Archive pour le 14 février, 2007

Mon cœur T’aime

14 février, 2007

du site du Liban  »Marc Charbel » 

Mon cœur T’aime

Mon cœur T’aime,

Aussi Te désire-t-il,

Te cherche-t-il en pleurant.

Tu as orné le ciel d’étoiles,

L’air de nuages,

La terre de lacs,

De fleuves et de riants jardins ;

Mais mon âme T’aime,

Toi seul,

Et non le monde pour si beau qu’il soit.

C’est Toi que je désire, Seigneur.

Je ne puis oublier Ton regard tranquille et doux ;

Je T’en supplie avec des larmes :

Viens, entre chez moi,

Purifie-moi de mes péchés.

Tu regardes ici-bas du haut de Ta gloire ;

Tu sais bien la ferveur du désir de mon âme.

Ne m’abandonne pas,

Exauce Ton serviteur qui crie comme le prophète David :

Pardonne-moi, mon Dieu, selon Ta grande miséricorde.

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STARETZ SILOUANE

Russie, 1866-1938

LA FOI AU DÉFI – WALTER KASPER

14 février, 2007

d’en théologien très connu, et que j’ai connu : 


LA FOI AU DÉFI  WALTER KASPER

L’incroyance a rarement aussi bien maîtrisé l’art du camouflage qu’à notre époque où règne une confusion babylonienne.Voici que l’incroyance a le visage de la piété, sous prétexte d’ouverture, de tolérance et d’engagement.

L’homme religieux admet comme postulat que la réalité sensible et perceptible n’est pas l’essentiel du réel, ou du moins qu’elle n’est pas la seule réalité… ( Alors que ) la conscience contemporaine n’admet pour seule réalité que la réalité tangible, matérielle et économique.

Au cours des guerres de religion qui suivirent le schisme au XVIème siècle, la société médiévale se disloqua complètement. La religion chrétienne avait cessé de jouer son rôle de référence, et n’assurait plus sa fonction unificatrice.

Les lumières ont cherché à fonder la dignité de l’homme, ainsi que l’ordre et la paix sur terre, sur la base de la raison humaine, considérée comme l’épicentre, le critérium absolu, l’instance suprême à laquelle tout et tous, jusqu’à la foi elle-même, se doivent de rendre compte…
La religion ne pouvait donc qu’être le fait que de « l’imposture des clercs »…

Parvenu à sa maturité, l’homme doit être capable de résoudre ses problèmes par lui-même, et, comme le disait Sigmund Freud, se passer d’appui consolateur.
critique de la « modernité »

Il fallait, pour Nietzsche, que Dieu soit mort, afin que le surhomme puisse exister. Mais le surhomme a-t-il encore quelque chose d’humain ?

L’indifférentisme est bien plus pernicieux que l’athéisme militant, pour lequel Dieu continue de poser problème et reste un adversaire à combattre…
Dieu est passé sous silence, bien plus encore qu’il n’est proclamé mort.
critique de la modernité

Quiconque exclut catégoriquement toute certitude première se trouve en contradiction avec soi-même et se fabrique une immunité on ne peut plus primaire, contre toute critique…
L’homme ne saurait revenir sur l’opposition entre le oui et le non, le vrai et le faux, le bien et le mal, sous peine de devoir renoncer à lui-même.

Croire, c’est admettre une chose et la tenir pour vraie sur la foi du témoignage d’un tiers.

La foi est l’audace d’exister.
Cité par

L’acte de foi et le contenu de la foi sont indissociables l’un de l’autre.
Le contenu n’existe que dans l’accomplissement vivant de la foi; l’accomplissement vivant de la foi dépend en retour du contenu…

La foi… renoncement à toutes les certitudes, retour sur soi… élan audacieux qui vous pousse vers l’inconnu… chemin à parcourir… enracinement dans ce que l’on ne possède pas encore… audace qui ambitionne tout et qui exècre la petitesse et la mesquinerie.
La foi n’est pas un point de vue arrêté et établi une fois pour toutes.

Ou l’homme est en mesure de se doter d’un fondement ultime, ou alors il reconnaît un absolu, il s’incline devant une fin dernière, qui ne peut être que Dieu lui-même.

L’homme découvre donc de manière intuitive, éclatante, évidente et nécessaire, que la vérité de Dieu est une vérité sur lui-même.

Si Dieu n’a plus rien à voir avec le monde et avec les préoccupations des hommes… avec la réalité de la création, la théologie de l’histoire du salut et la conception existentielle de la foi ne sont plus que gnose, et, suspectes de projection et d’illusion…
En reconnaissant que l’univers est création, on admet en revanche que le monde de Dieu est plus que le monde des hommes, même s’il est là pour l’homme.

Le récit de la création ne s’achève pas sur l’ordre de dominer le monde, mais sur l’instauration d’un culte… Ainsi la liberté humaine ne se dissipe-t-elle pas dans l’usage et la jouissance des biens matériels.
Car elle est gratuite, et trouve son accomplissement dans la gratuité, dans le jeu, les loisirs, l’Art, la fête et la liesse.

Dans notre monde désaxé et dénaturé, la liturgie demeure l’espace de liberté par excellence, où l’homme peut respirer et se ressourcer.

Ce ne sont ni les structures, ni l’ordre préexistant, ni tel ou tel autre mécanisme quelconque qui sont en cause; la faute est mienne. « Contre toi, toi seul, j’ai péché » ( PS 51, 6 ).
Le verset traduit et la sincérité, et le courage de reconnaître la faute et d’en assumer la responsabilité. Il exprime la clairvoyance de l’homme qui, en tant que personne, est bien plus qu’un faisceau de fonctions ou un réseau de connexions sociales.

Dés lors que l’on n’ose plus parler de faute, de péché, ni prêcher la conversion, le message du Salut et de
la Rédemption n’est plus qu’un discours pieux mais vain, qui n’exerce plus qu’une fonction tranquillisante.

Le christianisme prend le problème du mal très au sérieux, et, ce faisant, il le relativise; il ne baisse pas les bras, ne se laisse pas gagner par le défaitisme… La lumière que
la Rédemption projette sur l’univers est la seule chose qui nous protège du désespoir face au problème du mal…

L’homme est « esprit dans le monde »… C’est pourquoi il est, à notre connaissance, le seul être capable d’insatisfaction, de déception, de frustration…
Rien en ce monde n’est assez grand et assez vaste pour combler la profondeur, la hauteur et l’étendue du coeur de l’homme…
L’amour humain n’est pas infini. Il prend fin, au plus tard, avec la mort…
La nature de l’homme est donc paradoxale : il se dépasse en soi. Il aspire, de par sa nature même, à une perfection qu’il ne peut se donner lui-même.

L’homme se situe donc à mi-chemin entre Prométhée et Sisyphe, habité par une folle ambition en même temps que par une extrême pusillanimité.

La profession de foi en
la Trinité… signifie que Dieu n’est pas un Dieu solitaire et monomane; il est au contraire lui-même un dialogue, l’accomplissement en soi de l’amour librement donné. Il est en soi communion…
Le mystère de
la Trinité signifie en effet que l’on passe d’une conception du monde dominée par le primat de l’existence en soi de la substance, à une conception du monde placée sous le signe de la personne et de la relation.
Pour le chrétien, la réalité première n’est pas la substance, mais la personne, qui n’est concevable que dans l’échange désintéressé du don et du recevoir.
Le monothéisme chrétien ne signifie pas une unité figée, monolithique, uniformisante et tyrannique, qui exclut, absorbe ou étouffe toute autre forme d’être. Cette unité là ne serait qu’indigence.
L’unité divine est au contraire surabondance… offrande… don…
Elle est l’unité qui rassemble au lieu d’exclure, elle est partage et réciprocité dans l’amour…

Les « lieux de l’être », ce ne sont ni le pouvoir ni le faste, mais le service et l’humilité, et là sont aussi la constance et la pérennité.

WALTER KASPER, La foi au défi, fin 

Commission Épiscopale Canadienne de L’œcuménisme

14 février, 2007
Commission Épiscopale Canadienne de L’œcuménisme 

 2000/10/13 

  

Ce document a été préparé en collaboration avec des membres de la communauté juive ainsi que des représentants de
la Consultation canadienne entre juifs et chrétiens*

Proclamer un Jubilé
*Ce sera votre jubilé :
chacun de vous rentrera dans ses terres et dans sa famille (Lev 25,10).

Comme membres de l’Eglise catholique, nous célébrons cette année un « grand Jubilé », soulignant ainsi le 2000e anniversaire de la naissance du Christ. Le Lévitique met en lumière les engagements d’un tel jubilé : réfléchir sur notre réalité communautaire, retourner aux origines de notre foi et renouveler l’expérience même de foi. Le climat de jubilation qui nous anime et nous entoure est une invitation à reprendre notre engagement à suivre Jésus-Christ avec plus de courage et de cohérence(1)1.

Jésus de Nazareth est issu du peuple juif et il a été enraciné dans la tradition de Moïse et des prophètes. Quoique son enseignement ait eu un caractère de profonde nouveauté, il arrive souvent au Christ de prendre position à partir des enseignements des Ecritures hébraïques et d’employer les méthodes des rabbins de son époque. « Jésus était et est toujours resté un Juif » (2)2. Les racines juives de Jésus et le fait qu’il fut pleinement un homme de son temps et de son milieu ne peuvent que « souligner soit la réalité de l’Incarnation, soit le sens même de l’histoire du salut, comme il nous a été révélé dans
la Bible » (3)3. Plus nous côtoierons le judaïsme, particulièrement dans ses traditions, mais également dans sa réalité vécue, mieux nous connaîtrons Jésus.

Un temps pour se souvenir
La célébration de l’avènement du Christ invite véritablement au souvenir – souvenir de deux mille ans qui englobent l’histoire de la communauté des chrétiens, depuis ses débuts au sein de la communauté juive à Jérusalem, à travers l’évolution dramatique qui est survenue alors que l’Eglise a pris racine parmi les Gentils aux cultures différentes, jusqu’à sa situation présente comme communauté de foi à l’échelle du monde. Toutefois, pour exprimer la perception qu’ils ont d’eux-mêmes, les chrétiens ne peuvent pas écarter la présence et l’inspiration continues de la tradition juive. Même, « il importe (…) que les chrétiens cherchent à mieux connaître les composantes fondamentales de la tradition religieuse du judaïsme et qu’ils apprennent par quels traits essentiels les juifs se définissent eux-mêmes dans leur réalité religieuse vécue » (4)4. Le peuple juif est « cher à Dieu », son élection et sa mission sont toujours valables et il joue un rôle capital dans l’histoire religieuse de l’humanité.

Puisque l’Eglise a repris du judaïsme la pratique de l’année du Jubilé, la présente année ne devrait-elle pas être l’occasion de poser un jalon supplémentaire pour se rapprocher du peuple juif ? En cette année, ne devrions-nous pas entreprendre des actions concrètes menant à de nouveaux rapports marqués par la compréhension, la paix et le respect mutuel ? En continuant de guérir les blessures qui séparent les communautés juive et chrétienne, nous contribuerons à guérir les blessures du monde, ce que le Talmud décrit comme une action nécessaire au développement du « royaume du Très-Haut ».

Nos liens spirituels communs
L’Eglise du Christ découvre son « lien » avec le judaïsme en « scrutant son propre mystère » (5)5. Au moyen des Ecritures, mais aussi par la théologie et la liturgie, l’Eglise maintient un lien vital avec la religion juive. Lors de sa visite à
la Synagogue de Rome, en 1986, le pape Jean Paul II a dit : « La religion juive ne nous est pas ‘extrinsèque’ mais, d’une certaine manière, elle est ‘intrinsèque’ à notre religion. Nous avons donc avec elle des rapports que nous n’avons avec aucune autre religion. Vous êtes nos frères préférés et, d’une certaine manière, on pourrait dire nos frères aînés ».

Juifs et chrétiens font de
la Bible la substance même de leur liturgie. La prière des Heures et autres textes liturgiques ont leurs pendants judaïques, de même que les formules précises de nos prières les plus chères. La prière eucharistique, qui est au centre même de notre culte, s’inspire de la grande berakhot, ou prière de bénédiction de la tradition juive. Il nous importe d’apprécier les richesses de notre foi pour lesquelles nous sommes redevables au judaïsme et de proclamer en quoi nous éclaire une connaissance de la liturgie juive et des commentaires juifs sur l’Ecriture.

En cherchant à connaître les membres de la communauté juive, nous voulons mieux comprendre leur histoire et leurs traditions, sans pour autant prendre le relais. Il y a beaucoup à apprendre de la participation à des festivités juives, sauf qu’il faut prendre garde de faire comme si on entendait s’approprier ou reconstituer des événements de l’histoire juive. La cohérence et la signification des mots et des symboles tiennent de l’ensemble d’une tradition ; la distorsion ne s’insère que lorsque ceux-ci sont simplement importés dans une autre tradition.

Les ambiguïtés d’une histoire commune
L’Eglise primitive et le judaïsme rabbinique ont tous les deux pris forme à peu près à la même époque, s’enracinant tous les deux dans le judaïsme biblique. En dépit et même en raison de leurs liens serrés, la séparation initiale du Ier siècle a pris l’apparence d’une rivalité, puis d’une aliénation et enfin d’une hostilité séculaire. Quoique « l’histoire des rapports entre juifs et chrétiens ait été tumultueuse » (6)6, « les liens spirituels et les relations historiques rattachant l’Eglise au judaïsme condamnent comme opposée à l’esprit même du christianisme toute forme d’antisémitisme et de discrimination… » (7)7. Les enseignements des papes récents ont fait valoir le caractère profondément non-chrétien de l’antisémitisme, depuis l’énoncé de Pie XI à l’effet que « spirituellement, nous sommes des sémites (9)»8 jusqu’à la déclaration de Jean Paul II affirmant que « l’antisémitisme est sans justification aucune et absolument condamnable (9)»9 .

A propos de l’accusation de « déicide » (responsabilité de la mort de Jésus), qui avait été un facteur majeur dans l’histoire des relations « tumultueuses » entre juifs et chrétiens, le Concile Vatican II affirme clairement que : « … ce qui a été commis durant sa Passion ne peut être imputé ni indistinctement à tous les juifs vivant alors, ni aux juifs de notre temps » (10)10. Selon l’enseignement de l’Eglise catholique, Jésus s’est soumis en toute conscience à la mort à cause des péchés du monde. C’est donc dire que l’accusation de déicide n’a aucun fondement théologique ou biblique. Cette calomnie ne devrait plus jamais être propagée et « les juifs ne doivent pas, pour autant, être présentés comme réprouvés par Dieu ni maudits » (11)11
. De plus, l’enseignement de
la Déclaration sur la liberté religieuse du Concile établit clairement que la foi est un don gratuit de Dieu qui exclut toute forme de contrainte.

Appel à la réconciliation
Le 12 mars, lors du premier dimanche de Carême de l’année jubilaire, le pape Jean Paul II a amené l’Eglise catholique à demander pardon pour les péchés de ses membres envers le peuple de la première Alliance, Israël(12)12. En situant la confession des péchés dans un contexte liturgique, le pape a voulu montrer par là le sens profond de cet acte : la purification de la mémoire et la réconciliation. Au cours de son récent pèlerinage, Jean Paul II est devenu le premier pape à prier devant le Mur occidental, l’emplacement le plus sacré du judaïsme. Il y a inséré une prière écrite de pardon. La prière est au cœur du repentir et de la réconciliation auxquels nous sommes appelés.

L’appel à la réconciliation est partie essentielle du message de Jésus. Il s’agit d’un élément premier pour comprendre l’œuvre de Dieu dans le monde, de même que la mission de l’Eglise de participer à cette œuvre. « Tout cela vient de Dieu, qui nous a réconciliés avec lui par le Christ et qui nous a confié le ministère de cette réconciliation. Car dans le Christ, c’était Dieu qui se réconciliait le monde…, qui a mis sur nos lèvres le message de réconciliation » (2 Co 5,18-20). Selon le pape Paul VI, l’Evangile doit influencer et même bouleverser les valeurs humaines, les points d’intérêt, les lignes de pensées et les modèles de vie qui ne sont pas en harmonie avec
la Parole de Dieu et le dessein de salut. Le témoignage chrétien consiste à « porter
la Bonne Nouvelle dans tous les milieux de l’humanité et, par son impact, transformer du dedans et rendre neuve l’humanité elle-même… » (13)13. Ainsi, l’engagement chrétien à une vie de réconciliation aura des répercussions non seulement sur les rapports personnels mais également sur l’ensemble de l’humanité.

La réconciliation commence par le repentir, un engagement ferme à se détourner des sources de division et des attitudes d’ostracisme. Le repentir peut survenir par suite d’une intuition subite ou d’un éveil progressif à la compréhension des choses. Dans un cas comme dans l’autre, il en découlera un changement de vie, un abandon complet d’attitudes et de comportements antérieurs. L’Ecriture nous rappelle que le souvenir est au cœur de notre fidélité à l’alliance de Dieu : « C’est lui le Seigneur, qui est notre Dieu ; ses jugements s’exercent sur toute la terre. Souvenez-vous éternellement de son Alliance » (1 Ch 16,14-15). La parabole de l’enfant prodigue (Lc 15,11-24) souligne l’influence déterminante du souvenir dans la dynamique du repentir. N’est-ce pas là la forme de repentir à laquelle nous sommes appelés au moment d’un jubilé ?

Mesures pratiques
Depuis quelques années, l’Eglise en est venue à reconnaître que Dieu appelle à une transformation profonde de nos relations avec le judaïsme et le peuple juif. En cette année jubilaire, comment exprimer notre engagement en cette matière ?
La pri re : Vu notre patrimoine spirituel commun, chrétiens et juifs pourront convenir de prier ensemble en certaines occasions. La pri re en commun, fid le aux deux traditions, pourrait servir de stimulant puissant pour la connaissance mutuelle et la réconciliation.

Visites et activités sociales : On pourrait susciter la compréhension en visitant, ensemble ou séparément, lieux de culte, écoles, musées et autres endroits du m me genre. Des activités sociales communes seraient de bonnes occasions de rencontrer des voisins juifs.

Echanges : Des échanges en groupes et des rencontres domicile o les participants discuteraient de divers sujets ou th mes dans un esprit d’ouverture, de candeur et d’amitié pourraient constituer une mesure concr te favorisant la compréhension. Voil le début d’un cheminement dans lequel nous espérons nous engager avec respect.

Etude de documents ecclésiaux : Les organismes diocésains et paroissiaux, les écoles et surtout les séminaires pourraient prévoir des programmes d’étude et de mise en uvre de Nostra Aetate et des documents officiels subséquents. La saison liturgique du Car me, en raison de l’accent mis sur le repentir et la réconciliation, semble un temps éminemment propice l’organisation de tels programmes.

Prédication et enseignement : Le but de la prédication et de l’enseignement consiste présenter les juifs et le juda sme d’une mani re objective, libre de préjugés et ménageant les susceptibilités, dans un climat de pleine conscience du partage d’un patrimoine de foi commun.

Imprimés et médias : Les textes scolaires, les livres de pri res et de chants doivent refléter le contenu et l’esprit de l’enseignement de l’Eglise. Notons particuli rement la tradition juive de ne pas prononcer haute voix le Saint Nom de Dieu écrit avec les lettres YHWH ou le mot Yahweh. Ainsi, lorsque le Nom apparaît dans les traductions bibliques ou des cantiques, il serait opportun de le remplacer par le vocable « le Seigneur », « l’Eternel » ou « Dieu ».

Coopération en mati re sociale : Fondées sur
la Parole de Dieu, les traditions juive et chrétienne sont bien conscientes de la valeur unique de la personne humaine. Dans la mesure du possible, on doit favoriser la coopération en mati re d’entreprises sociales vouées au bien- tre et la moralité publics, surtout quand il s’agit de sujets comme la paix, la justice, les droits de la personne et la dignité humaine. Le fait de prendre part des activités commémorant l’Holocauste (
la Shoa) pourrait aider favoriser une juste compréhension de ces questions et promouvoir un engagement commun des chrétiens et des juifs en ce domaine.

Un avenir plein d’espoir
A
la Pentecôte, les premiers disciples de Jésus se sont sentis tout à coup secoués, renversés même, sous l’effet des dons de l’Esprit (Ac 2,4). Aux dissensions de la tour de Babel a succédé la réalité étonnante de l’unité dans l’Esprit franchissant toutes sortes de langues et de cultures. Aujourd’hui encore, nous sommes appelés à reconnaître les merveilles divines à travers la diversité linguistique et culturelle.
En tant que descendants d’Abraham, juifs et chrétiens sont appelé à sanctifier le monde (Gen 12,2s.). Cette promesse et cet appel faits à Abraham invitent à s’engager ensemble à promouvoir la paix et la justice parmi les peuples. Selon le pape Jean Paul II : « Juifs et chrétiens partagent un immense patrimoine spirituel qui trouve sa source dans l’auto-révélation de Dieu. Nos enseignements religieux et nos expériences spirituelles exigent de nous que le mal soit défait par le bien… Pour nous, se souvenir signifie prier pour la paix et la justice et nous engager pour leur cause » (14)14.

Notes
* Texte français du Bureau pour l’œcuménisme de
la CECC. [Publié par
La Documentation catholique, 3 décembre 2000, n. 2237.]
1 Le Concile Vatican II a profondément modifié l’attitude de l’Eglise envers le judaïsme par sa déclaration sur les relations avec les religions non-chrétiennes, Nostra Aetate. Cette orientation s’est poursuivie et affirmée grâce à l’autorité des documents post-conciliaires produits par
la Commission pour les relations religieuses avec le judaïsme : Orientations et suggestions pour l’application de
la Déclaration conciliaire Nostra Aetate (n. 4), (1974) ; Notes pour une correcte présentation des juifs et du judaïsme dans la prédication et la catéchèse de l’Eglise catholique, (1985) ; Nous nous souvenons : une réflexion sur
la Shoa, (1998).
2 Notes, 12.
3 Notes, 12.
4 Orientations, préambule.
5 Nostra Aetate, 4.
6 Nous nous souvenons, III, 1.
7 Orientations, préambule.
8 Discours à un groupe de pèlerins, septembre 1938,
La Documentation catholique, 1938, col. 1460.
9 1er novembre 1997.
10 Nostra Aetate, 4.
11 Nostra Aetate, 4. Lorsqu’il s’est adressé aux leaders juifs à Mainz, en Allemagne, le 17 novembre 1980, le pape Jean Paul II a reconnu que l’Alliance de Dieu avec le peuple juif n’a jamais été révoquée, rappelant alors l’affirmation de saint Paul dans sa lettre aux Romains (11, 29).
12 Le 7 mars, cinq jours avant la célébration liturgique à la basilique Saint-Pierre,
la Commission internationale de théologie a rendu public un document intitulé « Mémoire et réconciliation : l’Eglise et les fautes du passé », qui « précise les raisons, les conditions et la nature exacte des demandes de pardon pour les fautes du passé ». Une section du document porte spécifiquement sur les relations entre les chrétiens et les juifs. On précise que les relations constituent « un des aspects qui exigent un examen de conscience particulier ».
13 Evangelii nuntiandi, 18.
14 Yad Vashem, le 23 mars 2000. 

Le teste de la catéchèse du Pape 14.2.07

14 février, 2007

Le teste de la catéchèse du Pape 14.2.07 (traduction)

Chers frères et soeurs, aujourd’hui nous sommes arrivés au terme de notre parcours entre les témoins du christianisme naissant que les écrits néo- testamentaires mentionnent. Et nous employons la dernière étape de cette première parcours pour dédier à notre attention aux beaucoup figures féminines qui ont déroulé un effectif et précieux rôle dans la diffusion de l’Évangile. Leur témoignage ne peut pas être oublié, conformément à combien à de Jésus même eut à dire de la femme qui lui graissa le chef peu avant
la Passion : « En vérité je vous dis, partout ou sera proclamé cet évangile, dans le monde entier, on redira aussi, à sa mémoire ce qu’elle vient de faire » (Mt 26.13 ; Mc 14,9). Les Seigneur que ces témoins de l’Évangile, ces figures qui ont donné
une contribution pour qu’il croissait la foi dans Lui, soient connus et leur mémoire soit vivante dans l’Église. Nous pouvons historiquement distinguer le rôle des femmes dans le Christianisme primitif, pendant la vie terrestre de Jésus et pendant les événements de la première génération chrétienne. Jésus certainement, nous le savons, choisit entre ses disciples douze hommes comme Pères du nouvel Israël, il lui choisit parce que « ils étaient avec lui et même pour les envoyer à prêcher » (Mc 3,14-l5). Ce fait est évident, mais, outre les Douze, colonnes de l’Église, pères du nouveau le peuple de Dieu, sont choisis dans le nombre des disciples même beaucoup de femmes. Seulement très brièvement je peux faire signe à celles qu’on trouve sur le chemin de Jésus même, en commençant avec la prophétesse Anne (cfr Lc 2.36-38) jusqu’à
la Samaritaine (cfr Jn 4.1-39), à la femme syrophénicienne (cfr Mc 7.24-30), à l’hémorroïsse (cfr Mt 9.20-22) et à la pécheresse pardonnée (cfr Lc 7.36-50). On ne réfère même pas a le deux protagonistes de quelques efficaces paraboles, à exemple alla ménagère qui fait le pain (Mt 13,33), alla femme qui perd la drachme (Lc 15.8-10), a la veuve qu’importune le juge (Lc 18.1-8). Plus significatives pour les nôtre argue sont ces femmes qui ont déroulé un rôle active dans le cadre de la mission de Jésus. En premier lieu, la pensée va naturellement aux Vierge Marie, qui avec sa foi et son oeuvre maternelle collabora en mode unique à nos Rédemption, beaucoup qui Elisabeth put  la proclamer « bénie entre les femmes » (Lc 1,42), en ajoutant : « charmée celle qu’il a cru » (Lc 1,45). Devenue disciple du Fils, Marie manifesta à Cana la totale confiance dans Lui (cfr Jn, 2,5) et il le suivit fin sous
la Croix, où reçut d’Lui une mission maternelle pour tous ses disciples de chaque temps, représentés de Jean (cfr Jn 19.25-27). Il y a ensuite des diverses femmes, qu’à divergé le titre gravitèrent autour de la figure de Jésus avec des fonctions de responsabilité. En elles sont exemple éloquent les femmes qui suivaient Jésus pour l’assister avec leurs substances et dont Luca nous transmet quelques noms : Marie
la Magdaléenne, de Jeanne, de Suzanne et de « beaucoup d’autres » (cfr Lc 8.2-3). Ensuite les Évangiles nous informent que les femmes, contrairement aux Douze, n’abandonnèrent pas Jésus dans maintenant de
la Passion (cfr Mt 27,56.61 ; Mc 15,40). Entre eux elle se détache en particulier
la Magdaléenne, qui pas seulement assista à
la Passion, mais fut même les première témoins et la témoin du Ressuscité (cfr Jn 20,1.11-18). Vraiment à Marie de Magdaléenne San Tommaso d’Aquino réserve la singulière qualifie d’ « apostola »  des apôtres » (apostolorum apostola), en lui dédiant ce beau commente : « Comme une femme il avait annoncé au premier homme des mots de mortes, ainsi une femme pour première annonça aux apôtres des mots de vie » (Super Ioannem, et. Cai, § 2519). Même dans le domaine de l’Église primitive la présence féminine est pas du tout secondaire. Nous n’insistons pas sur les quatre filles innominé du « diacre » Filippo, de résidents à Césarienne Maritime et de toutes douées, comme il dit Saint Luc, du « don de la prophétie », c’est-à-dire de la faculté d’intervenir publiquement sous l’action de l’Esprit Saint (cfr Ac 21,9). La brièveté de la nouvelle ne permet pas de déductions plus précises. Plus plutôt nous devons Saint Paul une plus vaste documentation sur la dignité et sur le rôle ecclésiale de la femme. Il part du principe fondamental, selon lequel pour les baptisés pas seulement « il n’y il a plus né juif né grec, né esclave, né libre », mais même « né mâle, né femelle ». Le motive est que « tous nous sommes un seul en Christ Jésus » (Gal 3,28), c’est-à-dire tous unis dans la même dignité de fond, bien que chacun avec des fonctions spécifiques (cfr 1 Cor 12.27-30). L’Apôtre admet comme quoi normal qui dans la communauté chrétienne la femme puisse « prophétise » (1 Cor 11,5), c’est-à-dire se prononcer ouvertement sous l’influence de l’Esprit, pourvu que cela soit pour les édification de la communauté et du fait en mode digne. Par conséquent la suivante, bien connue, les exportation à que « les femmes dans les assemblées se taisent » (1 Cor 14,34) va plus plutôt relativisée. Le conséquent problème, beaucoup discuté, de la relation entre le premier mot – les femmes peuvent prophétise dans l’assemblée – et l’autre – ils ne peuvent pas parler -, de la relation entre ces deux indications, apparemment contradictoires, nous les laissons aux exégète. Il n’est pas de discuter ici. Mercredi passé nous avons déjà rencontré la figure de Prisca ou de Priscille, épouse d’Aquila, qui en deux cas est surprenante ment mentionnée avant le mari (cfr Ac 18.18 ; Rm 16,3) : l’une et l’autre de toute façon sont explicitement qualifiés de Paul comme son sun-ergoús « collaborateur » (Rm 16,3). Quelques autres reliefs ne peuvent pas être négligés. Il faut prendre acte, par exemple, que la brève Lettre à Philémon en réalité est adressée de Paul même à une femme de nom « Apphia » (cfr Phm 2) des Traductions latines et syriaque de le teste grec ajoutent à ce nom « Apphia » l’appellation de « soror très chère » (ibid.) et on doit dire que dans la communauté de Colosses il devait occuper une place de relief ; en tout cas, elle est l’unique femme mentionnée de Paolo entre les destinataires de sa lettre. Ailleurs l’Apôtre mentionne des certaine « Phébee », qualifiée comme diaconesse de l’Église de Cenchrées, la citadine portuaire à est de Corinthe (cfr Rm 16.1-2). Bien que je titre dans ce temps n’ait pas encore une spécifique valeur ministérielle de type hiérarchique, il exprime un véritable exercice de responsabilité de la part de cette femme en faveur de cette communauté chrétienne. Paul recommande de la recevoir cordialement et de l’assister « dans 
uelconque chose il ait besoin », ensuite ajoute : « elle en effet a protégé beaucoup, même me même ». Dans le même conteste épistolaire l’Apôtre avec des traits de délicatesse se rappelle d’autres noms de femmes : une certaine Marie, ensuite Tryphène, Triphose et Persis « dont très chères », outre Julie, il écrit ouvertement que « qui s’est bien fatiguée pour vous » ou « ils ont fatiguée dans les Seigneur (Rm 16,6.12a.12b.15), en soulignant ainsi leur fort engagement ecclésial. Dans l’Église de Philippes suite ils devaient se distinguer deux femmes de nom « Évodie 

et Syntychè (Ph 4,2) : l’appel qui Paul fait à la concorde réciproque laisse entendre que les deux femmes déroulaient une fonction importante à l’intérieur de cette communauté. En bonne substance, l’histoire du christianisme aurait eu développe bien divergé s’il n’y avait pas eu le généreux apport de beaucoup de femmes. Pour celui, comme il eut à écrire mien vénéré et cher Prédécesseur Jean Paul Lettre apostolique « Mulieris dignitatem » L ‘Église rend des merci pour toutes les femmes et pour chaque… L’Église remercie pour toutes les manifestations du « génie » féminin apparues dans le cours  de l’histoire, en moyen à tous les peuples et les nations ; il remercie pour tous les charisme qui l’Esprit Saint prodiguent aux femmes dans l’histoire de Peuple du Dieu, pour toutes les victoires qu’elle doit à leur foi, espoir et la charité : il remercie pour tous les fruits de la sainteté féminine « (n. 31). Comme il se voit, je vante concerne les femmes dans le cours de l’histoire de l’Église et est exprimé au nom de l’entière communauté ecclésial. Même nous nous unissons à cette appréciation en remerciant les Seigneur qu’il mène son Église, génération après génération, en se servant indistinctement d’hommes et de femmes, qu’elles savent mettre à fructifié leur baptême pour bien de l’entier Corps ecclésial, à majeure gloire de Dieu. 

Jean Paul II – Homélie – Saints Cyrille et Méthode, apôtres des Slaves, apôtres de l’unité

14 février, 2007

du site EAQ

Jean Paul II
Homélie du 14/2/85 (trad. DC 1893, p. 367 copyright © Libreria Editrice Vaticana)

Saints Cyrille et Méthode, apôtres des Slaves, apôtres de l’unité

La grande mission de ces deux frères s’est terminé avec la mort de Méthode en l’an 885 ; son frère Constantin-Cyrille était mort seize ans auparavant, ici à Rome. A ces deux grands apôtres, le Pasteur éternel a confié l’oeuvre de l’Evangile parmi les Slaves. Ils sont devenus les premiers évangélisateurs des peuples qui habitent la partie orientale et la partie méridionale de l’Europe. Ils sont devenus les pères de leur foi et de leur culture…

Vers la moitié du IXe siècle et au cours de la période qui a suivi immédiatement, approchait le moment de la maturité politique et culturelle du grand ensemble des peuples slaves, celui de leur entrée comme protagonistes dans la convivialité internationale, dans le système qui prenait la succession de l’ancien Empire romain. C’était aussi cependant le moment où la civilisation ancienne se rompait et se fragmentait, où les tensions entre l’Orient et l’Occident se transformaient en divisions et, bientôt, en séparations. Les Slaves sont entrés sur la scène du monde en s’insérant entre ces deux parties et, par la suite, ont fait par eux-mêmes l’expérience des effets tragiques du schisme ; eux aussi ont été divisés comme le monde européen était alors divisé.

C’est pourquoi nous devons admirer d’autant plus la clairvoyance spirituelle des deux saints frères qui ont décidé courageusement de construire un pont idéal là même où le monde de leur époque creusait au contraire des fossés de séparation et de déchirement. « Cyrille et Méthode, ai-je écrit dans la lettre apostolique du 31 décembre 1980 par laquelle je les proclamais patrons célestes de toute l’Europe, accomplirent leur service missionnaire en union tant avec l’Eglise de Constantinople par laquelle ils avaient été envoyés qu’avec le Siège romain de Pierre dont ils reçurent appui et soutien, manifestant ainsi l’unité de l’Eglise qui, à l’époque où ils vécurent et où ils déployèrent leur activité, n’était pas frappée du malheur de la division entre l’Orient et l’Occident, malgré les graves tensions qui, en ce temps, marquèrent les relations entre Rome et Constantinople. »