Archive pour janvier, 2007

Mission Asie. Avec la Corée du Sud comme laboratoire

26 janvier, 2007

de: la Chiesa.it, un article par Sandro Magister 

Mission Asie. Avec la Corée du Sud comme laboratoire

Après le sommet sur la Chine, l’audience au premier ministre vietnamien: Benoît XVI voit dans l’Extrême-Orient un futur terrain d’expansion pour l’Eglise. Interview de l’archevêque de Séoulpar Sandro Magister

Mission Asie. Avec la Corée du Sud comme laboratoire dans Approfondissement

ROME, 26 janvier 2007 – Pour la deuxième fois en quelques jours, Benoît XVI a attiré l’attention de tous sur le présent et l’avenir des chrétiens en Asie de l’Est.Le jeudi 25 janvier, il a reçu le premier ministre vietnamien Nguyen Tan Dung (dans la photo), premier haut représentant du régime de Ho Chi Minh Ville à se rendre au Vatican. Le Vietnam est le deuxième pays d’Asie par le pourcentage de catholiques après les Philippines. Et l’Eglise y est particulièrement dynamique, malgré l’absence de liberté religieuse.

Quelques jours plus tôt, les 19 et 20 janvier, Benoît XVI avait convoqué au Vatican une réunion sur l’Eglise catholique en Chine. Le communiqué final, en plus de l’annonce d’une prochaine lettre du pape aux catholiques chinois, a mis en évidence l’héroïsme de nombreux fidèles, prêtres et évêques, leur ténacité à ne pas se compromettre, le retour à la communion avec le pape de la « presque totalité » des évêques illégitimement mis en place par le régime communiste pour s’opposer à Rome et enfin la « croissance surprenante de la communauté ecclésiastique ».

Il y aurait en Chine actuellement plus de 12 millions de catholiques, alors qu’ils étaient 3 millions en 1949, avant l’arrivée de Mao Zedong. On compte chaque année 150 000 nouveaux baptisés, pour la plupart des adultes. Beaucoup d’entre eux proviennent du monde de l’entreprise et de l’université.

Toujours en Extrême-Orient, l’Eglise catholique est aussi particulièrement florissante en Corée du Sud. Au cours des dix dernières années, le nombre de fidèles a pratiquement doublé pour atteindre aujourd’hui 10% de la population. Là-bas, à la différence du Vietnam et de la Chine, la liberté religieuse est garantie, le niveau de vie est élevé, et les défis que l’Eglise doit affronter ressemblent plus à ceux du monde occidental.

Dans l’interview ci-dessous, l’archevêque de Séoul, le cardinal Nicholas Cheong Jin-suk expose très clairement la situation de l’Eglise catholique en Corée du Sud et apporte également des éclairages concernant l’autre Corée, celle de la dictature.

Cheong est l’un des trois évêques d’Asie de l’Est créés cardinaux par Benoît XVI le 24 mars 2006. Les deux autres sont celui de Manille, Gaudencio Borbon Rosales, et celui de Hong-Kong, Joseph Zen Ze-kiun.

Jean-Paul II avait déjà désigné l’Eglise en Asie comme « notre champ d’action commun pour le troisième millénaire ». Benoît XVI montre qu’il est bien décidé à continuer dans cette voie.

Aujourd’hui, l’Asie est le continent qui compte le plus faible nombre de catholiques. Avec le développement de grandes nations telles que l’Inde et la Chine, elle deviendra à l’avenir l’axe principal du monde. Certaines de ses civilisations, par exemple le Japon, se sont révélées presque imperméables à l’expansion missionnaire de l’Eglise. Mais cela n’a pas toujours été le cas dans d’autres grandes régions d’Asie. Depuis ses origines, le christianisme s’est projeté vers l’Orient. Déjà au temps des apôtres, on notait sa présence en Inde. Progressivement, depuis la Syrie, le christianisme « nestorien » s’est propagé vers l’Asie Centrale et même jusqu’à la Chine.

Aujourd’hui, si une place plus large était accordée à la liberté religieuse, l’Eglise catholique pourrait bien se propager de nouveau dans beaucoup de pays asiatiques, à condition que sa volonté missionnaire reste vivante.

Il convient aussi de se rappeler d’un piège souvent mis en évidence par le cardinal Camillo Ruini dans ses réflexions de géopolitique religieuse. Si l’Islam a pour effet de « provoquer par ricochet le réveil de notre identité chrétienne », l’impact d’autres cultures et civilisations d’Asie sur les chrétiens pourrait en revanche être opposé:

« Certaines de ces nations, comme par exemple la Chine, ont une tradition culturelle où la religion – comprise dans le sens de la foi en un Dieu personnel – joue depuis longtemps un rôle beaucoup moins important que dans les trois religions monothéistes. Dans quelques années probablement nous serons donc confrontés à des nations et des civilisations qui ne nous pousseront pas directement, comme le fait l’Islam, à approfondir notre identité religieuse, et nous entraîneront peut-être à la fin dans le sens d’une sécularisation qui serait le dénominateur commun d’une civilisation en quelque sorte planétaire ».

Sous cet angle aussi, la Corée du Sud est un laboratoire de première importance, actuellement et dans l’avenir, pour l’Eglise catholique en Asie.

Voici l’interview de l’archevêque de Séoul par Gianni Cardinale, publiée le 22 novembre 2006 dans « Avvenire », le quotidien de la Conférence épiscopale italienne:

« A Séoul, nous formons 14% de la population et… »

Interview du cardinal Nicholas Cheong Jin-suk

« Au cours des dix dernières années, l’Eglise catholique en Corée est passée de moins de trois millions à plus de cinq millions de fidèles”, raconte le cardinal Nicholas Cheong Jin-suk, archevêque de Séoul depuis 1998. « Les vocations ne cessent aussi de se multiplier. Nous formons aujourd’hui 10% de la population, le pourcentage le plus élevé en Asie après les Philippines et le Vietnam, et 14% de la population de Séoul. Nous avons lancé l’Evangelization Twenty Twenty Movement, dont le but est d’atteindre les 20% en 2020. L’action missionnaire chez les jeunes militaires, où les catholiques ont rejoint les 18% l’an dernier, est particulièrement prometteuse ».

Q. – Il s’agit là des zones de lumière de l’Eglise coréenne. Et ses zones d’ombre ?

R. – La société coréenne toute entière connaît des difficultés. Et l’Eglise catholique n’est pas préservée de ces tendances qui sont très semblables à celles que vivent la société et l’Eglise en Occident.

Q. – C’est-à-dire ?

R. – Dans le passé, les disparités les plus graves dans notre société étaient de nature politique et économique. Et mon prédécesseur, le cardinal Stephen Kim Sou-hwan était connu pour son discours clair contre la dictature militaire et en faveur des classes les plus exploitées. Aujourd’hui encore, l’Eglise continue à se ranger du côté des plus pauvres et des plus faibles. Mais il est certain que la démocratie est arrivée accompagnée d’un certain bien-être et du coup, les défis prioritaires ont changé de nature.

Q. – Lesquels ?

R. – Je pense à la défense de la vie de l’homme, de sa conception, jusqu’à l’opposition nette à toute tentative de manipulation génétique. Malheureusement, notre pays est connu dans le monde pour les activités d’un pseudo scientifique qui a manipulé plus de deux mille embryons pour des recherches qui n’avaient de scientifique que le nom. La famille est aussi un défi pour notre société et notre Eglise. Actuellement, un mariage sur trois se finit par un divorce après seulement trois ans. Sans compter le problème de la jeunesse, asservie par une culture de masse imprégnée de sexe et de violence. Face à tous ces sujets, l’Eglise catholique, à Séoul comme ailleurs, doit lutter pour la diffusion de l’Evangile et pour les défenses des valeurs chrétiennes, précieuses pour le bonheur personnel mais aussi pour une vie collective harmonieuse.

Q. – Quelle est la situation religieuse en Corée du Nord ?

R. – Avant 1949, il y avait 55 000 catholiques. Lorsque la persécution a commencé, beaucoup ont réussi à fuir, mais de nombreux autres ont été tués. Actuellement, certains disent qu’il y a encore 1 000 catholiques, quand d’autres affirment qu’ils pourraient être 3 000. On n’a pas de nouvelles de prêtres qui ont survécu, et l’Annuaire pontifical donne pour « disparu » celui qui était à l’époque évêque de Pyongyang, Mgr Francis Hong Yong-ho, qui aurait aujourd’hui cent ans. Le Saint-Siège fait cela pour souligner la situation dramatique que l’Eglise nord-coréenne a vécu et vit encore.

Q. – Il existe pourtant une église à Pyongyang.

R. – Plus qu’une église, il faudrait parler d’édifice. Elle avait en fait été construite à l’occasion des Jeux Olympiques de Séoul par le régime communiste pour tenter de faire croire au monde que les catholiques sont libres d’exercer leur foi. Il n’y a rien de plus faux, bien entendu. A tel point que le régime s’est toujours opposé à la présence d’un prêtre en place et continue à soutenir une soi-disant Association Catholique dirigée par un laïc, Jang Jae-yon. On note aussi la présence surprenante de deux édifices protestants et depuis peu, un édifice orthodoxe à Pyongyang, alors qu’il ne s’avère pas y avoir de chrétiens protestants ou orthodoxes.

Q. – Récemment, la branche sud-coréenne de Caritas est en charge de la coordination de toutes les aides en direction du Nord. Pourquoi une telle décision ?

R. – La Corée du Nord, qui souffre de la famine à cause des politiques catastrophiques du régime, a reçu et reçoit des aides en provenance de beaucoup de diocèses et de congrégations religieuses. Mais jusqu’à présent il y avait un manque de coordination qui était parfois instrumentalisé par le régime. A présent, tout devra passer par la Caritas coréenne, qui a une bonne vision de la situation réelle et sait comment faire en sorte que les aides aillent vraiment vers ceux qui en ont besoin.

Q. – Que pensez-vous de l’essai nucléaire qui aurait eu lieu il y a quelques semaines en Corée du Nord ?

R. – La plus grande partie de la population estime que même si le régime nord-coréen possédait effectivement la bombe atomique, elle ne l’utiliserait jamais contre nous. Les personnes mieux informées craignent en revanche que cela puisse se produire. L’Eglise catholique comme le gouvernement coréen sont pour le dialogue, la négociation et tout autre moyen pacifique. Cependant, le dialogue devrait à mon avis se faire de manière très prudente. Et il doit toujours être accompagné de la prière.

Q. – Le nouveau secrétaire général des Nations Unies est le coréen Ban Ki-moon, ancien ministre des affaires etrangères à Séoul. Le connaissez-vous ?

R. – C’est quelqu’un de très bien. Il a un grand sens du religieux, bien qu’il n’adhère à aucune religion. Cependant, il a affirmé que s’il devait en adopter une, il choisirait la religion catholique: peut-être parce qu’un de ses oncles paternels, qui a été pour moi un collaborateur très sûr lorsque j’étais évêque à Cheongju et qui était très fier de son neveu, était un fervent catholique.

__________

Le quotidien de la Conférence épiscopale italienne dans lequel est parue l’interview de l’archevêque de Séoul:

> « Avvenire »__________

Le communiqué qui a suivi la rencontre du 25 janvier 2007 entre Benoît XVI et le Premier ministre vietnamien Nguyen Tan Dung:

> « This morning, Nguyen Tan Dung… »__________

Le communiqué qui a suivi la réunion des 19 et 20 janvier 2007 sur la situation de l’Eglise catholique en Chine:

> « Il papa Benedetto XVI, nel desiderio.. »Et l’article de www.chiesa publié au début de la rencontre:

> En Chine, l’obéissance n’est plus une vertu (19.1.2007)__________

Sur www.chiesa, le discours du cardinal Camillo Ruini d’où est extraite la citation:

> Ruini guarda avanti, e lancia l’allarme Cina (29-11.2004)__________

Deux agences en ligne bien informées sur l’Eglise catholique en Asie:

> « Asia News »> « UCANews »__________

Traduction française par Charles de Pechpeyrou, Paris, France

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26.1.2007 

logo_new dans Pape Benoit

Office du Soir – Conversion de saint Paul, Apôtre

25 janvier, 2007

Je ne peut pas mettre l’homélie du Pape, pourtant, je mets le Vespre de ce soir, ce que le Pape à priès et que est fini il y a peu minutes, de 17,30 à 18,30, Vespre  du site:

http://www.prieravecleglise.fr/

Office du Soir du jeudi 25 janvier 2007
Conversion de saint Paul, Apôtre 

V/ Dieu, viens à mon aide,
R/
Seigneur, à notre secours.

Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
AMEN ALLELUIA

 Hymne  Auteur : D.R.-J.G.  /  Éditeur : CNPL Un grand vent s’est levé Stance
dans la maison des Apôtres :
en toute langue
on entend publier les merveilles de Dieu.
Peuples, comprenez et chantez :

R/
Béni sois-tu, Esprit créateur,
qui renouvelles tout l’univers (alléluia) ! Royaumes de la terre, chantez pour Dieu,
jouez pour le Seigneur :C’est lui qui donne à son peuple
force et puissance :

Antienne : Je me glorifierai de ma faiblesse afin qu’habite en moi la puissance du Christ.


PSAUME 115

10 Je crois, et je parlerai,
moi qui ai beaucoup souffert,
11
moi qui ai dit dans mon trouble :
«  L’homme n’est que mensonge.  »12 Comment rendrai-je au Seigneur
 tout le bien qu’il m’a fait ?
13
j’élèverai la coupe du salut,
     j’invoquerai le nom du Seigneur.
14
Je tiendrai mes promesses au Seigneur,
oui, devant tout son peuple !

15
Il en coûte au Seigneur
de voir mourir les siens !
16
Ne suis-je pas, Seigneur, ton serviteur,
ton serviteur, le fils de ta servante, *
moi, dont tu brisas les chaînes ?17
Je t’offrirai le sacrifice d’action de grâce,
j’invoquerai le nom du Seigneur.
18
Je tiendrai mes promesses au Seigneur,
oui, devant tout son peuple,
19
à l’entrée de la maison du Seigneur,
au milieu de Jérusalem !Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit,
pour les siècles des siècles. Amen

Antienne : Celui qui plante n’est rien, celui qui arrose n’est rien. Dieu seul compte, qui donne la croissance.


PSAUME 125 

1 Quand le Seigneur ramena les captifs à Sion,*
      nous étions comme en rêve !
2
Alors notre bouche était pleine de rires,
nous poussions des cris de joie ; +
alors on disait parmi les nations :
« Quelles merveilles
fait pour eux le Seigneur ! » *
3
Quelles merveilles le Seigneur fit pour nous :
nous étions en grande fête ! 4 Ramène, Seigneur, nos captifs,
comme les torrents au désert.

5
Qui sème dans les larmes
moissonne dans la joie : +
6
il s’en va, il s’en va en pleurant,
il jette la semence ; *
il s’en vient, il s’en vient dans la joie,
il rapporte les gerbes.Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit,
pour les siècles des siècles. Amen

Antienne : Pour moi, vivre, c’est le Christ, et mourir est un gain : la croix de Jésus Christ est ma seule gloire.


CANTIQUE (Ep 1).

3 Qu’il soit béni, le Dieu et Père
de notre Seigneur, Jésus, le Christ !Il nous a bénis et comblés
des bénédictions de l’Esprit, *
au ciel, dans le Christ.

4
Il nous a choisis, dans le Christ,
avant que le monde fût créé, *
pour être saints et sans péchés devant sa face
grâce à son amour. 5
Il nous a prédestinés
à être, pour lui, des fils adoptifs *
par Jésus, le Christ. Ainsi l’a voulu sa bonté,
6
à la louange de gloire de sa grâce, *
la grâce qu’il nous a faite
dans le Fils bien-aimé.

7
En lui, par son sang, *
nous avons le rachat,
le pardon des péchés.

8
C’est la richesse de sa grâce
dont il déborde jusqu’à nous *
en toute intelligence et sagesse.

9
Il nous dévoile ainsi le mystère de sa volonté, *
selon que sa bonté l’avait prévu dans le Christ : 10 pour mener les temps à leur plénitude, +
récapituler toutes choses dans le Christ, *
celles du ciel et celles de la terre.  
La Parole de Dieu : 1 Co 15, 9_10 

Moi, je suis le plus petit des Apôtres, je ne suis pas digne d’être appelé Apôtre, puisque j’ai persécuté l’Église de Dieu. Mais ce que je suis, je le suis par la grâce de Dieu, et la grâce dont il m’a comblé n’a pas été stérile : je me suis donné de la peine plus que tous les autres ; à vrai dire, ce n’est pas moi, c’est la grâce de Dieu avec moi.

 R/ Une grande lumière m’entoure :
*
Seigneur, que veux-tu que je fasse ?
V/
La voix me dit : je suis celui que tu persécutes. *

V/ Tu seras témoin devant tous les hommes. R/ 

Antienne : Paul, Apôtre des nations, prédicateur de la vérité, intercède pour nous auprès de Dieu qui t’a choisi.


Le Cantique de Marie
(Lc 1) 
47 Mon âme exalte le Seigneur,
exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur !

48
Il s’est penché sur son humble servante ;
désormais, tous les âges me diront bienheureuse.

49
Le Puissant fit pour moi des merveilles ;
Saint est son nom !

50
Son amour s’étend d’âge en âge
sur ceux qui le craignent;

51
Déployant la force de son bras,
      il disperse les superbes.

52
Il renverse les puissants de leurs trônes,
 il élève les humbles.53 Il comble de biens les affamés,
 renvoie les riches les mains vides.

54
Il relève Israël, son serviteur,
 il se souvient de son amour,

55
de la promesse faite à nos pères,
en faveur d’Abraham et de sa race, à jamais.

Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit,
pour les siècles des siècles. Amen 

L’intercession

Prenons appui sur la foi qui nous vient des Apôtres et prions Dieu pour son peuple saint :

 R/ Souviens-toi de ton Église, Seigneur. Père, tu as voulu que ton Fils ressuscité se manifeste à ses Apôtres,
– fais de nous les témoins de sa Résurrection.
Toi qui as envoyé ton Fils porter aux pauvres la Bonne Nouvelle,
– donne-nous d’annoncer l’Évangile.
Toi qui as envoyé ton Fils semer la parole,
– envoie des ouvriers à ta moisson.

Toi qui as envoyé ton Fils réconcilier le monde avec toi par son propre sang,
– fais de nous des instruments de paix.

Toi qui as fait asseoir ton Fils à ta droite dans les cieux,
– accueille nos morts dans la joie du Royaume.

 (intentions libres) 

Notre Père, qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour. Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Et ne nous soumets pas à la tentation, mais délivre-nous du Mal.


Oraison : Dieu qui as instruit le monde entier par la parole de l’Apôtre saint Paul dont nous célébrons aujourd’hui la conversion, accorde-nous d’aller vers toi en cherchant à lui ressembler, et d’être, dans le monde, les témoins de ton Évangile.

 Que le Seigneur nous bénisse,
qu’il nous garde de tout mal,
et nous conduise à la vie éternelle.
Amen. 

Le Pape vais à Saint Paul la Basilique au 17,30 bientôt

25 janvier, 2007

Il ne me semble pour l’instant pas de mettre rien, parce que bientôt à San Paul Basilique il y a les Vesprée avec Papa Benoît et, sur deux télévisions privées, elle y est dirigée, j’attendrais celle-ci et les mots de le Pape, je ne vais pas parce que je suis en peu grippé et le temps est étrange ces jours, beaucoup de pluie mais il fait chaud, températures autour aux 13-16° pendant la journée, la Basilique est dehors de Rome ancre si il y a dans cette localité un quartier périphérique de la capitale, la rue à côté  va vers la mer ;

Je vous récit quelque chose, un peu personnel, entre et Dieu et moi et entre Paul et moi: 

je suis beaucoup liée à San Paul, parce que dans une période très difficile de ma vie, pensai, crois plus bêtement que comme rébellion à Dieu parce que bouleversée : « je veux un autre Dieu », ensuite allai à Saint Paul la Basilique – c’est-à-dire hors il les mure – où aujourd’hui on déroule la célébration avec le Pape et on tournai à Saint Paul sans lui dire des grandes choses ou je ne me rappelle pas, sais seulement de que – dans cet instant – j’éprouvai une joie intérieure qui pouvait provenir seulement de celui que j’avais appelé, ensuite en suite j’ai retrouvé la paix et me sens plus proche à les Seigneur, j’ai regarde, aussi, plus souvent à cette « Croix de Jésus mort et rené » que Paul aima plus que chaque autre chose et que reste marque de sa personne et de sa prédication ; souvent je regarde à San Paul, à sa prédication, à sa foi, et crois, avec ceci, d’être voisin même à Pape Benoît qui parle souvent de San Paul et, je crois, que même Il en fait un peu une source sûre dont répartir où il y a division ou désordre ou bizarrerie ; devant San Paulo – dans le sens d’image, mais surtout devant lui dans le coeur – je retrouve la certitude de la foi, la confiance vers l’Église et, chose que se me passe autrement rarement, je vois mes erreurs, mes désordres, ma peu persévérance, et sans fatigue je recommence, comme si le grand Apôtre me gardait, à moi, pour ce que moi vaux… ; 

une photo de ce matin

24 janvier, 2007

une photo de ce matin dans Pape Benoit

Pope Benedict XVI greets a child at the end of his weekly general audience held at Paul VI hall at the Vatican January 24, 2007. REUTERS/Dario Pignatelli (VATICAN)

La catéchèse du Pape Benoît XVI de ce matin – 24.1.07

24 janvier, 2007

La catéchèse du Pape Benoît XVI de ce matin – 24.1.07 (traduction) 

Les enfants et les moyens de communication : un défi pour l’éducation 

Chers Frères et Soeurs, 

 1 Le thème du 41ª Journée Mondiale des Communications Sociales, « les enfants et les moyens de communication : un défi pour l’éducation », nous invite à réfléchir sur deux aspects qui sont de détail importance. Un est la formation des enfants. L’autre, peut-être moins évident mais pas moins important, est la formation des media. 

Les complexes défis qui l’éducation contemporaine doivent affronter sont souvent reliés à la diffuse influence des media dans notre monde. Comme aspect du phénomène de la globalisation et facilités du rapide développement de la technologie, les média délinéent fortement le élément culturel (cf. Jean Paul II, Lett. ap. Le rapide développe, 3). En vérité, il est qui affirme que l’influence formative des media est en compétition avec cette de l’école, de l’Église et, peut-être, même avec cette de la famille. « Pour beaucoup de personnes, la réalité correspond à ce que les media définissent comme tel » (Pontifical Conseil des Communications Sociales, « Aetatis novae », 4). 

2. Le rapport entre des enfants, moyenne et éducation peut être considéré de deux perspectives : la formation des enfants de la part des média et de la formation des enfants pour répondre en mode appropriée aux média. Il émerge une sorte de réciprocité qui pointe aux responsabilités des média comme industrie et au besoin d’une participation active et critique de la part des lecteurs, des spectateurs et des auditeurs. Dans ce conteste, l’adéquate formation à emploie corrigé des media est essentiel pour développe culturel, moral et spirituel des enfants. Dans quelle mode ce bien commun doit être protégé et promu ? Éduquer les enfants à être sélectif dans j’emploie des média est responsabilité des parents, de l’Église et de l’école. Le rôle des parents est de primaire importance. Ils ont le droit et le devoir de garantir j’emploie prudent des media, en formant la conscience de leurs enfants pour qu’ils soient en mesure d’exprimer des jugements valides et objectes vous qu’ils les guideront dans choisir ou refuser les programmes proposés (cfr Jean Paul II, Esort. ap. « Familiaris consortio », 76). Dans faire ceci, les parents devraient être encouragés et soutenus de l’école et de la paroisse, dans la certitude que ce difficile, quoique gratifiant, j’attends de l’être des parents est soutenu de l’entière communauté. L’éducation aux media devrait être positive. En posant les enfants face à ce qui est esthétiquement et moralement excellent, ils sont aidés à développer son opinion, prudence et capacité de décernement. Il est ici important reconnaître la valeur fondamentale de l’exemple des parents et les avantages dans introduire les jeunes aux classiques de la littérature enfantine, aux beaux arts et à la musique noble. Pendant que la littérature populaire aura toujours sa place dans la culture, la tentation de faire sensation ne devrait pas être passivement acceptée dans les lieux d’enseignement. La beauté, presque miroir du divin, inspire et vivifie les coeurs et les esprits juvéniles, pendant que la laideur et la vulgarité ont un impact déprimant sur les attitudes et les comportements. Comme l’éducation en général, celle aux media demande formation dans l’exercice de la liberté. On agit d’une responsabilité absorbante. Trop souvent la liberté est présentée comme une infatigable recherche du plaisir ou des nouvelles expériences. Celle-ci est une condamnation, pas une libération ! La vraie liberté ne condamnerait jamais un individu – surtout un enfant – à l’insatiable recherche de la nouveauté. À la lumière de la vérité, l’authentique liberté est expérimentée comme une répondue définitive à « oui » de Dieu à l’humanité, en appelant nous à choisir, pas aveuglement mais délib3réement, tout ce qui est bon, vrai et beau. Les parents sont les gardiens de cette liberté et, en donnant graduellement une majeure liberté à leurs enfants, les ils introduisent à la profonde joie de la vie (cf. Discours à
la V Rencontre Mondiale des Familles, Valencia, 8 Juillet 2006). 

3. Ce désir profondément senti de parents et d’enseignants d’éduquer les enfants dans de la beauté, de la vérité et de la bonté peut être soutenu de l’industrie des media seule dans la mesure dans laquelle il promeut la dignité fondamentale de l’être humain, la vraie valeur du mariage et de la vie familiale, les conquêtes positives et les poteaux de l’humanité. D’ici, la nécessité que les média soient engagés dans l’effective formation et dans le respect de l’étique il est vu avec détail intérêt et urgence pas seulement des parents, mais même dont ils ont un sens de responsabilité civique. Pendant qu’on affirme que beaucoup d’opérateurs des media veulent faire ce qu’il est juste (cf. Pontifical Conseil des Communications Sociales, Étique dans les communications sociales, 4), faut reconnaître que combien travaillent dans ce secteur on confronte avec des « pressions psychologiques et des dilemmes éthiques spéciaux » (« Aetatis novae » 19) qui parfois voient la compétitivité commerciale forcer les communicateur à abaisser les standards. Toute tendance à produire des programmes – compris film d’animation et écran « games » – qu’au nom du divertissement ils exaltent la violence, réfléchissent des comportements antisociaux ou vulgarisent la sexualité humaine, est perversion, encore plus lorsque ces programmes sont tournés à des enfants et adolescents. Comment expliquer ce « divertissement » aux innombrable jeunes innocents qui sont dans la réalité des victimes de la violence, de l’exploitation et de l’abus ? À telle intention, tous devraient réfléchir sur contraste entre Christ qui « en en prenant entre les bras (les enfants) et en les imposant les mains les bénissait » (Mc 10,16) et ce que qui scandalise un de ces petits pour lui « est mieux pour lui que soit mise au cou une pierre de moulin » (Lc 17,2). Je fais nouvellement appel aux responsables de l’industrie des media, pour qu’ils forment et encouragent les producteurs à sauvegarder le bien commun, à soutenir la vérité, protéger à la dignité humaine individuelle et à promouvoir le respect pour les nécessités de la famille. 

4. L’Église même, à la lumière du message du salut qui lui a été confié, est même de maître d’humanité et voit avec faveur l’opportunité d’offrir assistance aux parents, aux éducateurs, aux communicateur et aux jeunes. Les paroisses et les programmes des écoles aujourd’hui devraient être à l’avant-garde en ce qui concerne l’éducation aux media. Surtout, l’Église veut partager une vision dans laquelle la dignité humaine soit centre de chaque valide communication. « Je vois avec les yeux de Christ et peux donner à l’autre bien plus que les choses extérieurement nécessaires : je peux lui offrir le regard de dont amour il a besoin « (Deus caritas est, 18). 

Du Vatican, de 24 janvier 2007, de Fête de San Francesco de Sales. 

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sur la semaine pour l’Unité de Chrétien

24 janvier, 2007

Je ne vous ai pas mis rien sur les semaines pour l’unité des chrétiens, me déplaise, peut-être n’ai pas senti assez ce important temps de prière, ma faute ; le prêtre, effectivement dit la messe pour l’unité des chrétiens, il porte la vêt blanche et les lectures ne sont pas ces de la semaine du temps ordinaire ; ce matin m’avait touché en particulier la première lecture qui était tirée d’Isaïe, 5.1-5 que est le Quatrième chat du Serviteur, ai pensé de le poster, ensuite je me suis rendue compte que je n’avais mis rien, maintenant  je mets (pour me faire pardonner) une partie de teste des le : 

 « CONSEIL PONTIFICAL POUR
LA PROMOTION DE L’UNITÉ DES CHRÉTIENS », 
 lien pour tout le: « Textes pour
La Semaine de Prière pour l’Unite es Chrétiens et pour toute l’année 2007 » :

http://www.vatican.va/roman_curia/pontifical_councils/chrstuni/weeks-prayer-doc/rc_pc_chrstuni_doc_20060703_week-prayer-2007_fr.html

et lectures tous les jours (la citation des pas) et la première lecture de ce matin, mais sur le site vous pouvez lire tout : le texte que je vous propose: 

« Introduction au thème » Il fait entendre les sourds et parler les muets (Mc 7, 37) 
La Semaine de prière pour l’unité des chrétiens de cette année nous propose deux thèmes, deux invitations adressées aux Églises et aux chrétiens : prier pour l’unité des chrétiens et la rechercher ensemble d’une part ; unir nos forces pour répondre aux souffrances humaines d’autre part. Ces deux responsabilités sont étroitement liées. L’une et l’autre se rattachent à la guérison du corps du Christ, c’est pourquoi le texte principal choisi pour
la Semaine de prière de cette année est une histoire de guérison. 
Mc 7, 31-37 raconte comment Jésus guérit un homme sourd et incapable de parler. Jésus conduit l’homme loin de la foule afin d’être seul avec lui. Il met ses doigts dans les oreilles de l’homme, crache et touche la langue de l’homme, et « lui dit ‘Ephphata’, c’est-à-dire : ‘Ouvre-toi’ » – une formule parfois utilisée dans la liturgie du baptême. La bonne nouvelle proclamée ici comprend plusieurs dimensions. Comme dans de nombreux passages de l’Évangile, ce récit de guérison nous donne à entendre la réponse pleine de sollicitude du Seigneur face à la souffrance et au besoin, et il constitue un témoignage éloquent de la miséricorde de Dieu. En redonnant à l’homme l’ouïe et la parole, Jésus manifeste la puissance et le désir de Dieu de sauver tout l’homme, en accomplissant la prophétie d’Esaïe : « Alors, les yeux des aveugles verront et les oreilles des sourds s’ouvriront. Alors, le boiteux bondira comme un cerf et la bouche du muet criera de joie » (35, 5-6). La guérison de l’homme sourd lui permet d’entendre la bonne nouvelle proclamée par Jésus Christ. Le fait qu’il recouvre la parole lui permet de proclamer aux autres ce qu’il a vu et entendu. Ces différentes perspectives se retrouvent dans la réponse de ceux qui sont témoins de la guérison et sont « très impressionnés » : « Il fait entendre les sourds et parler les muets » (v. 37).  Comme cet homme qui fut guéri par Jésus, tous ceux qui ont été baptisés en Christ ont eu les oreilles ouvertes à l’Evangile. Dans sa première Epître, saint Jean nous parle de la fraternité de ceux qui ont reçu cette bonne nouvelle : « Ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché du Verbe de vie » (1,1). Le Seigneur désirait (Jn 17) que ses disciples, qui avaient accueilli son message, soient un, unis les uns aux autres en une unité enracinée dans sa communion avec le Père et l’Esprit-Saint. En tant que corps du Christ, l’Eglise est appelée à être une, à être la communauté qui a vu et entendu les merveilles que Dieu a faites, et qui a été envoyée pour les proclamer partout dans le monde. En tant que corps du Christ, nous sommes appelés à être unis dans l’accomplissement de sa mission, à savoir, notamment, être aussi au service de ceux qui souffrent et sont dans le besoin. Comme Dieu entendit les cris et vit les souffrances de son peuple en Egypte (cf. Ex 3, 7-9), comme Jésus répondit avec sollicitude à ceux qui l’imploraient, l’Eglise doit elle aussi entendre la voix de tous ceux qui souffrent, elle doit être animée par la compassion et donner la parole à ceux qui sont sans voix. En reprenant ces deux aspects de la vie et de la mission de l’Eglise,
la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens de cette année désire faire ressortir le lien essentiel existant entre, d’une part, la prière pour l’unité des chrétiens et sa recherche concrète et, d’autre part, les initiatives de soutien à ceux qui sont dans le dénuement et la souffrance. L’Esprit, qui fait de nous des frères et des sœurs en Christ, nous donne aussi la force d’aller vers tout être humain qui est dans le besoin. C’est le même Esprit qui est à l’œuvre dans tous nos efforts pour rendre visible l’unité des chrétiens et qui nous donnne la force d’agir pour renouveler la face de la terre. Chaque fois que nous contribuons à soulager les souffrances de nos semblables, notre unité devient plus visible ; chaque pas en direction de l’unité renforce le corps du Christ tout entier.”

La 1ere lecture de ce matin est Is (Es ?), 51-1-5, le septième jour – aujourd‘hui, le texte :

Esaïe. Chapitre 53, 1-5;

 1 Qui a cru à ce qui nous était annoncé? Qui a reconnu le bras de l’Éternel?
2
Il s’est élevé devant lui comme une faible plante, Comme un rejeton qui sort d’une terre desséchée; Il n’avait ni beauté, ni éclat pour attirer nos regards, Et son aspect n’avait rien pour nous plaire.
3
Méprisé et abandonné des hommes, Homme de douleur et habitué à la souffrance, Semblable à celui dont on détourne le visage, Nous l’avons dédaigné, nous n’avons fait de lui aucun cas.
4
Cependant, ce sont nos souffrances qu’il a portées, C’est de nos douleurs qu’il s’est chargé; Et nous l’avons considéré comme puni, Frappé de Dieu, et humilié.
5 Mais il était blessé pour nos péchés, Brisé pour nos iniquités; Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, Et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris.

 Le prêtre il a fait remarquer la liaison de ce pas avec craint de l’œcuménisme, vous rapporte une seule phrase, c’est-à-dire que la croix de Christ, mort et rené, est à le centre – même – du discours oecuménique : elle est le point arrête dont nous pouvons tous partir ;  de plus que ce je ne peux faire, ne sont pas beaucoup dans aux thèmes des oecuménique, un peu de plus pour l’Église Orthodoxe ;

Avis: j’ai mis sur le « pages » tout le chante XXXIII du Paradis…

24 janvier, 2007

du Dante et un commentaire bref du pape Benoît

Les religions asiatiques imprègnent profondément la vie et la culture des peuples.

23 janvier, 2007

un approfondissement  su la relation entre la religion et la culture en en Chine, du site:http://asie.mepasie.net/introduction.fr-fr.30.10.content.htm 

Introduction

Il est communément admis que la religion est une composante particulièrement importante de la culture d’un peuple. Ceci est vrai en Occident où la religion chrétienne a incontestablement marqué la culture occidentale. Dans les pays occidentaux cependant, il arrive que l’élément culturel soit dissocié de l’élément religieux. Il existe des oeuvres d’art, des chefs-d’oeuvre littéraires, des spectacles, des fêtes qui n’ont rien de spécifiquement chrétien.

Date : 18/12/2006

Cette séparation de l’élément religieux et de l’élément culturel est beaucoup plus rare en Asie. Les religions asiatiques imprègnent profondément la vie et la culture des peuples. En Asie, une fête, par exemple, est généralement une fête religieuse.
Normalement, les hindous, les bouddhistes expriment leur joie autour d’une divinité ou d’un symbole religieux. Est-ce une manifestation de foi ? Peut-être, mais pas
nécessairement. Ils expriment spontanément leur joie dans un contexte culturel religieux : visite au temple ou à la pagode, pèlerinages, processions, etc.La même chose peut être dite de l’art, de la littérature, de la morale, des coutumes et même de la philosophie. Toutes ces expressions culturelles sont intimement liées avec une – ou même plusieurs – religion(s) asiatique(s). Mais il va de soi que, s’il y a influence de la religion sur la culture, il y a aussi influence de la culture sur la religion. Si la culture d’un groupe humain est fortement liée à sa religion, celle-ci sera, dans une certaine mesure, tributaire des mœurs et de l’héritage culturel de ce groupe humain.Il s’ensuit que l’étude des religions asiatiques ne peut être dissociée de l’étude des cultures de ces pays.
Les cultures asiatiques ne sont pas homogènes. La culture chinoise est bien différente de la culture indienne. On pourrait même parler, non sans raison, des cultures chinoises et des cultures indiennes. Néanmoins, on retrouve certaines caractéristiques communes à l’ensemble des cultures asiatiques et qui les différencient de la culture occidentale. Qui dit « différence » ne dit ni « infériorité » ni « supériorité ».
Il n’est pas question de savoir quelle est la meilleure culture ! Chacune présente des
richesses et chacune a ses limites. Ce qui importe c’est de se rendre compte que la façon habituelle de penser, de juger et d’évaluer d’un Occidental n’est pas la seule ! Il y a d’autres façons de voir, de sentir et d’apprécier qui sont également valables, bien que différentes de celles des Occidentaux. Il est important de prendre conscience de ces différences pour éviter les faux problèmes et les malentendus.Au risque de tomber dans des simplifications excessives, on peut formuler comme suit deux différences fondamentales :

1 – En Occident en général, et en France en particulier, on aime bien classer les mots et les idées. On a l’habitude de « définir » et, ce faisant, de classer les concepts de façon assez rigoureuse.
Dans le domaine religieux, un certain nombre de concepts sont considérés comme des points de repère particulièrement importants. Souvent ces concepts s’opposent et s’excluent mutuellement : théisme/athéisme ; monothéisme/polythéisme ; monisme/dualisme ; transcendance/immanence etc. Il n’est pas sûr que ces oppositions binaires expriment toujours de façon adéquate ces réalités fort complexes. En tout cas, sans sous-estimer les avantages de cette méthode de travail, il faut en sortir
si on veut comprendre la façon de penser, de vivre et de s’exprimer des Asiatiques.
D’une façon habituelle, les Asiatiques ne ressentent pas, comme nous, ce besoin de classifier lorsqu’ils abordent le problème religieux. Quelques exemples : pour un Occidental, il semble important de savoir si le confucianisme est, oui ou non, une religion. C’est une question tout à fait légitime ; mais il est bon de se rendre compte que cette interrogation ne constitue nullement une préoccupation pour tous ceux
qui, consciemment ou inconsciemment, sont très influencés par le confucianisme.
Pour un Occidental, il est important de savoir si le bouddhisme est athée ou non. Mais là encore ce besoin de clarifier les choses ne trouve pas nécessairement un écho chez
les bouddhistes.
L’hindouisme est-il monothéiste ou polythéiste ? Quand on pose la question à un hindou, il répond habituellement qu’il n’y a qu’un Dieu. Mais on peut se demander parfois si ce n’est pas la question que lui pose l’Occidental qui amène l’hindou à réfléchir sur ce problème. Il peut fort bien, quant à lui, faire une démarche authentiquement religieuse auprès de plusieurs « divinités » sans se poser cette question-là. Il ne s’ensuit pas que sa démarche religieuse soit moins profonde ou moins réfléchie que
celle de l’Occidental ; mais son approche est différente. 2 – Lorsqu’un Occidental étudie un système de pensée, il a tendance à l’évaluer principalement en fonction de sa cohérence. S’il décèle un manque de cohérence, il le juge sévèrement et éventuellement le rejette. Sans être totalement indifférent à la
cohérence, un Oriental ne la recherche pas en priorité. Dans un premier temps, il retient volontiers tout ce qui lui apporte quelque chose, tout ce qui l’enrichit. Ceci
peut aboutir à une attitude déconcertante pour un Occidental.
C’est ainsi qu’un Asiatique peut se comporter comme s’il avait plusieurs religions. Au Japon, en particulier, bien des personnes ont recours tantôt au bouddhisme, tantôt au shintoïsme, et tout cela sur un arrière-fond de confucianisme. Elles ne voient aucune anomalie dans ces démarches successives puisque chacune de ces religions leur apporte quelque chose. Il va de soi qu’elles peuvent également s’éprendre de la Bible et, à l’occasion, se déclarer chrétiennes, sans pour autant demander le baptême. Les
religions asiatiques ont survécu à toutes sortes de mutations socio-politico-culturelles.
Aujourd’hui encore, elles sont bien vivantes.
Dans la plupart des pays asiatiques, l’industrialisation, l’urbanisation et la modernisation ont profondément affecté les modes de vie de la population. Inévitablement, ces mutations ont eu des retombées sur les religions de ces pays. Il ne semble pas cependant qu’elles aient été sérieusement affaiblies… En revanche, dans les pays soumis à un régime totalitaire marxiste, les manifestations religieuses sont très contrôlées, voire complètement bannies. Reste à savoir jusqu’à quel point ces mesures répressives ont profondément affecté l’attitude religieuse intérieure des populations. On se rend compte justement que là où une certaine ouverture s’est manifestée, ces dernières années, comme en Chine ou au Vietnam, le phénomène religieux manifeste un nouveau dynamisme et que les Églises chrétiennes
revivent.
Quant à l’influence des « nouvelles religions » ou des multiples sectes qui grouillent et qui pullulent un peu partout, on peut dire que leur apparition et leur multiplication dans des pays comme le Japon par exemple constitue un des défis les plus sérieux de
ce début du XXIe siècle.

Les sources du renouveau de la théologie trinitaire au XXe siècle

23 janvier, 2007

un article sur la théologie trinitaire  du site:

http://www.catho-theo.net/article.php3?id_article=135 

Les sources du renouveau de la théologie trinitaire au XXe siècle

Paris, 7 – 9 mars 2007

Le Cycle des Études doctorales de la Faculté de Théologie de l’Institut Catholique de Paris développe un projet de recherche sur « Le renouveau de la théologie trinitaire au XXe siècle. » Le travail s’étendra sur trois années, centrées successivement sur les sources du renouveau (2007), les réalisations majeures (2008), et les effets produits sur certains champs connexes de la théologie (2009). L’enjeu est d’accomplir un acte de réception du renouvellement en question, puis de dégager les perspectives ouvertes à nos futures recherches.

« Depuis les travaux entrepris par Théodore de Régnon dans ses fameuses Études de théologie positive sur la Sainte Trinité, publiées en quatre tomes volumineux de 1892 à 1898, la théologie des premières décennies du XXe siècle s’est engagée sur la voie d’un renouveau trinitaire. Théodore de Régnon livrait à la connaissance des théologiens une masse documentaire impressionnante, constituée notamment de longs textes traduits, issus de la période patristique et de la théologie médiévale. On a certes beaucoup parlé d’un renouveau patristique et d’un renouveau biblique au XXe siècle, mais on a peu mesuré l’ampleur du renouveau trinitaire, déployé sur une période qui coïncide avec le siècle passé et qui atteint son apogée avec les grandes œuvres de K. Barth, de M. Schmaus, ou de Hans Urs von Balthasar. Quant aux travaux de Théodore de Régnon, ils ont abouti à des thèses herméneutiques qui finiront par s’imposer pour caractériser, voire opposer une théologie trinitaire d’inspiration grecque et une théologie trinitaire d’inspiration latine d’origine augustinienne.

Cette classification aussi simple que sommaire aura paradoxalement un effet bénéfique sur les travaux des théologiens, redécouvrant la richesse et la diversité des corpus, et du même coup faisant éclater les classifications en cours. Certes, qui pourrait nier qu’il existe bien une théologie grecque d’inspiration antiochienne et cappadocienne qui, face au péril que représente le modalisme unitaire, et plus proche de la lettre de l’Écriture, affirme d’abord la réalité ou « l’hypostase » de chacune des Personnes distinctes entre elles, tandis que de son côté la théologie latine tend à affirmer en premier lieu l’unité de la « substance » à l’intérieur de laquelle se développent les processions des Personnes distinctes dans le but de garantir la divinité du Fils et de l’Esprit ? Un théologien aussi averti que Karl Rahner reconduira l’opposition popularisée par Régnon, manifestant ainsi sa préférence pour le modèle grec, censé être plus fidèle à la lettre de l’Écriture [1]

Cette fidélité invoquée n’est que le symptôme d’une théologie qui cherche à fonder dans l’événement Jésus-Christ et le don de l’Esprit, tels qu’accessibles dans le donné néotestamentaire, l’ensemble de la doctrine trinitaire. Le renouveau trinitaire est donc étroitement solidaire du renouveau christologique. Mais qu’on ne s’y trompe pas, le travail entrepris par les théologiens est un travail de reconstruction onéreux et exigeant. Il s’est élaboré en deçà et parfois à l’encontre des analogies traditionnelles qui servirent à justifier théologiquement la divinité du Fils et sa génération éternelle, notamment la théologie de la procession du Verbe comme acte spirituel immanent à la vie divine. La prise en compte de l’historicité radicale de la Révélation a scellé au plus près le destin de la christologie et de la doctrine trinitaire, au point d’en faire naître une conceptualité nouvelle, aux allures alternatives. Cette histoire est encore à écrire et à évaluer . » [2]

L’année 2007 examinera les sources du renouveau trinitaire. Nous voulons ainsi évaluer l’apport de la théologie positive dans le champ patristique, l’impact de la philosophie allemande sur la spéculation trinitaire, et enfin le rapport complexe instauré au XXe siècle entre l’exégèse historico-critique et les dogmatiques trinitaires.

En 2008, parmi les réalisations majeures, nous envisageons de traiter quatre lignes de développement : les théologies trinitaires de la Révélation, les théologies trinitaires de la Croix, les théologies trinitaires « communionnelles » et les essais d’ontologie trinitaire.

Enfin, en 2009, nous nous attacherons à évaluer les implications du renouveau trinitaire en ecclésiologie, en liturgie, en catéchèse, en spiritualité et en morale. Notre souci sera alors de tirer les conséquences du bilan et de prospecter de nouveaux terrains de recherche.

Comité scientifique :: Emmanuel DURAND, Henri-Jérôme GAGEY, Vincent HOLZER, Jean-Louis SOULETIE.

Renseignements et inscriptions

On peut télécharger la plaquette de présentation du colloque sur le site de l’Institut Catholique de Paris]

Inscription auprès de Mme Leticia Santiago tél : 01 44 39 52 57



[1] Cf. K. RAHNER, « Le Dieu Trinité fondement transcendant de l’Histoire du Salut », Mysterium Salutis, VI, Paris, Cerf, 1971, pp. 22-28.

[2] V. HOLZER, préface à E. DURAND, La périchorèse des personnes divines. Immanence mutuelle, réciprocité et communion, Paris, Cerf, « Cogitatio fidei » 243, 2005, p. 9-10. Pour une critique récente des schèmes de Th. de Régnon, voir l’étude magistrale de L. AYRES, Nicaea and its Legacy. An Approach to Fourth-Century Trinitarian Theology, Oxford, Oxford University Press, 2004.

En Chine, l’obéissance n’est plus une vertu – article du Sandro Magister

23 janvier, 2007
du site: La Chiesa.it, voir le lien; il y a, aujourd’hui, un autre article de Sandro Magister, le title est: « En exclusivité depuis la Pologne: qui espionnait Karol Wojtyla »,pour ne mettre pas deux choses  je vous donne le lien pour aller directement a la pages:http://www.chiesa.espressonline.it/dettaglio.jsp?id=113441&fr=y 

En Chine, l’obéissance n’est plus une vertu


Un nombre croissant d’évêques, de prêtres et de fidèles de l’Eglise officielle chinoise refusent de se soumettre aux autorités communistes. Le pape et le cardinal Zen les y encouragent: « Pas plus de compromis ». En outre, un livre met fin au silence concernant les martyrs catholiques des années Mao
par Sandro MagisterEn Chine, l’obéissance n’est plus une vertu - article du Sandro Magister  dans article

ROME, 19 janvier 2007 – Une rencontre « sub secreto » ayant pour objet l’Eglise en Chine se tient à partir d’aujourd’hui au Vatican. Y participent des dirigeants de la secrétairerie d’Etat et de la congrégation pour l’évangélisation des peuples, mais aussi des personnalités extérieures à la Curie: le cardinal Joseph Zen Ze-kiun, évêque de Hong Kong, le cardinal Paul Shan Kuo-shi, de Taiwan, l’évêque de Macao, José Lai Hung-seng, le professeur Anthony Lam, du Holy Spirit Center de Hong Kong. Une question évoquée par Benoît XVI lors de l’angélus du 26 décembre 2006 est au cœur des discussions. Faisant référence à saint Etienne, premier martyr, et tous ceux qui, aujourd’hui, « sont persécutés et souffrent, de différentes manières, pour témoigner et servir l’Evangile », Benoît XVI avait poursuivi :« Je pense à ces catholiques qui restent fidèles au Siège de Pierre sans céder à des compromis, parfois même aux prix de graves souffrances. Toute l’Eglise en admire l’exemple et prie pour qu’ils aient la force de persévérer, en sachant que leurs épreuves sont source de victoire, même si sur le moment elles peuvent sembler un échec ».

Les informations concernant la Chine durant ces derniers mois confirment tout à fait ce clivage: entre les chrétiens qui se plient aux ordres des autorités communistes et ceux qui y résistent; entre l’Eglise officielle créée par le régime en opposition à Rome et celle unie au pape et que l’Etat ne reconnaît pas officiellement.

Mais ces mêmes informations montrent qu’il existe aussi des divisions et des évolutions au sein même de l’Eglise officielle. Huit des dix évêques officiels ont désormais demandé et obtenu l’approbation de Rome. Ils se trouvent maintenant dans une position inconfortable de double obéissance: à l’Eglise universelle et à la politique anti-romaine des autorités communistes.

Selon le cardinal Zen, homme fort de la nouvelle politique vaticane concernant la Chine:

« Ce compromis ne peut durer indéfiniment. Etre en communion avec le Saint-Père et rester en même temps dans une Eglise qui se définit comme indépendante, c’est une contradiction. De façon magnanime, le Saint-Siège le tolère. Mais le moment est venu de mettre fin à cette contradiction ».

Un choix déjà fait par certains évêques de l’Eglise officielle, qui cherchent de plus en plus à se soustraire à la soumission au régime.

* * *
L’ordination épiscopale illicite qui a eu lieu le 30 novembre dans la ville de Xuzhou, dans le Jiangsu (centre-est) est le dernier épisode révélateur de cette évolution.
Une ordination épiscopale est illicite quand elle n’est pas approuvée par le pape. Elle est sanctionnée par l’excommunication automatique de celui qui l’effectue de son propre gré, sans contrainte. Au cours des dernières décennies, le régime communiste chinois a fait ordonner plusieurs dizaines d’évêques illégitimes. Avant le 30 novembre dernier, les deux dernières ordinations de ce type ont eu lieu le 28 avril et le 3 mai 2006, et ont donné lieu à une très ferme protestation du Saint-Siège. Une délégation du Vatican s’est rendue par la suite à Pékin en juin pour demander l’arrêt de ces ordinations. Elle a reçu des assurances, démenties ensuite par les faits.Pourtant, les autorités communistes ont eu plus de mal que d’habitude à organiser la cérémonie du 30 novembre. Ces dernières voulaient adjoindre à l’évêque de Xuzhou, Qian Yurong, âgé de 94 ans et progouvernemental, d’autres évêques de l’Eglise officielle, mais réconciliés avec Rome, comme concélébrants de l’ordination. Elles ont dû cependant les forcer à être présents. Deux évêques les ont isolés et « traités » pendant plusieurs jours précédant la cérémonie. Deux autres ont été littéralement séquestrés, sans pouvoir rien en retirer comme ils le voulaient. L’un des deux, l’évêque de Hengshui, Peter Feng Xinmao, a assisté au rite sans y participer. Le second, Li Liangui, évêque de Cangzhou, a réussi à s’échapper sans se faire reprendre jusqu’à la fin de la cérémonie, désertée par une grande partie des fidèles.

Le 2 décembre, le Saint-Siège a émis une note de protestation au sujet de cette ordination illégale, soulignant que les évêques consacrants aussi bien que l’évêque ordonné, Mgr Wang Reniei, âgé de 34 ans, avaient dû agir sous la contrainte.

Un jour après Noël, Benoît XVI avait donné en exemple les chrétiens qui acceptent « les tourments » pourvu qu’ils ne « cèdent pas à des compromis ».

Mais, après quelques heures seulement, les autorités communistes récidivaient. Le 27 décembre, neuf prêtres de la province du Hebei, appartenant à l’Eglise non officielle, sont arrêtés. Le Hebei est la région de Chine comptant la plus forte population de catholiques, environ un million et demi. Elle est également la plus persécutée, en raison justement du refus de la plupart des évêques, des prêtres et des fidèles à s’inscrire auprès de l’Association patriotique des catholiques chinois, l’organisme par lequel le parti communiste exerce son contrôle sur l’Eglise officielle.

Le Hebei a vu disparaître six évêques au cours des dix dernières années. Parmi eux, l’évêque du diocèse de Baoding, Jacques Su Zhimin, arrêté en 1996.

Presque tous les évêques chinois ayant aujourd’hui plus de cinquante ans, et même ceux faisant partie de l’Eglise officielle, ont été en prison ou dans un camp pendant un certain temps. Le plus vieux d’entre eux, Joseph Meng Ziwen, évêque non officiel de Nanning (Guangxi), est mort le 7 janvier dernier. Il avait 103 ans et, il y a peu de temps encore, il célébrait la messe tous les dimanches dans trois paroisses différentes. Il fut condamné aux travaux forcés pendant plus de vingt ans. Le régime ne l’a jamais reconnu comme évêque.

Aujourd’hui, les persécutions contre les chrétiens se poursuivent en Chine, bien qu’elles ne soient pas comparables avec celles des années Mao et de la Révolution Culturelle. Peu à peu disparaissent cependant les témoins du grand martyre.

Restent leurs témoignages. Très peu de matière a été publiées, même en dehors de la Chine, dans les pays libres et même dans le reste de la Chine catholique, tout du moins jusqu’à il y a peu.

Ce silence était dû en grande partie à des raisons politiques et des choix ecclésiastiques. « Mais continuer sur la voie du silence serait aujourd’hui une erreur incompréhensible et impardonnable », écrit le cardinal Zen.

Il l’écrit dans la préface d’un livre sorti cet hiver en Italie – sous la direction de l’Institut pontifical pour les missions étrangères de Milan – qui, pour la première fois, recueille et propose au grand public les récits de catholiques chinois persécutés ou tués entre 1940 et 1983.

Les deux premiers textes qui composent ce volume sont les journaux intimes relatant l’emprisonnement et les travaux forcés, d’une durée respective de trente et vingt-cinq ans, de deux prêtres, François Tan Tiande, toujours vivant, et Jean Huang.

Le troisième document raconte la vie d’un autre prêtre, le père Li Chang, mort en 1981. Il est écrit par son cousin Li Daoming, prêtre lui aussi.

Puis vient l’autobiographie d’une jeune catholique, Gertrude Li, écrite à la main sur des petits papiers parvenus en Occident dissimulés dans les chaussures d’un missionnaire, le père Giovanni Carbone, de l’Institut pontifical pour les missions étrangères, expulsé de Chine en 1952.

Le livre s’achève par le témoignage du martyre de trente-trois moines cisterciens de la stricte observance du monastère de Yangjiaping, tués en 1947 au terme d’un « chemin de croix » de souffrances.

Voici la préface du livre, écrit par l’actuel évêque et cardinal de Hong Kong:

« Que d’innocents menés comme des brebis à l’abattoir… »

par Joseph Zen Ze-kiun

En février 2006, alors que j’étais à Rome pour être créé cardinal, j’ai célébré une messe pour les catholiques de ma nation, la Chine, pendant laquelle j’ai affirmé: « Le rouge que je porte exprime la disponibilité d’un cardinal à verser son propre sang. Mais ce n’est pas mon sang qui est versé: ce sont le sang et les larmes des nombreux héros anonymes des Eglises officielle et souterraine qui ont souffert pour être fidèles à l’Eglise ».

Parmi les nombreux catholiques qui ont été emprisonnés pendant trente ans et plus en Chine, nombreux sont ceux qui y ont rédigé leurs mémoires. Beaucoup d’entre elles ont été longtemps renfermées dans des boîtes. Et cela pour plusieurs raisons: les prisonniers ne voulaient pas heurter les autorités politiques et mettre encore plus en danger nos frères de foi. Mais il faut admettre qu’il y avait aussi une sorte de réticence, et même chez certains membres de l’Eglise, à dénoncer ouvertement les persécutions subies sous le régime de Mao. Pendant de nombreuses années, le maoïsme a été exalté au-delà du raisonnable. Même ceux qui n’étaient pas d’accord n’ont pas eu le courage, ou la liberté intérieure, de se détacher du chœur idéologique, probablement pour ne pas être comptés parmi les réactionnaires.

Mais continuer aujourd’hui sur la voie du silence serait une erreur incompréhensible et impardonnable. Comme l’a souvent rappelé Jean-Paul II, nous avons le devoir de mémoire, particulièrement celle des martyrs du XXe siècle, de tous les martyrs, de quelque régime que ce soit, sans plus aucune réticence.

Les confesseurs et les martyrs de l’Eglise de Chine appartiennent à la chrétienté tout entière et il est de notre devoir, en plus que de notre droit, de présenter leurs témoignages pour qu’ils alimentent la foi des chrétiens du monde entier.

De plus, les victimes – ou, mieux, les protagonistes – de cette période de persécutions sont désormais en train de disparaître. Il n’y a vraiment plus aucune raison de continuer à se taire. Au contraire, j’espère que les jeunes prêtres et les fidèles chinois recueillent de la bouche des anciens les récits des souffrances et du martyre qui n’ont pas encore été enregistrés et dont on risque de perdre le souvenir pour toujours. Je pense que ce « recueil de la mémoire » est un service que les jeunes catholiques chinois peuvent rendre à notre Eglise, à notre Nation et à l’Eglise universelle.

Je me rends compte que ce livre, parmi les premiers dans son genre, recueille seulement une fraction des témoignages disponibles. Quoi qu’il arrive, la matière ici recueillie est d’une grande valeur humaine et spirituelle.

En tant qu’évêque de Hong Kong, je me dois particulièrement de faire remarquer la relation entre certains protagonistes de ce livre et l’Eglise de Hong Kong.

Le père François Tan Tiande a connu trente années très dures de travaux forcés, marqués par le froid (jusqu’à – 40°), la faim et la dépression. Il est très connu et porté en estime par les catholiques de Hong Kong. Nombre d’entre eux vont le voir non loin de là, à Canton. Nos fidèles sont toujours édifiés par sa force et par la sérénité qui ressort de manière si claire dans son journal intime publié dans ce livre.

Le père Jean Huang a été prêtre dans le diocèse de Hong Kong. […] Il a vécu vingt-cinq terribles années dans un camp de travail au nord de la Chine, à des températures glaciales. Outre le fait d’être prêtre, son grand tort a été d’être le fils d’un petit propriétaire terrien. Pendant la Révolution Culturelle, l’usine où il fut envoyé pour des travaux forcés était devenu un enfer: désespérés, plus de mille détenus se sont suicidés […]

Les protagonistes de la « marche de la mort », un chemin de croix très douloureux, étaient des moines de la trappe de Notre-Dame de la Consolation, située à Yangjiaping, dans la province de Hebei, à une centaine de kilomètres au nord-ouest de Pékin. A Hong Kong, sur l’île de Lantau, nous recevons le don de la présence d’autres moines venant de la trappe de Notre-Dame de Liesse, toujours dans la province de Hebei, à son tour frappée par la folie de la persécution. Le témoignage des trappistes de Yangjiaping alimente le souvenir d’un des actes de cruautés les plus atroces accomplis par les communistes contre la communauté catholique.

Les autres témoignages de ce recueil sont tout aussi importants: celle du père Li Chang, qui a également étudié au séminaire de Hong Kong, originaire de la proche province de Guangdong, et de Gertrude Li, dont l’autobiographie nous est parvenue dissimulée dans les chaussures d’un missionnaire.

L’éditeur m’a également demandé d’ajouter à cette introduction un témoignage personnel, direct. Je suis né à Shanghai, mais j’ai quitté ma ville natale en 1948, avant la montée au pouvoir du parti communiste, dans la mesure où le noviciat des salésiens, auxquels j’appartiens, se trouvait à Hong Kong. Personnellement, grâce à Dieu, je n’ai donc pas été une victime directe du régime. Mais je connais bien les souffrances infligées à l’Eglise de ma ville natale.

L’épisode le plus révélateur a eu lieu en ce tragique 8 septembre 1955, quand, au cours d’une gigantesque rafle, la police arrêta des centaines de catholiques, des évêques aux prêtres, des catéchistes aux fidèles membres d’associations, en particulier la Légion de Marie. Ils furent conduits au stade des courses de chiens. Là, l’évêque, l’héroïque Ignace Gong Pinmei – créé cardinal in pectore en 1979 alors qu’il était encore en prison –, au lieu de renier la foi, cria, entouré par l’émotion des catholiques rassemblés et le dédain des geôliers : « Vive le Christ roi, vive le pape ».

L’Eglise de Shanghai compte des dizaines et des dizaines de confesseurs de la foi: prêtres, religieux et laïcs morts en prison suite à des mauvais traitements et à cause de la faim. Beaucoup de prêtres de Shanghai étaient des Jésuites, du fait de la présence très ancienne de la Compagnie de Jésus dans ma ville. Les deux évêques actuels du diocèse, Louis Jin et Joseph Fan, sont aussi des Jésuites.

Une famille, du nom de Zhu, était particulièrement connue des catholiques de Shangai. Son histoire a ému le monde entier. La mère, Martine, était veuve et avait huit enfants, dont quatre étaient devenus prêtres jésuites. A l’exception de Michel, qui se trouvait à Rome auprès de la curie générale, tous furent emprisonnés le 8 septembre: le plus âgé, François Xavier, était même déjà aux condamné travaux forcés depuis deux ans. Martine, appelée « la douloureuse » par les catholiques de Shanghai, se rendit pendant près de trois ans dans les prisons où étaient séquestrés ses enfants pour les voir. Elle parcourait des kilomètres à pied pour économiser les quelques centimes qui lui permettaient de leur apporter un petit quelque chose. Bien qu’insultée par les gardiens, elle encourageait chacun de ses fils à persévérer, à accepter volontiers les souffrances, à garder la foi en Dieu. Finalement, les fils furent transférés dans des camps de travail, dans des provinces lointaines. Pendant plus de vingt ans, Martine ne les revit plus. Ils ne furent seulement libérés qu’au début des années quatre-vingt. Sauf François-Xavier, mort en prison en 1983.

Une autre figure remarquable a été le père jésuite Beda Zhang, une personnalité très connue à Shanghai, un des premiers à avoir été arrêté. Le gouvernement espérait le convaincre à encourager les catholiques à se séparer de l’Eglise et du pape. Il a subi toutes sortes de pressions. Quand il était clair qu’il ne se serait jamais laissé convaincre, ils firent appel à la violence et à la torture. Les détenus situés à proximité de sa cellule l’entendaient souvent invoquer les noms de Jésus, Marie et Joseph, puis n’entendaient plus que des gémissements. Au terme de 94 jours de détention, le père Beda mourut: il fut le premier martyr de notre Eglise de Shanghai.

Que de souvenirs de mes frères salésiens! Ces étrangers ont été expulsés, même s’ils n’étaient en rien des « ennemis du peuple », au contraire, ils étaient humbles, dédiés généreusement à leur mission. Et combien de frères innocents ont été menés comme des brebis à l’abattoir, vers de longues et déchirantes détentions!

Parfois, on me demande si l’Eglise en Chine est encore persécutée de nos jours. Ce n’est pas facile de répondre à cette question par une courte phrase car, comme on sait, la situation est très complexe. Le régime communiste, responsable des souffrances décrites dans ce livre, est encore au pouvoir; bien qu’ayant rejeté la politique radicale du maoïsme, il n’a jamais demandé pardon pour les violences infligées aux croyants et aux très nombreux autres Chinois innocents. Du point de vue politique, la dernière cause de persécution des chrétiens est encore bien en place: le système du parti unique, qui gouverne le pays sans interruption depuis presque soixante ans, sans mandat et contrôle du peuple, sans démocratie.

Si les persécutions systématiques et à grande échelle de l’époque Mao n’existent certainement plus, la souffrance de l’Eglise est cependant loin de cesser. Les communautés et les évêques de l’Eglise officielle ou « ouverte », c’est-à-dire reconnue par le gouvernement, sont l’objet de contrôles, d’interférences, d’abus et de tourments permanents. Les communautés de l’Eglise officielle et ses leaders ne sont donc pas du tout libres, comme il semblerait à un observateur superficiel. Les communautés « clandestines » ou « souterraines », qui refusent de juste droit de se soumettre à la politique religieuse du gouvernement, font l’objet d’abus et de violences permanentes, si bien qu’il n’est alors pas exagéré de parler de persécution.

Je dois malheureusement encore dénoncer le fait que des dizaines d’évêques, prêtres et laïcs sont détenus à domicile ou confinés. On n’a même plus de nouvelles de six évêques depuis maintenant plusieurs années. Je voudrais mentionner en particulier l’évêque Jacques Su Zhimin, du diocèse de Baoding, dans le Hebei, disparu depuis environ dix ans, ainsi que de son auxiliaire, François An Shuxin, sans nouvelles depuis neuf ans. [...]

Moi aussi, comme les protagonistes de ce livre, je me suis interrogé plusieurs fois sur les raisons de toute cette souffrance et cette violence. Notre foi en Dieu, même si elle ne nous semble pas donner des réponses immédiates, reste l’unique moyen de garder l’espérance et la force. Au moment d’écrire ces pages, j’ai lu la très belle catéchèse que Benoît XVI a offerte aux fidèles le mercredi 23 août 2006.

Commentant l’Apocalypse, le Saint-Père affronte le drame de la persécution des disciples du Christ avec son incomparable profondeur. Je voudrais conclure ma présentation par les paroles mêmes du pape:

« L’histoire reste indéchiffrable, incompréhensible. Personne ne peut la lire. Ces pleurs de Jean devant le mystère de l’histoire si obscur expriment peut-être le sentiment des Eglises asiatiques déconcertées par le silence de Dieu face aux persécutions auxquelles elles étaient exposées à cette époque. C’est un trouble dans lequel peut bien se refléter notre effroi face aux graves difficultés, incompréhensions et hostilités dont souffre également l’Eglise aujourd’hui dans diverses parties du monde. Ce sont des souffrances que l’Eglise ne mérite certainement pas, de même que Jésus ne mérita pas son supplice. Celles-ci révèlent cependant la méchanceté de l’homme, lorsqu’il s’abandonne à l’influence du mal, ainsi que le gouvernement supérieur des événements de la part de Dieu. [...] L’Apocalypse de Jean, bien qu’imprégnée par des références continues aux souffrances, aux tribulations et aux pleurs – la face obscure de l’histoire –, est tout autant imprégnée par de fréquents chants de louange, qui représentent comme la face lumineuse de l’histoire. [...] Nous nous trouvons ici face au paradoxe chrétien typique, selon lequel la souffrance n’est jamais perçue comme le dernier mot, mais considérée comme un point de passage vers le bonheur ».

Oui, c’est vraiment ainsi: les pages que vous allez lire ne sont pas avant toute chose des pages de souffrance et de douleur; elles sont aussi, et surtout, des pages de joie. Avec tant d’autres, je peux confirmer moi aussi les mots du Saint-Père. De nombreux évêques, prêtres et fidèles que j’ai rencontrés lors de mes longs séjours en Chine, étaient des personnes heureuses et sereines, malgré les très longues périodes de détention. Personne ne pourra nous priver de la joie et de la beauté d’être des disciples de Jésus.

Hong Kong, le 27 août 2006

__________

Le livre:

« Il libro rosso dei martiri cinesi. Testimonianze e resoconti autobiografici [Le livre rouge des martyrs chinois. Témoignages et textes autobiographiques]« , sous la direction de Gerolamo Fazzini, préface du cardinal Joseph Zen, Editions San Paolo, Cinisello Balsamo, 2006, 274 pages, 16 euros.

__________

La note de protestation du Saint-Siège pour l’ordination illégitime d’un évêque en Chine, datée du 30 novembre 2006:

> « La Santa Sede si sente in dovere… » __________Traduction française par Charles de Pechpeyrou, Paris, France

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19.1.2007 

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