Archive pour novembre, 2006

Dieu est Amour – (SBF)

16 novembre, 2006

28.01.2006 @ 13:13
Dieu est Amour

SBF Dialogue (Studium Biblicum Franciscanum Jerusalem)

La première lettre encyclique de Benoit XVI plonge ses lecteurs dans l’immensité du mystère de Dieu et de l’homme tout à la fois. Du fait même elle a une dimension inter religieuse, car elle concerne tout homme. C’est la qualité divine de l’amour qui mesure la qualité humaine d’une vie. Pour le chrétien tout ce qui est humain prend une nouvelle dimension religieuse. Les racines juives de cette doctrine sont rappelées clairement.
L’unique commandement de l’amour concerne Dieu et l’homme. L’amour du prochain n’est pas une simple répétition de l’amour de Dieu : aimer le prochain, c’est plus qu’aimer Dieu dans le prochain, c’est aimer l’homme tout court, en cherchant dans l’amour de Dieu pour l’homme son fondement. L’unique motif d’aimer l’homme est l’amour de Dieu pour nous
Les caricatures de la charité sont nombreuses dans le monde globalisé au point que le mot lui-même de charité est suspect. Le procès fait à la charité est entamé au nom de la justice. La charité exige la justice, mais la dépasse. Bien plus, la charité doit présider aux combats de la justice en dépassant l’équilibre des droits. Peut-être est-ce là le plus grand défi lancé à la dureté des temps modernes épris de justice. La charité n’est pas la justice. La justice concerne l’ordre politique. Cependant, ce qui reste fondamental est le «service d’amour», nécessaire à l’homme. Il convient donc que l’État reconnaisse le bien-fondé de l’intervention directe de l’Église en matière de charité, et lui donne toute sa place.

Tout amour vient de Dieu et appelle à une charité renouvelée. Les religions ne sont pas d’abord affaire de loi ou de morale, mais d’amour. L’amour est inscrit au plus profond de tout être humain. On accuse parfois le christianisme d’avoir méconnu cette réalité. Benoît XVI répond à cette objection : ce que la Bible dénonce, c’est l’eros réduit à une expérience de la plus haute béatitude. C’est là une fausse divinisation de cet amour qui prive l’homme de sa dignité et le dégrade. L’amour vrai , l’agapê, a partie liée au divin, puisqu’il promet l’infini et l’éternité.

Benoit XVI s’attache à établir ce lien sur la base de la constitution de l’être humain, à la fois corps et âme voués à s’accepter pour accéder à leur dignité : «Le défi de l’eros est vraiment surmonté lorsque cette unification est réussie» entre corps et âme. Ce n’est donc pas l’Église qui rabaisse le corps mais une fausse exaltation du corps qui le réduit à une chose : «L’eros rabaissé simplement au sexe devient une marchandise».
La Bible sait que la beauté ne peut pas sauver l’homme si elle est séparée du bien. La beauté excite le désir de l’homme. Le véritable amour n’est pas cependant un érotisme impersonnel. Il met l’eros au service de l’agapê pour l’épanouir et l’ouvrir à sa véritable dimension d’absolu. Le commandement biblique de l’amour demande d’aimer Dieu avec tout son coeur, avec les deux tendances qui sont dans le coeur de l’homme, avec l’eros et l’agapê. S’abandonner au mouvement aveugle de l’eros c’est se désintégrer. Intégrer réellement l’eros signifie permettre à la force de la vie de devenir célébration d’une rencontre et joie de la découverte d’une tendresse.
Enfin, «la façon dont Dieu aime devient la mesure de l’amour humain.» Ainsi, «l’amour de Dieu et l’amour du prochain se fondent l’un dans l’autre. Un processus jamais achevé au fil d’une vie, jusqu’à ce que Dieu soit découvert «plus intime à moi-même que moi-même», comme l’affirme saint Augustin, qui conclut : «L’amour grandit par l’amour».

Pour Grégoire de Nysse Abraham est le symbole de l’homme qui sans poser de questions chemine à travers les profondeurs mystérieuses de Dieu. Or les fils d’Abraham, juifs, chrétiens et musulmans, se comportent différemment de leur père: ils posent des questions et exigent des preuves. Les chrétiens ont conclu de la définition du Dieu-Amour à un Dieu-Trinité, communion d’amour. Parler d’un Dieu Trinité signifie retourner au polythéisme pour les Juifs et les Musulmans. Même si la Trinité n’est qu’une expression de l’Amour de Dieu comme l’affirment les chrétiens, que signifie un Dieu Amour alors que l’homme se comporte comme un loup envers les autres? Cet Amour transparaît si peu dans notre monde violent. Les interrogations ne manquent pas. Pascal, le philosophe, notait déjà: “La révélation signifie le voile ôté, or l’incarnation voile encore davantage la face de Dieu”. Un dialogue inter-religieux en profondeur ne peut pas éviter d’aborder le mystère de Dieu. “Dieu est plus grand que notre coeur”, affirme 1 Jn 3,20. Il est plus grand que ce que nos Ecritures peuvent nous dire ou nous faire comprendre de lui.
Benoit XVI invite les chrétiens à entrer dans le silence de Dieu pour contempler son mystère de communion et d’unité. Le silence qui est une qualité de Dieu n’est plus à la mode. Il demeure cependant une condition essentielle pour découvrir Dieu présent en nous. Si le Dieu que nous adorons est le Dieu vivant, et non pas une idole que nous recomposons à partir de notre raison, ce Dieu ne peut être que plus grand que les concepts que nous avons de lui. Juifs, chrétiens et musulmans ont une réflexion à mener ensemble pour dépasser les jugements trop réducteurs du mystère de Dieu. Cela concerne tout d’abord la compréhension de leur propre tradition. Un jour ou l’autre les trois religions monothéistes devront s’interroger sur le sens de la Révélation et ce qu’elles entendent par là.

Frédéric Manns ofm

Dieu est Amour - (SBF) dans Pape Benoit bullenhuser9903

cette image a été mise sous le titre « Dieu est amour »

site:

http://www.annesdoor.com/Foto/bullenhuser9903.jpg

Prière lue par Sainte Gertrude

16 novembre, 2006

demain fête de Saint Gertrude et autres saints, sur le lien le nom et la vie de tout:

http://www.foi-et-contemplation.net/
et adoptée pour le jour de la Purification de Notre Dame.

O mon Seigneur Jésus-Christ, Fils du Dieu vivant, donnez-moi d’aspirer vers vous, de tout mon cœur, avec les brûlants désirs d’une âme altérée ; donnez-moi de respirer en vous, ô très suave et très doux ami ; que mon esprit, que tout mon être haletant soupire après vous, ô seule vraie Béatitude. O Sauveur dont la clémence est infinie, daignez, par votre Sang précieux, imprimer dans mon cœur vos plaies sacrées afin qu’en elles je lise à chaque instant, et vos douleurs, et votre Charité pour moi.

Faites que le souvenir de vos divines blessures, demeure enseveli toujours au plus intime de mon être afin d’y exciter une juste compassion à toutes vos souffrances, et d’y allumer le feu consumant de votre amour. Accordez-moi aussi de connaître le néant de la créature, diminuez sa valeur devant mes yeux, et soyez, Vous seul, ô Jésus, la douceur et la joie de mon âme.

Gertrude aimait cette prière et la récitait tous les jours. Ses demandes agréées du Sauveur : Je connus d’une manière spirituelle, que vous aviez imprimé sur des places très réelles de mon cœur les stigmates sacrés de vos plaies adorables ; au moyen de ces blessures, vous avez guéri les ulcères de mon âme et vous m’avez enivrée d’un nectar délicieux.

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Archevêque Foley : « silence il peut être cassé pour répandre crie de l’humanité »

15 novembre, 2006

du site Zenith, article traduit da l’italien:

Donnée publication : 2006-11-15

Archevêque Foley : « silence il peut être cassé pour répandre crie de l’humanité »  

de l’Intervention à
la Rencontre Internationale sur Cinéma et Spiritualité
 

ROME, mercredi, 15 novembre 2006 (ZENIT.org). – 

Nous publions de suivi l’intervention prononcé ce mercredi par monsignor John P. Foley, Président du Pontifical Conseil des Communications Sociales, en occasion de
la Rencontre Internationale sur Cinéma et Spiritualité, de titre « la conspiration de silence », qui s’est tenu prés de
la Pontifical Université « Gregoriana »
 

. * * * La dramatique expérience du mot nié et de je crie étouffé traverse l’entière histoire de l’humanité se répète avec le même déchirant douleur dans chaque lieu géographique, en chaque culture et dévide devant nos yeux en mille taille à facette, en prenant parfois comme prétexte même le nom de Dieu, cela même Dieu de amour qu’il nous a créées à Son image. Silence il est dans tous ces mots qu’on voudrait dire et que par contre ils restent inexprimées, silence est dans toutes ces vérités qu’on devrait proclamer et que par contre ils viennent non dits, silence est dans toutes celles-là hurle contre l’injustice et le brimade qui devraient martyriser les coeurs et que par contre elles sont étouffées. Ce même silence cependant peut être cassé pour répandre crie de l’humanité, pour donner voix aux faibles et aux pauvres qui ont perdu chaque espoir. Mais pour faire ceci il faut que chacun de on nous sente appelé à abattre mure de l’indifférence, à mettre d’une partie les préjuges, en acceptant humblement de connaître, d’ouvrir les yeux sur tant de réalités lointaines de notre microcosme. La dignité de l’homme ne doit pas être étouffée, ne peut pas venir piétinée, pourtant ceci arrive autour de nous, loin ou près, chaque tourne que silence on abat sans pitié  sur les souffrances de l’humanité, à cause d’intérêts plus hauts, qu’intolérance, de prévarication. Notre époque est indubitablement privilégiée parce que la diffusion capillaire des media unit le monde dans une communication globale qui abat les distances de lieu et le temps. Le cinéma en particulier est un moyen créateur qui a su concilier la poésie, l’art, la musique, pour représenter le monde dans laquelle nous vivons, pour nous mettre face à tant à de réalités qui, comme nous avons eu mode d’écouter dans ces deux jours, nous forcent à ne pas oublier, nous empêchent de me dire « ne savais pas ». Pour ceci le cinéma, le moyen de communication, le moyen de culture et de profonde connaissance, peut être avant tout le moyen auquel confier la mémoire historique de toutes ces réalités oubliées, non dits, merci même à l’extraordinaire pouvoir de l’image, un langage universel qui sait arriver au coeur et qu’il ne peut pas laisser indifférents. Je pense ensuite aux nouvelles générations, qui aussi bien aiment le cinéma, et que je traverse de lui peuvent apprendre, apprendre combien est dangereux la haine, combien est inacceptable le racisme, combien est destructif l’intolérance religieuse. Nos jeunes peuvent ainsi entrer dans toutes ces réalités historiquement et géographiquement lointaines d’elles qu’ils ont piétiné l’homme, détruit le sien rêve, ses aspirations, en annulant sa dignité. Et en voyant sur je masque où il peut porter le injustice, sentira appelé à s’engager parce que ceci ne doive pas se répéter. L’Église s’est toujours rangée à flanc des faibles, d’oubliés, en faisant en sorte qu’aucune je crie restait non écouté ; les valeurs qu’elle proclama sont valide pour l’humanité entière, parce que fondés sur le respect, et le cinéma, qui tant de fois a répandu ces valeurs, a su prêter voix à beaucoup « refusés ». Il est donc une excellente opportunité à ne pas laisser échapper, parce qu’avec son fort impact visuel, si utilisé avec responsabilité et respect, il peut devenir un haut-parleur en mesure de répandre sur tout de la planète la voix de quel sont opprimée et restent non écouté. Je veux conclure en citant les vers qui ouvrent une poésie de Gerard Manley Hopkins, poète jésuite englais, vécu dans la seconde moitié des huit cents. Elected Silence, sing to me And beat upon my whorled ear, Pipe me to pastures still and be The music that I care to hear. Ceux-ci sont les vers qui me tournent aux menthes chaque tournent que je m’arrête à r3fléchir sur silence et ceux-ci sont les vers qui ouvrent mon coeur à l’autre visage dont silence, celle-là dans laquelle Dieu manifeste à l’homme on dispose à écoute et parle à son coeur, dans le plein respect de sa liberté, pour se faire accueillir. Malgré la conspiration, silence il n’est pas vide, au contraire il peut être le lieu privilégié dans lequel l’homme se met à nu face à Dieu, infinie plénitude, infini amour, pour récupérer la dignité qui Son Créateur lui a offert. 

Archevêque Foley :

du site:

http://www.fibbc.be/article.php3?id_article=25

il-y-a en interessant article sur:

« Noël ou les chemins de silence »

Le Pape: l’Esprit oriente le chrétien vers l’amour, la communion et l’espoir

15 novembre, 2006

 article de AsiaNews, traduction du site:

15 Novembre 2006 VATICAN

Le Pape: l’Esprit oriente le chrétien vers l’amour, la communion et l’espoir 

Bénit XVI à l’audience générale illustre les enseignements de Paolo sur la troisième personne de
la Trinité, qui pas seulement pousse à la mission et sollicite la communion, mais il agit sur la personnalité même du chrétien. Ville du Vatican (AsiaNews) – Pousser le chrétien à la mission, solliciter la communion et pousser à l’amour pour les autres : ils sont quelques des manifestations de l’action de l’Esprit, qui cependant agit même dans la personnalité même du croyant. La troisième personne de
la Trinité, « âme de notre âme » oriente en effet notre vie « vers les grandes valeurs de l’amour, de la joie, de la communion et de l’espoir ». « Il revient à nous en faire à chaque giorno expérience, en secondant les intérieures suggestions ». L’Esprit Saint, ce qui est illustré en San Paolo, a été craint dont aujourd’hui Bénit XVI a parlé aux 25mila des personnes présentes en place San Pietro pour l’audience générale. À la foule joyeux, dans une splendide matinée de seules,
la Papa pour la troisième semaine a parlé de Paolo, qui a défini « un géant pas seulement sur le plan de l’apostolat concrétise, mais même sur le plan de la doctrine théologique, extraordinairement profonde et de stimulant ». De l’Apôtre des gens, aujourd’hui Bénit XVI a illustré les considérations sur l’Esprit Saint. « Nous connaissons – il a dit – combien de San Luc dit dans les Actes des apôtres en décrivant l’évènement de
la Pentecôte : ` l’Esprit du pentecôte apporte avec lui la poussée vigoureuse à assumer pas seulement la mission pour témoigner l’évangile sur les routes du monde’ ». Rappelé que les Actes narrent toute une série de missions accomplies des apôtres et surtout les trois des grands voyages des missionnaires accomplis de Paolo,
la Papa a remarqué que « cependant Paolo dans ses lettres nous parle de l’Esprit même sous une autre point de vu. Il on n’arrête pas à illustrer seulement la dimension dynamique, opérationnelle de la troisième personne de
la Trinité, mais il en analyse même la présence dans la vie du chrétien, l’identité de laquelle en reste marquée. Dans autres mots Paolo nous parle de l’Esprit Saint en exposant l’influence de l’Esprit pas seulement sur agir du chrétien, mais même sur notre être. En effet pour Paolo l’esprit de Dieu habite dans nous et Dieu a envoyé l’Esprit de son fils dans nos coeurs. Pour Paolo donc, l’Esprit il nous connote fin dans la plus intime profondeur personnelle « . « Il se voit – il a poursuivi
la Papa – qui le chrétien ancre avant d’agir possède déjà une intériorité riche et féconde offerte nous des sacrement du baptême et de la confirmation, une intériorité qui nous établit dans un objectif et un original rapport de filiation vis-à-vis de Dieu. Elle est celle-ci notre grande dignité, de ne pas être seulement image, mais fils de Dieu « . Cela représente une invitation « à vivre notre progéniture, à être toujours plus conscient que nous sommes des fils adoptes vous dans la grande famille de Dieu, une invitation de transformer ce don objectif même dans la réalité subjective incarnant-le de dans les nôtre penser, agir, un être ». Paolo enseigne même une autre chose importante, qu’elle n’existe pas vraie prière sans la présence de l’Esprit dans nous. Dans
la Lettre aux Romains il dit que « l’Esprit vient en aide à notre faiblesse, parce que nous ne savons ce qu’il soit avantageux demander ». « Et comme il est vrai que nous ne savons pas comme parler avec Dieu », il a commenté Bénit XVI, en ajoutant que lorsque San Paolo dit que « l’Esprit même intercède pour, nous prie pour », « est comme dire que l’Esprit est comme l’âme de notre âme, la partie plus secrète de notre être dont salles incessante ment vers Dieu un mouvement de prière, dont nous ne pouvons ne pas percevoir les termes ». Bénit XVI a ensuite remarqué des ultérieurs attends de l’action de l’Esprit, en se rappelant de que « dans le ` Deus caritas  est-le, citais Sant’Agostino : si tu vois le « caritas » vois le « Trinitas » et je continuais en expliquant que l’esprit est cette puissance intérieure qui harmonise notre coeur avec celui de Christ et il faut à des amères les frères comme il les a aimés. Il nous introduit dans le rythme même de la vie divine qui est vie de amour, en nous faisant tu participes des rapports se passants entre le Père et le Fils. Il n’est pas sans signifié que Paolo lorsque il nous énumère les diverses composantes des fructification de l’Esprit pose à la première place l’amour. Le frui de l’Esprit – il a conclu – est amour, joie, paix « .
 

Le Pape: l'Esprit oriente le chrétien vers l'amour, la communion et l'espoir dans Pape Benoit

Pope Benedict XVI leads his weekly general audience in Saint Peter’s Square at the Vatican November 15, 2006. REUTERS/Tony Gentile (VATICAN)

L’icône de la Trinité,

14 novembre, 2006

du site:

http://198.62.75.1/www1/ofm/pope/20GPfr/24/24GPar04.html

L’icône de la Trinité, dans sujets interessants aujourd'hui Trinite

L’icône de la trinité,

oeuvre de l’Eglise d’Orient

Après l’interrogation sur le Fils, sur l’Esprit et sur le Père, le Pape invite les fidèles à méditer sur le mystère de la Trinité, qui est un mystère d’amour et de communion. Depuis des siècles la tradition chrétienne a contemplé ce mystère dans l’icône célèbre de Roublev qui représente les trois anges invités à table par Abraham.

« On ne trouve la vérité qu’en pratiquant l’hospitalité », aimait à répéter Louis Massignon. En invitant les pauvres à notre table, c’est le Christ que nous accueillons. L’icône de la Trinité de Roublev, qui illustre une scène d’hospitalité, traduit de façon originale une approche intuitive du mystère de la paternité de Dieu. Les artistes plus que les théologiens ont parfois des éclairs de génie. L’art est capable de mettre en musique la note unique avec une éloquence invincible. Une image vaut dix mille mots. L’assortiment des couleurs et la vivacité des regards font de l’icône de Roublev plus qu’une oeuvre d’art qui illustrerait le mystère de l’hospitalité. L’icône nous introduit au seuil du mystère de Dieu.

Roublev est un artiste du silence intense. Après de nombreuses années de méditation de la Bible, son univers s’est chargé de symboles. La Bible se souvient qu’Abraham était assis à l’entrée de sa tente, sous le chêne de Mambré. Il vit passer trois hommes et se prosterna devant eux pour les inviter à se reposer et à prendre un peu de nourriture. « Mon Seigneur », dit-il au singulier, comme s’il avait vu Dieu sur leurs visages exténuées. ‘Tres vidit, unum adoravit », commente St Augustin. Le livre de la Genèse note que c’étaient des anges qui étaient venus visiter Abraham Dieu engagea par leur intermédiaire avec Abraham une tractation qui aurait sauvé Sodome si dix justes avaient intercédé pour la ville. Abraham, en vrai sémite, sut accueillir ses hôtes selon le faste des coutumes orientales. « Ils faisaient semblant de manger », commente la version synagogale de l’Ecriture. Par contre, les villes voisines perverties et débauchées ne pensaient qu’à violer les anges. Curieux paradoxe des situations. Cependant là où le mal abonde, la grâce surabonde.

Les trois personnages furent hébergés, mais ils étaient pour Abraham un seul Seigneur. Très tôt l’Eglise vit dans cette scène une annonce prophétique de la Trinité. Derrière chacun des trois personnages Roublev a placé un symbole qui permet de l’identifier. A gauche la Maison du Père, au centre un arbre, où la croix se métamorphose en nouvel arbre de vie, et à droite un rocher d’où jaillit l’eau du désert préfigurant le don de l’Esprit. Le plat offert par Abraham à ses hôtes ressemble à la coupe de Pâque, qui annonce la coupe eucharistique. En effet, la version synagogale situait la rencontre d’Abraham avec ses hôtes à Pâque, puisque Sara préparait des pains azymes.

Pour Roublev la rencontre d’Abraham avec les trois anges révèle Dieu, son conseil divin où s’élabore le plan du salut. L’ange du milieu, associé à l’arbre, symbolise le Christ, le vrai fruit de l’arbre de vie. Ses vêtements bleu céleste et brun terrestre suggèrent l’union du divin et de l’humain. Son regard d’amour obéissant est tourné vers le Père, tandis qu’il bénit la coupe de son sacrifice qu’il s’apprête à boire pour faire la volonté du Père. L’étole qu’il porte sur son épaule droite est le signe distinctif de son sacerdoce. Ses deux doigts posés sur la table signifient sa double nature.

L’ange de gauche incarne le Père au-dessus duquel figure la maison: « Il y a beaucoup de demeures dans la maison de mon Père ». Le Père est celui qui accueille ses enfants dans sa maison. Son manteau transparent d’un bleu lumineux mêlé d’or pâle traduit la source inaccessible de la divinité. C’est par amour que le Père se révèle et se donne dans l’incarnation de son Fils. Le Père aussi bénit la coupe, manifestant la communion d’amour qui existe entre lui et le Fils. A cette double bénédiction correspond celle de l’Eglise: « Béni soit Dieu le Père de Notre Seigneur Jésus-Christ ». Le Père regarde l’ange de droite, dont le manteau vert anticipe la Résurrection. Ce troisième ange symbolise l’Esprit vivifiant dans lequel le Père ressuscitera le Christ et communiquera au monde la vie. Son vêtement bleu est l’expression de la sagesse, tandis que son manteau vert traduit la nature humaine appelée à renaître. L’ange qui incarne la force de Dieu traduit aussi son inaltérable jeunesse. L’eau vive de l’Esprit qui jaillit du rocher est capable de renouveler le monde. L’ange pointe le doigt à côté de la coupe, puisqu’il est le doigt de Dieu, la force de Dieu. Son regard se reflète dans la coupe, car c’est par la puissance de l’Esprit que le vin est transformé au sang du Christ.

Les trois symboles qui permettent d’identifier les anges renvoient également à l’Ancien Testament et constituent une grande inclusion dans l’histoire du salut. La maison renvoie à l’oracle de Nathan: Ce n’est pas David qui construira une maison à Dieu, mais c’est Dieu qui lui fera une maison. L’arbre incarne le Paradis au milieu duquel se trouvait l’arbre de vie. Enfin le rocher évoque la scène du désert où Moïse frappa avec son bâton le rocher. Le message des trois symboles pourrait se résumer ainsi: du Paradis à l’annonce de la venue du Messie. L’étape centrale est celle de la bénédiction de la coupe de Pâque.

Une communication paisible d’amour passe par les regards des trois personnages. Le regard circulaire crée un mouvement d’unité entre eux. Un jeu subtil de courbes qui se correspondent souligne que cette harmonie consiste dans la communion divine que reflète l’hospitalité d’Abraham. Bien plus les regards sont baissés pour mieux exprimer la kénose de Dieu qui se révèle. Toute la Trinité est kénose: le Père se donne à son Fils, le Fils s’abaisse et l’Esprit est l’humilité de Dieu.

Dans la table, sous la coupe de l’eucharistie, un petit rectangle symbolise le monde avec ses quatre dimensions, monde qui ne peut subsister sans le sacrifice de l’agneau. Sans la Pâque la souffrance du monde est absurde. Le sang de l’agneau enlève le péché du monde. L’espace de la table laissé libre par les anges esquisse le pied d’une coupe. Il est facile de continuer à tracer la coupe qui rejoint les épaules de l’ange de droite et de l’ange de gauche. C’est comme si une grande coupe, délimitée par les anges de droite et de gauche, se dessinait au centre du tableau. La coupe de bénédiction est donnée aux hommes parce que le Fils a bu la coupe de la volonté du Père. L’humanité est invitée à boire le vin de la fête, à accepter l’hospitalité de Dieu.

Le message de l’icône est clair: en Dieu le moi est don total, la personnalité jaillit éternellement comme un clair regard vers l’autre ou comme une pure relation à l’autre. Le Père n’est qu’un regard aimant vers le Fils, le Fils n’est qu’un regard obéissant tendu vers le Père et l’Esprit Saint n’est qu’une respiration d’amour entre le Père et le Fils. En Dieu la personnalité se révèle comme une puissance de libération de soi. Dieu est entièrement personnel. Sa nature passe dans des relations intra-divines sans aucune possibilité de retomber dans un fond possessif capable de susciter la moindre complaisance en soi. Tout son être est don, amour et dépossession. C’est dans la kénose que la transcendance de Dieu devient manifeste.

La tradition juive soulignait qu’Abraham fut récompensé pour son geste d’hospitalité. Parce qu’il avait dit: ‘Cherchez de l’eau et vous vous laverez les pieds’, Dieu donnera de l’eau à boire aux fils d’Abraham lorsqu’ils seront assoiffés dans le désert pendant quarante ans. La version synagogale ira jusqu’à dire qu’Abraham lava lui-même les pieds de ses hôtes, anticipant de façon prophétique le geste de Jésus avant sa mort. Parce qu’Abraham avait dit: ‘Je vais chercher du pain’, Dieu donnera la manne à ses fils. Parce qu’il prit un veau tendre pour l’offrir à ses hôtes, Dieu nourrira ses fils avec des cailles dans le désert. Cette récompense se prolongera sur la terre jusqu’aux temps eschatologiques. Dieu fera sortir une source de Jérusalem et il nourrira son peuple comme un Père ses enfants. En d’autres termes, la visite des trois anges n’appartient plus au temps, elle ouvre une dimension d’éternité.

La récompense la plus belle fut réservée cependant à Sara qui est absente du tableau. Dieu révéla à Sara et à Abraham que, malgré leur vieillesse, un fils allait leur être donné, principe d’une descendance plus nombreuse que les étoiles du ciel. Dieu ne pouvait pas oublier son alliance avec Abraham et son descendant. Rien n’est impossible à Dieu. L’oracle de Nathan allait trouver sa réalisation.

La fonction de l’image est d’introduire dans le monde du rêve et de la méditation. La contemplation de l’icône de la Trinité de Roublev indique l’itinéraire à suivre pour approfondir le mystère du Père qui est inséparable de celui du Fils et de l’Esprit. C’est l’Ancien Testament qui communique la première annonce du mystère du Père. Sa lecture juive permet de vérifier comment Jésus lui-même et les évangélistes ont lu la Parole de Dieu. Car Jésus est resté ancré dans la tradition de son peuple. Il est l’héritier de la grande tradition monothéiste qui avait célébré la paternité de Dieu. L’exégèse faite par Jésus lui-même apporte la grande nouveauté: « Moi et le Père nous sommes un ». C’est le Christ qui achève de révéler les secrets de la paternité de Dieu. Enfin, puisque le mystère du Christ se prolonge par l’Esprit dans l’Eglise, il faut interroger les Pères de l’Eglise, en particulier leurs commentaires de la prière du Seigneur. Nous retrouverons ainsi la sereine circulation d’amour caractérisant l’icône de Roublev qui enveloppe toute l’histoire de l’Eglise. La tendresse du Père et son ineffable proximité embrassent la terre entière et continuent à donner aujourd’hui la manne eucharistique et l’eau de l’Esprit. La souffrance de Dieu exprimée dans le regard des trois personnages prend son origine dans l’amour. C’est l’amour qui a créé la souffrance. Nous sommes à mille lieux du dieu des philosophes.

La contemplation de l’icône de la Trinité se transforme ainsi en méditation de toute l’histoire du salut. Celle-ci trouve son achèvement dans le mystère du Père, du Fils et de l’Esprit. L’aventure humaine n’est pas le fruit du hasard. Elle est orientée par l’Amour vers la communion trinitaire.

« Trois: celui qui aime, celui qui est aimé, l’Amour »
Saint Augustin

« L’unité prend son origine dans le Père,
la pluralité commence dans le Fils,
la Trinité s’achève dans l’Esprit Saint »
Richard de Saint Victor

« Je le dirai encore: la porte, c’est le Fils,
la clé de la porte c’est l’Esprit Saint;
la maison, c’est le Père.

Fais donc attention au sens spirituel de la parole. A moins que la clé n’ouvre, la porte n’est pas ouverte; mais si la maison n’est pas ouverte, personne n’entre dans la maison du Père ».
Siméon, le nouveau théologien

Frédéric Manns (je j’ai connu a Rome, mais peu)

Created / Updated Tuesday, March 07, 2000 at 18:38:03

Le pape Benoît XVI réclame la dignité pour les migrants

14 novembre, 2006

du site: 

http://www.tsr.ch/tsr/index.html?siteSect=200002&sid=7254734&cKey=1163509883000 

Le pape Benoît XVI réclame la dignité pour les migrants

Le pape Benoît XVI réclame la dignité pour les migrants dans Pape Benoit spacer

14.11.2006 10:21

spacer dans Pape Benoit

BAGDAD – Benoît XVI a réclamé des garanties pour « les droits et la dignité » des migrants, en particulier dans les camps de réfugiés. Le pape a dénoncé « le risque d’une exploitation sexuelle des femmes et des enfants » dans cette situation, selon un texte diffusé par le Vatican. »Je ressens le devoir d’attirer l’attention sur les familles des réfugiés dont les conditions semblent avoir empiré. Dans les camps qui leur sont destinés vient parfois s’ajouter (…) le risque de l’implication des femmes et des enfants dans l’exploitation sexuelle », souligne le pape dans ce message diffusé en prévision de la Journée Mondiale des Migrants et des Réfugiés.

Le pape souhaite enfin que les étudiants migrants soient considérés d’ »une façon spéciale », soulignant que « leur venir en aide représente pour l’Eglise un domaine d’action pastorale important ». (ATS)

emigranti-italiani

migrantes italiens à N.Y. 1905, photo:

http://galloste.giovani.it/tags/economia/

EUROPE/ITALIE – “Il y a plus d’esclaves aujourd’hui que dans toute la période de la traite africaine qui a duré de 1450 à 1900”

14 novembre, 2006

 du « Agenzia Fides-Francia: 

EUROPE/ITALIE – “Il y a plus d’esclaves aujourd’hui que dans toute la période de la traite africaine qui a duré de 1450 à 1900”

dit le Procurateur Général des Mercédaires, dans son exposé au Congrès sur les nouveaux esclavages

Rome (Agence Fides)- “Paradoxalement peu savent que l’esclavage existe encore. Peu sont informés de l’existence d’un Comité des Nations Unies qui se réunit chaque année à Genève pour discuter des formes modernes de l’esclavage » affirme le P. Damaso Masabo, Procurateur Général de l’Ordre des Mercédaires, dans son exposé au congrès « Les esclavages du IIIe Millénaire et la réponse des Mercédaires » qui s’est ouvert aujourd’hui, 10 novembre, à Rome.
« L’esclavage est un business en expansion et le nombre des esclaves augmente » rappelle le P. Masabo, citant une étude récente. « On utilise des esclaves pour devenir riches, et, une fois qu’on a fini de les utiliser, on ne fait pas autre chose que les éliminer. Tel est le nouvel esclavage, fondé sur les hauts profits et des vies de peu de prix ».
Le religieux en décrivant cette triste réalité affirme que « l’esclavage aujourd’hui n’est pas exprimé dans les mêmes termes qu’autrefois : l’esclave ne doit pas nécessairement être d’une certaine couleur pour être vendu ou acheté. Actuellement la question se formule dans les termes suivants : « est-il suffisamment vulnérable pour être réduit à l’état d’esclavage ? ». L’esclavage moderne est donc intrinsèquement lié aux migrations qui concernent des dizaines de millions de personnes dans le monde entier. Le P. Masabo rappelle en effet que « les migrations ont sensiblement augmenté durant les 40 dernières années. Elles tendent à être temporaires, suscitant ainsi des mouvements répétés ; ce qui constitue un marché fructueux pour les agences de recrutement. Les flux migratoires, avec le trafic des êtres humains, prennent un aspect qui peut être défini par un seul mot : le profit. On suppose que 15/30% des immigrés dépourvus de papiers ont recours aux services des trafiquants”.
Le religieux note d’autre part que « le manque de structures économiques, politiques, et sociales pour garantir aux femmes les mêmes opportunités dans le monde du travail qu’aux hommes a contribué certainement à la féminisation de la pauvreté, qui a provoqué à son tour une féminisation des migrations, obligeant les femmes à abandonner leurs maisons à la recherche de solutions économiques vitales ». Sont donc sujets aux nouvelles formes d’esclavage surtout les femmes et les enfants. Les chiffres rapportés par le P. Masabo sont impressionnants : actuellement plus de 27 millions de personnes sont dominées dans le monde, chiffre supérieur aux 11.698.000 déportés capturés en Afrique entre 1450 et 1900. Selon les données de l’ONU, 4 millions de femmes sont vendues chaque année pour être obligées de se prostituées et réduites à l’état d’esclaves ou soumises au mariage forcé, 2 millions d’enfants entre 5 et 15 ans sont introduits chaque année dans le commerce sexuel. On calcule que durant les 30 dernières années, plus de 30 millions de femmes asiatiques sont tombées dans des réseaux d’exploitation.
« En réponse à ces situations, les Mercédaires créent des espaces de liberté et de réalisation personnelle pour ces masses de gens que la société post-moderne continue à abandonner à leur sort » affirme le P. Masabo. « Dans les paroisses, dans les écoles et dans d’autres institutions les Mercédaires apportent une forte dose de cet esprit rédempteur et constituent un cadre privilégié de formation pour rendre témoignage par des paroles, des faits et des signes vivants, à l’action de l’Esprit de Dieu qui agit dans le monde contemporain à travers le charisme libérateur de la Mercedes ».
En plein 21ème siècle, les Mercédaires gardent ainsi vivant l’esprit de leur Congrégation religieuse née au 13ème siècle pour libérer les esclaves chrétiens. (L.M.) (Agence Fides 10/11/2006 lignes 46 mots 590)

EUROPE/ITALIE - “Il y a plus d’esclaves aujourd’hui que dans toute la période de la traite africaine qui a duré de 1450 à 1900”  dans sujets interessants aujourd'hui schiavi2

du site de la Photo:

Bataille globale aux esclavages le criminologue Gabrio Fortes :  »Aucun résultat sans une politique de prévention et la coopération internationale ». L’esclavage n’est pas seulement un triste souvenir du passé, mais une plaie qui se fait présent même aujourd’hui. Aiguisée du procès de globalisation. Une large partie des victimes du trafic des êtres humains est constituée de jeunes femmes et de mineurs destinés à alimenter au business de l’exploitation sexuelle. Les données sur l’implication féminine dans le marché du sex parlent clair. Dans la seule Europe les activités sexuelles à paiement impliqueraient environ 500.000 filles. 

Esclaves, vieilles et nouvelles chaînes Beatrice Nicolini :  »En Afrique l’esclavage n’est jamais terminé : elle est une parcours sans fin, se transforme mais permane « . Relire un passé d’esclavage pour construire un futur de liberté. Elle est la objectif des gens de l’Afrique sub-saharienne – et pas seulement – que, avec l’aide des experts internationaux convenus en Mars à Maputo (Mozambique) sous l’égide de l’Unesco, il cherche à retrouver son identité dans l’an international pour la bataille et l’abolition de l’esclavage. Beatrice Nicolini, professeur d’Histoire et d’Institutions de l’Afrique dans Catholique, elle est l’unique italienne invitée aux travaux. 

quelche meditation dans la nuit

14 novembre, 2006

je suis en train de penser beaucoup de choses et je ne réussis pas à dormir, belles choses – au moins maintenant – specialemente la nuit, le Seigneur se fait près de moi et il me rappelle les belles choses, qu’Il fait pour moi, malgré les souffrances qui me procure la vie, vous je veux lui dire, parce que je crois que vous compreniez;

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Le Card. Poupard: Que le cinéma soit un rayon lumineux pour risquer notre monde

13 novembre, 2006

du Agenzia Fides:

http://www.fides.org/aree/news/newsdet.php?idnews=7827&lan=fra

VATICAN – Présentation du Festival “Troisième Millénaire”.

Le Card. Poupard : « Que le cinéma soit un rayon lumineux pour risquer notre monde »

Mgr Foley : « Le cinéma est un instrument privilégié de la communication en mesure d’abattre les barrières linguistiques et culturelles »

Cité du Vatican (Agence Fides) – « Que le cinéma, prodige de lumière, soit un rayon lumineux pour risquer dans notre monde les ténèbres de la méfiance et de la suspicion qui réduisent au silence les hommes et les contraignent à se retourner les uns contre les autres. Que le mot, qui naît de l’amour, grâce au cinéma, devienne la lueur qui éclaire toujours de nouveau notre monde et nous donne le courage de vivre et d’agir dans ce doux silence qui engendre attention, écoute, dialogue et rencontre entre les cultures et entre les religions ». C’est par ces paroles que s’est conclut le discours que le Cardinal Paul Poupard, Président du Conseil Pontifical de la Culture, a tenu dans la Grande Salle du dicastère à l’occasion de la présentation de la dixième édition du « Festival du Troisième Millénaire ».
La manifestation est organisée par l’Organisme du Spectacle, présidé par Mgr Dario Edoardo Viganò. Le festival se déroulera à Rome du 14 au 19 novembre et a déjà eu quelques avant-premières internationales à Guadalajara (du 3 au 10 novembre) et pour la première fois, à Lubiana en Slovénie (du 9 au 15 octobre). Les 14 et 15 novembre se déroulera un congrès à l’Université Pontificale Grégorienne, consacré au thème de « La conspiration du silence », auquel participeront entre autre le documentaliste Leonardo Di Costanzo et la metteur en scène polonais Hanna Polak. « Le projet originel du Congrès – a dit le Card. Poupard, est de chercher et de proposer une façon de faire sortir de l’oubli ceux qui sont contraints au silence dans les Favelas, dans nos copropriétés, ceux qui souffre d’une défaillance physique ou mentale ou ceux qui attendent de payer de leur vie les erreurs et les délits des coupables, et de leur rendre la parole. Notre travail cette année met la lumière sur tous ceux qui cherchent une nouvelle terre après avoir été contraints d’abandonner la leur, sur ceux qui cherchent une identité et une appartenance, et sur ceux qui, devant une foi religieuse différente, découvrent la route pour sortir du mutisme, du refus et de l’hostilité ».
A la présentation étaient aussi présents Son Exc. Mgr John P. Foley, Président du Conseil Pontifical des Communications Sociales, et Claudia di Giovanni, nouvelle responsable de la Filmothèque Vaticane. « Nous avons participé à cette initiative depuis la première édition – a dit l’Archevêque Foley, pour créer un environnement d’experts et de professionnels du secteur, et pour donner la place à la réflexion et à l’analyse d’un cinéma qui a su se faire porteur des thématiques liées à la spiritualité et au transcendant, exaltant des valeurs universellement valables. Le cinéma comme pont de dialogue entre les cultures et les fois différentes, instrument de connaissance et de compréhension, fenêtre ouverte sur l’âme humaine, par ses aspirations, ses doutes, ses rêves, sa complexité. Notre capacité d’aimer, d’éprouver des sentiments, notre désir de spiritualité pourront déterminer l’avenir de l’humanité. Demain notre conscience et notre identité seront encore indispensables pour continuer à exister comme hommes, pour continuer à chercher un monde dans lequel règne la paix. Et Dieu continuera à accompagner notre chemin ».
A la conférence de presse étaient présents l’administrateur délégué de l’Institut Luce, Luciano Sovena et le directeur général du Centre Expérimental de Cinématographie, l’ing. Testi « La collaboration de Luce avec l’Organisme du Spectacle dure depuis des années – a dit Sovena – et nous en sommes fiers ». Le Festival « ne sera pas une revue du cinéma catéchistique et du cinéma religieux », a voulu préciser Mgr Vigano. Le programme, au Cinéma Trevi de Rome du 14 au 19 novembre, s’ouvrir par l’avant-première de « The Island », le film de Pavel Lounguine, apprécié par la critique à l’Exposition du Cinéma de Venise. Parmi les invités de la manifestation, sont attendus la metteur en scène Hala Alabdalla Yakoub et la polonaise Hanna Polak, qui présentera son “Children of Leningradski”, sur la dramatique condition des enfants sans toit dans la Russie post-soviétique.
« La conspiration du silence est un concept riche en nuances – a expliqué Mgr Vigano – qui comprend l’ensemble des actes, des situations et des pouvoirs qui cherchent à limiter la liberté, individuelle ou collective. En même temps c’est aussi une dénonciation de tous ceux qui laissent volontairement de côté la réalité des minorités sociales, ethniques et religieuses. De là l’articulation du programme en quatre parcours, intitulés « vie à moitié », « quelques enfants », « périphéries » et « autres réalités ». Sous ces dénominations symboliques, le festival accueille une revue non compétitive de 18 titres internationaux, parmi lesquels work in progress, des documentaires et des œuvres de fiction. Le concours pour les courts métrages a de nouveau lieu, cette année consacré aux « Invisibles » : regards et réflexions, destinés à témoigner des expériences de marginalité ou de minorité ».
Aux rencontres prévues à l’Université Grégorienne dans les journées du 14 et du 15 novembre, interviendrons entre autres le metteur en scène Mimmo Calopresti, le critique Carlo Chatrian, le Ministre mexicain de la Culture et le maire de la ville de Guadalajara. Parmi les intervenants est d’autre part attendu le documentaliste Leonardo di Costanzo. Le coauteur d’Odessa, réalisé avec Bruno Oliviero, rencontrera le public et les étudiants pour un cours de cinéma. Troisième Millénaire est le premier festival réalisé sous le Patronage du Vatican, le Centre Expérimental de Cinématographie – la Cinémathèque Nationale. (Andrea Piersanti) (Agence Fides 10/11/2006; lignes 59, mots 858)

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image di site:

http://www.poco.it/dblog/storico.asp?s=Eventi

Le pape reçoit un philosophe mahométan engagé dans la lutte contre la haine

13 novembre, 2006

du site: 

http://www.chretiente.info/spip.php?breve1545 

Le pape reçoit un philosophe mahométan engagé dans la lutte contre la haine

12 novembre 2006

Le pape Benoît XVI a reçu en tête-à-tête samedi au cours d’une rencontre exceptionnelle l’universitaire algérien Mustapha Cherif, un philosophe engagé dans la lutte contre la haine religieuse.

« Le pape m’a écouté avec beaucoup d’attention, beaucoup de bonté, et il y a eu un véritable échange », a indiqué Mustapha Cherif.

M. Cherif, qui enseigne à l’université l’Alger et a été en France l’un des fondateurs d’un groupe de dialogue islamo-chrétien (le GAIC), avait demandé à être reçu par le pape il y a plusieurs mois.

« Le dialogue interreligieux est le facteur décisif » permettant de « faire reculer la méconnaissance, le fanatisme, rappeler notre socle commun, relancer la réflexion sur nos différences et les défis communs », a estimé l’intellectuel algérien.

M. Cherif a ainsi proposé au pape « la tenue d’un colloque interreligieux sur le thème de la lutte contre la haine religieuse », « la sensibilisation de la communauté internationale sur le caractère condamnable des offenses (…) contre les symboles sacrés des religions (…) dans le respect du droit de la liberté d’expression » et la « multiplication de groupes de dialogue et d’amitié islamo-chrétiens ».

Benoît XVI « m’a dit qu’il partage pleinement nos soucis et soutient ces objectifs nobles », a assuré M. Cherif.

La rencontre n’a pas été annoncée par le Vatican et n’a fait l’objet d’aucun communiqué.

Le pape reçoit un philosophe mahométan engagé dans la lutte contre la haine dans Pape Benoit

Pope Benedict XVI looks on during an audience with members of the ‘Fondazione Famiglia di Villa Nazareth’ (Foundation of the Family of Villa Nazareth) on the occasion of the 60th anniversary of the foundation, at the Paul VI Hall at the Vatican, Saturday, Nov. 11, 2006. In the background is Archbishop James Harvey, Prefect of the Papal Household

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