Carême 2007: la lettre d’amour de Benoît XVI
20 février, 2007y-il-a un « Pages » sur le message du Pape pour Carême, ceci du site:
http://chiesa.espresso.repubblica.it/dettaglio.jsp?id=121716&fr=y
Traduction française par Charles de Pechpeyrou, Paris, France Carême 2007: la lettre d’amour de Benoît XVI
Pourquoi défend-il inlassablement la famille fondée sur le mariage entre un homme et une femme? C’est ce qu’il explique dans son message de préparation à Pâques. Il y écrit que « l’eros fait partie du cœur même de Dieu » et donc…par Sandro Magister
ROME, 20 février 2007 – Demain, mercredi des Cendres, commence le Carême pour l’Eglise catholique de rite romain. Et Benoît XVI en marquera le début par une procession pénitentielle sur la colline de l’Aventin, par une messe célébrée en la basilique Sainte-Sabine et par le rite de l’imposition des cendres.Comme il en est depuis plus de trente ans, le pape a aussi adressé un message aux fidèles en ce début de Carême, pour les guider dans la préparation à Pâques. Jusqu’à maintenant, les messages de début de Carême – y compris celui de l’an dernier – ont porté sur le devoir de charité, pour remédier aux nombreuses souffrances des hommes: la pauvreté, la faim, la maladie, la persécution, l’exil.
Cette année, Benoît XVI a rompu cette tradition: dans le message de début de Carême, il a invité avant tout à contempler Jésus sur la croix.
Il en donne lui-même l’explication: seul Jésus sur la croix révèle pleinement l’amour de Dieu aux hommes.
Un amour qui est agapè et eros réunis. En quelques passages très intenses, Benoît XVI revient sur cette prodigieuse « essence du christianisme » qu’il avait déjà placée au centre de son encyclique « Deus caritas est ».
L’agapè et l’eros de Dieu se répandent sur les hommes par le sang et l’eau qui jaillissent du côté transpercé de Jésus, symboles du baptême et de l’eucharistie. Mais celui qui reçoit cet amour – poursuit le pape – doit à son tour « le redonner à son prochain, surtout à celui qui souffre le plus et qui est dans le besoin ».
Comme dans l’encyclique « Deus caritas est », ce que Benoît XVI a mis au centre de ce message de début de Carême, c’est donc l’amour, dans sa plénitude vertigineuse, divine et humaine.
Il l’a justement fait alors qu’il constate à quel point l’amour, dans la culture actuelle est « un mot tellement abîmé, usé, employé mal à propos ».
Il l’a justement fait alors qu’en Italie, en Europe et dans le monde, il voit se légaliser et se banaliser des formes « faibles » d’unions qui portent atteinte à cet amour « extrêmement fort » qui fait d’un homme et d’une femme un « seul corps » dans la famille.
Il l’a justement fait alors que certains intellectuels catholiques de renom – tels que la ministre Rosy Bindi et l’historien Pietro Scoppola en Italie – accusent l’Eglise de « parler du Pacs [la loi sur les unions de fait hétérosexuelles et homosexuelles] plus que du mystère du Christ mort et ressuscité ».
Ce message de début de Carême permet de comprendre en définitive les raisons véritables et profondes qui expliquent pourquoi Benoît XVI insiste si inlassablement, en toute occasion, pour défendre la famille comme « ordonnance divine » (« Gaudium et Spes », 48), c’est-à-dire établie non pas par la volonté de l’homme mais par ce Dieu qui est amour.
Voici le texte intégral du message pour le Carême 2007: