Archive pour le 27 janvier, 2007

du journal « Avvenire »: À la recherche des Justes anonymes

27 janvier, 2007

j’ai traduit un article du journal « Avvenire », un approfondissement du journaliste sur la Shoah, chacun de nous – aussi chrétiens – il a sa mémoire de ces faits, le propre sens de l’horreur, la propre réaction, je ne pas fais de commente; les souvenirs ici à Rome ils sont forts et la souffrance a été grande, j’ai rencontré quelques survivant mais je ne peux pas raconter, seul ils peuvent le faire, il y a un respect pour ces faits qu’il va à l’aussi de la des mots,  même si elles doivent être dites de qui peut et il sait ; 

Shoah, le Jour de
la Mémoire 

À la recherche des Justes anonymes 

Roberto Righetto 

Dans une scène de Vie et je destine, le grandiose fresque de Vasilij Grossman sur l’horreur de tous les deux les totalitarismes qui ont marqué ’900, une femme russe offre un morceau de pain à un soldat allemand fait prisonnier des soviétiques après assiège de Stalingrad, vraiment pendant que le jeune nazie craint d’être lynché. Elle est une page emblématique de l’existence des Justes, de tous ceux c’est-à-dire qu’au beau milieu d’une tragédie inénarrable, en risquant souvent sa vie et beaucoup de fois en agissant presque pour instinct et sans buts dus à une idéologie, ils ont aidé un blessé même si militait dans file opposées, ont caché juifs qui étaient persécutés, ont vu en somme dans l’autre un homme et pas un ennemi. Elles sont les personnes qui sont recomptées de Margarete buber-Neumann dans ce magnifique et ensemble terrible document des atrocités du nazisme et du communisme qui est Prisonnier de Stalin et de Hitler : personnes que dans le lager ont décidé d’aider l’autre et qu’elles cohabitaient avec cette énorme zone grise qui finissait pour être complice déesses bourreaux et que Premo Levi a mis en bas accusation, énervé de ceux qui peignaient les criminels nazis comme l’incarnation du mal absolu, en oubliant les responsabilités de tous. En réalité, comme bien elle a écrit le historique Tzvetan Todorov dans un sage (Mémoire du mal, tentation de bien) qu’il reste dont il faut tenir compte pour qui veut s’accoster sans pré jugements à l’histoire de ’900, les figures des Justes, des témoins silencieux se profilent pas seulement pour leur héroïsme, mais pour leur normalité. Il y eut donc qui sut résister au mal. Pas seulement : qui eut le courage de dire non à la tyrannie et que souvent il subit à son tour injustices si pas atrocité. Mais l’injustice plus grande, à au-delà à de 60 ans de distance, reste cette de l’oubli historique. Le débat qui s’est déroulé dans ces mois sur les pages culturelles de « Avvenire » a eu vraiment le but de rouvrir une page d’histoire collective peu étudiée et explorée. On traite d’affronter une question : peut-être que l’histoire du Shoah n’est pas de réécrire – ou mieux, de préciser de nouveau – en en racontant même le Bien que ces ans terribles ont vu émerger ? Pas certes pour diminuer l’énormité de ce qu’arrivé, mais parce que même la « recherche sur bien », et pas seulement celle sur le « mal », a sens pour l’histoire. Les italiens connaissent d’ans maintenant quelques figures de « Schindler » italiennes, de George Perlasca à Giovanni Palatucci, mais certainement l’exigence « d’un Wiesenthal pour les Justes » s’impose à la recherche historiographique: ils a il y les 27.000 dans tout hébreux sauvés sur 35.000 qui vivaient en Italie, mais seulement 371 sont les « Justes entre les nations » reconnus. Pourquoi cette recherche a-t-il été jusqu’à aujourd’hui ainsi fragmentaire ? Pourquoi tant de inattention ? Il est peut-être arrivé le temps d’une histoire sans idéologies, oserions dire d’une « histoire commune » entre des hébreux et des chrétiens. Vraiment pour rendre honneur à la légion des Justes anonymes, à ces  » raccommodeurs de l’existence », pour la dire avec le théologue Olivier Clément, qui avec leur oeuvre réagissent et ils posent remède au monde continûment déchiré des forces du rien ; mais même pour indiquer les historiens – italiens mais pas seulement – une piste de travail qui porte finalement à recompter avec plus de caractère complet les immenses actes des saveur. Même sauvés ils les rendront mérite. 

LE SOULÈVEMENT DU GHETTO DE VARSOVIE

27 janvier, 2007

du site:

http://memorial-wlc.recette.lbn.fr/article.php?lang=fr&ModuleId=45

LE SOULÈVEMENT DU GHETTO DE VARSOVIE

visitez le site « Enciclopedie Multimedia de la Shoah »:

http://memorial-wlc.recette.lbn.fr/fr/ LE SOULÈVEMENT DU GHETTO DE VARSOVIE dans Shoah 34083b

United States Holocaust Memorial Museum

Entre juillet et la mi-septembre 1942, les Allemands déportèrent au moins 300 000 Juifs du ghetto de Varsovie. Pour les 40 000 qui restaient dans le ghetto, la déportation semblait inéluctable.

Plusieurs organisations juives créèrent une unité de défense armée, l’Organisation juive de combat (OJC ou Zydowska Organizacja Bojowa – ZOB). Le Parti révisionniste (les sionistes de droite) fonda une autre organisation de résistance, l’Union combattante juive (Zydowski Zwiazek Wojskowy – ZZW). Bien qu’au départ il existât certaines tensions entre ces deux organisations, elles décidèrent en fin de compte de combattre ensemble contre les nouvelles déportations.

Les Allemands tentèrent de reprendre les déportations des Juifs de Varsovie en janvier 1943. Un groupe de combattants juifs s’infiltra dans un groupe de Juifs que l’on dirigeait vers l’Umschlagplatz (point de rassemblement) et, à un signal donné, se jeta sur les gardes allemands. Après avoir pris entre 5 000 et 6 500 résidents du ghetto, les Allemands interrompirent les déportations. Encouragés par le succès apparent de la résistance, l’arrêt des déportations, les habitants du ghetto commencèrent à bâtir des abris souterrains (qu’ils nommèrent « bunkers ») en préparation d’une révolte, au cas où les Allemands entameraient la déportation finale. Les Allemands avaient l’intention de commencer à déporter les Juifs restants dans le ghetto de Varsovie le 19 avril 1943, le soir de
la Pâque juive. Lorsqu’ils entrèrent ce jour-là dans le ghetto, les rues étaient vides. La reprise des déportations constitua le signal d’une révolte armée. Bien que les Allemands soient rapidement venus à bout de la résistance militaire, des individus et de petits groupes continuèrent à se cacher et à combattre les Allemands jusqu’au 16 mai 1943. La révolte du ghetto de Varsovie fut la première révolte urbaine et symboliquement la plus importante de l’Europe occupée
Le commandant de l’OJC, Mordekhaï Anielewicz, dirigea les forces de la résistance dans la révolte du ghetto de Varsovie. Le troisième jour de la révolte, des forces blindées commandées par le général SS Jürgen Stroop commencèrent à incendier le ghetto, un immeuble après l’autre, pour faire sortir les Juifs de leurs cachettes. Les combattants effectuaient des raids sporadiques, mais les Allemands réduisirent systématiquement le ghetto en ruines. Anielewicz et ses amis furent tués lors d’une attaque de leur bunker, le 8 mai.
Le 16 mai 1943, Stroop ordonna la destruction de
la Grande synagogue de la rue Tlomacki, pour symboliser la victoire allemande. Du ghetto il ne restait que des ruines. Stroop rapporta avoir capturé 56 065 Juifs et détruit 631 abris. Il estima que ses unités avaient tué 7 000 Juifs durant la révolte. Environ 7 000 autres furent déportés à Treblinka, où ils furent exterminés. Les Allemands déportèrent les Juifs survivants dans les camps de travail de Poniatowa, de Trawniki et de
Maïdanek.
Les Allemands avaient prévu de liquider le ghetto de Varsovie en trois jours mais les combattants juifs réussirent à tenir plus d’un mois.

« Merci, l’Abbé Pierre, de nous avoir donné un tel exemple ! »

27 janvier, 2007

du Zenith: 

Obsèques de l’Abbé Pierre : Homélie du card. Barbarin

« Merci, l’Abbé Pierre, de nous avoir donné un tel exemple ! »

ROME, Vendredi 26 janvier 2007 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte de l’homélie prononcée ce vendredi matin par le cardinal Philippe Barbarin lors des obsèques de l’abbé Pierre qui ont été célébrées à Notre-Dame de Paris en présence de plusieurs milliers de personnes (cf. www.cef.fr).

Homélie du Cardinal Barbarin pour les obsèques de l’Abbé Pierre
Notre-Dame de Paris,
vendredi 26 janvier 2007

Emmaüs, le nom d’un village qui résume toute la vie et l’oeuvre de l’Abbé Pierre. Emmaüs, c’est un chemin.

Emmaüs, c’est d’abord la page d’Evangile que nous venons d’entendre. Elle raconte comment un chemin de tristesse peut devenir une promesse d’espérance. Deux compagnons découragés ont quitté Jérusalem. Tandis qu’ils s’éloignent de la Ville Sainte, un inconnu les rejoint, s’approche, les interroge et commence à leur parler.
Quelque chose s’éveille en eux et les bouleverse intérieurement : « Notre coeur n’était-il pas tout brûlant tandis qu’il nous parlait sur la route ? », diront-ils, lorsque leurs yeux s’ouvriront et reconnaîtront Jésus ressuscité.

Dans cet épisode du soir de Pâques, l’Abbé Pierre a vu toute sa mission, l’aventure d’Emmaüs. « Georges, lance-t-il un jour à son premier compagnon,viens, toi qui es tout cassé. Trouvons-en un autre comme toi, et nous irons ensemble soulager un troisième. »

Quelques années plus tard, la France a découvert l’épopée des chiffonniers d’Emmaüs. On les regardait comme des exclus ou des blessés de la vie, mais en vérité, ils étaient devenus des semeurs d’espérance. Il avait suffi que quelqu’un fasse jaillir en eux la source, pour que toute leur humanité soit à nouveau irriguée.

Où trouvait-il son énergie, ce prêtre à la santé fragile, constamment malade depuis son enfance ? La prière, la conversation quotidienne avec Jésus étaient le secret du dynamisme intrépide de l’Abbé Pierre. Dès son enfance, en famille, il avait appris à boire à cette fontaine d’eau vive. Durant les sept années de sa vie chez les Capucins, il reçut une solide formation spirituelle dans l’esprit de Saint François d’Assise. Plus tard, il voulut se retirer dans le silence et vécut huit ans au milieu des moines, à l’Abbaye de saint Wandrille, près d’Esteville, l’endroit où reposent ses premiers compagnons et qu’il va rejoindre ce soir.

On ne peut pas s’engager dans le service des pauvres et aller au devant de toutes les misères avec un tel enthousiasme, jusqu’à quatre vingt quatorze ans, si l’on ne va pas chercher cette force venue d’ailleurs. Que de fois, quand le fardeau se faisait trop lourd, ses proches l’ont entendu dire : « Laissez-moi ». Il entrait alors dans un dialogue dont il ne nous a livré que quelques mots : « O Dieu, toi qui es, sois ! ». Ce Dieu auquel il s’adressait avec une confiance d’enfant, Jésus lui révélait qu’Il est amour. L’appel était là ; il fallait donc repartir sur le chemin, témoigner de cet amour et le partager avec les autres.

Emmaüs, c’est une maison.

Emmaüs, c’est aussi une maison, une auberge. Elle est comme un refuge pour tous ceux que les difficultés de la route ont épuisés ou égarés. Les compagnons vont lutter ensemble pour panser les blessures. « Restituer à l’homme sa dignité, dit l’Abbé Pierre, voilà le grand secret. » Pour cela, l’itinéraire est simple : bâtir une maison, retrouver le sens et le goût du travail, gagner un salaire pour assurer sa vie et, sans tarder, venir en aide à ceux qui sont dans une misère plus grande encore.

Toujours penser aux autres d’abord. Qu’on me permette de raconter une anecdote, moment marquant de son enfance et de sa vie de famille à Lyon. Un dimanche, le jeune Henri – il n’avait pas encore dix ans – avait été puni et privé d’une sortie chez des cousins. Quand ses frères, en rentrant le soir, racontent la joie et les jeux de l’après midi, il leur répond : « Que voulez-vous que cela me fasse ; je n’y étais pas. » « Alors, dit-il, j’ai vu le visage de mon père s’assombrir. Il m’a pris à part et m’a dit : ‘Mais Henri, et les autres ? Ils ne comptent pas pour toi !’ ». Cette phrase qu’il n’a jamais oubliée marque le début de sa lutte acharnée contre toute forme d’égoïsme, le sien et celui des autres.

Béni soit Dieu pour ce père de famille nombreuse qui fait attention à chacun de ses enfants ! Et qui, par amour, lutte contre le péché dès qu’il le voit poindre dans leur coeur ! On peut dire que les autres en ont eu de la place, dans la suite de sa vie !

Tout est parti d’une pauvre baraque, trouvée à Neuilly Plaisance, en 1947. On la retape et les premiers compagnons arrivent deux ans plus tard. Sur la porte, il pose une pancarte : « Emmaüs ». Au fil des ans, les foyers vont se multiplier. A Charenton, où l’on a récupéré une ancienne chapelle, l’abbé loge au 10ème étage d’un immeuble voisin et vient souvent manger avec les compagnons. Durant l’hiver 54, l’insurgé de Dieu réveille la France entière de sa torpeur par ce cri devenu célèbre : « Mes amis, au secours, une femme vient de mourir gelée cette nuit à trois heures, sur le trottoir du Boulevard Sébastopol ».

Le ton de sa voix, les images de ce grand moment restent gravés dans nos mémoires. Un peuple tout entier, grâce à l’Abbé Pierre, est entré dans « l’insurrection de la bonté ».

Tout homme a droit à un logement décent où il puisse vivre avec les siens. Cinquante ans plus tard, l’aventure continue, et le combat est loin d’être gagné. L’Abbé Pierre ne l’abandonnera jamais, il a communiqué son élan à beaucoup d’autres. L’an dernier encore, à quatre vingt treize ans, il a repris son bâton de pèlerin pour aller à l’Assemblée Nationale supplier les députés d’agir en faveur des mal logés.

Non seulement il a toujours défendu les pauvres, mais il a vécu lui-même comme un pauvre. Dès l’âge de 19 ans, il renonce à sa part d’héritage et distribue tous les biens qui lui viennent de sa famille. Député de Meurthe et Moselle, au lendemain de la guerre, il donne chaque mois son indemnité parlementaire à ceux qui manquent de tout. Jusqu’au bout de sa course, malgré sa notoriété, il a gardé la pauvreté. Cela garantit l’authenticité de son action.

Mais c’est encore peu de chose pour lui. Si ce geste n’est pas habité par une lumière plus profonde, il ne vaut rien du tout. C’est lui qui a souhaité nous faire entendre ce matin le brûlant enseignement de saint Paul sur la charité : « J’aurais beau distribuer toute ma fortune aux affamés, s’il me manque l’amour, cela ne me sert à rien » (1 Cor 13, 3).

Emmaüs, c’est un repas, une révélation et un nouveau départ.

Emmaüs, enfin, c’est un repas. Dans les Foyers, on trouve une table ouverte pour une nourriture simple ou un repas de fête. Chacun a sa place, la conversation est animée, et, en hiver, le café chaud est apprécié de tous ; grand moment de la vie quotidienne et fraternelle. Depuis quelques années, pour la fin de sa route, Alfortville, cité de la banlieue parisienne était tout étonnée et heureuse d’accueillir le Français le plus estimé de ses compatriotes. C’est là qu’il a été accompagné jusqu’au bout. Dans quelques pièces, à côté du Centre International de ses compagnons, il a su garder la douce lumière d’Emmaüs, en attendant l’heure de la rencontre.

L’Evangile d’Emmaüs nous fait comprendre que nous sommes aussi attendus pour un autre repas. Le Seigneur se met à table avec nous. Il prend le pain, le bénit et nous le donne. C’est un geste qui résume toute la mission du Christ et l’ambition de l’Abbé Pierre. Rien n’est plus utile à l’humanité que ce partage concret et fraternel. A ce « repas du Seigneur », il a toujours été fidèle. Chaque soir, à l’heure dite, il célébrait la Messe. Tout était préparé avec soin dans sa chambre : la table installée, un calice, quelques hosties, et son livre usé qu’il avait annoté à toutes les pages.

Ce repas est le moment d’une Révélation. A Emmaüs, pendant que le pain est rompu, les yeux des compagnons s’ouvrent et ils reconnaissent le Seigneur : Il est vraiment ressuscité. Désormais, la victoire de l’amour contre toutes les tristesses de ce monde est assurée. Mais le Christ disparaît ; ses disciples sont passés de la désillusion à l’enthousiasme. Aussitôt, ils partent sur la route comme des messagers d’espérance.

C’est le repas que nous vivons en ce moment à Notre-Dame de Paris, et l’Abbé Pierre y prend part mystérieusement. Il attendait la mort dans la paix et avec une grande foi. On peut dire qu’il la désirait. A la fin du « Je vous salue Marie », il préférait dire : « Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous, pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de la Rencontre. » Nous prions ce matin pour que Dieu lui accorde son pardon et lui donne de vivre l’immense joie de cette rencontre. Au seuil de la maison où Jésus est parti nous préparer une place, notre Père l’attend et lui ouvre les bras.

Merci, Seigneur, de nous avoir donné un tel frère !

Merci, l’Abbé Pierre, de nous avoir donné un tel exemple !

Vous disparaissez et nous, comme les compagnons d’Emmaüs, nous repartons d’un bon pas, aujourd’hui, pour témoigner de cet amour et servir les autres, jusqu’à notre dernier souffle.

Cardinal Philippe Barbarin
Archevêque de Lyon