Archive pour le 1 mars, 2007

LE MARTYRE DE SAINT ÉPIPODE ET DE SAINT ALEXANDRE

1 mars, 2007

du site:

http://www.abbaye-saint-benoit.ch/martyrs/martyrs0001.htm#_Toc90633663

LE MARTYRE DE SAINT ÉPIPODE ET DE SAINT ALEXANDRE 

Lucius Verus et Marc-Aurèle régnaient depuis dix-sept ans, lorsque la fureur des gentils se répandit dans toutes les provinces, particulièrement dans la ville de Lyon, et les traces qu’elle y laissa furent d’autant plus sanglantes et plus nombreuses, que cette Cité comptait un plus grand nombre de fidèles. Les noms de quelques-uns des martyrs ont été conservés avec les circonstances de leur mort ; mais il y en a beaucoup plus qui, pour avoir fini leurs jours dans l’obscurité, ne sont écrits que dans le Livre de la vie bienheureuse. Car après cet horrible carnage des chrétiens dont le sang remplit la ville de Lyon, et fit changer de couleur les eaux du Rhône, les païens crurent avoir entièrement éteint le nom et la religion de Jésus-Christ. Ce fut alors qu’Épipode et Alexandre, qui en faisaient profession secrètement, furent dénoncés au gouverneur. Ce magistrat donna des ordres très précis pour les faire arrêter, s’imaginant pouvoir enfin achever d’abolir en leur personne une religion qui lui était si odieuse. 

Mais avant d’en venir aux particularités de la mort de ces saints, il faut dire un mot de leur vie. Alexandre était Grec, mais Épipode était natif de Lyon; tous deux unis par les mêmes études, mais plus unis encore dans la suite par les liens d’une véritable charité. 

216 

Ils étaient dans la fleur de leur jeunesse et n’étaient pas mariés. Dès qu’ils virent la persécution, ils songèrent à suivre le conseil de l’Évangile; mais ne pouvant pas fuir d’une ville à une autre, ils se contentèrent de chercher une retraite où ils pussent demeurer cachés et servir Dieu en secret. Ils la trouvèrent dans un faubourg de Lyon, près de Pierre-Encise, et ce fut la maisonnette d’une veuve chrétienne qui les cacha. Ils y furent quelque temps inconnus , par la fidélité que leur garda leur sainte hôtesse, et par le peu d’apparence qu’avait leur asile, mais enfin ils furent découverts. Ils furent arrêtés au passage étroit d’une petite chambre, au moment où ils s’échappaient; ils étaient si éperdus lorsqu’ils virent les gardes, qu’Epipode oublia un de ses souliers que sa charitable hôtesse retrouva, et qu’elle conserva comme un riche trésor. 

Ils furent mis en prison préventive, le nom seul de chrétien portant avec soi la conviction manifeste des plus grands crimes. Trois jours après, ils furent conduits, ayant les mains attachées derrière le dos, au pied du tribunal du gouverneur, qui leur demanda leur nom et leur profession. Une multitude innombrable de peuple remplissait l’audience, et l’on voyait sur le visage de chacun l’expression d’une haine farouche. Les accusés dirent leur nom, et se confessèrent chrétiens. A cet aveu, le juge et l’assemblée se récrient, s’emportent, frémissent. « Quoi! deux téméraires oseront braver les immortels 1 les saintes ordonnances de nos princes seront foulées aux pieds ! Mais de crainte qu’ils ne s’encouragent l’un l’autre, et qu’ils ne s’animent à souffrir par paroles ou par signes, qu’on les sépare; qu’on fasse retirer Alexandre, qui paraît le plus vigoureux, et qu’on torture Epipode. » 

Suivant les traces de l’ancien serpent, le gouverneur commença par employer la persuasion. « Tu es jeune, et il est fâcheux que tu périsses pour la défense d’une mauvaise cause. Nous avons une religion et des dieux à qui nous et nos augustes princes sommes les premiers à rendre hommage. » 

Épipode répondit : « La grâce de Jésus-Christ mon maître, et la foi catholique que je professe, ne me laisseront jamais prendre à la douceur empoisonnée de tes paroles. Tu feins d’être sensible aux maux que je me prépare; mais sache-le bien, je ne regarde cette fausse compassion que comme une 

217 

véritable cruauté. La vie que tu me proposes est pour moi une éternelle mort ; et la mort dont tu me menaces n’est qu’un passage à une vie qui ne finira jamais. » 

Le gouverneur commanda qu’on frappât à coups de poing la bouche d’Épipode. La douleur du saint martyr ne fit qu’affermir sa constance; et malgré le sang qui sortait de sa bouche avec ses dents, il ne laissa pas de proférer ces paroles : « Je confesse que Jésus-Christ est un seul Dieu avec le Père et le Saint-Esprit, et il est juste que je lui rende mon âme, à lui, Mon Créateur et mon Rédempteur. Ainsi la vie ne m’est point ôtée, elle n’est que changée en une plus heureuse ; et il m’importe peu de quelle manière mon corps cesse de vivre, pourvu que l’esprit qui l’anime retourne à Celui qui lui a donné l’être. » A peine le bienheureux Épipode eut-il fini ces derniers mots, que le juge le fit élever sur le chevalet, et placer des bourreaux à droite et à gauche, qui lui déchirèrent les côtes avec des ongles de fer. Mais tout à coup on entend un bruit formidable : tout le peuple demande le martyr; il veut qu’on le lui abandonne. Les uns ramassent des pierres pour l’en accabler; les autres, plus furieux, s’offrent à le mettre en pièces, tous enfin trouvent la cruauté du gouverneur trop lente à leur gré; il n’est plus lui-même en sûreté. Surpris de cette violence inopinée, et craignant qu’on ne viole le respect dû à son caractère, il supprime l’objet de l’émeute; il fait enlever le martyr et le fait tuer d’un coup d’épée. 

Le gouverneur était impatient de tremper dans le sang d’Alexandre ses mains encore fumantes de celui d’Épipode. Il l’avait laissé un jour en prison, et remettant son interrogatoire au jour suivant, il se le fit amener. 

« Tu es encore, lui dit-il, maître de ta destinée, profite du délai qu’on te donne, et de l’exemple de ceux qu’un fol entêtement a fait périr. Nous axons fait une si bonne guerre aux sectateurs du Christ, que tu es presque le seul qui soit resté de ces misérables ; car ton compagnon d’impiété ne vit plus. Ainsi réfléchis et sacrifie. » 

« — C’est à mon Dieu que je dois toute ma reconnaissance, que son nom adorable soit béni à jamais. » 

Ces paroles irritèrent le gouverneur, qui fit étendre le saint martyr les jambes écartées, et trois bourreaux le frappaient 

218 

sans relâche. Mais ce tourment ne l’ébranla pas, il ne s’adressa jamais qu’à Dieu pour implorer le secours. Comme son courage ne se démentait pas, et qu’il commençait à lasser les bourreaux qui s’étaient déjà relayés plusieurs fois, le gouverneur lui demanda s’il persistait dans sa première confession : 

« — Oui, car tes dieux ne sont que de mauvais démons ; Dieu tout-puissant, éternel et invisible me gardera dans ma foi. » Le gouverneur dit alors : « La fureur des chrétiens est montée à un tel point, qu’ils mettent toute leur gloire dans la durée de leurs souffrances ; et ils croient par là avoir remporté une victoire signalée .sur ceux qu’ils nomment leurs persécuteurs. » Puis il prononça cette sentence : « Cet entétement étant d’un fâcheux exemple, Alexandre sera mis en croix jus-qu’à ce que mort s’ensuive. » Les bourreaux prirent aussitôt le saint, et le lièrent à ce bois qui est devenu le signe de notre salut. Il n’y demeura pas longtemps sans expirer ; car son corps avait été si fort déchiré dans cette cruelle flagellation, que les côtes décharnées laissaient voir à découvert les entrailles. Ayant donc son âme unie au Christ, il la lui rendit en invoquant son saint nom. 

L’année 2008-2009 pourrait être consacrée à l’apôtre Paul

1 mars, 2007

du site Zenith: 

2007-02-28 

L’année 2008-2009 pourrait être consacrée à l’apôtre Paul 

Travaux dans la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs 

ROME, Mercredi 28 février 2007 (ZENIT.org) – L’année 2008-2009 pourrait être une année consacrée à l’apôtre saint Paul, a indiqué ce matin, en la basilique Saint-Paul hors les Murs l’archiprêtre de la basilique papale.

L’archiprêtre de la basilique Saint-Paul hors les Murs, le cardinal Andrea Cordero Lanza di Montezemolo, a présenté ce matin à la presse vaticane les fouilles qui ont permis de mettre à jour le catafalque de saint Paul, sous l’autel principal de la basilique, mais aussi des restes de la basilique du IVe siècle.

Le cardinal a également évoqué l’éventualité d’une année consacrée à l’apôtre saint Paul, à l’occasion du 2e millénaire de sa naissance du 29 juin 2008 au 29 juin 2009. Une idée que le cardinal a présentée à Benoît XVI, qui aurait accueilli positivement une telle éventualité.

Il s’agirait d’ailleurs d’impliquer les sanctuaires du monde entier dans cette initiative, notamment sur les lieux pauliniens en Turquie, au Moyen Orient, et à Jérusalem.

Mais « aucune décision » n’a été prise, a souligné à plusieurs reprises le cardinal italien, premier archiprêtre de la basilique : il a été nommé par Benoît XVI en 2005. Saint-Paul était la seule des basiliques majeures à ne pas avoir d’archiprêtre – ni de chapitre de chanoines – étant donné la présence d’une abbaye bénédictine, autrefois abbaye « territoriale » c’est-à-dire véritable « diocèse », qui s’étendait pratiquement jusqu’à la côte méditerranéenne. Les moines bénédictins assurent une présence de prière dans ce sanctuaire – la basilique est leur église abbatiale – depuis 1300 ans.

Il y assurent la liturgie ordinaire et l’accueil permanent des pèlerins pour le sacrement de la réconciliation, une des particularités des quatre grandes basiliques, Saint-Pierre, Saint-Jean et Sainte-Marie Majeure. L’archiprêtre est chargé des liturgies « extraordinaires ».

Ce sera aussi l’occasion de publier de nouveaux dépliants pour présenter aux visiteurs l’ensemble du sanctuaire de Saint-Paul.

Des travaux sont actuellement en cours pour faciliter l’accès aux personnes handicapées, avec différentes rampes, pour améliorer l’éclairage (le transept seul a été fait pour le moment), pour la restauration des mosaïques et des marbres précieux, pour améliorer le parcours des visiteurs – avec une zone d’exposition et un musée, regroupant les différentes salles d’exposition -, mais aussi le parcours des moines, mais aussi des choses pratiques pour un lieu qui reçoit de nombreux visiteurs, comme les installations sanitaires, ou la distribution d’écouteurs, pour permettre de conserver un certain recueillement aux groupes, tandis que les moines confessent. Enfin, les travaux prévoient aussi la mise en place d’un système de sécurité et d’un parcours d’évacuation en cas d’urgence.

Benoît XVI tient également, soulignait le cardinal de Montezemolo, a la dimension œcuménique de la basilique : c’est là que s’ouvre et se conclut chaque année la semaine de prière pour l’unité des chrétiens. C’est là que Jean-Paul II a ouvert la porte sainte en janvier 2000, « à six mains », avec le primat anglican et un représentant de l’Orthodoxie.

Le tombeau de l’apôtre se trouve sous le niveau actuel du sol de la basilique, et l’ouverture de 50 centimètres, percée dans les briques roses, permet d’entrevoir le sarcophage, surmonté d’une inscription indiquant de qui est le tombeau : saint Paul apôtre et martyre – « Paulo apostolo et mart », mais aussi des graffiti. Aucune enquête sur l’intérieur du sarcophage n’est pour le moment envisagée.

Rappelons que l’ancienne basilique du IVe siècle a été détruite aux trois quarts par l’incendie de 1843 et que de l’ancienne basilique ont été sauvés, outre le tombeau de saint Paul, l’abside, et notamment ses mosaïques byzantines, mais aussi les autels latéraux en malachite et lapis-lazuli, don du tsar Nicolas II.

La basilique constantinienne était orientée dans l’autre sens, vers la via Ostiense. Les travaux ont permis de mettre à jour le mur du sarcophage de saint Paul, surélevé par rapport au pavement original en raison des risques d’inondation (avant que le cours du Tibre ne soit maîtrisé).

Les travaux ont également fait découvrir le plan original de la basilique avec l’inclusion du tombeau de l’apôtre dans une abside orientée vers la via Ostiense ( la route d’Ostie). Etant donné l’impossibilité d’amplifier le plan initial, les 5 nefs de la basilique ont ensuite été orientées dans la direction opposée, dans une anse du Tibre.

La première basilique avait été construite – sur le lieu d’une ancienne nécropole – pour abriter la tombe de l’apôtre, en 324, sous Constantin, à environ 2 km de la muraille aurélienne qui ceinture encore une bonne partie de la ville de Rome.

Elle se trouvait en rase campagne et était la plus vaste basilique de Rome, avant la construction de la basilique Saint-Pierre.

Elle fut remplacée à l’époque du règne de Théodose Ier, empereur d’orient, par une basilique nouvelle, orientée cette fois vers l’orient, et beaucoup plus vaste.

En 384,Valentinien II décida le début des travaux, comme en témoigne une lettre adressée par l’empereur au préfet de la ville de Rome, Sallustius, qui était chargé de l’étude des travaux.

Cet édifice est appelé Théodosina, et bien que terminé sous Honorius, il fut construit par Cirade, dit « Professeur Mechanicus » qui projeta le plan à 5 nefs et le portique à 4 arcades. L’édifice fut consacré par le pape Sirice.

Galla Placidia, fille de Théodose, et épouse d’Honorius, avait fait ajouter la mosaïque de l’arc de triomphe, qui sera refaite entre le VIIIe siècle et le IXe siècle.

La basilique fut saccagée par les Lombards en 739 et par les Sarrasins en 847. Pour défendre le lieu saint, Jean VIII ordonna la construction d’un fortin.

Sous le pontificat de Pie VII, dans la nuit du 15 au 16 Juillet 1823, un incendie détruisit la majeure partie de l’édifice. Léon XII s’occupa de la reconstruction de l’édifice, sur le plan paléochrétien.

Le projet de Giuseppe Valadier fut retenu par le Saint Siège. Mais la Commission pour la reconstruction confia les travaux à Pasquale Belli. Après sa mort, Luigi Poletti dirigea les travaux.

On peut actuellement voir dans la basilique une très belle maquette projet de reconstruction de 1844, due à Serafino Colagiacomi, récemment retrouvée, et faite en bois de chêne, de cerisier et de peuplier : elle a été taillée en deux sur la longueur et protégée d’un coffre de verre pour permettre au visiteur de passer à l’intérieur. Le projet de baptistère n’a pas été retenu, mais bien le quadruple portique.

On boucha la moitié des fenêtres de la nef centrale pour ajouter des tableaux racontant la vie de saint Paul, on supprima toutes les irrégularités (colonnes torsadées, décors sous les arcades,…). On remplaça le pavement de marbre uniforme par un pavement géométrique. On plaça un plafond à caissons sur la nef centrale, marquant la charpente.

Les fenêtres sont faites d’une pierre d’albâtre très fine offerte sous Pie IX par l’Egypte, naguère démontées elles ont peu à peu remises en place.

La mosaïque de la façade, du XIe siècle, fut remplacée par une nouvelle, loin des canons esthétiques paléochrétiens. Des restes de la première mosaïque sont visibles derrière l’arc de triomphe. On y ajouta le portique aux cent colonnes, par Gugliemo Calderini, 1928.

La porte sainte en bronze doré est conservée de l’ancienne basilique, et datant d’avant la première croisade (avant 1070) : les caissons représentent des scènes de la vie de saint Paul, et certains sont encore dispersés dans différents musées européens.

Le card. Biffi évoque « l’avertissement prophétique » de Soloviev

1 mars, 2007

du site Zenit: 

2007-02-28 

Le card. Biffi évoque « l’avertissement prophétique » de Soloviev 

Retraite au Vatican avec le grand penseur russe 

ROME, Mercredi 28 février 2007 (ZENIT.org) – Le christianisme ne doit pas être réduit à un ensemble de valeurs partagées par tous, a rappelé le cardinal Giacomo Biffi mardi après-midi, lors de sa prédication de la retraite au Vatican consacrée à une réflexion sur le grand penseur russe Vladimir Soloviev.

Le cardinal Biffi a cité ce qu’il appelle « l’avertissement prophétique » de Soloviev. Radio Vatican présente une synthèse de la prédication du cardinal.

L’enseignement du grand philosophe russe est que le christianisme, disait l’archevêque émérite de Bologne, ne peut pas être réduit à un ensemble de valeurs. Ce qui fait en effet le chrétien, c’est la rencontre personnelle avec le Christ.

Des jours viendront, avertissait en substance le philosophe russe, où, dans la chrétienté, on tentera de réduire le fait du salut à une simle série de valeurs.

Le cardinal Biffi citait la dernière œuvre de Soloviev, « Les Trois Entretiens » (1899-1900), et le récit de l’antéchrist.

Soloviev, faisait-il observer, avait prophétisé les tragédies du XXe siècle.

Dans « Les Trois Entretiens », expliquait-il, Soloviev présentait l’antéchrist comme pacifiste, écologiste et œcuménique : il convoque un concile œcuménique, et cherche le consensus de toutes les confessions chrétiennes, en concédant quelque chose à chacun. Les masses le suivent, excepté de petits groupes de catholiques, d’orthodoxes et de protestants qui lui disent : « Tu nous donnes tout, excepté ce qui nous intéresse : Jésus-Christ ».

Ce récit, commentait le cardinal Biffi, contient pour nous un avertissement : aujourd’hui, nous courons en effet le risque d’avoir un christianisme qui met Jésus, sa Croix et sa Résurrection, entre parenthèses.

Certes, faisait-il observer, si l’on se limitait à parler de valeurs partagées, nous serions bien plus acceptables dans les émissions télévisées et dans les salons. Mais ce serait renoncer à Jésus, à la réalité bouleversante de la résurrection.

Tel a été l’avertissement de Soloviev aux chrétiens de notre temps, ajoutait le cardinal italien.

Le Fils de Dieu, continuait-il, ne peut pas être traduit par une série de projets homologables par la mentalité mondaine dominante. Cependant, cela ne signifie pas une condamnation des valeurs qui doivent cependant être soumises à un discernement attentif.

Il existe, soulignait le cardinal Biffi, des valeurs absolues comme le bien, le vrai, le beau. Qui les perçoit et les aime, aime aussi le Christ, même s’il ne le sait pas, parce que Lui est la Vérité, la Beauté, la Justice.

Et puis il y a les valeurs relatives comme la solidarité, l’amour de la paix, et le respect de la nature. Si on les absolutise, en les déracinant ou même en les opposant à l’annonce du fait du salut, alors, ces valeurs deviennent des instigations à l’idolâtrie, et des obstacles sur le chemin du salut.

Si donc, concluait le cardinal Biffi, pour s’ouvrir au monde, et pour dialoguer avec tous, le chrétien mitige le fait salvifique, il empêche la connexion personnelle avec le Christ, et il se retrouve du côté de l’antéchrist.

Rappelons que le philosophe russe est né à Moscou en 1853, dans un milieu traditionnel orthodoxe. Adolescent, il abandonna toute pratique religieuse, avant de revenir à la foi vers 1870.

Il se fera, en milieu orthodoxe l’ambassadeur du dialogue œcuménique. Mais des critiques lui vinrent du côté orthodoxe comme du côté catholique, provoquant en lui un certain découragement.

En 1877, il s’était lié d’une amitié profonde avec Dostoïevski. En 1881, l’assassinat du tsar Alexandre II provoqua en lui également une profonde remise en cause de l’idée qu’il se faisait de la Russie. Il s’éteignit en 1900 assisté par un prêtre orthodoxe.

Sur le grand penseur russe, on pourra lire les différents livre du Père Patrick de Laubier, fondateur de la Société Soloviev à Genève. 

Avis: je seulement une fois j’ai mis quelque chose du livre: « Dieu nous est proche »…

1 mars, 2007

je seulement une fois j’ai mis quelque chose du livre: « Dieu nous est proche », le fait est que je voudrais faire une chose faite bien, mettre au moins deux chapîtres, pour le copyright me règle comment est en Italie pour les photocopies sur les livres, c’est-à-dire est interdit de copier tout, est permis en copier une partie, est permis lui copier tout  en livre seul s’il n’est plus dans commerce, c’est-à-dire ce n’est pas plus copyright, je veux pour deux chapîtres faire un CD da le livre pour ensuite les mettre sur le Blog,

bonne nuit

1 mars, 2007

bonne nuit dans image bon nuit, jour, dimanche etc. blue-gold-macaws-3365

image du site:

http://www.teezz.co.uk/birds/blue-and-gold-macaws/index.shtml 

commentaire à l’évangile du jour – 1.3.07

1 mars, 2007

Saint Macaire (? – 405), moine en Égypte
Homélies spirituelles n° 30, 3-4 (trad. coll. SO 40, Bellefontaine, p. 286 rev.)

« Demandez, cherchez, frappez »Efforce-toi de plaire au Seigneur, attends-le intérieurement sans te lasser, cherche-le au moyen de tes pensées, fais violence à ta volonté et à ses décisions, contrains-les pour qu’elles tendent continuellement vers lui. Et tu verras comment il vient auprès de toi et y établit sa demeure (Jn 14,23)… Il se tient là, observant ton raisonnement, tes pensées, tes réflexions, examinant comment tu le cherches, si c’est de toute ton âme, ou bien avec mollesse et négligence. Et quand il verra que tu le cherches avec ardeur, aussitôt il se manifestera à toi, il t’apparaîtra, t’accordera son secours, te donnera la victoire et te délivrera de tes ennemis. Quand il aura vu, en effet, comment tu le cherches, comment tu places continuellement toute ton espérance en lui, alors il t’instruira, t’apprendra la prière véritable, te donnera cette charité véritable qu’il est lui-même. Il deviendra alors pour toi toutes choses : paradis, arbre de vie, perle précieuse, couronne, architecte, cultivateur, un être soumis à la souffrance mais non atteint par la souffrance, homme, Dieu, vin, eau vive, brebis, époux, combattant, armure, le Christ « tout en tous » (1Co 15,28).De même qu’un enfant ne peut pas se nourrir lui-même ni prendre soin de lui-même, mais ne peut que regarder vers sa mère en pleurant, jusqu’à ce qu’elle soit touchée de compassion et s’occupe de lui, ainsi les âmes croyantes espèrent toujours dans le Christ et lui attribuent toute justice. Comme le sarment se dessèche s’il est séparé de la vigne (Jn 15,6), ainsi fait celui qui veut être juste sans le Christ. De même que « celui-là est un brigand et un voleur qui n’entre pas par la porte, mais pénètre par une autre voie » (Jn 10,1), ainsi en est-il de celui qui veut se rendre juste sans celui qui justifie.