nous engageons en manière cohérente avec le don reçu et nous répondons à l’annonce du salut avec un chemin généreux et courageux de conversion. Par rapport au modèle pauline, il y à la nouveauté est que Clément suivre à la partie doctrinale à la partie pratique, qu’était constitutives de toutes les lettres pauline, une « grande prière » qui, pratiquement, conclut la lettre. L’occasion immédiate de la lettre il desserre à l’Évêque de Rome la possibilité d’une vaste intervention sur l’identité de l’Église et sur sa mission. Si à Corinthe il y a eu des abus, il observe Clément, le motive doit être recherché dans l’affaiblissement de la charité et d’autres vertus chrétiennes indispensables. Pour ceci il rappelle les fidèles à l’humilité et au amoure fraternelle, deux vertus vraiment constitutives de l’être dans l’Église : « Nous sommes une portion sainte », met en garde, « nous accomplissons donc tout ce qui la sainteté exige » (30.1). En particulier, l’Évêque de Rome se rappelle de que les Seigneur même « a établi où et de quel il veut que les services liturgique soient accomplis, pour que chaque chose, faite saintement et avec son consentement, réussisse bien accepte à sa volonté… À le souverain prêtre en effet ont été confiées des fonctions liturgique à lui ses, au prêtre la place préparés aux prêtres vraiment , leurs propres services sont réservés aux lévites. L’homme laïque est lié aux systèmes laïques « (40.1-5 : on tu remarques qu’ici, dans cette lettre de la fin du Ier siècle, pour la première fois dans la littérature chrétienne, il paraît le terme grec » laikós « , qu’il signifie » membre du laos « , c’est-à-dire » de peuple de Dieu »). De cette manière, en se référant à la liturgie de l’ancien Israël, Clément il dévoile son idéal d’Église. Elle est rassemblée de l’ »unique Esprit de grâce répandu sur », qu’il expire dans les différentes membres du Corps de Christ, dans lequel tous, unis sans quelque séparation, est des « membres les uns des autres » (46.6-7). La nette distinction entre la « laïque » et hiérarchie ne signifie pas pour rien une contraposition, mais seulement cette connexion organique d’un corps, d’un organisme, avec les différentes fonctions. L’Église en effet n’est pas lieu de confusion et d’anarchie, où un peut faire ce qu’il veut à tout instant : chacun dans cet organisme, avec une structure articulée, exerce son ministère en second lieu la vocation reçue. En ce qui concerne les chefs des communautés, Clémentes explicite clairement la doctrine de la succession apostolique. Les règles qui la règlent dérivent en derniers analyse de Dieu même. Le Père a envoyé Jésus Christ, qui à son tour a envoyé les Apôtres. Ils ensuite ont envoyé les premiers chefs des communautés, et ont établi qu’à elles se elles passaient autres hommes dignes. Tout donc procède « par ordre de la volonté de Dieu » (42). Avec ces mots, avec ces phrases, Saint Clément souligne que l’Église a une structure sacramentale et pas une structure politique. Agir de Dieu qui vient rencontre à nous dans la liturgie précède nos décisions et nos idées. L’Église est surtout don de Dieu et pas créature la nôtre, et donc cette structure sacramentale ne garantit pas seul le commun système, mais même cette priorité du don de Dieu, dont nous avons tout besoin. Finalement, la « grande prière » confère respire cosmique aux argumentations précédentes. Clément il loue et remercie Dieu pour sa merveilleuse providence de amour, qu’il a créé le monde et continue à le sauver et à le sanctifié. Détail relief assume les invocations pour les gouvernantes. Après les témoins du Nouveau Testament, elle représente la plus ancienne prière pour les institutions politiques. Ainsi, au lendemain de la persécution les chrétiens, bien en sachant qu’elles seraient continuées les persécutions, ne cessent pas de prier pour celles-là des mêmes autorités qui les avaient condamnées injustement. Le motive est d’abord d’ordre christologique : il faut prier pour les persécuteurs, comme il fit Jésus sur la croix. Mais cette prière contient même un enseignement qui guide, le long des siècles, l’attitude des chrétiens devant la politique et à l’État. En priant pour les autorités, Clémentes il reconnaît la légitimité des institutions politiques dans les ordre établi de Dieu ; au même temps, il manifeste la préoccupation que les autorités soient dociles à Dieu et « ils exercent le pouvoir qui Dieu les a données dans la paix et les mansuétude avec pitié » (61.2). César n’est pas tout. Il émerge une autre souveraineté, les origine de laquelle et essence n’est pas de ce monde, mais « de là-haut » : il est cette de la Vérité, qui vante même vis-à-vis de l’État le droit d’être écoutée. Ainsi la lettre de Clément affronte des nombreux thèmes d’éternelle actualité. _ il être tant plus significatif, puisque représenter, depuis le premier siècle, le sollicitude le Église Rome, que présider dans le charité tout le autre Église. Avec le même Esprit nous faisons à les nôtre les invocations de la « grande prière », là où l’Évêque de Rome se fait voix du monde entier : « Oui, ou Seigneur, fait resplendir sur nous ta face dans bien de la paix ; protége nous avec ta main puissante… Nous te rendons des merci, à travers le somme Prêtre et guide des les âmes nôtre, Jésus Christ, pour moyen dont à toi la gloire et l’éloge, maintenant, et de génération en génération, et dans les siècles des siècles. Amen « (60-61)  

sanclemente.bmp

San Clemente Romano

dal sito:

http://www.politicaonline.net/forum/showthread.php?t=271429

Habermas écrit à Ratzinger, Ruini répond. Alliés contre le « défaitisme » de la raison moderne

7 mars, 2007

du site:

http://chiesa.espresso.repubblica.it/dettaglio.jsp?id=125081

Habermas écrit à Ratzinger, Ruini répond. Alliés contre le « défaitisme » de la raison moderne

Le célèbre philosophe athée invoque une nouvelle alliance entre foi et raison, mais sous une forme différente de celle qua proposée Benoît XVI à Ratisbonne. Le cardinal Ruini met en évidence les points daccord et de désaccord et insiste sur la « meilleure hypothèse »: vivre comme si Dieu existait

par Sandro Magister
ROME, le 7 mars 2007 Cest son dernier discours en tant que président de la conférence épiscopale italienne. Mais pour le cardinal Camillo Ruini, il sagit plutôt dun nouveau début, dun retour complet à sa vocation première: celle de professeur de théologie et de philosophie qui se confronte à la culture daujourdhui.

Ce discours, le cardinal Ruini la lu au matin du vendredi 2 mars devant plus d’une centaine dintellectuels et de savants catholiques, qui sefforcent de donner un contenu au programme le plus ambitieux de la CEI depuis dix ans: « le projet culturel ». Le titre général de la rencontre était: « La raison, les sciences et lavenir de la civilisation ». Le cardinal Ruini la présenté en entrant comme troisième intervenant dans le dialogue sur la foi et la raison, qui était déjà en cours entre Benoît XVI et le philosophe Jü

rgen Habermas.

Habermas, qui se définit comme un « athée méthodique », est le dernier grand représentant de la célèbre école philosophique de Francfort. Il a affronté celui qui était alors le cardinal Josef Ratzinger dans un débat public mémorable qui a eu lieu à Munich le 19 janvier 2004. Le débat qui est devenu ensuite un livre, publié en plusieurs langues portait sur les fondements des états libéraux modernes et il sappuyait sur la thèse dun autre penseur allemand, Ernst-Wolfgang Böckenförde, selon lequel « l’état libéral sécularisé vit de présupposés quil ne peut pas garantir ». Habermas et Ratzinger comme avant eux Böckenförde se demandaient ce que la religion peut offrir de spécifique à cette insuffisance de l’état moderne. Tous les deux proposaient, de manière différente, une alliance renouvelée entre foi et raison. Comme on le sait, cest justement à relier la foi et la raison que Benoît XVI a consacré la leçon quil a donnée le 12 septembre à luniversité de Ratisbonne: leçon que le cardinal Ruini a plusieurs fois citée comme l

axe du pontificat actuel.

On pouvait donc sattendre à ce que Habermas réponde à cette leçon. Cest ce quil a fait dans un long article publié samedi 10 février dans le principal quotidien de Suisse allemande, le « Neue Zürcher Zeitung ». Dans son discours, que lon trouve ci-dessous, le cardinal Ruini résume précisément les positions de Habermas et ses critiques de la leç

on de Ratisbonne, avant de les analyser et de les contester.

On peut se contenter dajouter que Habermas définit de la manière suivante le ressort qui la poussé à étudier un nouveau rapport entre raison et foi: « le désir de mobiliser la raison moderne contre le défaitisme quelle abrite ». Ce défaitisme de la raison, Habermas le voit à l’œuvre à la fois dans le « scientisme positiviste », et dans ces « tendances dune modernisation déréglée qui paraissent gêner plutôt que favoriser les impératifs de sa morale de justice ». Une leçon laïque qui a beaucoup à apprendre aux catholiques fasciné

s par le rationalisme moderne.

Voici donc, légèrement abrégé et avec des titres de rédaction, le discours du 2 mars 2007 dans lequel le cardinal Ruini critique les critiques quadresse Habermas à Benoît XVI. Bonne lecture! La raison, les sciences et l

avenir de la civilisation

par Camillo Ruini [] Le discours prononcé par Benoît XVI à Ratisbonne a été suivi de polémiques à propos de lislam et de ses rapports avec la raison et la violence en plus de ceux quil entretient avec le christianisme. On a beaucoup moins parlé du vrai sujet de ce discours, qui est centré sur laffirmation selon laquelle « ne pas agir selon la raison est contraire à la nature de Dieu » et débouche sur une volonté de donner plus de place au rationnel, proposant ainsi un dialogue ou, pour mieux dire, une nouvelle rencontre, de la foi chré

tienne avec la raison de notre temps.

Il y a quelques jours, Jürgen Habermas, dernier des grands représentants de l’école philosophique de Francfort et interlocuteur compétent de celui qui était alors le cardinal Ratzinger lors du débat qui a eu lieu le 19 janvier 2004 à Munich, a relancé la proposition dune alliance entre la raison éclairée, autrement dit « la conscience lucide de la modernité » et « la conscience théologique des religions mondiales », afin de « mobiliser la raison moderne contre le défaitisme quelle abrite en elle-même » et qui se manifeste « à la fois dans la déclinaison postmoderne de la dialectique de lilluminisme et dans le scientisme positiviste » [] L

ALLIANCE PROPOSEE PAR HABERMAS

De quel type est lalliance que propose Habermas? Non pas « des compromis ambigus entre ce qui reste inconciliable », cest-à-dire la perspective anthropocentrique de la raison moderne et celle qui résulte de la pensée géocentrique et cosmocentrique. Si les deux raisons ou les deux consciences veulent vraiment parler lune avec lautre (et pas seulement lune de lautre), les religions doivent reconnaître lautorité de la raison « naturelle » (les guillemets sont de Habermas), c’est-à-dire les résultats faillibles des sciences et les principes universalistes de l’égalitarisme juridique, tandis que la raison séculière ne doit pas s’ériger en juge des vérités religieuses, même sil est vrai que « pour finir, elle ne considère comme raisonnable que ce qui peut être exprimé dans ses propres discours », qui doivent être, au moins en principe, accessibles à tous. Concrètement, il sagit dune raison que la science moderne a obligée à se débarrasser pour toujours de la métaphysique, limitant la philosophie « aux seules compétences générales des sujets de connaissance, de langage et d

action ».

Selon Habermas, la synthèse de la foi et de la raison, construite depuis saint Augustin jusqu’à saint Thomas dAquin, a donc été brisée. La philosophie moderne a su sapproprier de manière critique lhéritage de la pensée grecque, mais elle a drastiquement écarté delle la connaissance judéo-chrétienne du salut, c’est-à-dire la révélation et la religion. Il ne sagit pas de colmater maintenant cette brèche, mais de comprendre que la raison séculière surmonterait lactuelle opacité de son rapport avec la religion si elle prenait au sérieux cette origine commune de la philosophie et de la religion qui renvoie à la révolution concernant la vision du monde qui a eu lieu au milieu du premier millénaire avant Jé

sus-Christ.Ce nest quen considérant les traditions qui remontent à Athènes et à Jérusalem comme des éléments essentiels de sa propre genèse historique que la raison séculière pourra se comprendre pleinement elle-même; et ses enfants (Habermas entend par là les croyants comme les non-croyants) pourront saccorder sur leur identité et leur position dans le monde.

SA CRITIQUE DE LA LECON DE RATISBONNE

Sur ces bases, dans la dernière partie de son article, Habermas critique le discours de Ratisbonne par lequel Benoît XVI aurait donné un ton curieusement antimoderne au débat sur lhellénisation ou la déshellénisation du christianisme et, de cette façon, aurait répondu par la négative à la question de savoir si les théologiens chrétiens doivent sefforcer de répondre aux défis créés par une raison moderne et donc post-métaphysique. En se réclamant de la synthèse de la métaphysique grecque et de la foi biblique qui a été élaborée depuis saint Augustin jusqu’à saint Thomas dAquin, Benoît XVI nierait la valeur des raisons qui ont produit dans lEurope moderne une polarisation entre foi et savoir. Même sil affirme ne pas vouloir « revenir à lilluminisme et se dégager des sciences modernes », il montre en tout cas « quil veut repousser la force des arguments contre lesquels cette synthèse mé

taphysique a fini par se briser ».Habermas conclut quil ne lui paraît pas avantageux de « mettre entre parenthèses en les excluant de la généalogie dune raison commune de croyants, non-croyants et croyants autrement ces trois poussées de déshellénisation (cf. le discours de Ratisbonne) qui ont contribué à faire naître lidée moderne de la raison séculière ».

DEUX POINTS DE DESACCORD AVEC HABERMAS

Je me suis longuement attardé sur cette intervention dHabermas parce quelle nous permet de repérer avec précision les véritables éléments clés du dialogue-confrontation-nouvelle rencontre entre foi chrétienne et rationalité contemporaine auxquels Josef Ratzinger-Benoît XVI sest attaché dernièrement dans son discours de Ratisbonne mais également dès sa leçon inaugurale de 1959 à lUniversité de Bonn, consacrée au Dieu de la foi et au Dieu des philosophes, puis tout au long de son travail théologique []. On ne peut pas ne pas noter dans le discours de Habermas deux « présupposés » assez datés et, si jose dire, anachroniques, qui montrent comment même un penseur de haut niveau et qui recherche une alliance avec la pensée chrétienne reste malgré tout conditionné dans sa dé

marche.

Le premier présupposé est de rattacher la foi et la théologie chrétienne des perspectives qui résultent de la pensée géocentrique et cosmocentrique. Il suffit de rappeler, à ce sujet, lencyclique « Dives in misericordia », n.1, où Jean-Paul II affirmait au contraire que la perspective du christianisme est simultanément et indissociablement anthropocentrique et théocentrique, et formulait ce diagnostic précis: « Tandis que les différents courants de la pensée humaine, dans le passé et aujourdhui, ont eu et continuent à avoir tendance à séparer et parfois à opposer le théocentrisme et lanthropocentrisme, lEglise au contraire, à la suite du Christ, cherche à les réunir dans lhistoire de lhomme, de manière organique et approfondie. Cest également lun des principes fondamentaux, peut être le plus important, de lenseignement du dernier concile œcumé

nique ».

Le second présupposé de Habermas consiste à considérer que la synthèse entre métaphysique grecque et foi biblique a été élaborée à partir de saint Augustin jusqu’à saint Thomas dAquin. Au contraire, dans son discours de Ratisbonne, Benoît XVI nous a dit que, avec laffirmation « Au commencement était le logos », saint Jean lEvangéliste « nous a donné le mot de la fin sur le concept biblique de Dieu », dans lequel « tous les chemins souvent compliqués et tortueux de la foi biblique atteignent leur but et réalisent leur synthèse », et que, par conséquent, la rencontre entre le message biblique et la pensée grecque « n’était pas un simple hasard », mais relevait au contraire dune « nécessité intrinsè

que ».A Ratisbonne, le pape a présenté en quelques mots les phases de développement de ce processus, depuis le « Je suis » par lequel Dieu se révèle à Moïse dans le buisson ardent. Mais Josef Ratzinger a consacré, à plusieurs reprises, de nombreuses pages de ses ouvrages à présenter et à justifier tout cela. En vertu de cette synthèse, le premier concile œcuménique, celui de Nicée, en 325, assez longtemps avant la naissance de saint Augustin, pouvait déjà affirmer solennellement que le Fils est « consubstantiel » (homoousios) au Père, cette profession de foi devant être adoptée par tous ceux qui croient au Christ. [].

LA NOUVEAUTE RADICALE DE LA REVELATION BIBLIQUE

Je voudrais répondre ici à une question, formulée principalement dans les milieux catholiques, sur la manière de concilier laffirmation selon laquelle « Au commencement était le logos » est « le mot de la fin du concept biblique de Dieu », avec cette autre affirmation, qui sert de titre à lencyclique « Deus caritas est » de Benoît XVI, que Dieu est agapè (1 Jn 4, 8.16) et que, concrètement, « à lorigine de l’être chrétien, il ny a pas une décision éthique ou une grande idée, mais bien la rencontre avec un événement, avec une Personne, qui donne à la vie un nouvel horizon et, grâce à cela, la direction décisive » (« Deus caritas est », 1). Bien sûr, on peut et surtout on doit préciser que, en Dieu, logos et agapè, raison-parole et amour, sidentifient lun à lautre, mais Josef Ratzinger-Benoît XVI ne se limite pas à

cela.

Pour lui, le lien intrinsèque entre la foi biblique et linterrogation grecque nest quune moitié du discours: lautre moitié est constituée par la nouveauté radicale et par la différence profonde de la révélation biblique par rapport à la rationalité grecque, surtout en ce qui concerne le thème central de la religion, qui est Dieu. En effet, le Dieu de la Bible dépasse radicalement ce que les philosophes avaient pensé de lui, non seulement parce quIl est, en tant que Créateur suprêmement libre, distinct de la nature dune manière bien plus décisive que ce qui pouvait apparaître dans la philosophie grecque, mais surtout parce que ce Dieu nest pas une réalité inaccessible pour nous, que nous ne pouvons pas rencontrer et vers qui il serait inutile de se tourner par la priè

re, comme le pensaient les philosophes.

Au contraire, le Dieu de la Bible aime lhomme. Cest pour cela quil entre dans notre histoire, quil donne vie à une authentique histoire damour avec Israël, son peuple, puis, en Jésus-Christ, non seulement il étend cette histoire damour et de salut à lhumanité toute entière, mais il la porte à son point extrême, cest à dire au point de « se retourner contre lui-même », dans la croix de son propre Fils, pour relever lhomme et le sauver ou plutôt pour lappeler à une intime union damour avec Lui. Cest en ce sens que le Dieu de la Bible est agapè, amour qui se donne gratuitement, mais aussi eros, amour qui veut unir intimement lhomme à

lui (cf. « Deus caritas est », 9-15).

La foi biblique rapproche ainsi entre elles ces deux dimensions de la religion qui initialement étaient séparées lune de lautre, c’est-à-dire le Dieu éternel dont parlaient les philosophes et le besoin de salut que lhomme porte en lui et que les religions païennes tentaient de satisfaire comme elles le pouvaient. Le Dieu de la foi chrétienne est donc bien le Dieu de la métaphysique, mais cest aussi, de la même manière, le Dieu de lhistoire, c’est-à-dire le Dieu qui entre dans l

histoire et dans le rapport le plus intime avec nous.

Voilà, selon Josef Ratzinger, la seule bonne réponse à la question du Dieu de la foi et du Dieu des philosophes. CONTRE UNE RAISON ENFERMÉE DANS UNE « É

TRANGE PENOMBRE »

Revenons maintenant à larticle de Habermas pour examiner le point central de son désaccord avec le discours de Ratisbonne et, plus largement, avec lorganisation générale de la pensée et de lenseignement de Benoît XVI. Habermas recherche avec beaucoup de sincérité personnelle et intellectuelle une convergence entre la raison séculière et « éclairée » et la raison théologique mais, en réalité, il conçoit cette convergence sur des bases nettement déséquilibré

es.

En effet, alors que la raison théologique devrait accepter lautorité de la raison séculière post-métaphysique, cette dernière, sans pour autant s’ériger en juge des vérités religieuses, naccepte « en dernier ressort » comme « raisonnable » que ce qui peut être exprimé dans ses propos et refuse donc, en fin de compte, les vérités religieuses dans leur principe transcendant (le Dieu qui se révèle) et dans leur contenu substantiel et décisif. De même, « Jérusalem » est considérée comme faisant partie, à côté d« Athènes », de la genèse historique de la raison séculière, mais pas comme étant effectivement raisonnable. En derniè

re analyse, Habermas ne sort pas de cet « enfermement » sur elle en quoi Josef Ratzinger voit la limite de la raison quand elle est seulement empirique et calculatrice.

La perspective de Josef Ratzinger-Benoît XVI est bien autrement ouverte. En effet, à Ratisbonne et plus largement dans dautres textes, il soutient avec énergie que, à lorigine de lunivers, il y a le Logos créateur. Il se base sur lexamen des structures et des présupposés de la connaissance scientifique et en particulier sur la correspondance intangible entre les mathématiques qui sont une création de notre intelligence et les structures réelles de lunivers. En effet, si cette correspondance nexistait pas, nos prévisions mathématiques et nos technologies ne pourraient pas fonctionner. Cette correspondance implique que lunivers lui-même soit structuré de manière rationnelle et elle pose la grande question de savoir sil ne doit pas y avoir une intelligence originelle, source commune de cette réalité « rationnelle » et de notre rationalité. [] Cependant il est pleinement conscient du fait que non seulement ce genre de considérations et darguments va au-delà du domaine de la connaissance scientifique et se placent au niveau de lenquête philosophique, mais que même sur le plan philosophique, le Logos créateur nest pas lobjet dune démonstration apodictique, mais reste « la meilleure hypothèse », une hypothèse qui demande à lhomme et à sa raison « de renoncer à une position de domination et de risquer celle de lhumble é

coute ».

Concrètement, en particulier dans le climat culturel actuel, lhomme ne parvient pas à sapproprier complètement, par ses seules forces, cette « meilleure hypothèse ». Il reste en effet prisonnier dune « étrange pénombre » et des incitations à vivre selon ses propres intérêts, sans tenir compte de Dieu et de l’éthique .Seule la révélation linitiative de Dieu qui se manifeste à lhomme dans le Christ et qui lappelle à sapprocher de Lui nous rend vraiment capables de sortir de cette pénombre. Cest justement la perception de cette « étrange pénombre » qui fait que lattitude la plus répandue parmi les non-croyants daujourdhui ne soit pas lathéisme perçu comme quelque chose qui dépasse les limites de notre raison autant que la foi en Dieu mais lagnosticisme, qui suspend le jugement à propos de Dieu dans la mesure où on ne peut pas connaî

tre celui-ci rationnellement.

LHYPOTHÈSE LA MEILLEURE: VIVRE COMME SI DIEU EXISTAIT La réponse de Josef Ratzinger à ce problème nous renvoie à la réalité de la vie. En effet, selon lui, lagnosticisme nest pas vivable concrètement, cest un programme irréalisable pour la vie humaine. Le motif en est que la question de Dieu nest pas seulement théorique, mais éminemment pratique, c’est-à-dire quelle a des consé

quences dans tous les domaines de la vie.

En effet, dans la pratique, je suis contrains de choisir entre deux possibilités, déjà identifiées par Pascal: ou bien vivre comme si Dieu nexistait pas, ou bien vivre comme sil existait et était la réalité essentielle de mon existence. En effet, Dieu, sil existe, ne peut pas être un appendice que lon enlève ou que lon ajoute sans que rien ne change, mais il est au contraire lorigine, le sens et la fin de lunivers et de lhomme dans lunivers. Si jagis selon la première possibilité, jadopte de fait une position athée et pas seulement agnostique. Si je choisis la seconde, jadopte une position croyante: la question de Dieu est alors impossible à éluder. Il est intéressant de noter la profonde analogie qui existe, de ce point de vue, entre la question de lhomme et la question de Dieu. Toutes les deux, en raison de leur très grande importance, doivent être traitées avec toute la rigueur et lengagement de notre intelligence, mais toutes les deux restent aussi des questions éminemment pratiques, inévitablement liées à

nos choix de vie concrets.

Cest justement quand il envisage la perspective croyante comme une hypothèse, fût-elle la meilleure, qui en tant que telle implique un libre choix et nexclut pas la possibilité rationnelle dhypothèses différentes, que Josef Ratzinger-Benoît XVI se montre sensiblement plus ouvert que Jürgen Habermas et la « raison séculière » dont Habermas se fait linterprète, puisque celle-ci naccepte comme « raisonnable » que ce qui peut être traduit dans ses propos. Cette « absolutisation » de la raison séculière constitue dune certaine façon le pendant, au niveau théorique, de cette « dictature » ou absolutisation du relativisme qui se manifeste lorsque la liberté individuelle, pour laquelle, en fin de compte, tout se rattache au sujet, est érigée en critère ultime auquel toute autre position doit être subordonné

e.

REPARTIR DE KANT POUR SINTERROGER SUR DIEU Jajoute une réflexion personnelle. Apparemment elle ne regarde quun point spécifique du débat philosophique, mais, selon moi, elle constitue une clé que lon peut difficilement négliger pour cette nouvelle rencontre entre la foi et la raison de notre temps qui est le grand objectif du pontificat de Benoît XVI et aussi du projet culturel auquel nous travaillons en tant quEglise dItalie. Je pense aussi que cette réflexion nous permettra de clarifier encore plus le point décisif de la réflexion qui à partir de la compréhension de lunivers veut remonter jusqu’à

Dieu.

Concrètement je me réfère à la question des conditions de possibilité de la connaissance scientifique à laquelle Benoît XVI se réfère largement pour rouvrir la discussion rationnelle sur le Logos créateur mais qui, il y a très longtemps, a été au cœur de la réflexion du penseur qui a peut-être été le plus important et le plus décisif pour le parcours de la modernité, I. Kant. En effet, celui-ci a accompli sa « révolution copernicienne » selon laquelle ce nest pas notre connaissance qui doit se régler sur les objets, mais au contraire les objets sur la connaissance et donc la réalité en tant que telle ne peut pas être connue par la « raison pure » justement pour assurer les conditions de possibilité non seulement des mathématiques mais aussi de la physique. Cest la raison de fond du chemin que Kant a parcouru depuis la « Dissertation » de 1770, jusqu’à

la « Critique de la raison pure » de 1781.

Personnellement, je considère que réfléchir sur les conditions de possibilité du savoir scientifique est, encore aujourdhui, une mission fondamentale de la philosophie (à ce sujet, le livre « Insight » de B. Lonergan reste très intéressant). Mais cest justement à ce niveau que doit être substantiellement corrigé le choix effectué par Kant, pour la raison de fond, aussi simple que solide, qua indiquée Benoît XVI, en reprenant et reformulant une façon de penser souvent proposée dans la critique de la « Critique » de Kant. Le cœur de cette raison est justement la correspondance entre les mathématiques, création de notre intelligence, et les structures réelles du monde physique, correspondance qui est sans cesse vérifiée par les succès des sciences et des technologies et qui implique que notre intelligence puisse acquérir une connaissance de fond du réel même si elle est imparfaite et toujours en progrè

s.

On renverse ainsi le point central de la position de Kant et on repose inévitablement en raison même du dynamisme de lintelligence humaine qui ne sarrête devant aucun problème qui lui est posé la question sur lorigine de cette correspondance et donc sur « lhypothèse » de lIntelligence créatrice, c’est-à-dire de Dieu. A ce point, apparaît spontanément une objection: de cette façon, on en revient à la situation avant Kant, et on a tendance à rejeter les développements de la culture depuis deux siècles. Personnellement je considère que ce retour en arrière et ce refus ne sont pas liés inévitablement à la contestation de ce point de la pensée de Kant, même s

il est central.

Il sagit en effet de prendre tout à fait au sérieux sa question de départ sur les conditions de possibilité des sciences et de lui donner une réponse différente qui outre quelle tient compte des grandes transformations intervenues dans les sciences elles-mêmes depuis Kant nimplique pas une « révolution » ou une rupture par rapport à la grande tradition précédente, mais qui soit également capable de sapproprier les développements positifs de la raison moderne et postmoderne. A mon humble avis cette réponse différente pourrait bien se révéler plus apte à favoriser le parcours que nous avons encore à

franchir.

En dautres termes, je pense quon peut rappeler ici ce qua dit Benoît XVI à Vérone, le 19 octobre 2006, sur la « rupture courageuse qui devient maturation et guérison », qui est typique du rapport entre la foi chrétienne et les cultures et formes de rationalité de toutes les époques et qui, loin de les exclure, garantit et favorise laccueil et le développent de leurs valeurs authentiques. Il ne sagit là, bien sûr, que dun postulat ou dune espérance qui aurait besoin d’être déclinée et reconnue comme vraie dans les aspects concrets de la culture et de l

histoire.

En tout cas, le point de départ que Josef Ratzinger-Benoît XVI a mis à la base de cette espérance, et des cheminements qui pourraient en résulter, me paraît solide.

bonne nuit

7 mars, 2007

bonne nuit dans image bon nuit, jour, dimanche etc.L’ Amerigo Vespucci

du site:

http://www.triesteitaliana.it/foto50.htm

commentaire à l’évangile du jour – 7.3.07

7 mars, 2007

Basile de Séleucie (?-vers 468), évêque
Sermon 24 ; PG 85, 282 s (trad. Orval)
« Ordonne que mes deux fils que voici siègent à ta droite et à ta gauche dans ton Royaume »

Veux-tu voir la foi de cette femme ? Eh bien, considère le moment de sa requête… La croix était prête, la Passion imminente, la foule des ennemis déjà en place. Le Maître parle de sa mort, les disciples s’inquiètent : avant même la Passion, ils frémissent à la simple évocation de celle-ci ; ce qu’ils entendent les frappe de stupeur, le trouble les possède. A ce moment-même, cette mère se détache du groupe des apôtres, et voilà qu’elle demande le Royaume et réclame un trône pour ses fils.

Que dis-tu, femme ? Tu entends parler de croix, et tu demandes un trône ? Il s’agit de la Passion, et tu désires le Royaume ? Laisse donc les disciples tout à leur crainte et à leur souci du danger. Mais d’où peut bien te venir de demander cette dignité ? Qu’est-ce qui, dans ce qui vient d’être dit et fait, te porte à penser au Royaume ?…

–Je vois, dit-elle, la Passion, mais je prévois aussi la Résurrection. Je vois la croix plantée, et je contemple le ciel ouvert. Je regarde les clous, mais je vois aussi le trône… J’ai entendu le Seigneur lui-même dire : « Vous siégerez vous aussi sur douze trônes » (Mt 19,28). Je vois l’avenir avec les yeux de la foi.

Cette femme va jusqu’à devancer, me semble-t-il, les paroles du larron. Lui, sur la croix, prononça cette prière : « Souviens-toi de moi dans ton Royaume » (Lc 23,42). Avant la croix, elle a pris le Royaume comme objet de sa supplication… Quel désir perdu dans la vision de l’avenir ! Ce que le temps cachait, la foi le voyait.