Archive pour le 29 janvier, 2007

Saint Thomas D’Aquin: « Lauda Sion »

29 janvier, 2007

Hymne de Saint Thomas D’Aquin, du site : 

http://missel.free.fr/Sanctoral/01/28bis.php#magnificat

Séquence de la messe Lauda Sion 

Loue, Sion, ton Sauveur,
Loue ton chef et ton pasteur
Par des hymnes et des cantiques. 
Ose de tout ton pouvoir,
Car il est plus grand que toute louange
Et à le louer tu ne suffis pas. 

Un thème de louange spéciale,
Le pain vivant et vivifiant,
Aujourd’hui nous est proposé. 
Lors du repas de la sainte Cène,
Aux Douze ses frères
Il fut donné, nous n’en doutons pas. 

Que la louange soit pleine, qu’elle soit sonore ;
Qu’elle soit joyeuse, qu’elle soit parfaite,
La jubilation de l’esprit. 
Car nous vivons ce jour solennel
Qui de cette table entend célébrer
L’institution première. 

A cette table du nouveau Roi,
La nouvelle pâque de la nouvelle loi
Met un terme à la phase ancienne. 
La nouveauté chasse la vieillerie,
La vérité l’ombre,
La lumière dissipe la nuit. 

Ce que fit le Christ à la Cène,
Il nous ordonna de le faire
en mémoire de lui. 
Instruits par ses saints préceptes,
Nous consacrons le pain et le vin
En hostie salutaire. 

Ce dogme est donné aux chrétiens
Que le pain se change en chair,
Et le vin en sang. 
Ce que tu ne comprends ni ne vois,
Une ferme foi te l’assure,
Hors de l’ordre naturel. 

Sous diverses espèces,
Signes seulement et non réalités,
Des choses sublimes se cachent. 
La chair est une nourriture, le sang un breuvage,
Pourtant le Christ total demeure
Sous l’une et l’autre espèce. 

On le prend sans le déchirer,
Le briser, ni le diviser,
Il est reçu intègre. 
Un seul le prend, mille le prennent :
Autant celui-ci, autant ceux-là
Le reçoivent sans le consumer. 

Les bons le prennent, les méchants le prennent,
Mais d’un sort inégal,
Ici de vie, là de ruine. 
Il est mort aux méchants, vie aux bons,
Vois d’une même manducation
Combien l’effet est dissemblable ! 

Le sacrement enfin rompu,
Ne vacille pas, mais souviens-toi
Qu’il est sous chaque fragment
Comme sous le tout il se cache. 
Nulle division n’est réelle,
Le signe seulement se fractionne,
Et par là, de ce qui est signifié
Ni l’état ni la stature n’est amoindri. 

Voici le pain des anges
Fait aliment des voyageurs,
Vrai pain des enfants
A ne pas jeter aux chiens. 
D’avance il est désigné en figures,
Lorsqu’Isaac est immolé,
L’agneau pascal sacrifié,
La manne, donnée à nos pères. 

Bon Pasteur, vrai pain,
Jésus, ayez pitié de nous ;
Nourrissez-nous, défendez-nous,
Faites-nous voir nos biens
Dans la terre des vivants. 
Vous qui savez et pouvez tout,
Qui nous nourrissez ici-bas mortels,
Rendez-nous là-haut les commensaux,
Les cohéritiers et les compagnons
De la cité des saints. 

Ainsi soit-il. 

29 janvier, 2007

Je vous propose de la vie de Saint Thomas D’Aquin la première partie de la vie, Du site :

http://www.abbaye-saint-benoit.ch/saints/thomas/003.htm#_Toc66451840

CHAPITRE PREMIER.
LA MAISON D’AQUIN.
 

Elegit eum Dominus ex omni carne. ECCLI., XLV, 4.

Le Seigneur l’a choisi parmi toute chair.

Sur les confins de
la Campanie, ancienne Terre de Labour, dans une plaine baignée par le Garigliano, non loin d’Arpinum, patrie de Marius et de Cicéron, est élégamment assise la ville d’Aquin. Jadis colonie romaine, dont Tacite, Pline, Ptolémée parlent avec éloge (1), berceau de l’empereur Pescennius Niger et du poète Juvénal, elle fut plus tard érigée en comté à cause de son importance, et subsista dans sa splendeur jusqu’à l’année 1251.

(1) Tacit., Hist. liv. I. Plin., liv. III, Ptol., liv. III.

34

Aujourd’hui bien déchue, réduite à une population de trois mille âmes et vivant des souvenirs de son passé, la petite ville d’Aquin, par sa position pittoresque, ne laisse pas d’attirer l’attention et de piquer la curiosité du voyageur. De beaux arbres l’encadrent, et fournissent à ses habitants, durant l’été, un délicieux ombrage; ses environs abondent en sources fraîches et limpides, qui ont valu probablement à la ville le nom qu’elle porte; des traces de constructions antiques, jetées çà et là, témoignent des diverses dominations qu’elle a subies. Siège épiscopal, Aquin possède un Chapitre dont les chanoines, au nombre de dix, ont le privilège de porter la mitre et les autres insignes pontificaux.

Dans la première moitié du XIIIe siècle, on apercevait à une faible distance, près du torrent de Melfi, qui coule des Apennins, un château féodal appelé Rocca-Secca. Placée sur un rocher abrupt, sa masse imposante se dressait en face de la célèbre abbaye du Mont-Cassin, éloignée d’environ deux lieues. C’était la résidence habituelle des comtes d’Aquin, puissants seigneurs qui possédaient de nombreux domaines, et prenaient aussi les titres de comtes de Lorette et de Belcastro.

D’après d’anciennes chroniques (1), ils descendaient des princes lombards, et leurs ancêtres s’étaient illustrés sous les drapeaux de Charlemagne, en combattant les Sarrasins.

Vers 1220,
la Maison d’Aquin avait pour chef Landolphe, fils du célèbre Thomas de Sommacle, ancien favori de l’empereur Frédéric Barberousse, et lieutenant-général de ses armées. Voulant récompenser d’importants services, Barberousse avait donné en mariage au comte de Sommacle

(1) Malvenda, p. 595.

35

sa propre soeur, Françoise de Souabe, avec le fief d’Acerre pour apanage.

Landolphe avait épousé Théodora, fille du comte de Théate, de la famille des Caraccioli. Les Caraccioli eux-mêmes remontaient aux fameux chefs normands, Guiscard, Roger, Bohémond, Tancrède, dont la vaillante épée chassa de la péninsule les Sarrasins et les Grecs, et fonda le royaume des Deux-Siciles. Maîtres du territoire, ils avaient fait hommage au Saint-Siège de leur conquête, et la possession leur en avait été confirmée, à titre de fief, par les papes Léon IX et Nicolas II.

De plus, la famille d’Aquin était alliée aux maisons royales d’Aragon et de Castille; même elle avait, au témoignage du cardinal Duperron, des liens de parenté avec le roi de France.

De cette lignée devait sortir le Saint dont nous entreprenons d’écrire l’histoire.

Dieu, qui souvent « tire le pauvre de la poussière pour le placer parmi les princes de son peuple, » choisit au contraire pour le Docteur angélique une des premières familles d’Italie, comme jadis il avait pris dans la plus haute noblesse d’Espagne saint Dominique, dont Thomas d’Aquin devait être, en Religion, le plus illustre fils.

Cette conduite de
la Providence cachait un mystère. Saint Thomas. était destiné à donner l’exemple d’une correspondance héroïque à l’appel divin dans la voie du détachement religieux: sa naissance élevée allait entourer cet exemple d’un éclat sans pareil. En outre, il devait illuminer le monde par la supériorité incomparable de sa science et la splendeur de son génie; or, qui ne sait combien (36) l’influence d’une éducation exquise, commencée au berceau, favorise le développement des dons de nature et de grâce, là où Dieu les a largement départis?

Mais à la noblesse du sang, la famille d’Aquin joignait une noblesse plus précieuse encore: celle d’une foi sans ombre et d’une vertu sans tache. Brave et loyal chevalier, Landolphe était en. même temps chrétien généreux, et Théodora laissa une mémoire tout embaumée de suavité. « C’était, remarque Guillaume de Tocco, une dame de grande dévotion et de rigoureuse abstinence; la continuité de ses prostrations et de ses génuflexions lui avait durci les genoux; elle n’eût pas mérité d’avoir un fils tel que saint Thomas, si sa prière n’eût été agréable à Dieu. » Disons-le toutefois, Théodora avait une fermeté de caractère poussée même à l’excès. Ce qui expliquera l’attitude que; nous lui verrons prendre dans le cours de cette histoire.

Huit enfants furent le fruit de son union avec Landolphe. Des cinq filles que le ciel lui donna, deux seulement ont fixé l’attention des auteurs, à cause du rôle qu’elles jouèrent: dans la vocation de notre Saint. L’une, du nom de Marietta, se fit Bénédictine au monastère de Sainte-Marie de Capoue, et mourut dans les fonctions d’abbesse, après avoir vécu très saintement. L’autre, appelée Théodora, comme sa mère, épousa Roger, comte de Marsico et de Salerne, auquel elle apporta en dot le comté de Saga-Severino. Sa vie au milieu du siècle fut celle d’une véritable religieuse. Inépuisable dans sa charité, elle employait aux oeuvres de miséricorde tout son superflu, parfois même une partie du nécessaire. Discrète, prévoyante, sévère pour elle-même, passant en prières et en austérités le temps que les autres accordent au sommeil, elle excellait en toute sorte de vertus. Quelques années après son heureux (37) trépas, lorsqu’on voulut transférer ses restes dans l’église des Frères Prêcheurs de Salerne, son corps fut trouvé intact, exhalant un parfum dont tous les assistants furent pénétrés.

Quant aux deux fils aînés du comte et de la comtesse d’Aquin, fidèles aux traditions chevaleresques de leur race, ils suivirent la profession des armes, et exercèrent des emplois distingués dans l’armée de Frédéric II, leur parent. Mais bientôt, obéissant à la, voix de leur conscience, ils abandonnèrent le parti d’un prince devenu traître à l’Eglise et frappé de ses anathèmes. Cet acte de courageuse indépendance leur attira de cruelles vexations. Conrad, fils de Frédéric II, héritier de sa malice en même temps que de sa couronne, conçut contre eux une telle fureur qu’il mit à feu et à sang la ville d’Aquin, rasa le château de Rocca-Secca, bannit à perpétuité Landolphe, l’aîné, et fit périr le second, Raynald, dans les horreurs d’un cachot.

Malgré cette persécution et bien d’autres vicissitudes dans les âges suivants, la maison d’Aquin, grâce à d’illustres alliances, conserva durant cinq siècles l’éclat de son antique noblesse. Les deux derniers descendants directs furent un Dominicain et un Evêque, qui laissèrent à la maison du prince de Castiglione leurs titres et leurs biens. Mais, dit un écrivain moderne (1), cette branche finit en 1799, dans la personne de Vincente d’Aquin, épouse du duc Montfort-Laurito.

Maintenant la famille d’Aquin nous est connue; étudions la vie de celui qui en a immortalisé 1e nom.

(1) Mgr Salzano, des FF. Prêcheurs, ministre d’Etat sous Ferdinand II, roi de Naples.

Benoît XVI présente saint Thomas d’Aquin comme le maître du dialogue entre les religions

29 janvier, 2007

je me suis fait inspirer du Saint Père ai cherché quelque chose de San Tommaso d’Aquino, l’ai étudié mais une révision ne me fait pas certain mal, du site Zenith.org. : 

Benoît XVI présente saint Thomas d’Aquin comme le maître du dialogue entre les religions 

ROME, Dimanche 28 janvier 2007 (ZENIT.org) – Le pape Benoît XVI a présenté ce dimanche saint Thomas d’Aquin, l’un des plus grands philosophes et théologiens de tous les temps, comme le « maître » du dialogue entre les cultures et les religions. 

Saint Thomas d’Aquin est mort en 1274. Il est l’auteur de
la Somme théologique. 

« Avec une sagesse clairvoyante, saint Thomas d’Aquin réussit à instaurer une confrontation fructueuse avec la pensée arabe et juive de son temps, au point d’être considéré un maître toujours actuel de dialogue avec d’autres cultures et religions », a affirmé Benoît XVI avant la prière de l’Angélus. 

« Il sut présenter cette admirable synthèse chrétienne entre raison et foi qui pour la civilisation occidentale représente un patrimoine précieux où l’on peut puiser aujourd’hui également pour dialoguer de manière efficace avec les grandes traditions culturelles et religieuses de l’est et du sud du monde », a-t-il poursuivi. 

« Le rapport entre foi et raison constitue un sérieux défi pour la culture actuellement dominante dans le monde occidental », a affirmé le pape. 

« Pourquoi la foi et la raison doivent-elles avoir peur l’une de l’autre si le fait de se rencontrer et de dialoguer leur permet de mieux s’exprimer ? » s’est-il interrogé. 

La raison et la foi sont en effet des « dimensions de l’esprit humain, qui se réalisent pleinement dans la rencontre et le dialogue entre elles », a expliqué Benoît XVI. 

Le pape a rappelé que Jean-Paul II avait consacré une encyclique à ce thème et qu’il a lui-même repris cet argument lors du discours qu’il prononça à l’Université de Ratisbonne, lors de son voyage en Allemagne. 

« Selon la pensée de saint Thomas, la raison humaine ‘respire’, d’une certaine manière : c’est-à-dire qu’elle se meut dans un horizon ample, ouvert, où elle peut exprimer le meilleur d’elle-même. Lorsqu’en revanche l’homme se limite à penser uniquement à des objets matériels et ‘expérimentables’ et se ferme aux grandes interrogations sur la vie, sur lui-même et sur Dieu, il s’appauvrit », a expliqué le pape. 

Benoît XVI a conclu en invitant à prier pour que « les chrétiens, spécialement ceux qui oeuvrent dans le milieu universitaire et culturel, sachent exprimer le caractère raisonnable de leur foi et en témoigner dans un dialogue inspiré par l’amour ».