Archive pour février, 2007

« L’éducation culturelle des jeunes », fondamentale, estime le card. Poupard

10 février, 2007

du site  Zenith :  2007-02-08 

« L’éducation culturelle des jeunes », fondamentale, estime le card. Poupard  Congrès de l’Action catholique italienne 

ROME, Jeudi 8 février 2007 (ZENIT.org) – « L’éducation culturelle des jeunes » est fondamentale, a expliqué ce matin le cardinal Paul Poupard, lors du congrès de quelque 250 assistants diocésains et paroissiaux de l’Action catholique italienne réunis à Rome sur le thème de la communication de la foi aux nouvelles générations. Le président des conseils pontificaux de
la Culture et pour le Dialogue interreligieux a en effet expliqué, dans la perpective de la nouvelle évangélisation, que « l’éducation culturelle des jeunes est d’une importance fondamentale pour le témoignage d’une foi adulte, dans le cœur de notre culture sécularisée et post-moderne ».

« Dans un contexte culturel où l’abaissement du niveau de garde éthique a conditionné de nombreux croyants », le cardinal Poupard souhaitait que les jeunes puissent reconnaître dans leurs « éducateurs, pasteurs et laïcs ensemble, des personnes attentives et disponibles pour les accompagner dans une solide formation culturelle pour découvrir la beauté de l’amitié et de la rencontre avec
la Vérité ».

Le cardinal Poupard a également insisté sur l’importance de « placer au centre le thème de
la Vérité, ce qui n’est pas un acte spéculatif, mais une question primordiale pour donner à la personne une profonde identité culturelle et spirituelle et susciter la responsabilité des relations sociales ».

« Les laïcs de l’Action catholique auxquels vous, prêtres, vous êtes envoyés, sont des chrétiens experts dans cette splendide aventure de provoquer la rencontre entre l’Evangile et la vie. Les Bienheureux issus du rang de votre association – le cardinal Poupard citait notamment le jeune Piergiorgio Frassati – vous poussent à faire d’elle le lieu de la croissance de disciples du Seigneur, et de la construction de la cité de l’homme, sous le signe de la dignité et de la vocation de la personne humaine ». 

Le Vatican, son histoire et ses trésors -Paul Poupard

10 février, 2007

 du site français « Clio »:

Le Vatican, son histoire et ses trésors 

Paul Poupard 

Président du Conseil pontifical de la culture

 

De la tombe de Pierre sur laquelle se dresse la basilique Saint-Pierre, au successeur de Pierre dont la résidence a été érigée dans sa proximité immédiate, deux millénaires se sont inscrits en une continuité impressionnante. Le Vatican, qui en est le lieu, en est devenu le symbole, parce qu’il est le siège d’une entité originale, le Saint-Siège, expression juridique du gouvernement central de l’Église catholique, qui compte plus d’un milliard de fidèles de toutes langues et cultures, répandus dans le monde entier… S.E. le Cardinal Paul Poupard, président du Conseil pontifical de la culture, auteur de nombreux ouvrages – dont, récemment, Le Christianisme à l’aube du nouveau millénaire et Ce Pape est un don de Dieu, publiés chez Mame/Plon – nous relate cette longue histoire à la lumière des œuvres qui l’ont illustrée.

Une tombe, un palais, un État 

Au cœur de la ville de Rome,
la Cité du Vatican est un État souverain internationalement reconnu au lendemain des accords du Latran, le 11 février 1929. D’une modeste superficie de quarante-quatre hectares qui tiendraient aisément dans le bois de Boulogne, cet État singulier dont le pape est le chef, au rayonnement mondial sans proportion avec son aire géographique des plus exiguës, le nombre fort réduit de ses habitants – 684 au total – et l’absence de toute activité économique, tient son existence de la venue à Rome, voici deux millénaires, de Pierre, disciple du Christ, de son martyre et de sa sépulture. Sa tombe creusée sur la colline du Vatican attira les pèlerins, appela la construction d’une basilique, puis d’une résidence qui deviendrait la demeure des papes, successeurs de Pierre. Aussi le Vatican, comme on l’appelle familièrement, est-il tout à la fois une basilique, un musée, un palais, une capitale et un haut lieu spirituel. 

La colline du Vatican émerge de l’histoire comme un haut lieu de vaticinations, vaticinia, qui lui ont donné son nom. Sous l’Empire romain, les courses de chars se déroulaient dans le cirque du Vatican. Commencé par Caligula, il fut achevé par Néron, de sinistre mémoire. Le cruel empereur, nous le savons par Sénèque, y fit immoler des victimes humaines, à la lueur des flambeaux. Selon une tradition immémoriale, l’apôtre Pierre, venu à Rome implanter l’Église au cœur de l’empire, périt de cette manière et sa mémoire est honorée comme martyr. 

Au début du IIIe siècle apparaît la tradition selon laquelle le pêcheur de Galilée aurait été crucifié la tête en bas, comme il est représenté dans un haut-relief du XVe, dans les grottes vaticanes, sous la basilique. Le premier édifice en l’honneur de l’apôtre fut construit par Constantin, premier empereur chrétien, sans doute vers 322, une dizaine d’années après la paix de l’édit de Milan. Cette basilique demeura substantiellement intacte jusqu’au XVe siècle. En 1506, le pape Jules II donna ordre à Bramante de jeter bas l’édifice pour ériger à nouveaux frais ce qui deviendrait l’actuelle basilique de Michel-Ange et du Bernin. 

Comme beaucoup de ses prédécesseurs, le pape Pie XI exprima le désir d’être enterré au plus près de la tombe de Pierre. Pour accéder à ce vœu, son successeur Pie XII entreprit les travaux nécessaires. Ceux-ci mirent à jour le pavement de l’ancienne basilique constantinienne, puis, sous ce pavement, un grand nombre de sépultures chrétiennes, et enfin une nécropole romaine, qui remonte aux IIe et IIIe siècles. 

Deux campagnes de fouilles, menées de 1939 à 1949, puis de 1953 à 1958, révélèrent une donnée étonnante : pour créer la base nécessaire à l’édification de la basilique de Constantin, ses architectes avaient dû à la fois remplir de terre et entrecouper d’œuvres massives de soutènement une zone encore non utilisée de la nécropole, et en même temps entailler une partie de la colline du Vatican. Pourquoi avoir entrepris de tels travaux dans un lieu sacré, par ailleurs très incommode en raison du sol argileux qui demandait d’importants drainages et un terrassement considérable à flanc de coteau ? Tout aurait dû faire écarter ce site, s’il n’y avait pas eu la tradition constante de la présence du tombeau de Pierre près du lieu du martyre. 

La place Saint-Pierre et la colonnade du Bernin 

La première pierre de la basilique constantinienne avait été posée par le pape Sylvestre le 18 novembre 326. Après plus d’un millénaire, dans le climat de
la Renaissance, l’idée se fit jour de construire une nouvelle basilique. La décision du pape Jules II fut menée à bien par ses successeurs Paul III, Sixte Quint, Paul V, avec le concours de cinq architectes prestigieux, Bramante, Michel-Ange, Giacomo della Porta, Maderno, le Bernin. Urbain VIII consacra la nouvelle basilique le 18 novembre 1626, treize siècles, jour pour jour, après la première. C’est Donato Lazzari, dit le Bramante, qui en avait jeté les premières fondations. Paul V fit allonger la nef pour de plus amples cérémonies et transformer la croix grecque en croix latine. Celle-ci apparaît au débouché de la via (rue) de
la Conciliation
, percée pour commémorer la signature du concordat entre Pie XI et le roi d’Italie, le 11 février 1929, et qui s’ouvre sur la majestueuse place Saint-Pierre. La colonnade du Bernin en est le plus bel ornement. Elle donne à la plus grande basilique du monde – cent quatre-vingt-sept mètres de long et cent cinquante de large entre les extrémités des bras de la croix – un atrium digne d’elle. Construite de 1657 à 1667, avec ses deux cent quatre-vingt-quatre colonnes, ses quatre-vingt-huit piliers et ses cent quarante statues de saints en marbre, la colonnade du Bernin accueille le pèlerin avec une immense majesté et l’invite à gravir les degrés du sanctuaire. La place Saint-Pierre, qu’elle enserre de ses deux bras grands ouverts, mesure trois cent quarante mètres de long, avec une largeur de deux cent quarante mètres. L’ampleur en est telle qu’elle donne l’impression de déboucher sur bien autre chose que le plus petit État du monde, l’État de
la Cité du Vatican, où bat le cœur de la chrétienté et se succèdent les pèlerins. 

En ce majestueux décor planté par un talentueux scénariste, les proportions harmonieuses font oublier les dimensions réelles : trois mètres pour les statues et dix-huit mètres soixante pour les colonnes de travertin. Incrustée dans le dallage entre l’obélisque central et les deux fontaines, une pierre ovale indique le lieu central d’où la double rangée de colonnes se fond en une immense rangée d’arbres. C’est Caligula qui, en l’an 39, fit transporter ce monolithe de marbre de quarante et un mètres vingt-trois de haut et d’un poids de trois cent douze tonnes, d’Héliopolis en Égypte au cirque dit plus tard de Néron, où Pierre périt, crucifié. Sixte Quint le déplaça en 1586 au centre de la place Saint-Pierre et le couronna d’une grande croix en fer forgé contenant une relique de la vraie croix. 

Sur la place, le ruissellement des deux fontaines se déverse en deux vasques superposées, après avoir jailli jusqu’à quatorze mètres de hauteur. Rendez-vous de la catholicité, la place Saint-Pierre, à l’heure de la télévision, est devenue une scène grandiose, admirablement adaptée aux célébrations liturgiques des grandes heures de la vie de l’Église. Le 11 octobre 1962 y vit la solennelle procession d’ouverture du second concile œcuménique du Vatican – l’image étonnante s’est gravée en ma mémoire –, avec deux mille évêques en chape et mitre blanche précédant le vieux pape Jean XXIII tassé sur la sedia gestatoria. Le 8 décembre 1965, Paul VI y clôtura le concile, en adressant ses messages au monde. C’est là que Jean Paul II inaugura son ministère pontifical, le 22 octobre 1978, après les trente-trois jours du pontificat de Jean Paul Ier, et que se sont déroulées les principales célébrations de l’Année sainte du Grand Jubilé de l’an 2000. 

Au fond de la place, un large perron en forme de terrasse, accessible en pente douce par le milieu, et flanqué des deux côtés de vingt-deux marches d’escalier, conduit à la basilique. Les deux statues monumentales de Pierre et Paul l’encadrent. Avec saint Jean-Baptiste, les apôtres entourent le Christ qui, de sa stature, domine l’immense façade, au-dessus de l’inscription en l’honneur de Paul V Borghèse, pontife de Rome, en l’an 1612, le septième de son règne. La façade a cent quinze mètres de long et quarante-cinq de haut. Le diamètre des colonnes est de deux mètres soixante-cinq, les statues du Christ et des apôtres mesurent cinq mètres soixante-dix. Le bourdon placé sous l’horloge de gauche a sept mètres cinquante de circonférence et pèse neuf tonnes trois. L’atrium de Maderno mesure cent quarante mètres. Il est flanqué de deux statues équestres : Constantin, à droite, du côté de
la Scala Regia, est l’œuvre de Bernini (1670), et Charlemagne, à gauche, de Cornacchia (1725). La mosaïque de Giotto (1290) se trouve depuis l’Année sainte de 1975 au-dessus de l’entrée principale de la basilique. 

Les portes de la basilique 

Cinq portes monumentales donnent accès à l’intérieur. Celle du milieu est décorée de bas-reliefs d’Antonio Filarète, Florentin, en 1445, sur les ordres d’Eugène IV. Sur six mètres quarante-deux de hauteur, les reliefs de bronze représentent en haut le Sauveur et
la Vierge ; ceux du milieu, Pierre qui remet les clés à Eugène IV et Paul qui porte le glaive ; au-dessous, leur martyre, des scènes du concile de Florence et du couronnement de l’empereur Sigismond. Une autre porte est celle de l’Année sainte, ouverte seulement pour les jubilés. Le premier fut proclamé par Boniface VIII en 1300. Le dernier vient d’avoir lieu en l’an 2000. 

À gauche, la porte des Morts a été consacrée au mystère des morts humaines et chrétiennes par Giacomo Manzù, compatriote bergamasque de Jean XXIII. Paul VI l’a inaugurée le 28 juin 1964. Elle présente en haut à gauche la dormition de
la Vierge ; à droite la déposition du Christ ; en bas, la mort de saint Joseph, d’Abel, le martyre de saint Étienne, la mort en exil du pape Grégoire VII, une catastrophe aérienne, la mort d’une mère. Enfin, agenouillé sur la terre nue, Jean XXIII pressentant sa mort prochaine prie pour l’Église et le concile, la paix et l’humanité. 

À droite de la porte centrale, Paul VI a inauguré, le 12 septembre 1965, la porte des Sacrements, de Venanzio Crocetti. Le sculpteur y a ciselé à gauche, de haut en bas, le baptême, la confirmation et la pénitence ; et à droite, de bas en haut, l’eucharistie, le mariage, l’ordre et l’onction des malades. Au centre de l’atrium, une mosaïque de porphyre égyptien et de marbre rosé commémore l’ouverture du concile par Jean XXIII, le 11 octobre 1962. 

Donnant sur
la Cité du Vatican, sur la place Sainte-Marthe qui lui a donné son nom, la porte Sainte-Marthe s’ouvre sur la gauche de la basilique, sous le monument d’Alexandre VII. Paul VI l’a inaugurée pour le cinquantième anniversaire de son ordination sacerdotale, le 28 juin 1972. C’est la porte de
la Prière, illustrée par quatre bas-reliefs de Lello Scorzelli, consacrés au Pater Noster, au Benedictus, au Magnificat et au Nunc Dimittis. 

Le Bernin et Michel-Ange 

Art ancien et art moderne se conjuguent pour nous introduire dans le plus grand temple de la chrétienté, construit par plus de deux mille ouvriers dirigés par des architectes de génie, aussi tumultueux que talentueux, à commencer par l’irascible Michel-Ange, architecte en chef avec pleins pouvoirs à compter du 1er janvier 1547, et qui voulut édifier une coupole plus majestueuse que celle de Ghiberti à Sainte-Marie de Florence. Le pape Urbain VIII fit appel au Napolitain Lorenzo Bernini, d’un talent prodigieux et d’une imagination ardente, capable d’insuffler la vie aux matières les plus inertes. Bronze, marbre, pierre et stuc acquièrent avec lui la souplesse et le mouvement de l’étoffe plissée à fantaisie. Son chef-d’œuvre est le baldaquin lancé à plus de vingt mètres au-dessus du maître-autel, frangé d’or, bordé de courtines et couronné par la croix. Quatre statues portent les piliers maîtres : sainte Véronique, saint Longin, sainte Hélène et saint André. Prestigieux décorateur, le Bernin couvre les murs de ce marbre de Cotanella dont le rouge chaud est un merveilleux ornement. 

Sous le pontificat d’Alexandre VII, le talentueux artiste enchâsse la chaire, longtemps considérée comme celle de Pierre, dans une chaire de bronze portée par les quatre docteurs de l’Église latine – Augustin et Ambroise – et grecque – Athanase et Jean Chrysostome. C’est la fameuse Gloire du Bernin qui clôt majestueusement l’abside : un envol d’anges adorateurs autour de l’Esprit saint symbolisé par une colombe blanche sur un vitrail aux rayons d’or du soleil resplendissant de l’au-delà. Quant à la chaire dite de Pierre, en bois de chêne incrusté d’ivoire, c’est un trône royal offert au pape Jean VIII par l’empereur Charles le Chauve à l’occasion de son couronnement en l’an 875. 

Le chef-d’œuvre de la basilique est sans conteste, dans la première chapelle à droite, la célèbre Pietà de Michel-Ange. L’artiste n’avait que vingt-trois ans quand il reçut du cardinal bénédictin français Jean Villiers de
la Groslaye, le 26 août 1498, la commande, destinée à la chapelle Sainte-Pétronille des rois de France. Jacopo Saldi, banquier florentin, fut l’intermédiaire entre l’ambassadeur du roi de France et le jeune sculpteur toscan. L’artiste, qui recevait la somme de quatre cent cinquante ducats d’or, s’engageait à ce que la statue soit la più belle opera di marmo che sia hoge in Roma. Il a tenu parole ! Depuis 1749,
la Pietà est à sa place actuelle, où elle attire tous les pèlerins. Le 21 mai 1972, elle a été sauvagement mutilée à coups de marteau par un déséquilibré hongrois, Lazio Toth ; les travaux de restauration ont fait apparaître sur la main gauche de
la Vierge le monogramme de Michel-Ange resté caché près d’un demi-millénaire : un M. dessiné sur la paume avec les lignes de la main. Restaurée et éclairée de manière très heureuse,
la Pietà est désormais protégée par une paroi de verre résistant aux balles. 

Sur tout le pourtour intérieur de la basilique sont gravées en lettres capitales les paroles du Christ à Pierre dans l’Évangile : Tu es Petrus et super hanc petram oedifîcabo Ecclesiam meam – « Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église… J’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille pas. Sois le pasteur de mes brebis ». Le Temple, II Tempio, comme disaient les hommes de
la Renaissance, témoigne de l’effort obstiné de nombre de papes et d’artistes, d’architectes et d’ouvriers, tailleurs de pierre, maçons descendus du nord de l’Italie, petits artisans romains, menuisiers, ferronniers, cordiers, broyeurs de couleur. 

Le sentiment dominant est celui d’une grandeur harmonieuse, alors que les dimensions sont gigantesques. Les plus grandes cathédrales, comme celle de Reims, tiendraient aisément dans l’édifice. Les éléments de ce décor grandiose sont d’ailleurs très simples. Des pilastres géants en double haie portent des statues dans leurs niches. Le dais de bronze à colonnes torses au-dessus de l’autel de
la Confession est éclairé par la coupole encore invisible au-dessus de l’autel papal. L’abside resplendit de la lumière d’or ruisselant de
la Gloire du Bernin. Les statues de quatre à cinq mètres qui ornent les piliers principaux, l’une en haut, l’autre en bas, pèsent chacune plus de vingt tonnes. Ce sont, et ce n’est pas sans intention, les grands fondateurs d’ordres et de congrégations religieuses : Ignace de Loyola, Thérèse d’Avila, Vincent de Paul, Camille de Lellis, Dominique Gusman, François d’Assise, Marie-Euphrasie Pelletier, Madeleine-Sophie Barat… Au dernier pilier à droite de la nef, placée sur un trône de marbre, la célèbre statue en bronze de l’apôtre Pierre est l’objet privilégié de la vénération des fidèles, qui en ont littéralement usé le pied droit, à force de baisers. Œuvre du XIIe siècle, attribuée communément à Arnolfo di Cambio, son caractère archaïque s’explique par le fait que l’artiste s’est inspiré de l’antique statue de marbre autrefois placée dans le portique de la basilique et actuellement dans les grottes vaticanes. 

La technique des arcs et des voûtes laissant peu de place pour la décoration, les artistes utilisèrent les moindres espaces disponibles. À la retombée des voûtes, au-dessus des retables, ils logèrent les mosaïques, avec d’étonnantes décorations en stuc, ce composé de chaux, de sable, de poussière de marbre, qui se prête à tous les caprices de la flore et de la faune, comme de toutes les arabesques nées de l’imagination des décorateurs talentueux. 

À travers tout l’édifice, une nuée d’anges fait cortège aux apôtres, aux martyrs, aux docteurs de l’Église, aux fondateurs d’ordres religieux et aux papes. Les monuments funéraires des derniers pontifes sont dus, pour Pie XI, à Francesco Nagni (1965), pour Pie XII, à Francesco Messina (1964), et pour Jean XXIII, à Emilio Greco (1967). 

Le palais Apostolique 

Le cœur de ce palais qui domine la place Saint-Pierre est constitué par le carré de la cour Saint-Damase, due à Nicolas V (1447-1455). Son peintre préféré, Fra Angelico, décora son cabinet de travail, connu aujourd’hui sous le nom de chapelle de Nicolas V, accessible par le circuit de visite des musées, comme du reste la chapelle Sixtine. Deux séries de fresques superposées sont consacrées à la vie et à la mort des diacres Étienne et Laurent. C’est Sixte IV, élu en 1471, qui édifia la célèbre Sixtine, popularisée par les conclaves qui s’y tiennent devant le fameux Jugement dernier de Michel-Ange, pour l’élection des papes. 

En même temps, Nicolas V commençait à réunir les premiers éléments de ce qui deviendrait, sous l’impulsion décisive de Sixte IV, la célèbre bibliothèque Vaticane. Innocent VIII (1484-1493) fait édifier au bout des jardins, à trois cents mètres de la résidence pontificale, un villino qui lui procure une vue agréable, et une douce fraîcheur pendant la canicule estivale. Ses successeurs la relient au palais de Nicolas V, formant ainsi la cour du Belvédère, qui achève de donner à ces constructions leur aspect actuel. Alexandre VI (1492-1503) fait décorer les appartements Borgia par le Pinturicchio, et l’appartement situé au-dessus de celui du pape Borgia par Raphaël : ce sont les chambres – stanze – et loges – loggie – qui suscitent l’admiration des pèlerins et visiteurs du monde entier. Avec la visite de la chapelle Sixtine, c’est un des moments essentiels de la découverte du Vatican par l’intérieur. 

Nommé par Paul III en 1535 premier architecte, sculpteur et peintre des sacrés palais, Michel-Ange, en cet âge avancé qui ne ralentit en rien l’élan de son génie, complète sa gloire en ajoutant aux fresques du plafond de
la Sixtine et au dessin de la coupole de la basilique Le Jugement dernier, cependant qu’il achève la cour du Belvédère et la décoration de la chapelle Pauline. Ainsi appelée du nom de Paul III (1534-1549), Alexandre Farnèse, qui la fit édifier, elle n’est pas ouverte aux visiteurs. C’est le lieu de prière des employés du Vatican, à l’intérieur du palais, cependant qu’ils disposent, à l’extérieur du palais, mais à l’intérieur toujours du Vatican, de la petite église paroissiale Sainte-Anne. Deux fresques de Michel-Ange sont le plus bel ornement de la chapelle Pauline : à droite,
La Crucifixion de saint Pierre ; à gauche,
La Vision de saint Paul terrassé sur le chemin de Damas. C’est de cette chapelle que part la procession des cardinaux qui entrent en conclave dans la chapelle Sixtine, en traversant la salle Royale qui les relie. Au fond de
la Pauline, un ascenseur dérobé permet de descendre directement dans la basilique Saint-Pierre. 

Ugo Boncompagni, qui règne sous le nom de Grégoire XIII de 1572 à 1585, marque son pontificat par la construction du second bras de la cour Saint-Damase, celui du fond. 

Le troisième bras de cette cour est l’œuvre de Sixte Quint (1585-1590). À lui seul, c’est déjà un palais, dont la grande façade domine la place Saint-Pierre. Elle est devenue familière à des centaines de millions de téléspectateurs, grâce à la mondiovision qui en montre les moindres détails, lors des fêtes de Noël et de Pâques comme des grands événements de la vie et de la mort des papes. C’est là en effet qu’ils résident, avec le cardinal secrétaire d’État, dans le palais de Sixte Quint, surmonté d’un étage par le Florentin Clément VIII (1592-1605), Ippolito Aldobrandini. C’est le même pape qui édifia la salle appelée pour cette raison Clémentine, ainsi que la salle du Consistoire au plafond en bois doré et sculpté. Ce sont les deux plus grandes salles du palais de Sixte Quint, où le pape reçoit souvent des groupes en audience. Ils y accèdent depuis la porte de Bronze par l’escalier de Pie IX et la cour Saint-Damase. Cet accès fut réalisé par Martino Ferrabosco et Giovanni Vasanzio, sous la direction de l’architecte Maderno et le pontificat de Paul V (Camille Borghèse) en 1619. Les battants de la fameuse porte de Bronze, des fondeurs Orazio Censori et Francesco Beltramelli, furent placés par le Bernin en 1677, en raccordement entre l’extrémité de la colonnade et le palais pontifical, dont ils constituent toujours l’entrée monumentale. 

L’escalier qui monte de la porte de Bronze à la salle royale de Sangallo, l’escalier royal, est l’œuvre du Bernin, qui l’édifia de 1663 à 1665. Raphaël et ses disciples décorèrent les loges du Bramante qui entourent la cour Saint-Damase. 

Mécènes, les papes de
la Renaissance ont recueilli beaucoup d’œuvres d’art et constitué de précieuses collections de manuscrits. Sixte IV, pape bâtisseur, construisit la bibliothèque Vaticane et érigea au centre de la place Saint-Pierre l’obélisque de Caligula, achevant ainsi de donner au Vatican, pour l’essentiel, l’aspect qui nous est familier. Du XVIIIe siècle à nos jours, peu d’éléments notables s’ajoutent à l’ensemble des constructions vaticanes. Ce sont surtout les musées qui accroissent leurs collections d’œuvres d’art. Dernier en date, le musée d’Art moderne a été inauguré le 23 juin 1973 par Paul VI. Les sept cent quarante peintures, vitraux et sculptures sont l’œuvre de deux cent soixante-dix artistes : Braque, Buffet, Chagall, Dali, Denis, Foujita, Gauguin, Goya, Le Corbusier, Léger, Manessier, Manzù, Matisse, Modigliani, Picasso, Utrillo, Vlaminck… 

En 1964, Paul VI décidait la construction d’une vaste salle d’audiences, derrière le palais du Saint-Office, à gauche de la colonnade du Bernin. L’architecte italien Nervi en fut le réalisateur. De forme trapézoïdale, en ciment recouvert de travertin, résolument moderne, le bâtiment, d’une parfaite sobriété, s’insère entre l’hospice Sainte-Marthe, le Teutonique et le Saint-Office, et peut accueillir sept mille personnes assises ou quatorze mille debout. Inaugurée le 30 juin 1971 après sept ans de travaux, la nouvelle salle est à cheval sur
la Cité du Vatican et sur le territoire italien, où elle bénéficie du privilège de l’exterritorialité. 

Enfin, à l’intérieur du palais Apostolique, au voisinage de l’appartement pontifical, le pape Jean Paul II a inauguré, le 14 novembre 1999, la chapelle Redemptoris Mater, don des cardinaux pour son jubilé. Cet écrin de mosaïques ruisselantes de beauté est dû aux talents conjugués du Slovène catholique Marko Ivan Rupnil et du Russe orthodoxe Alexander Kornooukhov. Je n’hésite pas à l’appeler
la Sixtine du nouveau millénaire. Le mystère pascal s’y déploie de la voûte aux parois, où la matière transfigurée par le génie de l’artiste porte de l’émerveillement à la prière. Icône de pierres vivantes d’un Occident fécondé par l’Orient, cette épiphanie de l’art sacré contemporain nous conduit de l’Incarnation du Verbe de Dieu à son Ascension et à
la Pentecôte de l’Esprit vers
la Jérusalem céleste. Au centre
la Mère de Dieu, assise sur son trône de gloire avec Jésus entre ses bras, est entourée de douze triades de saintes et de saints d’Orient et d’Occident. Édith Stein voisine avec Thérèse de Lisieux et le trappiste Christian de Chergé avec le théologien orthodoxe Pavel Florensky, figures de notre humanité transfigurée, réunifiée par l’Amour du Christ Rédempteur. 

 

Paul Poupard 

Mars 2002 

  

commentaire au evangile de vendredi 9.2.07 du site EAQ

9 février, 2007

Saint Augustin (354-430), évêque d’Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l’Église
Discours sur les psaumes, Ps 102,5-6 ; PL 37, 1319

«  Jésus l’emmena à l’écart, loin de la foule, et lui mit les doigts dans les oreilles  »      

« Dieu te guérit de toute maladie. » (Ps 102,3) Toutes tes maladies seront guéries, ne crains pas. Tu diras qu’elles sont grandes ; mais le médecin est plus grand. Pour un médecin tout-puissant, il n’y a pas de maladie incurable. Laisse-toi simplement soigner, ne repousse pas sa main ; il sait ce qu’il a à faire. Ne te réjouis pas seulement lorsqu’il agit avec douceur mais supporte-le aussi quand il taille. Accepte la douleur du remède en pensant à la santé qu’il va te rendre.       Voyez, mes frères, tout ce que supportent les hommes dans leur maladies physiques pour prolonger leur vie de quelques jours… Toi du moins, tu ne souffres pas pour un résultat douteux : celui qui t’a promis la santé ne peut pas se tromper. Pourquoi est-ce que les médecins se trompent parfois ? Parce qu’ils n’ont pas créé ce corps qu’ils soignent. Mais Dieu a fait ton corps, Dieu a fait ton âme. Il sait comment recréer ce qu’il a créé ; il sait comment reformer ce qu’il a formé. Tu n’as qu’à t’abandonner entre ses mains de médecin… Supporte donc ses mains, ô âme, qui « le bénis et qui n’oublies aucun de ses bienfaits : il te guérit de toutes tes maladies » (Ps 102,2-3).       Celui qui t’avait fait pour n’être jamais malade si tu avais voulu garder ses préceptes, ne te guérira-t-il pas ? Celui qui a fait les anges et qui, en te recréant, te rendra égal aux anges, ne te guérira-t-il pas ? Celui qui a fait le ciel et la terre ne te guérira-t-il pas, après t’avoir fait à son image ? (Gn 1,26) Il te guérira, mais il faut que tu consentes à être guéri. Il guérit parfaitement tout malade, mais il ne le guérit pas malgré lui… Ta santé, c’est le Christ.

…cependant je vous voudrais recompter quelque chose

8 février, 2007

Aujourd’hui ils me sont beaucoup fatiguée, ai réussi à résoudre des différents problèmes sur l’ordinateur toutefois il y a encore de trouver de la solution pour quelque problème ; cependant je vous voudrais recompter quelque chose : 

de fait dans cette période je vais à messe à 12 heures pour commodité au debout, ensuite cette horaire m’a faite penser, c’est-à-dire à la messe je vais dans l’instant central de la journée, dans un certain sens ceci me fait penser c’est-à-dire réfléchir combien l’eucharistie soit central dans la vie quotidienne et de ceci je suis content, cependant cette pensée me renvoie à une eucharistie qui – en réalité – est le centre de la vie, toute la vie de foi part de cet instant, de cette rencontre avec Christ réellement présent dans l’hostie ;  il n’est pas secondaire ce fait, peut-être ce que je dis est logique cependant à il moi fait repenser de quel point fais partir ma foi, certes elle est historique dans le temps comme Révélation, est historique dans ma vie, est, certaine, un chemin vers les Seigneur, cependant il n’est pas seulement ceci, n’est pas seulement un chemin, est même un « être » avec Dieu, un « s’arrêter » avec lui, ainsi comme les Seigneur, éternellement, reste avec nous et Il même est entré dans l’histoire et, au même temps, il est dans l’éternité, si ainsi on peut appeler le « lieu » de la demeure de Dieu, mais la Demeure je la trouve dans l’eucharistie – c’est-à-dire dans Lui et Il dans moi et ceci transforme ma vie, est comme courir vers d’Lui, ainsi semble à moi, en réalité est le sien « venir » à moi que m’appelle, est être avec lui comme l’instant éternel de la rencontre avec les Seigneur et toute la vie se transforme, même lorsque je me mets en chemin vers Dieu en réalité il est Dieu qui on a bougé vers de moi, ainsi comme dans l’histoire antique testamentaire, Dieu s’est présenté à Abraham, à Isaac à Jacob, pour à premier et tout le chemin de le peuple d’Israël est un chemin vers Jérusalem vers les l’Eternel mais il n’est pas comme pour les choses seulement humaines (s’il y a des choses seulement humaines) ; être avec Dieu est comme un « temps dilaté » dans l’histoire et dans l’éternité qu’ils font comme une croix, une ligne horizontale qui est l’histoire, une verticale qu’aller vers Dieu, mais celle-ci est la Croix, c’est-à-dire les nôtre nous bouger dans ce monde il est se promener et être transporté à l’intérieur de la Croix ; une croix glorieuse, certes, mais la Croix de Christ, elle est le « lieu » terrain et céleste de la demeure de l’homme, elle est le lieu dans lequel Dieu Père, le Fils et l’Esprit Saint se rencontrent dans l’histoire et dans le ciel : une Croix plantée sur la terre que sel vers le ciel et aux bras recouvrent et embrassent le cosmos et l’histoire ; comme chrétiens nous sommes appelés dans une époque historique, avec des parents, dans une Patrie, pourtant, en même temps, nous sommes déjà dans le ciel avec les Seigneur, ceci le sens, me sens dans les Dieu et lui dans moi mais même dans le cosmos et dans la demeure de Dieu, mais ils sont des fragments de temps dans notre histoire terrestre dans lesquels il se comprend « quelque chose », il me semble qu’il ancre de celle « venue des Seigneur prés de nous , dans nous », avons compris encore peu ; je seulement réfléchis, il y il a quelque chose dans un livre de Papa Benoît que veux le relire et revoir qu’est-ce que écrit, si je trouve quelque chose qu’il combine avec mes pensées je vous l’écris, cherche teste en français, ne le traduis pas je ; 

...cependant je vous voudrais recompter quelque chose dans nous

Avis: à bientôt,

8 février, 2007

je dois faire contrôler l’Ordinateur: si les programs  ils sont compatibles et l’antivirus, il est quelque chose qui ne me convainc pas, à bientôt,

Gabriella

La catéchèse d’aujourd’hui 7.2.07,

7 février, 2007

du site italien « Korazym » (traduction): 

est-ce que je désire dire vous que les traductions qui se trouvent elles sont faites par l’Italien probablement et, donc, est-ce qu’ils sont déjà traduction de l’Allemand ou une traduction d’une traduction, celles seules du site du vaticano ils sont, (certainement?) traductions de l’Allemand – aussi la langue du texte originaire aux autres langues est bien, donc, pour une compréhension meilleure, en chaque cas, relire le texte sur le site Vatican dès qu’il est traduit 

La catéchèse d’aujourd’hui 7.2.07 

Le pape aux nouvelles générations :  que vous soyez des témoins pas violence et de paix

de Roberta  Leone /07/02/2007 Ancre une audience générale caractérisée au courage du témoignage et au partage dans la charité, pendant qu’il tourne à faire de guide l’exemple des premiers collaborateurs dans l’apostolat de San Paolo.

Le salue de le pape aux évêques et les pèlerins de
la Lombardie

 Chers frères et soeurs des Diocèses Lombardes ! Il salue d’abord vous, chers Frères dans l’Épiscopat, convenus à Rome pour
la Visite à Limina Apostolorum. Avec vous je salue les fidèles qui vous accompagnent dans cet significatif instant d’intense communion avec le Successeur de Pierre. L’Église qui vit en Lombardie, et ici représentée dans toutes sa composante, a un rôle important à continuer à dérouler dans la société lombarde : annoncer et témoigner l’Évangile dans chaque son domaine, spécialement où elles émergent les traits négatifs d’une culture de consommation et hédonistique, du caractère laïque et de individualisme, où s’enregistrent des anciennes et nouvelles formes de pauvreté avec des signaux préoccupants de la malaise juvénile et des phénomènes de violence et de criminalité. Si les Institutions et les diverses agences éducatives semblent parfois traverser des instants de difficulté, ils ne manquent pas, cependant, grandes ressources idéales et moraux dans le vôtre peuple, riche de nobles traditions familiales et religieuses. J’ai vu dans l’entretien avec vous, chers Frères dans l’Épiscopat, comme l’Église en Lombardie est réellement une Église vivante, riche du dynamisme de la foi et même d’esprit missionnaire, capable et décidé à transmettre le flambeau de la foi aux futures générations et au monde de notre temps. j’y suis reconnaissant pour ce dynamisme de la foi, qui vit vraiment dans les Diocèses de
la Lombardie. Vaste il est le vôtre vis d’action. Il s’agit, d’une partie, de défendre et promouvoir la culture de la vie humaine et de la légalité, de l’autre elle est nécessaire une toujours plus cohérente conversion à Christ personnel et communautaire. Pour croître en effet dans la fidélité à l’homme créé à image et à ressemblance du Créateur, il faut avec cohérence pénétrer plus intimement dans le mystère de Christ et en répandre le message de salut. Nous devons faire de tout pour connaître toujours mieux la figure de Jésus, pour avoir de Lui une connaissance pas seulement « de seconde main », mais une connaissance à travers la rencontre dans la prière, dans la liturgie, dans l’amour pour prochain le. Il est un engagement certain difficile, mais ils sont de réconforte les mots des Seigneur : « Et voici que je suis avec vous pour toujours jusqu’à la fin du monde » (Mt 28, 20). Suis avec nous les Seigneur, même aujourd’hui, demain, jusqu’à la fin du monde ! Tu t’intensifies, par conséquent, la témoignage évangélique parce que dans chaque ambiant les chrétiens, guidés de l’Esprit Saint qui demeure dans l’Église et dans les coeurs des fidèles comme dans un temple (cfr.1 Cor 3, 16-17), soient des signes vivants de l’espoir surnaturels. Notre temps, avec tant d’angoisses et problèmes, a besoin d’espoir. Et notre espoir vient vraiment de la promesse des Seigneur et de sa présence. Je vous encourage, chers Évêques, à guider l’alacre peuple lombard sur tel chemin, en comptant dans chaque situation sur l’indéfectible assistance divine. Nous allons en avant avec l’aide des Seigneur dans cette direction !

Le teste intégral des catéchèse

 Chers frères et soeurs, en faisant un nouveau pas dans cette sorte de galerie de retraites des premiers témoins de la foi chrétienne, que nous avons entamé il y à quelques semaines, prenons aujourd’hui en considération un couple d’époux. Il s’agit des conjoints Priscilla et Aquila, qui se placent dans l’orbite des nombreux collaborateurs des gravitant autour de l’apôtre Paul, auxquels avais déjà brièvement fait signe mercredi passé. Sur la base des nouvelles dans notre possession, ce couple de conjoints déroula un rôle beaucoup active au temps des origines post-pascales de l’Église. Les noms d’Aquila et de Priscille sont latins, mais l’homme et la femme qui les portent était d’origine juive. Au moins Aquila, cependant, provenait géographiquement de la diaspora de l’Anatolie septentrionale, qu’on montre sur le Mer Noir – dans l’actuelle Turquie -, pendant que Priscille, le nom de laquelle on trouve parfois abrégé en Prisca, était probablement une juive provenant de Rome (cfr Ac 18,2). Est de toute façon de Rome qu’ils était joints à Corinthe, où Paul les rencontra au debout des ans ’50 ; là il s’associa à eux puisque, comme il nous recompte Luc, ils exerçaient le même métier de fabricants de tend ou banne pour j’emploie domestique, et fut accueilli même dans leur maison (cfr Ac 18,3). Le motive de leurs venue à Corinthe avait été la décision de l’empereur Claudio de chasser de Rome les Juif résidents dans
la Ville. Le historique romain Svetonio dit sur cet événement qui avait expulsé les Hébreux parce que « ils provoquaient des tumultes à motive d’un certain Cresto » (cfr des « Vies des douze Cesari, Claudio », 25). Voit qu’il ne connaissait pas bien le nom – au lieu de Christ écrit « Cresto » – et avait une idée seulement très confuse de ce qu’il s’était produit. En tout cas, y était des discordes à l’intérieur de la communauté juive autour de la question si Jésus était le Christ. Et ces problèmes était pour l’empereur le motive pour expulser simplement tous les Hébreux de Rome. On en déduit que les deux conjoints avaient embrassé la foi chrétienne déjà à Rome dans les ans ’40, et maintenant avait trouvé en Paul quelqu’un qui pas seulement partageait avec eux cette foi – qui Jésus est le Christ – mais qu’il était même apôtre, appelé personnellement des Seigneur René. Donc, la première rencontre est à Corinthe, où ils l’accueillent dans la maison et travaillent ensemble dans la fabrication de tend. Dans un second temps, ils se ils s’établirent en Asie Minore, à Ephèse. Là ils eurent une partie déterminante dans le complètement de la formation chrétienne du juif alexandrin Apollo, dont nous avons parlé mercredi passé. Puisqu’il connaissait seulement sommairement la foi chrétienne, « Priscille et Aquila l’écoutèrent, ensuite ils le prirent avec eux et lui exposèrent plus exactement
la Voie » (Ac 18,26). Lorsque d’Ephèse l’apôtre Paul écrit sa Première Lettre aux Corinthe, ensemble à ses saluts envoie explicitement même ceux d’ »Aquila et de Prisca, avec la communauté qui se rassemble dans leur maison » (16.19). Nous venons ainsi à savoir du rôle très important que ce couple déroula dans le domaine de l’Église primitif : celui d’accueillir dans sa maison le groupe des chrétiens locaux, lorsque ils on rassemblaient pour écouter le Mot de Dieu et pour y célébrer l’Eucharistie. Il est vraiment ce type d’assemblée qui est dite en grecque « ekklesìa » – le mot latin est « ecclesia », celle-là italienne « Chiesa » – qu’il veut dire des convocation, assemblée, reunion. Dans la maison d’Aquila et de Priscille, donc, on réunit l’Église, les convocation de Christ, qui célèbre ici les sacrés Mystères. Et ainsi nous pouvons voir la naissance vraiment de la réalité de l’Église dans les maisons des croyants. Les chrétiens, en effet, fin vers le siècle III° n’avaient pas ses lieux de culte : tels ils furent en premier temps , le synagogue juives, fin lorsque les originaire symbiose entre Ancien et Nouveau Testament s’est dénoué et l’Église des Gens fut forcée à se donner son identité, toujours profondément enraciné dans l’Ancien Testament. Ensuite, après cette « rupture », on réunit dans les maisons les chrétiens, qui deviennent ainsi « Église ». Et finalement, dans le III siècle, ils naissent des véritables édifices de culte chrétien. Mais ici, dans la première moitié du I siècle et dans le II siècle, les maisons des chrétiens deviennent véritable « église ». Comme j’ai dit, on lit ensemble les Sacrées Écritures et on célèbre l’Eucharistie. Ainsi il se produisait, par exemple, à Corinthe où Paolo mentionne un certain « GaÏus, qu’il me reçoit et toute la communauté » (Rm 16,23), ou à Laodicée, où la communauté se rassemblait dans la casa d’une certaine Nymphas (cfr Col 4,15), ou à Colosses, où le meeting se produisait dans la casa d’un certain Archippe (cfr Fh 2). Tournés successivement à Rome, à Aquila et à Priscille ils continuèrent à dérouler cette très précieuse fonction même dans la capitale de l’Empire. En effet Paul, en écrivant aux Romains, envoie ce précis salue : « Saluées Prisca et Aquila, mes collaborateurs en Christ Jésus ; pour me sauver la vie ils ont risqué leurs teste, et à moi seulement ne suis pas reconnaissant, mais toutes les Églises des Gentils ; saluées même l’église qui se réunit chez eux « (Rm 16.3-5). Quel extraordinaire le vante des deux conjoints dans ces mots ! Et à le tisser il est rien de moins que l’apôtre Paul. Il reconnaît explicitement dans eux deux vrais et importants collaborateurs de son apostolat. La référence au fait de risquer la vie pour lui doit être relié probablement à des interventions dans sa faveur pendant quelques unes de ses captivités, peut-être dans le même Ephèse (cfr Ac 19.23 ; 1 Cor 15.32 ; 2 Cor 1.8-9). Et qu’à sa gratitude Paul associe même les ces de toutes Églises des Gens, aussi en considérant l’expression peut-être pas mal hyperbolique, il laisse pressentir combien de vaste soit été leur rayon d’action et, de toute façon, leur influence à avantage de l’Évangile. La tradition agiographique postérieure a conféré un relief tout détail à Priscille, même si il reste le problème de son identification avec une autre Priscille martyre. En tout cas, ici à Rome nous avons soit une église dédiée à Saint Prisca sur l’ « Aventino » soit les Catacombe de Priscille sur Salarie. De cette manière on perpétue la mémoire d’une femme, qui a été sûrement une personne active et de beaucoup de valeur dans l’histoire du christianisme romain. Une chose est certaine : ensemble à la gratitude de celles-là des premières Églises, dont il parle Saint Paul, il nous doit être même le nôtre, puisque merci à la foi et à l’engagement apostolique de fidèles laïques, de familles, d’époux comme Priscille et Aquila le christianisme est arrivé à notre génération. Il pouvait croître pas seulement des merci aux Apôtres qui l’annonçaient (je ne comprend pas bien le sens du italien) . Pour s’enraciné dans la terre de le peuple, pour se développer vivement, était nécessaire l’engagement de ces familles, de ceux-ci époux, de ces communautés chrétiennes, de fidèles laïques qui ont offert le « humus » à la croissance de la foi. Et toujours, seulement ainsi il croît l’Église. En particulier, ce couple montre combien soit important l’action des époux chrétiens. Lorsque ils sont soutenus de la foi et d’une forte spiritualité, il devient naturel engage courageux pour l’Église et dans l’Église. La quotidienne communauté de leur vie se rallonge et dans quelque mode il se sublime dans l’engagement d’une commune responsabilité en faveur du Corps mystique de Christ, étais même d’une petite partie d’elle. Ainsi il était dans la première génération et ainsi il sera souvent. Une ultérieure leçon pas négligeable nous pouvons tirer de leur exemple : chaque maison peut se transformer dans une petite église. Pas seulement dans le sens qui dans elle doit régner le typique amour chrétien fait d’altruisme et du réciproque soin, mais encore plus dans le sens qui toute la vie familiale, sur la base de la foi, est appelé à tourner autour de l’unique domination de Jésus Christ. Pas au hasard dans
la Lettre aux Ephésiens Paul ne compare pas le rapport matrimonial à la communion des époux qu’il se passe entre Christ et l’Église (cfr Ep 5.25-33). Au contraire, nous pourrions retenir que l’Apôtre indirectement module la vie de l’Église entière sur cette de la famille. Et l’Église, en réalité, est la famille de Dieu. Nous honorons donc Aquila et Priscille comme modèles d’une vie conjugale responsable ment engagée à service de toute la communauté chrétienne. Et nous trouvons dans eux le modèle de l’Église, famille de Dieu pour tous les temps.

La catéchèse d’aujourd’hui 7.2.07, dans Pape Benoit

Pope Benedict XVI greets worshippers at the end of his weekly general audience at the Vatican February 7, 2007. REUTERS/Chris Helgren (VATICAN)

commentaire au evangile du jour…7.2.07

7 février, 2007

 commentaire au evangile du jour du EAQ:

Origene (vers 185-253), prêtre et théologien
Homélies sur la Genèse, n° 13, 3-4 ; PG 12,233 (trad. SC 7, p. 222 rev.)
« Tu aimes la vérité, mon Dieu, au fond du coeur » (Ps 50,8)

      Le Christ nous a enseigné que Dieu n’est pas à chercher en un lieu déterminé et nous a appris qu’« un sacrifice est offert à son nom en tout endroit de la terre » (Ml 1,11). En effet, c’est maintenant « le temps où les vrais adorateurs adorent le Père », non plus à Jérusalem ni sur le mont Garizim, « mais en esprit et en vérité » (Jn 4,21.24). Ce n’est donc pas dans un lieu ni sur la terre que Dieu habite, mais dans le coeur. Vous cherchez alors où se trouve Dieu ? Dieu se trouve en un coeur pur. C’est là en effet qu’il fera sa demeure, selon ce qu’il a dit par le prophète : « J’habiterai et je marcherai au milieu d’eux, et ils seront mon peuple et je serai leur Dieu, dit le Seigneur » (Lv 26,12).

      Remarquez bien que chacune de nos âmes contient en quelque sorte un puits d’eau vive ; il y a en elle un certain sens céleste, une image de Dieu enfouie… Il est là, le Verbe de Dieu, et son opération actuelle est de dégager le sable de votre âme à chacun, pour faire jaillir votre source. Cette source est en vous et ne vient pas du dehors, car « le Royaume de Dieu est au-dedans de vous » (Lc 17,21).

      Ce n’est pas au dehors, mais chez elle que la femme qui avait perdu sa pièce d’argent l’a retrouvée. « Elle avait allumé sa lampe, elle avait balayé sa maison » (Lc 15,8) des ordures et des saletés qui s’y étaient accumulées par sa négligence, et c’est là qu’elle a retrouvé sa pièce d’argent. Quant à vous, si vous allumez votre lampe, si vous vous servez de l’illumination du Saint Esprit, « si vous voyez la lumière dans sa lumière » (Ps 36,10), vous trouverez la pièce d’argent en vous. Car c’est en vous que se trouve l’image du roi céleste.

une prière pour Pape Benoît –

7 février, 2007

 (directement en français) 

Je te prie Seigneur pour Pape Benoît

Ensemble a des enfant l’ha contempler

Lui-même Petit et Père Un sourire adorable et simple Joyeux du peu, surferant du trop

Un regarde qui vais da les enfant a Dieu

Et de Lui revient vers nous

Pour embrasser qui ne l’aime pas;

Je te prie que reste le sage

Et le petit enfant ensemble

Parce que les petits sont

qui nous mener à Dieu ;

envoie un ange, un ange blanc,

argenté, doré comme les colombes

qui réfléchissent le soleil du matin

je te prie Seigneur;

Gabriella

une prière pour Pape Benoît -  dans Pape Benoit image008

Da une image pieuse à Papa Benoît, Gabriella

7 février, 2007

(je mets ce que j’écris sous Pages. Je suis) 

j’écris choses divergent sur le Blog et elles rapportent souvent mon expérience de Dieu qui a eu phases dans la vie, la réalité est que je me rappelle de le jour dans lequel Dieu m’a visité lorsque j’avais environ 10 ans, arriva ainsi, simplement,  je ouvris un tiroir et il était un petite image du Sacré Coeur de Jésus, il y était écrit, environ : « fille voilà mon coeur parce qu’il ne l’aime pas ? d’ici tu peux avoir ce que désirs ! » en italien un peu ancien des ’800, je sortis de ma maison que j’étais transformée, heureux, différent, de alors j’ai considéré que ma vie appartenait à Dieu et à travers divergées et tourmentez événements, et est encore ainsi – ils sont passés environ 55 ans ; 

ensuite je demandai à un prêtre que je devais faire, et il me dit que, peut-être, je devais rester dans le monde ; ensuite, important, et que je connais encore, maintenant il est très âgé, un curé de montagne, où j’allais en villégiature, il a été lui qu’il m’a aidé dans la mode plus consistante et surtout à être fidèle à Dieu ; 

je ne me suis pas tournée souvent aux saints, presque seulement Dieu et suffit, Marie certain, depuis enfant ai toujours cru que l’Archange Gabriele était mon ange gardien, les autres enfants me disaient que j’étais mégalomane ; je suis entrée dans un groupe ecclésiale, mais je y suis sortie – en paix, j’en ai étudié et  je ne suis sortie avec douleur, mais toujours en paix, en somme j’ai souffert beaucoup, peut-être parce que les Seigneur il m’a toujours guidé sur une route et raide et dur et douloureuse, ne sais certes pas parce que pas secondaire le fait que je suis née sous la seconde guerre mondiale, qui a été laide partout, mais qu’à Rome elle a été beaucoup sentie et soufferte même pour la présence du groupe plus élevé que juive en Italie, pendant la guerre ne nous comprîmes pas plus que beaucoup, mais leur douleur est resté gravé dans la ville, je suis content que le Maire Veltroni il a emmené les jeunes de 17-18 ans, étudiants, à l’Auschwitz parce qu’on ne doit pas oublier ;  j’il y à pas beaucoup d’ans que je ai connu et ai parlé aux survivants, mais à l’impression de leur paix et de leur souffrance ainsi mêlée d’un grand douleur ; j’ai étudié même la spiritualité juive, un peu moins les rites, est très beau et est resté comme une partie de mon expérience de foi ; 

j’ai aimé les saints, mais comme modèles, comme témoins, rarement je me suis tournée à eux pour demander quelque chose, fort a toujours été la présence de Saint Paul auprès de moi, dans les instants de la souffrance plus grande, et comme celui qui elle t’enseigne la foi, notre foi ; Papa Benoît s’est insérée en plein dans mon histoire avec les Seigneur,  je connais son histoire, sa foi, tous le sien écrits, mais de lorsque il est devenu Pape il m’est apparu comme mon : blanc –vêtu -amour, comme ai écrit dans une poésie, comme un ange, comme rêve réel, comme un amour qu’il va à la de celui humain et est plus fort et je crois ait ramassé comme en unité ma vie, c’est-à-dire ce qu’et été et reste un chemin vers Dieu tant que Il ne m’appellera ; semble parfois se ramasser comme dans un panier, comme dans un cœur, comme un instant sans un temps humain, comme dans l’eucharistie, mon blanc-vetu-amour : une hostie pure et vivante ; 

quelques fois j’ai du désir de recompter au moins un peu – parce que ceci est peu – pour ramasser comme peux le fil logique du mon Blog, dans une vraie pensée, dans un don qui Dieu me fait surtout même de pouvoir parler de lui, en me laissant me promener en avant et en arrière dans ma vie, en retrouvant les choses belles d’un temps et en témoignant ces d’aujourd’hui, mais tout – en écrivant d’une chose ou d’une autre – se ramasse dans une sorte d’unité que, j’espère, vienne dehors plus clairement jour après jour ; 

je mets aujourd’hui tout le livre de Rut…

6 février, 2007

que se trouve entre les livres historiques de l’Ancien Testament, je l’ai lu comme un livre superbe, plein d’amour et amour vrai, il y aurait quelque chose à interpréter, pour l’instant je vous mets un bref commente initial et le teste, que n’est trop long, ensuite regarderai sur les sites des juif parce que pour les hébreu il un est teste important, mais faut sentir leur voix ; il est vraiment un des livres plus beaux de
la Bible ; pour ce Blog, parce que je suis en train de chercher les choses belles, mais trouver entre celles-ci un fil logique est difficile, le fil logique reste l’expérience de ma vie avec Dieu, ce Blog, en fond, est un peu ce qui de ma vie est la partie plus belle et, en conséquence, Dieu, et une de don plus grand de Dieu pour moi est Papa Benoît :  beau, humble et sage;

bref commentair : 

Pour ce que but fut écrit ce délicieux livret avec un brisé de vie familiale fondée sur la fidélité et sur la mutuelle dévouement, avec traits de sobre grandeur et avec la description des personnages – Noemi, Booz, Rut – en forme précise et vive, pleine de sympathie ? Une page d’histoire juive écrite d’un grand maître ou bien une nouvelle ? L’hypothèse d’une pure nouvelle apparaît aprioristique : Rut se nous présente comme personnage réel ; on ne comprend pas comme un écrivain aurait pu présenter comme historique l’accouchement de sa fantaisie et vouloir auto convaincre son compatriote – dans la période xénophobe dans lequel il écrivit – que dans les veines de leur roi plus célèbre et admiré glissait du sang étranger,

Texte

Ruth. Chapitre 1. 1 Du temps des juges, il y eut une famine dans le pays. Un homme de Bethléhem de Juda partit, avec sa femme et ses deux fils, pour faire un séjour dans le pays de Moab.
2 Le nom de cet homme était Élimélec, celui de sa femme Naomi, et ses deux fils s’appelaient Machlon et Kiljon; ils étaient Éphratiens, de Bethléhem de Juda. Arrivés au pays de Moab, ils y fixèrent leur demeure.
3 Élimélec, mari de Naomi, mourut, et elle resta avec ses deux fils.
4 Ils prirent des femmes Moabites, dont l’une se nommait Orpa, et l’autre Ruth, et ils habitèrent là environ dix ans.
5 Machlon et Kiljon moururent aussi tous les deux, et Naomi resta privée de ses deux fils et de son mari.
6 Puis elle se leva, elle et ses belles-filles, afin de quitter le pays de Moab, car elle apprit au pays de Moab que l’Éternel avait visité son peuple et lui avait donné du pain.
7 Elle sortit du lieu qu’elle habitait, accompagnée de ses deux belles-filles, et elle se mit en route pour retourner dans le pays de Juda.
8 Naomi dit alors à ses deux belles-filles: Allez, retournez chacune à la maison de sa mère! Que l’Éternel use de bonté envers vous, comme vous l’avez fait envers ceux qui sont morts et envers moi!
9 Que l’Éternel vous fasse trouver à chacune du repos dans la maison d’un mari! Et elle les baisa. Elles élevèrent la voix, et pleurèrent;
10 et elles lui dirent: Non, nous irons avec toi vers ton peuple.
11 Naomi, dit: Retournez, mes filles! Pourquoi viendriez-vous avec moi? Ai-je encore dans mon sein des fils qui puissent devenir vos maris?
12 Retournez, mes filles, allez! Je suis trop vieille pour me remarier. Et quand je dirais: J’ai de l’espérance; quand cette nuit même je serais avec un mari, et que j’enfanterais des fils,
13 attendriez-vous pour cela qu’ils eussent grandi, refuseriez-vous pour cela de vous marier? Non, mes filles! car à cause de vous je suis dans une grande affliction de ce que la main de l’Éternel s’est étendue contre moi.
14 Et elles élevèrent la voix, et pleurèrent encore. Orpa baisa sa belle-mère, mais Ruth s’attacha à elle.
15 Naomi dit à Ruth: Voici, ta belle-soeur est retournée vers son peuple et vers ses dieux; retourne, comme ta belle-soeur.
16 Ruth répondit: Ne me presse pas de te laisser, de retourner loin de toi! Où tu iras j’irai, où tu demeureras je demeurerai; ton peuple sera mon peuple, et ton Dieu sera mon Dieu;
17 où tu mourras je mourrai, et j’y serai enterrée. Que l’Éternel me traite dans toute sa rigueur, si autre chose que la mort vient à me séparer de toi!
18 Naomi, la voyant décidée à aller avec elle, cessa ses instances.
19 Elles firent ensemble le voyage jusqu’à leur arrivée à Bethléhem. Et lorsqu’elles entrèrent dans Bethléhem, toute la ville fut émue à cause d’elles, et les femmes disaient: Est-ce là Naomi?
20 Elle leur dit: Ne m’appelez pas Naomi; appelez-moi Mara, car le Tout-Puissant m’a remplie d’amertume.
21 J’étais dans l’abondance à mon départ, et l’Éternel me ramène les mains vides. Pourquoi m’appelleriez-vous Naomi, après que l’Éternel s’est prononcé contre moi, et que le Tout-Puissant m’a affligée?
22 Ainsi revinrent du pays de Moab Naomi et sa belle-fille, Ruth
la Moabite. Elles arrivèrent à Bethléhem au commencement de la moisson des orges. Ruth. Chapitre 2. 
1 Naomi avait un parent de son mari. C’était un homme puissant et riche, de la famille d’Élimélec, et qui se nommait Boaz.
2 Ruth
la Moabite dit à Naomi: Laisse-moi, je te prie, aller glaner des épis dans le champ de celui aux yeux duquel je trouverai grâce. Elle lui répondit: Va, ma fille.
3 Elle alla glaner dans un champ, derrière les moissonneurs. Et il se trouva par hasard que la pièce de terre appartenait à Boaz, qui était de la famille d’Élimélec.
4 Et voici, Boaz vint de Bethléhem, et il dit aux moissonneurs: Que l’Éternel soit avec vous! Ils lui répondirent: Que l’Éternel te bénisse!
5 Et Boaz dit à son serviteur chargé de surveiller les moissonneurs: A qui est cette jeune femme?
6 Le serviteur chargé de surveiller les moissonneurs répondit: C’est une jeune femme Moabite, qui est revenue avec Naomi du pays de Moab.
7 Elle a dit: Permettez-moi de glaner et de ramasser des épis entre les gerbes, derrière les moissonneurs. Et depuis ce matin qu’elle est venue, elle a été debout jusqu’à présent, et ne s’est reposée qu’un moment dans la maison.
8 Boaz dit à Ruth: Écoute, ma fille, ne va pas glaner dans un autre champ; ne t’éloigne pas d’ici, et reste avec mes servantes.
9 Regarde où l’on moissonne dans le champ, et va après elles. J’ai défendu à mes serviteurs de te toucher. Et quand tu auras soif, tu iras aux vases, et tu boiras de ce que les serviteurs auront puisé.
10 Alors elle tomba sur sa face et se prosterna contre terre, et elle lui dit: Comment ai-je trouvé grâce à tes yeux, pour que tu t’intéresses à moi, à moi qui suis une étrangère? 
11 Boaz lui répondit: On m’a rapporté tout ce que tu as fait pour ta belle-mère depuis la mort de ton mari, et comment tu as quitté ton père et ta mère et le pays de ta naissance, pour aller vers un peuple que tu ne connaissais point auparavant.
12 Que l’Éternel te rende ce que tu as fait, et que ta récompense soit entière de la part de l’Éternel, le Dieu d’Israël, sous les ailes duquel tu es venue te réfugier!
13 Et elle dit: Oh! que je trouve grâce à tes yeux, mon seigneur! Car tu m’as consolée, et tu as parlé au coeur de ta servante. Et pourtant je ne suis pas, moi, comme l’une de tes servantes.
14 Au moment du repas, Boaz dit à Ruth: Approche, mange du pain, et trempe ton morceau dans le vinaigre. Elle s’assit à côté des moissonneurs. On lui donna du grain rôti; elle mangea et se rassasia, et elle garda le reste.
15 Puis elle se leva pour glaner. Boaz donna cet ordre à ses serviteurs: Qu’elle glane aussi entre les gerbes, et ne l’inquiétez pas,
16 et même vous ôterez pour elle des gerbes quelques épis, que vous la laisserez glaner, sans lui faire de reproches.
17 Elle glana dans le champ jusqu’au soir, et elle battit ce qu’elle avait glané. Il y eut environ un épha d’orge.
18 Elle l’emporta et rentra dans la ville, et sa belle-mère vit ce qu’elle avait glané. Elle sortit aussi les restes de son repas, et les lui donna.
19 Sa belle-mère lui dit: Où as-tu glané aujourd’hui, et où as-tu travaillé? Béni soit celui qui s’est intéressé à toi! Et Ruth fit connaître à sa belle-mère chez qui elle avait travaillé: L’homme chez qui j’ai travaillé aujourd’hui, dit-elle, s’appelle Boaz.
20 Naomi dit à sa belle-fille: Qu’il soit béni de l’Éternel, qui se montre miséricordieux pour les vivants comme il le fut pour ceux qui sont morts! Cet homme est notre parent, lui dit encore Naomi, il est de ceux qui ont sur nous droit de rachat.
21 Ruth
la Moabite ajouta: Il m’a dit aussi: Reste avec mes serviteurs, jusqu’à ce qu’ils aient achevé toute ma moisson.
22 Et Naomi dit à Ruth, sa belle-fille: Il est bon, ma fille, que tu sortes avec ses servantes, et qu’on ne te rencontre pas dans un autre champ.
23 Elle resta donc avec les servantes de Boaz, pour glaner, jusqu’à la fin de la moisson des orges et de la moisson du froment. Et elle demeurait avec sa belle-mère. 

Ruth. Chapitre 3.  1 Naomi, sa belle-mère, lui dit: Ma fille, je voudrais assurer ton repos, afin que tu fusses heureuse.
2 Et maintenant Boaz, avec les servantes duquel tu as été, n’est-il pas notre parent? Voici, il doit vanner cette nuit les orges qui sont dans l’aire.
3 Lave-toi et oins-toi, puis remets tes habits, et descends à l’aire. Tu ne te feras pas connaître à lui, jusqu’à ce qu’il ait achevé de manger et de boire.
4 Et quand il ira se coucher, observe le lieu où il se couche. Ensuite va, découvre ses pieds, et couche-toi. Il te dira lui-même ce que tu as à faire.
5 Elle lui répondit: Je ferai tout ce que tu as dit.
6 Elle descendit à l’aire, et fit tout ce qu’avait ordonné sa belle-mère.
7 Boaz mangea et but, et son coeur était joyeux. Il alla se coucher à l’extrémité d’un tas de gerbes. Ruth vint alors tout doucement, découvrit ses pieds, et se coucha.
8 Au milieu de la nuit, cet homme eut une frayeur; il se pencha, et voici, une femme était couchée à ses pieds.
9 Il dit: Qui es-tu? Elle répondit: Je suis Ruth, ta servante; étends ton aile sur ta servante, car tu as droit de rachat.
10 Et il dit: Sois bénie de l’Éternel, ma fille! Ce dernier trait témoigne encore plus en ta faveur que le premier, car tu n’as pas recherché des jeunes gens, pauvres ou riches.
11 Maintenant, ma fille, ne crains point; je ferai pour toi tout ce que tu diras; car toute la porte de mon peuple sait que tu es une femme vertueuse.
12 Il est bien vrai que j’ai droit de rachat, mais il en existe un autre plus proche que moi.
13 Passe ici la nuit. Et demain, s’il veut user envers toi du droit de rachat, à la bonne heure, qu’il le fasse; mais s’il ne lui plaît pas d’en user envers toi, j’en userai, moi, l’Éternel est vivant! Reste couchée jusqu’au matin.
14 Elle resta couchée à ses pieds jusqu’au matin, et elle se leva avant qu’on pût se reconnaître l’un l’autre. Boaz dit: Qu’on ne sache pas qu’une femme est entrée dans l’aire.
15 Et il ajouta: Donne le manteau qui est sur toi, et tiens-le. Elle le tint, et il mesura six mesures d’orge, qu’il chargea sur elle. Puis il rentra dans la ville.
16 Ruth revint auprès de sa belle-mère, et Naomi dit: Est-ce toi, ma fille? Ruth lui raconta tout ce que cet homme avait fait pour elle.
17 Elle dit: Il m’a donné ces six mesures d’orge, en disant: Tu ne retourneras pas à vide vers ta belle-mère.
18 Et Naomi dit: Sois tranquille, ma fille, jusqu’à ce que tu saches comment finira la chose, car cet homme ne se donnera point de repos qu ‘il n’ait terminé cette affaire aujourd’hui. 
 Ruth. Chapitre 4.  1 Boaz monta à la porte, et s’y arrêta. Or voici, celui qui avait droit de rachat, et dont Boaz avait parlé, vint à passer. Boaz lui dit: Approche, reste ici, toi un tel. Et il s’approcha, et s’arrêta.
2 Boaz prit alors dix hommes parmi les anciens de la ville, et il dit: Asseyez-vous ici. Et ils s’assirent.
3 Puis il dit à celui qui avait le droit de rachat: Naomi, revenue du pays de Moab, a vendu la pièce de terre qui appartenait à notre frère Élimélec.
4 J’ai cru devoir t’en informer, et te dire: Acquiers-la, en présence des habitants et en présence des anciens de mon peuple. Si tu veux racheter, rachète; mais si tu ne veux pas, déclare-le-moi, afin que je le sache. Car il n’y a personne avant toi qui ait le droit de rachat, et je l’ai après toi. Et il répondit: je rachèterai.
5 Boaz dit: Le jour où tu acquerras le champ de la main de Naomi, tu l’acquerras en même temps de Ruth
la Moabite, femme du défunt, pour relever le nom du défunt dans son héritage.
6 Et celui qui avait le droit de rachat répondit: Je ne puis pas racheter pour mon compte, crainte de détruire mon héritage; prends pour toi mon droit de rachat, car je ne puis pas racheter.
7 Autrefois en Israël, pour valider une affaire quelconque relative à un rachat ou à un échange, l’un ôtait son soulier et le donnait à l’autre: cela servait de témoignage en Israël.
8 Celui qui avait le droit de rachat dit donc à Boaz: Acquiers pour ton compte! Et il ôta son soulier.
9 Alors Boaz dit aux anciens et à tout le peuple: Vous êtes témoins aujourd’hui que j’ai acquis de la main de Naomi tout ce qui appartenait à Élimélec, à Kiljon et à Machlon,
10 et que je me suis également acquis pour femme Ruth
la Moabite, femme de Machlon, pour relever le nom du défunt dans son héritage, et afin que le nom du défunt ne soit point retranché d’entre ses frères et de la porte de son lieu. Vous en êtes témoins aujourd’hui!
11 Tout le peuple qui était à la porte et les anciens dirent: Nous en sommes témoins! Que l’Éternel rende la femme qui entre dans ta maison semblable à Rachel et à Léa, qui toutes les deux ont bâti la maison d’Israël! Manifeste ta force dans Éphrata, et fais-toi un nom dans Bethléhem!
12 Puisse la postérité que l’Éternel te donnera par cette jeune femme rendre ta maison semblable à la maison de Pérets, qui fut enfanté à Juda par Tamar!
13 Boaz prit Ruth, qui devint sa femme, et il alla vers elle. L’Éternel permit à Ruth de concevoir, et elle enfanta un fils.
14 Les femmes dirent à Naomi: Béni soit l’Éternel, qui ne t’a point laissé manquer aujourd’hui d’un homme ayant droit de rachat, et dont le nom sera célébré en Israël!
15 Cet enfant restaurera ton âme, et sera le soutien de ta vieillesse; car ta belle-fille, qui t’aime, l’a enfanté, elle qui vaut mieux pour toi que sept fils.
16 Naomi prit l’enfant et le mit sur son sein, et elle fut sa garde.
17 Les voisines lui donnèrent un nom, en disant: Un fils est né à Naomi! Et elles l’appelèrent Obed. Ce fut le père d’Isaï père de David.
18 Voici la postérité de Pérets. Pérets engendra Hetsron;
19 Hetsron engendra Ram; Ram engendra Amminadab;
20 Amminadab engendra Nachschon; Nachschon engendra Salmon;
21 Salmon engendra Boaz; Boaz engendra Obed;
22 Obed engendra Isaï; et Isaï engendra David. 

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