Archive pour le 26 janvier, 2007

un commentaire sur 12 Corinthiens 12,13-13 du Père Cantalamessa

26 janvier, 2007

du site Zenith un commentaire sur 12 Corinthiens 12,13-13:

Donnée publication : 2007-01-26 Le prédicateur de le Pape sur le plus célèbre et sublime hymne à l’amour –  Le commente de père Raniero Cantalamessa, OFM cap, à la liturgie de dimanche prochaine 

SI JE N’AI PAS CHARITÉ… 

IV Dimanche du Temps Ordinaire Jérémie 1, 4-5.17-19 ; Les Corinthiens 12, 31-13.13 ; Luc 4, 21-30 

Nous dédions notre réflexion à la seconde lecture, où nous trouvons un message très important. Il s’agit de le célèbre hymne de Saint Paul à la charité. Charité est le terme religieux pour dire amour. Ceci donc est un hymne à l’amour, peut-être plus célèbre et sublime que soit jamais écrit. Lorsque il apparut sur la scène du monde le christianisme, l’amour il avait eu déjà divergés des chantres. La plus illustre était Platon qui avaient écrit sur elle un entier traité. Le nom commun de l’amour était alors éros (dont notre érotico et érotisme). Le christianisme sentit que ceci amour passionnel de recherche et de désir ne suffisait pas d’exprimer la nouveauté du concept biblique. Donc il évita entièrement le terme éros et à lui il substitua celui de agape, qu’on devrait traduire avec des dilection ou avec de la charité, si ce terme n’avait pas acquis maintenant un sens trop serré (faire la charité, oeuvres de charité). La différence principale entre les deux amours est celle-ci. L’amour de désir, ou érotico, est exclusif ; il se consomme entre deux personnes ; l’interférence d’une troisième personne signifierait le sien fine, le trahison. Parfois même l’arrivée d’un fils réussit à mettre en crise ce type de amour. L’amour de donation, ou agape, au contraire, il embrasse tous, ne peut pas exclure personne, même pas l’ennemi. La formule classique du premier amour est celle que nous sentons sur les lèvres de Violetta dans
la Traviata de Verdi :  » aime-moi Alfredo,
aime-moi combien je t’aime « . La formule classique de la charité est cette de Jésus qui dit : « Comme je vous ai aimés, ainsi vous aimées vous les uns les autres ». Ceci est un amour fait circulaire, pour s’étendre. Une autre différence est celle-ci. L’amour érotique, dans la forme plus typique qui est fait de tomber amoureux, pour sa nature pas dure à le long de, ou dure seulement en changeant objet, c’est-à-dire en se tombant amoureux successivement divergées de personnes. De la charité par contre Saint Paul dit que « il reste », au contraire est l’unique chose qui reste dans éternel, même après que seront cessé la foi et l’espoir. Entre les deux amours cependant – celui de recherche et celui de donation, il n’y a pas séparation nette et contraposition, mais plus plutôt je développe, croissance. Le premier, l’éros, est pour nous le point de départ, la seconde, la charité, le point d’arrivée. Entre les deux il y il a tout l’espace pour une éducation à une amour et croissance dans elle. Nous prenons le cas plus commun qu’il est l’amour de couple. Dans l’amour entre deux époux, au debout il prévaudra l’éros, l’attrait, le désir réciproque, la conquête de l’autre, et donc un certain égoïsme. Si ceci amour ne force pas de s’enrichir, chemin en faisant, d’une dimension nouvelle, faite de gratuité, de tendresse réciproque, de capacité de s’oublier pour l’autre et se projeter dans les fils, tous nous savons comme il finira. Le message de Paul est de grande actualité. Tout le monde du spectacle et de la publicité semble engagé aujourd’hui à inculquer aux jeunes qui l’amour se réduisent à l’éros et à l’éros au sex. Que la vie est un idyllique continu, dans un monde où tout est beau, jeune, j’assainis ; où il n’y a pas vieillesse, maladie, et tous peuvent dépenser combien veulent. Mais celle-ci est une colossale mensonge qui engendre des attentes disproportionnées, que, déçues, provoquent de la frustration, de la rébellion contre la famille et la société, et ouvrent souvent la porte au crime. Le mot de Dieu nous aide à faire en sorte qu’on n’éteigne pas entièrement dans les gens le sens critique face à ce qui quotidiennement vient refiler. 

Homélie de Benoît XVI pour la fermeture de la Semaine de Prière pour l’Unité des Chrétiens

26 janvier, 2007

 du Zenith (traduction):

Donnée publication : 2007-01-26 Homélie de Benoît XVI pour la fermeture de
la Semaine de Prière pour l’Unité des Chrétiens 

Chers frères et soeurs ! 

Pendant la « Semaine de prière », que ce soir se conclut, elle s’est intensifiée, en diverses Églises et Communauté ecclésiaux du monde entier, la commun invocation aux Seigneur pour l’unité des chrétiens. Nous avons médité ensemble sur les mots de l’évangile de Marc proclamée naguère: « Entendre Il y à il y à les sourdes et parler le muets » (Mc 7,37), le thème biblique proposé des Communautés chrétiennes du Sud Afrique. Les situations de racisme, de pauvreté, de conflit, d’exploitation, de maladie, de souffrance, dans lesquelles elles on trouvent, pour la même impossibilité de se faire comprendre dans ses besoins, suscitent dans eux une aiguë exigence d’écouter le mot de Dieu et de parler avec courage. Être sourd-muet, ne pas pouvoir né écouter né y parler, ne peut pas en effet être marque de manque de communion et un symptôme de division ? La division et l’incommunicabilité, conséquence du péché, sont contraires à dessine de Dieu. L’Afrique il nous a offert cet an thème de réflexion de grande importance religieuse et politique, parce que « parler » et « écouter » elles sont des conditions essentielles pour construire la civilisation de l’amour. Il y à les mots « entendre il y à les sourdes et parler les muets » ils constituent une bonne nouvelle, qui annonce les venue du Règne de Dieu et guérison de l’incommunicabilité et de la division. Ce message se retrouve dans toute la prédication et l’oeuvre de Jésus, qui traversait des villages, ville et campagnes, et partout il arrivait « posaient lui rend infirme dans les places et ils le priaient de lui pouvoir toucher au moins la frange du manteau ; et combien le touchaient ils guérissaient « (Mc 6,56). Les guérison du sourd-muet, sur lequel nous avons médité dans ces jours, se produit pendant que Jésus, laissée la région de Tir, se dirige vers le lac de Galilée, en traversant les soi-disant « Décapole », le territoire infliger une amende- ethnique et le pluri religieux (cfr Mc 7,31). Une situation emblématique même pour nos jours. Comme ailleurs, aussi dans les Décapole ils présentent à Jésus un malade, un homme sourdes et défectueux dans parler (moghìlalon) et ils le prient lui imposer les mains. Ils lui demandent une bénédiction, c’est-à-dire une intervention religieuse, parce qu’ils le considèrent un homme de Dieu. Jésus mène le sourd-muet lointain de la foule, et accomplit des gestes qu’ils signifient contacte salvifique – il pose les doigts dans l’oreille, il touche avec sa salait la langue du malade -, et ensuite, en tournant le regard au ciel, il commande : « Ouvrez-toi! ». Il prononce ce commande en araméen (« Ephphathà »), vraisemblablement la langue des personnes présentes et du même sourd-muet, expression qui l’évangéliste traduit en grec (dianoìchthéti). L’oreille du sourdes ils s’ouvrirent, on dénoua le noeud de sa langue : « et il parlait correctement » (or thés). Jésus recommande qu’on ne dise rien du miracle. Mais plus il le recommandait, « plus ils en parlaient » (Mc 7,36). Et je commente étonné de combien avaient assisté calque la prédication d’Isaïe pour la venue de le Messie : « Entendre Il y à il y à les sourdes et parler le muets » (Mc 7,37). Le premier enseignement que nous tirons de cet épisode biblique, rappelé même dans le rite du baptême, est que, dans la perspectif chrétienne, j’écoute est prioritaire. À ce sujet Jésus il affirme en mode explicite : « Charmés qui écoutent le mot de Dieu et ils la mettent en pratique » (Lc 11,28). Au contraire, Il dit que « une seule est la chose dont il y a besoin » (Lc 10,42). Et de le conteste résulte que cette unique chose est écoute obéissant du Mot. Donc l’écoute du mot de Dieu est prioritaire pour les nôtre engage œcuménique. Il n’est pas en effet nous à faire ou à organiser l’unité de l’Église.  Le Église pas il y à si même et pas vivre si même, mais de le mot que vient da la bouche de Dieu. Écouter ensemble le mot de Dieu ; pratiquer la « lectio divine » de
la Bible, c’est-à-dire la lecture liée à la prière ; se laisser surprendre de la nouveauté, qui jamais vieillit et jamais s’épuise, du mot de Dieu ; dépasser notre surdité pour ces mots qu’on n’accorde pas avec nos préjudice et nos opinions ; écouter et étudier même ceux qui avant nous ont écouté le mot de Dieu, pour apprendre de leurs et ainsi légers
la Bible en cette longue et riche tradition de eux écoute ; tout cela constitue un chemin à parcourir pour rejoindre l’unité dans la foi, comme répondue à écoute du Mot. Qui se pose à écoute du mot de Dieu peut et doit ensuite parler et la transmettre aux autres, aux à lesquels ils ne l’ont jamais écoutée, ou à qui l’a oublié et a enterré sous les épines des préoccupations et des duperies du monde (cfr Mt 13,22). Devons-nous nous demander : nous chrétiennes, ne sommes-nous pas devenus peut-être trop muets ? Ne nous manque pas peut-être le courage de parler et de témoigner comme ils ont fait ceux qui étaient les témoins des guérison du sourd-muet dans les Décapole ? Notre monde a besoin de ce témoignage ; il attend surtout le témoignage commun des chrétiens. Donc j’écoute du Dieu qui parle implique même écoute réciproque, je dialogue entre les Églises et les Communautés ecclésiaux. Je dialogue honnête et loyal il constitue le moyen dont il faut tenir compte de la recherche de l’unité. Le Décret sur l’œcuménisme de Concilio Vatican II a souligné que si les chrétiens ne se connaissent réciproquement pas ils ne sont même pas imaginables des progrès sur de la communion. Dans le dialogue en effet on nous écoute et il se communique ; on nous confronte et, avec la grâce de Dieu, on peut converger sur son Mot en accueillant les exigences, qui sont valides pour tous. Dans l’écoute et dans le dialogue les Pères conciliaire n’ont pas entrevu une utilité adressée exclusivement au progrès oecuménique mais ils ont ajouté une perspectif référée à la même Église catholique : « De ce je dialogue – il affirme teste de Concilio – apparaîtra même plus clairement la quelle soit vraie situation de l’Église catholique » (Unitatis redintegratio, 9) Est indispensable certain « exposer avec clarté toute la doctrine » pour dialogue qu’il affronte, discute et dépasses les divergences existantes entre les chrétiens, mais au même temps « la mode et la méthode d’énoncer la foi catholique ne doit pas dans quelque mode être de entrave à dialogue avec les frères » (ibid., 11). Il faut parler correctement (orthos) et en mode compréhensible. Le dialogue oecuménique comporte l’évangélique correction fraternelle et mène à un réciproque enrichissement spirituel dans le partage des authentiques expériences de foi et de vie chrétienne. Parce que cela se produise faut implorer sans se fatiguer l’assistance de la grâce de Dieu et l’éclairage de l’Esprit Saint. Il est combien les chrétiens du monde entier ont fait pendant cette spéciale « Semaine », ou feront dans
la Neuvaine qui précède
la Pentecôte, comme aussi dans chaque circonstance opportune, en élevant leur confiante prière pour que tous les disciples de Christ soient une chose seule, et pour que, dans l’écoute du Mot, puissent donner un témoignage concorde aux hommes et aux femmes de notre temps. Dans ce climat d’intense communion je désire tourner mon cordial salue à tous les présents : au Monsieur Cardinale Archiprêtre de cette Basilique, au Monsieur Cardinale Président du Pontifical Conseil pour
la Promotion de l’Unité des Chrétiens et aux autres Cardinaux, à des vénérés des Frères dans l’Episcopat et dans le sacerdoce, aux Moines bénédictins, aux religieux et aux religieuses, aux laïques qui représentent l’entière communauté diocésain de Rome. En mode spéciale je voudrais saluer les frères des autres Églises et
la Communauté ecclésial qui prennent une partie à la célébration, en rénovant la significative tradition de conclure ensemble la « Semaine de Prière », dans le jour dans lequel nous commémorons la fulgurante conversion Saint Paul sur la voie de Damas. Ils sont heureux de souligner que le sépulcre de l’Apôtre des gens, prés dont nous nous trouvons, a été récemment objet d’enquêtes et d’études, suite auxquelles on a voulu le rendre visible aux pèlerins, avec une opportune intervention sous l’autel majeur. Pour cette importante initiative j’exprime mes félicitations. Aux intercession de Saint Paul, infatigable constructeur de l’unité de l’Église, je confie les fruits écoute et du témoignage commun que nous avons pu expérimenter dans beaucoup de rencontres des fraternelle et des dialogues produits dans le cours de 2006, tant avec les Églises d’Orient combien avec les Églises et Communauté ecclésiaux en Occident. Dans ces évènements il a été possible percevoir la joie de la fraternité, ensemble à la tristesse pour les tensions que ils restent, en conservant toujours l’espoir qui nous inspire les Seigneur. Nous remercions combien ont contribué à intensifier dialogue oecuménique avec la prière, avec offerte de leur souffrance et avec leur infatigable action. Il est surtout à nos Seigneur Jésus Christ que nous rendons des ferventes merci pour tout. Les Vierge Marie tu fais en sorte que combien première il puisse se réaliser l’ardent  halètement d’unité de son divin Fils : « Que tous soient une chose seule… pour que le monde croie » (Jn 17,21). 

27.1.06 jour de la memoir de la Shoah

26 janvier, 2007

 je voudrais mettre quelque chose pour le jourde demain, pour le jour de la mémoire du shoah, suis difficile choisir les témoins en français même si il y a beaucoup, en mets seul une image que j’ai trouvé sur un site français, me semble déjà emblématique:

si vous voulez clikkez ici pour voir…

http://www.fondationshoah.info/

27.1.06 jour de la memoir de la Shoah dans Pape Benoit dysentrique

Carte postale éditée par des associations résistantes en 1952 (FNDIRP)

image:

http://perso.orange.fr/d-d.natanson/dysentrique.jpg

une poesie du site libanais « Marc Charbel »

26 janvier, 2007

elle m’est arrivée la newsletters de le site libanais « Marc Charbel » de rite maronite, est tant de temps que je le suis et n’arrivait pas les news de quelque temps, aujourd’hui est arrivée et je suis content, en espérons que soit le marque qu’en Liban les choses se mettent meilleure, je mette une poésie arrivée aujourd’hui, sous le lien: Église Maronite du Libano,

Mon cœur T’aime

Mon cœur T’aime,

Aussi Te désire-t-il,

Te cherche-t-il en pleurant.

Tu as orné le ciel d’étoiles,

L’air de nuages,

La terre de lacs,

De fleuves et de riants jardins ;

Mais mon âme T’aime,

Toi seul,

Et non le monde pour si beau qu’il soit.

C’est Toi que je désire, Seigneur.

Je ne puis oublier Ton regard tranquille et doux ;

Je T’en supplie avec des larmes :

Viens, entre chez moi,

Purifie-moi de mes péchés.

Tu regardes ici-bas du haut de Ta gloire ;

Tu sais bien la ferveur du désir de mon âme.

Ne m’abandonne pas,

Exauce Ton serviteur qui crie comme le prophète David :

Pardonne-moi, mon Dieu, selon Ta grande miséricorde.

STARETZ SILOUANE

Russie, 1866-1938

Mission Asie. Avec la Corée du Sud comme laboratoire

26 janvier, 2007

de: la Chiesa.it, un article par Sandro Magister 

Mission Asie. Avec la Corée du Sud comme laboratoire

Après le sommet sur la Chine, l’audience au premier ministre vietnamien: Benoît XVI voit dans l’Extrême-Orient un futur terrain d’expansion pour l’Eglise. Interview de l’archevêque de Séoulpar Sandro Magister

Mission Asie. Avec la Corée du Sud comme laboratoire dans Approfondissement

ROME, 26 janvier 2007 – Pour la deuxième fois en quelques jours, Benoît XVI a attiré l’attention de tous sur le présent et l’avenir des chrétiens en Asie de l’Est.Le jeudi 25 janvier, il a reçu le premier ministre vietnamien Nguyen Tan Dung (dans la photo), premier haut représentant du régime de Ho Chi Minh Ville à se rendre au Vatican. Le Vietnam est le deuxième pays d’Asie par le pourcentage de catholiques après les Philippines. Et l’Eglise y est particulièrement dynamique, malgré l’absence de liberté religieuse.

Quelques jours plus tôt, les 19 et 20 janvier, Benoît XVI avait convoqué au Vatican une réunion sur l’Eglise catholique en Chine. Le communiqué final, en plus de l’annonce d’une prochaine lettre du pape aux catholiques chinois, a mis en évidence l’héroïsme de nombreux fidèles, prêtres et évêques, leur ténacité à ne pas se compromettre, le retour à la communion avec le pape de la « presque totalité » des évêques illégitimement mis en place par le régime communiste pour s’opposer à Rome et enfin la « croissance surprenante de la communauté ecclésiastique ».

Il y aurait en Chine actuellement plus de 12 millions de catholiques, alors qu’ils étaient 3 millions en 1949, avant l’arrivée de Mao Zedong. On compte chaque année 150 000 nouveaux baptisés, pour la plupart des adultes. Beaucoup d’entre eux proviennent du monde de l’entreprise et de l’université.

Toujours en Extrême-Orient, l’Eglise catholique est aussi particulièrement florissante en Corée du Sud. Au cours des dix dernières années, le nombre de fidèles a pratiquement doublé pour atteindre aujourd’hui 10% de la population. Là-bas, à la différence du Vietnam et de la Chine, la liberté religieuse est garantie, le niveau de vie est élevé, et les défis que l’Eglise doit affronter ressemblent plus à ceux du monde occidental.

Dans l’interview ci-dessous, l’archevêque de Séoul, le cardinal Nicholas Cheong Jin-suk expose très clairement la situation de l’Eglise catholique en Corée du Sud et apporte également des éclairages concernant l’autre Corée, celle de la dictature.

Cheong est l’un des trois évêques d’Asie de l’Est créés cardinaux par Benoît XVI le 24 mars 2006. Les deux autres sont celui de Manille, Gaudencio Borbon Rosales, et celui de Hong-Kong, Joseph Zen Ze-kiun.

Jean-Paul II avait déjà désigné l’Eglise en Asie comme « notre champ d’action commun pour le troisième millénaire ». Benoît XVI montre qu’il est bien décidé à continuer dans cette voie.

Aujourd’hui, l’Asie est le continent qui compte le plus faible nombre de catholiques. Avec le développement de grandes nations telles que l’Inde et la Chine, elle deviendra à l’avenir l’axe principal du monde. Certaines de ses civilisations, par exemple le Japon, se sont révélées presque imperméables à l’expansion missionnaire de l’Eglise. Mais cela n’a pas toujours été le cas dans d’autres grandes régions d’Asie. Depuis ses origines, le christianisme s’est projeté vers l’Orient. Déjà au temps des apôtres, on notait sa présence en Inde. Progressivement, depuis la Syrie, le christianisme « nestorien » s’est propagé vers l’Asie Centrale et même jusqu’à la Chine.

Aujourd’hui, si une place plus large était accordée à la liberté religieuse, l’Eglise catholique pourrait bien se propager de nouveau dans beaucoup de pays asiatiques, à condition que sa volonté missionnaire reste vivante.

Il convient aussi de se rappeler d’un piège souvent mis en évidence par le cardinal Camillo Ruini dans ses réflexions de géopolitique religieuse. Si l’Islam a pour effet de « provoquer par ricochet le réveil de notre identité chrétienne », l’impact d’autres cultures et civilisations d’Asie sur les chrétiens pourrait en revanche être opposé:

« Certaines de ces nations, comme par exemple la Chine, ont une tradition culturelle où la religion – comprise dans le sens de la foi en un Dieu personnel – joue depuis longtemps un rôle beaucoup moins important que dans les trois religions monothéistes. Dans quelques années probablement nous serons donc confrontés à des nations et des civilisations qui ne nous pousseront pas directement, comme le fait l’Islam, à approfondir notre identité religieuse, et nous entraîneront peut-être à la fin dans le sens d’une sécularisation qui serait le dénominateur commun d’une civilisation en quelque sorte planétaire ».

Sous cet angle aussi, la Corée du Sud est un laboratoire de première importance, actuellement et dans l’avenir, pour l’Eglise catholique en Asie.

Voici l’interview de l’archevêque de Séoul par Gianni Cardinale, publiée le 22 novembre 2006 dans « Avvenire », le quotidien de la Conférence épiscopale italienne:

« A Séoul, nous formons 14% de la population et… »

Interview du cardinal Nicholas Cheong Jin-suk

« Au cours des dix dernières années, l’Eglise catholique en Corée est passée de moins de trois millions à plus de cinq millions de fidèles”, raconte le cardinal Nicholas Cheong Jin-suk, archevêque de Séoul depuis 1998. « Les vocations ne cessent aussi de se multiplier. Nous formons aujourd’hui 10% de la population, le pourcentage le plus élevé en Asie après les Philippines et le Vietnam, et 14% de la population de Séoul. Nous avons lancé l’Evangelization Twenty Twenty Movement, dont le but est d’atteindre les 20% en 2020. L’action missionnaire chez les jeunes militaires, où les catholiques ont rejoint les 18% l’an dernier, est particulièrement prometteuse ».

Q. – Il s’agit là des zones de lumière de l’Eglise coréenne. Et ses zones d’ombre ?

R. – La société coréenne toute entière connaît des difficultés. Et l’Eglise catholique n’est pas préservée de ces tendances qui sont très semblables à celles que vivent la société et l’Eglise en Occident.

Q. – C’est-à-dire ?

R. – Dans le passé, les disparités les plus graves dans notre société étaient de nature politique et économique. Et mon prédécesseur, le cardinal Stephen Kim Sou-hwan était connu pour son discours clair contre la dictature militaire et en faveur des classes les plus exploitées. Aujourd’hui encore, l’Eglise continue à se ranger du côté des plus pauvres et des plus faibles. Mais il est certain que la démocratie est arrivée accompagnée d’un certain bien-être et du coup, les défis prioritaires ont changé de nature.

Q. – Lesquels ?

R. – Je pense à la défense de la vie de l’homme, de sa conception, jusqu’à l’opposition nette à toute tentative de manipulation génétique. Malheureusement, notre pays est connu dans le monde pour les activités d’un pseudo scientifique qui a manipulé plus de deux mille embryons pour des recherches qui n’avaient de scientifique que le nom. La famille est aussi un défi pour notre société et notre Eglise. Actuellement, un mariage sur trois se finit par un divorce après seulement trois ans. Sans compter le problème de la jeunesse, asservie par une culture de masse imprégnée de sexe et de violence. Face à tous ces sujets, l’Eglise catholique, à Séoul comme ailleurs, doit lutter pour la diffusion de l’Evangile et pour les défenses des valeurs chrétiennes, précieuses pour le bonheur personnel mais aussi pour une vie collective harmonieuse.

Q. – Quelle est la situation religieuse en Corée du Nord ?

R. – Avant 1949, il y avait 55 000 catholiques. Lorsque la persécution a commencé, beaucoup ont réussi à fuir, mais de nombreux autres ont été tués. Actuellement, certains disent qu’il y a encore 1 000 catholiques, quand d’autres affirment qu’ils pourraient être 3 000. On n’a pas de nouvelles de prêtres qui ont survécu, et l’Annuaire pontifical donne pour « disparu » celui qui était à l’époque évêque de Pyongyang, Mgr Francis Hong Yong-ho, qui aurait aujourd’hui cent ans. Le Saint-Siège fait cela pour souligner la situation dramatique que l’Eglise nord-coréenne a vécu et vit encore.

Q. – Il existe pourtant une église à Pyongyang.

R. – Plus qu’une église, il faudrait parler d’édifice. Elle avait en fait été construite à l’occasion des Jeux Olympiques de Séoul par le régime communiste pour tenter de faire croire au monde que les catholiques sont libres d’exercer leur foi. Il n’y a rien de plus faux, bien entendu. A tel point que le régime s’est toujours opposé à la présence d’un prêtre en place et continue à soutenir une soi-disant Association Catholique dirigée par un laïc, Jang Jae-yon. On note aussi la présence surprenante de deux édifices protestants et depuis peu, un édifice orthodoxe à Pyongyang, alors qu’il ne s’avère pas y avoir de chrétiens protestants ou orthodoxes.

Q. – Récemment, la branche sud-coréenne de Caritas est en charge de la coordination de toutes les aides en direction du Nord. Pourquoi une telle décision ?

R. – La Corée du Nord, qui souffre de la famine à cause des politiques catastrophiques du régime, a reçu et reçoit des aides en provenance de beaucoup de diocèses et de congrégations religieuses. Mais jusqu’à présent il y avait un manque de coordination qui était parfois instrumentalisé par le régime. A présent, tout devra passer par la Caritas coréenne, qui a une bonne vision de la situation réelle et sait comment faire en sorte que les aides aillent vraiment vers ceux qui en ont besoin.

Q. – Que pensez-vous de l’essai nucléaire qui aurait eu lieu il y a quelques semaines en Corée du Nord ?

R. – La plus grande partie de la population estime que même si le régime nord-coréen possédait effectivement la bombe atomique, elle ne l’utiliserait jamais contre nous. Les personnes mieux informées craignent en revanche que cela puisse se produire. L’Eglise catholique comme le gouvernement coréen sont pour le dialogue, la négociation et tout autre moyen pacifique. Cependant, le dialogue devrait à mon avis se faire de manière très prudente. Et il doit toujours être accompagné de la prière.

Q. – Le nouveau secrétaire général des Nations Unies est le coréen Ban Ki-moon, ancien ministre des affaires etrangères à Séoul. Le connaissez-vous ?

R. – C’est quelqu’un de très bien. Il a un grand sens du religieux, bien qu’il n’adhère à aucune religion. Cependant, il a affirmé que s’il devait en adopter une, il choisirait la religion catholique: peut-être parce qu’un de ses oncles paternels, qui a été pour moi un collaborateur très sûr lorsque j’étais évêque à Cheongju et qui était très fier de son neveu, était un fervent catholique.

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Le quotidien de la Conférence épiscopale italienne dans lequel est parue l’interview de l’archevêque de Séoul:

> « Avvenire »__________

Le communiqué qui a suivi la rencontre du 25 janvier 2007 entre Benoît XVI et le Premier ministre vietnamien Nguyen Tan Dung:

> « This morning, Nguyen Tan Dung… »__________

Le communiqué qui a suivi la réunion des 19 et 20 janvier 2007 sur la situation de l’Eglise catholique en Chine:

> « Il papa Benedetto XVI, nel desiderio.. »Et l’article de www.chiesa publié au début de la rencontre:

> En Chine, l’obéissance n’est plus une vertu (19.1.2007)__________

Sur www.chiesa, le discours du cardinal Camillo Ruini d’où est extraite la citation:

> Ruini guarda avanti, e lancia l’allarme Cina (29-11.2004)__________

Deux agences en ligne bien informées sur l’Eglise catholique en Asie:

> « Asia News »> « UCANews »__________

Traduction française par Charles de Pechpeyrou, Paris, France

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26.1.2007 

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