Archive pour le 6 mars, 2007

Pourquoi le Mal, si Dieu est amour ?

6 mars, 2007

Du site : 

http://chemins.eklesia.fr/acpc/mal.php 


 Pourquoi le Mal, si Dieu est amour ? 

Rien ne peut justifier la souffrance causée par la maladie d’un enfant, la mort qui frappe les victimes d’un cataclysme. Rien ne peut réparer les massacres commis par les hommes, au nom d’un Dieu qu’ils n’ont pas compris, au nom d’une idéologie ou d’une violence intérieure qui les aveugle… Que fait Dieu… Pourquoi ne se manifeste-t-il pas ? Face à cette question fondamentale, et suite à la shoah, ce massacre sans nom, le philosophe juif Hans Jonas a développé une thèse intéressante : Dieu ne se manifeste pas, car il se rétracte en lui-même pour laisser l’homme, sa créature vivre pleinement sa liberté. 

Les chrétiens, à la suite de théologien comme F. Varillon ajoute que devant ce mal, Dieu souffre, comme le Christ sur la Croix à souffert par la faute du mal. Par cette souffrance, Dieu affirme sa présence aimante et donne, sans mettre en cause notre liberté, un message d’espérance. Dieu est en devenir, parce que l’Amour est en devenir. Croire en Dieu, c’est partager sa souffrance avec celle des autres hommes, c’est croire, comme l’affirme le Cantique des Cantiques, que l’Amour est plus fort que la mort (cf. Cant 8,6).  La mort du Christ et sa résurrection est le dernier signe manifeste de cette espérance avant le retrait de Dieu, l’aboutissement d’une révélation faite à l’homme et à laquelle il est libre d’adhérer… Ce « cadeau de Dieu », cette souffrance du Père comme du Fils, acceptée et donnée librement par Jésus et où Dieu apparaît respectueux du chemin du Fils est en effet un aboutissement. En acceptant la condition humaine, en se faisant serviteur jusqu’au bout, Jésus avec l’entier soutien du Père nous trace un chemin pour convertir notre propre souffrance et en faire un chemin d’amour. Mais en aucun cas, notre liberté de croire n’est mise en cause dans cet « abaissement de Dieu ». La mort d’amour est image du Dieu Amour…     Pourquoi les chrétiens font-ils le mal ? 

Inquisition, guerre de religion, massacre des juifs, évangélisation forcée, ignorance du prochain…* Les chrétiens, comme tous les hommes portent leur part de responsabilité dans le maintien du mal « de faute ». Moi-même, nous-mêmes « ne faisons pas le bien que nous voulons et faisons le bien que nous ne voulons pas » comme l’exprimait déjà Saint-Paul dans Romains 7 (15,18-19). Je fais le mal, parce que je n’ai pas été assez loin dans mon « humanisation », parce que loin de me laisser aller à l’abandon de mon moi tout-puissant j’ignore ce Dieu qui m’invite à l’amour, je refuse de suivre ce Christ qui loin de faire le mal s’est donné entièrement pour me montrer le chemin… Il est « le chemin, la vérité et la vie… » (Jn 14,6). 

* Toutes ces fautes pour lesquelles le Pape Jean Paul II a demandé pardon, à l’occasion du Jubilé   Chrétiens, quelle différence ?  A priori aucune. Dieu n’habite pas que les chrétiens, l’amour n’est pas le monopole de la foi catholique. Et pourtant, les chrétiens trouvent dans leur foi, un chemin, une écoute, qu’ils ne trouvent pas ailleurs. Le pourquoi du croire, le pourquoi de la pratique ne se justifie pas autrement… 

  

L’INVENTION DE SAINT ÉTIENNE, PREMIER MARTYR

6 mars, 2007

du site:

http://www.abbaye-saint-benoit.ch/voragine/tome02/113.htm

L’INVENTION DE SAINT ÉTIENNE, PREMIER MARTYR

L’invention du corps du premier martyr saint Étienne est rapportée: à lannée 447, la septième du règne d’Honorius. On distingué son invention, sa translation* Cf. la relation de cette invention au septième tome dés Oeuvres de saint Augustin. Appendice.

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et sa réunion. Son invention eut lieu comme il suit *: Un prêtre du territoire de Jérusalem, appelé Lucien, cité par Gennade (ch. XLVI) au nombre des hommes illustrés, écrit lui-même qu’un vendredi, comme il reposait à moitié endormi dans son lit, lui apparut un vieillard, haut de taille, beau de visage, avec une longue barbe, revêtu d’un manteau blanc semé de petites pierres précieuses enchâssées dans lor en formé de croix, portant une chaussure recouverte d’or à la surface. Il tenait à la main une baguette d’or dont il toucha Lucien en disant: « Hâte-toi de découvrir nos tombeaux, car nous avons été renfermés dans un endroit fort indécent. Va dire à Jean, évêque de Jérusalem; qu’il nous place dans un lieu honorable; car, puisque la sécheresse et la tribulation désolent la terre, Dieu, touché de nos prières a décidé de pardonner au monde. » Le prêtre Lucien lui dit : « Seigneur qui êtes-vous ? » « Je suis, dit-il, Gamaliel qui ai nourri saint Paul; et qui lui ai enseigné la loi à mes pieds. A mon côté repose saint Étienne, qui a été lapidé par les Juifs, hors de la ville, afin que son corps fut dévoré par les bêtes féroces et les oiseaux. Mais celui. pour la foi duquel ce saint martyr a versé son sang ne la pas permis; je lai recueilli alors avec grand respect et lai enseveli dans un tombeau neuf que j’avais fait creuser pour moi. L’autre qui est avec moi, c’est Nicodème, mon neveu; qui alla une nuit. trouver Jésus, et reçut le baptême sacré des mains de saint Pierre et de saint Jean. Les princes des prêtres; indignés de * Bréviaire romain.

son action lauraient tué, si les égards qu’ils avaient pour nous ne les eussent retenus. Cependant ils lui ravirent tous ses biens le dépouillèrent de sa principauté du sacerdoce et le laissèrent, à demi mort des coups dont ils laccablèrent. Alors je le menai dans ma maison où il survécut quelques jours et quand il fut mort, je le fis ensevelir; aux pieds de saint Étienne. Il y en a encore un troisième avec moi ; c’est Abibas, mon propre fils, qui, à l’âge de 20 ans, reçut le baptême en même temps que moi, il vécut dans la virginité, et se livra à l’étude de la loi avec Paul, mon disciple. Quant à ma, femme Athéa et à mon fils Sélémias qui ne voulurent pas croire en J.-C. ils n’ont pas été dignes de partager notre sépulture; mais vous les trouverez ensevelis autre part, et leurs tombeaux sont vides et nus. » A ces mots, Gamaliel disparut. Alors Lucien s’éveillant pria le Seigneur que si cette vision avait un fondement de vérité, elle se renouvelât une seconde et une troisième fois. Or, le vendredi suivant, Gamaliel lui apparut comme la première fois, et lui demanda pourquoi il avait négligé de faire ce qu’il lui avait recommandé: « Non, seigneur, répondit-il, je ne lai pas négligé, mais j’ai prié le Seigneur que si cette vision venait de Dieu, elle se renouvelât : trois fois. » Et Gamaliel lui dit: : « Puisque vous avez réfléchi à quel signe, si vous nous trouviez, vous pourriez distinguer les reliques de chacun et particulier, je vais, vous donner un emblème au moyen duquel vous reconnaîtrez nos cercueils et nos reliques. » Et il lui montra trois corbeilles d’or et une quatrième d’argent, dont lune était pleine de roses rouges et deux autres (341) de roses blanches. Il lui montra aussi la quatrième pleine de safran. Alors Gamaliel ajouta : Ces corbeilles sont nos cercueils- et ces rasés sont nos reliques. La corbeille pleine de roses rouges est le cercueil de saint Étienne qui, seul d’entre nous, a mérité la couronne du martyre; les deux autres pleines de roses blanches sont les cercueils de Nicodème et de moi, comme ayant persévéré d’un coeur sincère dans la confession de J.-C. Pour la quatrième d’argent qui est pleine de safran, c’est le cercueil d’Abibas, mon fils, dont la virginité fut éclatante et qui sortit pur de ce monde. » Ayant dit ces paroles, il disparut de nouveau. Le vendredi de la semaine suivante, Gamaliel lui apparut avec un visage irrité et le réprimanda gravement de ses délais et de sa négligence. Aussitôt Lucien alla à Jérusalem et raconta à l’évêque Jean lensemble de tout ce qu’il, avait vu. On fit, venir d’autres évêques et on se dirigea vers lendroit indiqué à Lucien ; et dès qu’on se fut mis en train de fouiller, la terre trembla et lon ressentit une odeur très suave, dont ladmirable parfum guérit, par les mérites des saints, soixante et dix hommes affligés de diverses maladies. Or, ce fut ainsi que lon porta en l’église de Sion de Jérusalem, et où saints Etienne avait exercé ses fonctions d’archidiacre; les reliques de ces saints au milieu de la joie publique, et qu’on les ensevelit avec les plus grands honneurs. A cette heure-là même, il tomba une grande pluie. Bède, en sa chronique, fait mention de cette vision et de cette invention. Cette invention de saint  Étienne eut lieu le jour même qu’on célèbre son martyre et lon dit que ce martyre arriva aujourd’hui. Mais ces fêtes furent (342) chantées de jour par lEglise, pour deux motifs. Le premier, parce que J.-C. naquit ici-bas, afin que lhomme naquit au. ciel. Or, il était convenable que la nativité de J.-C. fût suivie du natalice de saint Étienne qui le premier souffrit le martyre pour J.-C., ce qui n’est autre chose que, naître au ciel, afin de montrer par là que lun était la conséquence de lautre : aussi c’est la raison pour laquelle l’Église chante dans loffice de ce jour *: «Hier le Christ est né sur la terre, afin qu’aujourd’hui Étienne naquît dans le ciel. » Le, second motif est que le jour de lInvention -se fêtait plus solennellement que celui de son martyre, et cela par respect pour le jour de Noël, et à cause des miracles nombreux que le Seigneur opéra lors de lInvention, Mais parce que le martyre lemporte sur lInvention, et qui doit être célébré plus solennellement, c’est pour, cela que lEglise a transféré la fête du martyre à cette époque où lon pourrait lui rendre de plus grands honneurs. Saint Augustin rapporte que sa translation eut lieu comme il suit. Alexandre, sénateur de Constantinople, alla avec sa femme, à Jérusalem et fit construire un oratoire magnifique en lhonneur de saint Étienne, premier martyr ; il voulut y être enterré auprès du corps de ce saint. Sept ans après sa mort, Julienne, sa femme, ayant résolu de revenir dans sa patrie à cause de certaines injures qu’elle endurait des princes, voulut remporter le corps de son mari; Après bien des instances auprès de l’évêque, celui-ci lui montrai deux cercueils d’argent et lui dit : «Je ne * Leçons du 2ème nocturne.

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sais quel est celui de votre mari.

» « Je le sais, répondit-elle. » Et elle se jeta pour lembrasser, mais elle embrassa le corps de saint Étienne, qu’elle prit pour celui de son mari. Lorsqu’elle se fut embarquée avec le corps, les anges font entendre des cantiques, une odeur suave se répand, les démons crient et suscitent une tempête affreuse en disant : «Malheur à nous, car le premier martyr Étienne passe et nous fait endurer un feu cruel! » Or, comme les matelots craignaient un naufrage, on invoqua saint Étienne qui apparut et dit : « C’est moi, ne craignez point. » A linstant, un grand calmé s’ensuivit. Alors on entendit les voix des démons qui criaient: «Prince impie, monte sur ce vaisseau, parce que notre adversaire Étienne y est.» Alors le prince des démons envoyai cinq démons pour mettre le feu au vaisseau; mais lange du Seigneur les engloutit au fond de la mer. Quand on fut arrivé à Chalcédoine les démons se mirent à crier : « Il arrive le serviteur de Dieu, qui a été lapidé par les méchants Juifs. » On arriva sain et sauf à Constantinople, et on ensevelit avec grand respect le corps de saint Etienne dans une église. (Saint Augustin.) * La réunion du corps de saint Étienne avec celui .de saint Laurent se fit comme il suit : Eudoxie, fille de lempereur,Théodose, fut cruellement tourmentée par le démon. Or, ce malheur fut annoncé à son père comme il était à Constantinople, et il s’y fit amener sa fille, afin qu’on la touchât aux reliques du très saint Étienne, premier martyr. Mais le démon criait en elle : « Si Étienne ne

* Martyrologe romain; au 7 mai.

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vient à Rome, je ne sortirai pas, car telle est la volonté de lapôtre. » Quand lempereur apprit cela, il obtint du clergé et du peuple de C. P. qu’ils donneraient aux Romains le corps de saint Étienne et qu’ils recevraient eux-mêmes le corps de saint Laurent. Alors lempereur écrivit à ce sujet au pape Pélage, qui, de lavis des cardinaux, consentit à la demande de l’empereur. On envoya donc des cardinaux à C. P. pour y porter le corps de saint Étienne, et des Grecs vinrent à Rome pour recevoir celui de saint Laurent. Le corps de saint Étienne arriva à Capoue, et sur les pieuses prières des Capouans, on leur donna le bras droit du saint en lhonneur, duquel on bâtit l’église métropolitaine. Quand on, fut arrivé à Rome, et qu’on voulut porter le saint corps à l’église de Saint-Pierre-aux-liens, les porteurs s’arrêtent et ne peuvent avancer plus loin ; alors le démon se mit à crier dans la jeune fille : «Vous avez beau faire, ce n’est pas là, mais c’est auprès de son frère Laurent qu’il a choisi sa placé. » On y porta donc le corps ; et quand Eudoxie leut touché, elle fut délivrée du démon. Mais saint Laurent, comme s’il se fut félicité de larrivée de son frère, lui sourit et se retira de lautre côté du tombeau dont il laissa le milieu vide pour faire place à son frère. Quand les Grecs se furent approchés pour emporter saint Laurent, ils tombèrent par terre comme s’ils eussent été privés de vie : alors le pape, le clergé et le peuple prièrent pour eux, et ce ne fut qu’à peine si le soir, ils revinrent à eux-mêmes, tous cependant moururent dans les dix jours suivants. Les Latins eux mêmes, qui avaient consenti à cela, tombèrent en (345) frénésie et ne purent être guéris qu’après que les corps des saints eussent été ensevelis ensemble. Alors cette voix du ciel se fit entendre : « O bienheureuse Rome, qui possèdes, dans un même mausolée, ces précieux restes, les corps de saint Laurent lEspagnol, et de saint Étienne de Jérusalem. » Cette réunion se fit aux nones de mai, vers lan du Seigneur

 425.

Saint Augustin, au livre XXII de la Cité de Dieu, rapporte la résurrection de six morts due à linvocation de saint. Étienne. C’est d’abord un homme gisant mort, on lui avait déjà, lié les pouces : on invoque sur lui le nom de saint Étienne, et à linstant il ressuscite. C’est encore un enfant écrasé par un char : sa mère le porte à l’église de saint Étienne et elle le reçoit vivant et sans trace de blessure. C’est une religieuse qui étant à lextrémité avait été portée à l’église de saint Étienne; elle y rendit le dernier soupir; et voici qu’aux yeux de tout le monde effrayé; elle ressuscite guérie. A Nippone,: c’est une jeune fille dont le père avait apporté la robe à l’église de saint Étienne ; quelques instants après il jette cette robe sur le corps de cette jeune fille qui était morte; et tout à coup elle est rendue à la vie. C’est un jeune homme, dont le corps, après avoir été oint dans de lhuile de saint Étienne, ressuscite aussitôt. Cest un enfant qui fut porté mort à l’église de saint Étienne et quand on,.eut invoqué le saint, à linstant il est rendu à la vie. Voici comment s’exprime saint Augustin au sujet de ce saint: « Gamaliel, à la brillante étole, révéla le corps de ce martyr; Saul converti le loua, J.-C. enveloppé de langes lenrichit et lui mit une couronne de pierres précieuses. »

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Il dit ailleurs : « Dans Étienne brilla la beauté du corps, la fleur de l’âge, l’éloquence de lorateur, la sagesse éclatante de lesprit et lopération divine. » Il dit encore : « Cet homme de Dieu fort comme une colonne, alors qu’il était retenu comme avec des tenailles au milieu de ceux qui le lapidaient de leurs mains, était fortifié par la foi; et brûlait pour elle; on le frappait et il s’élevait ; on l’étreignait, et il grandissait ; on le meurtrissait et ne se laissait pas vaincre. » Sur ces paroles Dura cervice (Actes) : « Il ne flatte pas, mais il invective; il ne touche pas, il provoque ; il ne tremble pas, mais il excite », c’est encore saint Augustin qui élit : «Considérez saint Étienne serviteur de Dieu au même titre que vous : c’était un homme comme vous : il était de la race des pécheurs comme vous ; il fut racheté au même prix que vous ; et quand il fut diacre et qu’il lisait l’Évangile, le même que vous lisez ou que vous écoutez il y trouva, ces mots : « Aimez vos ennemis » maxime que l’étude lui apprit et que lobéissance lui fit pratiquer. »

L’amour du Christ, « secret » de l’action pastorale de Paul VI

6 mars, 2007

du site Zenith: 

2007-03-05

L’amour du Christ, « secret » de l’action pastorale de Paul VI

Benoît XVI reçoit des membres de l’Institut Paul VI

ROME, Lundi 5 mars 2007 (ZENIT.org) Lamour du Christ a été le « secret » de laction pastorale de Paul VI, a souligné Benoît XVI en recevant, samedi 2 mars, au Vatican, des représentants de lInstitut Paul VI de Brescia, un centre international de recherche fondé en 1979 pour favoriser l’étude et la connaissance de la pensée et de laction de ce pape.

Benoît XVI a souligné limportance de ce « pontife inoubliable » qui a nommé autrefois Joseph Ratzinger archevêque de Munich et Freising, avant de le créer cardinal. « Il a été appelé par la Providence divine à guider la barque de Pierre à une époque historique marquée par de nombreux défis », a fait observer Benoît XVI, en saluant la sagesse et la prudence du pape Montini.Le pape évoquait chez son prédécesseur « lardeur missionnaire », qui la poussé « à entreprendre des voyages apostoliques exigeants même vers des nations lointaines, à accomplir des gestes prophétiques dune haute valeur ecclésiale, missionnaire et œcuménique »

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Il fut le premier pape à se rendre en Terre Sainte, indiquant ainsi à lEglise, soulignait Benoît XVI, « que le chemin de sa mission est de mettre ses pas dans ceux du Christ ».« En effet, a-t-il dit, le secret de laction pastorale que Paul VI a accomplie avec un dévouement inlassable, en prenant parfois des décisions difficiles et impopulaires, réside justement dans son amour du Christ : un amour qui vibre dans les expressions touchantes de tous ses enseignements. Son esprit de pasteur était tout saisi par cette tension missionnaire nourrie par un désir sincère de dialogue avec lhumanité. Son invitation prophétique lancée à plusieurs reprises de renouveler le monde tourmenté par des inquiétudes et des violences, grâce à la civilisation de lamour naissait du don total de lui-même au Christ, Rédempteur de lhomme »

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Le pape rappelait les paroles prononcée par Paul VI à louverture de la Seconde session du Concile Vatican II, le 29 septembre 1963, quil entendit lui-même alors, en tant quexpert : « Le Christ, notre principe, le Christ notre vie et notre guide ! Le Christ, notre espérance, et notre terme (). Et jusqu’à son dernier soupir, sa pensée, ses énergies, son action furent pour le Christ et pour lEglise ».« Le nom de ce pontife dont lopinion publique mondiale a compris la grandeur à loccasion de sa mort, reste surtout lié au Concile Vatican II » a souligné Benoî

t XVI.

« Si en effet lindiction a été due à Jean XXIII, ce fut à lui, son successeur, de le mener à bonne fin, dune main experte, délicate et ferme. Il ne fut pas moins ardu, pour le pape Montini de guider lEglise dans la période post-conciliaire. Il ne sest pas laissé conditionner par les incompréhensions et les critiques, même sil dû en supporter la souffrance et les attaques parfois violentes, mais il resta en toute circonstance un timonier ferme et prudent de la barque de Pierre ».

« Au fil des ans, ajoutait Benoît XVI, limportance (de son pontificat) apparaît de plus en plus évidente, pour lEglise et pour le monde », ainsi que « la valeur de son haut magistère qui a inspiré ses successeurs ».

bonne nuit

6 mars, 2007

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commentaire à l’évangile du jour – 6.3.07

6 mars, 2007

Sainte Catherine de Sienne (1347-1380), tertiaire dominicaine, docteur de l’Église, co-patronne de l’Europe
Dialogues, ch. 4 (trad. Seuil 1953, p. 37 rev)

« Qui s’abaissera sera élevé »

[Dieu a dit à sainte Catherine :] Tu demandes à me connaître et à m’aimer, moi, la Vérité suprême. Voici la voie pour qui veut arriver à me connaître parfaitement et me goûter, moi la Vérité éternelle : ne sors jamais de la connaissance de toi-même et, abaissée que tu seras dans la vallée de l’humilité, c’est en toi-même que tu me connaîtras. C’est dans cette connaissance que tu puiseras tout ce qui te manque, tout ce qui t’est nécessaire. Nulle vertu n’a de vie en elle-même si elle ne la tire de la charité ; or l’humilité est la nourrice et la gouvernante de la charité. Dans la connaissance de toi-même tu deviendras humble, puisque tu y verras que tu n’es rien par toi-même et que ton être vient de moi puisque je vous ai aimés avant que vous n’ayez existé. C’est à cause de cet amour ineffable que j’ai eu pour vous que, voulant vous re-créer de nouveau par la grâce, je vous ai lavés et re-créés dans le sang répandu par mon Fils unique avec un si grand feu d’amour.

Seul ce sang, lui seul, fait connaître la vérité à celui qui a dissipé la nuée de l’amour-propre par cette connaissance de soi-même. C’est alors que, dans cette connaissance de moi-même, l’âme s’embrase d’un amour ineffable, et c’est à cause de cet amour qu’elle éprouve une douleur continuelle. Non pas une douleur qui l’afflige ou la dessèche (loin de là, puisqu’au contraire elle la féconde) mais parce qu’ayant connu ma vérité, ses propres fautes, l’ingratitude et l’aveuglement du prochain, elle en ressent une douleur intolérable. Elle ne s’afflige que parce qu’elle m’aime, car si elle ne m’aimait pas elle ne s’affligerait pas.