Archive pour le 3 mars, 2007

Avis: je vous propose deux témoins pour commente à l’évangile de demain

3 mars, 2007

je vous propose deux témoins pour commente à l’évangile de demain, soit parce que le teste est très important, soit parce que j’ai trouvé autre le commente de Père Cantalamessa un de « perso.orange », commente – d’autre part  non signé, mais peut-être en France vous les connaissez mieux – qui toutefois il m’est semblé très bon, excusées cette abondance de commentaires, quelque foi arrive d’avoir parmi les mains une abondance d’idées à proposer ; 

alor: le commente de le Père Cantalamessa que vous déjà connaissez, 

l’autre c’est du site : http://perso.orange.fr/avaljb/2Textliturg/hc19.2car.htm

que je ne connais pas bien, sur lequel et je n’ai trouvé indications ou signature, mais  – vous peut-être –  vous le connaissez mieux que moi, à suivre…

commentaire à l’évangile de « perso.orange »

3 mars, 2007

du site:

http://perso.orange.fr/avaljb/2Textliturg/hc19.2car.htm

2ème Dimanche de carême (homélies) supplémenté

Texte des versets retenus par la liturgie : Luc 9/28-36 (hors commentaires)

situation de départ :

Ayant pris avec lui Pierre, Jean et Jacques, Jésus monta sur la montagne pour prier. Et il arriva, pendant que lui priait.

Premier mouvement : l’expérience issue de l’intimité historique :

l’aspect de son visage devint autre

et son manteau blanc fulgurant

Deuxième mouvement : l’éclairage apporté par les Ecritures

et voici : deux hommes parlaient avec lui, lesquels étaient Moïse et Elie qui, ayant été vus en gloire,

à la racine des anneaux suivants

disaient son Exode qu’il allait accomplir à Jérusalem .

( La réaction des témoins )

Troisième mouvement : évolution des réactions des apôtres

1er temps : incompréhension puis éclairage apporté par la résurrection

Or Pierre et ceux qui étaient avec lui étaient alourdis de sommeil ; étant demeurés éveillés, ils virent sa gloire et les deux hommes qui se tenaient debout avec lui.

2ème temps : lente séparation de l’Ancien Testament mais risque de stagnation judéo-chrétienne

Il arriva, pendant qu’ils prenaient congé de lui, Pierre dit à Jésus :  » Maître, il est beau que nous soyons ici ; alors faisons trois tentes, une pour toi, une pour Moïse, et une pour Elie . » – ne sachant ce qu’il disait

Quatrième mouvement : la foi au Fils, liée à l’écoute de sa Parole

Comme il disait ceci, arriva une nuée et elle les couvrait de son ombre. Ils craignirent pendant qu’ils entraient dans la nuée

Et une voix arriva de la nuée, disant :  » Celui-ci est mon Fils, le choisi . Ecoutez-le sans cesse »

retour :

Pendant que la voix était arrivée, Jésus fut trouvé seul .

Et eux se turent et ne rapportèrent à personne, en ces jours-là, rien de ce qu’ils se trouvaient avoir vu .

Textes et commentaires présentés au cours des années passées et concernant la Transfiguration

Année A – Le texte est celui de Matthieu. Les notes permettent une analyse de la structure globale des trois récits de Transfiguration à partir de la présentation du premier évangéliste. Quelques compléments renseignent sur le symbolisme des rapports entre Jésus et Moïse, Jésus et Elie. S’y ajoute une aperçu du livre de DanielLa piste possible était intitulée: « ne pas s’arrêter dans la montée… ne pas accélérer dans la descente… » 1er point: en perspective de mission 2ème point: les paliers de la montée 3ème point: le vertige des cimes 4ème point: priorité à la résurrection…Année B (hb19.2careme) – Chez Marc, la transfiguration sert de charnière entre la reconnaissance de Jésus comme Messie et la reconnaissance de Jésus comme Fils de Dieu. Les notes rappellent cette structure générale du deuxième évangile.

La piste possible est intitulée « lorsque le désert se fait encore plus désertique » et insiste sur les difficultés de cette évolution : les atouts acquis dans la montée et les soutiens lors de la descente.

Contexte des versets retenus par la liturgie

* La plupart des commentaires ont familiarisé leurs lecteurs avec la diversité des présentations qu’adoptent les trois premiers évangélistes. Il leur manque souvent d’attirer l’attention vers un contexte plus général, particulièrement celui du plan d’ensemble de chaque auteur. Il est vrai que ces visées globales sont sujets de nombreuses discussions et qu’une certaine timidité fait passer sous silence des conclusions de plus en plus nettes, particulièrement dans l’ordre symbolique

* Luc distingue deux parties dans l’activité adulte de Jésus. Dans la première il concentre en Galilée les principaux traits du « noyau » historique. Au long de ce développement, il insère un certain nombre d’épisodes concernant les apôtres : premiers contacts – choix des apôtres – enseignement sur la mission – premier partage de ministère. Il traduit discrètement une progression de leur intimité avec Jésus avant de résumer en un dernier ensemble l’évolution de leur foi. La Transfiguration se situe au terme de ce premier ensemble. A son habitude, Luc construit cet

épisode en anneau. Celui-ci s’ouvre, dans un cadre d’intimité priante, par la profession de foi de Pierre : « Pour vous, qui suis-je ? – Le Christ de Dieu. », profession de foi qui, chez Luc, ne sera pas altérée par les versets suivants. Les deux premières annonces de la passion se répondent ensuite et entre les deux l’évangéliste situe la Transfiguration. Mais il convient de ne pas négliger les versets qui constituent le « cadre rapproché » de la Transfiguration. Le verset 9/27 fait référence aux apôtres comme futurs témoins de la résurrection et sert de point d’appui pour insinuer une date : « environ huit jours après ces paroles » Le verset final précise un silence effectif « en ces jours-là » et est suivi de l’épisode du fils unique épileptique (9/37) qui évoque les difficultés des disciples pour accomplir les guérisons, même après leur vision.

* En raison de la « voix concernant le Fils » et de l’ambiance de prière, le rapprochement avec la « révélation » du Jourdain (3/21) est spontané. Le sommeil des apôtres fait également penser à la soirée du jeudi-saint, au jardin de Gethsémani. D’autres rapprochements sont susceptibles de nourrir la réflexion : 1. l’évangéliste présentera en « Exode » la montée à Jérusalem et en fera la deuxième partie du ministère de Jésus; cet Exode aboutira à la passion, à la résurrection et au départ de la mission universelle 2. Dans l’épisode d’Emmaüs (24/13), « les yeux des disciples sont empêchés de le reconnaître » les explications concernant Jésus « commencent par Moïse et parcourent tous les prophètes » les disciples aspirent à ce que Jésus « reste avec eux »

Piste de réflexion : les étapes d’une présentation de Jésus

= Chaque année, au deuxième dimanche de Carême, nous sommes invités à réfléchir sur l’évangile de la Transfiguration. Il faut avouer que cet aspect répétitif tempère quelque peu notre élan de réflexion, outre le fait que notre mentalité moderne a du mal à convertir en densité symbolique un style que nous assimilons facilement à un « merveilleux historique ».

Des commentaires solides ont pu nous éclairer, durant les années passées, sur la véritable portée du texte et il importe de ne pas oublier leurs conclusions. Les évangélistes, chacun à leur façon, nous présentent l’évolution de la foi des apôtres au long du ministère historique de Jésus. Ils nous aident à percevoir les deux mouvements qui se sont additionnés. Du côté des apôtres, il s’est agi d’un cheminement, vécu dans l’intimité d’un partage amical quotidien et cherchant à assimiler les interrogations suscitées par l’activité d’un témoignage Du côté de Jésus, quelques confirmations discrètes ont cherché à soutenir ce cheminement tout en respectant la liberté des intéressés En

écoutant ce texte, nous n’avons pas à être complexés. Malgré nos soucis, grâce aux temps forts que nous partageons en communauté, grâce aux instants personnels que nous réservons à notre dialogue avec Jésus, nous vivons le même cheminement Et, par ailleurs, selon le symbolisme de la route d’Emmaüs, nous percevons la même chaleur d’accompagnement de la part de Celui qui « est avec nous à tout instant » Nous pouvons cependant chercher à secouer la monotonie qui nous menace en complétant les approches diverses que nous avons déjà adoptées

= Parmi d’autres, il en est une qui semble assez accordée à notre situation de chrétiens au 21ème siècle. Elle consiste à faire correspondre deux perspectives qui reprennent le dynamisme du texte. La première nous tourne vers nos contemporains : nous ne pouvons que regretter les déformations qui affectent, à leurs yeux, le visage de Jésus et favorisent leur incroyance ; parfois nous sommes sollicités à présenter le vrai visage qui justifie notre foi ; nous nous posons alors la question du « comment »: quel plan adopter pour une bonne présentation Ce faisant, nous sommes renvoyés à nous-mêmes ; fort heureusement, notre foi n’est pas en péril, mais, après tout, il n’est jamais mauvais de communier à la perspective missionnaire qui était celle de Luc = Lorsque nous r

éfléchissons à u passage du troisième évangile, c’est là un point sympathique qu’il ne fait jamais oublier : Luc appartenait à la deuxième génération chrétienne, celle qui n’avait pas connu historiquement Jésus. Issu du monde grec, il semble bien que ce soit la plénitude d’humanité dont il lui était parlé qui ait décidé de sa foi. Mais, au moment où il écrit, il ne peut oublier qu’il est également redevable de cette richesse aux premiers témoins qui l’ont fait bénéficier de leur travail d’approfondissement et de bonne transmission. Aussi oriente-t-il sa présentation dans ces deux directions : discrètement il cherche à nous traduire le « choc » initial de sa propre foi et il nous invite à prendre en compte son expérience personnelle pour que le message continue d’être assimilé par de nouvelles civilisations.

Notre position est donc assez semblable à la sienne lorsque nous entrons en dialogue avec notre environnement. Rien ne nous empêche de nous inspirer des « étapes » qu’il met en valeur et dont nous percevons l’enchaînement pédagogique. Leur transposition est relativement facile

1ère étape : le visage de Jésus.

C’est par là que Luc nous invite à commencer. Quel visage donnons-nous à Jésus, quel visage nos contemporains lui donnent-ils ? Il faut reconnaître que nous sommes englués dans les deux extrêmes : certains se limitent au visage infantile d’un nourrisson a l’opposé, d’autres concentrent leur attention dans le visage dramatique d’un mourant torturé… Or, ce n’est pas le visage qui a décidé quelques jeunes galiléens à suivre Jésus. A quand, dans nos églises et dans nos catéchismes, des portraits qui témoignent d’un Jésus souriant, dans la force de l’âge, rayonnant d’accueil et d’amitié ? Nous n’inventons rien car les 8/10èmes des évangiles nous le traduisent Oui mais, le Moyen Age est passé par là et les malheurs qui ont marqué son histoire ont accentué une vision pessimiste de la nature humaine ! Nous n’avons pourtant rien à perdre lorsque nous nous efforçons de rendre « tout autre » le visage de Jésus en espérant qu’il influe favorablement sur une première rencontre !

2ème étape : Luc met en deuxième position l’importance du vêtement de Jésus, autrement dit de l’éclairage qui ressort de son témoignage humain…

Là-encore, il ne tombe pas à côté de nos préoccupations missionnaires. La plupart de nos contemporains savent lire et les éditions des évangiles sont peu onéreuses Et pourtant, lorsqu’on évoque les évangiles, combien en restent à quelques « pointillés » en morale ou en bons conseils Ce n’est pas tant l’ignorance que nous devons déplorer c’est le manque d’intérêt pour la dynamique de ce qui a été vécu en Jésus Faute d’en avoir entendu parler, la majorité de nos contemporains ne soupçonnent pas la densité d’humanité qui a fait de ces jours des jours exceptionnels et universels. Et même si, à leurs yeux, le manteau reste blanc, il est loin d’être fulgurant. Il y a beaucoup à rectifier dans les mentalités ambiantes pour les convaincre de cette sourceencore faut-il la débarrasser des feuilles d’automne qui l’ont recouverte et faciliter le chemin qui y mène

3ème étape : Les symboles que Luc enchaîne ne sont pas « exportables » tels quels. Il est cependant facile de transposer en percevant le rapport de Moïse à la morale et le rapport d’Elie à la religion…

Au temps de l’évangéliste, les communautés regroupaient juifs et païens Moïse était lié à la Loi Elie, chef de file des prophètes, avait été le champion de la lutte contre le paganisme Jésus avait épanoui ces deux cheminements à partir de l’action divine Il en avait révélé « la gloire », au sens que comportait ce mot en rapport avec la présence divine qui les avait suscités. Il avait purifié la Loi des prescriptions qui la surchargeait pour en valoriser le sens religieux et le sens humaniste qu’elle proposait. Il avait débarrassé la religion de rites inutiles pour permettre un dialogue spontané entre l’homme et Dieu. Aujourd’hui, les mentalités courantes, vaguement christianisantes, ont comme figé les deux domaines de la foi et de la religion ; à leur sujet, il est toujours évoqué des liens hors humanité ou des formes mystiques qui situent dans un autre monde. Combien il est difficile de faire admettre cette sclérose et d’ouvrir au renouvellement qu’apporte le « vrai visage de Jésus » selon l’évangile !

4ème étape : En pensant à cette évolution nécessaire, nous comprenons la valeur que Luc accorde au symbolisme de l’Exode…

A la suite de notre texte, il regroupe les enseignements sur l’Eglise et il compose une longue « montée vers Jérusalem » où Jésus entraîne ses disciples Il insiste très fort sur cette solidarité entre Jésus et ses amis, affectant le témoignage historique d’une valeur de résurrection Il est facile de comprendre son intention et de la prolonger au plan personnel comme au plan apostolique. Pour libérer des pesanteurs universelles, Jésus devait affronter un premier Exode, celui qui l’a mené à la résurrection en assumant la passion Mais il a passé le relais aux apôtres et aux chrétiens de tous les temps. Ceux-ci sont donc amenés à vivre comme un perpétuel Exode leur engagement en faveur de leurs contemporains

5ème étape : face aux difficultés inévitables, la tentation est grande pour les chrétiens de se constituer en Eglise, en communautés bien abritées derrière leurs traditions.

Pour Luc, même si le cadre reste chaleureux, c’est là une tentation irréfléchie « Il ne savait ce qu’il disait ». L’évangéliste invite ses lecteurs païens à scruter les « leçons de l’histoire » Heureusement pour eux, la première communauté chrétienne est « sortie » de Jérusalem et a été marquée, dès sa naissance, d’innovations en faveur d’une église élargie le judaïsme est mort de ses traditions quant aux religions païennes, leurs rites apparaissent, à longue échéance, comme des emballages vides

6ème étape : à ce stade, la position de Luc coupe court à toute tergiversation, il est nécessaire d’aller au fond de la question, car ce qui est en cause, c’est le sens de Dieu « Dieu de Jésus-Christ » et non Dieu d’un simple déisme religieux .

Dans la mouvance de quel Dieu, dans « l’ombre » de quel Dieu nous situons-nous ? Il faut choisir la « voix » à laquelle nous prêtons l’oreille. Une dernière erreur d’interprétation risque de « fausser le sens » de cette voix: elle ne fonctionne pas de « bas en haut » comme s’il s’agissait de confirmer la divinité de Jésus. Elle fonctionne « de haut en bas » : le « vrai » visage de Dieu doit être « écouté » au travers du « vrai visage » de Jésus. Celui-ci a été « le choisi » par Dieu de façon exclusive, comme « Fils », c’est-à-dire en incarnation personnelle privilégiée d’un monde qui nous échappe

Il nous appartient de le choisir à notre tour. Luc insiste en écartant toute autre « complément »: Jésus seul, mais tout Jésus… la boucle est bouclée

7ème étape : après « ces jours-là ».

Luc ne situe pas la Transfiguration au terme de l’aventure des apôtres et, par là, il nous invite à réfléchir à la suite qu’il convient de donner à un premier témoignage. Il était en effet bien placé pour percevoir les deux impressions que pouvaient partager les chrétiens de la deuxième génération.

Lorsqu’ils « redescendent » de la montagne, chez Luc, le silence des apôtres est présenté comme un fait et non comme une recommandation du Seigneur. L’auteur se garde de le condamner. En foi chrétienne, le passé a sa valeur, mais il a besoin d’être mûri, car il risque d’être incomplet. L’évangéliste coupe court à toute mauvaise interprétation en situant, immédiatement après, les difficultés que rencontrent les disciples pour guérir un enfant épileptique. Puis il y ajoute la deuxième annonce de la passion-résurrection. La route de Jérusalem se présente en route obligatoire pour épanouir une première expérience de foi. Il ne suffit pas d’être « monté » sur la montagne pour « connaître Jésus », il reste à partager son combat pour témoigner de sa vitalité de résurrection. Par ailleurs, cette montée s’est faite en communauté avec les « 72 autres » qui seront les responsables des futures communautés. Une premi

ère présentation de Jésus Transfiguré ne met donc pas un point final au dialogue avec nos contemporains. Cette découverte pacifiée et quotidienne se présente comme une base essentielle, mais il nous faut la poursuivre. Nous ne pourrons empêcher l’intrusion des « rêves faciles » en efficacité personnelle ou en efficacité « religieuse ». De même nous ne pourrons empêcher les communautés d’être parfois pesantes lorsqu’il s’agit de porter le témoignage initial à travers les siècles. Il suffit de penser à la situation de Luc pour trouver normale cette situation. Lui aussi s’adressait à des peuples confortablement installés dans leur civilisation grecque. Lui aussi leur proposait un témoignage vieux d’un demi-siècle et qui se référait à un monde ancien en voie de disparition. Lui aussi était tributaire de communautés plus ou moins bien converties. Pourtant, d’une certaine façon, il acceptait de se laisser imprégner par la transfiguration chrétienne. Il nous ouvrait la route.

commentaire de l’évangile du demain du Père Cantalamessa

3 mars, 2007

du site Zenith: 

2007-03-02

La Transfiguration, un message d’espérance pour ceux qui souffrent dans leur corps

Commentaire de l’Evangile du dimanche 4 mars, par le père Cantalamessa

ROME, Vendredi 2 mars 2007 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le commentaire de l’Evangile de ce dimanche proposé par le père Raniero Cantalamessa OFM Cap, prédicateur de la Maison pontificale.Evangile de Jésus Christ selon saint Luc 9, 28-36

Et voici qu’environ huit jours après avoir prononcé ces paroles, Jésus prit avec lui Pierre, Jean et Jacques, et il alla sur la montagne pour prier. Pendant qu’il priait, son visage apparut tout autre, ses vêtements devinrent d’une blancheur éclatante. Et deux hommes s’entretenaient avec lui : c’étaient Moïse et Élie, apparus dans la gloire. Ils parlaient de son départ qui allait se réaliser à Jérusalem. Pierre et ses compagnons étaient accablés de sommeil ; mais, se réveillant, ils virent la gloire de Jésus, et les deux hommes à ses côtés. Ces derniers s’en allaient, quand Pierre dit à Jésus : « Maître, il est heureux que nous soyons ici ! Dressons donc trois tentes : une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. » Il ne savait pas ce qu’il disait.
Pierre n’avait pas fini de parler, qu’une nuée survint et les couvrit de son ombre ; ils furent saisis de frayeur lorsqu’ils y pénétrèrent. Et, de la nuée, une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai choisi, écoutez-le. » Quand la voix eut retenti, on ne vit plus que Jésus seul.
Les disciples gardèrent le silence et, de ce qu’ils avaient vu, ils ne dirent rien à personne à ce moment-là.

© AELF

Il alla sur la montagne pour prier

L’évangile de dimanche porte sur l’épisode de la Transfiguration. Luc explique également, dans son évangile, pourquoi Jésus, ce jour-là, est allé sur la montagne : Il y est allé « pour prier ». C’est la prière qui a rendu son vêtement blanc comme la neige et son visage rayonnant comme le soleil. Selon le programme illustré la fois passée, nous voulons partir de cet épisode pour examiner la place qu’occupait la prière dans la vie de Jésus, et ce qu’elle nous dit sur l’identité profonde de sa personne.

Quelqu’un a dit : « Jésus est un homme juif qui ne se sent pas identique à Dieu. En effet, on ne prie pas Dieu si on pense qu’on est identique à Dieu ». Mais laissons de côté pour le moment le problème de ce que pensait Jésus de lui-même. Attachons-nous à cette affirmation qui ne tient pas compte d’une vérité élémentaire : Jésus est aussi homme et, comme un homme, il prie. Dieu ne peut avoir faim, ni soif, ou souffrir, mais Jésus, lui, a faim et soif ; et il souffre parce qu’il est aussi un homme.

Au contraire, nous verrons que c’est justement la prière de Jésus qui nous permet d’entrer dans le mystère profond de sa personne. Le fait que Jésus, lorsqu’il priait, s’adressait à Dieu en l’appelant Abbà, c’est-à-dire cher père, mon père, ou encore papa, est un fait historiquement attesté. Cette façon de s’adresser à Dieu, même si elle n’était pas tout à fait inconnue avant lui, est tellement caractéristique du Christ que nous devons admettre que cette relation de Jésus à Dieu, son Père céleste, est unique.

Ecoutons une des prières de Jésus, rapportée par Mathieu : « En ce temps-là, Jésus prit la parole : ‘Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits. Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bonté. Tout m’a été confié par mon Père ; personne ne connaît le Fils, sinon le Père, et personne ne connaît le Père, sinon le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler’ » (Mt 11, 25-27). Entre le Père et le Fils il y a, comme nous le voyons, une réciprocité totale, « une étroite relation familiale ». Dans la Parabole des vignerons homicides, on perçoit tout aussi clairement le caractère unique de cette relation de Jésus à Dieu, comme celle d’un fils à son Père, un type de relation que les autres, ceux que l’on appelle « serviteurs », n’ont pas (cf. Mc 12, 1-10).

Mais une objection peut alors surgir : pourquoi Jésus, durant toute son existence, ne s’est-il jamais attribué ouvertement le titre de Fils de Dieu ? Pourquoi a-t-il toujours parlé de lui-même comme du « fils de l’homme » ? La raison est la même que celle pour laquelle Jésus n’a jamais dit qu’il était le Messie. Il était d’ailleurs réticent à ce que les autres l’appellent de cette manière, et allait même jusqu’à interdire qu’on parle ainsi de lui. Jésus agissait de cette manière car ces titres étaient compris par les gens d’une façon bien précise mais celle-ci ne correspondait pas à l’idée que Jésus avait de sa mission.

On disait de beaucoup de gens qu’ils étaient Fils de Dieu : les rois, les prophètes, les grands hommes ; et par le mot Messie on entendait l’envoyé de Dieu qui aurait combattu militairement les ennemis et aurait régné sur Israël. C’était dans cette direction-là que le démon essayait de pousser Jésus avec ses tentations dans le désert … Ses propres disciples n’avaient pas compris cela et continuaient de rêver à un destin de gloire et de pouvoir. Jésus n’entendait pas être ce Messie-là. « Je ne suis pas venu, disait-il, pour être servi, mais pour servir ». Il n’est pas venu pour ôter la vie, mais pour « donner sa vie en rançon pour la multitude ».

Le Christ devait d’abord souffrir et mourir pour que l’on comprenne de quel Messie il s’agissait. Jésus ne proclama qu’un seule fois, sans équivoque possible, qu’il était le Messie. C’était devant le Grand Prêtre, juste avant sa condamnation à mort. Ceci est très symptomatique. « Es-tu le Messie, le Fils du Dieu béni ? », lui demanda le Grand Prêtre, et Jésus lui répondit : « Je le suis ! » (Mc 14, 61 s.).

Tous ces titres et catégories que les hommes, amis ou ennemis, veulent lui donner, durant son existence sur terre, paraissent bien minces et insuffisantes. Il est un maître, « mais pas un maître comme les autres », il enseigne avec autorité et en son nom propre ; il est fils de David, mais il est aussi Seigneur de David ; il est plus qu’un prophète, plus que Jonas, plus que Salomon. Les gens se demandaient : « Qui est cet homme? » . Cette question exprime bien le sentiment qui régnait autour de lui, comme un mystère, comme quelque chose que l’on ne peut expliquer humainement.

La tentative de certains critiques de réduire Jésus à un juif ordinaire de l’époque, qui n’aurait rien dit et rien fait de particulier, est en contraste total avec les données historiques les plus sûres que nous avons sur lui. Seul le refus préjudiciel d’admettre que quelque chose de transcendant peut apparaître dans l’histoire humaine, explique une telle chose. D’ailleurs, cela n’explique pas comment un être aussi ordinaire a pu devenir (selon ce que disent ces mêmes critiques) « l’homme qui a changé le monde ».

Revenons à l’épisode de la Transfiguration pour en tirer quelques enseignements pratiques. La Transfiguration est un mystère aussi « pour nous ». Un mystère qui nous touche de près. Saint Paul, dans la deuxième lecture dit : Le Seigneur « transformera nos pauvres corps à l’image de son corps glorieux ». Le Thabor est une fenêtre ouverte sur notre avenir. Il nous garantit que l’opacité de notre corps se transformera un jour en lumière ; mais c’est aussi un projecteur pointé sur notre présent; qui met en lumière ce que notre corps est déjà, malgré sa misérable apparence : le temple de l’Esprit Saint.

Le corps n’est pas, pour la Bible, une négligeable appendice de l’être humain ; ni une partie intégrante. L’homme ne possède pas un corps, il est corps. Ce corps qui a été créé directement par Dieu, adopté par le Verbe dans l’incarnation et sanctifié par l’Esprit dans le baptême. L’homme biblique est émerveillé par ce corps humain: « Je reconnais le prodige, l’être étonnant que je suis. C’est Toi qui m’as tissé dans le sein de ma mère. Etonnantes sont tes œuvres » (Ps 139). Le corps est destiné à partager, pour l’éternité, la même gloire que l’âme. « Corps et âme seront deux mains jointes en adoration pour l’éternité, ou deux poignets emmenottées pour une captivité éternelle » (Ch. Péguy). Le christianisme prêche le salut du corps, et non la libération du corps, comme faisaient, dans l’Antiquité, les religions manichéennes et gnostiques et comme le font encore aujourd’hui certaines religions orientales.

Mais que dire à ceux qui souffrent ? À ceux qui doivent assister à la « défiguration » de leur propre corps ou de celui d’un être cher ? Ce message de la Transfiguration est peut-être pour eux le message le plus réconfortant : « Il transformera nos pauvres corps à l’image de son corps glorieux » . Corps humiliés dans la maladie et dans la mort seront rachetés. Jésus, lui aussi, sera bientôt « défiguré » dans la passion, mais il ressuscitera avec son corps glorieux, ce corps avec lequel il vivra pour l’éternité et que nous retrouverons après la mort, comme le dit notre propre foi.

L’Empire céleste veut plus d’ »harmonie », même avec l’Eglise

3 mars, 2007

du site:

http://chiesa.espresso.repubblica.it/dettaglio.jsp?id=124421&fr=y

LEmpire céleste veut plus d« harmonie », même avec l’Eglise


C
est la nouvelle ligne de conduite du gouvernement chinois, en réaction à l’échec du projet de création dune Eglise « patriotique » indépendante de Rome. Une lettre de Benoît XVI consacrera bientôt le retour à l’unité des tous les catholiques de Chine et proposera un accord à Pékin

par Sandro MagisterROME, 2 mars 2007 La lettre que Benoît XVI prépare actuellement pour les catholiques de Chine sera prête avant Pâques. Lannonce en a été faite le 20 janvier dernier, au terme dune réunion au Vatican consacrée précisément à la situation de lEglise en Chine, avec la participation, entre autres, des évê

ques de Hong Kong, Macao et Taiwan.

Cette lettre abordera en particulier la question cruciale de lunité de lEglise., En effet, depuis plusieurs décennies cohabitent en Chine une Eglise officielle, étroitement contrôlée par lAssociation Patriotique, créée délibérément dans les années Cinquante par les autorités chinoises en opposition à Rome, et une Eglise non reconnue officiellement et fidèle au pape.Une séparation analogue entre officiels et clandestins touche aussi les communautés chrétiennes protestantes, qui ont en Chine un nombre de fidèles et un taux de conversions encore plus considé

rables.

Cependant, dans les deux cas, il ny a pas dopposition nette entre les officiels et les clandestins. Et lobjectif premier de lEglise de Rome est de colmater les brèches. Depuis longtemps, au sein des communautés catholiques officiellement reconnues par le gouvernement une évolution est en cours, qui les conduit à rechercher toujours davantage la communion avec le pape et à lobtenir. Inversement, les groupes de catholiques clandestins qui refusent de reconnaître les officiels, accusés de trahir la foi, sont de moins en moins nombreux.La plus grande difficulté pour les catholiques officiels consiste à obéir simultanément à lEglise universelle et à la politique séparatiste et anti-pontificale des autorités communistes. Mais cette politique est également en voie d’é

volution.

Des nouvelles très intéressantes ont circulé ces derniers jours à Rome, concernant la situation actuelle de lEglise en Chine et les nouveautés politiques en cours, mais aussi sur les changements qui ont eu lieu au cours des vingt dernières années dans lEglise chinoise et dans la politique du Vatican envers la Chine.En ce qui concerne la situation présente, les informations viennent principalement du père Bernard Cervellera, de lInstitut Pontifical des Missions Etrangères, directeur de l

agence de presse en ligne « Asia News ».

En ce qui concerne le passé, des révélations intéressantes sont fournies par un article de Gianni Valente, paru dans le dernier numéro de la revue internationale « 30 Jours », dirigée par Giulio Andreotti.

* * *

En commençent par le passé, « 30 Jours » cite une lettre du 12 décembre 1981, écrite par celui qui était alors le préfet de la congrégation vaticane pour la propagation de la foi, le cardinal Agnelo Rossi, au chargé daffaires à la nonciature de Taiwan, Paolo Giglio. Elle autorisait les évêques chinois « légitimes et fidèles au Saint Siège », à ordonner clandestinement dautres évêques, sans en informer Rome au préalable si nécessaire.

Daprès « 30 Jours », cette autorisation marque le début du développement rapide, sur tout le territoire chinois, dune Eglise clandestine forte de lapprobation canonique et sopposant avec fierté à lEglise officielle. Certains dirigeants de lEglise clandestine interdisent à leurs fidèles de recevoir les sacrements ou de participer aux messes célébrées par des prêtres inscrits à lAssociation Patriotique.En 1985, la congrégation pour la doctrine de la foi établit que les ordinations des évêques nommés par le régime sont illégitimes mais valides. Mais deux années plus tard, en 1987, Jean-Paul II invite à nouveau les catholiques chinois fidèles au Saint-Siège à ne pas participer aux messes des prêtres officiels et à ne pas recevoir deux les sacrements, qui ont une validité seulement « présumée ». Le partisan le plus tenace de cette ligne de conduite au Vatican est le cardinal Jozef Tomko, le nouveau pré

fet « de Propaganda Fide ».

Mais les évêques de lEglise officielle ne se soumettent pas tous passivement au régime. En nombre croissant, ils recherchent et obtiennent lapprobation de Rome, sans rompre pour autant avec lAssociation Patriotique.Le 26 septembre 1993, se tient au Vatican un sommet semblable à celui qui aura lieu les 19 et 20 janvier 2007. « 30 Jours » en donne de larges extraits. Décision est prise de mettre un frein à lordination de nouveaux évêques clandestins, qui sarrêtera définitivement quelques années plus tard. En ce qui concerne les évêques désignés selon les procédures de lAssociation Patriotique, ils sont invités à demander et à obtenir lautorisation du Vatican avant leur ordination, ou au moins à régulariser leur position après coup, toujours en rendant « public laccord intervenu avec le Saint -Siè

ge ».

Au Vatican, le cardinal Tomko continue à se montrer le plus rigide. En revanche, depuis Hong Kong, celui qui était alors le directeur du centre des études du Saint-Siège, Fernando Filoni, aujourdhui nonce aux Philippines, plaide pour que linterdiction de participer aux messes célébrées par les prêtres de lAssociation patriotique soit supprimée. Mgr Filoni sexprime ainsi dans une lettre adressée en mars 1994 au cardinal Tomko:« La foi en Chine est celle de lEglise universelle, même si actuellement elle se manifeste à des degrés différents dexpression, et il ny a pas de doutes sur la validité des sacrements. Dans leffort pour reconstruire step by step les relations entre lEglise chinoise et lEglise universelle, nous devons accomplir des gestes daccueil plutôt que de sé

paration ».

Cest ce qui va en effet se passer, au cours des années suivantes. LAssociation Patriotique persiste à ordonner des évêques illégitimes. Mais les ordinations résultant dun accord de fait avec le Saint-Siège augmentent en nombre. A tel point que le Vatican a pu déclarer le 20 janvier dernier, que « aujourdhui la quasi-totalité des évêques et des prêtres chinois est en communion avec le souverain pontife ».

Venons-en maintenant à lactualité. Le chemin est encore semé dembûches. Cest le père Cervellera qui décrit ce qui se passe aujourdhui et ce qui risque de se produire demain.

* * *

« Le fait inédit est que le gouvernement chinois semble lui aussi prendre toujours plus ses distances par rapport à l’action de l’Association Patriotique »: c’est ainsi que commence une analyse du père Cervellera publiée par l’agence de presse « Asia News » et sur le quotidien « Avvenire ».

Le 13 février dernier, Jia Qinglin, membre du bureau politique du parti communiste et président de la conférence politique consultative du peuple chinois a rencontré les dirigeants des Associations Patriotiques des religions officiellement reconnues: catholique, protestante, musulmane, bouddhiste, taoïste. A tous, il a affirmé que « les religions peuvent jouer un rôle positif » dans la construction d »une société harmonieuse », le slogan lancé par le président Hu Jintao. « L’harmonie sociale a-t-il ajouté doit être défendue chez les fidèles et leurs demandes et exigences doivent être entendues ».Peu de jours auparavant, une enquête officielle avait démontré que la Chine compte au bas mot 300 millions de croyants. Le pè

re Cervellera fait la remarque suivante:

« Cela signifie quau moins 200 millions de chinois ne se trouvent pas à lintérieur des structures officielle contrôlées par les Associations Patriotiques. La raison en est claire: personne naccepte de subir le contrôle des AP en matière de foi. Cest pourquoi le gouvernement, soucieux de préserver lordre social, perçoit la nécessité de traiter directement avec les communautés, mêmes clandestines, quelles soient catholiques ou protestantes. Il ne faut pas non plus oublier que, selon un document interne du parti communiste, un tiers de ses membres adhèrent à une religion. Puisque le parti leur interdit de participer aux cultes officiels, ils viennent augmenter les effectifs précisément vers les communautés clandestines ».De plus, les Associations Patriotiques sont détestées même par les fidèles qui y adhèrent. La quasi-totalité de biens des diocèses catholiques sont confisqués par les dirigeants de l’AP, qui encaissent les revenus des terrains et des maisons quils vendent et louent, au lieu de les reverser aux diocèses. En novembre 2005, à Xian, 16 religieuses ont été frappées parce quelles défendaient une école diocésaine, que les autorités locales avaient vendue après se l’être appropriée. Toute la communauté catholique sest révoltée. Un mois plus tard, dans le Shanxi, il en a été de même pour la vente de bâtiments des diocè

ses de Taiyuan et de Yuci.

Dans ce contexte, les dirigeants du gouvernement chinois voudraient réduire le pouvoir de lAssociation Patriotique. Daprès des sources de « Asia News », le ministère des affaires étrangères serait même favorable à l’établissement des pleins rapports diplomatiques avec le Vatican. Après la mort du Jean-Paul II, la diplomatie de Pékin adresse des messages de détente au Saint-Siège: les condoléances pour la mort de Jean-Paul II, une proposition aux religieuses de Mère Teresa douvrir une maison en Chine Autant de signaux auxquels soppose lAssociation Patriotique, en empêchant larrivée des religieuses, en faisant arrêter les prêtres clandestins, en orchestrant des campagnes de presse et surtout en organisant des ordinations épiscopales illégitimes.Le leader le plus acharné de lAssociation Patriotique qui contrôle lEglise catholique officielle est Antonio Liu Bainian, que lon surnomme le « pape laïc chinois ». En novembre dernier, il na pas hésité, pour effectuer ses dernières ordinations illégitimes, à utiliser la violence, les manœuvres, les enlèvements et le mensonge à l’égard des candidats eux mêmes. Naturellement le père Cervellera remarques « cibles préférées sont les Eglises clandestines, qui nobéissent pas à ses ordres, et le cardinal Joseph Zen Ze-kiun, évêque de Hong kong, champion de la liberté de l

Eglise en Chine ».

__________

Quelques chiffres concernant la Chine

Catholiques 12.000.000
Dioc
è
ses 138
Bapt
ê
mes d’adultes en 2004 150.000

EGLISE OFFICIELLE

Evêques 67
Pr
ê
tres 1.740
S
é
minaires 14
S
é
minaristes 580
Religieuses 3.500
Noviciats 40
Novices 800

EGLISE CLANDESTINE

Evêques 44
Pr
ê
tres 1.100
S
é
minaires 10
S
é
minaristes 800
Religieuses 1.700
Noviciats 20
Novices 800

Evêques emprisonnés ou portés disparus 17
Pr
êtres emprisonné
s 20

Sources: Holy Spirit Study Center de Hong Kong, Asia News.

Violence en Irak : Le p. Lombardi invite à « espérer contre toute espérance »

3 mars, 2007

du Zenith:

2007-03-02

Violence en Irak : Le p. Lombardi invite à « espérer contre toute espérance »

ROME, Vendredi 2 mars 2007 (ZENIT.org) – Le père Federico Lombardi, s.j., directeur du Centre de télévision du Vatican et de la Salle de presse du Saint-Siège, a lancé un appel à ne pas rester indifférents devant l’effusion de sang qui se poursuit en Irak.

« Au cours des derniers mois, la violence en Irak a continué à régner sans aucune trêve : nous entendons chaque jour des nouvelles qui parlent d’attentats ayant provoqué des dizaines, jusqu’à une centaine de morts en un seul jour. Ce sont des faits horribles mais nous commençons également à nous y habituer. Ceci est extrêmement grave. Nous ne pouvons pas nous habituer », constate le père Lombardi, dans l’éditorial du dernier numéro de « Octava Dies », hebdomadaire produit par le Centre de télévision du Vatican et retransmis par de nombreuses chaînes de télévision à travers le monde.

« Toute guerre provoque un nombre de victimes excessif et absolument injustifié, mais le plus troublant – dans ce nouveau type de guerre – est que les attentats sont souvent perpétrés intentionnellement dans les lieux les plus fréquentés par la population, par des personnes innocentes et sans défense », affirme-t-il.

« L’horreur est recherchée, la haine manifeste son absurdité homicide, sa soif de mort et se nourrit de sang, de sang innocent avec plus d’avidité », ajoute-t-il dans cet éditorial qui sera également transmis ce samedi par « Radio Vatican ».

« Si nous avions besoin d’une preuve que la guerre – comme le répète le pape – ne résout pas les problèmes mais généralement les exacerbe, nous avons assurément là une preuve supplémentaire », affirme le p. Lombardi.

« Mais ceux qui étaient opposés à la guerre en Irak doivent résister à la tentation subtile et horrible de se réjouir. Nous devons ici avant tout faire preuve d’un profond sentiment de compassion et de volonté de réconciliation sans limite, afin que la volonté humaine fléchisse devant cette avalanche quotidienne de haine », poursuit-il.

« Nous devons devenir capables d’espérer ‘contre toute espérance’ pour pouvoir être solidaires et aider les victimes matérielles de la violence et ceux qui sont blessés de manière dévastatrice dans leur esprit », explique le p. Lombardi.

« Le temps du combat spirituel du carême, aux côtés du Seigneur innocent qui affronte et accepte de porter en lui la passion et la mort, est un temps au cours duquel nous devons relever ce défi crucial pour l’avenir de l’humanité d’aujourd’hui, pour la recherche d’authentiques chemins vers la paix ».
Le p. Lombardi conclut : « Que l’attente de la résurrection soutienne et éclaire notre chemin ».

bonne nuit

3 mars, 2007

bonne nuit dans image bon nuit, jour, dimanche etc. 62047

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http://lachipie.blog.mongenie.com/ 

commentaire à l’évangile du jour – 3.3.07

3 mars, 2007

Saint Ambroise (vers 340-397), évêque de Milan et docteur de l’Église
Sermon 8 sur le psaume 118 (trad. Eds. Soleil levant, p. 100s ; cf AELF)

« Il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons »

« De ta miséricorde, Seigneur, la terre est remplie ; enseigne-moi tes volontés » (Ps 118,64). Comment la terre est-elle remplie de cette miséricorde du Seigneur sinon par la Passion de notre Seigneur Jésus Christ dont le psalmiste, qui la voyait de loin, célèbre en quelque sorte la promesse ?… Elle en est remplie, car la rémission des péchés a été donnée à tous. Le soleil a ordre de se lever sur tous, et c’est ce qui arrive chaque jour. C’est pour tous en effet que s’est levé au sens mystique le Soleil de Justice (Ml 3,20); il est venu pour tous, il a souffert pour tous, pour tous il est ressuscité. Et s’il a souffert, c’est bien pour « enlever le péché du monde » (Jn 1,29)…

Mais si quelqu’un n’a pas foi dans le Christ, il se prive lui-même de ce bienfait universel. Si quelqu’un, en fermant ses fenêtres, empêche les rayons du soleil d’entrer, on ne peut pas dire que le soleil s’est levé pour tous, car cette personne s’est dérobée à sa chaleur. Pour ce qui est du soleil, il n’en est pas atteint ; pour celui qui manque de sagesse, il se prive de la grâce d’une lumière proposée à tous.

Dieu se fait pédagogue ; il illumine l’esprit de chacun, y répandant la clarté de sa connaissance, à condition toutefois que tu ouvres la porte de ton coeur et que tu accueilles la clarté de la grâce céleste. Quand tu doutes, hâte-toi de chercher, car « celui qui cherche trouve et à celui qui frappe, on ouvrira » (Mt 7,8).